Marbrume


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 Quand rien n'est prévu, tout est possible [Rémi]

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Adelaïde de RougelacComtesse
Adelaïde de Rougelac



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MessageSujet: Quand rien n'est prévu, tout est possible [Rémi]   Quand rien n'est prévu, tout est possible [Rémi] EmptyDim 23 Juin 2019 - 8:59

Marbrume, Port, 16 Avril 1166



Le port est animé en ce jour de printemps, comme pour la plupart des jours dans cette ville des plus surprenantes. Le dernier bastion de l’humanité se réveille, s’active, comme si la menace qui planait sur eux était invisible, disparue… et pourtant cette peur pouvait revenir incroyablement vite… Néanmoins, de nombreuses gens circulent dans les rues comme des fourmis dans une fourmilière, vacant à leurs occupations sans se soucier du mendiant qui traîne au bas d'une ruelle ou de l'orphelin qui meurs de faim dans les quartiers pauvres. C’était une vision commune, de nombreuses âmes qui ne pouvaient pas s’en sortir. Ici un homme tente de marchander de luxuriantes étoffes, là un oisif trop aviné se fait jeter hors d'un entrepôt. De l'autre côté l'on décharge un navire fraîchement apponté, alors que les marins de son voisin enrichissent quelque maison de plaisirs bien placée. Et au milieu de cet amalgame de personnes, une silhouette menue, entourée d’un homme et d’une femme qui négocie d’une main de fer des matériaux. Une poignée de main, suivie d’un sourire enchanteur. Le commerçant tend la main, pendant que la dame qui l’accompagne donne une petite bourse toute rondelette à celle qu’elle accompagne. La comtesse reprend doucement la bourse des mains de sa dame de compagnie avant de poser son regard azuré sur le commerçant. « Vous ferez la livraison à la scierie, et la balance vous sera donnée à ce moment-là. »


L’homme acquiecat a la demande de la Comtesse avant de commencer une conversation avec son garde du corps qui lui donnait la location exacte de la scierie de la Comtesse. Ils avaient besoin de scie supplémentaire, d’outils en tout genre. La demande semblait grandissante pour cet établissement et les quelques investissements supplémentaires que les deux propriétaires pouvaient faire étaient définitivement les bienvenus. Un enfant attira soudainement l’attention de la baronne. Un petit garçon d’a peine une dizaine d’années venait de se faire rabrouer par un boulanger qui venait de déposer son son étale une toute nouvelle fournée de pain dont l’odeur indescriptible embaumait l’atmosphère. Adelaïde fit signe à sa dame de compagnie de superviser la discussion avant d’aller rejoindre rapidement l’étal du boulanger d’un pas déterminé. N’adressant même pas la parole au commerçant, elle se contenta de mettre les quelques sous nécessaires à l’achat du produit tant désiré et attrapa le pain avant de s’engager dans la venelle un peu sombre. Là, elle trouva l’enfant assis au fond, sanglotant alors que son ventre grondait. Adelaïde s’approcha doucement de l’enfant, avant de se mettre à sa hauteur, pour lui caresser doucement les cheveux. Sentant cette marque d’affection le garçon releva rapidement la tête et Adelaïde lui tendit doucement le pain tant désiré. C’était un spectacle touchant, le garçonnet ne put s’empêcher de sauter dans les bras de la Comtesse pour l’étreinte. C’était curieux qu’un simple geste pouvait causer autant de bonheur. L’enfant prit rapidement son casse-croute, et la Comtesse en profita même pour lui donner quelques sous supplémentaires. Il n’avait pas besoin de dire merci, ils n’eurent pas besoin d’échanger aucun mot… Le duo savait pertinemment ce que l’autre pensait.


La jeune femme se redressa soudainement, avant de faire un dernier sourire à l’enfant qui la remerciait encore, la larme à l’œil. La comtesse sentit son cœur fondre, comment réagir à une telle preuve de joie? Adelaïde se retourna pour reprendre la route, mais percuta rapidement un homme qui se trouvait là. La jeune femme, surprise, inclina doucement la tête, évitant le regard du séduisant homme dont elle venait de croiser le chemin. «Toutes mes excuses Messire, je ne vous avais pas vu. » Adelaïde releva rapidement la tête, croisant finalement le regard de l’homme. Elle prit quelques secondes pour l’observer, attendant silencieusement que ce dernier s’écarte pour la laisser passer, mais rien ne fit. Était-il là pour accomplir un sombre dessein? Où était-il simplement surpris de la disons – attaque – impromptu de la Comtesse. L’homme devant elle était très séduisant, il dégageait cette prestance charmante, comme si le moindre de ses mouvements était conçu pour charmer la gent féminine. Il était définitivement de ceux que l’on croise, que l’on connait a peine et qui en disant un mot, une phrase – changerait le cours de votre vie. Adelaïde savait trop bien que cet homme lui amènerait des problèmes, et la jeune femme au cœur meurtrie n’avait pas envie de noyer sa tristesse dans les bras de n’importe qui. « Pardonnez-moi, Messire. Je crains que je doive retourner à mes obligations... » Dit-elle en plantant son regard azuré dans le sien, cherchant un moyen de se soustraire à son charme.


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Remi de Pont DuchêneVoleur
Remi de Pont Duchêne



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MessageSujet: Re: Quand rien n'est prévu, tout est possible [Rémi]   Quand rien n'est prévu, tout est possible [Rémi] EmptyMer 4 Sep 2019 - 1:40
C’était un temps d’Avril morose. Non pas qu’il pleuvait, mais l’air était empli d’une certaine lourdeur, d’une humidité suintante, malgré un vent frais. Rémi éternua rudement, manquant de justesse de tomber de son perchoir. Il se rattrapa de justesse au mat sur lequel il était installé depuis quelques minutes. Le jeune voleur c’était levé aux aurores seul dans une grange, enrhumé. A l’image du temps, l’humeur du brun n’était pas au beau fixe ces derniers temps. D’humeur grognonne, il n’avait pas envie de rencontrer de charmantes demoiselles. La solitude le rendant désagréable, c’était un cercle vicieux dans lequel Rémi s’embourbait. Les vols aussi, n’étaient pas terrible actuellement. Les gens étaient méfiants et la famine se faisait ressentir dans les villes. La vie devenait donc compliquée, et le voleur n’avait pas envie d’être un poids pour sa famille ; il préférait donc dormir discrètement dans des caves et des granges vides, somnolant au son de son ventre gargouillant.

C’était donc comme à son habitude en cette période difficile que l’homme c’était dirigé tout naturellement vers le port. Pourquoi ? Et bien c’était un endroit qu’il appréciait particulièrement pour de multiples raisons. Déjà, c’était un endroit de la ville animé qu’importe l’heure. Il aimait voir la vie après les atrocités que le monde avait vécue. Cette effervescence, ces honnêtes gens travaillant au lever du jour, ce brouhaha constant, ces rires. On y sentait la vie. Rémi pouvait y rester des heures, assis quelque part à regarder les gens faire leurs vies. Et bien évidemment, qui disait population, disait facilité à chiper les bourses de ces braves gens, aussi vides soient-elles. C’était du vol de bas-étage, l’homme en était conscient, mais après tout, il fallait bien survivre ? Il lui arrivait aussi, quand il était d’humeur, d’aider un pêcheur ou un quelconque marchand pour obtenir un maigre repas, ou un bout de paille pour la nuit. Il trouvait ça grisant de travailler de temps en temps, se sentant presque honnête lui aussi ! Hélas, cette sensation ne durait jamais vraiment longtemps et faisait vite place à la lassitude et l’envie d’argent facile.

Ce matin-là, il c’était donc installé à hauteur raisonnable du mat d’un bateau d’une bonne connaissance après l’avoir aidé à débarquer son bateau. C’était un de ses endroits préférés. La hauteur lui donnait de l’anonymat tout en lui permettant d’espionner l’ensemble du quai. Calé de cette manière, il mangeait un petit morceau de pain qu’on venait de lui offrir en guise de repas tout en regardant la danse de la vie. Combien de temps resta-t-il là ? Lui-même n’en avait aucune idée, il était bien. C’est alors que son regard fut attiré par un petit attroupement non loin de lui. Il s’agissait du capitaine du navire sur lequel il était perché avec une petite femme rondelette et un inconnu encapuchonné. Son radar remarqua instantanément que cette longue silhouette était celle d’une femme. Son œil aiguisé pu relever que la qualité de cette cape était clairement d’une qualité supérieure à celle d’un simple roturier. Il était fou de remarquer l’importance du métier de ses parents dans des situations comme celles-ci !
La curiosité de Rémi fut piquée à vif. Que faisait une femme, semblant de petite stature, dans un endroit comme ça ? Le voleur n’avait évidemment pas loupé la bourse remplie qui c’était échangé de main en main. Il était maintenant sur qu’il s’agissait d’une bourgeoise. A sa grande surprise, il l’a vit partir vers un marchand qui venait de rabrouer un gosse. Un spectacle pourtant commun, de nos jours. Qu’allait-elle donc faire ? Le voleur resta circonspect en la voyant payer le marchand et partir dans une rue sombre. Il avait beau aimer les femmes nobles par tout le confort qu’elle pouvait apporter, il n’avait pas grande confiance en elles, de manière générale.

En quelques secondes, il descendit silencieusement le mat et suivi l’inconnue dans cette ruelle, non sans vérifier que le gorille qui semblait lui servir de garde ne le suive pas. Personne ne l’avait vu. Tel un chat, il glissa à l’entrée de la ruelle sans se faire remarquer.
La surprise arriva à son comble quand il vit la femme, qui avait retiré sa capuche entre temps, fournir le pain encore chaud à un enfant tout timide. De la générosité ? Vraiment ? Ils ne semblèrent même pas avoir échangé un mot quand elle rebroussa chemin, signe qu’elle n’avait rien marchander avec le petit. Lui qui pensait à une manœuvre douteuse pour faire du mal à un enfant, ou peut-être le corrompre pour on ne sait qu’elle raison, il semblait bien loin du compte.
La femme, jeune, s’approcha de lui afin de sortir de la rue. Etroite, elle ne permettait pas d’en sortir s’il ne daignait pas bouger. Et le brigand ne se gêna pas. Il profita de ce face à face pour la regarder sans aucune gêne. Elle était belle. Charmante. Une beauté fragile. Une beauté que seules les nobles arrivaient à avoir. Mais elle ne ressemblait pas à tous les nobles que Rémi avait croisés. Elle n’était pas simplement belle. Fragile, douce, magnifique. Rémi songea qu’elle était surement la femme la plus belle qu’il n’est jamais vu. Et ce n’était pas une pensée en l’air. Ses yeux, de la même couleur que les siens, c’étaient levés sur lui, lui donnant un léger frisson. Troublé, il chercha à le cacher avec son sourire en coin dont il avait la spécialité. Elle ne semblait pas vouloir rester seule avec lui. En même temps, qui sait, il aurait pu être un dangereux criminel. Qui sait.

Avec légèreté et humour, le brun fit une révérence outrageusement caricaturale. Il se permit cependant d’attraper une mèche de cheveux de l’inconnue pour lui faire un doux baiser. Il avait beau être un coureur de jupon, il ne se permettrait pas de toucher une femme sans son accord, seule dans une ruelle sombre.

« Madame. Qu’il est étonnant de nos jours de voir des actes de bienveillance comme la vôtre. Surtout pour quelqu’un de votre…classe ? Je serais bien curieux de savoir si vous connaissez cet enfant… Je me présente, Rémi. Je suis sûr que vos obligations peuvent attendre encore quelques minutes, je serais déçu de voir une si jolie demoiselle disparaitre aussi rapidement. »


Rémi avait parlé avec le beau langage qu’on lui avait appris enfant accompagné d’un petit clin d’œil complice. Il voulait l’impressionner. Qu’elle le remarque. Qu’elle s’arrête, lui parle. Il n’avait pas envie d’être un simple inconnu croisé dans une ruelle sombre. Même si c’était pour l’envoyer balader, au moins, il serait un peu plus qu’un inconnu. Bête raisonnement, il ne faut pas se mentir.
L’enfant qui avait fini son pain au fond de la ruelle, lui, ne semblait pas être très intéressé par la conversation. Petit, il couru vers Rémi et passa sous son bras en quelques secondes pour s’échapper vers le port. Le voleur jura, espérant que le diablotin n’était pas parti donner l’alerte pour une agression qui n’avait pas lieu d’être. Dans la hâte, il fit un pas vers la belle brune. Peut-être un peu brusque. Il ne voulait pas lui faire peur et leva les mains en l’air, toujours son sourire taquin au coin des lêvres.


« Pardon, je ne voulais pas vous faire peur. Je ne vous veux vraiment pas de mal. Juste faire connaissance. Je ne suis pas armé et je ne suis pas dangereux, promit »


A peine avait-il finit sa phrase qu’un bruit l’obligea à se tourner, toujours les mains en l’air. Merde. Le garde du corps de la Noblionne. Rémi soupira. Il c’était mit tout seul dans cette galère. Encore à se mêler des affaires qui ne le regardait pas. Encore à perdre du temps pour une jolie demoiselle. Il savait que la droite que lui mettrait le garde du corps, s’il le décidait, pouvait le mettre KO. Et c’était à son tour d’être piégé dans cette rue, entre l’inconnue et le grand gaillard qui faisait 2 fois sa taille et sa largeur.


« Pardon ! Je ne veux aucun mal à ta poulette mon gros. Je m’inquiétais pour le môme qu’elle à suivit, c’est tout. »


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