Nom : Flambart

Prénom : Renata

Age : 25 ans

Sexe : féminin

Rang : domestique

Lieu de vie : Marbrume, chez ses employeurs

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)

Carrière du Domestique

+1 PC en PV +1 END +1 HAB +1 FOR

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp – Compétences)

Compétences : Baratin, Cuisine, Étiquette, Sens du détail

Armes et Objets : Renata possède des vêtements de ville et une pelisse en peau de lapin pour se tenir chaud l’hiver. Elle est armée d’une matraque qu’elle cache dans sa manche pour sortir et cache un coutelas dans son panier quand elle va au marché -on n’est jamais trop prudent- (équivalences : gourdin, dague, tenue en lin et veste de cuir). En outre elle possède des bijoux de peu de valeur, deux foulards, quelques jupons, les lettres de recommandations de ses précédents employeurs et l’équivalent d’un mois de gages.

Renata n’est pas d’une grande beauté : elle est petite, gironde et sa peau est aussi mate que celle d’une paysanne. Sa chevelure bouclée nouée en un chignon simple est noire comme la suie. Les traits de son visage sont plutôt communs et le regard sombre sous ses sourcils broussailleux peut lui donner un air rébarbatif… Alors qu’elle aurait souhaité qu’il soit d’une coquetterie mystérieuse. Car la jeune femme aime plaire sans être aguichante. Un joli foulard, des boucles d’oreilles offertes par son fiancé disparu, un collier sans valeur, un tablier propre, un corsage brodé et une jupe brune qui peut lui servir en toutes occasions, voilà comment notre domestique s’apprête pour aller au marché. Elle entoure ses épaules d’une pelisse en peau de lapin qui la réchauffe l’hiver.

Renata est toujours de bonne humeur ; dès qu’elle quitte son air neutre lorsqu’elle a affaire à un supérieur hiérarchique, on peut l’entendre chantonner, rire et cancaner avec les autres domestiques. Comme beaucoup de femmes de sa condition elle ne possède pas de mains longues et fines comme celles des dentelières mais des doigts prématurément abîmés par l'eau et la chaleur des fourneaux.

De son passé elle garde une trace de brûlure de la longueur d’une main dans son dos. Si quelqu’un découvre cette cicatrice, elle dira en riant que c’est un accident de cuisine sans grande conséquence.

Renata est une jeune femme qui, hors de son temps de travail, se montre charmante et coquette. Ce n’est pas une séductrice mais elle aime se mettre en valeur. A force de fréquenter les milieux aisés elle envie leur art de paraître et tente, avec ses maigres économies, de s’approprier un peu de luxe: un foulard par ici, un collier par là… Ce sont des colifichets achetés après des mois de privation, elle en prend donc bien soin. Elle économise son pécule jusqu'à ce qu'elle craque devant une broutille, mais elle ne prendra pas le risque de s'endetter. Elle sait trop bien combien il est facile de tomber dans la déchéance pour une jeune femme seule et sans fortune.

Domestique depuis sa tendre enfance (ou presque), Renata sait tenir sa place et sa langue devant ses maîtres. Effacée et obéissante, elle n’est cependant pas servile; elle n’acceptera pas de faire n’importe quelle tâche qu’elle trouvera dégradante. Elle n’est pas non plus le genre de servante qui fera des histoires: bien évidemment, elle adore les potins et bavarder… Mais elle évite de trop en dire sur ses maîtres. Inversement, si ceux-ci le lui demandent, elle se fera un plaisir de les informer des plus croustillantes nouvelles du quartier glanées au marché.

Côté cœur, Renata est très fleur bleue. Elle est déjà tombée amoureuse mais hélas son fiancé est porté disparu. Elle espère qu’il reviendra (mais pas à l’état de fangeux) ou qu’elle tombera à nouveau amoureuse d'un homme gentil avec assez de fortune pour qu’elle puisse quitter sa charge. Cependant ce n’est pas une naïve: elle sait très bien que les assiduités de certains hommes ne mènent nulle part.

Mis à part fonder une famille et vivre une vie heureuse, Renata n’a pas vraiment d’ambition. Mais en cette époque de trouble, n’est-ce pas déjà un rêve irréalisable?

Renata est née dans le riche château d’un comte. Malheureusement ce ne fut pas dans le lit d’une noble dame mais sur la paillasse d’une cuisinière. Cela change considérablement le destin d’un nouveau-né. Le bébé se trouva être une source de tracas pour sa mère qui se serait bien passée de cette grossesse indésirable.

Dès qu’elle fut en âge de se rendre utile, Renata enfila un tablier et travailla au château. Pendant qu’elle s’occupait de nourrir les poules ou faire les poussières, son jeune esprit vagabondait. Elle savait qui était sa maman, mais où était son papa? Et qui était-il? Elle s’inventa une ascendance romanesque en se persuadant qu’il s’agissait peut-être du comte. Elle décida de l’espionner discrètement. Mais elle abandonna après quelques roustes administrées par sa mère furieuse qu’elle quitte son poste. Cette dernière, pour couper court aux divagations de sa fille, lui déclara que son père était un garçon d’écurie limogé depuis longtemps à cause de son alcoolisme, et qu’elle avait intérêt à retourner trimer sinon les calottes allaient pleuvoir. Ce que fit la petite, terrifiée par la main leste de sa mère.

Renata ne recevait pas beaucoup d’affection maternelle mais elle se consolait auprès d’autres domestiques plus humains que la cuisinière. Elle portait les paniers de linge des lavandières jusqu’à la rivière, secouait les draps avec les femmes de chambre et frottait l’argenterie sous l’œil du sévère maître d’hôtel. Elle apprit de ce dernier que sa place était parmi la valetaille et que ses maîtres étaient des gens à part, à qui le respect était dû de par leur naissance et le grand rôle qu’ils jouaient sur l’échiquier politique du royaume.

Renata s'était bien intégrée parmi les domestiques qui la trouvaient aimable et vive. Hélas sa mère ne voyait en elle qu’une gamine insouciante qui lui avait causé bien des ennuis à cause de sa simple présence. Elle obtint de ses maîtres que Renata, maintenant adolescente, retourne en cuisine pour qu’elle lui transmette ses connaissances. La vie de de la jeune fille devint soudainement un véritable enfer; réflexions acides, cris, coups… Devant les yeux des valets médusés elle subissait des brimades bien souvent injustifiées. La violence fut à son apogée lorsque sa mère lui envoya une giclée d’huile bouillante dans le dos pour ne pas avoir assez salé un plat. Elle fut soignée par les femmes de chambre qui rapportèrent l’incident auprès de leur maîtresse. Comme la comtesse ne souhaitait pas se séparer de son orageuse cuisinière, il fut décidé que la jeune fille partirait pour Marbrume avec un peu d’argent en poche et une lettre de recommandation.

Avec ce bout de papier elle n’eut aucune difficulté à trouver une bonne place chez une veuve âgée de la petite noblesse à qui elle servait de femme de chambre. Renata se souviendra toujours avec nostalgie de ces années heureuses et insouciantes. Elle était tombée amoureuse de Joris, un jeune milicien plein d’ambition avec qui elle s’était fiancée. L'avenir semblait serein: une fois mariés ils pourraient fonder une famille dans leur petite maison. Il n'y avait plus qu'à trouver ce nouveau foyer et Renata dirait adieu à son ancienne vie. Elle se promettait d'être une meilleure mère que la sienne : elle aimerait ses enfants et leur donnerait une bonne éducation.

Hélas les fangeux avaient attaqué et son promis avait disparu lors des combats. Le rêve s'était envolé et la jeune femme pleura des larmes amères. Malgré ses prières ardentes aucun miracle divin ne fit réapparaître Joris. Renata cacha sa peine tant bien que mal sous un masque neutre tout en servant sa maîtresse dont la santé déclinait. La maladie de la vieille dame dura de longs mois et la jeune femme assista à ses derniers instants. Les héritiers se partagèrent alors la fortune de sa défunte maîtresse. Renata fut récompensée d’une paie d’avance pour son dévouement et limogée dans le même temps puisque les nouveaux propriétaires des lieux avaient déjà des domestiques. On lui permit de loger quelques jours dans sa mansarde, le temps de décrocher une nouvelle place.

Désormais libre de tout engagement, Renata espère trouver une place dans une bonne maison et peut-être un peu de bonheur après ses récentes infortunes.

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