Jamais bien loin

Marbrume, Rues mondaines, 29 Mars 1166

Le sommeil commençait sa léthargique descente, plongeant de plus en plus la ville dans les ténèbres de la nuit. Les rues de l’esplanade commençaient à se vider doucement, les gens allant profiter de la chaleur et surtout du confort que leur résidence leur apportait. La baronne, quant à elle, revenait de chez sa couturière attitrée pour l’essayage final de sa robe de mariée. Le mariage approchait à une vitesse vertigineuse, dans moins de deux jours, la jeune femme serait officiellement la Comtesse de Rougelac, un titre qui était bien loin de la réjouir. Au contraire, cela lui donnait froid dans le dos. Se marier au Comte revenait à se condamner à vivre une vie dangereuse. Elle avait l’impression qu’elle devrait toujours être sur ses gardes, avoir toujours une longueur d’avance sur ce dernier, rien de la vie tranquille dont elle avait rêvé. Néanmoins, elle se devait de faire son devoir, elle avait des châtelains et une baronnie qui dépendait d’elle et Adelaïde avait juré de les faire fleurir et de les protéger jusqu’à son dernier souffle. Un cri vint soudainement sortir la baronne de ses pensées alors qu’elle leva la tête pour trouver la source du branle-bas de combat qui venait de déranger ses pensées.


Frédéric fit un signe à la baronne et à sa suite de s’arrêter. La jeune femme leva rapidement la tête, tentant tant bien que mal de voir quel était le brouhaha qui se passait devant elle. « Que se passe-t-il Frédéric? » Le garde du corps scruta rapidement la foule qui s’était assemblée devant eux. Puis se retourna vers la baronne en pointant une petite allée derrière eux. « Je crois que l’on serait mieux de passer par cette petite allée. Je ne fais pas confiance à cette foule. On dirait qu’il y a quelqu’un qui perd la tête, et je ne veux pas risquer votre sécurité. En passant par les ruelles des serviteurs, vous ne risquerez rien. » Adelaïde haussa un sourcil, puis haussa les épaules nonchalamment. Elle faisait confiance à son garde du corps. Si ce dernier lui mentionnait qu’il était mieux de passer par les petites rues que les grandes promenades de l’esplanade elle n’irait pas contre ses conseils. « On vous suit », Dit-elle en se retournant pour vérifier si Robin la suivait toujours. Frédéric s’engagea rapidement dans la petite rue adjacente, marchant d’un pas rapide pour agir en tant qu’éclaireur. La baronne, quant à elle, le suivait légèrement en retrait, complètement perdue dans ses pensées. Elle se devait d’arrêter ce mariage, mais renié le serment qu’elle avait fait au Vicomte serait vu comme une trahison et ce, même si ce dernier lui avait fait un des coups les plus pendables qui soient. Des milliers de pensées lui traversaient l’esprit. À qui pouvait-elle faire confiance à ce point? Elle se sentait terriblement seule et s’en voulait de donner de faux espoirs à son amant. Mais que pouvait-elle faire d’autre? Adelaïde était bien consciente qu’elle avait épuisé toutes ses possibilités, et qu’elle devrait se marier au Comte, qu’elle le veuille ou non. La baronne avançait d’un pas machinal, totalement perdu dans ses pensées. Mais que pouvait-il arrivé de mal? Après tout, le petit groupe était presque arrivé à la résidence de Nerra. Qui plus est, la jeune femme connaissait bien les capacités de son garde du corps…

Adelaïde a écrit:

Ce Rp s'adresse à Bôdan Mercuro, Logan de Sylvecastel, Robin ainsi que tout autre personne qui souhaite se joindre à cette intrigue.