Marbrume


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 Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses]

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Ambre Rosélia
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MessageSujet: Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses]   Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses] EmptyVen 10 Mai 2019 - 22:33
Aujourd'hui est une journée difficile. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Norbert. Aujourd'hui, Ambre est en deuil.
C'était une journée au temps morose qui s'annonçait. Grise, sombre, et pourtant une chaleur étouffante qui ne demandait qu'a éclater en un effroyable orage et une pluie torrentielle. Mais rien ne venait, laissant une ambiance lourde et moite des plus désagréable.
Redoutant cette journée plus que tout, la jeune veuve avait fermé sa boutique pour la journée et c'était traîné hors du lit à l'heure ou le soleil était au plus haut. Les cheveux détachés en une longue et volumineuse crinière longue, habillé d'une robe fine, sans corset, elle n'avait parlé à personne, le visage fermé. Le ventre serré, la faim n'était pas présente, loin de la. Elle décida de prendre un simple morceau de pain rassit et se dirigea vers la boutique, relié à la maisonnette par une porte dans la cuisine. Bien évidemment, elle ne comptait pas ouvrir la boutique mais elle s'installa sans un bruit sur son métier à tisser caché derrière le comptoir, à l'abris des regard des passants. Souvent, très souvent, elle aimait tisser pour se vider l'esprit. Ne penser à rien. Laisser ses doigts passer machinalement entre les fils de la machine.
Elle commencé dont doucement à tisser. Une mélodie lui vint en tête et elle se mit à la chantonner. C'était en temps normale une jolie chanson, joyeuse. Mais elle était aujourd'hui emplie de tristesse et d'émotion. Il s'agissait en effet de la chanson qu'elle chantait à Norbert pendant son enfance, quand elle tissait, le bébé à ses pieds. Cette musique l'avait toujours calmé, elle comme Norbert, et cela lui avait permit d'élever de faire son travail de tisserande de longue années tout en ayant son enfant prêt d'elle, jouant et s'occupant seul. Ambre chanta de longues minutes, jusqu'à ce que des larmes roulèrent sur ses joues. Au bout de quelques secondes sa vision se troubla, submergé par ses pleurs.
La jeune femme arrêta son activité, incapable de continuer et entreprit de se sécher les yeux de manière archaïque avec le dos de ses mains. C'est à ce moment que l'orage commença à gronder. Un coup, fort, puissant, presque assourdissant. Ambre soupira. Cette journée était vraiment aussi médiocre qu'elle l'avait présagé. Aujourd'hui, son fils aurait eu 6 ans, l'amour de sa vie, la chair de sa chair, l'être qu'elle avait chéri le plus au monde, pour qui elle aurait donné sa vie. Ce petit être avait disparu. A jamais. Et ce vide dans le cœur de sa mère ne se remplirait plus jamais. Maintenant, elle était seule, et elle devait gérer cette douleur seule, rendant la douleur encore plus intense, brûlant le cœur et le corps.
Un deuxième coup de tonnerre. Une image fugace passa dans son esprit. L'image de ce baron croisé quelques semaines plus tôt, de ses yeux noirs transperçant sur elle. Troublée, Ambgre secoua la tête. Pourquoi pensait-elle à lui dans un moment pareil ?
Troisième coup. Un bruit étrange se fit entendre dans la boutique. Un cliquetis ? Notre héroïne se stoppa net dans ses mouvements. Elle en était sur, quelqu'un essayait de pénétrer dans la boutique. Un voleur, essayant de profiter du tonnerre pour entrer incognito dans l'échoppe fermé. Le brigand n'avait bien entendu pas vu Ambre, assise derrière le haut comptoir ou se trouvait la caisse.
Quatrième coup. Un bruit sourd. La porte venait d'être défoncé de l’extérieur, le pillard devait être un peu nul et était passé à la version plus violente pour avoir accès au bazar.
Cinquième coup. L'orage s'approchait. Un vacarme fracassant envahit la pièce. La pluie venait de s'inviter à la partie. Une sorte de vague d'humidité s'engouffra dans la boutique. Profitant du bruit que la pluie faisait, Ambre se leva doucement, penché pour ne pas qu'on l'a voit. Elle s'approcha au plus prêt de la console pour pouvoir observer le cambrioleur. Doucement, elle leva la tête et regarda l'inconnu, entré dans la boutique.
Sixième coup. L'air était à la limite de l'irrespirable avec le torrent qui se déversait dehors. Ambre fut aveuglé quelques secondes. Une fois le flash blanc passé, la jeune femme vit une silhouette encapuchonnée. A sa grande surprise, la blonde vit des mèches d'un roux presque rouge dépasser de la capuche. Une femme ? Étonnant.
Dans sa surprise, la jeune femme fit un tout petit bruit, faisant se retourner violemment la femme. Elle n'arrivait pas à distinguer son visage, mais elle vit dans la position du corps de la malfrat la panique.
Septième coup. La voleuse s'enfui. Mais avant de disparaître au seuil de la porte, Ambre remarqua quelques chose dans la main de la voleuse. Elle avait eu le temps d'attraper un objet ? Le coeur de notre héroïne fit un bond dans sa poitrine. Elle avait reconnu cet objet; il s'agissait d'un petit chandelier en argent, sans valeur. Du moins, sans valeur monétaire. Sentimentalement, il s'agissait d'un cadeau de son fils, reçu juste avant qu'il ne disparaisse à l’extérieur de Marbrume. Un petit boui boui trouvé sur un marché au puce. Mais c'était lui qui l'avait choisi. Lui qui avait décidé de l'offrir à sa maman.
Non, elle ne perdrait pas cet objet. Pas comme ça. Non. NON.

Sans réfléchir une seule seconde, Ambre s'élança à la poursuite de la cambrioleuse, laissant la porte de son bazar ouverte. Tant pis. Une fois la porte passé, la douche froide. Littéralement. Une pluie glaçé, s'infiltrant sans gêne sous sa fine robe et dégoulinant le long de sa peau blanche. Ses cheveux se gorgèrent d'eau en quelques secondes, alourdissant la tête d'Ambre. La saucé était telle qu'on ne voyait pas à 10 mètres. Heureusement, au vue de sa réaction rapide, elle pu voir la silhouette sombre s'engouffrer dans une ruelle à sa droite. Affublé de ses grosses chaussures de maison, elle se mit à la poursuivre.

L'eau glacée lui fouettait le visage. Le froid était en train de s’immiscer dans tout les interstices de sa robe, lui glaçant le corps jusqu'aux os. Elle peinait à la suivre, la femme devant elle surement un peu plus grand qu'elle, et plus sportive.
A sa plus grande joie, l'étrange personnage s'engouffra dans un bâtiment ouvert. A vraie dire, elle n'avait aucune idée si celle-ci avait remarqué qu'on la poursuivait ou si elle courait pour distancer le lieu du crime. Elle accéléra et arriva en trombe dans le bâtiment. C'était un endroit sombre, et elle vit rapidement une tignasse rouge, la silhouette retirant sa cape, dos à elle. Sans même réfléchir, la blonde se lança de tout son poids sur la malfaitrice. Ambre n'était pas folle, elle savait qu'elle n'avait absolument aucune chance dans un combat de force.
L'impact fut plus fort qu'elle ne le pensait, et les deux femmes basculèrent par terre. Heureusement, elles arrivèrent dans de la paille, moment ou Ambre réalisa qu'elles étaient surement dans l'arrière boutique d'une taverne ou une écurie.
La rousse, sous elle, à moitié sonné ne réagit pas. Ambre en profita pour la plaquer au sol fermement, en l'attrapant par les poignet. Elle pu voir le visage de sa future interlocutrice. Elle était belle, très belle, rien à voir avec elle clairement. Un visage fin, un regard pointu et des lêvres pulpeuse. C'était à rendre toute les femmes du monde jalouse. Son regard glissa un peu plus bas et ...Mon dieu cette poitrine ! Qu'est ce que c'était que ça ! Avec la pluie torrentielle, les attributs de la jolie rouge semblait encore plus gros, presque irréelles, brillant à la lueurs des bougies. Notre héroïne voulu regarder ses propres seins, lui créant un double menton tellement elle devait chercher loin. Elle qui était presque plate malgré deux grossesses, c'était bien triste à voir.

Troublé par cet événements...volumineux Ambre secoua la tête et regarda la dame aux gros seins les larmes aux yeux ses cheveux et ses vêtements trempées goûtant sur celle-la.

"Je crois que vous m'avez prit quelque chose ma demoiselle ! Ce n'est pas très polie de voler chez les gens..."


Dernière édition par Ambre Rosélia le Mer 12 Juin 2019 - 17:46, édité 1 fois
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Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



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MessageSujet: Re: Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses]   Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses] EmptySam 11 Mai 2019 - 19:01
Lyanna n'avait pas pour habitude de s'appitoyer sur le sort des autres...
Mais comment rester insensible à celui de cette pauvre femme? A cette scène révoltante à laquelle elle avait assister, quelques jours plus tôt...
C'était une journée des plus ordinaires pour Lyanna. La pluie avait cessée, laissant entrevoir un timide soleil hivernal entre quelques nuages gris. La voleuse n'était sous aucun contrat et avait quartier libre. Autrement dit : c'était une journée où elle ne travaillait que pour son compte.
Alors qu'elle passait sur une petite place, un éclat de voix rageur brisa la gaieté qui semblait régner en ce jour de pas si mauvais temps. Un homme - un bourgeois connu en ville pour être un fin marchand et fournisseur de boissons raffinées - s'époumonnait à qui voulait l'entendre sur le seuil de sa porte. Sa main tenait fermement et résolument une généreuse poignée de cheveux d'une malheureuse petite brunette qui glapissait de douleur.


- Sale voleuse ! Je t'y prend la main dans le sac ! Tu pensais pouvoir me voler mon pain sans que je ne m'en rende compte !

Gemissant, pleurnichant, la demoiselle de tenait la tête, implorant son bourreau de bien vouloir la lâcher, lui demande grâce, lui assurant qu'il se trompait sur son compte. L'homme, rouge de colère, la propulsa au sol sans aucun ménagement. La brunette se retrouva à genoux, en plein milieu d'une flaque de boue qui ne tarda pas à tâcher sa petite robe simpliste qui semblait plus débraillée qu'elle n'aurait du être.

- Trainée ! Catin ! Que je ne t'y reprenne plus à venir fouiner chez moi ! Tu as de la chance que je n'appelle pas les gardes sur le champs ! Disparais, avant que je ne change d'avis, souillon !

Les badauds assistants à la scène détournaient le regard, ou méprisaient la malheureuse qui pleurait à chaudes larmes, se relevant péniblement de la flaque où elle avait violemment été jetée.
En vérité, elle n'avait que la chair sur les os. Une autre miséreuse qui ne mangeait pas à sa faim... L'extrème opposé du marchand qui, malgré la disette et la famine qui sévissait à Marbrume depuis un moment déjà, était empourpré d'alcool et bedonnant de bonne cuisine...
Lyanna doutait même que la jeunette fut une voleuse... N'était elle pas plutôt une jolie demoiselle qui avait refusé ses charmes à l'appétit féroce d'un autre mâle assoiffé de pouvoir ?
Ayant essuyée pareil humiliation et chatiment par le passé - la longue cicatrice qui ornait son dos de son épaule à sa fesse en était la preuve -, Lyanna se jura qu'un beau jour la pauvre âme serait vengée. Que l'odieux personnage dont elle avait été victime recevrait la monnaie de sa pièce.
Comment s'y prendrait elle ? Eh bien, comment punir un marchant fortuné de ses fausses accusations de vols? La professionnelle qu'elle était saurait comment mettre à mal ses affaires, pour un bon bout de temps...


* * *

Elle ne s'attendait pas à en avoir l'opportunité aussi tôt...
La pluie battait son plein sur la cité, inondant les rues, créant par endroit flaques et ruisseaux. Pas âme qui vive ne mettait le nez dehors. On eut dit que les rues étaient devenus désertes et que les lumières dansantes des bougies derrière quelques rares fenêtres étaient des présences fantomatiques errants dans les chaumières. L'orage ne tarderait pas à éclater. C'était un temps de chiens, purement et simplement. Mais il n'y avait pas de congés pour les malfrats de l'ombre...
Encapuchonnée dans sa cape de voyage, Lyanna observait les alentours vides de monde. Nul ne la voyait au travers cette pluie féroce et drue, et cela lui convenait parfaitement : le temps idéal pour une voleuse en quête de quelques marchandises à suptiliser.
Armée de son petit poignard, la rouquine cherchait à crocheter la serrure de la porte d'entrée d'une petite boutique. Ce semblait être une échope de tissus... ou peut etre un tailleur... quelques choses de ce style. Qu'importait la marchandise à l'intérieur, tant que la caisse était pleine... Mais celle-ci refusait de céder.
Le tonnerre fut son allié, car profitant d'un éclair particuliérement bruyant, Lyanna brisa l'un des carreaux de fenêtre du pommeau de son arme de sorte à pouvoir dévérouiller l'issus et y pénétrer avant qu'on ne la repaire.
La boutique était sombre et calme. Persuadée d'être seule, la rousse prenait son temps pour observer l'intérieur. Rien de spécialement précieux à voler, si ce n'était...
Ce petit chandelier, brillant, sur la commode...
A peine s'en fut elle saisit qu'un nouveau coup de tonnère éclata. Un autre bruit, discret mais suspect malgré tout la força à levé la tête et y découvrir...
Une femme. Sans doute la propriétaire des lieux. L'obscurité ne lui permettait pas d'en dresser une description, elle ne voyait que sa silhouette. Il n'en fallut pas plus à Lyanna qui tourna les talons et prie la fuite, comme la voleuse qu'elle était.... le chandelier toujours à la main.
La jeune femme courra de toutes l'allure que lui permettait sa condition physique. Habituée à l'effort, elle était relativement athlétique.
Elle n'avait pas la moindre idée qu'elle était suivit, aussi rallentit elle l'allure quelques rues plus loin.
Elle se trouvait juste devant la maisonnée du marchand lourdeau qui avait si mal traité la pauvresse quelques jours plus tôt. La porte de son étable personnelle battait au vent, grande ouverte. Sans doute l'odieux personnage était il partit dans la précipitation en négligeant de fermer la porte. C'étair sa chance ! Elle était sûre d'avoir vu des serviteurs y déposer des marchandises, à plusieurs reprises. L'étable devait sans doute faire office de remise, par le même coup.
Sans réfléchir plus longtemps et heureuse de se mettre un instant au sec, Lyanna s'y engouffra. Déception pourtant : la pièce était vide. Enfin, pas vraiment vide vide. Il y avait bien de la paille ça et là... Mais aucun trace de la marchandise promise.
Soupirant face à ce léger coup du sort, Lyanna se décapuchonnait, prenant le parti de rester ici tant que l'orage ne serait pas calmé, quand des pas furieux retentirent derrière elle. Elle n'eut que le temps de se retourner avant qu'on ne lui saute dessus, la faisant tomber à la renverse. Heureusement, la paille amortit sa chute, moindre mal donc, ce qui ne l'empêcha pas de laisser une exclamation de surprise avant d'avoir le souffle coupé par le choc.
Une jeune femme se tenait là, sur elle, et s'empressa de l’immobiliser, lui tenant les deux poignets de ses mains, et l'empêchant de bouger en se tenant à califourchon sur elle. Lyanna la détailla un peu, cherchant à reconnaître son agresseur. Mais elle ne l'avait encore jamais rencontrée.
Ses cheveux longs devaient être blonds, mais pour l'heure ils étaient trempés et en pagaille et dégoulinait sur la propre poitrine de la voleuse qui restait totalement interloquée par la situation. Elle était mignonne, très mince, mais dans ses yeux brillait une lueur de tristesse qui ternissait sa beauté. Cette mélancolie semblait profondément ancré en elle, si bien que malgré sa visible colère, on devinait aisément le mal qui la rongeait.
Plus surprenant encore : l'inconnue la dévisageait elle aussi. Enfin... Dévisageait... Le regard plongé sur la poitrine humide de la voleuse, elle lui jetait un regard en coin qu'elle connaissait que trop bien. Il fallait dire qu'elle avait particulièrement gâté par la nature... Contrairement à la blondinette qui elle, de ce côté là, n'avait pas forcément beaucoup de chose à regarder. D'ailleurs, c'est ce que devait s'être dit son agresseuse, qui regarda sa propre poitrine avec dépit, dans un tortillement de tête qui aurait pu être des plus amusants si la situation n'avait pas été si bizarre.
Un peu colère, Lyanna pesta :


- Non mais, allez y hein... Surtout ne vous gênez pas !

L'identité de la blonde ne se fit pas beaucoup attendre, cependant :

"Je crois que vous m'avez prit quelque chose ma demoiselle ! Ce n'est pas très polie de voler chez les gens..."

Ah... La gérante de la boutique... C'était donc ça...
Lyanna tourna la tête sur le côté. Le chandelier était tombé en même temps qu'elles et se trouvait non loin de sa tête.
Soupirant d'agacement en vue de cette journée des plus dèsagréable, Lyanna jugea ses chances face à la demoiselle. Très haute. Elle ne semblait pas plus grande qu'elle, bien moins musclée, plus faiblichonne...
D'un seul tortillement, elle la retourna, inversant la situation pour se retrouver au dessus d'elle, la dardant d'un regard fier, mais un tantinet enjoué.


- C'est pour ce truc que vous m'avez suivit sous l'orage jusqu'ici, et que vous m'avez sauté dessus comme une bête sauvage affamée? Vous êtes au courant que ce n'est qu'une babiole, du simple toc?

Puis soupirant avant de relâché sa prisonnière, elle grommela :

- Reprenez le, si ça vous chante... Il ne me rapportera rien, de toute manière.

S'excuser non plus, n'était pas dans ses habitudes...
Lyanna se leva et laissa son interlocutrice dans la paille, prête à partir. Mais lorsqu'elle rejoint la porte, une grêle d'enfer avait commencé à tomber. Franchement, ce n'était pas un temps à mettre le nez dehors...
Nouveau soupir... Bon...


- Eh bien... On dirait qu'on est coincées ici, pour le moment... Dites moi, qu'est ce que vous voulez faire? Vous battre dans la paille? Je vous préviens, à ce petit jeu, je risque fort de prendre l'avantage sur vous...
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Ambre Rosélia
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MessageSujet: Re: Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses]   Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses] EmptyMer 22 Mai 2019 - 15:24
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Ambre se retrouva dans une position qu'elle n'avait pas prévue, ou du moins, pas aussi vite. La rousse, dans un simple tortillement digne du plus souple des vers de terre arriva aisément à inverser la situation. Ambre se retrouva donc allongé dans la paille, sous la voleuse, solidement maintenue au niveau des poignets par celle-ci. La blonde fronça des sourcils. Elle ne savait pas si c'était le faite de s'être faite allongé comme un simple fétu de paille ou l'air fier et supérieur de son ennemie aux seins généreux qui l’agaçait doucement. Une boule douloureuse, entre colère et tristesse, s'installa insidieusement dans son ventre quand son interlocutrice osa lui dire d'un ton présomptueux que l'objet pour lequel elle venait de courir à moitié habillé dans la rue sous une pluie torrentielle n'était qu'une babiole. Les larmes lui montèrent aux yeux, mais elle n'arrivait pas encore à déterminer si il s'agissait de larme de haine ou de souffrance devant tant de dédain.
La surprise au moment ou la voleuse lui lâcha les poignets ne dura que quelques petites secondes, mais à cet instant, Ambre ne l'écoutait déjà plus. Dénuée de toute grâce féminine, elle se rua sur le petit chandelier sans valeur et le serra dans ses bras, comme s'il s'agissait d'un être vivant. D'un être cher. A ce moment précis, Ambre s'en fichait d'être dans de la paille, trempée jusqu'au os habillé d'une simple robe lui collant à sa chair glacée, face à une voleuse qui pouvait être dangereuse. Elle s'en fichait que la rousse pulpeuse n'en avait rien à faire d'elle, et qu'elle ne c'était même pas excusé. Oui, elle ne pensait qu'au petit objet froid qu'elle tenait fermement contre sa poitrine. Des larmes semblant bouillantes sur son visage refroidi coulèrent le long de ses joues. D'un geste nerveux, elle caressait le petit objet comme détenteur d'un quelconque pouvoir, un talisman. Peut-être en avait-il un finalement, car au bout de quelques minutes à se serrer à l'objet, les larmes cessèrent de couler et le monde autours d'elle redevint distinct.

La voleuse rousse était dos à elle, fasse à la porte du hangar. Le déluge d'eau c'était transformé en un déluge brut, plus violent et impossible à braver. De la grêle. Ambre gémit de désespoir et tout son corps se relâcha dans la paille humide qui d'ailleurs embaumait l'air d'un parfum fort qui restait dans le nez. La blondinette regarda autours d'elle, sans vraiment s'occuper de l'autre femme présente dans la pièce. Après tout il ne s'agissait que d'une voleuse hautaine et désagréable. Pas bien méchante pour autant. Pas de quoi en avoir peur.
Elle se trouvait donc dans une grande étable vide, plutôt propre et visiblement entretenue. Les enclos des chevaux étaient vides et encore ouvert. La paille dans laquelle la petite blonde les avait précipitées était un tas de paille fraîche, fort heureusement pour elles. Les bougies étaient encore allumées et bien grosses. Surement le propriétaire du bâtiment était parti précipitamment et ne c'était pas soucié de fermer les portes, aux vues du temps, qui se risqueraient à se balader dehors de ce temps? De toute manière, pensa Ambre, il ne semblait pas y avoir grand chose de valeur. Ambre soupira, elle allait devoir se sociabiliser avec cette inconnue malgré leurs différents.

" Ca ira pour se battre, j'ai récupéré ce à quoi je tenais, et j'ai pu voir que vous êtes bien plus fortes que moi, merci"

La phrase était froide, elle regarda droit dans les yeux l'inconnue de son regard vert. Un regard froid, bien qu'une pointe de tristesse n'arrivait pas à disparaître complètement des pupilles de la veuve. Intérieurement, Ambre n'avait pas envie de se présenter plus que ça à la personne qui venait de violer son échoppe, mais elle n'avait pas le choix. Douloureusement, elle se leva et se regarda rapidement. Pieds nus, elle avait perdues ses sabots dans la paille pendant la bataille. Les pauvres étaient rougis par la courses effrénés dans des chaussures qui n'étaient absolument pas prévu pour cet usage et pas le froid. Sa robe beige, encore ruisselante et goualante au sol, lui collait tellement à la peau qu'elle était presque devenue transparente. "Heureusement" pour elle, la paille lui avait collé de partout à cause de l'humidité de ses vêtements, ce qui lui donnait presque une deuxième épaisseur pour se couvrir. A vrai dire, son accoutrement frisait le ridicule, elle aurait presque pu passer pour une Fangeuse, ce qui la fit rire ironiquement. Elle regarda de nouveau la personne en face d'elle, par simple curiosité. Après tout, ce n'était qu'une femme normale, qui devait voler pour pouvoir se nourrir. On voyait qu'elle était maigre au niveau des côtes et de ses joues émaciées. Elle était comme n'importe qui. Ambre soupira et se résigna, à quoi bon lui en vouloir, elle-même aurait pu finir comme cette jeune rousse si elle n'avait pas été marié à un marchand.

Pataude, elle se dirigea vers l'inconnue et lui tendu une main gelée, mais franche.

"Je m'appelle Ambre, Ambre Rosélia. Je ne suis qu'une modeste tisserande qui essaie de survivre comme tout le monde à la Fange, pardon si j'ai été un peu rustre avec vous. Je sais que les temps sont durs pour chacuns d'entre nous..."

Et elle lui sourit. Un sourire naturel, chaleureux malgré le froid qu'elle devait ressentir en cet instant dans ses guenilles. Mais notre héroïne était comme ça. Très gentille. Trop gentille surement. Elle pardonnait, comprenais les gens et ne cherchais qu'à les couvrir de tendresse. Comme une mère ou une grand mère qui cherche à nous protéger malgré les bêtises de l'enfance. Une attitude honorable, si l'époque actuelle n'était pas aussi dangereuse. Mais Ambre s'en fichait. Après tout, pour elle la mort n'aurait été qu'une douce récompense à cette longue torture qui n'avais cesse de la tourmenter depuis plus d'un an. Elle continua donc d'une voix douce.

"Hélas, l'étable est bien vide et nous risquons de ne pas pouvoir faire grand chose à part discuter. Pourquoi ne pas repartir de zéro et passer un moment pas trop désagréable ?"


Dernière édition par Ambre Rosélia le Mer 12 Juin 2019 - 17:46, édité 1 fois
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Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



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MessageSujet: Re: Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses]   Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses] EmptyLun 27 Mai 2019 - 21:40
Lorsque Lyanna se retrouna pour regarder à nouveau la blondinette avec laquelle elle venait de se rouler dans la paille - au sens propre du terme -, elle fut partagée entre une soudaine envie de rire en découvrant sa tenue moulant son corps et couverte de paille, et une étrange compassion. La jeune femme tenait contre son coeur le chandelier de pacotille et son visage laissait transparaître de la douleur et du soulagement au contact de cet objet qui n'avait pourtant rien de bien précieux aux yeux de la voleuse. Y avait elle quelques choses qu'elle n'avait pas saisit, dans cette babiole? Si elle ne put que deviner les larmes ruisselées sur les joues dors et déjà trempée de la jeune femme, la rousse se sentit si tôt abattue et désemparée de s'être comporter comme la pire des malfrats avec sa victime qui l'avait courageusement suivit au coeur de l'orage pour récupérer son bien volé.
La blondinette se montra d'abord froide. Comment lui en vouloir? Lyanna l'avait volé, forçant la porte de son échoppe, l'avait contrainte à courir sous la pluie et après s'être fait attrapée, l'avait retournée sans aucun ménagement avant d'insulter l'objet mystérieusement précieux qu'elle était venu récupérer. Mais finalement, c'est avec une certaine gentillesse qu'elle s'approcha d'elle pour se présenter. La dénommée Ambre se montra même plutôt compréhensible, quant à la position de la voleuse. Elle ignorait la vraie étendue qu'avait alors la personne qui se tenait devant elle. Néanmoins, la jeune femme se sentit touchée par son amabilité et la certaine chaleur qui émanait de la blondinette qui lui faisait face. Lyanna serra sa main, le visage radoucit par cet échange qui devenait moins gênant et désagréable qu'il ne promettait de l'être.


- Lyanna... Je suis désolée que ça soit tombé sur vous. Je n'ai jamais eu l'intention de faire du tord à qui que ce soit. Je ne me doutais pas que ce chandelier pouvait avoir de la valeur, pour vous...

Alors qu'Ambre lui proposait de faire la paix, la voleuse détourna quelque peu honteusement le regard, le baladant sur l'étable désespérément vide...
Mais l'était elle vraiment?
Dans un coin de la pièce, sous une belle botte de paille, il y avait une espèce de plaque faite de bois, jurant avec le parterre de pierres. Lyanna tourna sa tête de côté, fixant l'étrange petit détail qu'elle venait de remarquer, cherchant à en déceler le secret.
Un peu distraite, elle se tourna vers elle, lui adressa un petit sourire sympathique, et répondit :


- Je suis d'accord. Oublions ce litige et reprenons tout depuis le début. Vous m'avez l'air d'être une bonne personne, Ambre. Cela fait du bien de rencontrer quelqu'un dans votre genre. Ca ne court plus les rues...

Mais l'idée de rester là, des heures durant peut être, en attendant que passe l'orage n'était pas des meilleures perspectives. Elles étaient tout de même toutes deux entrées sur une propriété privée, et l'homme qui en était le détenteur était un marchant féroce et cruel, dont l'influence pourrait leur coûter cher à toutes deux. Eh puis... Il y avait cette curiosité dévorante qui résonnait dans la tête de la rousse. Avide de la comblée, elle se résigna à en faire la remarque à la jolie Ambre.
Elle désigna la planche de bois qui dépassait de sous la paille.


- Dites moi, qu'est-ce que c'est que cela, selon vous? ... Pouvez vous m'aider à déplacer cette botte, s'il-vous-plait? Je voudrais vérifier quelque chose...

Lyanna avait un doute, mais avant de ne trop s’emballer, elle se devait de vérifier.
Entraînant sa compère avec elle, elle se saisit d'un côté de l'amoncellement de paille.


- Vous êtes prête? Un, deux... Trois !

Elle poussa de toutes ses forces pour essayer d'extraire la paille de sur la plaque de bois.
Si c'était ce qu'elle avait en tête, elle n'aurait peut être pas perdue sa soirée, en fin de compte...
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Ambre Rosélia
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MessageSujet: Re: Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses]   Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses] EmptyLun 3 Juin 2019 - 3:30
Lyanna. C'était le prénom que la pulpeuse demoiselle lui avait révélé. Était-ce sa vraie identité ? Ambre se posa la question quelques secondes, mais le visage qu'elle avait à cet instant était le visage d'une femme sincère et elle préféra se dire qu'elle n'oserait pas lui mentir après l'avoir volé. Et puis, au final, elle n'avait pas l'air si méchante, juste une femme qui volait pour vivre.
Ambre remarqua que la voleuse n'osait pas la regarder, surement honteuse de son vol (Ou honteuse du look de son interlocutrice, le doute était permis). Elle vit son regard s'échapper à droite et à gauche, un regard cependant affûtée, qui même en fuyant une situation ne perdait pas une miette de ce qui pouvait lui donner profit. Elle vit les pupilles de la pulpeuse se bloquer sur quelques choses derrière elle. Ambre tressaillit, y avait-il quelqu'un dans l'étable que la rousse aurait remarqué ? Il sembla que non, ne disant rien, pendant que notre héroïne essayait de meubler tant bien que mal le silence pesant entre deux inconnues, trempées dans une grange humide.

Mais la rousse était distraite, clairement. Elle n'avait qu'à peine écouté sa dernière phrase, le regard toujours bloqué au même endroit, pile dans le dos de la petite blonde. Ambre se renfrogna un peu. Elle ne savait pas sur quel pied danser avec cette femme inhabituelle. Celle-ci lui sortit une phrase bateau, qu'elle ne releva pas plus que ça, mais enchaîna sur une deuxième phrase, qui inquiéta bien plus Ambre. Vérifier quelque chose ? Mais quoi ? Une botte de paille ?
La tisserande se tourna et regarda la grosse botte de foin devant elle. Sans rien voir de particulier. L'autre lui attrapa fermement le poignet pour s'approcher au maximum de la dite botte.
Une fois devant, l’œil non affûté d'Ambre remarqua enfin la différence au niveau du sol et comprit que Lyanna essayait de voir si il s'agissait bien d'une trappe en dessous. Un frisson lui parcouru tout le long du dos. La voleuse était elle en train de songer... A voler ? La blonde se senti instantanément mal à l'aise et ne bougea pas.

Pendant quelques longues secondes elle regarda Lyanna pousser de toute ses forces jusqu'à devenir aussi rouge que sa chevelure. Pendant ses secondes interminables, un dilemme s'imposait dans sa tête. Que devait-elle faire ? Elle ne voulait pas enfreindre les lois, et le vol était surement la règle la plus élémentaire quand on ne voulait pas faire de bêtises !

Bercé de doutes, elle regarda par la porte encore entrouverte et regarda le déluge de grêle qui s’abattait à l’extérieur. Elle soupira, de toute manière, quoi qu'il se passe, elle ne pouvait pas bouger. Elle allait aider la jeune voleuse à voir ce qui s'y cache, mais n'hésitera pas à l'arrêter si elle trouve que cela va trop loin pour elle.
Elle s'approcha donc, à contrecœur, de la chapardeuse devenue écarlate à force de pousser et se mit à faire de même sans un mot.
Le paquet de paille était lourd, et elle durent pousser longtemps pour réussir à déplacer de quelques centimètres l'énorme amas. Une double porte battante s'ouvrant part le haut c'était petit à petit dévoilée sous leurs yeux. Mais malgré leurs efforts, les jeunes femmes n'avaient réussis qu'à dégager une seule de ses deux portes, l'objet étant surement déplacé habituellement à l'aide de chevaux bien plus robustes que deux femmes frêles.
La femme nommée Lyanna s’avança vers la petite porte et tira dessus. Effectivement, la trappe n'était pas fermé et se souleva sur le côté sans problème, laissant place a un minuscule escalier raide descendant dans une pièce souterraine très sombre.

Un silence lourd s’abattit. Que faire ? Ambre regarda l'ouverture de la trappe, vraiment petite avec seulement une des deux portes débloqués. Seule une personne de petite taille pourrait se faufiler sans trop de mal. Heureusement, nous avions la deux femmes. Cependant, le regard d'Ambre glissa naturellement vers la poitrine abondante de sa comparse d'un soir. Elle soupira. Jamais cette partie du corps de la voleuse de passerait au niveau de la trappe, risquant de la bloquer dans une situation des plus incongrue. Leurs regards se croisèrent. Elles avaient pensé la même chose et savait avec fatalité ce qu'il allait devoir se passer. La blonde soupira à nouveau. Elle allait devoir s'y coller, étant particulièrement plate à ce niveau.

Elle s’avança doucement vers la trappe s'ouvrant sur un trou d'un noir profond quelques peu inquiétant. Elle se tourna vers Lyanna et lui tendit l'objet pour lequel elle c'était trouvé dans cette situation, le petit chandelier.

" Je vais descendre, pouvez vous garder ceci précieusement pour moi ? Il m'a été offert par mon fils, j'y tiens beaucoup..."

Ambre lui avait avoué la provenance et la raison de l'attachement à cet objet en plongeant son grand regard vert dans les siens. Elle avait espoir que ce regard profond lui avait fait comprendre la valeur d'un tel bibelot.
Sans s'attarder plus longtemps, elle commença à descendre doucement dans le trou. S'enfoncer dans la noirceur marche après marche, glissante, irrégulière et haute, était une expérience presque terrifiante dans un monde ou les morts se relevaient. Après tout, elle ne savait pas dans quoi elle se faufilait.
L'espace pour passer n'était définitivement pas grand et elle même eu du mal à passer sur certaines parties du corps féminine tel que ses fesses, ses hanches et ses petits seins.

La blonde prit son temps afin de ne pas glisser, quand au bout de 3 longues minutes, elle toucha une surface plane ressemblant à un sol. Elle n'était pas descendu très bas au final, et le haut de son crâne dépassait de l'ouverture de la trappe. Il faisait par contre un froid de canard et Ambre frissonna de tout son corps. Il faisait une nuit noire à l’intérieur, et ses yeux n'arrivaient pas à apercevoir le moindre détail de la pièce dans laquelle elle se trouvait.

"Lyanna, pouvez vous me rapporter une bougie s'il vous plait ? Je n'arrive pas à distinguer quoi que ce soit ici"


Quelques secondes passèrent, Ambre distingua quelques bruits de pas s'éloigner, un cliquetis ou deux, et les pas revenir. Une douce lumière apparut au dessus de sa tête, tenu par une jolie main de voleuse. Précautionneusement, elle attrapa le chandelier et le descendit au niveau de la pièce.
Ambre lâcha un petit cri de surprise. C'était une énorme cave, très basses mais très grande, surement la surface de la grande au final. A l'interieur se trouvait une armée de tonneau alignées en rang et bien rempli visiblement.

" C'est une énorme salle Lyanna ! Il y a des tonneaux à perte de vue sur toute la longueur de la grange ! Qu'est ce que c'est ? De l'alcool ?"

Ambre avait posé cette question innocemment. Elle n'avait vraiment aucune idée de ce qui pouvait se trouver à l’intérieur de ces tonneaux? La jeune femme regarda à sa droite et remarqua un levier à activer. Il devait surement s'agir d'un système pour ouvrir différemment le sous sol, car il était clair qu'il n'était pas possible de faire sortir des tonneaux lourd et volumineux par une sortie aussi exiguë, même avec la deuxième porte ouverte.

"Il y a un levier, surement pour ouvrir un autre passage, voulez vous que je l'actionne ?"


Prise dans l'action, Ambre ne réfléchissait même plus à la gravité de ses actes et sa bonne conscience c'était un peu effacé.
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Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



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MessageSujet: Re: Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses]   Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses] EmptyMer 19 Juin 2019 - 1:34
La jeune femme semblait beaucoup hésiter lorsque la voleuse l'entraîna avec elle jusqu'à la botte de paille qui dissimulait à n'en pas douter une entrée secrète pas assez bien cachée à ses yeux experts. Comment lui en vouloir, puisqu'elles étaient de toute évidence entrain de s'apprêter à violer quelques lois supplémentaires? Ambre ne voulait sans doute pas se retrouver mêler aux facheuses histoires de Rubis, et c'était plus que compréhensible.
Néanmoins, Lyanna avait besoin d'elle pour mettre à exécution ses désirs vengeurs. Aussi, elle inclina un peu la tête et lui fit une moue qui se voulait convaincante, sans paraître hostile ou lui forcer totalement la main.


- Nous sommes dors et déjà entré ici par effraction... Autant allez jusqu'au bout, non?

Sans attendre davantage, la rousse se mit à pousser de toutes ses forces, à tirer de toutes les manières possibles la paille qui condamnait l'issue. Si la blondinette hésita encore un peu, elle finit par se résigner et la rejoindre. Toutes deux se mirent au travail, soufflant fort, respirant péniblement sous l'effort. Si elles parvinrent à bouger la botte, il fut décevant de constater que la distance qu'elles lui firent faire n'était pas à la hauteur du coeur qu'elles avaient mi à l'ouvrage.
Essoufflées et les visages rougis de fatigue, elles regardèrent toutes deux la minuscule porte ainsi découverte. Puis, elles se toisèrent l'une et l'autre. Inutile de dire à haute voix le problème qui se présentaient à elles. Bien que fine et amincie par sa vie précaire, Lyanna jouissait d'atouts naturels assez... Conséquents... Ambre en avait, quant à elle, une poitrine moins imposante. Si l'une d'elles avaient une chance de se glisser par la trappe, c'était bien la blondinette...
Heureusement, elles n'eurent pas à converser - et Lyanna n'eut pas à batailler - pour la convaincre de lui venir en aide, une fois de plus. La tisserande soupira et se dirigea sans attendre vers la petite porte et s'y glissa. Elle lui tendit alors le petit chandelier en toc et lui demanda de le garder comme un objet précieux. L'évocation d'un fils le lui ayant offert fit levé un sourcil surpris à la rousse. Etonnant, elle ne se serait jamais douté que la demoiselle était mère... D'autant qu'elle n'avait rien vu le laissant supposer dans son magasin. Mais bon, elle n'y était pas resté longtemps, après tout, et il y faisait si noir...
La voleuse se saisit pourtant avec précaution du petit objet et le reposa avec le plus grand des soins sur la botte de paille qu'elles avaient précédemment déplacé. Il n'était pas dans les habitudes de Lyanna d'être indiscrète, aussi se retint elle de questionner la blonde. Elles étaient encore des inconnues l'une pour l'autre, les confidences n'étaient pas de mises... Et puis elles avaient une affaire importante dont elles devaient se charger pour l'heure, mieux valait se concentrer la dessus.
La rousse reporta son attention sur Ambre qui s'était enfoncée dans l'obscurité de la trappe. Etrange pourtant... Cette entrée était tellement petite... Comment les marchandises pourraient elles passer par cette petite ouverture ridicule? En plus, il semblait que l'escalier descendant dans la cave était des plus étriquer, et malgré sa petite taille, la tisserande ne parvint pas à s'y glisser tout à fait, laissant entrevoir le sommet de son crâne dont les cheveux décoiffés étaient pleins de pailles et ruisselaient encore de pluie. Loin d'être aussi entraînée qu'elle à scrupter le noir, la jeune femme ne tarda pas à l'envoyer chercher une bougie pour mieux y voir.
Lyanna releva la tête et regarda autour d'elle. La pièce était relativement sombre, la porte béante de l'écurie avait laissé le loisir au vent de s'y engouffrer et d'y souffler la majeure partie des bougies. Heureusement, l'une d'elle flambait encore d'une lueur timide dans le fond de la salle. La voleuse s'en approcha et voulu en défaire le socle. Pour celà, elle utilisa le petit poignard qu'elle cachait dans sa botte pour en défaire les broches. Cela fait, elle revint à l'ouverture et s'y accroupie pour donner la faible source de lumière à sa collègue de casse, en prenant soin de ne pas la brûler se faisant.
Ambre ne se fit pas attendre à réagir à ce qui se cachait là en bas. Une cave, d'après ce qu'elle en décrivait. La rousse eut un sourire de satisfaction. Au moins avaient elles trouver la cache secrète de ce misèrable marchand ! La voleuse – ou justicière peut être – pourrait ainsi venger la malheureuse ayant été victime de ses élans colériques. Mais là encore, un problème semblait plus qu'évident : comment ces tonneaux avaient ils été emmenés ici? Cette trape était décidemment bien trop petite pour pouvoir y glisser quoi que ce soit d'aussi volumineux qu'un fût de vin ou de bière... Le mystère restait donc encore pour l'heure non-élucidé.
Fort heureusement, ce fut Ambre qui, une fois de plus, leur donna une ébauche de réponse. Un levier, disait elle... Et bien, ça semblait être une bonne piste.


- Il doit forcément y avoir un autre moyen d'accéder à cette cave, je vous l'accorde. Ce levier est peut être notre chance... Alors oui, Ambre, je vous en prie, tirez donc dessus que nous voyons de quoi il retourne. Mais soyez prudente, surtout.

Sa voix était sincère. Elle ne voulait aucun mal à cette jeune femme, bien qu'elle l'eut volé l'instant d'avant. Elle ne lui semblait pas être une menace pour quiconque, et la mélancolie gravée dans ses yeux avait eu don d'attendrir la voleuse sur son sort.
Après quelques secondes, la blonde s'exécuta non sans mal. Le bruit singulier d'un mécanisme s'activant et dévérouillant quelques choses retentit dans la profondeur de la cave, sans pour autant déterminer ce qui venait d'être changé. Lyanna plissa les yeux, intriguée, en alerte, cherchant le petit bruit trahissant la localisation de cette potentielle ouverture qui venait d'être découverte. Mais le bruit de l'orage et de la tempête en couvrait la casi-totalité.


- Vous voyez quelques choses de changé? Voyez vous une ouverture ou quoi que ce soit?

Lyanna se baissa et essaya de voir ainsi penchée à quoi pouvait bien ressembler la cave par la petite ouverture dans laquelle s'était glissée Ambre. En pareille position, elle devait être parfaitement ridicule, d'autant qu'à l'instar de la blonde elle était elle aussi trempée, décoiffée, et maculée de paille, ce qui cassait le côté relativement sérieux de son statut de voleuse. Elle n'y vit pas grand chose... En revanche... Un mince courant d'air semblait provenir du fond de la cave déjà si froide. Ce n'était peut être qu'une supposition, mais cela valait le coup de vérifier.

- Ne bougez pas, Ambre. Je vais voir quelque chose et je reviens.

Sans attendre une réponse de la part de la blondinette, la jeune femme se redressa et prit la direction de la porte de l'écurie. Elle gueta l'extérieur : grêle, pluie, vent... Tempète. Des éclairs bruyants zèbraient le ciel noir d'orage. Une respiration pour se donner du courage, et elle se lançait dans les ravales en prennant soin de refermer la porte derrière elle : mieux valait qu'on ne découvre pas tout de suite que celle-ci n'avait pas été verrouillée avant le départ précipité de son hôte, sans compter que deux intruses s'y étaient engouffrées.
Contournant la maison en grimaçant aux grêlons qui fouettaient sa peau et sa tête, au vent glacial qui lui gifflait le visage, Lyanna finit par rejoindre le côté de la batisse et scuta les murs, les tatant en hâte, pressée de regagner un semblant d'abris. Rien...
Déception... Pas d'ouverture secrète, alors?
Elle baissa les yeux sur le sol et remarqua alors un nouveau petit détail étrange...
Trois bac de fleurs ornaient le sol, au pied du mur qui ne cachait décidement rien. Celui du milieu lui sembla alors légèrement plus élevé que les autres, et une drôle de poignée en ornait le devant, alors qu'il n'y en avait aucune sur les deux autres.
La voleuse se baissa pour l'attraper. Le tonerre grondait, laissant savoir que le plus gros de l'orage arrivait très bientôt. Autant se hâter...
La voleuse n'eut pas à mettre beaucoup de force pour le bouger, car de manière surprenant, il se mit à glisser – non ! À rouler ! - dès qu'elle eut commencer à tirer. Il semblait suivre des rails, consrtuit sur de petites roulettes, qu'elle ne dissernait pas, tant le sol était couvert d'une épaisse flaque d'eau qui ne semblait pas prête de décroître. A la place où c'était trouver le large contenant de fleur se trouvait à présent une longue rampe s'enfonçant dans le sol et rejoignant les sous-sols secrets de l'écurie.
La rousse s'y engouffra avec précaution – mais soulagement néanmoins ! - et battit plusieurs fois des cils pour s'habituer à la pénombre qui régnait sur la vaste mais bien basse cave qui s'étendait alors : des tonneaux s'étendait tout le long. Il y avait même des jambons et autres victuailles qui étaient disposé contre les murs.
Une bien belle réserve que voilà ! Privée? Marchande? Les deux? En tout cas, il s'agissait d'un beau trésor, d'une véritable caverne d'Alibaba, et Lyanna ne put s'empêcher de penser combien il était cruel de voir que certains vivaient avec de pareilles réserves, alors que beaucoup d'autres mourraient de faim à cet instant même.
Se penchant très légèrement pour passer sous le plafond bien bas de la pièce, Lyanna chuchotta et sa voix fit écho contre les murs de pierres de la cave.


Ambre? Etes vous toujours là? Vous m'entendez? Pouvez vous vous glisser à l'intérieur, vers moi? Je suis tout au bout. Je vais avoir besoin de votre lumière...

Retournant à l'ouverture de son propre côté, Lyanna retira le bac à fleur sur elles, toujours dans le soucis de ne pas être repérées... Et de ne pas bientôt se retrouver noyées sous les déluges de pluie que déversaient le ciel.
Après quoi elle se retourna sur la somptueuse cave qui s'offrait à elles avec un petit sourire mi amusée, mi ravie. Et pour sûre, une expression victorieuse au visage.


- Bien joué, Mademoiselle ! On peut dire que l'on vient de toucher le gros lot !
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Ambre Rosélia
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MessageSujet: Re: Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses]   Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses] EmptyDim 30 Juin 2019 - 5:28




Lyanna D. & Ambre R.

09 Février 1165

Ambre fut presque déçue lorsqu'elle actionna le levier et que rien ne se passa. Prise dans l'action, elle c'était presque attendu à voir quelques chose d’extraordinaire se produire. Hélas, rien ne se passa. Seulement un lourd bruit de mécanique qui fit sursauter la blonde et un air glaciale venant du fond de la pièce, plongé dans les ténèbres. Un frisson l'a parcouru de la tête au pied. Elle ne voyait rien en détail, et sa comparse c'était éclipsé en quelques secondes après qu'elle ai manié la commande.
Et si c'était un piège ? Un piège dans lequel elle serait allègrement tombé ? Elle n'avait aucune idée de ce qu'il y avait dans cette cave, du moins au fond. Et si il y avait des gens qui l'attendaient ? Ou pire, des fangeux !

Mal à l'aise, un long silence s'installa. Seul le bruit du vent venant du trou noir face à elle se faisait entendre. L'ambiance était glaçante. Ambre frissonna encore. Il faisait froid. Il faisait noir. Elle avait peur. Elle resta la de longues secondes, sans un bruit, n'osant bouger, transit de froid et de peur.
Seule face à elle même, l'image de son fils effleura ses pensées. Avec toute cette action, elle en avait presque oublié l'anniversaire de celui-ci. Mais la réalité venait vous frapper en pleine face dans les pires moment.

Encore un frisson. Lyanna ne revenait pas. Elle n'avait pas bougé d'un poil. La blonde se dit qu'elle devait avoir l'air bien bête vu de l’extérieur, livré à elle même et incapable de bouger. La honte l'envahit en plus de cette tension grandissante au fin fond de son ventre. La fragile petite femme se secoua mentalement. Il était hors de question qu'elle reste la toute sa vie.
S'armant de son courage, la tisserande prit une grande respiration et avança précautionneusement dans la cave. A droite comme à gauche s'alignait une suite de tonneaux, surement remplis, jusqu'à être happé dans l'obscurité que la bougie ne suffisait pas à combler. Au bout de quelques mètres parcouru à tâtons ,et à sa plus grande joie, le plafond l’obligeant à marcher courbé se leva d'un coup lui permettant ainsi de marcher normalement.
Elle pu donc avancer normalement dans cette grande cave, toujours prudemment. Elle pu y découvrir une ligne de tonneau de chaque côté, parfaitement alignés, et ce pendant quelques mètres. Arrivé à ce qui devait être la moitié, elle y trouva à sa grande surprise un grand âtre, au milieu des tonneaux. Celui-ci possédait des cendres, signe qu'il devait servir de temps en temps. Autours était déposé quelques tapis et peaux d'animaux. Ambre leva un sourcil. Étrange endroit ou installer une cheminée et de la décoration, aussi sommaire soit-elle. L'hypothèse que le propriétaire des lieux y emmène ses conquêtes d'une nuit était la plus probable pour la jeune femme à cet instant. Mais elle y portait peu d'importance à l'heure actuelle.

C'est à cet instant qu'un lourd bruit fit violemment sursauter Ambre. Le bruit venait de la partie sombre qu'elle n'avait pas encore explorer. Paniqué, Ambre se cacha dans le creux que l'âtre offrait, cachant la lumière de sa bougie du plat de sa main. Elle perçu au loin un bruit de trombe d'eau. Un passage ce serait il ouvert de l’extérieur ? Un bruit de pas, seul, avança doucement. Ambre déglutit difficilement. La voix de Lyanna. Ouf ! Tout son corps se relâcha. Elle avait tellement eu peur que ce soit le propriétaire de cette cave qui rentrait. Qu'aurait elle bien pu dire, dans ses vêtements trempés, collés de paille, presque nue ? Elle n'avait aucune excuse valable d'être présente ici ! Il s'agissait clairement d'une infraction. La culpabilité revint grignoter l'état d'âme d'Ambre. Son cœur balançait entre finir d'aider la jolie rousse qui lui inspirait une certaine sympathie malgré son statut de voleuse et se carapater chez elle et faire comme si rien ne c'était passé. Pouvoir se rouler en boule dans ses draps, en repensant à feu son fils. Pouvoir retourner à cette époque si heureuse, comme si de rien était, bercé par ses souvenirs. Après tout, Lyanna était de l'autre côté de cette grande cave, et elle avait tout le temps de repartir sans qu'elle ne l'a remarque. Oui.

A l'instant ou la tisserande allait retourner sur ses pas pour s'enfuir, laissant son cœur décider, un bruit de pas l'a glaça sur place. Ce n'était pas les pas de Lyanna qu'elle entendait cette fois-ci. Non, Lyanna était au bout de cet cave et venait de lui demander de s'approcher d'elle. Les bruits qu'elle venait d'entendre étaient au dessus de sa tête. Dans la grange ! La blonde passa silencieusement sa main libre devant sa bouche pour étouffer un cri de surprise. Le propriétaire était-il de retour ? Il semblait y avoir plusieurs personnes, de ce que percevait Ambre. Des gens bruyant, rigolant à toute volé. Étaient-ils alcoolisés ?



▬ " Bien joué, Mademoiselle ! On peut dire que l'on vient de toucher le gros lot !"».


Ambre fit un bond. Crotte ! Il ne fallait surtout pas que la belle rouge continue de parler, au risque de se faire remarquer par les mauvaises personnes. Le plus discrètement possible, elle se précipita à l'arrière de la cave, au risque de glisser, d'éteindre la bougie ou de se cogner la tête contre le plafond qui c'était de nouveau baisser sur l'autre bout de cette étrange pièce. Par miracle, elle arriva saine et sauve devant Lyanna, haletante. Elle ne dit pas un mot mais plaqua avec force sa main sur la bouche de la truande. La bougie entre elle deux permettait de dévoiler le visage inquiet d'Ambre et ses yeux ainsi que ses sourcils foncés, très expressif, faisait clairement comprendre qu'il y avait un problème.
Tendue, elle ne bougea pas d'un millimètre, l'oreille tendue dans l'espoir d'entendre un bout de la conversation se passant au dessus de leurs tête. Le jeune femme n'entendait que des hommes, deux semble t'il, rigoler grassement tout en marchand d'un pas lourd. N'avaient-ils donc pas remarqué la trappe ouverte non loin d'eux ?
Malheureusement pour elles, il sembla que si, car une voix tonitruante gronda, au niveau de la trappe que les filles avaient découvertes plus tôt, mais à l'opposé d'ou elles étaient situés plus tôt. Ambre se serra un peu plus contre sa pulpeuse comparse, non pas par plaisir, mais surtout pour cacher la lumière de la flamme de la bougie si l'un des truands décidait de fourrer son nez dans le sombre trou.



▬ "Jean ! S'toi qu'à laissé la porte scondaire à d'mie ouverte ? T'es con ou quoi ?!"
▬ " Mais c'est pas moi ! Demande à l'aut'la, il avait déjà bien picolé avant la livraison."
▬ " D'toute manière à part une pov' bonne femme y'a rien qui peut passer. J'la ferme mais j'verrais avec l'boss d'main. "
».


Ouf. Ils étaient bêtes. Les voila sauvées. Ambre se relaxa soudain, lâchant enfin la bouche de Lyanna. Malheureusement, la trappe par laquelle elle était passé se ferma brusquement dans un claquement qui résonna avec vigueur dans la pièce creuse qui les entourait. A la suite de cela, les visiteurs improvisés semblèrent s'éloigner et leurs voix s’éteignirent comme un feu qui s’étouffe.
La blonde regarda enfin la rouquine face à elle.




▬ "Nous l'avons échappé belle ! J'ai eu tellement peur qu'ils nous trouvent. Alors comment av....MAIS VOUS ETES TREMPÉE"».


La tisserande avait crié de surprise. Elle venait seulement de voir l'état déplorable de la femme qui se tenait face à elle; Dégoulinante mais souriante, ses vêtements collait à sa peau pâle, pendant que les gouttes d'eaux prises dans ses cheveux tombaient sur ses longs cils ou décidaient de finir leurs vie en roulant dans le jolie décolleté de la demoiselle. Le sang de maman poule d'Ambre ne fit qu'un tour. Il était hors de question de la laisser comme ça ! Sans un mot elle tourna les talons pour revenir vers l'âtre qu'elle avait vu. Elle y attrapa une fourrure d'animal, surement un loup vu sa grande taille, posé sur un tonneau et l'épousseta. Celle-ci lâcha une quantité non négligeable de poussière, signe qu'elle n’avait pas été saisi depuis un moment.
En moins de temps qu'il ne faut pour le lire, elle se retrouva de nouveau vers Lyanna qu'elle attrapa doucement par la main.



▬ "Venez, vous devez enlevez vos vêtements, au risque d'attraper la mort ! Mettez cette peau sur vous pour vous sachez, le temps que je prépare le feu, ça vous fera du bien. Je pense que les hommes de main sont partis pour ce soir, nous sommes tranquille. Pensez vous que l'ont peut ressortir par la ou vous êtes arrivée ?"».


D'un air maternel, elle l'avait amené devant la cheminée vide et posé la bougie sur le rebord de celle-ci. La blonde avait alors commencé à enlever les boutons de la robe de Lyanna. Rien de pervers dans cet acte, bien sur, juste l'habitude d'une maman à changer son enfant turbulent plusieurs fois par jour devant des états vestimentaires lamentables au bout de quelques heures de jeux. Mais Ambre se rendit compte que ce réflexe était très mal amené face à une femme adulte et bien formée, qui n'avait aucun lien familial avec elle. Elle lâcha donc d'un coup le bouton qui arrivait à niveau du milieu de sa poitrine et rougit violemment. Elle tapota ses mains sur sa robe, l'air bête et se tourna vers le foyer, rempli de petit-bois et de bûches. Elle se baissa sans un mot et entreprit d'allumer le feu avec la bougie qu'elle avait ramené de la surface, laissant pudiquement la rousse se déshabiller.


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Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



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MessageSujet: Re: Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses]   Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses] EmptyJeu 18 Juil 2019 - 0:52
Toute heureuse s'était elle montrée quelques instants plus tôt en découvrant l'ouverture secrète par laquelle se faisait les livraisons de la cave, Lyanna commençait cependant à se montrer nerveuse. La blondinette ne répondait pas à son appel. Aucun signe de voix, bruits de pas, ou rayon de lumière de la bougie ne parvenait à elle et la rousse commençait à penser que sa compagne forcée avait profiter qu'elle fasse le tour pour lui fausser compagnie. Si la voleuse était une solitaire endurcis, habituée à faire ses casses en solo, elle déplorait l'absence de réponse de la part de la tisserande pour laquelle elle avait presque immédiatement éprouvé de la sympathie. Il fallait dire qu'elle était attachante, avec ses beaux yeux larmoyant, sa robe fine couverte de paille et son petit air furibond lorsqu'elle lui avait sauté dessus pour récupérer sa breloque. Lyanna l'admirait pas sa témérité, son bon coeur, mais aussi pour ce petit penchant d'aventure qui n'avait pas tardé à pointer son nez lorsqu'elle l'avait un peu poussée à l'intrusion. Il aurait été bien dommage qu'elle s'en soit allé en laissant seule la demoiselle solitaire et surtout avant qu'elles n'aient pu faire davantage connaissance...
Fort heureusement, ce ne fut pas le cas.
Des petits bruits de pas précipités l'angoissèrent avant de tout à fait la rassurer, lorsqu'à la lueur discrète de la chandelle qu'elle tenait encore, Ambre apparu dans son champ de vision. Pas le temps de sourire ou de lui exprimer davantage son contentement qu'elle venait déjà plaquer sa main contre la bouche de la voleuse, sans violence mais avec une fermeté telle que la rousse écarquilla les yeux en signe de désarroi. Eh bien quoi? Que se passait il cette fois? La mine soucieuse et blanche de sa compagne l'incita à demeurer immobile et silencieuse, attentive à leur environnement, et elle ne se rebiffa pas non plus en sentant le corps frêle de la blonde se serrer contre le sien.
En effet, à l'opposé de leur position dans la cave, là où se trouvait la première trappe où était passée Ambre, on entendait des voix s'élevées, provenant de deux hommes qui conversaient et s'inquiétaient de l'ouverture de l'entrée secrète. Le coeur de Lyanna fit un bond. Elle scrutait le visage de son amie, guettant son soucis de peur qu'elle ne panique trop et les trahisse toute deux. Mais elle semblait tenir bon. Elle avait bien plus de ressource que la voleuse ne se serait douté.
Les options en cas de complications? Se cacher dans la cave? Fuir par la rampe qu'elle venait d'emprunter? Elles devraient sans sortir... Mais il serait dommage d'abandonner les lieux si prêt du but...
Fort heureusement, elles n'eurent pas à le faire, car après avoir refermé la première trappe, les deux hommes s'éloignèrent, laissant les deux intruses seules et enfermées dans la sombre cave. Lentement, la tisserande se détendit, lâchant sa bouche, soupirant de soulagement. Lyanna l'imita. S'il pouvait ne pas y avoir de complication, cette fois... Ce ne serait pas de refus.
Ce fut le tour de la rousse de plaquer sa main sur la bouche de sa compagne, la forçant à étouffer son cri face à l'état absolument trempé dans lequel elle se trouvait. Elle sifla entre les dents, parlant à voix basse.


- Doucement ! Vous allez nous faire repérer... Ils ne sont peut être encore pas très loin.

Ce qu'il y aurait eut d'embêtant était que les deux gaillards décident de vérifier la trappe sous le bac à fleur...
Mais il n'y avait pour l'instant aucun signe qu'ils allaient le faire, sans doute découragés par le temps de chien qu'il faisait au dehors.
Le moins que l'on puisse dire c'est que la rousse ne s'attendait pas à ce qui suivit. Ambre repartit, bougie en main, jusqu'au centre de la cave où, après l'avoir suivit, Lyanna découvrit qu'avec un demi étonnement un foyer cerné d'oreillers et de couverture. Un donjon d'amour... Rien de bien surprenant au vue de la réputation houleuse du marchand qu'on disait aussi gourmand en femme qu'en met et vin. Ce qu'elle n'avait pas vu venir en revanche, c'était que sa compagne passe l'une des couvertures autour de ses épaules et entame de défaire sa robe. Surprise, Lyanna demeura immobile, fixant le blondinette avec de grands yeux ronds. Mais enfin, que faisait elle? Heureusement, son visage ne trahissait aucune pensées perverses et la rousse bien que perplexe comprit bien vite les raisons de ce geste. N'avait elle pas dit être maman? Prennait elle vraiment soin d'elle à la manière d'une mère veillant sur son enfant? Lyanna n'était pas sur que ce soit le genre d'attention qu'elle appréciait... Il fallait dire qu'elle n'avait pas vraiment de point de comparaison, n'ayant pour ainsi dire aucun souvenir de son enfance, et surtout aucun de sa propre mère.
Elle restait immobile, fixant sa comparse avec un mélange de désapprobation et d'étonnement intense. Elle demeura dans un mélange de réaction étrange tout en répondant à l'interrogation de la blondinette, sa voix trahissant ses pensées :


- Je pense qu'on doit pouvoir ressortir, oui... Mais l'orage bat son plein pour le moment. Et il serait peu prudent de se sauver alors qu'on ignore si les deux hommes rôdent encore dans le coin...

La demoiselle dut se rendre compte de son trouble, car elle cessa subitement son affaire, les joues rouges de honte. Alors que la tisserande s'éloignait, Lyanna réprima un sourire amusé, car bien qu'il fut mal venu de sa part de se charger elle même de la dévêtir, il était touchant de la voir si concernée par le bien d'autrui... D'autant plus à l'égard de la voleuse qui avait sévit un peu plus tôt dans sa propre boutique.
Si elle hésita un instant, il fallait reconnaître qu'Ambre n'avait pas tord. Rester avec des vêtements aussi humides – trempés même – était dangereux, inconscient, bien peu malin.
Aussi, la rousse tourna le dos à la jeune femme qui s'affairait pour faire un feu. Elle posa la peau de loup sur le côté et acheva ce qu'avait commencé sa compagne. Les boutons et lacets tous ouverts, elle laissa tombé peu pudiquement sa robe sur ses chevilles, dévoilant son corps à nu. Sur sa peau blanche, ornant son dos de son épaule gauche jusqu'à sa fesse droite, se trouvait le vestige d'un passé douloureux et tourmenté : une longue cicatrice, plus pâle encore que sa peau de lait, qu'on devinait ancienne et qui laissait entendre toute l'horreur et la douleur qu'avait subit sa porteuse lorsqu'elle en avait été affublée.
Lyanna s'enroula de nouveau dans la couverture, dissimulant son corps frêle, maigrelet, aux courbes généreuses des regards potentiellement indiscrets. Elle se tourna de nouveau vers la tisserande, lui adressant un petit sourire aimable, tout en reposant sa robe au près du foyer pour que son vêtement sèche, si feu il y avait.


- C'était bien vu de votre part, Ambre. Vous avez l'oreille fine ! Je n'avais pas entendu nos visiteurs arrivés. Merci. Sans vous, on se serait retrouvé dans de beaux draps.

Avisant une cruche se trouvant prêt du salon improvisé, elle s'approcha d'un des tonneaux qui se trouvait à proximité. Actionant le robinet, elle remplie jusqu'au dessus le récipient. Si elle lâcha sa peau de loup un instant, elle prit soin de ne pas dévoiler de trop son corps ce faisant. Puis elle alla décroché un saucisson qui pendait au plafond, à l'aide de son poignard récupéré au préalable dans sa botte, puis revint aux côtés de sa camarade, posant devant elle les victuailles qu'elle s'était appropriée.
Devant son regard choqué, elle eut un petit rire amusé.


- Nous sommes coincées ici au moins jusqu'à la fin de l'orage. Ce serait bète de ne pas profiter des mets qui nous entourent. Le propriétaire ne s'en rendra pas compte, croyez moi. Vu l'oppulence de sa cave, il n'aura que faire d'un peu de vin et de saucisson !

Lyanna servit alors deux gobelets de vin et, tenant sa couverture d'une seule main, tendit l'une des coupes à la blondinette qui se trouvait à côté d'elle, comme pour achever de la convaincre.
Lorsque celle-ci l'eut récupérée, elle leva sa coupe en signe de victoire, articulant un petit "santé" enjoué. Puis elle porta son verre à sa bouche, se désaltérant de deux bonnes lampées de vin, qui, sans être de première qualité, était loin d'être mauvais.
D'humeur joyeuse, et voyant que la jeune femme demeurait un peu tendue, elle décida de s'en amuser un peu. Se penchant légèrement vers elle, elle désigna la robe blanche et humide couverte de paille que portait Ambre


- Vous devriez la mettre à sécher aussi... En plus de celà, elle est toute sâle ! Prenez une de peau de bète et imitez moi. Je ne voudrais pas que vous attrapiez la mort...

Un petit sourire taquin et malicieux étira ses lèvres. Son regard pétillait d'amusement.

- Allons, ne soyez pas gênée... Peut être voulez vous que je vous aide à l'ôter?

Un nouveau gloussement échappa de ses lèvres alors qu'elle faisait semblant de vouloir la déshabiller, tirant légèrement sur sa bretelle de deux doigts. La volonté était plus sincèrement de l'embêter que de l'aider réellement. Cela se ressentait dans son timbre de voix tout particulier, qui semblait charier la jeune femme.
Finalement, elle reprit sa coupe, sirotant à nouveau son nectar en regardant en coin la jeune femme, souriant toujours de ses yeux couleur azur. Le liquide créait un contraste agréable entre le froid qu'elle avait ressentie et la chaleur que créait la boisson en coulant le long de sa gorge.


- On n'est pas si mal ici, qu'en pensez vous?
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Ambre Rosélia
Ambre Rosélia



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MessageSujet: Re: Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses]   Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses] EmptyJeu 15 Aoû 2019 - 22:41





Lyanna & Ambre

Lorsque Ambre se détourna enfin de son feu durement allumé, fière d’elle, c’est une Lyanna complètement nue enroulé dans une peau de bête qui se tenait devant elle. Les petites joues pâles de la tisserande tournèrent au rouge vif et son regard se détourna brusquement sur le sol. La pudeur était de mise à cette époque, et la petite blonde ne dérogeait pas à la règle. Voir les épaules nues de quelqu’un était quelques chose d’extrêmement troublant. Quand en plus il s’agissait de celle de la voleuse, peau lisse couleur de lait contrastant avec sa chevelure de feu tombant en cascade. La blonde la trouvait belle. Mais ce n’était pas son corps, ni celui de son mari. Elle ne devrait pas être en droit de le regarder ainsi.
L’impudente parti attraper un lourd pichet et entreprit de le remplir du liquide couleur rubis contenu dans les tonneaux. L’unique vêtement que portait la rouquine glissa de son épaule pendant cette action incertaine. Bien que notre héroïne essayât d’éviter de poser ses yeux sur sa comparse, elle ne put passer à côté de la grande cicatrice que dévoilait sa nudité. Une longue et pâle marque qui commençait du haut de son épaule jusqu’à son dos, voir plus bas. Ambre ne le saurait jamais, le bout de tissus masquant la suite. Le cœur de la veuve se serra. Cette femme avait dû vivre bien des horreurs elle aussi, et ce stigmate avait dû lui causer bien des douleurs…

La jeune femme secoua la tête et regarda de nouveau ailleurs, semblant d’un coup très concentré pour attiser les flammes naissantes. Qu’elle ne fût pas sa surprise quand quelques secondes plus tard la friponne déposa devant elle, toute contente, la cruche de vin et du saucisson attrapés pendant qu’elle évitait de regarder Lyanna. Non seulement il s’agissait de matière extrêmement rare de nos jours, valant une petite fortune, mais en plus se servir ainsi était tout simplement du vol, quoi qu’en dise la jolie rousse. Maintenant que l’euphorie de leur rencontre et de cette improbable découverte était passé, la raison était de mise et la blonde essayait de se reprendre.

Alors qu’elle allait ouvrir la bouche pour exprimer son désaccord, la tisserande se retrouva devant un verre plein tendu devant elle. Un soupir de résignation lui échappa. Elle prit le bock sans rien dire et regarda la femme face à elle boire deux belles gorgés. Ambre fixa son propre verre plein. Elle n’aimait pas l’alcool et avait toujours évité d’en boire. Elle trouvait le goût exécrable et les effets pouvait être désastreux pour quelqu’un qui n’était pas habitué. Cependant, la bonne humeur de la jolie rousse l’empêchait de faire la rabats joie et elle trempa ses lèvres dans le liquide âpre. La liqueur lui brûla la gorge et elle se retint de tousser après avoir déglutit. Beurk !

Allez. Elle se força à avaler une deuxième gorgée pour faire plaisir à sa comparse du soir. C’est pile ce moment que celle-ci choisit pour lui proposer de se mettre elle aussi à nue pour ne pas attraper froid. La surprise d’une telle proposition lui fit avaler la fin de sa gorgé de travers et elle toussa violemment. La sensation dans sa gorge était une vraie purge, la faisant tousser encore plus, au point de lui donner les larmes aux yeux. Comme pour l’achever, la voleuse commença à la taquiner à son grand désespoir, essayant gentiment d’attraper sa légère robe avec un grand sourire moqueur. L’alcool avait il déjà eu de l’effet sur elle, ou bien leurs relations venait d’évoluer étrangement ? Ambre n’en savait fichtrement rien, mais elle la repoussa gentiment tout en continuant de tousser de façon incontrôlable.
Elle réussit enfin à calmer la brûlure dans sa gorge au bout de quelques minutes et s’essuya les yeux. Rouge d’un mélange d’alcool, de toux et de gêne, elle parla très rapidement d’une voix minuscule.



▬ "Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Je ne suis pas comme cela ! Enfin je ne dis pas que vous l’êtes ! Oh non je n’oserais pas dire ça. Mais il n’est pas dans mes…pratiques ? de faire ce genre de chose… Aussi bien rentrer par effraction chez quelqu’un, de m’y installer comme si de rien était et de passer du bon temps avec une demoiselle nue dans des peaux d’animaux à boire et manger des aliments volés … "».


La jeune femme était en feu. Elle ne savait absolument pas si cela venait de ses joues rouges vifq de honte ou de l’alcool qui lui avait réchauffé le corps il y a de cela quelques minutes. Les yeux rivés sur ses pieds, elle se triturait les mains comme une enfant. Elle avait honte, une étrange sensation de dire des choses méchantes, blessantes, alors que ce n’est pas du tout ce qu’elle voulait. La petite tisserande n’insinuait rien envers la pulpeuse partenaire. Non. Tout ce qu’elle voulait dire, c’est qu’elle n’était pas assez à l’aise avec elle-même pour se permettre ça. Hélas, ses mots s’entortillaient dans sa bouche et c’était une suite de mots à l’allure cruelle qui en était sorti. Intimidé, désolée, elle leva un regard empli de sincérité vers Lyanna.

Pourvu qu’elle ne lui en veuille pas.

Mais avant que cette dernière puisse réagir, la tisserande éternua. Pas un éternuement qui aurait pu être déclenché par la poussière ambiante dans la cave, non. Plutôt un éternuement qui ne présageait rien de bon. C’est à ce moment qu’elle remarqua que malgré ses joues brûlantes, son corps commençait à grelotter violemment. Son corps lui semblait d’un coup bien lourd. Était-ce la maladie ou l’alcool ? Encore une fois, elle n’en avait aucune idée, mais il était clair qu’elle n’allait pas pouvoir rester comme ça. Son corps avait besoin de chaleur, et de sec…

La veuve fit une petite moue d’enfant et se dandina, mal à l’aise. C’est alors qu’elle finit par bougonner dans sa barbe de manière presque inaudible.



▬ "Bon d’accord… Mais vous ne regardez pas… "».

Comme pour remuer le couteau dans la plaie de sa fierté, elle éternua encore une fois. Si elle ne se couvrait pas, elle finirait malade à en mourir ! Plus embarrassée que jamais, rouge de la tête au pied, elle attrapa une grande peau, bien trop grande pour sa petite carrure et se déporta un peu à l’écart du feu, pour se draper dans la pénombre et cacher ce qu’elle pourrait dévoiler par mégarde.
Tournant ostensiblement le dos à la voleuse, elle se démena pour essayer de s’enrouler d’abord dans la peau de bête tout en voulant faire glisser son fin vêtement sur ses chevilles. Echec total. Au moment ou sa robe glissa le long de son corps, la ‘couverture’ censé dissimuler son corps glissa en même temps pour s’écraser sans bruit à ses pieds. Nue comme un nouveau-né, elle laissa échapper un petit cri de surprise qui résonna dans la pièce souterraine.

Les larmes aux yeux, elle se recroquevilla quasiment instantanément sur elle-même, agrippant la protection pour se la mettre sur le dos. Tout ça n’avait duré que quelques secondes, mais Ambre savait que la rousse avait pu apercevoir son corps complètement nu dans la pénombre pendant un temps infime. Elle n’osait plus bouger, les yeux fermement clos, voulant se persuader que ce qui venait de se passer n’était pas réel.

Un long silence s’installa. On n’entendait plus que le crépitement du feu et quelques gouttes d’humidité tombant au sol. La petite blonde éternua un troisième froid. Un frisson l’a parcouru de bas en haut. Elle avait froid. Sans un bruit elle rouvrit les yeux. Ce qui venait de se passer était bien réel, et elle n’allait pas rester dans cette position toute la soirée.

Evitant le regard de Lyanna, Ambre se décida enfin à se relever et se dirigea vers le feu. La peau de bête lui servant de protège misère était définitivement beaucoup trop grand pour elle, lui donnant l’effet d’une tête minuscule sous un corps immense et informe couvert de fourrure sombre. Heureusement pour elle, elle s’en fichait. Cette soirée promettait de mettre à rude épreuve la morale de notre jeune héroïne.

Silencieusement, la jeune femme s’installa tout prêt du feu de bois qui crépitait joyeusement. La chaleur générée par celui-ci lui fit échapper un petit soupir de plénitude. Un silence de mort s’installa dans la grande pièce creuse. Elle ne savait plus quoi dire et trouvait la situation de plus en plus ridicule. Sa maison commençait à lui manquer. Son regard se posa sur son verre encore bien plein non loin d’elle. Le goût si exécrable de la liqueur ne lui donnait pas envie. Mais quoi de mieux pour oublier les évènements et passer outre les événements gênants qui venaient de s’enchainer et la mettait si mal à l’aise ? D’un geste presque trop brusque, elle attrapa donc le verre et bu d’un seul trait le vin épais.
Sa gorge quasiment vierge d’alcool, ajouté à sa toux violente de toute à l’heure rendirent l’expérience affreuse. Brulé de l’intérieur, la langue emplie d’un gout acre, elle fit une grimace qui n’avait rien d’avantageuse. Pourtant, cette fois-ci, elle ne toussa pas. Au contraire, le liquide l’avait empli d’une douce chaleur inhabituelle sur la fin de son parcours. Chaleur tellement agréable qu’elle avait envie d’en gouter encore un peu plus. La tisserande se surpris à en vouloir encore. Était-ce donc ça le piège de l’alcool dont son mari lui avait parlé si souvent ?

Il était cependant hors de question pour la blonde de se lever et se servir à nouveau. Elle avait trop peur de faire retomber son unique vêtement et de révéler à nouveau son corps. Les joues rosies par la timidité, Ambre tendit son verre vers la jolie voleuse, détournant le regard avec une moue d’enfant. La voix à peine audible de la petite blonde émergea enfin.



▬ "Pourriez vous me servir un autre verre s’il vous plait ? … "».

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Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



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MessageSujet: Re: Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses]   Réunion des alcooliques anonymes [Pv Ambre Rosélia/Lyanna Desroses] EmptyVen 30 Aoû 2019 - 21:53
Lyanna dût réprimer un gloussement en voyant le visage pâle d'Ambre tourné au rouge vif à la vue de son corps nu emmitouflée dans sa peau de bête. Le plus amusant, dans l'histoire, ce n'était même pas la pudeur que la jeune femme pouvait avoir à son égard, mais plutôt le fait que, quelques instants plus tôt, c'était elle qui était prête à la déshabiller.
Ce n'était pas spécialement que la voleuse se fichait d'exposer son corps. Même si, en soit, elle n'en était pas à sa première fois ni aux premières œillades qu'elle pouvait attirer. Lyanna ne trouvait simplement pas de raison à se gêner dans le cas présent. Sa nudité était là dans un soucis de survie. Elle était en présence d'une femme, et qui plus est une femme qui lui semblait inférieure physiquement, en force. Et puis... Elles étaient toutes seules, dans cette cave sombre. Quels risques prenaient elles, en fin de compte, à se trouver là en leur plus simple appareil? De plus, la rousse ne dévoilait pour ainsi dire rien de son corps, à l'exception de ses épaules, de son cou, et peut être aussi de la naissance de sa gorge. Rien qui n'aurait dû offusquer la blondinette en pareilles circonstances.
Lyanna ignorait bien sûr que la demoiselle avait entrevu la cicatrice qui ornait son dos, tandis qu'elle s'afférait à leur servir à boire. C'était sans doute l'unique vestige le plus honteux de son existence. Elle cachait cette vilaine balafre depuis toujours, incapable de se défaire du terrible souvenir que lui avait infligé Dic. S'il lui arrivait souvent de l'oublier, elle savait dors et déjà que l'exposer à quelqu'un ou la voir évoquer provoquerait chez elle un violent retour de flamme... Bien en avait prit à la jolie Ambre de détourner le regard et de faire comme si de rien n'était.
A présent que la rousse l'avait rejoint, un bon feu crépitait dans l'âtre. Il lui arrachait un léger frisson de bien être, alors que la chaleur du brasier venait réchauffée sa peau humide et son corps gelé par la pluie dense qu'elle avait du braver au dehors. Elle lança un sourire reconnaissant à sa compagne avant de venir trinquer avec elle, forte des victuailles qu'elle avait dérobé à l'instant. La blondinette sembla sur le point de s'en offusquer, mais se ravisa et goûta le breuvage de la pointe des lèvres. Lyanna l'imita, avec toutefois bien moins de retenue. Elle n'y connaissait pas grand chose, en œnologie, mais il était certain que ce vin là n'était pas de la piquette. Des arômes ronds, puissants, envahirent sa bouche, sa gorge, puis la totalité de son corps. Une sensation d'agréable chaleur parcouru sa peau. Mais il sembla que pour Ambre l'expérience était tout autre. La première gorgée lui arracha une grimace des plus amusantes qui manqua de faire rire aux éclats la voleuse. La deuxième provoqua, quant à elle, bien moins de réaction, bien qu'on devinait aisément que la boisson n'était pas franchement au goût de la demoiselle.
Comme pour la dérider un peu - et lui rendre la monnaie de sa pièce ! -, Lyanna choisit cet instant pour la taquiner à son tour, faisant mine de la déshabiller comme elle l'avait fait elle-même un peu plus tôt. Prise de court, sa compagne s’étouffa avec sa gorgée. Lyanna, culpabilisant de la voir en si mauvais état, secouée d'une quinte de toux infernale, s'approcha d'elle pour lui tapoter le dos et l'aider à faire passer le douloureux breuvage.


- Eh là ! Calmez vous, respirez... Ca va passer...

Rouge tant de ses toussotements que de gêne, la demoiselle balbutia alors tout un petit discours qui sembla alors à la voleuse bien maladroit. Perdant une partie de son sourire, elle regarda Ambre avec un drôle d'air. Etait-ce des reproches? La jugeait elle? Elle n'aurait pas tellement su le dire. Ce genre de choses ne l'atteignait plus depuis longtemps. Si elle la pensait criminelle, elle avait bien raison. Car oui, elle était une voleuse. Elle l'était depuis aussi loin que remontaient ses souvenirs. Elle l'avait été du temps où elle servait un homme ignoble qui s'était servi d'elle de bien des manières. Et elle l'était restée lorsque celui-ci avait perdu la vie, de la lame qui restait cachée dans sa botte. Mais de petite vertus... Non, ça, c'était un bien triste mensonge. Elle n'avait jamais demandé ce qui lui était arrivé, durant son enfance, et elle s'était toujours appliquée à ne jamais voir se réitérer l'infâme expérience. Lyanna n'était certes pas de la plus grande pudeur, ni la plus fervente servante des Trois, mais elle se gardait bien de se laisser approcher et toucher par des hommes... ou des femmes, soit dit en passant. Trop de complications, trop de souffrances en perspectives, selon elle. Mieux valait être une voleuse solitaire qu'une proie entre de mauvaises mains. Sa liberté était son bien le plus précieux.
La jeune femme s'écarta de la blondinette. Son regard n'était pas venimeux, elle ne lui en voulait nullement d'avoir des aprioris à son propos. Seulement, ces paroles auraient eu don de blesser n'importe qui. La rousse jeta un petit regard triste à l'âtre du feu. Qu'elle aurait aimé avoir le choix, avoir prit un autre départ dans la vie, ne pas avoir eu à subir les épreuves que lui avaient imposés les dieux et qui avait fait d'elle ce qu'elle était en ce jour... Seulement, on ne choisit pas ce genre de choses... Et il fallait s'en accommoder, pour survivre.
Un éternuement. Lyanna releva les yeux vers la tisserande qui grelottait désormais. Un sourcil levé, elle lança un sourire amusé à la jeune femme qui semblait signifier "Qu'est ce que je vous avais dit?". Un nouveau éternuement, puis d'autre. Un petit gloussement s'échappa de la bouche de la voleuse. Eh oui, ma belle... Qu'importe la vertus dont tu peux faire preuve : un coup de froid est un coup de froid.
Selon son bon vouloir – et parce que Lyanna n'était pas du genre à jouer les voyeuses -, elle détourna la tête le temps qu'Ambre l'imite dans sa tenue vestimentaire. Les yeux rivés sur les flammes dansantes du feu, elle patientait tranquillement que la jeune femme eut fini de se dévêtir et de s'enrouler dans une couverture pour s'intéresser à nouveau à elle. Seulement, un petit cri lui arracha un sursaut et elle se tourna instinctivement vers la blondinette, pensant qu'un nouvel intrus venait pour croiser leur route. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant la tisserande nue comme un vers, se débattant pour dissimuler son corps avec empressement sous sa peau de bête. La peau de la belle était elle même bien blanche, et bien qu'elle ne sembla pas affamée, elle était très mince, chétive même. Avec viveté, tant pour ne pas gênée la blondinette que pour ne pas se mettre elle même mal à l'aise, Lyanna détourna le regard, s'afférant à découper le saucisson qu'elle avait chaparder sur une petite planche trouvée non loin.
Lorsque la jolie tisserande revint, la rousse la lui tendit pour qu'elle se serve à sa guise. Mais elle resta avec une expression ébahie, surprise, en découvrant que la blonde finissait son verre d'un seul trait, les joues toutes empourprées. Eh bien, quelle descente, pour une personne qui faisait la grimace l'instant d'avant ! Et elle en redemandait, en plus de cela !
Un petit sourire vainqueur aux lèvres, Lyanna reprit la cruche et lui remplie à nouveau son verre. Bah, elle avait bien raison d'en profiter après tout ! La tempête ne semblait pas prête de se calmer, et elles étaient dans une cave pleine à craquer de bonnes choses. Il eut été dommage de s'en priver...
Mais Ambre semblait toujours autant gênée – par sa nudité comme par leur présence en ces lieux – et cela embêtait Lyanna, qui éprouvait une étrange sympathie pour sa compagne.
Sirotant son verre, elle décida de mettre fin à la gêne de son amie en lui expliquant la raison de leur venu dans cette cave.


- Les temps sont dures... Il faut bien manger...

Elle émit un soupir, plongeant l'azur de ses yeux dans ceux de la tisserande. Tout en parlant, elle désignait l'immensité de la cave.

- Ne trouvez vous pas dommage que certains possèdent tant et vivent dans la plus grande des opulences, pendant que d'autres meurent de faim et de froid au dehors?

Son verre fini – car oui, Mademoiselle n'avait rien à envier à la descente de son amie -, elle se resservit à son tour un gobelet de vin, sans cesser sa petite plaidoirie.

- Connaissez vous l'homme chez qui nous nous trouvons, Ambre? C'est un marchand, très connu à Marbrume. On dit de lui qu'il peut nous avoir un peu de tout, à condition d'avoir de quoi payer. C'est un personnage qui jouit d'une bonne réputation en ville, et même au delà des remparts. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est loin de connaître la misère que subit le petit peuple...

La carafe de vin reposée, elle prit une nouvelle gorgée du breuvage. Tournant à nouveau ses prunelles bleutées vers la blonde, elle lui adressa un nouveau petit sourire avant de poursuivre.

- Oh, je sais bien ce que vous vous dites... Le fait qu'il ne soit pas dans le besoin ne justifie pas qu'on le vole et le pille pour autant. Mais la vérité...

La voleuse marqua quelques secondes de silence, comme pour instaurer un suspens. En fait, ce suspens était plutôt pour elle. Mieux valait que la tisserande soit dans son camp, sans quoi elle serait dénoncée dès le petit matin... Et puis, la soirée serait alors bien moins agréable...
Elle désirait vraiment faire comprendre à Ambre ce qu'elle venait réellement faire ici. Mais l'hésitation était permise. Allez savoir si cette demoiselle n'appréciait pas elle même le marchand?
Mais finalement, la rousse reprit, se permettant tout de même de ne pas dévoiler ses motivations trop tôt. Elle préférait guetter les premières réactions de sa comparse avant toutes choses.


- ... la vérité, c'est que ce cher Monsieur est loin d'être un ange. J'entends par là qu'il a de sévères vis... Que ce n'est pas quelqu'un de bon, d'honnête et de bienveillant.
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