Nom : Laforge

Prénom : Godric

Age : 39 ans

Sexe : Masculin

Situation : Veuf

Rang : Fils aîné d’un riche marchand, soldat affecté à la sécurité de la ville.

Lieu de vie : Marbrume, Bourg-Levant

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
Carrière du milicien
+1 HAB +2 ATT +5PV

Compétences et objets choisis :
Compétences : Coriace - Torture - Violence forcenée - Discernement
Objets : Epée courte - Poignard

Godric Lefranc est un homme grand et sec. Il a le nez aquilin, les lèvres minces et pâles, les yeux enfoncés, petits et olivâtres, comme ceux des fauves. Quand la colère y monte, redoutable et pressante, ses prunelles étincelantes semblent se détacher et venir frapper comme la lame tranchante d’une épée. Ses cheveux blonds, presque blancs, soyeux et brillants, s’effacent naturellement de son visage creusé par des années de chagrin et de fatigue.

Appartenant à la milice intérieure, il porte une tenue austère, modeste. Pantalon de cuir et de laine, solides bottes montant jusqu’aux genoux, et une imposante cape en laine noire brodée de fils d’argent, seule vestige de ses origines.

Godric Laforge est un homme rongé par des années de chagrin. Son zèle, son aigreur et sa cruauté, qui constituent ses principaux défauts, enveloppent une profonde blessure, une fragilité contenue, qu’il n’affiche qu’en de très rares occasions. Fier, orgueilleux, il met un point d’honneur à toujours paraître fort et inébranlable, y compris auprès des membres de sa famille, pour lesquels il éprouve pourtant une tendre affection.

Il aime se battre. Les heures qu’il passe à s’entraîner au maniement de l’épée sont un échappatoire, une douce esquive à la douleur qui le ronge depuis de nombreuses années. Il trouve plaisir à torturer, à interroger, à obtenir ce qu’il désire par la souffrance et la peur, comme si celle des autres atténuait la sienne.

Donne moi ta main et je ne serai plus jamais seul - An 1147

Ils dansaient tous les deux à la lumière chaleureuse des bougies. Tout avait disparu, les autres danseurs, la folle musique, et même la voix de la raison qui lui rappelait qu’il avait pour devoir de ses présenter aux autres familles de marchands. Tout, sauf son envie formidable d’entraîner Aliénor dans son lit. Il la désirait. Pire encore, il avait irrémédiablement besoin d’elle. Un besoin insatiable de se réfugier dans ses bras une fois de plus. Son désespoir aiguisait tellement son désir qu’il pourrait bien envoyer paître le protocole et fuir avec elle loin de la monotonie de Marbrume. Tandis que la musique s’achevait, il la serra contre lui et se dit que danser une fois encore ne serait pas un si grand affront..

- C’est lâche de votre part, Godric, décocha Aliénor avec un regard brillant de malice.
- Quoi donc ? interrogea le jeune homme.
- Vous savez très bien de quoi je parle. Laissez-moi me reposer un peu, et allez saluer Monsieur Rivesec, il pourrait s’offusquer de votre impolitesse.

Godric regarda son charmant visage et la façon dont ses yeux bleus attiraient la lumière. Il passa sa main sur sa taille, puis écarta les doigts sur l'arrondi de son ventre. Aliénor retint son souffle et s’empara de sa main, arrêtant son gestion. Il sentait une multitude de choses : la chaleur de son désir, son impatience devant le comportement immature de son mari et enfin, une infime palpitation, qui ne dura qu’un instant...comme les ailes d’un papillon effleurant ses doigts. Sans laisser le temps à Aliénor d’émettre la moindre protestation, il embrassa son ventre. Plus que quelques semaines, et il serait enfin père.

Tous les malheurs ont une fin. Ainsi en est-il aussi des gloires et des tragédies du monde - An 1150

Godric n’avait pas vu son fils depuis plus d’une année. Le lendemain du décès de son épouse, emportée par la maladie, le jeune homme confia son enfant à sa petite sœur, Isabeau, pour se concentrer exclusivement sur sa carrière de milicien.
Isabeau, qui attendait à son tour un enfant, n’avait de cesse de rappeler à son frère qu’il était de son devoir d’accorder un peu de temps à son fils. Elle insistait également sur le fait qu’il avait encore la vie devant lui, qu’à vingt-quatre ans, il pouvait se remarier, fonder une nouvelle famille et offrir à Gauvin tout ce dont il manquait cruellement aujourd’hui.
Mais à chaque fois qu’il rendait visite à son fils, c’est à peine si Godric lui adressait un geste d’amour. Dans la journée, il repartait en mission pour assurer la sécurité de la ville, promettant à sa sœur de faire davantage d’efforts la prochaine fois.

Le découragement est la mort moral - An 1151 à ce jour

La carrière de Godric stagna. Il n’était pas dupe : son écart dans les ruelles du Goulot, en 1152, était probablement la raison qu’avaient ses supérieures de le garder un peu plus longtemps au bas de l’échelle. Après avoir attrapé un orphelin ayant volé tout au plus quelques fruits, le soldat trancha l’une des mains de l’enfant, sous le regard médusé des badauds. De quoi horrifier ses compagnons d’armes et s’attirer les foudres des témoins de cet acte barbare, mais pas si inhabituel au Goulot. Et il ne fut que le premier d’une longue série. Torture, interrogatoires musclés, Godric se spécialisa rapidement dans la résolution de vols, agressions ou meurtres funestes, souffrant d’une mauvaise réputation auprès de la population victime de ses méthodes inhumaines. Alors que la Fange grandissait hors des murs de la cité, l’horreur et la peur la dévorait de l’intérieur.

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