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 [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]

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Madelyne LaFemelleMilicienne
Madelyne LaFemelle



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MessageSujet: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyJeu 18 Avr 2019 - 20:35



Autre jour, même merde
Madelyne feat Victor


26 avril 1166


Voilà quelques temps déjà que le seigneur de Sylvecastel m’a demandé d’enquêter sur le comte de Rougelac. Ce dernier aurait très probablement empoisonnée la mie du seigneur de Sylvecalstel qui serait la Dame du comte mais qui aimerait le seigneur de Sylvecastel réciproquement enfin bref, tout un tas d’histoires dans lesquelles je me retrouve impliquée malgré moi et qui ne m’intéressent pourtant pas le moins du monde.

Moi, j’aspire à une vie tranquille dans la limite du possible – oui j’ai bien conscience qu’une carrière de milicienne n’est pas tellement le meilleur choix pour cela – mais mon quotidien devient délirant en ce moment et je ne suis pas sûre que la moitié des miliciens vivent autant de mésaventures que ce que je peux avoir.

Le conte de Rougelac se rend de temps à autre à la Chope Sucrée et je l’y ai déjà aperçu plusieurs fois, mais je ne sais pas comment je vais faire. Je ne suis pas habilitée à tenir une telle enquête officiellement et je risque de réels gros ennuis si je me fais prendre. D’un autre côté si je refusais, le fol dingo m’a menacée de me tuer, et il a déjà bien failli le faire…. Alors dans tous les cas je suis fichue. Je n’ai pas vraiment le choix que de tenter ce qu’il m’a demandé afin d’avoir une chance de m’en sortir.

Et puis… c’est de ma faute s’il n’a pas pu apporter les soins qu’il voulait à la Dame de Rougelac, alors je m’en veux. Se venger ne résout rien mais je peux comprendre la haine qui l’habite si cette histoire est vraie et surtout, je peux comprendre qu’il veuille vérifier si ses soupçons sont fondés. Je me demande juste comment je vais me sortir de ce pétrin. Si je ne me fais pas tuer par le seigneur de Sylvecastel, je risque de me faire tuer par le comte de Rougelac ou encore par la milice. Charmant programme où je vois de moins en moins d’issues...

Ce soir au coucher de l’astre du jour, après de longs soirs où j’ai essayé d’étudier un peu le drôle de personnage avant de tenter la moindre approche, j’ai enfin l’occasion qui se présente à moi : Une table disponible juste devant la sienne. Je prends une profonde inspiration, pas très sûre de ce que je m’apprête à faire bien que j’y ai mûrement réfléchi déjà. Il le faut pourtant. Je n’arrive pas à croire à ce que je suis en train de faire.

A ses côtés un homme impressionnant qui lui sert probablement de garde du corps. Le visage balafré et une taille qui semble bien être supérieure à la mienne alors qu’il est assis… et que je ne suis par ailleurs pas vraiment petite !J’essaie de ne pas trop le fixer et je m’adresse à ma cible avec un air faussement surpris et un tantinet admiratif.

« Oh, mais… je ne me trompe pas, vous êtes bien le comte de Rougelac ? Il paraît que vous êtes passé gouverneur de Sombrebois récemment. »

Je marque une pause le temps de reprendre ma respiration. Je ne suis vraiment pas certaine du tout de ce que je suis en train de faire, mais je ne vois pas comment faire autrement. J’espère que ça va marcher car c’est mon seul plan d’attaque. Son apparence est impeccable et il arbore un air intimidant à première vue qui me fait redouter qu’il m’envoie balader en quelques mots. Ah, j’aurais l’air bien fine ! Malheureusement c’est bien ce qu’il risque de se passer, mais que puis-je faire d’autre pour m’approcher de lui ? Je prie très fort Rikni pour qu’elle me fiche la paix pendant que je tente ma chance.

« J’ai croisé récemment un seigneur de là-bas fort sympathique, peut-être le connaissez-vous. Il m’a fait faire une promenade sur son beau cheval… Je ne me souviens malheureusement plus de grand chose suite à une chute que nous avons fait ce soir là. Ah ! Si vous nous aviez vu à terre l’un sur l’autre... »

Je force un léger gloussement amusé avant de poursuivre.

« Je ne saurais hélas pas le reconnaître ni même me rappeler de son prénom, mais je sais qu’il vient de là-bas. De Sombrebois qu’il s’était présenté. Il avait voulu m’offrir un repas il me semble, mais j’ai refusé. Vous comprenez, je ne suis pas ce genre de fille-là... »

J’affiche un air espiègle sur la fin de ma phrase, un sourire taquin. Tant que je dis la vérité ça peut aller, je suis naturelle, mais me rabaisser à jouer les catins en revanche ne me met pas à l’aise ni ne m’amuse tellement et j’espère juste que je ne vais pas me faire une réputation dans tout Marbrume. Celle que j’ai à la caserne me suffit bien amplement. J’espère aussi ne pas manquer de naturel au point d’attiser des soupçons de sa part. Quelque part dans la sale, des miliciens se mettent à chanter des chansons paillardes, comme pour en rajouter un peu plus encore au rôle que je suis en train de jouer.

« On dit que vous vous êtes marié aussi, je tenais à vous présenter mes plus sincères vœux de bonheur et une longue prospérité. »

J’incline la tête pour tenter un substitue de révérence.

« Puis-je me permettre de vous demander l’honneur de converser quelques instants avec vous, seigneur ? », je le questionne ensuite, la main sur le dossier d’une chaise libre à côté, sur laquelle j’esquisse un subtile mouvement de caresse sur le bois.







Dernière édition par Madelyne LaFemelle le Jeu 2 Mai 2019 - 9:54, édité 1 fois
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyVen 19 Avr 2019 - 10:32
Croire que le Comte de Rougelac ne quittait jamais le confort de l'Esplanade était une illusion. Régulièrement si ce n'était quotidiennement, le sang-bleu se prêtait volontier au brassage des genres. La Chope Sucrée représentait de ce fait un cadre idéal pour se fondre, s'acoquiner aux petites gens de basse naissance. Pourquoi me direz-vous ? C'était à la fois évident et calculé. On avait beau dire mais si le peuple n'était que Plèbe, il y avait nombre d'avantages à s'afficher à côté de lui. Non seulement cela montrait qu'un noble n'était pas si différent du commun des mortels mais aussi et surtout s'attirer leur sympathie pouvait vous protéger de leur colère et si d'aventure il se soulevait pour des raisons de subsistance nul doute qu'il saurait se rappeler qui leur prêter une once d'intention. En soit cette taverne se trouvait même être un lieu de villégiature où l'on pouvait s'y détendre sans recevoir quelques cruels couteaux dans le dos et dans le cas de Victor il s'agissait également d'un environnement propice à quelques bonnes découvertes.

Depuis toujours, il était donc coutumier de l'établissement, y retrouvant quelques informateurs comme il pouvait également il dénicher de la main d'oeuvre. Cela avait été le cas pour son espionne, Lyanna Desroses, laquelle avait mordue ici même à l'hameçon il y a plusieurs mois déjà. En ce soir du 26 avril de l'année 1166, le mondain qui rentrait à peine de Sombrebois après y avoir suivi l'avancée des travaux quand à la reconstruction du mur du Bourg, avait donc choisit d'y faire halte avec son précieux homme de main avant de regagner son Manoir où il y retrouverait certainement son épouse à l'aube des réjouissances que le Duc avait organisé. Une fois n'était pas coutume mais une bonne pinte était bienvenue avant de reprendre son chemin jusqu'au quartier noble, Rougelac s'était donc installé à une table accompagné de son impressionnant acolyte. L'ambiance était comme à l'habitude festive et nombre de miliciens avaient investi les lieux.

Victor observait du coin de l'oeil toute cette effervescence lorsque son attention se reporta sur une jeune femme flanquée de sa livret milicienne qui venait de l'interpeller de vive voix. Lui offrant un air admiratif, elle semblait s'employer à retenir son attention, s'engageant dans un monologue mêlant flatterie et histoire quelque peut saugrenue, de quoi inciter Victor à esquisser un fin sourire à la commissure de ses lèvres. Alors, sous les chants paillards des représentants de l'ordre publique, l'inconnue tenta une approche, venant subtilement flatter la boiserie d'une chaise laissée libre tout à côté de l'illustre sang-bleu. La réaction de la "Muraille ne se fit point attendre et tirant sur sa chaise, il s'apprêtait à chasser l'impudente avant que son suzerain lui adresse un signe contradictoire. Desmond reprit alors sa place sans broncher surveillant toutefois du coin de l'oeil la Milicienne qui osait s'inviter à la tablée du Comte.

Rougelac reporta alors son attention sur la jeune femme, le regard à la fois curieux et mystérieux. Ne montrant nul émotion, il suivi les doigts de Madelyne venant faussement dépoussiérer le dossier de la chaise avant d'incliner légèrement la tête sur le côté pour enfin détailler l'opportuniste demoiselle. Victor n'avait manqué aucun détails de son allocution et avait relevé quelques incohérences bien étrange. Comment une femme de la milice pouvait connaître aussi bien les derniers faits marquant de sa vie alors qu'elle semblait ignorer le prénom du seul et unique Seigneur de Sombrebois qu'elle déclarait avoir croiser chemin. Une très étrange perte de mémoire dans une péripétie bien cocasse ? Cela portait à réflection, mais en mondain et maître d'intrigue avisé le Comte passa sous silence ses doutes pour alors inviter la Milicienne à prendre place tout à côté de lui d'un geste de la main.

- Vous êtes bien informé sur ma situation mademoiselle. Mais je n'ai le plaisir de vous connaître, mis à part le fait que votre costume trahisse votre affiliation à la milice.

Taquine et espiègle, elle tentait de s'acoquiner au Comte mais pour qu'elle raison? Victor ne croyait nullement au hasard ni même à l'apparition d'une personne qui prise d'une grande admiration, voyait là le moyen de s'offrir juste quelques instants de rêverie avec ce symbole de la mondanité. Le regard vif, il trouva la situation suffisement cocasse pour entrer dans le jeu qu'on lui offrait, ainsi, lorsqu'elle prit place, Victor joua à l'homme intéressé par l'histoire narrée et les charmes de la donzelle.

- Qu'est ce qu'une délicieuse jeune femme est partie se perdre à Sombrebois. Nul doute que l'homme qui vous a étreint à terre après votre chute ne peut être qu'Hector de Sombrebois, le seul et unique Seigneur de ce domaine.

Un air malicieux aux lèvres, il s'offrit discrètement le luxe de flirter du bout des doigts sur le costume de la Milicienne à l'abrit de toute regard avant de pousser le vice et l'allusion par des sous entendu peu évidant à interpréter.

- Oh mais je ne suis pas plus un mari infidèle que vous n'êtes l'une de ces "fille-là".


Le maître mot était de toujours doser les choses avec soin et ambiguïté de sorte de pouvoir percer les réelles intentions lors de rencontre fortuite comme celle qu'il vivait ce soir là. Sur ces gardes, Rougelac se montrait donc dans une retenue complexe et fluette face à une inconnue jouant de bien des manières, tantôt taquine, entrepreneuse ou oisive.

- Mon mariage sera tout aussi prospère et heureux que ne le sera mon mandat de Gouverneur, cela va s'en dire. Vous me voyez flatté d'obtenir à vos ravissant yeux tant d'intérêt, ce qui me pique à une certaine curiosité à votre égare.

Menti-il, toujours en quête d'interprétation de chaque geste et mot que pourrait exécuter ou émettre cette milicienne qui l'avait abordé un peu par hasard.
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Madelyne LaFemelleMilicienne
Madelyne LaFemelle



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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyVen 19 Avr 2019 - 22:22



Autre jour, même merde
Madelyne feat Victor


Bon, pour l’instant, je ne m’en tire pas si mal. Comme je le redoutais, je ne suis pas passée loin de me faire éjecter du périmètre du noble, mais ce dernier a arrêté l’homme qui se révèle bien être son garde du corps. J’ai donc réussi déjà à éveiller une certaine curiosité en lui qui, si je me débrouille bien, pourra se muer en réel intérêt.

Semblant légèrement sourire, il se laisse un instant accaparer par mon geste délicat qui effleure à peine le dossier avant de m’examiner d’un air intrigué. Je cesse donc rapidement, feignant là un instant d’égarement où je me serais laissé distraire par quelque chose. Je souhaitais rester discrète, ce qui visiblement est raté. Le comte semble plutôt observateur et étant donné mon ambisenestrerie légendaire, je crains réellement m’être fourrée tête la première au devant des problèmes. Je dois redoubler de vigilance pour éviter de faire la moindre gaffe qui me serait fatale. Et la sainte Trinité sait à quel point je peux faire de sottises en une seule journée...

Contre toute attente, le comte m’invite carrément à prendre place à sa table d’un geste de la main. C’est plus que je ne l’aurais espéré, moi qui souhaitais seulement lui parler de ma place. Je ne m’attendais pas à ce qu’il puisse seulement accepter de se montrer en compagnie d’une simple roturière comme moi et à cet instant, je me demande lequel de nous deux risque de pâtir le plus de l’image que nous allons renvoyer en nous affichant ensemble. Puisque je ne peux plus reculer à présent…

« C’est bien trop d’honneur que vous me faites-là seigneur, je ne sais comment vous remercier... »

Je me lève donc pour prendre place sur l’autre chaise comme il démontre sa curiosité mêlée d’une certaine frustration sous-jacente de ne pas me connaître. Évidemment, il est toujours désagréable de sentir que quelqu’un vous connaît plutôt bien lorsque cela n’est pas réciproque. On se sent agressé, espionné, traqué. Concernant cet homme reconnu de pratiquement tout Marbrume, ce n’est pourtant quelque chose de bien étonnant bien qu’il n’a pas tellement tort de se montrer méfiant ; et c’est bien ce que je vais devoir enrayer.

« Vous êtes un haut personnage de grande renommée. Beaucoup parlent de vous et de votre notoriété, mais sans doute êtes-vous quelque peu modeste, ce qui est tout à votre honneur... »

J’essaie de faire attention à ne pas paraître trop impertinente malgré moi. Une maladresse est si vite arrivée.

« Je ne suis qu’une simple roturière, tout ce qu’il y a de plus banal et comme il y en a tant dans les rues de Marbrume. Je m’appelle Madelyne et je suis réellement enchantée de faire votre connaissance, seigneur. Mais il n’y a hélas pas grand-chose à dire sur moi. Je ne suis qu’une milicienne là aussi tout ce qu’il y a de plus banal et je crains que ma vie ne soit à des lieues d’être aussi intéressante que la votre. Je ne suis qu’une jeune fille qui a été se perdre à un endroit où elle ne devrait pas être et où on ne la désire pas le moins du monde ; dans une caserne. »

Je voudrais bien éviter de parler de moi mais cela serait vu comme un affront. Je l’ai abordé avec audace, je dois donc me présenter un minimum comme il l’attend. Le strict minimum possible, juste ce qu’il faut pour éviter de paraître suspecte dans mes intentions. Peut-être n’aurais-je pas dû lui donner mon vrai nom… ce qui est fait est fait.

Il m’apprend que le seigneur de Sombrebois que j’ai croisé n’est autre qu’Hector de Sombrebois puisque c’est le seul seigneur résidant là-bas. Moi, je ne connais réellement pas grand-chose à la noblesse ; après tout, j’ai grandi dans les champs des faubourgs et je ne les ai quitté qu’il n’y a seulement que quelques lunaisons. Lorsqu’il me sort le prénom d’Hector, il me semble percevoir vaguement un visage fugace qui repart rapidement dans les limbes de l’oubli.

J’ai alors la mauvaise surprise de voir le comte rentrer franchement dans mon jeu de façon inattendue ; moi qui craignait être repoussée ou même ignorée, c’est tout l’inverse qui se produit, puisque il vient de me flatter et qu’il commence à se permettre de m’effleurer discrètement et de parler d’étreinte avec le seigneur de Sombrebois. Moi qui voulais jouer les catins, pour le coup, j’ai un peu trop bien réussi à ma plus grande gêne. A moins qu’il ne s’amuse plutôt à me tester pour voir jusqu’où je vais aller, lâchant en passant qu’il n’est pas plus infidèle que moi ce genre de fille là.

Est-ce qu’il a déjà vu clair dans mon jeu ou bien est-ce qu’il joue de l’ironie ? Je ne saurais le dire.
Non, ce serait bien trop facile qu'il tombe dans le panneau. De près, je peux voir à son visage qu’il est loin d’être sot et m’est avis qu’il a une belle tête de canaille. En somme, je n’ai pas trop de doute quant à l’hypothèse de cette histoire floue de tentative d’empoisonnement de sa propre épouse et je suis en train de me dire que j’aimerais éviter qu’il ne lui prenne l’envie de s’essayer sur moi. Mais bon, le seigneur de Sylvecastel a été catégorique ; il veut des preuves.

L’ennui, c’est que j’ignore encore quel type de preuve je peux trouver… Le comte de Rougelac ne doit pas laisser traîner de poison chez lui – à supposer encore que j’arrive à accéder à sa demeure par je ne sais quel moyen, ce qui est bien entendu impossible. Il a surtout dû se procurer seulement ce dont il a eu besoin pour son affaire. Je vais devoir trouver le moyen de le faire parler d'une façon ou d'une autre, autant dire que ce n'est pas gagné.

Je commence à me défaire, à glisser, à blêmir sans doute aussi et je dois me reprendre si je ne veux pas voir ce fichu masque pitoyable tomber. Je me suis lancée et maintenant, je dois aller jusqu’au bout. J’aurais dû chercher un autre plan d’attaque… mais ce qui est fait est fait et je ne peux plus revirer.

« Je ne suis jamais allée à Sombrebois, je l’ai croisé un soir à Marbrume. »

J’ai lâché cette phrase d’un air un peu trop sec et maladroit. C’est que je commence à être sérieusement mésaise et je me demande combien de temps encore je pourrais tenir ce rôle qui ne me sied pas du tout. Ce rôle bien trop différent de ce que je suis réellement et qui commence à me donner l’impression que je suis vraiment une catin. A présent le comte dit être flatté de l’intérêt que lui portent mes yeux ravissants ce qui le rend curieux.

Allez, je dois me ressaisir. Ce serait trop bête de tout faire rater juste parce que je ne suis pas capable de mener une enquête ! Et puis qui sait… Si j’arrive à réunir des preuves, peut-être que je pourrais en avertir la caserne et que j’aurais enfin un peu de mérite. Enfin, c’est toujours bon de rêver, n’est-ce pas ? Accuser le comte de Rougelac d’avoir tenter d’empoisonner sa promise à l’époque, ce serait comme accuser le Duc de conspiration pour son couronnement à venir : du pur suicide.

« Je suis sûre que mes yeux ne sont pas si ravissants que l’étendue de votre puissance. »

Bon, pour le coup, je suis à peu près sûre de ne pas dire une connerie. Enfin, je crois. Ca doit sonner naturel. Ou pas. J'en sais rien, en fait...

« Je vous prie de bien vouloir m’excuser si je vous paraît quelque peu offensante et inconvenante ; A dire vrai, j’ai passé ma vie à labourer les champs dans les faubourgs et je ne connais pas toutes les règles de bienséance, bien que j’ai un arrière grand oncle qui était dans la bourgeoisie de qui j’ai hérité seulement d’un langage à peine supérieur à celui de ma classe sociale. Sommes toute, vous comprenez pourquoi je vous admire autant, moi, qui ne serai jamais personne. »

Je suis en train de m'embourber totalement.



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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyLun 22 Avr 2019 - 8:37
Prendre son adversaire ou son interlocuteur de court était tout un art, un art dans lequel le Comte de Rougelac excellait. Cette étrange milicienne n'y couperait pas et l'audace dont elle avait fait preuve mettait bien évidemment le sang bleu sur ses gardes. Loin de croire qu'on abordait un homme sans la moindre intention Victor s'employait donc comme à son habitude à garder un coup d'avance. Ainsi, la demoiselle a sa tablet, il se décida à rapidement la questionner sur sa personne. Qui etait-elle ? Jouait-elle un rôle ? Quel était le but de sa manoeuvre ? En tant qu'homme d'intrigues, il se devait d'obtenir ses informations pour infirmer ou confirmer les intentions qui le visait.

Alors, bien avare de compliments, la milicienne déclina son identité non sans expliquer qu'elle se trouvait engagée dans les forces de sécurité un peu malgré elle. Un aveux assez étrange en soit puisque le Comte ne l'avait pas vraiment questionné sur ce sujet. Une forme d'auto défense ? Mais qui cachait quelle autre vérité. Cette rencontre fortuite devenait de plus en plus intriguante surtout que la demoiselle semblait avoir cessé tout usage de gestes suggestif à son endroit. Arborant une mine faussement approbatrice, Victor n'en demeurait toujours point dupe et elle avait beau le flatter, il en avait vu bien d'autre tenter ce genre d'approche pour atteindre sa personne, preuve en était de son épouse qui avait par le passé eut l'insolence de tenter de le manipuler par quelques démarches similaires.

Silencieux, l'influent personnage ne quittait sa proie du regard constatant qu'elle s'employait tant bien que mal à conserver ce masque qu'il était décidé à faire tomber tôt ou tard. Seulement, une question subsistait toujours : que lui voulait cette Madelyne qui semblait s'apitoyer sur son propre sort qu'elle n'avait réellement choisit mais subit et qui semblait avoir quelques racines bourgeoise au sein de sa lointaine famille. Certes, il ne pouvait encore prétendre avoir à faire à une consipiratrice, mais force est de constater que tout cela sonnait de manière étrange dans son esprit prudent et calculateur. Qui puis est, cette inconnue avait la langue bien trop pendue et la laisser s'exprimer sans l'interrompre semblait révélateur d'une attitude qui n'avait rien de naturelle. S'embourber était peut dire surtout à sa dernière remarque peut être bien de "trop" dans son interprétation. L'admirer ? Le craindre, le respecter peut être mais aller lui faire croire qu'il représentait comme un idole pour elle était un peu fort de café (même si le café n'existait pas en cette époque je presume).

Qu'importe, il ne fallait pas éveiller le moindre soupçon quand à son sentiment des plus dubitatif à l'endroit de cette bien étrange, trop étrange milicienne. Jusqu'où était elle donc capable d'aller pour flatter le mondain et dans quel objectif ? Victor se jura de s'employer pour le découvrir et après tout, ceci représentait un agréable divertissement. Prenant une gorgée de bière, essuyant délicatement sa moustache des traces de mousse qui venaient s'y installer, Victor glissa une main sou la table pour la poser sur la cuisse de la soit disant "malheureuse gille de fermier". Un air faussement compatissant, il caressa délicatement sa cuisse, faignant alors de la comprendre alors qu'il n'en était rien.

- Madelyne, croyez bien que je suis sensible à vos paroles. Mais croyez bien également que vos yeux ont plus de charme que vous vouliez bien le prétendre. Permettez-moi de partager votre sentiment, car quelque soit la situation de chacun, nous voulons tous nous élever... enfin... les gens ayant un soupcon d'esprit et d'ambition.

Il fallait flatter sa proie mais de façon bien plus habile et fluette. Cessant les caresses sur sa cuisse, sa paume resta pourtant plaquer contre le tissu des braies de la jeune femme qui malgré sa maladresse avait le mérite d'etrr opportuniste. Elle semblait donc désireuse d'apprendre les règles de la bienséance? Afin de paraître socialement plus importante ? En tout cas elle jouait sur ce prétexte pour duper ou intéresser le Comte de Rougelac, il allait donc jouer sur cette corde pour appâter dans son piège la demoiselle toujours aussi mystérieusement. Et si elle avait réellement passé sa vie à labourer les champs il était fort à parier que si ses intentions étaient de nuir à Rougelac, pour sûre qu'elle finirait par labourer d'autre pâturages. Un sourire faussement compatissant aux lèvres, il rajouta alors.

- Je comprends et serais-je un piètre exemple si je ne portait pas sensibilité et intérêt à votre sollicitation. Seulement, le lieu ne s'y prête guère et je ne connais point encore ce que vous attendez réellement de moi? Pourrions-nous convenir d'un autre lieu afin de ne point être gêner par quelques oreilles et regards indiscret ? Séance tenante si nécessaire ? Hélas... Il serait de mauvais ton que nous devisions en mon humble demeure, mon épouse doit s'y reposer. J'ai un bon ami qui toutefois m'accorde le gîte dans l'une de ses résidence secondaire... lorsque la situation le nécessite.

Un test grandeur nature. Madelyne allait-elle accepter de suivre le mondain ou gagner du temps et rester à la Chope Sucrée pour tenter d'apprivoiser et berner un Victor qui jouait lui aussi de faux semblant. Une chose était sûre, à mesure que l'entretien se prolongeait, des enseignements étaient tirés, bon ou mauvais et cela allait inéluctablement orienter les desseins du Comte qui ne se lassait pas de ce cocasse scenario qu'une jeune femme du peuple semblait maladroitement exécuter. Oui, il était amusant en effet de contempler une milicienne jouer les intriguante de cours.

- Nous pouvons sinon continuer à deviser à votre convenance et je vous offrirais d'ailleurs une bonne pinte pour vous remercier de cet agréable rencontre.

Fini-t-il en venant retirer sa main de la cuisse de la milicienne.
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Madelyne LaFemelleMilicienne
Madelyne LaFemelle



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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyMar 23 Avr 2019 - 3:50



Autre jour, même merde
Madelyne feat Victor



Je me crispe soudain en sentant la main du comte se poser sur ma cuisse qu’il se met à caresser. Quelle horreur putain de merde... Je dois prendre sur moi pour éviter de frémir de dégoût – ou ce que j’espère bien en être. Je me retiens plus d’une fois pour ne pas le repousser. Il est bien plus vieux que moi, et même s’il se révèle galant à flatter mes beaux yeux et que ce n’est pas un petit nobliau de pacotille, j’apprécie moyennement le contact tout de même. Oui, il a du charisme et alors ? Je ne suis pas une catin. Dans quoi je me suis embarquée encore, c’est pas possible...

Qu’est-ce que je dois faire maintenant ? Encore une fois, si je lui fais enlever sa main, je risque de me faire percer à jour. Si je le laisse faire, il y a fort à parier qu’il va aller de plus en plus loin. Je me sens prise entre deux feux. Il faut que je trouve le moyen d’avoir les preuves que je veux et de vite filer en vitesse !

Le comte insiste encore à flatter mes yeux ainsi que mon ambition et mon esprit en passant, et, souhaitant se montrer accessible, me propose de m’inviter dans une résidence secondaire. Il explique ne pas savoir ce que j’attends de lui. Je crains d’être en train de tout rater. Il faut à tout prix que j’arrive à redresser la situation. Il cesse un instant de caresser ma jambe, ce qui me rassure. Moins sa main se ballade et moins il y a de risque qu’elle ne finisse à un endroit totalement inconvenant…

Aussi, lorsqu’il me propose de rester là et de m’offrir une bière, je suis soulagée. Ça va enfin dans le sens que j’attendais. Pour faire parler quelqu’un, il faut le faire boire. C’est tout à fait là que je voulais justement venir, et je m’en félicite, à un détail près ; ça ne va pas dans le bon sens. C’est lui qui veut me faire boire… Merde ! Je ne bois jamais, je ne supporte pas l’alcool et je trouve les gens qui boivent pitoyables. Mais là, je crains ne pas avoir le choix. Si je veux le faire boire, je vais devoir boire aussi. Question d’évidence...

Il a retiré sa main de ma jambe à mon plus grand soulagement.

« A vrai dire, j’aurais accepté votre invitation avec un immense honneur, mais ne peux malheureusement pas vous suivre, je dois rester ici ce soir. Cela dit, j’accepte avec grand plaisir votre bière ! Et pour vous remercier, je vais moi même passer notre commande seigneur, si vous le permettez. »

Je me lève sur ce pour aller au comptoir sans lui laisser le temps de répondre ou de m’arrêter. Je ne veux pas prendre le risque qu’il refuse de boire pour une raison ou une autre. On ne sait jamais ! Ce serait le pire qu’il puisse m’arriver si je devais boire seule. Ce serait la gaffe assurée et lui serait assez vigilant pour la repérer. Non, il faut qu’il boive aussi, au moins ne serait-ce que pour faire baisser sa vigilance si je fais une bourde. Mais dans l’idéal, ce serait surtout pour réussir à soutirer une information ! A défaut d’une preuve matérielle, je pense qu’un témoignage de l’intéressé devrait être déjà bien.

Je retourne donc à la table avec nos pintes.

« Et voilà, je ne saurais vous remercier, vraiment, je le flatte encore. Vous disiez ne pas savoir ce que j’attendais de vous ; je vous prie de bien vouloir m’excuser si vous me trouvez quelque peu singulière. L’émotion… »

Je souris tout en me tortillant un peu les cheveux dans un mouvement mesuré pour essayer de conserver mon semblant de contenance. En même temps, je répugne l'idée que sa main risque à tout moment de se reposer une fois de plus sur moi.

« Je vous disais donc que je vous admirais... Je n’attendais pas grand-chose de votre part, qui suis-je donc pour cela ? Je me trouve déjà bien chanceuse d’avoir été invitée à votre table et j’abuse déjà bien trop de votre amabilité. Vous devez me trouver terriblement effrontée, je suis confuse… Je souhaitais seulement faire votre connaissance et converser un peu avec vous, mais je manque cruellement de bonnes manières il me semble. Et je me sens nerveuse, vous comprenez, ce n’est pas tous les jours que nous avons l’occasion de rencontrer un grand homme comme vous ! Alors je m’emporte un peu… Lorsque j’en aurais l’occasion, soyez assuré que je serais la plus comblée des femmes de tout le Morguestanc d’accepter votre invitation ! »

Je m’arrête un instant pour le regarder et je lève ma pinte pour trinquer comme le veut l’usage*. Il ne faudrait pas qu’il pense que je veuille l’empoisonner. Ce serait d’un comique étant donné la situation... 

« Et maintenant, buvons à votre suprématie, comte de Rougelac ! Voulez-vous me dire ce que vous faites ici ce soir ? »

Et je commence à boire. Pourvu que je ne dise pas de bêtises… Je risque tellement sur ce coup-là. Rikni, ait pitié de moi.


usage:



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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyMer 24 Avr 2019 - 12:51
Face à la non réaction de la milicienne quand à la main qu'il avait volontairement posé sur l'une de ses cuisses, le Comte de Rougelac y voyait un signe que la jeune femme n'était peut être pas désintéressée et qu'effectivement le désir de s'acoquiner avec un influant emblème de la noblesse était réel. Seulement, il ne fallait nullement partir hâtivement en besogne car face à ce signal plutôt positif, venait se désaccorder un signal quelques peu négatif. Sans réellement en évoquer la raison, Madelyne venait de repousser la proposition de quitter le lieu pour jouir d'un endroit plus tranquille. Si elle accepta la bière pour autant, son attitude restait encore assez étrange et ses intentions encore obscure.

Ce fut donc dans ce cadre que le mondain poussait son investigation à l'endroit de la milicienne, prenant le pari qu'avec quelques grammes supplémentaires d'alcool dans le sang, sa langue de délierait alors. Mais voilà, il ne pensait pas le moins du monde que son étrange partenaire de tablée eut alors la même sournoise perspective. Ainsi, le prenant de court elle se chargea de ramener la boisson avant de placer une choppe devant son noble interlocuteur. Victor n'avait nullement l'intention pour l'heure de s'abandonner à l'ivresse, bien trop prudent et encore craintif face à la ravissante inconnue qui reprenant alors la parole pour d'énième flatterie sans semble t il, l'intention de tirer profit de la réputation du sang bleu.

Étrange... bien étrange que de s'offrir la compagnie d'un mondain de manière totalement désintéressée pour une fille du peuple. Faire simplement connaissance non sans avouer sa nervosité et donner prétexte à l'admiration d'un Grand Homme... Bon... c'était peut être là la manière d'une simplette après tout, mais à chaque fois qu'il s'en trouve presque convaincu de ses bonnes intentions, voilà qu'elle rajouter toujours quelques choses qui remettrait en doute le constat du Comte. Et là c'était bien sur le sujet de son invitation précédemment lancée. Mais à quoi jouait-elle vraiment? Oisive demoiselle ou espionne voir pire!? Proposant finalement de boire, la Milicienne semblait alors bien curieuse de connaître la raison du mondain à sa présence ce soir dans l'établissement de la Choppe Sucré.

Levant la pinte, il fixa Madelyne alors qu'il allait porter la mousse à ses lèvres lorsqu'il s'arrêta dans son élan, offrant soudainement la bière à son homme de main qui ne se fit pas prier pour engloutir le breuvage.

- Je reviens tout juste du domaine de Sombrebois pour y constater l'avancement de mes travaux. Je m'y rend régulièrement dans le cadre de mes fonctions. Et vous ma chère admiratrice, qui ou quoi peut bien vous retenir ici ce soir ? Vous ne semblez pas en service sinon... vous venez d'enfreindre une règle si je ne m'abuse et qui puis est... Je ne crois pas qu'un tel établissement ait besoin d'un service d'ordre alors qu'il se trouve au coeur du quartier de la Milice.

Comment allait réagir sa vis à vis ? Allait elle lui offrir un visage totalement déconfit qui trahirait quelques mauvaises intentions ou trouverait elle les mots pour se justifier ? Il reposa alors une main sur l'une des cuisses de la Milicienne, la démarche plus insistante.

- Buvez mademoiselle et éclairez mes lanternes. Je serais le plus comblé des admiré que de vous offrir une petite part de votre rêve. Mais en ces temps, comprenez que je puis me méfier de vils intentions. Vous savez... plus l'influence grandit, plus les détracteurs bourgeonne de ci de là. Et... Sieur Rochemont ici présent vient récemment de rejoindre ma cause pour entre autre parrer à tout malheureuse intention à mon égare. Un solide gaillard n'est il pas ? Je suis d'ailleurs convaincu qu'il vous offrira une autre tournée s'il vous juge digne de confiance.

En réalité c'était l'inverse et la rencontre fortuite allait vraissembablement prendre un virage. Si Victor était pour le moment réceptif et assez amusé et curieux, il pouvait vite se lasser surtout si on cherchait à lui tenir tête dans quelques jeux de faux semblant.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyMer 24 Avr 2019 - 20:59



Autre jour, même merde
Madelyne feat Victor



Alors que je porte ma chope à mes lèvres en observant le comte faire de même, j’ai la bien mauvaise surprise de le voir raviser son geste et de donner la chope à son homme de main.
Mazette… fichtre !

Moi qui voulait boire un semblant de gorgée pour faire attention, je suis bien obligée d’avaler une franche gorgée pour masquer mon désarroi. Non seulement il me fait boire, mais en plus, lui, il ne boit pas. Le pire scenario possible se déroule devant moi sans que je ne puisse changer quoi que ce soit. J’aurais dû refuser… trop tard maintenant. Je n’ai plus qu’à faire attention à ce que je fais et à boire tranquillement, le moins possible.

Après une grimace je repose la chope sur la table. C’est que je n’ai jamais aimé l’alcool et je l’écoute me parler de Sombrebois et de ce qu’il y faisait puis de me demander ce que moi je fais là.

« Je réside ici, je lui réponds donc. Je ne suis plus en service actuellement, j’ai fini ma journée. »

Je sens alors sa main se reposer sur ma jambe comme tout à l’heure, plus suggestive encore que précédemment.

« Buvez mademoiselle », qu’il me dit tout en m’avisant ensuite de méfiance et de menaces sous entendues.

Je me trouve vraiment mal. Comment ça va finir ? Il parle de me faire offrir une autre tournée par son colosse si je suis digne de confiance… je sens l’ironie dans sa démarche. Je reprends ma pinte pour boire, ce qui m’arrache une nouvelle grimace.

« Vous savez… je n’aime pas vraiment l’alcool. Sans vouloir vous offenser… Vous me voyez profondément déçue de devoir boire seule, moi qui voulais partager quelque chose avec vous... »

Je m’arrête un instant pour rouler des épaules, ma nuque commence à me faire mal.

« Je vous suis très reconnaissante pour la pinte Seigneur, mais je n’abuserais pas de votre générosité plus encore. Mais si vous changez d’avis, peut-être que j’en reprendrai une pour la partager avec vous... »

Je n’ai pas envie de chercher à continuer sur les faux semblants en lui disant des choses du genre que je ne suis pas quelqu’un dont il faut se méfier. Ce serait le meilleur moyen pour qu’il se braque sérieusement. Je n’ai pas une tête qui inspire vraiment à la méfiance, c’est déjà ça. Mais je me trahie à chaque fois que je fais quelque chose, je le sens. Je n’arrive pas à le mettre en confiance et il me demande encore ce que je veux.

« Je ne sais pas ce que je peux vous dire de plus… je... »

Je ne sais même pas comment finir ma phrase, alors je me réfugie bien malgré moi dans une nouvelle gorgée. De toute façon, maintenant qu’il s’est mis en tête de me faire boire, je n’ai d’autre choix que de la finir. Il ne me laissera pas m’en tirer comme ça.

Ah, et sa main sur moi putain… ça me rend tellement nerveuse.

Je sens mes jambes étrangement lourdes. Est-ce la bière ? Je n’ai pris que trois gorgées… Peut-être est-ce juste l’angoisse. Ou peut-être est-ce les deux. Comment le savoir.

Visiblement, il ne veut rien entendre de mon excuse d’admiration puisque il me presse à lui dire ce que je veux de lui. S’il joue les idiots à me demander plus d’explications alors que j’ai clairement prétendu vouloir simplement faire sa connaissance comme s’il ne comprenait pas, il y a fort à parier que c’est parce qu’il comprend trop bien que je n’ai pas vraiment dit la vraie raison et que c’est celle là, qu’il attend. Et je sens qu’il va me la reposer encore et encore jusqu’à ce qu’il ait l’assurance que je ne sois plus capable de mentir. Il faut que je le fasse parler. Lui faire dire ‘importe quoi. Tant que lui parlera, moi, je n’aurais rien à dire et je ne risquerai pas de me trahir.

« En fait… j’aimerais seulement que vous me parlez de vous. Êtes vous vraiment un mari fidèle ? »

Et je reprends une lampée généreuse. Tant qu’il me verra boire, il sera assuré que je vais finir par sombrer et donc plus enclin à patienter pour arriver à ses fins. Et si je feignais d’être soûle et de dire n’importe quoi… peut-être baissera-t-il sa vigilance. Oui, je vais faire ça. En espérant ne pas être soûle pour de vraie avant. J'essaie de garder mon air malicieux coûte que coûte. Il le faut.

J’ai l’impression que ça tourne un peu.

Putain, sa main…



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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyJeu 25 Avr 2019 - 7:12
Quoi sa main ? Qu'est c'qu'elle a sa main ? La milicienne ne semblait vraiment pas savoir dans quel pétrin elle était en train de se fourrer car oui, elle il allait tout droit. Rappelons que le Comte était un intriguant et la première qualité d'un intriguant était bien d'analyser toute parole, en déceler le vrai du faux, les incohérences comme les non dits et pour dire vrai, Madelyne commençait sérieusement à perdre en crédibilité. Non pas qu'elle prit sur elle pour boire, c'était tout à son honneur pour éviter d'être définitivement "grillée" si je puis dire, mais voilà qu'elle expliquait refuser la précédente invitation par le fait su'elle résidait dans cet établissement et donc qu'elle n'était plus en service. Alors que diantre ! Pourquoi donc avoir refusé si elle était libérée de toute obligation?

Les doutes à l'endroit de la milicienne se renforçaient donc et Victor n'était qu'au prémisse des tourments qu'il lui réservait. Très peu pouvait se targuer de duper le Comte, sa propre épouse en faisait d'ailleurs parti, hélas, Madelyne était bien loin de pouvoir rivaliser, la faute certainement à son éducation. Elle se résigna à boire sous le regard observateur du mondain qui esquissa un léger sourire à la commissure de ses lèvres lorsqu'elle lui avoua ne pas franchement apprécier l'alcool. Elle se disait également déçu de ne pas pouvoir partager quelque chose avec l'être qu'elle admirait "soit disant".

- Mais... Ne partageons nous pas la même tablée ?

Dit-il en réponse avec une légère pointe d'ironie et d'amusement, continuant à insister de sa main sur l'une des cuisse de la milicienne, la paume commencant à lentement remonter pour venir dangereusement frôler son entre jambe. Cherchant un échappatoire alors que Victor enquêtait toujours, en variant les manières, à connaitre les réelles intentions de cette dernière, elle fuyait comme la peste ce sujet, prétendant toujours vouloir simplement faire connaissance avant de poser une question plutôt cocasse à son interlocuteur.

Il y avait milles interrogations à poser pour tenter de retrouver un semblant de crédit mais non, Madelyne venait questionner le Comte sur sa fidélité. Deux choix s'offrait donc à ce dernier : soit elle était réellement une potiche qui avait envi de sa faire trousser par un noble mais hésitait toujours, soit elle était la pire des espionne que Marbrume n'ai jamais connue. Dans les deux cas, Rougelac lui ferait comprendre qui il était et ce qu'il en coûtait de s'acoquiner en bien ou en mal avec sa personne. Gardant tout contrôle sur ses émotions, il inclina légèrement la tête sur le côté en la dardant d'un regard espiègle et joueur.

- Êtes vous vraiment une admiratrice ?

Il répondait donc à la milicienne en lui renvoyant la même question, tandis que sa main mal élevée trouva la bordure du pantalon de la demoiselle au niveau de sa taille, glissant légèrement deux doigts pour venir flatter la peau de son bas ventre sans prendre le moindre risque à offenser l'intimité de cette dernière, juste par malin plaisir de tester ses réactions.

- Si vous prétendez habiter ici... montons donc dans vos appartements pour éluder tous ses mystères, voulez vous? A moins que... vous n'ayez quelques aveux à me faire. Disons que je peux me montrer indulgent envers les gens que je juge... utile ou intéressant. Mais finissez votre pinte je vous prie et parlez moi un peu de vos ambitions dans la milice et dans quelle zone êtes vous affectée. Peut être aurez vous même le temps de me dire de quelle façon vous êtes si bien informé sur ma personne, après tout vous êtes profondément intéressante à mes yeux et de fait je suis désireux de connaître les origines de cette admiration qui flatte assurément mon ego.

Le ton était à présent clairement donné et si il n'avait obtenu encore de certitude, son opinion sur la milicienne était fait et si l'alcool faisait son chemin tout comme sa proposition alors difficilement refusable il allait peut être pouvoir decouvrir le pot-aux-rose.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyJeu 25 Avr 2019 - 20:35



Autre jour, même merde
Madelyne feat Victor



Je suis de plus en plus tendue au fur et à mesure que le temps s’écoule. Je vais devoir trouver une échappatoire et mettre fin à cette entrevue désastreuse avec le comte et toutes les simagrées associées qui, visiblement, ne prennent pas. A ma déception de devoir boire seule, il a souri malicieusement en disant que nous partageons la même tablée, ce qui effectivement est déjà censé être bien. Ce n’est pas tout un chacun qui a une occasion pareille et je suis supposée m’en contenter sans trop en demander. Si seulement cela avait réellement été mon but.

Mais passer du temps avec cet homme n’est pas tellement dans les choses qui me tiennent le plus à cœur en ce moment même. Dans les priorités ; fuir l’autre malade qui me harcèle, retrouver Bérard, soigner ma sœur. Alors oui, si côtoyer quelques instant un éminent personnage est gratifiant, ce n’est pas le centre de mes préoccupations actuellement et cela retire une part d’agréable, surtout lorsque la situation se trouve délicate du fait qu’elle me positionne en terrain glissant. Si je n’avais pas abordé le comte pour enquêter sur lui comme le seigneur de Sylvecastel m’a obligée de faire, il va de soi que cette entrevue aurait pu être fort agréable, si l’on oublie l’embarras d’un rôle de catin duquel je me suis affublée en passant.

Je ne sais pas comment le seigneur de Sylvecastel prendrait le fait que je n’ai pas réussi à faire ce qu’il m’a demandé. J’imagine que ça ne va pas lui plaire du tout, mais ce sera toujours mieux que si je le grille m’est avis. A ma stupide question de savoir si le comte était vraiment un mari fidèle, ce dernier me regarde, toujours habillé de ce regard malicieux, et demande si je suis vraiment une admiratrice.

Sa main remonte le long de ma cuisse pour aller se perdre vers mon nombril et lorsqu’il glisse deux doigts tout juste à l’entrée de mon pantalon je sens mon souffle se couper. Il me demande de l’inviter dans ma chambre avant d’affirmer clairement ses soupçons. Lorsqu’il me dit de finir ma pinte, je ne me fais pas prier bien qu’elle ne soit pas bien entamée encore. Il doit en rester un peu plus de la moitié mais je sens qu’il va me falloir bien ça pour faire face à la situation présente et je crois que j’envisage même de lui demander une seconde de moi même. Je porte la pinte à ma bouche pour boire le contenu d’un trait et advienne que pourra. Endurance

Bon, le liquide frais me brûle un peu le gosier mais j’en viens à bout sans vomir, non sans une grimace écœurée cela dit. C’est horrible. J’ai l’impression que l’alcool me brûle l’estomac avant de finir directement dans mes jambes et je repose la pinte vide devant moi. La salle commence à tourner doucement autour de moi et si tout à l’heure c’était assez subtil pour me laisser un doute, cette fois c’est une certitude.

« Je regrette Seigneur, mais je ne puis vous accorder cet honneur ; que diraient donc les gens ici d’un grand comte qui suit la jeune roturière que je suis dans sa chambre... »

Ah, c’est trop ! J’attrape sa main pour arrêter son geste. Si je le laisse faire il ira bien trop loin. Tant pis, démasquée pour démasquée, autant arrêter son petit jeu tout de suite ! J’essaie tout de même sauver les apparences qui sont tout de mêmes foutues et je ne la lâche pas comme si je voulais simplement lui prendre la main dans un geste tout ce qu’il y a de plus naturel. Je ne supporte plus sa putain de main ! Il me demande ensuite de lui parler de mes ambitions dans la milice.

« Mais comme je vous ai dit, nous aurons d’autres occasions... chez votre ami, certainement. Je suis de la milice externe et je n’ai point d’autres ambitions que d’exécuter au mieux les missions que l’on me confie », je l’informe en faisant rouler mes épaules pour soulager un tant soit peu ma nuque qui me paraît bien raide.


Un bruit de couvert dans la cuisine attire mon attention et j’en profite alors pour tenter de me défiler :
« Je suis sérieusement ravie d’avoir pu parler un peu avec vous Seigneur, mais je crains qu’il ne me faille vous laisser dans peu de temps. Je dois aller voir en cuisine, il me semble qu’on a besoin de moi. Vous savez, la chambre ne se finance pas seule et je n’ai pas les moyens de débourser pour la payer... Alors je fais comme je peux. Mais si je n’ai pas le temps pour une deuxième bière, je peux au moins vous expliquer que j’ai été petite fille autrefois et que toute femme garde son âme d’enfant et les rêves qui l’ont habitée. Des rêves d’une vie plus décente que ce que peut connaître le peuple, vous savez… On dit que vous avez tant d’argent que vous pouvez vous offrir tout ce que vous voulez. On entend beaucoup de choses un peu partout dans Marbrume sur vous. Somme toute, je me répète depuis tout à l’heure et je crains hélas que nous avons fait le tour du sujet. »

Je remarque que ma main est un peu trop crispée sur la sienne.




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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyVen 26 Avr 2019 - 14:03
La tension chez la milicienne se faisait palpable et pour cause, le Comte de Rougelac restant sur ces gardes, malmenait à la fois mentalement et physiquement sa partenaire de tablée, bien décidé à percer les mystères entourant cette jeune femme qui prônait l'admiration à son égare. Le regard de ce dernier ne semblait quitter Madelyne, l'observant vider sa choppe avant de tenter d'expliquer qu'il n'était pas prudent de s'afficher publiquement dans l'auberge en prenant la direction de l'étage où se trouvaient les chambres. Pinçant sa lèvre inférieure, Rougelac allait répliqué à cette élucubration lorsqu'il senti que sous la table la demoiselle s'employer à ce défendre face à son affront. Sa main fut interrompu dans son élan et l'homme de la Haute mordilla sa lèvre à la désagréable sensation d'ongles s'enfonçant dans sa peau. Ainsi, la milicienne venait de faire cesser son petit jeu, une décision révélatrice de sa démarche fausse et gauche.

Détournant, elle l'espérait en tout cas, l'attention du mondain en répliquant sur un discours plutôt "pompeux" à l'égare de ses propres ambition, Madelyne. Et à vrai dire, elle même n'y croyait pas, au point de profiter de bruits provenant des cuisines pour tenter un échappatoire et sauver la once de crédibilité qu'il pouvait lui rester. Seulement, Victor était bien loin d'être stupide et trouvait donc tout cela fortement tiré par les cheveux pour voir filer cette proie dont les intentions étaient resté plus qu'obscure. Main crispée sur la sienne et comme ce qui venait d'être une pratique routinière, la brunette fauta une énième fois. Décidément, elle ne savait garder sa langue dans sa poche et s'enfonçait au point de laisser une nouvelle fois le Comte profiter de sa maladroite verbe pour la piéger.

- Je peux en effet m'offrir bien plus que le pourrait le commun du mortel, mais votre compagnie me plait. Ment-il. Je comprend votre situation alors laissez donc l'homme que vous admirez payer votre chambrée pour les deux nuits à venir. Vous m'offenseriez si vous refusiez. Quand au reste, ma fois, personne ne se doutera de rien si vous décidiez de disparaître à l'étage avant que je vous y rejoigne quelques minutes plus tard ?

Avait-elle le choix ? Oui, en un sens, mais si elle cédait, elle prenait des risques à court terme, certes d'un degré moindre si elle fuyait l'intriguant mondain qui évidemment, userait de certains levier pour la retrouver dans un contexte peut être... bien moins plaisait. La main libre du Gouverneur de Sombrebois vint se poser alors sur celle de son interlocutrice qui semblait bien trop crispée, flattant doucement le dos de celle ci avant de la faire se retirer et enfin retrouver l'usage de son autre main endolori (pas évident à imager tout cela me direz-vous :) )

- Quelque soit votre décision, oui, nous aurons l'occasion de nous revoir, cela ne fait aucun doute, reste à savoir dans quel cadre et contexte très chère.

Une fluette menace se lisait dans l'azur de son regard et la réaction de cette dernière allait sommes toute être décisive quand à la tournure du prémisse de relation qui venait de naître sous d'envident faux semblants.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyLun 29 Avr 2019 - 14:02


Autre jour, même merde
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J’ai l’impression de ressentir un filet se resserrer autour de moi. Le voilà maintenant qui veut payer ma chambre et qui explique que personne ne se doutera de rien si je monte en première et qu’il me rejoint ensuite. Il insiste en disant que je l’offenserais si je refusais. Qu’est-ce qu’une personne aussi influente pourrait bien faire si elle est offensée ? Me faire tuer ? Aller me dénoncer à la caserne ? Je n’ose même pas imaginer mais je pense que de décevoir ses attentes serait une bien mauvaise idée en cet instant et maintenant je n’arrive plus à jouer. Je secoue la tête pour faire non.

« On nous a vu ensemble, il ne serait vraiment pas raisonnable que nous nous retrouvions à cet endroit… »

Je reste le regard braqué sur la table. Le comte caresse légèrement ma main avant de la faire lâcher prise et je me rends compte que c’est parce que j’étais en train de lui faire mal avec mes ongles. Je le regarde. Je ne sais plus ce que je dois faire, toutes les portes de sortie me paraissent fermées mais au moins, il vient de retirer sa main ce qui est déjà un bon début. Il confirme assurément que nous nous reverrons et je sens à nouveau la menace dans cette assurance et dans la mention du cadre et du contexte. Pour l’heure, mon but n’est plus de lui soutirer quelques informations que ce soit mais d’arriver à me départir de cette situation délicate dans laquelle je viens de me fourrer. Tant pis pour l’autre fol dingo, j’aurais au moins essayé mais je ne peux rien faire de plus.

« Je ne souhaite aucunement vous offenser, Seigneur, décliné-je donc la demande du comte d’un air bien plus naturel que les faux semblants que j’ai pu faire jusque là. Mais je pense qu’il vaudrait mieux que je vous laisse à présent, si vous le permettez... Je ne voudrais pas abuser de votre amabilité et je pense en fin de compte qu’il serait préférable que je ne vienne plus vous importuner. Vous savez, vous venez de me faire un immense honneur en m’invitant à votre table et cela est déjà bien plus que de raison. Je crains qu’il ne vous soit déjà préjudiciable de vous être affiché avec moi alors sans doute vaudrait-il mieux en rester là. Si j’en ai été ravie de faire votre connaissance, je pense que ce serait plus sage que nous reprenons chacun la route qui nous est destinée. Puis-je disposer… ? »

J’ai bien peur qu’il refuse de me laisser filer si facilement, et si c’est le cas, me laissera-t-il en paix sans chercher à me retrouver ou bien sans chercher à me causer du tort auprès des supérieurs ? C’est réellement ce qui m’effraie et rien de ce que je peux faire dorénavant ne me rassurera à ce propos. Je me sens mal et j’ignore si c’est la bière que j’ai bu ou si c’est la peur mais je me sens nerveuse et un tantinet brumeuse.




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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyMar 30 Avr 2019 - 6:54
C'était loin d'être une sensation pour la milicienne, un filet se resserrait bel et bien autour de sa personne. Victor trouvait la jeune femme de plus en plus louche, ses intentions de départ étaient louable, seulement tout au long des échanges avec le sulfureux personnage, ne put elle que transpirer de contradictions, que ce soit dans la verbe ou dans les gestes. Finalement deux choix s'offraient à elle et le Comte de Rougelac la mettait au pied du mur pour mesurer la dangerosité de la milicienne : Fuir ou faire front et ne pas perdre la face. Hélas Madelyne LaFemelle obta pour la solution de repli ce qui en disait bien long sur ses capacité à traquer une proie.

Plus de doute possible pour Rougelac, elle était une menace, un nuisible qui avait tenté de le duper pour des raisons encore obscure et qui n'avait pas eut le courage d'aller au bout de ses intentions. Un sourire satisfait de dessina en bout de lèvres alors que son regard océan resta rivé sur la blonde, tentant de lire en elle comme dans un livre ouvert, ressentant au passage toute l'intensité de la nervosité qui s'était emparait de l'impudente. Un proverbe disait que tout venait à point à qui savait attendre et face à la demande de prise de congé de la milicienne, mieux valait appliquer cette précaution d'usage, surtout en milieux hostile car rappelons-le, l'endroit était truffé d'hommes à la solde du Duc.

Jouant de faux semblants, Victor acquiesça lentement d'un hochement de tête à l'endroit de la milicienne non sans la retenir quelques instant par le poignée avant de relâcher définitivement sa proie.

- Vous ne m'offensez nullement malgré une pointe de déception. Mais je puis comprendre ma chère.

S'il la laissait pour autant filer, il n'en demeurait pas moins décidé à faire la lumière sur cette étrange affaire d'admiratrice à l'attitude bien volatile.

- Le préjudice serait de ne pas m'accorder de votre temps à votre convenance dans un cadre qui de prêtera mieux à l',expression de votre admiration pour ma personne. Je sais où vous demeurez donc où vous trouver, croyez bien que je mettrais tout en oeuvre pour que nos prochains échanges vous procure bien moins de nervosité. Après tout, il est de mon honneur de préserver l'image que vous avez de moi.

Menti-il avant de la laisser ou non disparaître. Avisant discrètement son acolyte, le Gouverneur de Sombrebois semblait déjà savoir comment traquer et piéger cette créature qui inspirait tout sauf la confiance. Mieux valait pour elle de se montrer prudente au risque... de tomber sous les griffes de l'influent personnage. Il était si aise de faire disparaître dans l'obscurité du crépuscule une femme, au détour d'une ruelle par exemple ? L'avenir le dira certainement.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyMer 1 Mai 2019 - 12:40


Autre jour, même merde
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On tourne en rond. Clairement. J’ai l’impression que depuis que je suis à sa table, il n’a de cesse de répéter inlassablement la même chose et moi de lui répondre tout aussi sempiternellement la même chose.

Il me lâche enfin le poignet qu’il tenait depuis qu’il a retirée ma main de la sienne mais son regard lui, reste braqué sur moi à me dévisager lourdement.

Un coup il dit que je l’offense si je refuse, celui d’après il me dit que je ne l’offense point. Il est dur de comprendre à quel jeu il joue. A chaque fois qu’il parle, je le sens devenir de plus en plus menaçant. Le voilà qui me signale à présent qu’il sait où j’habite et qu’il saura me retrouver et qu’il fera tout pour que je sois moins nerveuse la prochaine fois. Alors que je lui ai dit que je ne souhaitais pas le revoir.

Ouais, il n’a pas l’intention de me laisser comme si de rien était, c’est évident. Je ne sais pas ce que je dois faire. Est-ce que je dois partir en priant pour qu’il m’oublie, chose qui me semble peu envisageable ? Ou bien essayer d’évincer sa méfiance pour qu’il détourne son attention de moi ?

Je ne sais pas pourquoi il se méfie autant de moi. Je n’ai jamais eu l’intention de le tuer ni de lui faire le moindre mal… seulement de soutirer des renseignements et précisons-le bien, chose que l’on m’a obligée à faire sous menace. Toutes ces histoires ne m’intéressent pas !

Je le vois regarder son homme de main, toujours un sourire aux lèvres. J’aime pas ça… Il faut que je fasse quelque chose rapidement.

« Vous savez… beaucoup de gens vous veulent du mal. Le revers de la médaille lorsque l’on est éminent. »

J’essaie de lui renvoyer un regard percutant, mais ça doit être bien loin d’être le cas.

« Mais moi, je n’ai aucune raison de rechercher cela car je ne vous connais pas. Alors si vous vous figurez que je peux être malveillante et que vous êtes en train de me faire des menaces, je crois que vous seriez bien mal avisé, Seigneur. Je vous rappelle que je fais partie de la milice et que mon but n’est pas de nuire aux gens, surtout de votre statut. »

J’espère avoir réussi à rattraper la situation avec mes derniers mots parce que je ne me vois pas partir avec un couperet au dessus de la tête. J’aurais presque envie de dire, autant en finir sur le champ.


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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyJeu 2 Mai 2019 - 7:16
Le jeu du "chat et de la souris", voilà 1 quoi s'exercait le Comte de Rougelac au moment des faits. À ce jeu, Victor n'était sans doute pas le plus mauvais et si son interlocutrice pouvait penser tourner en rond durant les échanges avec le sang bleu, cette vision n'était pas partagé par ce dernier. Le Comte offrait donc finalement une issue de secours temporaire à la Milicienne qui, peut être pour la première fois, lui offrait une réaction pertinente. Loin de se défiler, Madelyne lui signifia, accompagné d'un regard percutant, que sa situation éminente apportait son lot de détracteurs décidés à lui faire du mal, voilà une parole pour une fois censé et qui ne manqua pas d'être appréciée par ce dernier. Ce faisant, après avoir saisie la menace qui planait sur elle, la Milicienne s'offrit engin le luxe de lui renvoyer l'ascenseur (bien que l'expression soit mal choisit pour l'époque), jouant donc de sa fonction pour le mettre en garde.

Voilà qui était bien mieux pensa Victor qui avisa la jeune femme d'un hochement de tête entendu. Cherchant coûte que coûte à ne pas perdre la face, la jeune femme se défendait donc de vouloir lui nuir, ce qui représentait une estoc enfin digne de ce nom bien qu'il manquait encore de fond pour que le Comte de Rougelac puisse la croire sur parole après la tournure amer des événements. Sourire aux lèvres, le Gouverneur de Sombrebois se décida alors à interrompre la joute, repoussant sa chaise non sans adresser un signe discret à l'endroit de se protecteur qui déposa la choppe avant de se lever et faire écran de la scène qui allait suivre afin que nul regard indiscret ne puisse voler cette sortie de scène pleine de panache de la par du mondain.

À l'abri des regard donc, Victor se releva alors avant de saisir l'un des bras de la milicienne pour alors la gratifié d'un félon baise main qui n'était pourtant d'usage en ces circonstances. Finissant de poser ses lèvres sur le dos de la main de Madelyne, il releva l'azur de son regard sur elle avant de lui répondre.

- Si vos intentions sont nobles mademoiselle, vous n'avez rien à craindre de ma part, je vous l'assure. Je serais bien mal avisé de menacer une représentante de l'ordre publique qui n'a rien à se reprocher. Veuillez donc me pardonner toute ambiguïté très chère et puissiez-vous garder l'image que vous vous êtes fait de ma personne. Il se fait tard et les coupes jarets vont certainement être de sortie. Permettez moi de me retirer et de vous souhaiter une bonne soirée. Et je l'espère à très bientôt.

Sur ces mots, il lâcha la main de la milicienne et prit la direction de la porte de l'établissement, son homme de main dans l'ombre de ses pas qui ignora totalement la Milicienne pour alors escorter le Comte jusqu'à l'Espanade. Une affaire qui était donc loin d'être élucidée pour le quadragénaire bien décidé malgré les faux semblants à faire toute la lumière sur les réelles intentions de la jeune femme.
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Madelyne LaFemelle



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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor]   [TERMINÉ] Autre jour, même merde [Feat Victor] EmptyJeu 2 Mai 2019 - 9:51


Autre jour, même merde
Madelyne feat Victor


Comme je lui signale que je ne suis pas une personne portée à être malveillante à son égard, il semble réagir, encore que je ne sache pas si c’est positivement ou pas. Il a l’air tellement tordu que je me méfie – et à juste titre après avoir eu des sous entendus de menaces. Certes, l’on pourrait juger plutôt culotté que je prétende ne pas vouloir lui nuire alors que je cherche tout de même des preuves à donner à une personne de toute évidence déterminée à lui causer du tort.

Toutefois, faisant partie de la milice, il me paraît logique que le fait de chercher à trouver de quoi le qualifier de suspect d’un délit lui nuira forcément, ce qui signifie que s’il a bien quelque chose à se reprocher – ce qui me paraît être le cas sans nul doute – il ne me fera grâce d’aucune clémence à mon égard. Il n’est pas dupe ; il sait très bien qu’une milicienne est prompt à enquêter et à creuser pour trouver les preuves éventuelles de délits et c’est sûrement là qu’il puise toute sa méfiance.

Contre toute attente, il se lève pour venir disrètement attraper mon poignet et y faire un baise-main en me regardant dans les yeux, ce qui me fige sur place de surprise et me laisse intimidée. Puis, après avoir tenté de noyer le poisson une dernière fois, il se retire et quitte l’auberge, me laissant sans voix. Pour cette entrevue, j’ai totalement merdé. Je n’ai rien découvert si ce n’est que je me suis mise en danger inutilement.

En sommes, je vais devoir être prudente pour les temps à venir ; je n’aurais plus à me méfier d’une seule personne dorénavant ; je devrais me méfier de deux.



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