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| Escorte chez les défunts [Céleste] | |
| Vaelian RondgarMilicien
| Sujet: Escorte chez les défunts [Céleste] Ven 17 Jan 2020 - 11:39 | | | La journée était bien entamée. Vaelian avait consacré sa matinée à l'entrainement et à la mission qu'on lui avait imposé pour cette après midi. En effet le milicien a perdu au carte et doit faire la mission qui était enjeu par son adversaire...Apparemment une prêtresse ou quelque chose comme cela devait se rendre au cimetière pour s'assurer qu'il n'y a pas eu plus de vandalisme que la dernière visite d'un membre du Clergé. Pourquoi ce fatiguer à s'occuper de cet endroit...Aujourd'hui le feu s'occupe très bien des défunts...En plus avec les événements récents en ville le nombre de visiteurs pour rendre hommage ou autre chose sur les tombes étaient devenu chose rare...Enfin bon, Vaelian comprenait aussi que certains avaient besoin de venir dans ce genre de lieu...Si cela pouvait aider le peuple se disait il...
Vaelian se préparait par conséquent pour sa mission d'escorte. Il prenait son épée, bouclier, pas son casque. Il allait au cimetière pas hors des murs non plus.Sur le chemin il croisait deux trois connaissances. Il prenait son temps. Il n'était pas très motivé pour cette mission. Marcher dans un cimetière où il risque de croiser des pilleurs ou des fanatiques...En plus le ciel n'était pas aidant en cet après-midi en ville. La pluie tombait légèrement dans les rues de Marbrume. Vaelian souriait légèrement en se disant qu'il y avait des jours comme ça...où rien de va.
En arrivant devant le Cimetière, Vaelian cherchait du regard l'individu qu'il devait escorter...Il ne croisait pas âme qui vive...Il soupirait en commençant à croire que cette mission n'était qu'une vaste blague...Pourtant il avait sur lui l'ordre de mission...Mais pas de nom hormis "Prêtresse d'Anür & de Serus ". Formidable...Il regardait le ciel gris qui laissait tomber les larmes de ce monde...
Après quelques minutes d'attentes il voyait quelqu'un venir en direction du cimetière. Un squelette ? Il rigolait intérieurement à cette idée absurde que certains colportait afin de faire peur...Le milicien découvrit une jeune femme venir vers le cimetière. Elle semblait ne pas être de la cité. Une tenue de voyage...? Possiblement une prêtresse venu de loin ? Franchement pourquoi faire toute cette route pour un cimetière en ruine...Parfois Vaelian avait du mal à comprendre le Clergé...Mais le Clergé avait surement du mal à comprendre la Milice...Il mit au placard ses réflexions et s'avançait vers la jeune femme.
"Hmm vous devez être la prêtresse...? Je suis Vaelian Rondgar milicien chargé de votre sécurité en ce lieu...Vous connaissez l'endroit un peu ? "
Il était souriant, poli mais prudent...Ce n'était pas la première fois qu'il pouvait tomber dans une blague de milicien ou bien dans un autre bourbier d'amants secret qui venant dans ce genre de lieu...Prudence et Respect semblaient les deux mots qui prenaient place pour cette mission dans la tête de Vaelian.
La pluie continuait à tomber...Pas très forte mais suffisamment pour le milicien mette sa capuche qui au passage était usée et trouée...Mais bon c'était toujours un peu d'eau en moins sur son crâne...Il s'étirait au passage pour se remettre de la somnolence qui prenait place durant l'attente de la femme. Puis il commençait à se concentrer...Au boulot !
"Avant de se lancer là dedans avez vous des questions ?"
Il ne tenait pas rigueur du retard de la prêtresse si c'était elle bien sur...Vaelian n'était pas insensible à la beauté qui se dégageait de cette jeune femme. En tout cas ceci suffisait pour passer outre ce retard important...sous la pluie.
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Ven 17 Jan 2020 - 20:59 | | | La route avait été longue, comme à chaque fois. Quatre jour, assise dans une charrette de bois aux planches parfois mal ajustées, mal poncées, aux échardes acérées qui se plantaient dans les tissus comme le coutelas dans la chaire, pour ne jamais s’en défaire. Les sentiers boueux étaient également de terribles obstacles. S’embourbant à plusieurs reprises, je fus obligée d’aider aux manœuvres de dégagement, manquant presque de perdre une de mes deux chaussures alors que le convoi repartait. Nul doute qu’à l’heure actuelle, je devais faire peine à avoir. Bringuebalée ça et là pendant des jours, la boue, omniprésente, collant aux chaussures et aux bas de soutanes et de robes, la pluie imbibant tout, alourdissant les vêtements, et les projections de terre faites par les sabots des chevaux et les roues de carioles, finissaient de peindre ce tableau imparfait à l’ambiance chaotique. Quel voyage affreux.
Comme à l’accoutumé, ma première étape logique fu de présenter mes respects aux prêtres responsables du logis du séminaire, là où je logeais encore quelques années en arrière. Là que je fis mon apprentissage théologique et où je fus préparée à devenir prêtresse, l’œuvre de ma vie. Loués soient les Trois pour m’avoir donné la force et le courage d’arriver jusqu’au bout de ce périple. La religion n’est en rien un chemin plus aisé que la voie du militaire, de l’érudit ou du dirigeant. Il faut apprendre constamment, faire fi de ses propres envies pour se focaliser sur celles du peuple, bénir les époux, accompagner les mourants, accueillir l’enfant dans un monde qui change, travailler dans les champs… Rien ne fu facile durant cet apprentissage, surtout que je n’avais pas de famille, pas de véritable ami. J’étais seule. La solitude est quelque chose de très pesant, même pour une prêtresse.
Une fois ce passage réalisé, mes pas me portèrent jusqu’au Temple de Marbrume où je pu rencontrer à l’envie prêtres et prêtresses, membres du clergé aux hautes fonctions, et quelques nouveaux visages fraîchement sortis du séminaire. Nous discutâmes alors du Labret, de ce qui s’y passe, de l’Automne qui arrivait, des dernières récoltes, des attaques de Fangeux, des pertes, des mariages et des naissances. Nous parlâmes également des projets du clergé liés à cette région, et du besoin constant de rester proche du peuple en ces temps troublés et en ces lieux reconquis l’année passée.
Avoir quitté ma région d’affectation n’était cependant pas une excuse pour prendre des vacances. Il y avait des choses à faire au sein de la cité fortifiée, et le clergé possédait tout un tas de missions auxquelles il ne pouvait se soustraire. Une prêtresse éreintée ne devait pas faire exception, et bien que mon esprit aspirât à un peu de repos dans une véritable couche aux draps secs et propres, loin du bois de la charrette et loin des Fangeux, la Trinité devait toujours primer et bénéficier d’une adoration et d’un dévouement permanent, intact, sans faille. Aussi acceptais-je cette mission au vieux cimetière de la vie qui, bien que déserté de nouveaux locataires, possédait toujours les tombes de nos aïeux dont l’éternel repos, jamais ne devait être troublé.
Je repris alors la route presque immédiatement après avoir reçue ma mission. Presque, car le prêtre responsable, dans son infinie bonté, et face à mon évidente fatigue, m’autorisa à boire un breuvage chaud, pas suffisant pour remplir mon ventre légèrement affamé, mais suffisant pour réchauffer mes os détrempés. Car la pluie ne nous avait pas épargnée non plus. Et en ce jour, l’on aurait dit que les Trois pleuraient sur nous, pauvres mortels, inondant les terres de leurs larmes sacrées. Je dévalais alors les rues et ruelles, en direction du cimetière.
Emmitouflée dans ma toge, un sceau dans une main, lequel contenait diverses lames faites pour couper les ronces et autres mauvaises herbes, et l’autre placée sous ma toge, enserrant ma taille dans une vaine tentative de me réchauffer, j’arrivais à hauteur du milicien, la tête rentrée dans mes épaules pour éviter aux brises fraiches et humides de s’aventurer jusqu’autour de ma nuque. Je n’étais pas désireuse de passer les quelques au sein de la ville, alitée, fiévreuse et nauséeuse.
- Hmm vous devez être la prêtresse...? Je suis Vaelian Rondgar milicien chargé de votre sécurité en ce lieu...Vous connaissez l'endroit un peu ? Première impression mitigée. D’un côté, le fier milicien se présente et présente sa mission, et s’enquiert de ma position quant à ma connaissance du cimetière. Connaissance géographique ? Sémantique ? Ou connaissance de choses qui s’y déroulent et qui, finalement, ne sont pas que des ragots ? Mais d’autre part, l’homme semble ennuyé, quelque peu frustré, et d’une humeur passable. Cela jette quelque peu un froid en mon esprit, que je tente de dépasser par sa propension à m’offrir son aide pour le bien de ma mission. Et le fait qu’il m’ait visiblement attendu fini par m’attendrir, et, après avoir relevé suffisamment la tête pour plonger mes yeux dans les siens, je lui offre mon plus beau sourire.
- En effet, je suis la prêtresse. Un sourire ponctue cette phrase alors que je me redresse face à lui, joignant mes mains devant ma taille dans une posture neutre. Merci de votre aide, et veuillez me pardonner pour mon retard cher milicien, celui-ci n’était pas désiré. Je m’appelle Céleste, prêtresse de la divine Anür et du divin Serus. J’officie habituellement au Labret, mais, une fois par mois, je reviens à Marbrume quelques jours durant afin que la liaison entre le Labret et le Clergé ne soit jamais rompue. Je connais bien ce cimetière, j’ai été formée au sein même de la cité. Peut-être suis-je trop bavarde ? Sans doute. Les miliciens sont connus pour être le bras armé de la civilisation luttant contre le chao ambiant. Être bavard ne doit pas être une compétence attendue ni même désirée chez ces gens-là. Je pense l’ennuyer, mais son attitude montre le contraire, bizarrement. Il semble plus ouvert et, quelque part, plus charmant aussi. Bien loin du cliché populaire du milicien éborgné rempli de cicatrices et au crâne à moitié rasé, le dénommé Vaelian semble être très agréable, aussi bien à regarder qu’à côtoyer. J’espère que la rudesse des miliciens, si crainte du commun des mortels, est également absente chez cet homme. Il a l’air gentil, et doux, en fin de compte.
- Avant de se lancer là-dedans avez-vous des questions ? - Eh bien, pour être parfaitement honnête, je ne suis pas revenue ici depuis plus longtemps que je ne saurais l’admettre, que les Trois me pardonnent. On raconte que des choses peu recommandables ont cour ici. Que pouvez-vous me dire à ce propos, fier milicien ? Finalement, la pluie n’est pas si désagréable quand on est en bonne compagnie.
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| | | Vaelian RondgarMilicien
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Ven 17 Jan 2020 - 23:01 | | | Alors que les gouttes d'eau coulait sur sa capuche, le milicien avait vu juste. La jeune femme était bien cette fameuse prêtresse qu'il attendait. Celle-ci avait un côté maladroite dans sa démarche mais touchante en même temps. Une volontaire du clergé qui est au Labret. Voilà une jeune femme courageuse et volontaire, le Labret avait beau avoir un paysage plus charmant que les ruelles de la cité, il n'en restait pas moins un lieu de labeur et d'instabilité. En écoutant la prêtresse Vaelian comprit qu'elle devait survivre là bas grâce à sa posture et son langage. Le Clergé apporte une forme de civisme étrangement dans les zones reconquises et cette Céleste semblait se débrouiller dans les mots à l'entendre depuis son arrivée devant le cimetière.
Vaelian n'était pas vraiment habitué à la politesse, dans la cité les gens sont assez frontale ils ne passent pas par quarte chemins. Elle semblait être une femme si innocente loin du chaos qui régnait dans les rues de la ville surtout ce secteur de Marbrume. En effet le cimetière se situait dans les bas quartiers. Un endroit pas vraiment fréquentable surtout pour une prêtresse...Alors quand celle-ci faisait preuve d'innocence ou de naïveté, le milicien ne savait pas vraiment lui répondre...Il ne voulait pas non plus l'effrayé...Il regardait l'entrée du cimetière puis le visage doux de Céleste.
"Et bien...Il y a plusieurs rumeurs mais une chose est sur le cimetière est un lieu à l'abandon...Depuis l'événement qui a généré le Chaudron les gens non plus envie d'honorer les morts sur les tombes. La mort est trop présente auprès des vivants en ce moment...De ce fait ils recherchent la vie dans les tavernes, les bordels etc..."
Il se sentait un peu géné de parler de cela à une prêtresse mais elle voulait être au courant de la réalité de la cité, Vaelian ne pouvait pas diluer la réalité, ce n'était pas forcément son genre.
"Ensuite concernant le cimetière en lui même...Et bien de nombreuse tombes sont pillées...Je sais que ce n'est pas une chose facile à entendre pour une prêtresse mais la peur conduit les gens à faire de choses assez moches...Mais sachez qu'il ne devrait pas y avoir trop d'ennuis durant votre mission ici...Cela fait un moment que la mauvaise herbe a prit le dessus ici. Ah et il y a bien les squelettes...Ne vous en faites pas ils ne sont pas vivants...Mais certains pilleurs laissent les cadavres en dehors des tombes...J'espère que vous avez le cœur accroché Céleste."
A la suite de cette phrase Vaelian débutait la marche dans le cimetière. Ce qu'il avait décrit dans les mots était hélas bien présent en ce lieu. Des tombes en ruines...Des os sur le chemin des allées...Des vêtements en lambeaux...Des chopines à l'abandon surement des poivrots...Comme si la mort ne suffisait pas en ce lieu, la mocheté de l'homme semblait y vivre aussi...Alors qu'il constatait cette réalité il s'avançait dans une des allées de tombes
"Je ne sais pas ce que vous allez pouvoir faire, mais je pense que nous allons être là pour un moment...Et cette pluie aussi...Par où voulez vous commencer Céleste ?"
Le milicien investissait finalement plutôt bien sa mission, il faisait attention ne pas trop regardait la prêtresse afin de ne pas créer de la confusion entre eux. De plus il restait prudent dans ses mots afin de ne pas laisser sa penser prendre le dessus sur ses mots.
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Sam 18 Jan 2020 - 15:42 | | | Une lueur d’inquiétude mêlée du curiosité illumine le regard du milicien à la mèche bousculée par le vent alentour, sa capuche légèrement tirée vers l’arrière afin qu’il puisse regarder devant lui sans que cette dernière ne lui masque la moitié du champ de vision. Sans doute est-il perplexe, perdu face à moi. Il faut dire que je ne suis pas très grande, et pas très épaisse non plus. Bien que mes formes soient tout ce qu’il existe de féminin dans ce monde, être ainsi habillée possède le mérite de les couvrir. En fait, cette toge couvre absolument tout, ne dévoilant qu’un petit périmètre de peau au niveau de la gorge. Sans doute ma présence fait elle tâche sur ce paysage désolé, dans ses rues et ruelles humides, mal famées, où je fus dévisagée de manière très désagréable. Sans doute ma survie jusqu’ici ressemble à une forme de… Chance ?
Ce que j’apprécie en revanche, c’est qu’il n’est pas avare en informations. Enfin, en informations qu’il semble autorisé à échanger avec quiconque n’est pas milicien, ce qui doit drastiquement diminuer le champ des possibilités. Cet échange constructif permet de comprendre les habitudes actuelles de la cité, l’état des lieux des activités citadines et l’état d’esprit de la population. Les Hommes, avec un grand « H » vous l’aurez remarqué, cherchent constamment à sortir la tête de l’eau, quand bien même cette eau soit croupie. Les morts, les Fangeux, la famine qui n’est pas si lointaine que cela, sont autant de choses mornes et inquiétante, de menaces planant au-dessus de nos têtes, qu’il faut parfois pouvoir oublier afin de rester humain. Bien-sûr, les Trois n’autorisent pas les comportements déviants, le soiffard, le drogué, le déviant, doivent être purifiés et menés vers les verts pâturages de la foi et des préceptes moraux inculqués par la bénédiction de la Trinité. Ce devoir est dévolu aux Clercs. Mais je pense sincèrement que ces comportements humains, cherchant à fuir les menaces en se réfugiant dans les seules choses qui permettent de procurer suffisamment de plaisirs pour oublier, sont, en réalité, des appels à l’aide que nous, prêtres et prêtresses de la Trinité, devons entendre quand bien même ces appels soient difficiles à pardonner, parfois.
- Votre façon de voir le monde est louable, milicien. Je suis stupéfaite de voir qu’un homme qui vie de l’épée soit également capable de réfléchir comme un prêtre. La peur et le désespoir poussent les Hommes à commettre des choses parfois irréparables, et tous les moyens sont bon pour pouvoir l’oublier. Mais les Trois sont là pour nous emmener vers la vérité, et seule la foi peut nous prémunir de devenir comme les abominations que vous combattez. Je souri à nouveau au milicien au regard toujours aussi interloqué. Ne vous inquiétez pas, le Labret est une zone dangereuse, des blessés, des corps, des squelettes, j’en ai contemplé et bénis plus qu’à mon compte. Heureusement, vous êtes là pour me protéger. Un léger frisson parcouru mon échine alors que ma propre phase raisonnait en mon esprit. Le remercier de me protéger était une chose, mais louer sa protection ? Qu’allait-il penser ? Je suis une prêtresse, et bien que cet homme soit attachant et… Peut-être… Attirant, je ne peux décemment pas me comporter comme une femme de mauvaise vie. Que les Trois me protègent.
Nous entrons ensuite au cœur du cimetière. La description qui fut faite précédemment n’était en réalité, qu’une introduction de faible intensité, en comparaison à ce qu’était réellement ce cimetière. Les tombes étaient, pour la plupart, éventrées. Les moins bien fournies, celles faites de bois, n’étaient parfois plus visible du tout. Les pierres tombales, brisées, éventrées, jonchaient le sol jusqu’aux chemins de promenades. Les vases étaient brisés, les fleurs, fanées depuis longtemps. Un méli-mélo de bouteilles brisées agrémentait les petits cailloux des chemins de morceaux typiques du verre brisé qui craque sous les pas, signe qu’une chute, si petite soit-elle, serait signe d’une blessure désagréable. Le travail allait être colossale. Au moins, la pluie ambiante me permettait d’éviter de nettoyer les pierres tombales et les sépultures. De toute manière, beaucoup étaient détruites. Je pouvais cependant arracher les mauvaises herbes, et couper les buissons et rosiers de sorte que l’endroit soit à minima adéquat pour un lieu de repos.
- Je ne sais pas ce que vous allez pouvoir faire, mais je pense que nous allons être là pour un moment...Et cette pluie aussi...Par où voulez-vous commencer Céleste ? - A vrai dire, cet endroit est dans un état lamentable. Confiais-je, quelque peu troublée face à l’étendue de ce travail que d’aucun qualifierait d’impossible. Les pierres tombales des sépultures devront attendre car la pluie ternirait mon travail. Je pense que nous pouvons dégager les sépultures les plus envahies par les ronces et les mauvaises herbes, et s’assurer que l’endroit est sûr pour quiconque désirerait s’y recueillir. Et, pourquoi pas, réinstaller ceux dont le repos fut troublé. Attelons-nous à la tâche. Attraper une branche, attraper la lame, couper la branche et la ramener dans le sceau. Recommencer l’opération. S’égratigner sur une épine un peu plus pointue que ce que j’aurais cru. Très vite, le sceau est plein, et je suis obligée de retourner vers la partie du cimetière où, d’ordinaire, quelqu’un venait récupérer les débris végétaux pour les bruler plus loin, ou les réutiliser. Plusieurs allers et retours plus tard, je mesure l’étendue de la tâche, quelque peu déçue de n’avoir finalement réalisé qu’une très faible partie de ce travail gigantesque. Trempée, fatiguée, mes pas se font plus lourds et l’inévitable se produit. Je tombe. Heureusement pour moi, l’épaisseur des tissus de ma tenue empêche le verre de lacérer ma peau, mais le mal est fait. En plus d’être trempée, je suis maintenant recouverte d’une pellicule de boue mêlée de cailloux et de terre. Et mes genoux me font mal. Finalement, je parviens à me relever, et voyant le milicien arriver, une exclamation s’échappe de mes lèvres :
- Arh ! Peste ! |
| | | Vaelian RondgarMilicien
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Sam 18 Jan 2020 - 23:14 | | | Vaelian était un petit surprit des propos de Céleste. Il réfléchissait comme un homme du Clergé maintenant ? Avait-il prit un coup sur la tête ? Apparemment cette prêtresse disait en avoir vu des vertes et des pas murs. Voilà une chose qui ne rassurait pas du tout le milicien. La plupart du temps des gens qu'ils avaient entendu dire cela étaient surtout rapidement prit de peur face à une menace et sortaient ce genre de phrase pour se rassurer eux même. Il sourit légèrement aux propos de la jeune femme qui semblait avoir une tenu plus de paysanne que de prêtresse...Après il avait bien comprit qu'il avait en face de lui une femme de terrain et par conséquent qui n'hésitait pas à avoir l'idée de remettre les cadavres des défunts à leur place en les portants un à un...
Il n'avait pas réagit à la petite phrase qu'elle soulignait d'elle même sur le fait qu'il était son protecteur. Un simple sourcil sou sa capuche qui indique qu'il était interloqué semblait le trahir. Une fois que Céleste avait fait le point avec le milicien cette dernière ce mettait au travail comme deux. On pouvait voir l'effort et la ténacité dans son regard. Une femme déterminé voilà une chose rare en ville hormis dans la milice se disait il. Le Labret semblait forgé un meilleur état d'esprit...Le contact de la réalité du danger peut être ?
Céleste faisait de nombreux trajet et le milicien finalement se prêtait à sa mission.Il escortait certes mais il n'hésitait pas à enlever quelques mauvaises herbes et remettre faire en sorte que les cadavres reviennent à leur place initiale dans leur tombe ? La pluie devenait de plus en plus battante et le milicien comprenait qu'il fallait accélérer le pas dans l'effort...Mais alors qu'il cherchait du regard Céleste il entendit surtout un bruit non loin de lui. En se rendant au bruit il découvrit une Céleste boueuse et agacé au vu des propos employés par celle-ci.
"Peste ? Allons ce n'est qu'une chute je vais vous aider"
Le milicien aidait Céleste à se relever en douceur, puis il remarquait sur le visage de celle-ci que l'épuisement commençait à prendre place...
"Vous semblez au bout de vos forces...La foi ne vous aidera pas à tenir debout dans cette tenue et dans votre état...Nous devrions retourner à votre chambre ? Au temple ? Vous savez ses morts ne bougerons pas de là...Vous pouvez revenir demain ? Et puis..."
Le milicien allait ajouter une petite touche d'humour à ses mots mais il remarquait à l'entrée du cimetière un attroupement. Un groupe d'hommes une vingtaine au moins...Le visage de Vaelian reprit une froideur qu'il ne connaissait que trop bien face au danger...Il ne savait pas qui étaient ces hommes hormis qu'ils n'étaient pas de la milice...En effet la milice ne vient pas avec un chariot et des pelles dans ce genre de lieu...Là Vaelian reportait son regard sur Céleste et lui parlait calmement
"Céleste vous avez confiance en moi pour maintenir votre sécurité ? Je suis votre enfin la pour vous protéger"
La jeune prêtresse n'avait pu que débuter une phrase que le milicien lui prit la main et l'emmenait un peu plus loin dans le cimetière. Sur le chemin on pouvait voir des tombes en ruines bien sur mais aussi une végétation très imposante qui entravait presque la route. Le milicien dans sa marche semblait chercher quelque chose mais quoi ? On pouvait sentir son souffle s’accélérer. Son regard allait de gauche à droite et lorsqu'il trouvait ce qu'il voulait il souriait.
"Parfait venez Céleste nous n'avons pas beaucoup de temps !"
Le milicien tirait la prêtresse vers un tombe détruite. Il poussait le plus gros de la dalle et découvrit le cercueil de faible qualité. Il découvrit l'odeur mais surtout les ossements d'un humble citoyen. Il sortie la dépouille de la tombe le cercueil gisait prêt de la dalle à présent.
"Bien entrez là dedans Céleste et ne dites rien pas un mot comprit ? Ce trou va nous sauver la vie! "
Il imposait à Céleste de prendre place dans ce trou de terre vide à présent. Mais ce dernier obligeait à cette dernière de s'allonger dedans à cause du peu de profondeur. Une fois la jeune femme installée, Vaelian en faisait de même en essayant de remettre la dalle de pierre sur eux le mieux possible. De ce fait il espérait que ces individus probablement des pilleurs ne viennent pas aussi loin dans le cimetière...
Une fois le silence qui prenait place dans le noir de la tombe, Vaelian sentait bien qu'il était plaqué à côté de Céleste. Il sentait même sous cette couche de vêtement boueux le corps de la jeune femme. Il y avait tellement peu de place dans cette tombe...Mais alors que son esprit divaguait sur Céleste. Des voix dehors se faisaient entendre...
Combien de temps allaient ils devoir rester là dedans ? Pas de mot ne sortait de la bouche de Vaelian hormis un chuchotement
"Si jamais ils ouvrent fuyez..."
Après le chuchotement semblait leur seul moyen de communiquer.
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Dim 19 Jan 2020 - 16:32 | | | Que les Trois me pardonnent, mais cette mission commençait à être une véritable torture pour moi. Le délicieux breuvage chaud qui me fut proposée avant de partir, ne faisait plus effet depuis longtemps, et mes os étaient glacés. Si je n’étais pas constamment en train de marcher, de soulever, de bouger, pour sûr que je serais tel un glaçon tremblotant. Si les températures n’étaient pas encore très basses, cette pluie cinglante tombant tantôt droit sur nos têtes, tantôt de côté pour fouetter nos visages, était suffisamment fraiche pour engourdir ma peau et mes doigts. Je priais intérieurement pour que cela se termine rapidement, et que je puisse me réchauffer et me changer. Je ne serais d’aucune utilité si je devais être alitée car malade, ou auscultée car agressée. Mes forces me quittaient petit à petit, et bienheureuse fut l’intervention du milicien pour m’aider à me relever, car, sans lui, nul doute que je serais restée accroupie dans la boue.
"Vous semblez au bout de vos forces...La foi ne vous aidera pas à tenir debout dans cette tenue et dans votre état...Nous devrions retourner à votre chambre ? Au temple ? Vous savez ses morts ne bougerons pas de là...Vous pouvez revenir demain ? Et puis..." Disait-il, le visage lui aussi éreinté et pâli par le froid et la pluie, mais le regard radieux de celui qui se sent investi d’une mission, la plus sacrée d’entre toute : aider son prochain. Je prends volontiers la main tendue, et me relève sans peine, jusqu’à-ce que le milicien ne se taise et ne change complètement de posture. Je me retourne, et contemple ce prélude à ce qui s’annonce comme étant un acte de pillage de tombe, proféré par des pilleurs aux mœurs et aux cœurs assombris par ces temps troublés. Un léger frisson me parcourt encore une fois, et je sens mon cœur s’arrêter de battre un instant, avant de reprendre par un battement puissant, provoquant presque une douleur dans ma poitrine. L’espace de quelques instants, je crois mourir.
Je me ressaisie ensuite et m’apprête à faire face. Je suis décidée à faire valoir à ces individus, les règles du Clergé et à leur apprendre le respect qui est dû à ceux qui trépassèrent et qui méritent de reposer en paix. Je veux faire un pas lorsque la main du milicien, si ferme et à la poigne si forte, me tire en arrière et me rapproche de lui pour entendre ce qu’il avait à dire.
"Céleste vous avez confiance en moi pour maintenir votre sécurité ? Je suis votre, enfin, là pour vous protéger" - Heu… Oui. Oui j’ai confiance en vous. Mais on ne peut pas… Il ne me laissa pas le luxe de terminer ma phrase, et se lança dans une course effrénée vers le fond du cimetière. Telle un chien tenu en laisse et tiré en arrière par un maître impétueux, je ne peux résister et ma main, mon bras et mon épaule, partent avec le milicien sans que mon corps ne suive immédiatement, créant une sensation étrange dans mon articulation et projetant légèrement ma tête en arrière. Je cours avec lui, perdant de ce fait mon sceau et mes outils, mais fort heureusement, pas ma dague, correctement nouée à la corde de mon vêtement. Cependant l’homme va plus vite que moi, et je peine à suivre le rythme. Si sa poigne n’était pas si forte, nul doute que je serais tombée à plusieurs reprises. Quand j’y pense, cette fuite est ridicule, nous devrions tenir tête et faire valoir les règles du Clergé à ces individus ! Les Trois savent pardonner, pourquoi l’ont-ils oublié ? On s’arrête enfin, mais cette cavalcade aura eu le mérite de me réchauffer, et de me rappeler que l’endurance n’est pas une de mes premières qualités.
"Parfait venez Céleste nous n'avons pas beaucoup de temps !" Mais que veut-il faire donc ? Je ne comprends pas. Un regard en arrière m’indique que les individus sont assez loin, et que nous sommes protégés par tout ce méli-mélo de végétation et buissons sauvages et indomptés, qui manquèrent presque de nous barrer la route quelques secondes plus tôt. Un bruit glauque et effrayant me force à regarder devant moi, et je comprends alors l’idée du milicien…
- Non… Tout mon être transpire le refus de cette proposition immorale et immonde. Je fais non de la tête, ma posture se redresse en prévision d’une seconde fuite, mes yeux s’écarquillent et ma bouche s’entrouvre sans laisser passer d’air. Je m’apprête à m’enfuir à nouveau lorsque l’homme reprend la parole.
"Bien entrez là-dedans Céleste et ne dites rien pas un mot comprit ? Ce trou va nous sauver la vie ! " Un hoquet de stupeur pour unique réponse parvint, lorsque je fus tirée en avant par la solide poigne du milicien habitué à manipuler des lames de presque mon poids. Je me retrouve alors allongée dans ce qui fut jusqu’ici une tombe recueillant un cercueil de faible facture, La terre était humide, évidemment, étant donné la pluie alentour. Il fallait bien que cette eau s’évacue, et quoi de plus épongeant qu’une terre aérée par les vers. J’ai à peine le temps de me remettre de cette projection amortie par mes avant-bras, que je milicien se jette à son tour dans l’abri de fortune normalement lieu de repos, et referme, du mieux possible, l’épais couvercle de marbre sur nous pour nous protéger. Le cadavre du pauvre, ou de la pauvrette, lui, reste offert aux affres de la pluie à l’extérieur. Peut-être que cela indiquera aux pilleurs que l’endroit est vide de tout trésor, et qu’il faut aller voir plus loin ? Espérons-le.
Cependant, alors que le calme revient, je mesure l’étendu de l’hérésie d’un tel acte. Une prêtresse, allongée dans une tombe préalablement vidée de son éternel occupant, aux côtés d’un milicien en armure, tous deux, collés l’un à l’autre, face à face, presque bouche contre bouche, poitrine contre poitrine, jambe contre jambe. L’adrénaline passée, le contre-coup du réchauffement provoqué par cette course se fit immédiatement sentir, et je me mets à greloter. Ayant peu manger ces derniers jours, n’ayant pas quitté mes habits trempés, sales et poisseux, je suis glacée jusqu’au plus profond de mon être, et je ne peux m’empêcher de trembler. Avec les tremblements vient la respiration saccadée, qui rend difficile le fait de respirer convenablement, et qui n’est pas pour être discrète. Mes avant-bras comme seule barrière face au corps du milicien, je tente de contrôler ces tremblements et de me réchauffer par la même occasion, mais il n’y a plus la moindre source de chaleur en mon corps. Je suis tout simplement éreintée et gelée. Je prie. Je prie avec le plus de force possible, que cette horreur puisse s’arrêter et que la Trinité puisse me pardonner pour ce qui se passe ici. Nous avons pénétré un lieu de repos éternel, gardé par le Clergé sous l’égide des Trois. Quelle hérésie que d’y être en ce moment. Une partie de moi souhaite ouvrir ce socle de marbre et mettre les pilleurs face à leurs responsabilités, quitte à utiliser ma dague pour y arriver ! Dans le Labret, les attaques de Fangeux sont monnaie courante, et bien que la tactique générale soit la fuite, je n’ai pas peur de me battre pour mes idéaux, et pour la Trinité. Je dois me battre !
Mais mon corps n’y arrive pas. Manque de place, certainement, mais aussi manque de force, de vivacité, d’énergie. Connaissant bien le fonctionnement du corps humain, et l’importance d’être au chaud et correctement alimentée, je sais que je ne peux décemment pas faire face, et que, ouvrir cette pierre serait impossible. Et si j’y arrivais, que feraient ces pilleurs ? Ils me frapperaient, pour sûr, afin que je ne puisse pas les reconnaître et lancer le Clergé à leurs trousses. Peut-être me tueraient-ils ? Ou pis, me violeraient-ils ?
Un hoquet de stupeur me fait sursauter à nouveau lorsqu’un bruit de pas sourd sur la dalle de marbre se fait entendre, accompagné de paroles et de rires gras. Un homme est appuyé sur la dalle de marbre, qui bringuebale sous son poids. J’entends quelques mots, mais rien de très distinct. Des bruits voisins se font ensuite entendre : des coups de pioches et de pelles dans la terre détrempée. Sans doute fouillent-ils plus loin ? Ou juste à côté ?
- Eh Bébért, vaut mieux s’séparer t’crois pas ? Si c’milicien et c’te donzelle qu’était avec ont réussis à s’enfuir, pour sûr qu’on va s’retrouver avec une cohorte d’soldats sur la tronche, et on f’ra pas long feu crois moi ! - J’penses pas qu’y s’sois enfuis. C’cimetière a pas beaucoup d’issus, et puis la boue garde les traces d’pas. J’pense qu’ils sont dans l’coin, mais j’sais pas où. T’as raison vieux, on va s’séparer, et chercher d’quoi r’vendre au marché d’main et s’faire quelques piécettes pour la popotte. Et si jamais on r’trouves ces deux salopiauds, faudra zigouiller l’milicien et s’occuper d’la donzelle, erk erk erk ! Pourquoi qu’les miliciens s’raient les seuls à profiter des femmes, hein ? Aller ! On a pas toute la journée ! Dommage qu’il n’y ait aucune luminosité, si infime soit-elle, dans ce trou à rat. Pardon ! Dans ce lieu saint. Car le milicien pourrait alors entrevoir tout le drame qui se déroule en mon imagination, et à quel point je suis sidérée et inquiète. Paniquée peut-être. Car les Fangeux aussi se postent en embuscade des heures durant, mais lorsqu’ils trouvent une proie, celle-ci à tôt fait de mourir sans trop de souffrances, pour les moins endurcis. Eux, qui se disent être des « Hommes », peuvent se comporter pire que des bêtes, et tomber entre leurs griffes n’est pas un sort enviable. Il faut attendre qu’ils se dispersent, et partir immédiatement.
- Il faut partir… Il faut partir… - "Si jamais ils ouvrent fuyez..." Cette parole provoqua en moi un engourdissement stupéfiant. L’espace d’une ou deux secondes, je n’eus ni tremblement ni grelottement d’aucune sorte. Le souffle de l’homme sur mon visage fut si surprenant ! Je ne m’attendais pas à ce que l’on soit si proche. Dommage, encore une fois, que nous soyons dans le noir. J’aurais aimé me plonger dans son regard si enhardi. Et son corps contre le mien à quelque chose de rassurant, en fin de compte.
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| | | Vaelian RondgarMilicien
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Mar 21 Jan 2020 - 19:43 | | | La situation ne semblait pas aller dans l'avantage du milicien. Le groupe d’abruti semblait s'installer dans le cimetière en émettant l’hypothèse que lui et la prêtresse n'avaient pas trouvé de sortie de ce fichu lieu...Le temps s'écoulait lentement dans l'esprit de Vaelian. Il essayait de se concentré sur la situation mais entre son corps qui ressentait la peur de celui de Céleste...Est-ce de la peur ? Vaelian chassait de son esprit les hypothèses qui lui venait et se reprenait. Il entendait les mots de la prêtresse qui ordonnait de partir...Il sentait bien la mal être pour elle d'être là dans ce trou...Mais Vaelian était plus terre à terre que Céleste.
Il avait conscience qu'il n'avait aucune chance seul contre un attroupement aussi important...Partir ? Pour mieux mourir ce disait-il ? La fuite était surement la meilleur solution mais elle semblait oubliée la fatigue qu'elle portait sur ses épaules...Les pilleurs n'auraient aucun mal à l'attraper et faire d'elle leur poupée même dans un lieu aussi sordide que ce cimetière...Vaelian reprit la parole en chuchotant pour tenter d'apaiser l'esprit de la prêtresse.
"Nous ne sommes pas en mesure de leur tenir tête au vu du nombre...Et de votre fatigue...Il faut trouver le bon moment..."
Alors qu'il voulait poursuivre il entendait des pas venant vers leur cache.
"Hey les gars je crois que j'ai trouvé une tombe où y a plus qu'à ce se servir..."
"Fait voir ca abruti de Tork"
A cet instant on pouvait ressentir que les deux individus étaient au niveau de Céleste et Vaelian...Finir comme cela se disait-il...Non il n'a pas survécu à tout ce merdier pour finir ici...Vaelian restait à l'affut des mots des idiots du dessus tout en mettant restant coller contre Céleste. Le froid lui traversait les os...La fatigue commençait à se faire sentir...Soulever la dalle...Courir...avec cette tenue...
"Regarde idiot le cadavre prend le soleil...enfin la pluie...d'autres ont déjà fait le travail ici...On devrait bouger de là..."
"Mais ils ont ptete"
"Ta gueule revenons sur nos pas le cimetière ici est un bourbier j'ai pas envie de me perdre et mourir ici vient bouge ton gros cul"
Le son des pas des deux hommes semblaient petit à petit s'éloigner...Le bruit de la pluie semblait reprendre le dessus dans l'air...L'humidité de se faisait de plus en plus présente...Vaelian sentait la terre qui était tombé sur son visage durant cet instant...Il soufflait légèrement de soulagement. Les pilleurs ne semblaient plus dans ce coin du cimetière...
"Bien...je vais sortir le premier...Tenez bon prêtresse les dieux ont besoin de vous encore..."
On ne pouvait pas apercevoir le visage de Vaelian mais ce dernier souriait à sa phrase...Pourquoi ? Il était amusé de s'imaginer que les dieux étaient dépendant des humains...Sans eux ils n'existeraient pas s'interrogeait il...
Il s’exécutait il poussait avec les forces qui lui restait la dalle sur le côté...A cet instant le bouclier à son bras ajoutait un handicap majeur l'obligeant à redoubler d'efforts...Quand le morceau de dalle fut mit de côté l'air frais et la pluie tombait sur le visage du milicien, qu'il prit comme une bonne nouvelle. Il se levait difficilement de la tombe...Il toussait légèrement à cause de la terre qu'il avait avalé en plus d'un insecte ou deux...Il observait les alentours en remarquant que le ciel était gris et les alentours semblaient vides de pilleurs...Il regardait Céleste dans la tombe et l'aidait à sortir de ce trou de boue...
Assis sur une autre tombe il essayait de reprendre ses esprits. Le moment dans cette tombe fut étrange...Beaucoup d'émotions et de pulsions s'étaient présentés à lui...La peur ? Le Désir ? Ces deux choses jonglaient dans la tête du milicien...Puis il reprit la parole de manière basse au cas où...
"Bien...Je suis désolé pour ce mauvais moment...Je pense qu'ils vont être vers les tombes les plus récentes...les biens seront en meilleurs états..." Il reprit son souffle en remettant sa capuche
"A présent il faut nous préparer à marcher un petit moment...Il y a je crois une sortie à l'Ouest...C'est là que le Fossoyeur vivait...Enfin quand il y en avait un...Ses appartements donnaient vers une sortie...Si je me souviens..."
Ses souvenirs n'étaient guère anciens...Il a assisté à de nombreuses cérémonies en ce lieu...Entre les combattants...les amis...Il se frottait le visage les yeux azur toujours là mais cerclés de rouge...La pluie commençait à jouer sur la température du milicien...La boue elle lui rappelait le poids de son équipement...Mais il était endurant...Il se levait après quelques minutes
"Vous êtes en état de marché ? Encore un effort...Une fois sortie de là je préviendrai la garde...Et vous, vous prendrez un thé chaud avec des tartines de miel je suis sûr que le Clergé à cette ressource rare"
Il souriait presque amusé encore de sa remarque puis attendait Céleste pour prendre la route de la demeure du Fossoyeur et de la fameuse sortie Ouest... |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Jeu 23 Jan 2020 - 9:30 | | | Je ne saurais dire ce qui s’est passé ensuite. Tout ce dont je me souviens de ces instants, durant lesquels les voix extérieures ressemblaient davantage à des murmures lointains, des grognements sauvages, des claquements de langues semblables à ceux de Fangeux qui, dans le Labret, une fois la nuit tombée, rôdaient sous les bâtisses élevées dans les arbres, reniflant, humant l’air en tentant de trouver une proie à chasser. Ces créatures étaient discrètes, et nombres d’attaques, même en journée, se faisaient en une vitesse éclaire, dans des mares de sang. Cet instant, couchée dans une tombe, mes mains s’agrippant dans la terre humide, ces voix alentours semblant aussi agressives et ténébreuses qu’une vie de Fangeux, m’emportèrent loin dans mon esprit. Telle une dernière manœuvre pour sauvegarder mon esprit, je sombrais alors dans une intense prière, mes lèvres mimant les paroles sacrées apprises depuis mon plus jeune âge, rendant hommage à Anür et Serüs et priant de tout mon être pour sortir vivante de cette impasse, aussi désagréable soit-elle. Si j’en sortais vivante, je fis la promesse de me confesser et de faire acte de repentance pour que les dieux me pardonnent.
Un filet d’air frais. Une once de lumière. Une absence de voix alentour, et je ne sens plus la présence rassurante du milicien. Alors qu’un plus grand flot de lumière m’inonde, au fond de ce trou macabre, j’ose ouvrir les yeux. Je peine à les ouvrir complètement, comme le matin après une longue nuit reposante. J’entrevois l’ombre de la main du milicien tendue vers moi, que je regarde quelques secondes, à la fois curieuse et effrayée, n’arrivant pas à discerner ce qui m’entoure. J’ose m’en saisir, et je suis comme soulevée de cette entre, et je m’assois immédiatement sur cette pierre tombale qui fut le couvercle de notre abri salvateur.
Quelques secondes durant, je reste là, les jambes serrées sous ma robe détrempée, les bras croisés, coudes appuyés sur mes jambes, dos courbé et l’air prostré. C’est comme si j’étais loin, très loin de cet endroit, et je ne me sens plus vivante. J’ose alors enlever ma capuche, qui protégeait mes cheveux qui, d’ordinaire, ne doivent jamais être dévoilés aux autres. J’enlève le chignon, et laisse mes cheveux humides tomber en une cascade froide, sur le côté de mon visage. Je reste là, silencieuse, ma respiration à peine perceptible. Eloignée de tout.
- Bien...Je suis désolé pour ce mauvais moment...Je pense qu'ils vont être vers les tombes les plus récentes...les biens seront en meilleurs états... Il reprit son souffle en remettant sa capuche. A présent il faut nous préparer à marcher un petit moment...Il y a je crois une sortie à l'Ouest...C'est là que le Fossoyeur vivait...Enfin quand il y en avait un...Ses appartements donnaient vers une sortie...Si je me souviens..." Je regarde le milicien, ne pouvant réprimer une légère grimace davantage provoquée par la fatigue et la difficulté à lever mon visage, que par un réel dégout de ce que propose le milicien. Ces derniers instants de « repos » - si par repos on entend rester là, assise, sous la pluie cinglante – anéantirent toute combattivité, et je ne désire qu’une chose : m’écrouler et dormir, enfin.
- "Vous êtes en état de marché ? Encore un effort...Une fois sortie de là je préviendrai la garde...Et vous, vous prendrez un thé chaud avec des tartines de miel je suis sûr que le Clergé à cette ressource rare" - Je l’espère, je l’espère. Parler demande un certain effort, je suis terriblement engourdie. Je n’en peux plus. Je replace ma capuche et mes cheveux à l’abri des yeux des hommes, et me relève, difficilement, le poids de mes vêtements devenant presque trop lourd pour moi. Essayant de me réchauffer comme je le peux, je croise mes bras, et suit le milicien sans demander mon reste.
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| | | Vaelian RondgarMilicien
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Jeu 23 Jan 2020 - 23:31 | | | La jeune prêtresse semblait en état de choc. Cela était compréhensible, elle venait de survivre dans la tombe d'un autre dans un lieu des plus froid de la ville...La pâleur de son visage se distinguait clairement quand Vaelian découvrir les cheveux de Céleste. Sur le moment le milicien s'en voulait presque d'avoir prit cette décision de fuir et la cachette en voyant cette dernière en si mauvaise état. Mais c'était cela ou une possible mort...
Le milicien soufflait légèrement quand elle répondait à ce dernier. Elle semblait avoir perdu toute motivation et volonté. Le froid et la peur avaient prit le dessus sur elle ? Il ne répondait pas à cette dernière et se levait pour prendre la route vers la sortie qu'il espérait. En chemin il voyait bien que Céleste suivait tel un mouton sans réfléchir, sans énergie...Vaelian se sentait mal pour elle, il ressentait lui aussi la froideur et l'humidité qui s'emparaient de ses os et de sa peau entre autre...Mais il était habitué entrainé à cela pas elle...Durant la marche Vaelian ralenti son pas pour arriver aux côtés de Céleste.
"Sale journée je le reconnais...Mais vous êtes vivante, le froid, la fatigue...toutes ces choses nous rappellent que nous sommes vivant. A en voir votre regard j'ai conscience que j'ai offensé peut être votre manière de concevoir les choses mais ce monde est un bourbier qui parfois exige des méthodes atypiques..."
En marchand à ses côtés Vaelian voyait les pavés au sol s’enchevêtrer avec la végétation qui reprenait ses droits en ce lieu. La pluie elle en revanche semblait faire une pause. Un peu de répit pour eux se disait Vaelian...Le chemin n'était plus très long on pouvait apercevoir le dernier morceau de chemin qui menait à la maison en ruine du fossoyeur.
"Bien une fois à cette ruine il suffira de prendre le portillon qui est dans la cour intérieur de la demeure"
On pouvait voir à leur distance la maison. Simple mais assez grande. Fossoyeur était un métier rentable...La maison avait une façade là encore où pierre et végétation cohabitait. Une fois dedans un simple chemin dans la cour intérieur et la sortie était là...
"Encore quelques mètres...Une fois dehors vous serez tranquille et vous n'entendrez plus parler de moi et mes idées loufoques..."
Il sourit, il avait retiré sa capuche pour profité du soleil qui revenait. Le regard bleu entouré de sa peau clair et rouge à cause du froid il reprit la marche laissant dans son dos Céleste afin de vérifier si tout était sûr pour eux.
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Lun 3 Fév 2020 - 16:38 | | | Le froid était partout. Un froid humide, sans doute le plus pernicieux de tous. Le froid qui s’insinue dans les tissus mouillés et détrempés, qui glace le corps et les os et qui désespère l’âme. Déambulant tel un fantôme dérangé par les tumultes de ce lieu de repos, je suis le milicien en tentant mon possible pour me réchauffer, en plaquant mes bras contre moi espérer avoir chaud. Mais même l’écorce de ma peau désormais frigorifiée, et il me faut rapidement trouver un espace chauffé pour pouvoir reprendre des forces, ou mourir de froid. Quelle cruelle destinée, moi qui vivait déjà quotidienne au Labret aurait mille et une fois pu mourir à cause de la Fange…
- "Sale journée je le reconnais...Mais vous êtes vivante, le froid, la fatigue...toutes ces choses nous rappellent que nous sommes vivant. A en voir votre regard j'ai conscience que j'ai offensé peut-être votre manière de concevoir les choses mais ce monde est un bourbier qui parfois exige des méthodes atypiques..." - Des méthodes atypiques, oui. Je grelotte encore une fois. Mais la survie demande des actions désespérées. Vous et moi étions sensés égayer ce lieu de repos éternel, et non rejoindre ses occupants. Oh par le Trois qu’il fait froid ! Nous arrivons jusqu’à la demeure de l’ancien fossoyeur. La sortie est là, et la demeure, bien que rendue à la végétation, est d’une agréable chaleur. Certes il doit y faire froid, et l’humidité est pratiquement identique à l’intérieur qu’à l’extérieur, mais il y fait bon.
- "Encore quelques mètres...Une fois dehors vous serez tranquille et vous n'entendrez plus parler de moi et mes idées loufoques..." - Attendez ! Attendez… S’il vous plait, je n’en puis plus, je ne pourrais pas me rendre jusqu’au Temple toute seule. Il y a un âtre ici, pourriez vous y faire un feu quelconque ? S’il vous plait… Je suis frigorifiée, terriblement frigorifiée. Et sortir dehors par ce temps n’est pas une bonne idée. Certes il ne pleut plus, mais le vent est toujours présent là, dehors, et mes jambes ne me portent plus. Et je refuse que l’on me vois revenir au Temple dans les bras d’un milicien. Plusieurs clercs trouveraient cela déplacés, quitte à me laisser mourir devant les portes.
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| | | Vaelian RondgarMilicien
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Mar 11 Fév 2020 - 22:05 | | | La situation semblait tournée enfin à leur avantage. Atteindre cette maison n'était pas certes une source de grande satisfaction mais ils étaient en sécurité ici. Vaelian avait envie de continuer mais la prêtresse faisait comprendre qu'elle n'était plus en état de faire un pas de plus.
Il soupirait légèrement comprenant qu'il en avait peut être demandé trop à la jeune femme. Quand elle demandait un feu, Vaelian fit un signe de la tête lui confirmant qu'il allait faire ce dernier de ce pas. Il n'avait pas de difficulté à trouver de la végétation mais du bois sec cela était une autre histoire...Il fouinait dans la demeure de l'ancien fossoyeur à la recherche de bois sec et de tissu peut être qui aiderai le feu à prendre...Il parcourait les chambres et autres pièces. La vie étrangement était présente encore dans les bibelots et autres éléments qu'on peut trouver dans une maison...
Après quelques minutes de solitude pour Celeste que Vaelian avait installer dans la pièce où le chemin en ruine était. Il revenait avec de quoi faire un feu. Un peu de bois sec, un chiffon...il espérait qu'avec toutes ces choses le feu allait prendre. Il installait le feu dans l'ancien foyer de la cheminée. Des cendres étaient encore là une bonne chose se disait il. Il disposait le tout pour le feu et s'appliquait à essayer de faire prendre ce dernier. Une, deux, trois, à la cinquième fois Vaelian réussit à faire émettre une légère flamme dont il prit le soin de la faire grandir pour avoir un feu convenable. Ce n'était pas un feu d'une chaumière ou auberge mais cela suffirait à réchauffer les deux pour un court moment. Vaelian faisait signe à Celeste de s'approcher du feu. Le milicien lui avait posé bouclier et épée non loin de lui. Il s'assit au coin du feu.
Celeste devrait en faire de même se disait-il vu la paleur de sa peau et le bleu qui prenait place sur ses lèvres. Une fois les deux installer il souriait et regardait le feu.
"J'imagine que venir à Marbrume devait être une heureuse quête pour vous...Vous étiez loin d'imaginer que le Labret allait autant vous manquez....Les gens dans la cité non plus vraiment de respect pour les morts...Surtout depuis le Chaudron..."
Avec une brindille il tassait le feu et essayait de rendre ce dernier plus important en ajoutant du bois.
"Vous savez c'est la première fois que j'escorte une prêtresse...j'espère qu'au Temple on ne verra pas comme un moins que rien par rapport à cette journée...Je ne suis pas un grand amateur du temple mais tout de même j'aimerai être bien vu du Clergé..."
Il retirait sa cape trempé qui ne lui servait plus ici hormis à maintenir le froid sur son corps. Il approchait sa sacoche de lui et fouillait dedans. Il en sortie un bout de pain et des biscuits. Un luxe en Marbrume me direz vous. Mais l'avantage de la milice est que parfois on aide des marchands, des boulanger...et ils vous remercient avec ce qu'ils ont...
"Le feu vous fait du bien ? Vous voulez un biscuit, ils sont au blé avec une touche de beurre salé je crois "
Il tendait les quelques biscuits et en prenait un pour lui qu'il logeait entre ses dents. Il semblait vouloir lui aussi récupérer physiquement de cet épreuve de la journée dans ce lieu sinistre.
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Ven 14 Fév 2020 - 15:04 | | | Par chance, le milicien est aussi courageux qu’il est serviable, et sa promptitude à prendre des décision est égalée par son sens de la chevalerie. Aussi m’autorise-t-il à prendre possession d’un semblant de mobilier, confortable si l’on compare avec la tombe dont la terre souille encore ma bure, attendant les fruits de sa quête. Seule, livrée à moi-même, je me repasse alors le film des précédents évènements. Cette fuite, ce blasphème que celui de trouver refuge dans une tombe qui devrait être le lieu de repos d’une âme ayant sans aucun doute mérité sa place auprès des Trois, et cette proximité physique avec ce milicien. La chaleur de son souffle, les palpitations de son cœur… Les Trois m’en soit témoins, si un prêtre ou un prêtre-responsable avait été là, j’aurais été condamnée sans forme de procès et jetée en pâture à la Fange meurtrière. Cependant, j’avais pu ressentir, l’espace d’un court, très court instant, ce que ça faisait que d’être protégée par quelqu’un de fort, de gentil et de sincère.
Chassant ces idées saugrenues qui ne sauraient provoquer rien d’autre qu’un sourire béat qui me vaudrait des critiques et des regards inquisiteurs une fois retournée parmi les clercs, je me ressaisie et grelotte deux fois plus lorsque le milicien revient enfin avec son butin. Point de victuailles, mais l’idée d’être à nouveau réchauffée par la chaleur d’une flamme vigoureuse est une bénédiction. Après quelques efforts, le milicien y parvient et je m’empresse de me dévêtir. J’enlève le tissu qui devait protéger ma bure, et l’étend non loin du feu afin qu’elle puisse sécher. Me retrouvant en soutane, bien moins épaisse et pourtant très humide, je me rapproche du feu afin de ressentir cette chaleur divine tant espérée. Par les Trois, que cela fait du bien !
- Ne vous… Inquiétez point… Milicien… Je grelotte tellement que mes phrases sont décousues. Les temps désespérés… Font faire aux Hommes des choses… Désespérées. Cette tombe… Aurait pu être la nôtre… Mais elle fut salvatrice… Pour autant… Inutile de le crier sur… Tous les toits… Hein ? Grelottante, les bras croisés dans une mince tentative de me réchauffer, le visage crispé, les lèvres bleuies, les cheveux presque détachés tant le chignon aura été défait, je ne parviens plus à bouger que par bloc, pour ne point défaire la prise musculaire qui me procure un peu de chaleur. Pour tourner la tête, je tourne le buste, afin de rester condensée sur moi-même.
- Ne vous inquiétez pas milicien… Le Clergé ne vous jugera point… Il est des maux que seuls les armes peuvent combattre… Et en un tel cas, les armes ne suffisaient pas par leur nombre… Mieux vaut vivre pour continuer l’engagement, que mourir par fierté. Le doux milicien me propose alors un biscuit aux ingrédients qui donnent l’eau à la bouche. Un biscuit ? Pour sûr ! Vous êtes bien bon messire, que les Trois vous bénissent. Ce biscuit et ce feu sont les bienvenus, croyez-moi ! Les frissons tendent à disparaître à mesure que mes vêtements sèchent et que ma température remonte, et ce biscuit, agréable et succulent, donne de quoi se rassasier et produire de la chaleur par moi-même.
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| | | Vaelian RondgarMilicien
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Jeu 27 Fév 2020 - 21:18 | | | La situation semblait enfin laisser de la place à l'apaisement et au calme. Le bruit du feu bervçait les mots de Celeste. Ces derniers réconfortait le milicien. Un soupire puis un sourire en regardant le feu se consommer lentement. Biscuit à la main il en croquait un morceau après en avoir donné à la prêtresse.
Les mots de cette jeune femme étaient assez juste. Cela faisait du bien à Vaelian de croiser aussi une personne de bon sens et bienveillante. La guerre contre la fange ne laissait que très peu de place pour les gens biens se disait le milicien. Alors que le corps de ce dernier le remerciait d'être enfin à assis ceci il le ressentait par le biais de ses poumons qui récupéraient, et le son cœur qui tapait bien moins fort qu'au début de toute cette histoire. Il ne pensait pas que cette journée allait tourné au drame, puis à quoi la romance ? Non à la bêtise d'un milicien...oui plutôt...Alors qu'il croquait un biscuit de nouveau il reprit la parole avec une voix posé et calme.
"Vous êtes une jeune femme remarquable et dévouée, qu'est ce qui vous a conduit à devenir prêtresse ? Je veux dire cette une position délicate à tenir face à cette réalité destructrice et mal honnête."
Il surveillait le feu puis le ciel qu'on pouvait entre voir dans les trous de la demeure abandonnée.Le temps allait rester clément, encore un peu de repos et Vaelian allait proposer à la jeune femme de reprendre la route. Elle semblait faiblarde mais il préférait prendre son temps ils étaient en sécurité ici.
"Le Labret est une région hostile et pleine d'espoir, si un jour je m'y rends vous me ferai visiter ? Je demande cela car en tant que milicien quand je passe rarement là bas je n'ai pas vraiment le temps de découvrir les lieux...Vous avez de la famille encore en vie là bas ou ici à Marbrume ? "
Il s'autorisait à poser des questions afin d'essayer d'oublier ce mauvais moment dans la tombe. Il avait bien ressenti un quelque chose dans ce moment étrange avec Celeste. Mais il se rappelait sa mission et il n'était pas là pour se laisser envouter par ses sens. Même s'il le reconnaissait que Celeste était une perle assez rare en ce monde...Il sourit légèrement à sa pensée en regardant e feu et portait ensuite son regard vers la jeune qui semblait reprendre la parole.Le milicien avait les épaules relâchées, assis l'épée dans prés de lui au cas où... |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Sam 21 Mar 2020 - 14:26 | | | L’endroit était devenu presque agréable, presque luxueux. Après tout, un feu dans l’âtre, une charmante compagnie, un semblant de mobilier confortable, et une sécurité somme toute suffisante, tout cela avait de quoi transformer cet instant en une retraite douce et paisible, après les tragiques évènements qui purent nous coûter la vie si nous n’avions point eu autant de chances. Le Labret n’était pas une région sécurisée. Les attaques des Fangeux sont quotidiennes ou presque, les paysans, les agriculteurs, les artisans, œuvrent sans cesse malgré les risques qui sont nombreux, très nombreux. Pourtant, jamais je ne m’étais retrouvée obligée de me couvrir dans une tombe pillée. Jamais je n’avais été obligée de fuir face à des pilleurs, des gens de mauvaise vie. Cette journée resterait gravée en mon esprit pour longtemps, très longtemps.
Le milicien prend de nouveau la parole. Et il se fait plus bavard que tout à l’heure. Il pose des questions plus personnelles, et il semble être… Comment dire… L’ont pourrait croire qu’il baisse enfin sa garde pour se découvrir face à moi, attendant des réponses, se montrant curieux. Sans doute cherche-t-il en cet instant la présence rassurante d’une prêtresse et non la discussion avec une simple femme ? Après tout, le Clergé apporte au peuple cette sensation de soutien, d’aide, d’entraide, de sagesse, et solution. Serait-il possible que ce milicien, qui n’est pas « très proche du Clergé » comme il le dit lui-même, ressentirait maintenant le besoin d’une confession ? D’une parole bénie ?
- Je n’ai connue que cette vie. Je commence à répondre, consciente que ce genre de sujet, personnel, pouvait porter à confusion, sinon à tromperie. Aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais rien connu d’autre que les murs du Temple de Marbrume et les prêtres du Clergé. Je n’ai ni famille, ni parents. Je n’ai fait qu’apprendre les versets et les paroles des livres sacrés, apprendre les préceptes des Trois, afin de devenir aujourd’hui prêtresse. Je suis seule depuis toute ma vie, et pourtant, je ne le suis jamais réellement, car Sérus et Anür sont toujours avec moi. Je croque un bout dans cette délicieuse denrée au goût de miel que le charmant soldat m’aura offert de bon cœur. Si vous venez à être déployé au Labret, et que vous passez prêt du Temple d’Usson, ce serait avec plaisir que je vous ferais visiter les lieux. Le Labret est une région magnifique, mais le désespoir guette, alors que la Fange n’est jamais bien loin de nos portes. Et vous, milicien, vous avez de la famille ? Une femme ? Quitte à recueillir ses craintes et ses questions, ou à jouer le rôle de confesseur, autant lui laisser la parole plutôt que de monopoliser la scène.
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| | | Vaelian RondgarMilicien
| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] Lun 4 Mai 2020 - 10:02 | | | La situation semblait s'apaiser. Un climat presque de sérénité prenait place dans la cabane en ruine. Le petit feu et Celeste qui s'autorisait à parler d'elle. Après ce qu'ils avaient enduré tout les deux aujourd'hui ce moment était agréable pour Vaelian. Elle n'a connu aucune autre vie s'entend-il dans sa tête. Un léger sourire prenait place en l'écoutant. La vie au Labret ne devait pas être une mince à faire. En effet Vaelian avait entendu bien des choses sur cet endroit. Lieu d'espoir mais de danger aussi. Il espérait un jour avoir une raison d'y aller afin de voir par lui même ce que la prêtresse expliquait.
Ce qui interpellait le milicien était qu'elle n'avait ni famille, ni parents. On avaient tous perdu des proches mais elle semblait ne pas en avoir vraiment connu. Triste sort qui s'abattait sur cette jeune femme. Il n'aurait pas du être surprit par cette annonce. Il y a tellement d'enfants abandonnés...Il regardait dans les yeux, attentif. La solitude était un triste fardeau pour mais comme elle se le disait à elle même les touts puissants tenaient compagnie. Il rigolait légèrement à cette remarque. Quand elle terminait de parler d'elle, elle tentait d'en apprendre plus sur le milicien.
Il regardait la prêtresse manger le biscuit puis répondait en regardant le feu qui commençait à diminuer.
"Moi ? Oh et bien je faisais partie d'une famille nombreuse...Nous vivions loin de Marbrume vers l'Ouest. Une famille modeste mais uni. Lorsque le monde sombrait j'ai été le seul survivant à ma connaissance aujourd'hui. J'ai tout perdu...J'ai essayé de construire une famille avec la Milice mais...La milice n'est pas vraiment une famille..."
Il toussait légèrement puis reprit.
"Et pour vous répondre au sujet d'une femme non pas vraiment...Être milicien vers l'extérieur conduit à ne pas s'attacher au autre...Alors on profite de la vie autrement que par l'amour...Bien que j'aimerai un jour avoir une petite maison, une femme et plus mais quand je vois le monde...Il faut que nous reprenions plus que le Labret...Et puis l'amour est un handicap...Vous vous attachez, vous souffrez...La peine vous suit sur votre dos comme un fardeau de plus...De plus je ne pense pas plaire au femme surtout si je raconte que j'ai tendance à protéger une prêtresse dans une tombe"
Il ricanait à sa phrase et regardait les environs par la fenêtre détruite. Il pouvait voir que le soleil semblait se maintenir et il apercevait le chemin dont il avait parlé, qui conduisait à la ville. Il se relevait et ajoutait
"Je pense que nous allons pouvoir reprendre la route. Si vous êtes d'accord il n'y a plus grand chemin. Une fois sortie de là je vous laisserai rejoindre le temple et je ferai mon rapport à la caserne. Cela vous convient ?"
Un sourire se dégageait sur son visage sale et ses yeux bleus qui étaient entourés de rouge surement dû à la terre qu'il avait reçu dans les yeux. |
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| Sujet: Re: Escorte chez les défunts [Céleste] | | | |
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