Marbrume


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 Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre]

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Maralina de BransatMilicienne
Maralina de Bransat



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MessageSujet: Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre]   Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] EmptyLun 27 Mai 2019 - 15:58


Marbrume, La hanse, 3 Février 1166



Marbrume… Cette autrefois, luxuriante et luxueuse cité se dressait devant elle et ses compagnons alors qu’il revenait d’une mission à l’extérieur. Cette ville qui autrefois fut un havre de paix, une façon de vivre sa liberté. Maintenant, elle ne lui inspirait qu’un goût âcre dans la bouche. Maralina avait toujours cru que Marbrume serait un refuge, un sanctuaire, mais on lui avait brutalement enlevé cette idée lorsqu’elle fit les premiers pas dans cette cité. Lorsqu’elle avait vu les gens avoir faim, se battre pour un morceau de pain. Quand sa propre famille dut quémander une résidence et qu’on leur avait donné un taudis en leur rappelant à quel point, le Duc avait été généreux… Certes, c’était probablement l’un des seuls endroits où elle pouvait être un peu en sécurité, mais cela ne l’empêchait pas d’étouffer dans cette ville. Elle ne serait jamais la bienvenue dans cette ville, ne serait jamais acceptée… La jeune femme serra un peu plus les rennes de sa monture avant de passer rapidement les portes de la cité, suivant son coutilier. La petite troupe traversa rapidement la porte avant de se rendre directement dans les quartiers de la milice. Une fois arrivée, la jeune femme descendit gracieusement de son animal avant de l’entraîner dans l’écurie. Ce dernier avait besoin de repos après cette longue mission dans le froid. Elle passa devant son coutilier, Charles, sans lui lancer un regard, mais ce dernier ne semblait pas en avoir fini avec elle.


« Eh! Bransat! Tu vas retourner dans ta tour ou tu viens jouer avec les grands? » lâcha Guillaume, un de ses confrères, avant que les autres miliciens se mettent à rigoler en se donnant des coups de coude moqueur. La milicienne haussa les yeux aux ciels, ennuyés et ne répondit rien. Elle n’avait pas de temps à perdre avec ses collègues sans génie. Elle enleva rapidement la selle de son étalon avant d’aller la ranger. Puis s’assura que son animal est assez de nourriture et d’eau pour les prochains jours. Au cas où une mission soudaine se présentait. Puis, elle caressa doucement le museau de son animal qui poussa doucement son épaule, réclamant un peu plus d’affection de sa maîtresse. Elle put entendre certaines railleries de ses compères, mais n’y porta guère attention. Après tout, elle était bien habituée aux remarques cyniques de ses paires, aux humiliations constantes dont ils ne se gênaient pas pour lui affliger. Oui, elle était une pionnière, oui elle risquait sa vie tous les jours à leurs côtés. Mais cela ne les empêchait guère de la rabaisser aussitôt qu’ils en avaient l’occasion. Elle déposa finalement une couverture sur l’étalon avant de se diriger vers la sortie. Un des miliciens la suivit du regard avant de lui bloquer le chemin. Maralina s’arrêta à un souffle de ce dernier et leva rapidement son regard cendré vers le sien. « Tu sais que tu ne seras jamais réellement une des nôtres? Pourquoi tu ne fais pas un effort? » Dit-il en caressant doucement l’avant-bras de la milicienne. La jeune femme le dévisagea de son regard vide, sans émotion. Des efforts? Elle en avait fait, c’était eux, qui ne voulaient pas d’elle, et ils lui faisaient bien comprendre chaque jour. « J’en ai fait des efforts. » Dit-elle en repoussant rapidement la main de l’homme. « C’est juste que ce n’est pas ce que vous voulez voir. Si tu veux une pute, va dans le goulot. Et si l’envie te démangerait de me toucher encore une fois sans ma permission, je peux t’assurer que je ferais en sorte que tu ne pourras pas touché personne d’autre. » Le regard du milicien se durcit soudainement, et avant qu’il ne puisse réagir une voix se fit entendre. « Guillaume ! Laisse Bransat tranquille! » Maralina tourna doucement son regard vers son coutilier. Charles semblait furieux, certes il aimait bien donner taquiner la milicienne, mais cet homme dépassait franchement les limites! Puis le dénommé Guillaume sortit rapidement de l’écurie dans dire un mot de plus.


Maralina observa silencieusement son Coutilier sans dire un mot, puis sortit à son tour de l’écurie pour retourner chez elle. Il était inutile de rester plus longtemps pour discuter de cet incident. Elle s’engagea dans les rues de Marbrume, tentant tant bien que mal de se frayer un chemin parmi les nombreuses étales qui ornaient les rues. Elle pouvait sentir l’air salin des poissons qui se mélangeait avec les quelques épices que l’on pouvait encore trouver durant cet hiver – ô combien rigoureux. Puis, voyant que les gens semblaient s’agglutiner à un endroit en particulier, la blonde décida de passer par les ruelles afin d’éviter la foule. Au moins, elle pourrait rejoindre l’esplanade plus rapidement, et les dieux savent qu’après plusieurs jours à l’extérieur de la ville, elle avait bien hâte de trouver un bouillon chaud et son lit plus ou moins confortable. Elle s’arrêta soudainement lorsqu’elle entendit un sifflement qu’elle connaissait trop bien. Un poignard vint se figer dans un bout de bois à quelques centimètres de sa tête. Légèrement sous le choc de voir une lame passer si près d’elle, la jeune femme expira doucement avant de dégainer rapidement son épée courte, cherchant le coupable de cette attaque-surprise. Son regard croisa finalement celui d’un homme, il semblait bien loin d’être un combattant. Outre la dague qui venait de se figer dans la poutre à ses côtés, ce dernier ne portait aucune armure et soyons honnête, il n’avait l’air aucunement malicieux. La milicienne resta silencieuse quelques instants, fixant de son regard de glace l’homme, avant de ranger son épée. Elle s’approcha doucement de la dague, tournant ainsi le dos à son –disons – adversaire, puis retira d’un coup sec la dague du morceau de bois. Maralina s’approcha d’un pas déterminé de l’homme avant de faire tournoyer la lame dans sa main gantée. Puis, saisissant la lame, elle tendit l’arme à son propriétaire. « Je vais supposer que cela était un accident sans importance. Si j’étais vous, je ferais attention où je m’entraîne, vous auriez facilement pu blesser grièvement quelqu’un. » Son ton était froid et sans émotion, mais son regard de glace tentait instinctivement de lire les intentions du jeune homme. Que faisait-il ici? À quel jeu dangereux ce dernier jouait-il? N’avait-il aucune conscience de ce qui aurait pu arriver?
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Léandre CrachefeuSaltimbanque
Léandre Crachefeu



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MessageSujet: Re: Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre]   Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] EmptyMar 28 Mai 2019 - 10:35
Cette fois-ci s'en était trop. Encore une fois, son père venait de dépasser les limites de Léandre. Encore une fois il l'avait regardé avec cet air désapprobateur. Une fois de plus, ce fut la danseuse qui eut toute son attention alors qu'elle ne faisait que papillonner des paupières. Encore une fois, il préférait les courbes lascives au dur labeur de l'ombre. Encore une fois l'étrangère triomphait de lui. Dieux qu'il avait envie de lui attraper les poignets, de la plaquer contre un mur pour la dominer, pour lui montrer qu'il lui était supérieur, pour lui arracher cette suffisance qu'il lisait au fin fond de ses prunelles... à force de baisers sauvages et rancuniers.

Alors, il était parti, sans un mot, claquant simplement la porte de la bâtisse. Derrière lui, des soupirs tristes naissaient sur les lèvres des compagnons de sa troupe. Malheureusement, il ne les entendit pas, trop enfoui dans sa colère et sa frustration. Un trop plein d'énergie négative qui guida ses pas vers les ruelles de la Hanse.

Perturbé par ses envies contradictoires, il aurait dû se rendre au bordel le plus proche pour se noyer dans les caresses de cette tendresse achetée. Malheureusement, les temps étaient durs pour les saltimbanques en ce mois de février et les deniers qu'il gagnait à la Chope Sucrée étaient déjà partis en fumée pour nourrir ses camarades. Alors au lieu de succomber à son vice, bien trop énervé pour tenter de séduire une jeune femme de bonne famille, il rejoignit la petite place cachée par les hautes maisons du quartier. C'était par le plus pur des hasards qu'il avait découvert ce lieu solitaire et il prenait à chaque fois plaisir de se retrouver sous les branches solides de son vieil hêtre. Cela rêvait immanquablement de vieux souvenirs d'enfance, des images d'insouciance et de liberté. C'était un endroit qu'il affectionnait tant qu'il en avait fait son lieu d’entraînement. Ici, personne ne verrait jamais ni ses erreurs, ni ses égarements.

Alors, profitant de sa rage et enfin arrivé à bonne distance de l'arbre, il empoigna une de ses lames et la lança avec force vers l'écorce rugueuse. Peut-être avait-il agi trop inconsidérément car sa dague arriva à quelques centimètres à peine du visage d'une jeune femme. Heureusement pour lui, il y eut plus de frayeur que de mal. Sûr de ses compétences et rassuré de ne voir aucune goutte de sang, il imputa le résultat plus à ses dons qu'à la chance elle-même.

Soupirant intérieurement de soulagement, il scruta la donzelle, remarquant enfin aussi bien le blanc de ses cheveux que son arme au clair. Visiblement, elle faisait partie de la Milice. C'était bien sa veine ! De crainte de subir un quelconque châtiment, il n'osa ni bouger d'un iota ni piper une seul mot. Il n'osa même pas sourire pour chercher à la rassurer sur ses intentions. En même temps, passée la surprise, la jeune femme en cuir n'eut pas l'air d'en avoir besoin car déjà elle arrachait l'arme du bois pour jouer avec. Devant ce petit spectacle, il ne put s'empêcher de froncer ses sourcils. Elle n'allait tout de même pas lui confisquer son arme quand même !

Rassuré de la voir tendre le bras pour la lui rendre, il eut un petit sourire. Un de ces petits soleils réchauffant l'air et si rare en ces temps hivernaux. Si rares sur le visage de Léandre lorsqu'il n'était pas en représentation. Mais cela fallait-elle encore qu'elle le sache... En tout cas, il n'eut pas l'air affecté par le regard glacé qu'elle lui servait. Etait-il immunisé ? Non simplement habitué à celui de son père.

« Oui, M'dame. Bien, M'dame...., lui répondit-il d'une voix contrite, empoignant le poignard tendu, juste avant de poursuivre, légèrement gêné. En même temps, je ne connais aucun autre endroit où je pourrai m'entrainer... Vous savez où je pourrai me rendre ? C'est que... comme vous dites... faudrait pas que je blesse quelqu'un.... »

Attentif à sa réponse, il plongea ses iris marrons dans ceux de la demoiselle armée. Si elle désirait le sonder, elle ne découvrit que ce qu'il voulait bien lui montrer : de la sincérité, de l'admiration... et une pointe de colère sourde. En effet, il la couvait du regard, appréciant nettement ce qu'il voyait. Rien ne semblait le dégoûter, ni même sa froideur, ni même le port de l'épée à sa ceinture. Il s'agissait simplement d'admiration.

« Est-ce que vous êtes une envoyée de Rikni ? , lui demanda-t-il avec sourire chaleureux teinté de niaiserie. A croire qu'il n'avait encore jamais vu une milicienne de sa vie... à moins qu'il ne tentait de faire baisser un peu sa garde bien levée contre tous les hommes de plus de quinze ans.

Ne serait-ce pas drôle d'essayer de lui voler quelques baisers sous une porte cochère ? Qu'elle soit guerrière ne pouvait que pimenter un peu la chose... et peut-être qu'elle aurait assez de poigne pour calmer un temps soit peu cette colère qui lui dévorait constamment les entrailles.
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Maralina de BransatMilicienne
Maralina de Bransat



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MessageSujet: Re: Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre]   Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] EmptyMar 28 Mai 2019 - 13:34


La jeune femme resta interdite, mais les pensées se bousculait dans sa tête. Ma dame… Pensa-t-elle. Cela lui rappelait beaucoup trop son soi-disant statut . Ce statut qu’elle avait abandonné mais qui semblait vouloir s’acharner sur elle. Maralina en était venu à détester qu’on l’appelle ainsi ou pire qu’on l’appelle Son Honneur, comme les autres miliciens l’appelait pour la provoquer. Elle sentait bien que les gens l’enviait, et ne comprenait pas sa décision. Mais tout cela n’était définitivement pas de leurs affaires. L’homme continua à parler, sortant ainsi la milicienne de ses pensées. Pas une excuse, mais une demande. Où aurait-il pu bien s’entrainer? Bonne question. La jeune femme balaya du regard la petite cour où il se trouvait, en soi ce n’était pas un mauvais endroit. Peut-être était-elle seulement arrivé au mauvais moment? Elle fit quelques pas de reculons, se retournant vers les différentes sorties. La milicienne observa silencieusement l’endroit, remarquant que ce ne devait certainement pas être la première fois que l’homme venait tester ses capacités dans cet endroit. En tant que tel, elle n’aurait pas du encourager un civile à lancer une arme, mais les temps étaient dur et les gens devait apprendre par eux-mêmes. Qui plus est, n’avait-elle pas eu une chance elle aussi? Au bout de quelques secondes, la jeune femme du se résigner, elle avait seulement été malchanceuse – ou chanceuse(?)- de se trouver à cet endroit. Maralina haussa les épaules avant de se retourner vers l’homme. « Ce n’est pas un mauvais endroit pour vous entraîner. Si j’étais vous j’essayerais de bloquer les entrés pour m’assurer de ne pas blesser quelqu’un par inadvertance ou à la limite avertir à haute voix lorsque vous lancer un quelconque projectile. »


La jeune femme se retourna, faisant virevolter légèrement ses boucles blondes avant de faire quelques pas vers son interlocuteur et s’arrêta net à quelques pas de ce dernier. Leurs regards se croisèrent et Maralina eut l’impression qu’elle put voir une touche d’admiration dans ses iris marrons, ce qui la surprit légèrement. Après tout, elle était habitué à l’humiliation constante de ses pairs, de la noblesse. On lui lançait généralement des regards de dégout, mais l’homme en face d’elle semblait bien différent des autres, à moins que cela soit un leurre? La milicienne posa doucement ses doigts sous sa ceinture, tout près de son arme, prête à réagir à la moindre menace, son geste aurait presque pu passer comme étant naturel. Ou peut-être que l’homme verrait clair dans son petit jeu, nous verrons bien… « Avant tout de chose, peut-être pourriez vous me demander ce qui pousse un civil à lancer des poignards sur un arbre? » Lui demanda-t-elle le plus naturellement possible. Mais l’homme semblait avoir un autre plan en tête;


« Est-ce que vous êtes une envoyée de Rikini? »


Le visage de marbre de la milicienne se détendit soudainement pendant quelques courtes secondes, pour laisser place à de la surprise. Certes, sa réplique était flatteur, mais elle se doutait bien que ce n’était aucunement de l’innocence. Cherchait-il à détendre l’atmosphère? C’était néanmoins un bel essai et il avait visé juste. Après tout, la milicienne était une fervente adepte de la déesse de la guerre. La jeune femme refoula un sourire, reprenant son air neutre, et enleva doucement sa main de sa ceinture avant de s’approcher de quelques pas du lanceur de poignard. « Charmant. » Elle s’arrêta tout près de son interlocuteur, conservant une distance tout à fait respectable pour ne pas le mettre mal à l’aise. « Vous parlez toujours aux miliciennes ainsi? Surprenant que vous ne soyez pas accompagnée d’une dame! » Bien qu’elle ne le démontrait pas, la jeune femme était clairement amusé. Ce jeune homme avait définitivement attiré son attention. Qui était-il? Et surtout que voulait-il? Elle replaça doucement sa cape de voyage, se protégeant un peu mieux de la morsure du froid, avant de tendre sa main ganté vers ce dernier, s’attendant à ce que dernier la lui serre. « Je suis Maralina, Milicienne extérieur. Pourrais-je savoir à qui ai-je l’honneur? » La milicienne n’était pas pressé de rentrer, après tout cela faisait un petit moment qu’elle était à l’extérieur, quelques minutes de plus au froid ne la tuerait définitivement pas.


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Léandre CrachefeuSaltimbanque
Léandre Crachefeu



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MessageSujet: Re: Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre]   Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] EmptyMer 29 Mai 2019 - 8:34
Elle s’était un peu plus rapprochée de lui, sans qu’il ne la quitte du regard, observant le moindre tressaillement de ses sourcils. Alors oui, il vit le jeu de ses mains coulant et s’éloignant de son arme rengainée au fur et à mesure de leur conversation. Pourtant, il n’afficha aucune peur, aucun recul comme sûr de son charme ou complétement insouciant du danger.

Elle lui conseilla quelques petites choses afin d’éviter des accidents futurs et il opina du bonnet, cachant son scepticisme. Après tout, il ne se voyait ni hurler un avertissement ni comment il pouvait boucher l’accès d’une place, même si celle-ci était petite et son instinct lui interdisait de contredire une milicienne.

Grand bien lui en fasse car, elle avança encore d’un pas, la rapprochant encore un peu plus. Charmée, elle jouait même avec les mèches de ses cheveux, les faisant virevolter pour lui montrer leur légèreté et leur couleur soyeuse. Voulait-elle donc qu’il passe ses doigts entre ses mèches pour en apprécier leur douceur ? La sentant encore méfiante, il n’osa pas tendre la main pour réaliser son vœu et se contenta d’afficher encore un peu plus son admiration dans ses prunelles sombres.

« Aucune Dame ne m’accompagne car je ne vous avais pas encore rencontré. Vous êtes tout à fait saisissante et peu m’importe que vous soyez une milicienne ou une paysanne ou une noble, cela n’y changera rien… Préféreriez-vous que je ne vous le dise pas ? »

Cette fois-ci, ce fut lui qui avança d’un pas, pénétrant ainsi dans sa zone de confort et la couvant d’un regard plus qu’admiratif. A croire qu’il n’avait jamais vu quelqu’un d’aussi séduisante qu’elle. Son regard s’était perdu non seulement dans les iris bleutées mais également sur le galbe de ses lèvres, sur la ligne de son cou… Rêvait-il donc de déposer quelques doux baisers sur cette chair tendre et chaude ? Sûrement…

Alors lorsqu’elle lui tendit sa main pour se présenter à lui dans un protocole des plus rigides, il ne put s’empêcher de lui sourire comme si elle venait de lui faire un immense cadeau. Effectivement, au lieu de serrer ses doigts comme la coutume l’exigeait, il les attrapa et les mena à sa bouche. Sans la quitter du regard, il les retourna dans un geste des plus naturels et déposer un baiser léger dans le creux de sa paume, ignorant totalement aussi bien la rugosité des cales présentes dues à l’entrainement au maniement des armes que la bienséance.

Aussitôt fait, il se recula avec un sourire enchanté et lui fit une profonde révérence. Un salut qui n’avait rien à voir avec l’aristocratie mais tout à voir avec son peuple et son métier.

« Chère Maralina, tout l’honneur est pour moi. Je suis Léandre Crachefeu de la troupe d’Oscar, saltimbanque, cracheur de feu et lanceur de dagues…. Et en dehors de mes soirées d’animations à la Chope Sucrée, je suis tout à votre service, ô belle guerrière. »

A la fin de sa présentation, il se redressa et prit une mine outrageusement déçue.

« Par contre, je dois avouer que vous me fendez le cœur à ne point me reconnaitre…. Moi qui pensais avoir gagné en réputation depuis notre arrivée en cette bonne ville de Marbrume… »

Soudain, il se figea et son visage se chargea d’une inquiétude exagérée.

« Mais que fais-je ?! J’espère que je ne vous retiens pas dans vos devoirs de milicienne… Il ne faudrait pas que les bonnes gens soient en danger à cause de mon admiration à votre égard… Il est vrai que vous êtes si fascinante que j’en perds toutes mes manières… »

Encore une fois, il s’était rapproché d’un pas, l’enveloppant de son regard chaleureux et admiratif. A croire qu’il était effectivement sous son charme et qu’il la trouvait très belle.
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MessageSujet: Re: Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre]   Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] EmptyMer 29 Mai 2019 - 18:40

Elle le regardait s’approcher d’un pas avant de lui prendre doucement sa main gantée pour l’embrasser. Un acte presque théâtral, qui ne surprit aucunement la milicienne. Puis ce dernier se recula pour continuer son acte en se présentant finalement. Elle en aurait mis sa main au feu! L’homme devant elle était beaucoup trop théâtrale, et le moindre de ses mouvements aurait pu faire pleurer le plus excentrique professeur de bienséance. Ainsi donc, l’homme était lanceur de dague? Et bien! À croire que les conseils prodigués un peu plus tôt ne valaient absolument rien! Il avait touché parfaitement sa cible, c’était de sa faute si elle s’était engagée dans la trajectoire du dangereux projectile… Quant à sa remarque sur le service, cela l’amusa – bien qu’elle ne le montra aucunement à son interlocuteur. Être à son service? N’était-ce pas plutôt elle qui a était au sien? Certes, ses efforts n’étaient vus de personne. Après tout, qui pouvait seulement imaginer la peur qui l’habitait à chaque fois qu’elle sortait des murs protecteurs de la ville? « À mon service? Attention Léandre. Je pourrais vous prendre au mot et mes activités quotidiennes sont loin d’être les plus calmes. » Puis voyant son air triste, elle ne put s’empêcher qu’il était un très bon acteur. Non, elle ne le connaissait pas.. Et comment aurait-elle pu? La jeune femme n’avait guère le temps de vagabonder. Si elle passait la majorité de son temps hors des murs de Marbrume, elle passait le reste de son temps dans la résidence du Baron de Bransat, et ce, même si ce dernier se faisait un malin plaisir à lui remettre son rang sous le nez.


Jouant le jeu, la jeune femme ne put s’empêcher de s’excuser à ce personnage – ma foi- haut en couleur; « Veuillez accepter mes plus plates excuses messire, vous comprendrez que je passe la majorité de mon temps à l’extérieur de la ville et mes permissions sont plutôt rares. Je n’ai guère le temps de m’attarder dans les auberges. Mais si l’occasion venait à se présenter, je porterais une attention tout à fait particulière à votre spectacle. En espérant que je le vois de moins près cette fois-ci. » Une légère touche d’humour. Après tout, elle avait vu d’assez près les talents du saltimbanque. « Mais ne vous inquiétez pas. Je reviens d’une mission et je retournais dans ma demeure. Je doute fort que la population soit en danger à ce moment-ci. »


Et il s’approcha encore et encore, brisant toute convenance, brisant cet espace confortable que la milicienne avait essayé de conserver. Cette dernière n’était pas dupe, bien que cette dernière semblait être un peu plus jeune que Léandre et probablement beaucoup moins expérimentée que ce dernier, elle voyait bien clair dans son jeu. Baissant légèrement les yeux sur le torse de ce dernier, elle y déposa doucement sa main à plat, en suivant de ses prunelles grisâtres ses doigts qui s’écartèrent légèrement, comme si elle tentait de le retenir, ou qui sait, peut-être était-ce une invitation à aller plus loin? « Dites – moi Léandre » commença-t-elle avant de relever lentement la tête pour soutenir son regard. « Est-ce que vos techniques de séduction ont déjà marché? » Elle haussa légèrement le sourcil, rompant son masque d’impassibilité avant de continuer; « Ou êtes-vous éprit d’un désir soudain et incontrôlable? » Elle n’était pas une de ses filles que l’on pouvait séduire d’un claquement de doigts. Certes, l’attention qui lui donnait Léandre la flattait- et ce même si elle ne le montrait pas – mais elle ne se donnerait pas au premier venu… Surtout pour une première fois…



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Léandre CrachefeuSaltimbanque
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MessageSujet: Re: Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre]   Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] EmptyMar 4 Juin 2019 - 8:42
Sensible à ses efforts pour la sortir de son carcan de milicienne dure et froide, la jeune femme semblait se dérider légèrement, faisant même un trait d’humour et surtout en cherchant à le rassurer. Elle avait tout le loisir de dépenser son temps précieux avec lui. Parfait. Avec un peu de chance, il pourrait admirer le levé des étoiles, blotti contre ses courbes douces et féminines.

D’ailleurs ne venait-elle pas de poser délibérément une de des blanches mains sur son torse ? Sentait-elle le brasier de ses envies, de sa colère jamais éteinte, au travers de sa chemise de lin ? Percevait-elle son désir de lui arracher ses vêtements pour se noyer dans sa féminité ? Peut-être bien... En tout cas, elle n’était plus qu’ambiguité. Un apanage totalement féminin lorsqu’une fille se sentait courtisée. Un « non mais qui voulait dire oui » pour se faire encore un peu plus désirée. Un « je t’aime. Moi non plus. » qui avait le don de l’agacer. Il n’y avait pourtant rien de plus simple dans la vie que le sexe. On avait envie ou pas. Ce n’était jamais entre les deux. Alors pourquoi faire autant de manières ? Ce n’était tout de même pas une demande en mariage, ni un manque de respect. Bien au contraire, n’était-ce pas une louange pour la beauté de ce corps créé par les Dieux ? N’était-ce pas une sorte de prière fervente dans ce cas-là ?

Tout à ses excuses silencieuses, plus ou moins justes pour ce drogué, Léandre ne répondit pas immédiatement aux questionnements de la jolie blonde, perdant un peu de sa superbe. Pourtant, il ne la quittait pas du regard, louchant même sur la main délicate et tendancieuse. Dans ses prunelles se battaient différentes étincelles : celle de la convoitise, sûrement, mais aussi celle de l’ire perpétuelle qui agaçait son âme et la perplexité face au petit jeu que lui proposait Maralina. Finalement, ses iris accrochèrent la pulpe de sa bouche tentatrice et instinctivement, il se pencha un peu plus comme pour lui volet un baiser. Heureusement, il s’arrêta à mi-chemin, ne caressant le velours de ses lèvres que par le souffle chaud de ses mots.

« Ma foi, je n’ai pas à me plaindre… Mais pourquoi voulez-vous séparer séduction et désir ? L’un ne va jamais sans l’autre, douce Mara, lui murmura-t-il alors qu’il attrapait de ses doigts une mèche blonde pour jouer avec. En quoi prendre du réconfort là où l’on peut le trouver est-il répréhensible en ces temps sombres ? Mais peut-être suis-je trop simplet dans la recherche du bonheur… En tout cas, vous êtes bien trop belle pour que l’on ne vous désire pas de manière soudaine et incontrôlable… »

A présent, il caressait le haut de sa pommette blanche du bout de cette mèche de cheveux qu’il utilisait tel un pinceau sur une toile blanche, retrouvant son sourire charmeur et le pétillement malicieux de ses yeux marrons.

« Et puis, en tant que milicienne, vous méritez bien quelques attentions et un repos des plus agréables comme salaire à tous vos efforts pour nous protéger, nous, faibles créatures dont je fais partie… Aussi vous demande-je la permission de vous offrir un baiser de remerciement afin de vous démontrer toute ma dévotion à votre égare ainsi que mon expertise à valoriser votre repos bien mérité. »

Allait-elle accepter ou l’éconduire ? Allait-il pouvoir étancher cette soif et assouvir cette faim dévorante avec elle ? Il l’espérait de tout cœur, n’aspirant qu’à un peu de calme après cette tempête douloureuse qu’étaient toujours les affrontements avec son père et la danseuse. En tout cas, elle n'avait plus qu'un mot à dire, un geste à faire...
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Maralina de BransatMilicienne
Maralina de Bransat



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MessageSujet: Re: Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre]   Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] EmptyMer 5 Juin 2019 - 18:19


Citation :
Réaction de Maralina suite à mon RP avec Léandre;

1-9: Mara résiste à Léandre et met fin à sa tentative de séduction en gardant son calme
10-15: Mara devient nerveuse et Ne sait pas si elle veut aller dans cette direction
16-20: Mara tombe sous le charme de Léandre


'D20' :
Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] IfDH7cb
Résultat : 12


Pardon c’est super court comme poste, mais je te laisse décider de la suite ^^



La milicienne regretta rapidement son geste. Elle avait tenté de jouer à ce jeu qu’était la séduction, sachant très bien qu’elle n’y connaissait rien. Mais la milicienne venait de se faire prendre à son propre jeu, certaine que l’homme prendrait ses jambes à son coup aussitôt qu’elle s’approcherait un peu trop de lui. Mais non, l’homme brisa encore plus le vide qui s’était créé entre eux et Maralina regarda l’homme s’approcher dangereusement, et elle se figea. Ses poings se serrèrent rapidement alors qu’elle le voyait approcher de plus en plus d’elle. Son visage se détendit soudainement, laissant apparaitre une expression inquiète. Oui, inquiète… Il faut croire qu’affronter un Fangeux était beaucoup moins terrifiant que faire face au désir d’un autre être humain pour la jeune femme. Elle retint un léger soupir de soulagement alors qu’elle le vit s’arrêter à un souffle d’elle pour prendre une de ses mèches blondes et commencer à jouer doucement avec cette dernière. Maralina tenta tant bien que mal de porter une attention toute particulière à ce que Léandre lui disait, mais ces paroles lui semblaient lointaines et presque surréalistes. Comment quelqu’un pouvait réellement la trouver attirante? Alors que la majorité de la population semblait la fuir comme la peste?


« Je ne sais pas », souffla-t-elle en relevant son regard cendré pour croiser celui de son interlocuteur. Elle était totalement perdue à ce moment précis. Comment aurait-elle pu réagir? Personne ne lui avait fait la cour ainsi, les gens avaient eu trop peur de la réaction du Baron pour tenter quoi que se soit sur sa fille adorée, et ne maintenant plus personne n’avait quelconque respect pour elle depuis son entrée dans la milice. Elle sentit son souffle s’accélérer alors qu’elle alternait son regard entre celui de son interlocuteur et ses lèvres. En avait-elle réellement envie? Oui. Avait-elle le courage de continuer sur cette voie? Non, définitivement pas. Maralina avait l’impression que son monde tournait soudainement beaucoup trop vite pour elle. Après tout, la milicienne était habituée à se battre contre des créatures immondes, pas des sentiments. « Je n’ai jamais eu l’occasion d’agrandir mes connaissances dans ce domaine. » Elle s’arrêta, une seconde alors qu’elle sentit le bout de sa mèche sur sa joue. La jeune femme regrettait soudainement son geste, peut-être aurait-elle du poursuivre son chemin sans faire attention aux doucereuses paroles que lui lançait ce bel inconnu. Mais il y avait quelques choses chez lui… Un certain charme qui l’attirait hors de doute. Maralina savait qu’elle aurait dû partir à ce moment-là, mais son corps semblait incapable de lui obéir, comme si elle était prisonnière de l’emprise invisible de ce dernier. Prenant finalement son courage à deux mains, la jeune femme murmura finalement; « Je ne peux pas… Si on l’apprenait, je n’ose pas imaginer ce qui se passerait. » Sa réputation était déjà ruinée, avoir en plus l’image de la fille facile n’aiderait en rien son cas. Maralina détendit doucement ses mains, semblant reprendre un tant soit peu le contrôle d’elle-même avant de continuer; « Vos paroles me flattent Léandre, réellement. Mais je ne peux me permettre de céder aussi facilement. Être milicienne est déjà une tâche assez difficile en soi, je me dois de montrer l’exemple. Pardonnez-moi. » Comment réagirait le jeune homme? Tenterait-il sa chance? Après tout, la jeune femme n’avait toujours pas bougé d’un millimètre. Peut-être verrait-il ceci comme une invitation ou au contraire, peut-être verrait-il la peur, l’incertitude dans le regard de la jeune femme…






Dernière édition par Maralina de Bransat le Sam 22 Juin 2019 - 10:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre]   Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] EmptyMar 18 Juin 2019 - 9:19
Elle n’avait pas bougé d’un poil, restant près de lui, sa main toujours posée sur son torse. Détournant un instant son regard pour mieux revenir sur lui, elle semblait indécise, légèrement tremblante. D’envie ? D’affolement ? Pourquoi réagissait-elle avec autant d’intensité ? Pendant une seconde, il aurait donné sa main à couper qu’elle mourait d’envie qu’il lui fasse goûter les délices d’un baiser et l’instant d’après, il était persuadé qu’elle le repousserait avec véhémence.

Désarçonné par ce manque de constance, il leva d’abord un sourcil, cherchant à comprendre ce qui se passait tout contre lui. Pouvait-il se fier à ce que lui demandait ce corps qui se tendait vers lui dans l’espoir de pouvoir se coller contre le sien ou devait-il prendre au pied de la lettre les mots qui franchissaient enfin la barrière de ses lèvres carmines ? Une hésitation qui lui faisait penser à quelque chose… Oui mais à quoi ? Pour trouver la solution, il reprit tous les indices dans l’ordre et les lista au fur et à mesure qu’il les retrouvait. L’abandon, l’envie, l’invitation muette, l’indécision, la peur, les convenances, les « qu’en dira-t-on »… Soudain, la lumière fut dans les méninges du saltimbanque. Cette jeune femme était vierge ! Elle n’avait pas encore connu d’homme, ni d’extase des sens.

Alors il fronça ses sourcils, plongeant toujours ses iris dans les siens et réfléchit à toute vitesse. Avait-il envie d’être un professeur aujourd’hui ? Avait-il envie d’être doux avec elle ? De calmer ses doutes et ses peurs ? Peut-être un autre jour mais pas aujourd’hui. Maintenant, il avait qu’une envie : se perdre, se noyer dans le plaisir pour anesthésier sa douleur. Il ne serait pas un professeur à l’écoute de son élève. Il valait mieux rester sage dans ce cas-là. Il ne pourrait que gâcher tout le potentiel qu’elle avait tout au fond d’elle car il n’y avait pas à douter qu’elle allait devenir quelqu’un de très doué dans le domaine de la sensualité… Les plus timides étaient généralement celles qui s’abandonnaient le plus…

Il eut un petit sourire désolé mais non sans chaleur et prit doucement son visage de ses deux mains pour le rapprocher un peu plus.

« Je comprends parfaitement… et il est vrai qu’aujourd’hui, je ne pourrai pas combler vos attentes correctement… Ce qui serait vraiment dommage selon moi…, lui murmura-t-il dans un souffle. Mes nerfs ont été mis à trop rude épreuve pour que je puisse vous délivrer toute la douceur que vous méritez… Ainsi, rassurez-vous, il n’y a de nous deux qu’un seul coupable et c’est moi… Donc pardonnez-moi, Ma Dame… »

Encore une fois, son pouce se fit pinceau sur sa pommette alors que son souffle balayait toujours sa bouche avec une envie indéniable.

« Par contre, si l’envie de combler vos lacunes sur le sujet vous titille un jour, je vous prie d’oser venir vers moi… Je me ferai un plaisir de vous apprendre ces choses-là… et si vous douter de mes compétences en la matière, j’aimerai vous donner cet avant-goût… »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Il venait enfin de rompre la courte distance qui les séparait pour poser ses lèvres sur les siennes dans un baiser délicat mais définitivement sensuel. Lentement mais sûrement, il lui donna un caractère de plus en plus sensuel, n’hésitant même pas à faire quitter l’ovale de son visage d’une de ses mains pour lui entourer la taille et la coller contre lui, lui faisant sentir la tension de ses muscles, sa chaleur corporelle et son envie naissante.

Lorsqu’il se sentit sur le point de rompre cette promesse qu’il venait de lui faire, il s’arracha d’elle, se faisant violence pour ne pas la plaquer contre cet arbre non loin d’eux, pour ne pas glisser ses mains sous ses vêtements. Prenant une goulée d’air, il ferma une seconde les paupières pour reprendre contenance et lui sourit, rassurant mais s’éloignant d’un nouveau pas d’elle.

Il se tourna même d’un quart de tour et, dans un mouvement fluide, prit la dague cachée dans sa manche pour la lancer à la place de celle causant leur rencontre.

« Surtout n’oublie pas de venir me voir, Tendre Mara… », lui dit-il avec un clin d’œil. Il n’avait aucune envie qu’elle ne prenne pas au sérieux ses dernières paroles.
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MessageSujet: Re: Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre]   Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] EmptySam 22 Juin 2019 - 11:02


Citation :
Réaction de Maralina suite à mon RP avec Léandre;

1 à 4 : Maralina refuse d'arrêter, et embrasse à nouveau Léandre
5 à 8 : Maralina est frustrée, mais ne fait rien de mal et continue sa discussion avec Léandre


'D8' :
Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] IfDH7cb
Résultat : 8



Maralina se figea, elle pouvait sentir les doigts de l’étranger glissé doucement sur sa peau froide, tandis que son regard cendré supportait tant bien que mal celui de Léandre, tentant de conserver toute contenance, malgré la panique qui l’envahissait. Il semblait doux, et son sourire désolé semblait des plus sincères. La caresse de ses doigts la fit frissonner. La milicienne ne pouvait se rappeler la dernière fois qu’on lui avait donné une quelconque marque d’affection comme cela. Puis soudainement, Léandre combla le vide qui les séparait et poussa doucement ses lèvres contre les siennes. La milicienne se crispa pendant quelques secondes, des secondes qui lui semblèrent longues, éreintantes… Mais que faisait-elle? Que dirait son père s’il la voyait ainsi? Et pourquoi c’était si… bon? Fermant finalement les yeux, la jeune femme s’abandonna totalement à la marque d’affection du Saltimbanque, répondant à une fougue tout aussi particulière. Ses mains se posèrent finalement sur le torse de l’homme, caressant doucement l’étoffe de ses vêtements. Cette marque d’affection était définitivement la bienvenue, douce et attentionnée, c’était probablement ce qu’elle appréciait le plus dans cette étreinte enchanteresse – le fait que bien qu’elle soit un paria dans son milieu, il avait toujours des hommes bien, qui l’admirait, elle et les efforts dont elle faisait preuve chaque jour. S’abandonner dans les bras de Léandre lui semblait tout naturel et beaucoup trop agréable pour y mettre fin. Bien que maladroite, la jeune femme répondit rapidement à l’affection de son -disons- amant et il semblait bien que Léandre semblait apprécier ces efforts, car elle put sentir doucement sa main descendre pour rejoindre sa taille menue. Suivant délicatement chaque courbe du corps de la milicienne, il s’arrêta finalement avant de l’attirer un peu plus contre lui.



La milicienne se laissa faire, combler par ses baisers qui devenaient de plus en plus passionnés au fur et à mesure que le temps passait. Maralina pouvait sentir son souffle se saccader, le rythme de son cœur s’accélérer. Elle remonta doucement sa main à la commissure de sa mâchoire, avant de glisser doucement derrière sa nuque, attirant un peu plus l’homme vers elle. Elle avait toujours su que les bons professeurs avaient le don de vous donner de l’espoir, de vous enflammer l’imagination et surtout de vous donner encore plus envie d’apprendre. Et à ce moment précis, la milicienne n’avait aucunement envie d’arrêter. Toutes ses peurs, toutes ses craintes sur ce que sa famille aurait pu penser avaient fondu comme neige au soleil. Puis soudainement, ce qui devait arriver arriva… Léandre se sépara durement de la milicienne, la laissant pantoise, et surtout avide de ses caresses. La jeune femme resta interloquée sur le moment, avait elle fait quelques choses de mal? Ou s’était-il seulement rappelle qu’elle faisait partie des créatures des bas-fonds? De ces oiseaux étranges qui abandonnaient une vie normale pour répondre au besoin d’une ville qui les détestait? La milicienne l’observa se reculer avant de faire un quart de tour pour prendre une dague pour la lancer une nouvelle fois contre l’arbre. Puis un clin d’œil suivit d’une réplique des plus malignes.


La jeune femme sentit son souffle s’accélérer, elle n’avait aucune envie qu’il s’arrête maintenant. Elle semblait avide de ces caresses, elle ferma doucement ses yeux, tentant tant bien que mal de reprendre une quelconque contenance. Cela lui prit quelques secondes avant que sa réaction devînt normale, et elle reprit finalement la parole; «Cessez messire, je pourrais vous prendre au sérieux. Les miliciennes sont rarement bien vues, et le peu d’affection que vous leur montrez peut avoir un effet irréversible… » Maralina ouvrit les yeux avant de porter son regard dans celui de Léandre. Ce dernier semblait beaucoup trop innocent, et son air était loin d’être malicieux, ce qui rassura la donzelle. Peut-être que le saltimbanque était honnête dans ses propos, elle finirait bien par le découvrir. «Pourquoi avoir écouté mes conseils sans rien dire alors que vous étiez déjà un lanceur de dague professionnel? Vous auriez très bien pu arrêter mon discours inutile. » Maralina replaça doucement une mèche de ses cheveux avant de faire quelques pas vers Léandre. La jeune femme bougea doucement sa cape, révélant une dague qui trônait sur sa cuisse. Elle prit rapidement la lame avant de la faire tournoyer pour ensuite la tendre au Saltimbanque. «Mais allez-y Messire, montrez-moi ce que vous savez faire. »




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MessageSujet: Re: Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre]   Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] EmptyJeu 27 Juin 2019 - 10:04
Sa lame vrombissait encore contre l'écorce de l'arbre lorsque Léandre entendit les premiers mots de la milicienne. En quoi avait-elle démérité ? Après tout Rikni n'était-elle pas une figure féminine ? Qu'avait-il de mal à vouloir imiter sa Déesse ? Qu'y avait-il de mal à vouloir mettre ses compétences au service de sa communauté ? N'était-ce pas le but de chacun. Ayant été élevé dans une troupe de saltimbanque, Léandre avait vite compris qu'il était important de suivre ce principe et que les femmes y réussissaient aussi bien que les hommes. Certes, elles ne le faisaient pas de la même manière mais elles parvenaient tout de même et c'était bien là l'essentiel.

Alors oui, il tourna le visage vers elle, fronçant les sourcils et essaya de comprendre son raisonnement... sans vraiment y parvenir.

« Pourquoi cesserai-je ? Tu es belle, désirable et tu mérites « le repos du guerrier » au même titre que tes collègues. Ne cherches-tu pas à protéger les habitants de cette ville ?, lui déclara-t-il, retrouvant son sourire au passage. Et puis qu'entends-tu par « effet irréversible » ? Dois-je craindre qu'une fois que tu m'auras goûté, tu ne pourras plus te passer de moi ? Ma foi... Je crois que je suis prêt à courir le risque... »

Soudain il hésita dans ses mots, n'étant pas certain de la réaction de la belle.

« Enfin... sauf si tu comptes que je te passe la bague au doigt... Là, je vais devoir décliner. Les gens du voyage ne se marient pas... De plus, je compte bien quitter cette ville dès que les routes seront plus sûres... Mais si tu veux te reposer, jouir de mes charmes et de mes compétences, je suis ton homme...avec le plus grand des plaisirs même... Après tout, je t'ai bien prise pour une envoyée de Rikni au début... A moins que tu le sois vraiment...»

A cette idée, il fronça les sourcils une nouvelle fois. Après tout, était-ce déraisonnable de le penser ? C'était bien dans les manières de la Déesse de lui envoyer une belle créature, combattante qui plus est, pour assouvir ses besoins charnels et d'y mettre un bémol en la faisant pucelle. Rikni adorait se jouer de lui depuis bien longtemps.

Plongé dans ses réflexions pieuses, Léandre se fit surprendre par la jolie blonde et lui donna une réponse réflexe.

« Je ne contrarie jamais une envoyée de la Déesse. »

Déstabilisé de la sentir à nouveau proche de lui, il la laissa glisser sa propre dague dans sa main. Rêvait-il ou laissait-elle sciemment ses doigts un peu plus que nécessaire dans sa paume. Se reprenant rapidement, il en profita pour retirer l'arme offerte et les emprisonner dans sa senestre. Profitant de la tenir prisonnière, il porta ses doigts fins vers sa bouche pour lui faire un baise-main charmant et sensuel. Ne la quittant pas du regard, il soupesa la lame inconnue, la jaugea. Cette dernière était à l'image de sa propriétaire : belle, efficace, simple avec un léger déséquilibre pour le lancer. Mais ce défaut était bien sans importance car sa fonction première n'était pas d'être jeter mais bien d'être prise par une main ferme et habile.

Contre toute attente, il la lança pour qu'elle rejoigne sa consoeur sans même viser, sans même quitter les iris clairs de la belle Mara. Elle pouvait bien se planter où elle le souhaitait. Ce n'était maintenant guère plus important que ce qu'il avait devant lui.

A nouveau ses doigts avaient quitté les siens pour venir souligner la courbe de ce joli petit menton volontaire en une douce caresse envieuse. Son index vint même se perdre sur sa lèvre inférieure et il eut soupire presque triste.

« Les gens sont fous de penser que tu ne mérites pas toutes les joies de la vie. En tout cas, je réitère ma demande, Mara.... Promets moi de venir me voir le jour où tu voudras être initier aux plaisirs... j'en serai fier et honorer.... Par les couilles de Serus, éloigne-toi de moi car je risque de te voler un autre baiser... », finit-il par grogner de frustration. Cette fois-ci, ce serait à elle de décider ce qu'elle voulait, à elle de faire un premier pas vers lui.

Allait-elle le franchir ou le laisserait-elle avec son envie inassouvie?
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MessageSujet: Re: Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre]   Ne vous croyez ni grand ni petit! [Léandre] EmptyMer 31 Juil 2019 - 18:17


Il ne comprenait pas… Maralina fronça légèrement les sourcils, cet homme semblait bien différent. En effet, bien différent de tous les autres qu’elle avait rencontrés jusqu’à présent. «Bien entendu. Sinon je ne serais pas à l’extérieur de la ville à risquer ma vie, mais là-haut près de ma famille. » Dit-elle en désignant de son menton l’endroit où l’esplanade se trouvait. « J’ai abandonné mon titre, ma vie pour la survie de l’humanité, mais il me semble que bien peu de gens y soient reconnaissants. » La milicienne fit un pas vers le saltimbanque, avant de le fixer de son regard grisâtre, l’air confiant. Elle venait de lui avouer une partie de sa vie, venait de révéler les douloureux choix qu’elle avait faits. « Ce n’est pas un risque que tu devrais accepter… Je crois que tu sais mieux que moi que certaines femmes peuvent être dangereuses. » La réaction de l’homme changea soudainement alors qu’il mentionnait un quelconque mariage. Si Maralina avait pu, elle aurait éclaté de rire. Lui demander de lui passer la bague au doigt? Là? Maintenant? Mais elle ne le connaissait que depuis quelques minutes? «Non» Dit-elle d’un ton légèrement cassant. Ses pupilles grisâtres fixèrent le saltimbanque intensément, « Je ne souhaite pas me marier, du moins pas tout de suite. » De toute façon, jamais le Baron n’accepterait qu’elle ne se marie à un Saltimbanque. Ce n’était rien de personnel, le Baron était simplement quelqu’un de très rigoureux avec les mœurs et il essayait toujours autant de ramener sa fille dans ce qu’il pensait être la bonne voie…


« Je ne suis pas une envoyée de la déesse. » Dit-elle en s’approchant encore d’un pas de Léandre. Son regard cendré rencontrant une nouvelle fois ces prunelles marron alors que la tension semblait montée de plus en plus entre les deux êtres. Maralina avait l’impression qu’elle avait perdu le contrôle de son esprit, et qu’à cet instant précis, c’était ce désir qui lui prenait les entrailles, qui la poussait à se rapprocher un peu plus de cet homme. Certes elle aurait voulu pouvoir goûter une nouvelle fois à ce baiser ardent qu’il lui avait donné plus tôt, mais elle savait pertinemment que c’était mal et contre tout ce que l’on attendait d’elle… Et pourtant, là voilà qui se tenait droite et fière devant le saltimbanque, tentant tant bien que mal de contrôler le tremblement de ses mains et le désir bouillant en elle. À ce moment précis, Léandre poussa un peu plus le jeu de la séduction, et attrapa doucement sa main pour prendre la dague qu’elle lui tendait, avant de l’attirer vers ses lèvres, embrassant une nouvelle fois les longs doigts gantés de la milicienne. Un geste fait dans la plus grande douceur. Un baiser léger, qui aurait pu conquérir le cœur de nombreuses d’âmes de la cour. Puis, sans même regarder sa cible, l’homme tira d’une main habile la dague. Le coup fut impressionnant. Pas un seul regard, rien et la lame toucha la cible de plein fouet. Maralina regarda la cible, impressionnée, alors que la lame semblait toujours vibrer dans le bois. Mais avant même qu’elle ne puisse reprendre la parole, son interlocuteur agrippa doucement son menton pour attirer son attention, avant de passer doucement son pouce sur sa lèvre inférieur. Son sourire était très différent, comme si la tristesse l’avait envahi et Maralina comprit vite pourquoi alors que le saltimbanque lui faisait cet air.


Il lâcha doucement son menton avant de s’éloigner de quelques pas d’elle. La sommant de s’éloigner encore plus, mais la jeune fille resta la, abasourdie, indécise quant à ses prochaines actions. Elle n’avait aucune idée de ce qui se passait, aucune idée de pourquoi elle désirait autant cet homme. Puis la raison s’envola. Ne contrôlant plus ses pensées, la milicienne s’approcha rapidement de l’homme, avant d’attirer doucement son visage contre le sien à l’aide de ses mains. Puis, ne demandant pas son reste, ses lèvres s’approchèrent rapidement des siennes pour combler rapidement le vide qui s’étendait entre eux. Maralina ferma doucement les yeux et se laissa doucement entraîner dans un baiser enflammé, tentant tant bien que mal de rendre la même passion dont Léandre avait fait preuve quelques minutes auparavant. La jeune femme, à ce moment précis, n’en avait que faire de l’étiquette et des bons procédés, elle désirait cet homme-là, maintenant. Cet homme qui pour une fois l’encourageait. La donzelle cola doucement son bas ventre contre le sien, alors que ses mains caressaient doucement sa nuque avant de descendre tout aussi doucement à plat contre le torse de son amant de fortune, caressant doucement l’étoffe de son pourpoint. Ce fut au bout de quelques longues secondes qu’elle sembla finalement reprendre ses esprits. La milicienne se sépara doucement de Léandre, et ne put s’empêcher de baisser le regard au sol, l’air honteux. « Pardon, j’ai perdu le contrôle. C’est bien la première fois que quelqu’un me fait autant de compliments. » Maralina releva doucement la tête, croisant le regard de Léandre, avant d’enlever doucement ses mains de son torse. « Je devrais partir. » Maralina fit un pas de reculons avant de se retourner doucement, tournant le dos avec cette personne avec qui elle venait de passer un moment des plus magique. Elle se dirigea rapidement vers l’arbre avant d’enlever d’un mouvement sec sa dague qui était solidement plantée dans le bois. Sans jeter un regard derrière elle, elle déplaça d’une main experte un pan de son manteau avant de remettre sa dague dans son étui contre sa cuisse. Elle tentait d’avoir l’air lu plus détaché possible, mais si en réalité elle aurait bien aimé que Léandre l’arrête de nouveau…


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