Nom : Aucun
Prénom : Sareth

Age : 29

Sexe : Masculin

Situation : Célibataire

Rang : Mendiant

Lieu de vie : Dans les rues

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Voleur - [HAB] +2 [INI] +2


Compétences et objets choisis : Imitation - Princesse en détresse - Ventriloquie - Vol à la tire / Poignard - Dague de jet - Tenue de lin

La peau sale, burinée par le temps et marquée par la rue, Sareth n’a pas le corps de son âge. Seuls ses yeux brillants, l’expression maligne de son visage et la vigueur qui semble s'échapper de lui empêchent de croire tout à fait que l’on se trouve face à un vieillard. Les os de ses membres paraissent aussi fragiles que du bois mort, de simples extensions de sa fragilité sur lesquels se tend une peau abîmée et malingre, ses yeux quant à eux, gonflés, presque tuméfiés, surplombent des joues creuses et des traits tirés. Tout en lui laisse présager d’une fin imminente. Mais alors que l’on s’imagine déjà le voir tomber d’inanition, il vous surprend avec ses mouvements lestes, agiles, presque gracieux, créant un contraste total avec son apparence famélique.

Il porte des bures, guère plus que des loques, raidies par la crasse et délavées par les intempéries, pourtant son regard, bien que terne, brille d'un éclat n'interdisant aucun espoir de salut.

Agoraphobe, phobique social, paranoïaque, Sareth est également perclus par de nombreux troubles obsessionnels lui rendant la vie dure. Mais malgré cela, il s'évertue à n'en rien montrer et à paraître tout l'inverse de ce qu'il pense, de ce qu'il est.

Il est doté d'un sens moral élevé, mais une morale qui se tord et se modèle de manière à ce qu'importent ses actions, elles trouvent un sens logique et vertueux à ses yeux. Il pourrait bien tuer un nourrisson pour lui voler son biberon et se dédouaner en songeant être miséricordieux face à cet enfant condamné à vivre dans un monde cruel et puis il faut bien survivre non ? Nécessité fait loi et il a enterré depuis longtemps son respect pour la propriété d'autrui. Il est le protagoniste principal de sa propre histoire et il est légitime d'utiliser les autres comme de marche-pieds pour son ascension... c'est ce qu'il se dit parfois, lorsque le soir, recroquevillé, il gémit en repensant à ses crimes passés. Car oui, il est doté d'un sens moral élevé, mais ce dernier, lorsqu'il n'est pas étouffé par des pensées parasites, ne se réveil souvent que dans les moments de fragilité.

Aux yeux de certains il pourrait paraître fou si on le voyait parler seul ou effectuer l'un de ses rituels les plus étranges, mais les années aidant, il est devenu maître pour dissimuler aux autres ses tares et les pans les plus honteux de sa personnalité. Néanmoins, un regard attentif n'aurait aucun mal à le percer à jour sur la durée et c'est pour cela qu'il ne s'attache à rien ni personne, éternel solitaire torturé par ses propres démons.

Sa relation avec la trinité est particulière, dans le sens où il invective souvent en pensée Anür, dans l'espoir d'une mort prochaine, questionne régulièrement Serus sur sa raison de l'avoir fait naître et implore avec ferveur Rikni de le délivrer de ses cauchemars et de lui donner la volonté d'avancer un jour de plus. La manière dont il "prie" oscille entre le blasphème le plus total et la ferveur la plus aveugle, mais jamais il ne remet leur existence en doute, si ce n'est par provocation, dans l'espoir d'un châtiment immédiat.

C'est d'une manière étrangement similaire que les fangeux le fascinent et le terrifient à la fois. Pour lui dont l'existence fut à ses yeux comme une punition, il voit ses créatures comme la possible délivrance de la vie. Mais trop peureux (ou sein d'esprit ?) pour se jeter dans leurs bras, il les fuit, les craint... en songeant secrètement au jour où ils lui apporteront enfin la paix dans la mort.

Emportés par la fièvre, les parents de Sareth n'ont jamais pu lui offrir l'éducation qui aurait fait de lui le digne successeur de leur atelier de couture. C'est à l'âge de huit ans qu'il est mis à la rue, incapable de défendre par lui même son maigre héritage. Esseulé, sans un sou, il passe trois années en errant, profitant de la pitié des autres... ou la forçant de ses mains lestes. Il fait la connaissance d'autres vagabonds, se lie alors d'une amitié intéressée avec quelques bandes d'enfants, manoeuvrant avec eux pour survivre, profitant du nombre pour se protéger.

Un jour cependant, influencé par ses camarades de rapine, il se retrouve embarqué dans un cambriolage qui tourne mal. Il assiste alors pour la première fois à un meurtre de sang-froid, alors que ceux qu'il considérait comme ses amis mettent un terme à la vie des habitants des lieux. Au moment de s'enfuir, les choses tournent mal et il est laissé derrière sans aucune once de scrupule de la part de ses camarades. Arrêté, écroué, sa vie aurait pu se terminer là. Cependant, un noble en quête de divertissements en décida autrement. Probablement que ce dernier avait un arrangement avec l'un des geôliers, car il apprit la présence du jeune garçon le jour même de son incarcération. Le lendemain, Sareth disparaissait pour finir dans la demeure de son nouveau maître.

Il n'y a aucun mot capable de décrire avec exactitude l'horreur que vécut Sareth. Une horreur au goût de miel, car tandis qu'il comblait les appétits les plus pervers d'une noblesse décadente, l'on satisfaisait le sien avec des mets auquel il n'aurait jamais pu avoir accès autrement. De cette époque, il garde de profondes terreurs et une indicible dissonance mentale le rendant incapable de dissocier le bien du mal. Quoi qu'il en soit, une fois devenu trop âgé, il finit par être remplacé par un autre enfant des rues destiné à expérimenter ce qu'il venait de traverser. Il faisait alors partie des meubles, un domestique, un objet faisant partie du décor.

Au fil du temps, il finit par se lier d'amitié avec un vieux marionnettiste qui officiait parfois dans la maison. Ce dernier, pris d'affection pour Sareth, lui conta maintes légendes et lui enseigna son métier. Le maître de l'enfant devenu jeune homme n'accordait plus aucune attention à ce dernier et son destin lui importait peu. Si bien que lorsque Sareth disparut avec le vieil artiste, personne ne s'en souciât.

Durant des années, Sareth officia à la manière d'un apprenti auprès du marionnettiste, qu'il considérait de plus en plus comme un père de substitution. Cependant, le temps eut raison de lui et lorsque le vieil homme finit par rendre l'âme, Sareth tomba dans une profonde dépression. Il était de nouveau seul.

Il tenta de retourner dans la maison noble qui fut jadis sa cage dorée, mais personne ne le reconnut, ou en tout cas l'on fit mine de ne pas le connaître. Il retourna alors dans la rue, mais cette fois il n'était plus un enfant, mais un adulte blessé et isolé. Il retrouva bien certains de ses anciens camarades n'ayant pas eu sa "chance", survivants de la rue ces derniers n'étaient rien de plus que des loques brisées là où Sareth avait profondément gardé son âme d'enfant torturé.

Il ne fallut pas des années pour faire de Sareth l'homme qu'il est aujourd'hui, quelques mois de privations suffissent pour vous coller la peau sur les os et pour creuser votre visage. Vagabond semblait finalement être sa vocation et pour se préserver de nouvelles souffrances, il accepta la solitude et l'errance à bras le corps, découvrant pour la première fois Marbrume avec des yeux lucides.

La menace des la misère, les enjeux politiques et maintenant les fangeux... jadis il était trop jeune pour comprendre les dangers du monde, pour que ce qui était extérieur à lui ne soit autre chose qu'une ample menace dominant l'horizon de son existence. Par la suite, piégé par un danger plus immédiat, maintenu en vase clos face à la menace directe de ses bourreaux, il en avait presque oublié l'existence. Mais désormais, il se sentait alerte, sa vision s'élargissait au-delà de ses propres souffrances.

Vivre seul était un défi qu'il acceptait comme un fardeau.

Vivre dans la misère était une punition adéquate pour une existence sans but.

Mais faire face à la mort, à la famine, aux désastres, cela, il le prenait comme une épreuve, quelque chose qui impactait tout le monde, un mal dont il n'était pas tributaire. Un défi.

En s'endormant contre les pavés glacés de la cité de Marbrume, Sareth songeait à la froideur reptilienne de Rikni. Chaque nuit, elle le hantait dans ses cauchemars. Chaque soir il étreignait le sol en s'imaginant embrasser son corps. Aux autres Dieux, il les inondait de suppliques et d'insultes ; Rikni, elle, lui envoyait un ordre impérieux, qui écrasait sa volonté. C'est ce qu'il pensait en tout cas, alors qu'il se vautrait sur le corps de Marbrume comme s'il s'agissait de celui de la déesse. Il allait la protéger. Il avait un défi à relever. Les fangeux ne prendront jamais sa cité, pas tant qu'il lui resterait un souffle de vie.

Alors même qu'il peinait à vivre au jour le jour, il se répétait son serment, né de la résilience d'un esprit resté juvénile pour supporter le fardeau de son existence : il serait le champion divin dont cette ville avait besoin. Même si nul autre que lui n'en serait jamais au courant.

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Oui.
Comment avez-vous trouvé le forum ? Google : forum rp, je suis tombé sur un site de top, j'ai cliqué sur l'un des premier qui c'est trouvé être Marbrume.
Vos premières impressions ? Très bonne, je ne serais pas en train de faire ma fiche sinon !

Des questions ou des suggestions ? Non.

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Oui.