Nom : Noirclair

Prénom : Annibal

Age : Vingt-deux ans

Sexe : Masculin

Situation : Seul

Rang : Natif de Marbrume, faussaire émérite. Copies d’œuvres d’arts, documents forgés de toute pièces, imposture… (à voir si je peux intégrer la Guilde des Voleurs directement, ou bien si je dois commencer indépendant pour ensuite la rejoindre via un RP... Maintenant, si cette carrière vous semble peu plausible, je peux refaire ma fiche. A vous de me dire !)

Lieu de vie : Les tréfonds du Goulot

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Carrière du Charlatan

+1 HAB
+1 INT
+2 CHAR

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)
Art
Bas fonds
Déguisement
Séduction

Dague de Jet
Gantelet clouté

Tenue en lin
Capuchon en cuir
Gants en cuir usé

Les temps sont durs, à Marbrume, et on le ressent en regardant Annibal. Ce jeune homme au physique si prometteur tient plus de l'ange famélique que de l'apollon qu'il aurait pu être, dans d'autres conditions. De grande taille, et large d'épaule, les carences alimentaires lui ont laissé une maigreur apparente : clavicules saillantes, côtes visibles à chaque inspiration, le tout accentué par le fait que ses bras et surtout ses jambes soient, déjà de base, longs et mince. Ses longs doigts squelettiques, eux sont son trésor : il s'en sert pour travailler et se perfectionner. Remontons, au niveau du visage : encore une fois, les traits en sont émaciés. Les joues sont creusées et mises en exergue par ses pommettes saillants. Son nez, lui, est droit et fin, une fierté qu'en 22 ans au Goulot, personne ne l'ait jamais cassé. Il surplombe une paire de lèvres charnues , bien que gercées, et est encadré par deux yeux sombres aux paupières tombantes. Enfin, ses cheveux de jais sont épais, raides, et peu coiffés. Si le tableau dépeint n'est que peu glorieux, il faut croire qu'il plaît quand même, vu son aptitude naturelle à se mettre les gens dans la poche.

On essaye de rester discret au Goulot, et encore plus quand on est dans un milieu illégal, en témoigne sa tenue vestimentaire. L'ensemble est de lin, d'une couleur oscillant entre le gris et le noir (choix, ou saleté des quartiers Sud ?), et ce pour tout les vêtements : de la chemise, qu'il porte ouverte de moitié sur son torse pâle et glabre, au pantalon droit qu'il porte maintenu à la taille par une bande de tissu large, convertie en ceinture. Par temps de pluie, de froid, ou bien... d'affaires... s'ajoute un capuchon et une paire de gants, tout deux de cuir rendu souple par l'usure et l'humidité. Dans l'ensemble, de par la simplicité sombre et le physique du jeune homme, quelqu'un d'impressionnable éviterait de s'en approcher. Pourtant, son aura (peut être venant de son côté artiste) et sa facilité à se mettre les gens dans la poche, alliées à son intelligence de la rue, en font quelqu'un auprès de qui les langues se délient, et la communication se facilite. A vos risques et périls, donc, de vous faire charmer volontairement ou non par Annibal.

S'il dégage une aura qui donne envie de lui parler, ça n'est pas seulement grâce à son physique. Bien qu'il provienne du Goulot, Annibal a toujours su faire preuve de qualités qui mettent en confiance les gens. Une aptitude naturelle pour les mettre en confiance, provenant sûrement de son calme olympien, et de sa voix grave et pourtant modulée. Il a un sens du détail accru, et qui lui sert dans bien des domaines : que ce soit pour exercer son activité de faussaire, comme pour lire les gens et leur comportement, une qualité bien utile vu les quartiers où il s'emploie. Enfin, il est plutôt sûr de lui, ce qui créé l'illusion de s'adresser à une personne de confiance. Reste à savoir s'il sera votre homme ou non.

Une personne n'est jamais parfaite, aussi est-il emprunt de défaut. Éternel perfectionniste, il est très orgueilleux : que ce soit à propos de son travail, ou de sa personne, et ce à un point frôlant le narcissisme. De plus, sa répartie souvent acerbe fait qu'il lui arrive de s'attirer des ennuis, mais les ennuis engendrés par le verbe peuvent souvent se désamorcer par le verbe. Enfin, la rancune et l'avarice, même si elles ont été apportées par les difficultés des temps qui courent, font maintenant partie intégrante de sa personnalité. Amer, il n'hésitera pas à faire ce qui est en son pouvoir pour faire payer les dettes qui lui sont dues. Et si jamais vous dépassez les limites, jamais plus il ne tournera la page. Gestes et paroles ont des conséquences, et il ne tolérerait pas que l'on en fasse fi.

La religion, elle, n'est présente que par défaut, et par éducation. On lui a enseigné les voies de la Trinité, et même s'il reste croyant, il s'éloigne peu à peu de toute forme de culte ou d'offrande : après tout, quel dieu miséricordieux lâcherait sur ses dévots une telle calamité ?

Annibal est né et a grandi au cœur du Goulot, dans un endroit… singulier. Il faut appeler un chat un chat, cet endroit était une maison de passes. Les précisions quant à ses géniteurs n’ont jamais été apportées au jeune homme, qui abandonnera l’idée d’en savoir plus à ce propos à l’aube de son adolescence. Peu importe. Qu’il ait été abandonné et recueilli par la maquerelle, qu’il soit l’accident d’une fille de joie et d’un client, peu importe : il a tiré le maximum de l’environnement qui lui a été imposé. Ça, jamais il n’en a eu honte, ni durant l’enfance, ni maintenant qu’il est adulte. Et même maintenant que la mère maquerelle a disparu, emportée par la calamité, et que les filles se sont éparpillées dans d’autres bordels ou bien dans les faubourgs de Marbrume, leurs enseignements continuent de vivre au travers d’Annibal.

Après tout, le quotidien dans ce genre d’établissement n’est pas rose. Aussi, les putains se sont attachées à ce jeune garçon qui grandissait auprès d’elles, et lui ont procuré tant bien que mal l’enseignement qu’elles pouvaient. Comment se comporter en société pour séduire n’importe qui, comment savoir délier les langues et interpréter les langues de bois à la manière d’une confidence sur l’oreiller, user de ses charmes et qualités pour se mettre en avant sans complexer l’interlocuteur… Et qu’ils soient néophytes ou fervents clients de ce genre de maisons, ce dont les gens n’ont pas conscience, c’est de la variété des talents qui s’y trouvent. Car au bout du compte, la vaste majorité d’entre eux considèrent les filles comme des objets, et ne s’intéressent pas à elles, ne prennent pas le temps de les connaître en profondeur. Peut-on les blâmer ? Bien-sûr que non. Mais à cause de ça, ils ne pourraient soupçonner l’étendue de ce qu'a tiré Annibal de sa situation. Les clients se sentent libres, guillerets en fréquentant ce genre d'établissement, et pour un enfant qui passe par ici, le nombre de ragots qui se perdent est phénoménal. Ragots qu'ils s'est toujours empressé de colporter ça et là, au Goulot ou au Port... à l'époque où les gens pouvaient se permettre de le récompenser le garçon, même avec des bêtises. Sa plus grosse récompense cependant n'a pas été échangée contre des rumeurs volées au coin d'un lit qui n'était pas le sien, mais plutôt le résultat des mégardes d'un client. Régulier et appartenant vraisemblablement à la bourgeoisie, il dut quitter les locaux de manière précipitée de nombreuses fois. Et une de ces fois, une lettre manuscrite s'échappa de son habit. Si jamais Annibal ne réussit à la lire, il s'efforça pendant de nombreuses heures de la recopier, jusqu'à qu'il arrive à retranscrire les mots sans que ça ne se voit; qu'ils aient l'air naturels et fluides. Ainsi furent marqué ses débuts timides mais pratiques dans le milieu de la copie.

Ainsi, nous ne parlons pas de quelqu’un de prostré, qui n’a jamais mis les pieds dehors avant d’y être forcé. Très tôt, Annibal s’est complu dans les rues du Goulot. Si au départ elles n'était que les fruits de l'ennui d'un jeune homme, elles devinrent rapidement un gagne pain. Chaparder par-ci, par-là, d'abord au Goulot, puis lui vint la brillante idée de s'essayer aux quartiers les plus fortunés. Sans pour autant s'aventurer dans l'Esplanade, il montait de plus en plus en ville. Plus il était au Nord, plus il avait de chances de s'emparer de quelque chose de valeur ! Cependant, quand on vient du Goulot, on a pas conscience du fossé qui sépare ses habitants des gens moins modestes. Ceux-ci font attention à leurs possessions, une notion qui échappait alors à Annibal. C'est ainsi qu'il se fit attraper la main dans le sac en train d'essayer de s'introduire chez quelqu'un. Après avoir reçu une bonne volée de la part du propriétaire de la demeure, un homme de la quarantaine, dans la force de l'âge, artiste de profession. Brutal mais avec un brin d'empathie, il se figura qu'à son âge et vu sa provenance (qu'il apprit à force de l'interroger à coups de poing), il n'avait rien d'autre à faire. Le livrer à la milice ne rembourserait pas les carreaux brisés, la serrure éclatée, et ne nettoierait pas le sang au sol. Alors il mit le jeune à son service, pour l'aider dans son travail. Commencer par des travaux manuels basiques, construire les cadres et les supports, deux trois réparations... jusqu'à la première retouche, au bout d'une semaine. Il lui donna ensuite la consigne de déguerpir, mais le lendemain, Annibal revint. Il n'avait rien à faire de ses journées, et préférait l'odeur du bois, de la térébenthine et de l'alcool à celles de la drogue et du foutre. Sans jamais réclamer de paye, ce qui arrangeait fortement son tuteur improvisé. Puis il ne se plaignait jamais. Au fil du temps, l'homme lui fit part de son savoir. Comment peindre, comment identifier un faux d'un vrai, de quelle manière restaurer une oeuvre abîmée... et toutes les subtilités qui peuvent-être, si bien qu'au bout de l'an, l'adolescent avait acquis des bases suffisantes pour lancer l'entreprise qu'il avait imaginé et pris soin de garder bien pour lui. Car, né au cœur du quartier le plus douteux de Marbrume, les pensées illégales et l'idée du profit ne le quittaient jamais. Tout deux décrétèrent qu'il en avait assez appris et se quittèrent sur une poignée de main formelle, sans savoir ce qu'il adviendrait de l'autre. Et, enfin, l'indépendance put commencer. Des petites missions, puis de fil en aiguille, ses talents firent parler d'eux à quelques endroits du Goulot, notamment via la maison de passe, puis au bout des ans.. On contacte un certain Annibal pour ses talents : à défaut de savoir écrire, il est très bon dans la copie illégale. On fait appel à lui quand des cambrioleurs veulent dérober des tableaux et les remplacer par des faux, ou quand des contrebandiers veulent faire des affaires crapuleuses… il est un spécialiste de la peinture, qu'elle soit sur toile ou sur objet, afin de transformer un bibelot en trésor, et ce sans états d'âme. Enfin, il fait parfois office d’expert pour identifier certains travaux qui se vendent sur le marché noir.

Cependant, depuis les années glorieuses de la transition entre l’adolescence et l’âge adulte, les temps ont changé. Les gens se renferment, les rues se font plus dangereuses, et son foyer originel a disparu. Les affaires sont plus dures : l’argent se perd, les gens meurent de faim, la place pour l’art, et donc pour le domaine de prédilection d’Annibal, se fait plus petite. On l’a déjà appelé plusieurs fois pour un prétexte de travail, avant d’essayer simplement de le voler. Pour l’instant les conflits se sont résolu avec une bouteille éclatée sur une tempe, avec une main gantée fendant une mâchoire et arrachant des dents rendues pourries par la pauvreté et l’alimentation maigre. De plus, des groupes se forment. Des cultes, des fanatiques religieux ou bien des partisans des Fangeux…

Les fangeux. D'où viennent-ils ? Des querelles entre dieux, à propos des Hommes, un châtiment lancé pour punir le mal essentiel de ceux-ci ? Annibal en est terrifié. Il a eu son compte de mendiants estropiés, tombant en lambeaux, aux plaies purulentes et suintantes, crachant et mendiant de leur bouche contaminée et plus pourrie que les charpentes du taudis le plus sale du Goulot. Les gens reniés et de la ségrégation quant à l'encontre de ceux qui ont subi la morsure... il ne la souhaiterait à personne. Déjà plus d'un an que le fléau sévit, et il a vu que les gens agissent de pire en pire, alors si les Fangeux sont la matérialisation du péché, Marbrume court elle aussi à sa perte. Mais enfin, alors que la malédiction semblait accablante, des faiblesses leur ont été trouvés. La mer, le sel.. s'ils ont des faiblesses, alors ils ne sont pas une création divine, ou du moins pas une création de TOUS les dieux. Alors il faut serrer les dents, espérer que la prochaine attaque ne soit pas pour sa pomme et... prier quand même.

Très vite, il sera temps pour Annibal de changer. Se renouveler, changer d’expertise ou bien de milieu, ou encore d’intégrer un de ces groupes. Pour son bien, celui de sa fortune, pour sa prospérité. Des bruits courent dans les quartiers du Sud, une certaine Guilde des Voleurs… peut-être devrait-il s’en approcher. Il a aussi commencé à s'intéresser de près à l'art du déguisement. S'il y'a bien des gens qui ont encore de l'argent, ce sont les nantis, et il a le sentiment que dans leur milieu de capes et de beaux linges, il y'a la place pour les masques et accoutrements. Que ce soit pour un riche un peu crapuleux, ou bien quelqu'un d'extérieur qui veut jouer à l'acteur...

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Vos premières impressions ? Ça m'a l'air très complet et travaillé, chapeau

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