Philippe de Tourres
| Sujet: Philippe de Tourres [Terminée] Lun 15 Fév 2016 - 13:55 | | | Philippe de Tourres
Identité
Maison : de Tourres Prénom : Philippe Âge : 39 ans Sexe : Mâle Rang : Fils du baron de Tourres ; Grand-prêtre officiant au Temple Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Carrière de haut-prêtre. +1 Initiative, +2 Attaque, +1 Tir Compétences : Alphabétisation, doctrine du culte, éloquence, sang froid Objets de valeur : Une épée longue à une main, souvenir d'une autre époque
Physique
Philippe est un homme très grand. Il toise les autres du haut de son mètre quatre-vingt-dix, lui conférant une grande prestance, s'élevant au-dessus de la foule. Mais cela ne lui donne pas une carrure pour autant : Il a un physique d'allumette. Il est mince, avec les épaules courtes et les hanches étriquées. Ses traits sont très marqués, ses sourcils arqués, ses joues creuses et hautes, le menton légèrement avancé. Il a des lèvres pincées, un nez droit, et quelques traces de rides qui apparaissent sur son front, notamment lorsqu'il ressent du dégoût. Ses cheveux, courts et blonds, commencent légèrement à partir et devraient commencer à former une calvitie dans les années à venir.
Le religieux ressemble beaucoup aux statues des paroisses. Sa peau est assez blanche, le visage pâle. Il a le regard inquisiteur avec ses pupilles bleu-grises, qu'il jette sur les fidèles. Il parle avec une voix ferme et nasillarde, mais toujours d'un ton monotone, jamais hautain, comme un professeur qui apprend à son élève. C'est un homme rempli de prestance, constamment dans un rôle de figure d'autorité. Il se tient droit, il pose les poings sur la table, il marche avec un pas cadencé, quasi-militaire. On le trouve, en public du moins, toujours vêtu de ses habits rouges de haut-prêtre, propres et droits, sans aucun pli.
Personnalité
Philippe est un zélote. La Trinité est sa vie, depuis son enfance et, il l'espère, jusqu'à sa mort. Chaque activité à chaque instant de sa vie, même la plus simple, est exercée selon les préceptes de la Foi.
Son obsession quotidienne est son service et son devoir. Il ne travaille pas pour lui et sa satisfaction personnelle ; Il travaille au service de son troupeau. Il est froid, dur, ferme, et éprouve un besoin tout particulier de veiller à ce que ses fidèles restent obéissants et serviles à l'autorité.
Il n'est pas un fanatique, il n'est pas un fou qui a perdu l'esprit et cherche à monter une secte. Il est orthodoxe, et son obsession avec l'orthodoxie est maladive. Le respect des coutumes et des usages est pour lui une chose primordiale.
Étonnamment, il a un très bon contact avec les miséreux. Il n'est pas une personne très empathique, montrant un certain dédain envers les ribaudes ou les mendiants... Mais il comprend que ces personnes ne sont, au fond, que des victimes de la misère, et cherche sincèrement à les aider. Non pas en étant bon et gentil : Philippe est un adepte de l'amour vache. C'est un connard, qui fait chier les gens, qui n'hésite pas à humilier ses fidèles, mais c'est toujours pour leur bien et les remettre sur le droit chemin.
C'est surtout, en tant qu'adepte de Rikni, avec les miliciens et les nobles qu'il cherche à travailler. L'esprit de la chevalerie a disparu, les miliciens sont souvent des paillards violents, et les intrigues de cour minent la société. Alors que beaucoup de prêtres s'en accommodent, certains devenant même corrompus, Philippe veut sincèrement -même si naïvement- remettre les choses en ordre.
Il a un esprit assez manichéen de par son éducation. Mais la vie dans la cité lui a appris à nuancer son jugement, et à lui apprendre que, parfois, il faut faire un peu de mal pour le bien.
Histoire
La maison de Tourres est une ancienne et vieille famille noble du Royaume, apparaissant à l'époque où les châteaux de pierre commencèrent à remplacer les mottes. Le domaine des Tourres n'a jamais été bien grand, ni très riche, ni très important. Éloigné des villes, il fut toujours ancré dans la tradition chevaleresque la plus crasse et la plus arriérée : Celle de paysans qui travaillaient toute leur vie à la sueur de leur front, tandis que les nobles en armure tâchaient de les protéger, tout en leur réclamant des impôts et des paiements.
C'est dans ce contexte que naquît, un mois de janvier 1127, Philippe, second enfant de Thibault II de Tourres et d'Anne de Terresang. Son frère, Louis, était un garçon particulièrement chétif et fragile, mais Philippe avait la chance d'être venu au monde avec une bonne consistance physique. L'accouchement avait été douloureux et éprouvant pour sa mère, aussi on conseilla au baron de ne pas concevoir un autre enfant.
Louis, en tant qu'aîné faible et malade, fut couvert toute son enfance, restant au château et se déplaçant peu. Philippe, lui, devint très vite turbulent et agité. En tant que second fils, il fut très vite destiné à une éducation au Temple, aux ordres, pour finir à servir les Dieux. A l'âge de 6 ans, il quitta sa famille pour être confié au grand-prêtre Suger, qui tenait une abbaye parmi les fiefs de la Maison de Terresang. Suger était un homme autoritaire, froid et antipathique, discipline de Rikni et obsédé par la pureté morale et physique : Un zélote, qui allait dédier toute sa force à canaliser l'énergie du petit Philippe. Avec des coups de bâtons et des punitions.
L'enfance de Philippe est extrêmement régulée et stricte. Il prie, il travaille, il étudie, il dors. Si jamais il lui arrive de désobéir, Suger rivalise de moyens pour le calmer. En hiver, il lui demande d'aller faire le guet, dehors, sous la neige. Mais, dans le même temps, Philippe est initié à l'art de la chevalerie, étant le seul fils valide et en bonne santé du baron. Il apprend à monter à dos de mule et à brandir la massue. Il apprend à lire et à réciter les quantiques.
Philippe entre dans l'adolescence entouré d'hommes et coupé du monde extérieur. Pourtant, alors que la testostérone commence à lui bouffer le corps, il se plaît dans cette vie monotone et martiale. En fait, il commence même à s'y plaire, s'imaginant très bien en futur chevalier au service du Temple.
Le problème c'est que le destin est souvent une chose étrange. Un beau jour, Louis de Tourres se baladait avec son père à dos de cheval. Sa bête se mit à flipper lorsqu'elle vit un cochon qui traversa une rue en hurlant, poursuivi par un boucher tenace. Le cheval remua violemment, et Louis s'écrasa tête la première par terre, se brisant la nuque et mourant sur le coup.
La seule descendante du baron de Tourres avait subi une mort aussi ridicule que tragique. Il demanda à Suger de lui rendre sa progéniture, alors même que le jeune homme pensait être ordonné et finir sa vie comme prêtre.
Philippe a donc 17 ans quand il retourne auprès de son père, sans vraiment grande volonté. Il ne sait pas comment administrer, rendre la justice, ou se comporter auprès d'autres nobles. Son père est fier de lui, voyant un bon jeune homme qui ferait un excellent héritier, et, tout au fond de lui, il est en réalité assez content que son autre fils ait eut un accident. Philippe, lui, ne se sens pas à l'aise auprès des siens. Surtout, sa mère n'est plus de ce monde.
Anne de Terresang est morte, il y a quelques mois, d'une maladie subite et assez suspecte. Une nouvelle femme est aux côtés du baron veuf, une jeune courtisane du nom d'Isabelle, au teint hâlé et aux cheveux noirs. Une femme charmante, calme, à la voix douce et éthérée.
Isabelle de Tourres met au monde le beau Blaise de Tourres, puis une petite fille du nom de Mathilde.
En tant qu'héritier, et dans la force de l'âge, Philippe est censé se marier et continuer la lignée dynastique. Mais Philippe est un homme qui est resté assez zélé et intransigeant, peu concerné par la vie de cour. Surtout, son père a subitement vu ses relations se dégrader avec son suzerain, Terresang, et les autres seigneurs du comté, à cause de ses scandales et prétentions qu'il n'arrête pas de réclamer, surtout depuis qu'il a une nouvelle femme dans son lit. Philippe épouse la fille d'un châtelain, simplement pour la dot. Un mariage forcé et malheureux, mais dont l'héritier s'acquitte malgré tout. Il a une relation froide et inamicale avec cette femme, se forçant pour le devoir conjugal.
Le problème quand on est un jeune homme bizarre qui n'a jamais vu une femme de toute son adolescence c'est qu'on commence souvent à avoir des idées pas très chastes, le genre qui donne envie de se flageller le soir. Même si cela n'était pas très clair au début, il devint vite évident qu'Isabelle la catin étrangère avait des plans pour elle-même et pour son mari qu'elle avait parvenu à manipuler comme un pantin. Étant influençable et assez immature, Philippe ne peut s'empêcher de succomber à elle également. Il parvient donc à commettre un tiercé de pêchés en arrivant non seulement à tromper sa femme, à insulter son père, et à en plus le faire avec sa belle-mère. Et plutôt que de s'arrêter et de demander le pardon des Dieux comme tout homme normal le devrait, il continue, régulièrement, en secret, jusqu'à accidentellement l'engrosser.
Ce qui au départ n'était qu'une simple rumeur grasse pour plaisanter de Thibault dans son dos devient alors une affaire plus qu'humiliante. Thibault est cocu, par son fils qu'il aime, et se retrouve en plus avec un bâtard sur les bras. Philippe est dégoûté, surtout envers lui-même. Plus que d'avoir trahi son père, il a trahi sa foi et son serment. Ne pouvant logiquement plus rester dans sa baronnie avec des prétentions d'hériter, il décide alors de faire la seule chose à faire dans cette situation : Rejoindre le Temple.
A l'âge de 24 ans, il entre dans les ordres, son père ayant fait une énorme donation pour cacher toute cette histoire de bâtard et la garder au stade de simple rumeur. Philippe devient donc un diacre, une aide d'un prêtre dans les faubourgs de Maubrume. Un travail ingrat, très loin de la campagne qu'il a toujours connu. Ici, il n'y a plus de paysans qui vivent de façon chaste et tranquille, leur vie rythmée par les fêtes et les récoltes. Ici, il y a des voleurs, des ivrognes, des mendiants et des ribaudes qui s'entassent dans les ruelles froides et sales. Au départ, étant assez repoussé par son prêtre, il n'a pas d'autre travail que de suivre le prêtre et de le garder, tout le monde craignant un peu la foule turbulente qui est proche de la folie. Mais en réalité son « travail » est totalement superflu. Bien loin des clichés, même les plus cleptomanes des voleurs et le plus violent des alcooliques n'ose pas s'attaquer à un prêtre, qui vient auprès de ces hommes et femmes pour leur apporter la parole de la Trinité et la paix de l'esprit.
Philippe va donc, à force de travailler silencieusement, faisant preuve d'une obéissance aveugle et moutonne, obtenir la confiance des religieux locaux. On lui confie des responsabilités, pour aider aux prières et cérémonies, pour aider les citadins. Étonnamment, Philippe n'aspire plus du tout à une vie de moine reclus et éloigné de tout : Il aime être auprès du peuple, pour les aider et les guider. Il trouve son pardon et sa rédemption dans son travail.
En tant que fils de noble et entraîné aux armes, il trouve très vite, tout comme Suger, un amour tout particulier pour la déesse Rikni.
Philippe est ordonné prêtre à l'âge de 29 ans. Il est alors rattaché au temple de Marbrume. Homme lettré, il décide de passer une grande partie de son temps à la bibliothèque, à recopier des manuscrits et des pamphlets venant de tout le Royaume et approuvés par les Haut-Dignitaires. Un travail qui l'occupe longtemps, calme et éloigné des hommes, même si dès qu'il le peut, il se rend en ville pour prêcher la bonne parole et guider les hommes dans les défis qu'ils rencontrent.
Sa femme meurt un an après son ordination. Mais de toute façon, cela était devenu un mariage factice, sa femme ayant été incapable de mettre au monde un enfant, et lui ayant fuit le foyer pour se consacrer à son pardon.
Après des années de bons et loyaux services, sans aucune vague, sans aucun scandale, tout en continuant d'apprendre auprès de ses pairs, il est finalement fait grand-prêtre pour officier à la paroisse, à l'âge de 35 ans.
Le nouveau grand-prête est dédié à Rikni. Il bénit les armes forgées, prie pour que leurs corps soient forts et que leurs flèches visent juste. Dans son temps libre, il se met en tête de commencer à rédiger lui-même un manuscrit, une thèse sur son idée du Temple et de la façon d'officier auprès du peuple.
Très vite, et sans qu'il ne puisse le prévoir, beaucoup de gens vont devoir se mettre à prier Rikni, car la plus grande épreuve que le Royaume ait jamais connue va devoir être relevée. Le fléau arrive, emportant la noblesse et les vilains des campagnes, rasant les villages, condamnant les hommes à fuir dans leurs châteaux ou à partir en exode. Depuis maintenant un an, Philippe de Tourres tente de participer à la vie de la ville. Tous les jours, il bénit les miliciens et va auprès des hommes pour leur rappeler, dans de grands discours enflammés, de ne pas baisser les bras et de rester unis dans l'adversité. Pas sûr que cela serve à grand chose.
Soi réelCertifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Oui. Comment avez-vous trouvé le forum ? (Topsites, bouche à oreille...) Je ne sais pas, quelqu'un m'a donné le lien Vos premières impressions ? C'est tout cool khey Des questions ou des suggestions ? Aucune. Marbrume soutient la création; cette fiche a été codée par Orange de CSSActif |
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