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 Premiers soins [Cyrielle - Terminé]

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Denea AlberickHerboriste
Denea Alberick



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MessageSujet: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyMar 24 Nov 2015 - 0:07
L’heure de la fermeture était déjà passée depuis un moment. La nuit était tombée. Assise à sa table, dans son arrière-boutique, à la lueur d’une lampe à huile, Denea faisait les comptes. S’était correcte sans être bien glorieux, la hausse des prix du à la rareté compensait encore la hausse des prix de la nourriture, mais bientôt on aurait plus assez d’argent pour le superflu et les remèdes les herbes, s’était souvent considérer comme du superflu.

Elle soupira longuement pensant à l’avenir bien rude qui s’annonçait.

Elle allait faire un peu d’inventaires quand on frappa de manière forcenée à la porte de la boutique. Intriguée, l’herboriste se saisit de sa source de lumière et alla ouvrir. S’était un petit gars de quartier qui avait récemment rejoint la milice.
Il semblait un peu paniqué.

« Ya une fille a la caserne qui est blessée, elle a … euh… je sais pas ça ressemble à une brûlure. Mais c’est ouvert aussi à certains endroits… J’ai failli vomir en la voyant c’est vraiment moche ça lui bouffe toute une partie du visage ! »

Surprise le jeune femme eu un moment de flottement, juste le temps d’assimiler toutes les informations d’un coup.

« Retourne à la caserne, vite dit leur de faire bouillir de l’eau, bien bouillir pas jute chauffer, bouillir c’est important. »

Le gamin fila comme le vent. Pour sa part Denea attrapa sa sacoche dans laquelle elle mise un grand linge avec laquelle elle pourrait faire les compresses et des bandages. Elle y plaça également un petit kit de couture. Puis elle prit une petite boîte d’argile contenant une sorte de graisse, de crème avec es vertus cicatrisantes. Enfin elle finit par fouiller dans son comptoir pour sortir une grosse jarre d’un produit verdâtre translucide. Elle en sorti également une fiole et vert rayée et opaque qu’elle remplit du liquide fluide légèrement vert. La refermant avant un bouchon en liège, elle la déposa avec dans son sac qu’elle attrapa.

Après avoir éteint la lampe, l’herboriste se glissa hors de chez elle, n’oubliant pas de fermer la porte.

Lorsqu’elle arriva dans la caserne, la fille était déjà tombée dans les pommes. Dans un sens s’était pas plus mal il fallait juste s’assurer que son cœur tienne le choc. Au moins, elle ne gigoterait pas de manière intempestive et surtout elle ne crierait pas jusqu’à en perdre la voix.
Même si elle savait que s’était pour leur bien les entendre s’égosiller n’était pas forcément très plaisant pour Denea.

La blessée était allongée sur un lit, elle était pas très vieille, plus de vingt-cinq ans, mais moins de trente c’était certain.

L’herboriste s’assit à côté d’elle, et demande un verre d’alcool et une bassine d’eau qu’on avait fait bouillir. Pendant qu’on s’afférait autour d’elle, elle sortit calmement le linge de son sac, se saisissant au passage de son petit nécessaire de couture, en découpa un morceau relativement grand.

Lorsque l’eau arrive, elle trempa le bout le tissu dans l’eau et nettoya soigneusement la blessure. Le gamin n’avait pas menti, s’était pas beau à voir, celui où ceux qui lui avaient fait ça ne l’avaient pas loupé. Le verre d’alcool arrive et la guérisseuse y plongea son aiguille et un fil. Le temps de dégager faire place net.
Elle lui fit quelque point de suture sur les plaies les plus importantes. Une fois fait-elle enleva à nouveau de sang qui avait salit la zone meurtri. Déchirant un nouveau morceau de tissu, elle l’imbiba du liquide vert, pour le tamponner doucement sur toute la blessure avant d’y appliquer une belle couche de la substance graisseuse qu’elle gardait dans son petit pot de terre cuite.

Après avoir bandé les plaies, Denea avait attendu que la femme reprenne ses esprits, ne serait-ce qu’un peu, pour être sûr que son corps avait tenu le choc. La laissant émergé doucement, elle lui avait dit son nom et expliquer brièvement les gestes qu’elle avait faits pour la soigner.

Juste avant de partir après de longues heures de veille, elle lui avait dit de passer à la boutique dans deux trois jours pour changer les bandages et le remettre quelque produit. Pour se faire elle avait laissé un petit plant qu’elle avait dessiné lorsqu’elle n’avait rien de mieux à faire qu’attendre et espérer.


Dernière édition par Denea Alberick le Ven 22 Jan 2016 - 14:59, édité 1 fois
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Cyrielle DolwenMilicien
Cyrielle Dolwen



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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyJeu 26 Nov 2015 - 21:25
Pour être tout à fait honnête, elle ne se souvenait pas de grand-chose. Tout s’était enchainé à une vitesse irréelle et pourtant chaque fraction de seconde de ses souvenirs repassait au ralenti dans sa tête pour s’y graver de force. Elle se souvenait de la douleur lancinante et insupportable qui l’avait rendue inconsciente. Elle se souvenait de ce fangeux affreux et ragoutant qui devait avoir infecté la plaie avant même de la lui infliger. Sans oublier la sensation de brûlure dont elle ne s’était pas vraiment débarrassée depuis. Elle se souvenait aussi d’un nom, Denea, qui était notée au dos d’un plan ridiculement réaliste et détaillé qu’elle avait retrouvé dans ses vêtements. Elle se souvenait rapidement de sa tête, mais sans plus, et d’avoir marché jusqu’à son nouveau dortoir pour s’écrouler sur le dos et s’endormir sur les draps de son lit.

Elle avait encore en mémoire le voyage, le marchand à l’égo bidon et les autres miliciens avec lesquels elle avait fait le trajet. Pour sa première vraie sortie en dehors des remparts de Marbrume, elle était bien loin d’en avoir été émerveillée. Un paysage désolant et mort s’étendait à perte de vue. Il ne restait que des ruines et même la nature semblait peiner à reprendre ses droits sur les lieux désertés. Et pour la bonne compagnie, on repassera aussi un autre jour. Elle avait vu tous ses efforts voler en éclat. La moindre tentative ne faisait que l’enfoncer plus encore. À tel point qu’elle s’était retrouvée un peu à l’écart du groupe pendant les trois quarts du trajet. Elle n’était pas nécessairement isolée, le danger des fangeux était trop présent pour qu’elle soit séparée du groupe, mais personne ne l’approchait à plus de cinq mètres.

Elle ne tenait absolument pas à se remémorer tout ça. Pourtant elle savait qu’elle devait retourner chez cette Denea, elle l’avait recousu, l’avait soignée, bandée. Elle avait fait son possible avec les moyens à sa disposition pour la garder en vie. Elle avait dû rester dans les vapes un moment, surtout à cause de la perte de sang probablement. Elle se sentait encore un peu groggy, tentant de faire passer sa nausée avec un peu de nourriture parce qu’il fallait qu’elle mange. Elle avait bien peur de ne pas arriver jusqu’à son échoppe si elle n’ingurgitait rien. Elle s’était donc mise en route, se sentant ridicule dans sa robe avec ses bandages qui lui recouvraient le visage. Elle était verte et légèrement pompeuse, mais c’était la seule qu’elle supportait de porter sans une étoffe en dessous pour cacher sa poitrine. Elle ne l’appréciait pas spécialement, elle ne voulait pas la montrer et encore moins la mettre en valeur.

Elle s’était mise en route, suivant le plan tout en évitant de regarder autour d’elle. Comment ignorer que tout le monde se retournait sur son passage, comment faire semblant de ne pas entendre et de ne pas voir les commérages et les rumeurs qui allaient se répandre. Elle ne savait toujours pas comment elle avait réussi trouver sa route et faire le trajet au vu de tous les détours qu’elle avait pris pour croiser le moins de monde possible. C’était une opération bien compliquée, mais après une bonne marche elle arriva finalement à destination, pas bien sûr d’elle pour une fois. Elle toqua deux fois et ouvrit la porte, entrant et fermant la porte derrière elle. Elle ne fit pas plus d’un pas à l’intérieur, toujours légèrement hésitante, même si ça ne lui ressemblait pas.

✧ Bonjour ? Je suis Cyrielle, vous m’aviez demandé de revenir.

Elle avait élevé la voix pour espérer se faire entendre, ne sachant pas vraiment où aller ni ou regarder. La seule chose qui la rassurait était la présence d’une étagère surchargée de bocaux en tout genre et de toutes les couleurs. L’odeur ne pouvait tromper personne et indiquait clairement la présence de nombreuses herbes et produits odorants, que ce soit dans cette pièce ou dans une autre. Elle s’étonnait d’ailleurs de ne pas avoir remarqué ça lorsqu’elle était partie, elle devait vraiment être en état de choc. Elle finit par faire quelques pas de plus, arrivant prudemment jusqu’à ce qui ressemblait à un comptoir. Au moins, elle aurait de quoi observer en attendant qu’elle se montre. Lorsqu’elle arriva, elle se retint de lui sourire, même si le cœur y était.

✧ J’espère que je ne dérange pas. Vous avez du temps pour moi ?


Dernière édition par Cyrielle Dolwen le Mar 15 Déc 2015 - 10:01, édité 3 fois
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Denea AlberickHerboriste
Denea Alberick



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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyLun 30 Nov 2015 - 16:41
En rentrant de la caserne Denea s’était effondrée sur sa paillasse, la nuit avait été très longue. Dans un on idéal elle n’aurait pas ouvert la boutique ce jour. Cependant, elle ne vivant pas dans un monde parfait et elle ne pouvait se le permettre. Prenant quand même quelque heure pour dormir, elle s’était simplement rafraîchie et changer pour attaquer cette nouvelle journée.

Le jour ou la milicienne devait passer, l’herborise avait eu le temps de temporiser un peu ce manque de sommeil, pourtant il restait quelques marques de fatigue sur son visage, et pour cause ! Avec l’afflux de réfugié, les clients ne manquaient pas, ni les urgences et les bobos moins importants.
Conseiller, préparer dans la précipitation et courir à droite à gauche, étaient devenu son quotidien.

La fin de l’après-midi approchait et s’était un peu plus clame. Elle préparait une crème à base d’un mélange de plantes cicatrisante quand on frappa à la porte deux fois. Denea poussa un bref soupire, elle finit de mélanger les herbes avant de passer dans la boutique. Elle avait entendu la voix de la jeune fille qui s’était présentée. En revanche, elle n’aurait su dire qui elle avait été réellement, elle avait demandé à plusieurs personnes de passer.

Pourtant, lorsqu’elle la vit, elle reconnut tout de suite la milicienne, ne serait-ce que grâce au bandage qui lui couvrait une partie du visage. Elle portait une robe verte, qui était peut-être un peu habillée pour la situation. Denea se dit que s’était normale, après tout, toute la journée, elle s’habillait de manière à se protéger pour sortir hors de la cité. Le quelques robes qui devaient lui rester, devait être celles qu’elle devait mettre lors d’occasion un peu uniques.
Elle était derrière le comptoir lui demandant poliment si elle avait du temps. La jeune femme adressa un sourire rassurant à la blessée. S’était important d’être sympathique dans ce travail, parfois quelques mots étaient bien plus efficaces qu’un remède. Même si pour Cyrielle il faudrait bien quelques préparations.

« Bonjour Cyrielle, bien sûr que j’ai du temps. Suivez-moi. »

Elle l’invita à passer derrière le comptoir pour la faire entrer dans l’arrière-boutique. S’était un peu en désordre, ces derniers jours ayant été agités, elle n’avait pas eu le temps de vraiment faire place nette. L’invitant à s’asseoir, l’herboriste s’installa face à la milicienne.

« Comment vous vous êtes sentie ces derniers jours ? Pas trop mal ? Les sutures ne tirent pas trop ? Si vous voulez, je pourrai vous donner quelque chose pour calmer la douleur. »

Demanda-t-elle commençant à défaire délicatement les bandages. Ils n’étaient pas très propres, mais pas imbibés de sang plus qu’ils n’auraient dû, ce qui en soit était un peu rassurant. Il n’y avait pas non plus d’odeur fétide qui se dégageait des plaies, il faudrait voir ce que cela donnerait, mais il n’y avait pour le moment aucun signe d’infection.
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Cyrielle DolwenMilicien
Cyrielle Dolwen



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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyVen 4 Déc 2015 - 23:08
La jeune femme lui disait effectivement quelque chose. Tout restait vague dans son esprit, mais elle était prête à parier qu’elle ne la voyait pas pour la première fois, chose qui la rassura. De plus, cette dernière l’accueillit avec un sourire qu’elle perçut comme chaleureux. Elle se montrait aimable et elle ne pensa pas un instant que pour mieux extorquer leurs patients une grande majorité des médecins se montraient bien aimables. Même si avec la période qu’ils traversaient, malgré les pénuries et les prix, le nombre de blessés augmentait aussi, et amenuisait l’impact de la concurrence. Quelque chose dans son physique ou dans son aura lui inspirait confiance, sans doute le fait qu’elle lui avait déjà sauvé la vie l’influençait beaucoup.

« Bonjour Cyrielle, bien sûr que j’ai du temps. Suivez-moi. »

Toujours est-il qu’elle l’avait suivi. Elle ne l’avait pas emmené bien loin, dépassant le comptoir pour prendre une porte qui était sur le côté. Elle entra dans une autre pièce, tout aussi pleine d’objets en tout genre que la première, mais sans qu’il y ait autant d’étagères pour les ranger. Elle se doutait qu’elle avait utilisé cette pièce pour être tranquille pendant les opérations délicates. Elle imagina qu’elle avait été recousue ici, son impression lui disait le contraire, mais elle se dit simplement qu’il n’était pas fiable. Après tout, ça n’avait aucune importance de savoir où elle avait été recousue et soignée. Elle regarda attentivement les différentes choses qui trainaient un peu partout, déposées à la hâte, tentant de ne rien renverser lorsqu’elle poussa quelques ustensiles pour s’assoir.

« Comment vous vous êtes sentie ces derniers jours ? Pas trop mal ? Les sutures ne tirent pas trop ? Si vous voulez, je pourrai vous donner quelque chose pour calmer la douleur. »
✧ Je dors beaucoup et quand je me réveille j’ai souvent envie de… enfin, j’ai la nausée. Ça vient sûrement des médocs non ?

Elle faillit grimacer, se disant que la spécialiste ce n’était pas elle, mais la personne en face d’elle. Elle ne savait même plus ce qu’elle était exactement, médecin, chimiste, chirurgienne ? Au vu de son échoppe et de ce qu’elle avait vu, elle pariait sur herboriste, mais elle était bien heureuse qu’elle ait pu la recoudre, ne sachant pas si c’était dans les compétences de base de ce genre de métiers. Depuis qu’elle avait ces bandages sur la figure, elle n’osait pas toucher ou retirer pour regarder à quoi tout ça ressemblait. Elle avait peur de ne pas se reconnaitre, de voir que la plaie pullulait et surtout d’avoir mal, d’être obligé de subir une autre chirurgie. Elle était inquiète et préoccupée alors que Denea retirait doucement les bandages. Elle ne la lâchait pas des yeux, suivant chaque parcelle de pansement qui passait sous ses yeux, se disant qu’il était normal qu’ils soient rouges, espérant tout de même qu’elle avait arrêté de saigner depuis. En fait, elle n’avait aucune idée de ce qui était normal, ni de quoi elle avait l’air sans, était-elle défiguré, sentirait-elle encore la brûlure longtemps, elle se posait tant de questions.

✧ J’sais pas si ça fait pas mal ou si j’sens pas que ça fait mal à cause de la nausée. Pour les sutures, j’évite juste de bouger le visage et on fait aller.

Elle l’observait attentivement. Elle observait souvent les gens à la taverne entre deux services d’alcool. Elle s’amusait comme elle pouvait gamine, essayant de deviner et de prédire quand untel allait commencer à taper sur tout ce qui l’entourait, ou à partir de quel moment untel tenterait de lui mettre le grappin dessus. C’était juste une question de précaution et d’observation, pour se sentir en sécurité chez elle. Par contre, pour ce qui était de deviner l’inquiétude ou le soulagement, c’était une autre histoire. À moins que ce soit flagrant, elle n’arrivait pas vraiment à déchiffrer l’expression de Denea. En dehors du sourire rassurant qu’elle lui avait adressé, elle ne savait pas à quoi s’attendre, si elle avait fait du bon boulot, si la blessure était trop vilaine ou tout autre scénario à catastrophe qu’elle pourrait imaginer. Se disant qu’elle ne devait pas se laisser miner, autant poser la question tout de suite et franchement. Elle aimait savoir où elle en était, si elle avait une mauvaise nouvelle à lui annoncer, qu’elle le fasse sans détour, elle aviserait et serait bien obligé de faire avec, autant savoir dans quoi elle avait mis les pieds.

✧ Alors, ça donne quoi ? C’est plutôt bon ou j’suis bonne pour repasser à la charcuterie ?
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Denea AlberickHerboriste
Denea Alberick



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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyDim 6 Déc 2015 - 16:22
La réflexion de la milicienne quand elle répondit à la question sur son état de santé arracha un petit rire à l’herboriste. S’était courant, habituel, s’était plus facile de se dire que s’était le remède qui vous rendait malade que se dire que pendant quelque jour votre corps vous lâchait bien comme il fallait. Mais vu le sang qu’elle avait perdu et l’état de la plais quand elle l’avait trouvé, il n’était pas dur de savoir d’où ça lui venait cette nausée.

« Je ne vous ai rien donné, j’ai juste lavé les plaies, suturé, désinfecter et appliquer une pommade cicatrisante. Vous êtes un peu chaude, ce qui est normal, ça doit être la fièvre et la faiblesse qui cause les nausées, en plus de la fatigue. »

Denea avait posé les bandages souillés sur la table, elle observait la plaie sous toutes les coutures. Elle était rouge et gonflée. Cependant rien d’anormal, pas de pus, pas d’odeur suspecte, les bords des entailles n’était pas noircies par la gangrène. La brûlure s’était plus délicat de juger, ça évoluait plus lentement. Mais à ce que lui disait la patiente peut être qu’elle avait été plus grave qu’elle ne le pensait ayant endommagé profondément la peau. Après le manque de sensibilité était peut-être simplement dû au choc, il n’y avait que le temps qui pourraient leur dire. En attendant tout ce qu’on pouvait faire s’était nettoyer à nouveau, désinfecter encore et remettre du cicatrisant.

« La bonne nouvelle, c’est que ça n’a pas l’air infecté et qu’aucune suture a cassé. La mauvaise, c’est que même avec tous les onguents cicatrisants du monde on ne pourra jamais espérer atténuer les cicatrices. Je suis désolé, vous resterez marquer comme ça. »

Il valait mieux être franc, les faux espoirs il n’y avait rien de pire. Encore que là, il était assez facile de se dire qu’elle allait être partiellement défigurée à vie avec les blessures qu’on lui avait infligée. Avec un peu de chance, les sutures allaient s’atténuer avec le temps, mais avec la peau abimée par les flammes, il y avait peu de chances.
L’herboriste n’était pas particulièrement désolée, ou contrariée, s’était comme ça, si elle avait dû s’épancher à chaque fois qu’elle avait dû annoncer une mauvaise nouvelle…

Se levant quelque instant pour aller remplir un récipient d’eau claire, dans laquelle elle versa un peu d’alcool, la jeune femme vint se réinstaller devant Cyrielle.

« Comment vous vous êtes arrangé ? Vos collègues ont pas voulu me le dire. Ça serait bien que je sache, pour savoir si je dois vous donnez quelque chose de particulier. Enfin vous êtes relativement en bon état, donc normalement ça va, mais on sait jamais… »

Demanda–t–elle en prenant un bout de tissu propre sur une pille posée sur le coin de la table. Elle imbiba la compresse avec le mélange alcool, eau et commença à la passer doucement sur les parties meurtries du visage de la milicienne. Ses gestes étaient doux, lents et assurés, on sentait qu’elle l’avait surement fait un nombre très important de fois.

« Ça risque de piquer un peu. »
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Cyrielle DolwenMilicien
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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyMar 8 Déc 2015 - 19:11
Elle se sentit légèrement gênée au rire de l’herboriste. Elle lui expliquait qu’elle ne lui avait rien donné, rien injecté. Pourtant, avec le sang qu’elle avait perdu, elle aurait dû se sentir mieux non ? Ne pratiquait-on pas des saignées pour soigner une majorité de personnes ? Même si elle en avait peut-être un peu trop perdu, elle aurait dû se sentir mieux. Ne comprenant plus rien à ce qui était bon ou non pour soigner quelqu’un, elle préféra se fier aveuglément à l’herboriste qui lui inspirait confiance jusque-là. Elle préférait arrêter de se poser des questions qu’elle devait taire pour ne pas vexer cette dernière. Surtout quand elle voyait comment elle l’examinait, cherchant à inspecter minutieusement chaque parcelle de sa peau. L’inquiétude la gagna encore pendant un moment avant qu’elle ne lui annonce la bonne nouvelle : pas d’infection. Les sutures étaient apparemment intactes, ce qui l’intéressait moins puisqu’une suture pouvait toujours être refaite au besoin, n’est-ce pas ?

La liste des bonnes nouvelles n’était pas longue et celle des mauvaises avait commencé avant même de lui laisser le temps de se réjouir. Elle lui annonçait clairement qu’elle ne pouvait pas faire de miracle, et que malgré toute la bonne volonté du monde, elle allait garder une sacrée marque de ce jour-là, elle ne risquait pas de l’oublier. Elle se doutait bien qu’elle ne pourrait pas la guérir de tous les maux et lui rendre une peau de bébé. Pourtant, lorsqu’elle disait qu’elle allait rester « marquée comme ça », elle ne savait pas de quoi elle parlait exactement. Elle n’avait pas eu l’occasion de se regarder dans un miroir sans les bandages depuis sa blessure, elle ne savait pas à quoi s’attendre. Évidemment qu’elle savait à quoi ressemblait une cicatrice, un peu plus rarement une brûlure, mais elle ne connaissait pas l’étendue de la sienne. Au vu des bandages elle la devinait large, mais ce n’étaient que des suppositions, elle ne l’avait jamais vu et avait du mal à se l’imaginer. Serait-elle choquée la première fois qu’elle la verrait ?

✧ Est-ce que, je peux voir ? À quel point c’est grave je veux dire. Ou vaut mieux pas ? Je ferais peut-être mieux d’attendre que ça ait cicatrisé ?

Elle avait l’impression de parler pour elle-même, mais c’était une vraie question. Elle ne savait pas si elle supporterait la vue, imaginant déjà le pire. Et si on pouvait voir ses muscles, et si elle était aveugle maintenant, et si elle était obligée de porter des bandages jusqu’à la fin de sa vie ? Elle avait peur, encore bien plus maintenant que pendant ces trois jours de repos. Elle prenait enfin conscience, au-delà des nausées et de la sensation de brûlure qui lui donnait envie de se gratter, qu’elle ne serait plus jamais la même. Elle n’osait même pas tenter d’ouvrir son autre œil, de peur de se rendre compte qu’elle ne voyait plus rien. L’angoisse revenait prendre possession de son corps encore plus violemment qu’avant. Elle vit Denea partir, la laissant surprise avant de la voir revenir avec de l’eau dans laquelle elle fit se diluer une autre solution. Elle était pourtant trop profondément emballée dans ses pensées pour l’écouter, même l’entendre était hors de sa portée.

Elle revint finalement à la réalité lorsqu’elle approcha sa main avec un tissu qui semblait humide, certainement imbibé de la solution à ses côtés. Elle avait à peine eu le temps de la prévenir que ça allait piquer qu’elle lui attrapa le poignet. Le geste avait été légèrement brusque, mais elle ne serrait pas ce dernier, elle ne faisait que le tenir éloigné de son visage. Il était probable qu’elle tremble, elle était trop concentrée sur autre chose pour s’en rendre compte. Elle était décidée, peu importe l’état de cette plaie, il fallait qu’elle voie. Il fallait qu’elle sache à quoi s’attendre, à quoi elle allait ressembler. Elle devait le voir maintenant, pour en apprécier la guérison. Ce qui lui faisait le plus peur était de devoir s’habituer à ne voir que d’un œil. Ce n’était pas la fin du monde, mais ça s’en rapprochait tellement. Si sa rétine avait brûlé, que ferait-elle, que deviendrait-elle ? Le choc et les évènements qui tournaient en rond dans sa tête ne faisaient qu’amplifier la panique qui la faisait presque suffoquer.

✧ J’aimerais vraiment voir la plaie, s’il te plaît. Est-ce que je peux ouvrir l’œil ?

Elle avait peur de tenter de l’ouvrir alors qu’un produit risquait d’y tomber. Elle avait peur de l’ouvrir et de ne pas remarquer la différence. Elle attendait un signe de sa part, qu’elle apporte un miroir, qu’elle lui fasse un signe de la tête, n’importe quoi de rassurant. Elle baissait à nouveau sa main, relâchant doucement son poignet. Elle commençait enfin à sentir le contrecoup de ce qui s’était passé, elle commençait à réaliser, et ça s’annonçait mal.
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Denea AlberickHerboriste
Denea Alberick



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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyJeu 10 Déc 2015 - 14:05
La main qui attrapa le poignet de Denea était tremblante, mais déterminée. L’herboriste n’était pas certaine que ce soit une très bonne idée de lui montrer maintenant ce qu’était sa plaie, mais elle ne pouvait pas vraiment non plus aller contre la volonté de Cyrielle. Elle était paniquée, en même temps ce n’était certainement pas simple d’encaisser le fait qu’on allait être dévisagé à vie.

La jeune femme posa une main douce mais assurée sur l’épaule de la milicienne. Il fallait qu’elle se clame avant de lui montrer quoi que ce soit sinon ça n’allait faire qu’empirer.

« Cyrielle, calme toi, on ne peut plus rien faire, à part faire en sorte que de faire la meilleure cicatrisation possible, et faire en sorte que t’es moins mal. »

Sa voix était douce posée, raisonnée, mais on sentait quelque chose de ferme. Elle dégagea doucement son poignet, de toute façon, elle ne pouvait rien faire tant que la jeune femme la lui tenait.

Se relevant, elle en profita pour attraper une nouvelle compresse qu’elle trempa simplement dans l’eau avant de sortir d’un tiroir un petit cercle de métal poli. Il était un peu bosselé pas dans le meilleur des états, mais pour ce que la milicienne voulait voir s’était largement suffisant.

« Tu pourras ouvrir l’œil quand je l’aurais n’nettoyez un peu, d’accord ? C’est important, comme ça tu pourras l’ouvrir avec moins de difficulté et a te fera moins mal. Ça va faire un peu froid, c’est normal. »

L’herboriste fit une brève pause poussant un petit soupire.

« Je te donnerais le miroir jute après, mais s’il te plaît laisse-moi faire ça prendre que deux minutes. »

Elle approcha doucement la compresse imbibée d’eau da l’œil encore fermé de Cyrielle passant le doucement le tissu le long de la paupière. Elle appuyait à peine, pour ne pas heurter l’œil et les tissus abîmer qui l’entourait.
Une fois fait, elle déposa le petit bout de métal entre les mains de sa patiente attendant de voir sa réaction.
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Cyrielle DolwenMilicien
Cyrielle Dolwen



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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyJeu 10 Déc 2015 - 20:35
Elle avait posé une main sur son épaule, elle la tenait tout en lui faisant sentir qu’elle était proche d’elle, comme si elle compatissait. L’effet en était qu’elle se sentait pathétique. Voilà qu’elle s’inquiétait de son apparence maintenant, c’était nouveau. Pas qu’elle était totalement négligée, mais elle appréciait d’être libérée d’une partie des codes d’une gentille femme à marier depuis qu’elle était milicienne. Ça faisait partie des risques et elle voyait ce revers lui arriver dans la tronche avec violence, littéralement. Elle était en train de perdre l’esprit à cause de cette histoire. Elle n’avait jamais particulièrement passé du temps à se pomponner, elle n’avait pas de quoi, mais s’imaginer grimacer plusieurs fois par jour seulement parce qu’elle croisait son regard dans un miroir avait quelque chose de foncièrement déplaisant. Elle avait pour habitude de faire avec ce qu’elle avait et de s’apprécier, de se trouver les qualités que les autres ne lui voyaient pas afin de s’apprécier et de vivre au mieux.

Elle la rappelait à la réalité, elle ne savait pas combien de temps elle avait attendu une réaction de sa part, ou si elle ne s’attendait à rien. Elle se retrouvait juste tiraillée. La peine et la colère se battaient en elle. Son fort caractère et le fait qu’elle aurait mieux fait de se taire et d’économiser ses forces la faisaient chavirer d’un côté puis de l’autre. Elle ne savait plus comment se comporter, à qui en vouloir, comment réagir. Si cet imbécile profond ne s’était pas interposé de cette manière, la plaie aurait été une simple griffure, ou alors peut-être aurait-ce été pire. Aucun moyen de le savoir. Elle avait tout de même écouté son petit sermon. Les paroles n’en avaient pas le contenu, mais le ton semblait presque y être. Elle lui disait qu’elle devait nettoyer son œil, ce à quoi elle s’attendait, et la prévenait de la sensation qui l’attendait. Elle sentait clairement qu’elle n’approuvait pas sa décision de voir sa plaie à ce stade-là et le doute s’insinua en elle.

En tout cas, elle se laissait manipuler par Denea. Elle en aurait presque laissé échapper un grognement de plaisir. Elle avait beau accentuer ce sentiment de brûlure qui ne la quittait pas, le froid endormait légèrement la douleur et apaisait la sensation d’urticaire qui émanait de la plaie et qui la rendait parfois furieuse. Elle se détendit, tentant de repousser toute cette remise en question à plus tard. Ce n’était pas le moment, elle ne pouvait pas se laisser aller devant cette bonne femme qui avait certainement autre chose à faire que s’inquiéter de son bien-être. Où était passée la grande gueule qui ne se laissait pas marcher sur les pieds tout d’un coup ? Elle détestait ça, et elle ne comptait pas continuer de se ménager. Elle attendit sagement qu’elle termine de lui nettoyer l’œil et attendit une affirmation claire de sa part avant de l’ouvrir.

Elle tenta de l’ouvrir doucement, rencontrant une résistance inattendue. Elle faisait doucement, sentant la douleur revenir, surtout avec les tentatives de mouvements. Ses nerfs semblaient comme endormis. Sa paupière se souleva paresseusement et elle en ressentit quelques fourmis, ou du moins une sensation assez similaire. Elle continua et persévéra, papillonnant faiblement et un peu douloureusement. Elle ne put retenir une grimace, respirant bruyamment, mais se montrant insistante. Elle voyait. Elle discernait des formes floues qui se précisaient au fur et à mesure. Elle n’était pas aveugle. Cette nouvelle forma quelques larmes de soulagement dans son œil valide. Elle releva rapidement la tête pour éviter qu’elles ne coulent sur sa peau malmenée. Malheureusement, ce geste lui tira un grognement appuyé, tirant sur la peau tout aussi douloureuse de son cou. Elle jura, tâtant devant elle pour attraper les bandages souillés pour éviter que ses larmes de soulagement, et maintenant mêlées à de la douleur, ne coulent sur son visage.

Elle jura d’une voix forte pour passer sa frustration et sa douleur, s’excusant après coup pour son langage fleuri. Elle prit finalement le morceau de métal en main et le dirigea vers elle pour profiter de son reflet. C’était affreux. Le jaune et le rouge de sa peau irrégulière et fondu se battaient pour dominer sa face défigurée. Elle voyait la bosse qui servait à refermer la griffure du fangeux, parcouru par un fil noir et formant un serpent boudiné du plus triste effet. Les brûlures s’étendaient sur ses joues, un peu dans son cou. Elle ferma la paupière pour constater que la douleur qu’elle ressentait avait également une origine bien peu agréable à regarder. Elle se sentit nauséeuse, encore un peu plus qu’avant si possible. Elle ferma les yeux pour respirer fortement avant de reprendre son examen. Le seul point positif qu’elle arrivait à retirer était qu’en dehors de la surface, de sa peau, la symétrie de son visage n’était pas remise en cause. Son sourcil était rasé, mais toujours aligné avec l’autre, tout comme son œil. Sa bouche n’était pas touchée non plus. Elle soupira et reposa le morceau de métal.

✧ Quand ça aura cicatrisé, je peux espérer que ça ressemble à quoi ? Je veux dire, ça restera toujours aussi jaune et… brillant ? Y a encore des risques que ça s’infecte, ou que j’ai des soucis avec ?

Elle se forçait toujours à respirer fortement, chassant comme elle le pouvait le choc de ce qu’elle avait vu et surtout son envie de plus en plus pressante de vomir. Elle n’assimilait pas encore le fait que c’était réellement elle qu’elle avait vue, elle ne réalisait qu’une partie du problème et de ce qu’elle allait devoir supporter désormais. Elle ne faisait plus vraiment la fière. Elle n’était plus si certaine que ça d’être assez forte pour supporter ça. Malgré le reflet peu net et les bosses dans le métal, elle avait du mal à se défaire de l’aspect de sa peau.

✧ Je peux avoir un verre d’eau… et une bassine ? J’ai vraiment la nausée. Désolé.


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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyVen 11 Déc 2015 - 19:01
Denea regarda Cyrielle tenter d’ouvrir l’œil, Elle devait ne pas l’avoir ouvert depuis les trois jours où elle ne l’avait pas vu. Les bords de la paupière restèrent coller quelque instant, il fallut forcer pour les séparer. L’herboriste ne put s’empêcher d’avoir mal avec elle. Déjà que ces brûlures devaient la faire souffrir, alors ce simple petit effort devait être bien plus désagréable que pour une personne en bon état.

La respiration forte de la milicienne traduisait bien son état de stress, ce qui était bien normal quand on venait d’apprendre qu’on serait partiellement défiguré à vie. Essayant de passer outre le mouvement de sa patiente Denea observa son œil, il ne semblait pas atteint, ni même voilé, elle devait voir flou pour le moment, le temps de réhabituer sa vue à la relative lumière ambiante, mais au fils des minutes, des heures et des jours elle retrouverait toute sa vue. Peut-être cela les mouvements de cet œil seraient un peu plus laborieux que pour l’autre tant que la cicatrisation n’aurait pas été complète, à cause de la peau abimée, mais ça allait se remettre.

Le juron qui s’échappa fortement la bouche de Cyrielle n’offusqua pas vraiment la jeune femme. Si ce n’était que ça, elle pouvait se lâcher, elle en avait entendu bien d’autre dans toutes ses années de pratique.

Inquiète, elle la regarda s’observer, juger, s’affoler devant le reflet qu’elle voyait dans le métal poli. C’était vrai que ce n’était pas beau à regarder, même si par rapport à une plaie infecter ce n’était rien. Les brûlures étaient presque toujours très spectaculaires surtout une aussi étendue que celle que présentait Cyrielle. S’était également sans compter sur les coupures profondes suturées qui n’aidaient à améliorer le visuel de la zone.
Sa respiration ne se clamait pas loin de là, Denea savait que ce n’était pas une bonne idée, mais elle savait également que si elle ne l’avait pas laissé regarder ici, elle l’aurait surement fait à la caserne après avoir enlevé ses bandages sans les remettre forcément bien. Au moins comme ça elle pouvait plus ou moins maîtriser ce qui allait se passer et éviter les dégâts supplémentaires.

Elle était pâle, enfin en excluant la partie de son visage meurtri, elle n’avait pas l’air bien. L’herboriste ne tarda pas à aller cherche un bac et un verre d’eau pour Cyrielle, si elle pouvait éviter de gerber par terre s’était mieux pour tout le monde.

« Non, heureusement, le jaune va s’en aller et le rouge va s’atténuer, la peau restera abîmée, mais elle sera rose clair parfois d’aspect lisse. Par contre c’et des plaies qui sont un peu longues à se stabiliser, ça demandera de la patience. Il ne faudra pas oublier de la nettoyer tous les jours.
La principale c’est que ton œil ait pas été touché. »


Répondit calment la jeune femme, toujours debout. Elle posa la bassine sur les genoux de la milicienne et le goblet remplit sur la table.

« Je peux te donner quelque chose pour te calmer, en plus ça atténuera la douleur. »

Une cuillère dans son verre elle serait moins tendue, plus clame, peut-être des pensées plus brumeuses, mais dans son cas était-ce vraiment un mal ?(
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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyLun 14 Déc 2015 - 20:35
Elle se sentait de plus en plus mal, et ce, malgré les paroles rassurantes de Denea. Elle lui avait déposé une bassine sur les genoux, assez rapidement d’ailleurs. Elle se détendit de ne pas avoir à refouler sur le sol et à moitié sur elle-même à cette occasion. Elle pourrait au moins se cacher un peu, ses cheveux déjà attachés et à l’abri. Au moins, une autre bonne nouvelle à ajouter à la liste, son apparence allait s’améliorer et assez grandement en plus. Le jaune et le rouge s’effaceraient pour laisser place à un rose pâle qui, même si elle serait lisse et inégale, serait bien plus discret et agréable. Comme elle ne semblait pas capable de lui donner les mauvaises nouvelles avant les bonnes, il faudrait qu’elle garde à l’esprit que la cicatrisation serait longue. Elle allait devoir en prendre soin et la nettoyer tous les jours. Ce qui voulait aussi dire refaire les bandages, mettre de la crème cicatrisante, et passer une bonne heure de plus devant le miroir à cause de son manque de doigté probable pour ce genre de choses.

Elle avait tout de même insisté sur le fait que son œil n’était pas touché. Elle voyait toujours relativement flou et ça commençait à lui donner un sacré mal de crâne, ou du moins, ça aggravait celui avec lequel elle était arrivée ici. Elle préféra ne pas demander, mais elle supposait que c’était la conséquence de ses trois jours sans l’ouvrir. Elle allait s’en remettre, il le fallait. En tout cas, sa douleur ne semblait pas passer inaperçue, loin de là. Elle lui proposait de lui donner de quoi la calmer et calmer les différentes douleurs qui lui retournaient les nerfs. Elle accepta avec empressement, elle aurait été masochiste de refuser. Elle avait beau dormir beaucoup et être faible, elle n’aspirait qu’à retourner se coucher et dormir encore. Ça lui ferait passer le temps en lui permettant de ne pas réfléchir. C’était un moment dont elle voulait profiter, un moment pendant lequel sa peau ne la démangeait pas. Ce qui avait l’être d’être déjà beaucoup demander.

Elle se tint la poitrine un instant, retenant un puis deux haut-le-cœur, s’attendant déjà à régurgiter son déjeuner. Finalement, ça s’était calmé juste à temps. Elle en profita pour boire le verre qu’elle lui tendait, espérant calmer les choses avant que ça reprenne. Elle n’était pas passée loin. Sa respiration se calmait au fur et à mesure et elle daigna refermer son œil, stoppant ses efforts pour aujourd’hui.

✧ Ça va aller, je me sens mieux, je crois. Je suppose qu’il faut remettre des bandages et nettoyer tout ça.

Elle ne remarqua que maintenant que quelques fins filets de liquide avaient suinté jusqu’à son décolleté. Elle grogna légèrement d’inconfort. Elle soupira et lui jeta un petit regard, se disant ensuite qu’elle n’avait aucune raison d’être prude. Elle en avait certainement vu d’autres. Elle reprit les bandages qui étaient à côté d’elle, prenant cette fois le temps d’empoigner les morceaux ayant l’air le plus propre possible avant de mettre la main sous sa robe pour s’essuyer légèrement. Elle observait attentivement, évitant assez largement la peau endommagée, elle voulait juste se débarrasser de cette sensation gluante et collante qui la dérangeait depuis que son esprit s’y était attardé. Elle était si irritable depuis peu.

✧ Je suppose que tout ce bordel va me couter la peau du cul en plus. Déjà que j'en ai plus sur le visage. Quand t’as dit que ça prendrait du temps, c’était combien un peu prêt ?

Elle ria légèrement de sa blague sans humour. Elle avait pensé à emporter de l’argent, mais commençait à avoir du mal à aligner plus de trois pensées cohérentes. Elle sentait son corps se détendre doucement. Elle en aurait presque eu quelques frissons de froid pour le coup. Elle lui tendit finalement son visage, décidant de se laisser faire et de se taire pour l’instant. Elle n’était plus très claire et avait tout de même une conscience lointaine de ne pas être elle-même. Elle faisait trop rarement preuve d’un tel sarcasme. Après tout, qu’est-ce qu’étaient quelques pièces d’argent face à sa vie. Elle savait bien que sans ça, l’infection n’était qu’à quelques pas d’elle et jouer avec la chance n’était pas sa grande passion.

✧ Faudra m’montrer hein, comment qu’on fait un bandage hein.


Dernière édition par Cyrielle Dolwen le Sam 19 Déc 2015 - 15:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyMer 16 Déc 2015 - 16:05
Toujours debout, Denea n’eau que quelque pas à faire pour disparaître temporairement dans la boutique. Elle sortit un flacon d’un produit orangé qui sentait fort l’alcool. La force de l’habitude, elle en versa une quantité assez précise dans le gobelet d’eau qu’elle avait donné à Cyrielle.

« Tout d’un coup, ça calme la douleur et l’anxiété. »

Elle allait se sentir dans un doux brouillard, un monde en coton, pendant quelques, non sans garder une certaine lucidité, ce qui n’était pas plus mal pour elle. Cela lui permettrait peut-être de de se remettre plus facile du choc de la blessure.

Elle sembla e clamer, après quelques haut-le-cœur. Tout ça s’était beaucoup à digérer d’un coup, normale que son corps décide d’en faire qu’à sa tête pendant quelques instants. Sa respiration se clamait, redevenait plus normale, elle semblait reprendre le contrôle.

« On peut laisser comme ça aussi, mais ça risque d’infecter plus facilement les plaies et de les dessécher trop vite elles cicatriseront moins bien. »

S’était rien de le dire avec le climat ambiant, toutes ses personnes plus ou moins démunie qui traînaient dans les rues et les métiers de la jeune femme, l’herboriste ne lui aurait pas laissé trois jours pour montrer des signes d’infection en laissant tout ça a l’air libre.

Denea ne se formalisa pas vraiment de la voir essuyer son décolleté comme ça, elle en avait vu d’autre. Ce qui l’embêtait plus, s’était plus qu’elle avait pris les bandages souillés pour cela. Ce n’était pas les meilleures idées du monde. Pour éviter que la milicienne ne recommence, la jeune femme avait éloigné le tissu tâché, les déplaçant dans un bac qu’elle remplit d’eau. Elle ne se faisait pas trop d’illusion, le tissu ne serait jamais blanc de nouveau.

« Je te cache pas que même en te faisant cadeau de la suture, les produits sont pas donnés. Je fais ce que je peux pour que ça reste le plus raisonnable possible, mais ce moment c’est compliqué.
Ça fera six pièces d’argent. »


Elle semblait un peu embêtée, pour n’importe qui, sauf peut-être les riches de l’esplanade et les très riches bourgeois, ça faisait une somme. Mais elle devrait lui donner pas mal de produit pour être sûre qu’elle en ait assez pour toute la durée des soins.
Essayant d’être le plus raisonnable possible, elle ne pouvait cependant pas faire de miracles. S’était pas une nouveauté que les fangeux ne facilitait pas vraiment le quotidien.

« Bien sûr, mais assure toi d’avoir quelqu’un pour t’aider, au moins contrôler ce que tu fais, ça sera quand même plus facile. »

Déclara-t-elle quand Cyrielle lui avait demandé de lui montrer, ou plutôt de lui expliquer. De toute façon elle allait pas lui demander de revenir tous les jours, s’était trop de temps perdu pour l’une comme pour l’autre. Se saisissant de la compresse qu’elle avait laissé tremper dans la solution d’eau et d’alcool, Denea commença à tamponner délicatement les zones meurtries. Cela ne devait pas être très agréable pour la milicienne, mais il fallait bien en passer par là.

« D’abord, tu nettoies, là j’ai pris un mélange d’eau avec un peu d’alcool, pas trop sinon ça dessèche la peau, elle va se mettre à tirer et ça va être encore moins confortable. Met une grosse cuillère dans un bol d’eau ça sera largement suffisant. »

Des petits détails qu’on ne pouvait pas vraiment savoir tant qu’on n’avait pas testé à ses dépens, donc autant éviter ce genre de mauvaise surprise à la blessée, elle souffrait déjà assez comme ça.

« Quand tu verras que les coupures auront cicatrisé, tu pourras laver seulement à l’eau, tu risqueras plus grand-chose, ça sera plus pour rendre le plus possible efficace les produit que tu vas mettre sur tes brûlures. »

De toute façon d’ici là Denea serait déjà repassé à la caserne pour enlever les fils des sutures. Elle pourrait bien lui redonner quelques conseils à ce moment.

« Une fois que t’a lavé, tu prends la crème cicatrisante. T’en mer une bonne couche, il faut que tu voies une fiche pellicule de crème sur tes plaies. Si t’en met moins ça prendra bien plus de temps à guérir et au final t’y gagnera pas vraiment au change. »

S’étant saisi d’un pot en terre cuite qu’elle ouvrit découvrant une pâte huileuse blanche, avec une toute petite pointe de vert, elle en mit un peu sur ses doigts pour l’étaler le plus précautionneusement possible sur la peau abîmée et rougie.
Cela prit un certain temps, il fallait dire que la zone à couvrir se trouvait être importante. La chaleur dans la petite boutique était légèrement plus élevée que dehors, pourtant il faisait quand même relativement frais, la crème devait être à la même température devant faire un agréable contraste sur la peau de la milicienne.

« Après tu prends des compresses pour recouvrir toute la surface. Ça sera pas très agréable, mais il faudra appuyer un peu pour qu’elle s’imprègne légèrement du surplus d’onguent, et qu’elle adhère un peu à la peau. C’est pas pour le plaisir de se faire mal, mais comme ça au moins ça tiendra pas trop mal toute la journée et la nuit. »

Elle prit le tas qui était négligemment posé sur un coin de la table, l’herboriste n’avait juste pas eu le temps de les ranger avec le travail et les urgences de ces derniers jours. Elles étaient propres ce n’était pas du tout un souci, justement elle ne les avait pas pliées après les avoir décrochées.

Les appliquant doucement, quelque passa chose passa par la tête de la jeune femme.

« Si vraiment ça se met à te démanger très, très fort, revient me voir, je te donnerai une huile à la camomille dans laquelle faire tremper tes compresses. Ça calmera tout ça. »

S’était mieux que de souffrir en silence, ou risquer de se faire une autre plaie en grattant. Même si s’était plus du confort qu’une vraie nécessitée.

« Après tu prends tes mètres et tes mètres de bande propres. »

Sur cette déclaration, Denea se leva pour aller chercher un tiroir quatre rouleaux de tissu.

« A refaire tous les jours, donc je prévoirais deux voire trois jeux de bandes. »

Ça faisait pas mal de fourniture tout ça, mais heureusement ce n’était que temporaire.
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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyVen 18 Déc 2015 - 16:51
Six pièces d’argent. Bah dis donc, elle savait ce qu’elle demandait l’apprentie médecin dis donc. Et sans la suture apparemment. Elle n’avait même pas envie d’en demander le prix. Pourtant, elle n’appréciait pas l’idée que l’herboriste lui faisait cadeau, qu’elle lui serait redevable de cette manière. Elle savait que même si elle la payait au prix fort, elle se sentirait toujours reconnaissante qu’elle l’ait sauvé, quelque part, tout au fond d’elle. Elle soupira légèrement à l’annonce du prix, mais n’ajouta rien pour l’instant. Elle préférait revenir sur la question au moment de sortir. Elle allait certainement devoir demander de l’aide à ses parents pour ne pas assécher les petites économies qu’elle avait sous son oreiller. Elle avait espéré leur épargner la vue de leur fille en déguisement de momie, mais la question ne se posait plus désormais.

Si en plus elle allait avoir besoin d’aide tous les matins, ce n’était même pas la peine d’espérer. Heureusement qu’elle avait un petit meuble dans son ancienne chambre, un ersatz de coiffeuse avec un miroir, légèrement fêlé, mais toujours entier. Il lui serait bien utile dans les prochains temps. Elle espérait juste que sa mère supporterait la vue. Elle en avait certainement déjà vu d’autres avec les ivrognes qui étaient dans le bar avant qu’elle vienne au monde, mais tout de même. En général, ces gus-là, elle n’avait pas besoin de les soigner, ni de les panser. Heureusement, que ce soit la nouvelle du prix ou des bandages, elle avait toujours du mal à approfondir ses pensées. Ses paupières étaient parfois lourdes et elle sentait ses muscles se détendre et fondre comme neige au soleil. Ce n’était pas forcément l’idéal pour se concentrer sur ce qu’elle allait lui montrer.

Les sensations lointaines sur sa peau, lui rappelant ses douleurs, focalisèrent bien assez vite son attention. Nettoyer avec de l’eau et de l’alcool, une grosse cuillère dans un bol d’eau. Une fois les coupures disparues, ne laver qu’avec de l’eau, c’était noté, plus ou moins. Ensuite, la crème cicatrisante, tout était logique jusque-là. Comme tout bon médecin, elle lui disait de ne pas économiser sur le produit qui était certainement le plus cher, elle verrait ça à l’usage, mais soit. Elle la vit mettre en application ses conseils, prenant son temps pour en répartir partout de manière aussi délicate que possible. Heureusement, la crème était fraiche sur sa peau et en fermant les yeux elle se sentit légèrement ailleurs, enveloppée dans une atmosphère brumeuse et étonnement agréable. Venait ensuite la partie plus délicate des compresses. Il fallait appuyer pour que ça tienne, et sans grimacer bien sûr.

Elle en venait enfin à un commentaire qui retint son attention, malgré l’état légèrement second dans lequel elle se trouvait. Elle parlait de démangeaisons, il fallait qu’elle réagisse, et vite. Si elle pouvait lui proposer quelque chose, elle était bien prête à lui donner encore deux pièces d’argent de plus pour ça. Il en allait de sa santé. Même sans savoir que les démangeaisons étaient un bon signe de guérison, elle s’en serait passée bien volontairement. Elle soupira et décida de revenir sur ce sujet plus tard, elle était certaine que ça lui reviendrait à l’esprit assez rapidement, dès que le calmant ferait un peu moins effet. Au moins, il lui évitait toute introspection et toute imagination un peu trop détaillée ou déformée de son apparence actuelle. Elle passa à l’étape suivante, les bandes propres. Elle les enroula autour de son visage alors qu’elle restait toujours calme et détendue. Elle essayait de bouger le moins possible dans le processus.

✧ Par contre, pour l’huile, pour que ça arrête de gratter, j’veux bien. J’en ai pas parlé avant, mais ça gratte vraiment tout l’temps. Une vraie plaie.

Elle ricana légèrement à ce nouveau jeu de mots. Il fallait vraiment qu’elle arrête. Elle était certaine qu’il ne ferait même pas rire l’herboriste. Elle la laissa tranquillement terminer ses bandages. Elle se sentait presque fraiche avec la douche qu’elle avait prise ce matin. L’avantage c’est qu’en dehors de la brûlure et de la douleur des sutures, elle ne sentait rien. Que ce soit le gras de l’huile, le cotonneux des compresses. Elle ne sentait que la pression des bandages. Ce n’était pas agréable, mais c’était beaucoup moins intense que précédemment. Il faudrait qu’elle lui dise merci pour ce calmant d’ailleurs, elle en avait eu plus besoin que ce qu’elle pensait. Elle repensa ensuite à un autre « petit » détail.

✧ Je fais tout ça plutôt le matin, le soir, ou on s’en fou ?

Si elle pouvait choisir, autant le faire le soir pour être certaine de ne pas avoir de mauvaise surprise au réveil. Elle était plutôt agitée la nuit, autant faire en sorte que les bandages soient prêts à supporter ça. Elle ne voulait pas risquer de les faire glisser et de se retrouver avec le nez dans un coussin plein de crème. De plus, le soir elle se détachait les cheveux, elle pourrait passer les bandages dans ses cheveux et les emprisonner dans son chignon le lendemain. Elle pourrait toujours changer ses habitudes quant à la douche qu’elle prenait essentiellement pour se réveiller.

✧ Je devrais aussi essayer d’ouvrir l’œil à chaque fois que je les change ? Genre pendant dix minutes, ou ça risque de foutre en l’air la peau de la paupière ?

Après tout, si elle pouvait éviter d’avoir un autre mal de crâne carabiné une fois sa peau totalement guérit, elle n’allait pas cracher dessus.
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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyMer 23 Déc 2015 - 15:19
Au moins son esprit n’avait pas été touché au vu des jeux de mots, pas toujours très fins, que la milicienne essayait de passer ça et là. Si cela pouvait lui permettre de gérer le truc sans s’effondrer en larmes ou tout casser dans la boutique Denea n’allait pas s’en plaindre.
Des clients mécontents de leur sort, furieux de ne pas avoir été miraculeusement guéri par les plantes, elle en avaient vu et généralement, il fallait bien leur tenir tête pour qu’il ne casse pas tout dans la boutique. Quitte à les mettre dehors quand il le fallait.

Elle se doutait bien que ça la grattait, ça avait l’air en bonne voie de guérison donc ça devait être aussi agréable que du poil à gratté. Mais, comme cette huile n’était pas un produit de stricte nécessité, elle préférait lui proposer plutôt que de lui imposer de la payer.

« D’accord, je vais t’ajouter ça. »


Lui dit-elle avec un petit sourire amusé. Enfin pour cette fois elle devrait s’en passer, elle n’avait pas fait tremper ses compresses dans cette huile. Ça lui reviendrait bien trop cher de le faire et toutes les plaies ne nécessitaient pas ce genre de traitement.

Elle pensait avoir fait de tour, des recommandations, enfin à son sens, elle se doutait bien avoir oublié quelques petites choses. Cette sensation fut vite confirmée par Cyrielle qui visiblement était aux prises avec quelques interrogations. Notamment sur le moment le plus approprié pour ses soins.

« Je te dirais le soir, pour ouvrir ton œil, ça sera un exercice moins violent pour lui une lumière plus douce. Enfin il faudra bien l’ouvrir en journée, pour qu’il se réhabitue bien à la lumière. Après tout, vous sortez, heureusement, principalement en journée, ça sera pas du luxe d’y voir clair pendant ces heures. »

S’était bien ce qui lui semblait le plus confortable, du moins pour le début, mais il n’y avait pas vraiment de bons moments pour cela, s’était plus à la discrétion de la blessée. Denea ne pouvait pas se mettre à sa place et savoir ce qu’elle préférerait.

« Parce que oui, faut bien l’ouvrir ton œil, mais quand tu le sens, je peux pas vraiment te dire mieux. La paupière n’a pas l’air trop fragile, mais c’est dur d’être bien catégorique avec ça. Au pire attend quelques jours qu’en général, toutes les plaies aient bien cicatrisé. »


Cela, par contre, s’était une certitude, il fallait qu’elle ne garde pas son œil fermé tout le temps, sinon qui sais si, ou comment elle allait réussir à l’ouvrir. S’était un vraiment l’aspect le plus plaisant des soins, même si rien n’était vraiment plaisant, fallait bien être honnête, mais au moins comme ça elle pourrait espérer revoir correctement.

« Par contre hésite pas à serrer un peu trop les bandages, ça ne sera pas agréable, je sais, mais pour supporter les mouvements de la nuit c’est important Il se desserrant tout seul et ça devrait être supportable dans la journée. »

Se levant pour aller préparer ce qu’il faudrait à Cyrielle, Denea faisait des aller-retour dans la petite arrière-boutique, pour réunit tout ce dont elle avait besoin, posant ses trouvailles sur une coin de table.

Il aurait vraiment mieux fallu qu’elle range, mais avec les journées de fou qu’elle avait enchaînées, il avait bien fallu faire un choix.
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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptySam 26 Déc 2015 - 15:42
Elle lui avait conseillé de faire ça le soir, ça ne posait aucun problème pour elle, alors elle l’écouterait, surtout que ce serait mieux pour son œil, elle tentait de garder ça en mémoire. Pourtant, cela amenait la question de la douche. Si l’éventualité de baigner sa plaie dans de l’eau ne lui semblait pas mauvaise, cela risquait dans un premier temps d’être douloureux. Surtout qu’elle devait y ajouter de l’alcool normalement. De plus, si la plaie dégoulinait d’eau, elle n’aurait certainement pas le courage de l’essuyer. Elle répondait elle-même à ses questions malgré la brume qui emplissait sa tête et qui rendait l’exercice plutôt complexe. Elle allait commencer par prendre sa douche avec les pansements sur le corps, elle les changerait directement après sa douche et tout se passerait au mieux, probablement.

Bon, ces instructions concernant son œil et sa paupière n’étaient pas aussi précises qu’elle l’aurait espéré, mais elle ferait avec. Elle savait qu’elle resterait « la balafré » alors autant donner une priorité à sa vue, tant qu’elle gardait l’œil ouvert, personne ne verrait le tissu brûlé au-dessus. Elle allait certainement se forcer un peu. Après tout, si après avoir bien nettoyé la plaie elle attendait que la plaie sèche avant de mettre la crème cicatrisante, ça ne serait certainement pas la fin du monde. Ça lui laisserait le temps de faire le tour de la pièce, de se rassurer et de se préparer à l’inconfort qui l’attendait une fois les bandages à nouveau en place. Sa paupière serait bien assez longtemps fermée la nuit et la journée. Si la brûlure mettait du temps à cicatriser, quelques minutes par jour n’allaient certainement pas y changer grand-chose.

Évidemment, elle lui disait de faire passer les bandages avant son confort. Les serrer comme un corset autour de son crâne pour être certaine qu’elle ait mal, mais qu’ils ne bougeraient pas la nuit. Elle grogna légèrement en entendant ça, mais encore une fois, elle n’avait pas vraiment le choix. Elle était assez âgée et mature maintenant pour ne pas chercher à lui faire payer ses propres erreurs. Ce n’était pas dans son tempérament de toute façon, elle était un peu trop à l’ouest pour penser réussir à lui mettre le bazar. Surtout que ce n’était déjà pas très bien rangé. Elle se doutait que sa boutique ne devait pas désemplir depuis que le fléau était aux portes de Marbrume. Elle n’arrivait pas à remarquer les signes de fatigue de l’herboriste, mais elle se doutait qu’elle ne devait pas avoir beaucoup de repos.

✧ Par contre, vous vous en doutez, mais j’ai pas les moyens d’tout payer, là de suite. C’est possible de préparer que ce dont j’aurais b’soin pour une semaine ?

Elle n’osait pas lui demander de lui faire crédit, après tout, elle ne pouvait lui donner aucune assurance qu’elle n’allait pas clamser avant de la rembourser. Elle savait qu’elle ne sortirait pas des murs avant un moment, mais elle n’était pas à l’abri de quelques coups pour autant. Elle était bien trop atteinte pour se restreindre et se taire bien longtemps. Elle devait accuser le choc, d’une manière ou d’une autre. Malheureusement, ses deux amis étaient hors de Marbrume, ils lui manquaient en ce moment, si elle avait pu elle aurait demandé à l’un d’eux de l’accompagner. Elle soupira et déposa la bassine à côté d’elle pour tenter de se lever doucement. Elle sentait la pression sur son visage et sur sa plaie et ne voulait pas que des vertiges la fassent tomber dans les pommes.

✧ J’ai quelques économies que j’pourrais aller chercher, et j’vais bosser dans la taverne de mes parents. J’vais me démerder pour vous payer petit à petit.

Elle avait peur de lui demander le prix total de tout ce qu’elle lui demandait. Elle voulait lui payer la suture, hors de question qu’elle lui fasse cadeau. Elles ne se connaissaient pas avant l’incident, elle n’avait aucune raison de lui faire une faveur. Si c’était pour son statut de milicienne, elle n’en voulait pas non plus. Elle devait bien manger elle aussi. Elle ne voulait même pas savoir ce qu’elle devait négocier pour obtenir tous ces produits. Elle se gratta légèrement la tête, se fatiguant de tant de réflexion alors que son esprit l’incitait à juste se taire et se laisser faire. Elle avait du mal à admettre que six pièces d’argent étaient un prix résolument raisonnable au vu de ce qu’elle lui fournissait. Elle ne voulait pas s’en rendre compte, ce serait donner d’autant plus d’importance à ce qui lui était arrivé, et elle ne pouvait pas le supporter, pas encore.

✧ J’vais déjà voir pour vous payer six pièces d’argent, mais j’vous payerais la suture et l’huile aussi, vous inquiétez pas. J’suis une grande gueule, mais vous méritez d’être payé pour ce que vous faites.

Elle n’était pas en état de tenir sur ses jambes. Elle se sentait faible. Malgré le fait que sa blessure soit à nouveau recouverte et ne la gratte pas parce que la douleur et l’irritation étaient plus fortes, elle se sentait fragile. Ça ne lui était pas arrivé depuis bien trop longtemps. Elle ne savait pas quoi faire à part rester assise là, le temps que ça passe, le temps que ça aille mieux.
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Denea Alberick



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MessageSujet: Re: Premiers soins [Cyrielle - Terminé]   Premiers soins [Cyrielle - Terminé] EmptyMar 29 Déc 2015 - 16:37
« Reste assise, on vient de tout nettoyer et re-bander, c’est plus éprouvant pour le corps que ça en a l’air. »

Surtout l’annonce du fait qu’elle allait rester défigurée à vie et le fait stress que cela avait engendré qui l’avait complètement vide. Il fallait également dire que le calmant qu’elle lui avait donné n’aidait pas, mais au moins maintenant elle était tranquille et ne risquait plus de rependre les restes de son dernier repas sur le sol du parquet. Même si ce dernier avait vu pire.
D’ailleurs, avant d’essayer de se lever elle avait reposé la bassine par terre. L’herboriste l’attrapa en passant pour la poser en hauteur, ça s’était un coup à bêtement se prendre les pieds dedans et se faire une belle gamelle bien dans les règles de l’art. Et comme le hasard était un fieffé taquin, cela serait surement arrivé quand la jeune femme aurait eu les bras chargés. Donc autant ne pas tenter le diable et perdre les quelques secondes que cela prenait.

Évidemment, Denea se doutait bien que s’était une somme ce qu’elle demandait, surtout pour, une milicienne dont la solde ne devait pas être très élevée, mais plus la situation s’installait plus toute devenait rare, cher et compliquer à se procurer. Si son bon cœur lui disait de faire un effort sur les prix, il n’était pas non plus aveugle à sa situation et il fallait bien qu’elle fasse tourner son commerce ainsi que se payer de quoi survivre simplement.

« Vas pour une semaine alors. Comme ça j’en profiterais pour enlever tes fils. »

Conclu l’herboriste d’un ton plutôt léger. Il fallait savoir être souple surtout maintenant, et faire contre mauvaise fortune bon cœur. Sans compter qu’avec toutes les personnes qu’elle avait soignées ces derniers temps, elle avait de quoi temporiser pour une semaine.

Tandis qu’elle ajustait les quantités dans les pots, la porte d’entrée de la boutique claqua et une rouquine d’une petite quinzaine d’années passa le seuil de l’arrière-boutique comme si elle était chez elle, le nez plongé dans son sac.

« Denea j’ai réussi à négocier l’huile, par contre l’jardinier l’était pas là… »

Elle leva le nez de et eu un moment d’hésitation en voyant Cyrielle.

« Euh… Bjour. »

Dit-elle avec autant de présence d’esprit qu’une moule.

« C’est bien Beth, pose ça là et vas au comptoir. »

La rouquine ne chercha même pas à discuter et posa sa besace sur un petit coin pas encore complètement envahi avant de sortir de la pièce.

Pendant ce temps, l’herboriste avait terminé de préparer ce dont la milicienne avait besoin pour la semaine. Elle vint se rasseoir, devant cette dernière, avec dans les mains quelques flacons.

« Pour la semaine il ne reste plus que quatre pièces d’argent. Je sais bien que tu seras surement tentée de ne pas revenir, mais tu verras bien que tu auras encore besoin, même si ça sera déjà bien mieux. »

Dit-elle avec un petit sourire, de toute façon, elle verrait bien par elle-même, le tiraillement et les démangeaisons n'aillaient pas aller en s’améliorant. Ça faisait plus que la moitié, parce qu’elle avait besoin de beaucoup de crème cicatrisante, et au final c’était cela qui alourdissait la note, et cela, elle en avait besoin maintenant, pas dans une semaine.

« Je vais demander à Beth de te raccompagner, pour être certaine que tu rentres bien. »
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