[Topsites] Les résultats mensuels : Juillet 2019

Juin amène avec lui le soleil, les températures agréables, prémice de l'été, voyons ensemble si ce changement de degré entraîne des changements RPs...

Avant toute chose nous tenions également à souhaiter la bienvenue à nos petits nouveaux du mois :
Adam de Corveil ; Alaïs Marlot ; Cassandra Vitalis ; Edmur ; Garrett ; Gauvin Lucquet ; Landric L'Oiseau ; Waran Tongrave


En espérant que nos anciens ne vous traumatiseront pas tout de suite.  :colgate:


Trop de blabla, voici donc nos résultats sur les Topsites :


Aie aie aie le rouge est retour partout, dans le top 10 partout, presque dans le top 5 partout aussi, un effort pour le mois d'Août  

Un forum n'est rien sans ses membres et sachez que nous sommes très reconnaissants pour votre implication, votre participation, vos votes anonymes ou non.  

Vous devez très certainement vous demander qui sont nos petits valeureux ayant permis cette fulgurante progression ?  Regardons ça immédiatement ensemble  




La menace de l'invasion est repoussée et voilà que Marbrume panse ses plaies… C'est aussi le cas pour son peuple et ses braves héros qui doivent affronter la douleur et l'inactivité forcée. C'est le cas pour le comte Victor de Rougelac qui, en plus de soigner les blessures que son corps a subi, soigne également son esprit auprès d'une ancienne maîtresse, Kristina de la Broye, qui se doit de faire face à son prochain exil suite à la morsure de son enfant.

C'est aussi dans ce même décor offert par le Temple de Marbrume la grande, que Roland de Rivefière apprend le décès de son noble père faisant de lui le nouveau comte. Desespéré, perdu c’est en compagnie de la très agréable à l’oeil Cérène Boiserel que le comte tente de comprendre comment tout ceci à bien pu se passer. Son épouse la désormais Sydonnie de Rivefière n’est pas très présente, trop occupé à torturer Merrick Lorren pour lui apprendre à être un bon coutilier.

Durant ce temps, il reste encore bien des blessés à soigner, des âmes à sauver. C’est ainsi que la plus noble des couturières de la cité, j’ai nommé Aelys de Beauval, se rend au Temple pour offrir son aide aux soigneurs et aux prêtres. C’est donc dans ce contexte troublé que la belle rencontre notre cher Cesare, héro parmi le clergé. Héro mais aussi confesseur pour Maralina de Bransat, milicienne curieuse et volontaire qui semble ne pas manquer d'intérêt pour notre prêtre responsable. Qu'en dirait notre fleur de trottoir préférée ? La belle Ombeline a elle aussi connu l'horreur de l'invasion et malgré tout, ne pense qu'à le retrouver au plus vite. Amitié sincère ou amour déraisonné, seul l'avenir nous le dira.

Le duché n’est point un lieu sûr, qu’on se le dise. Plus particulièrement pour deux femmes qui ont décidé de voyager ensembles, il est bien difficile de croire que les choses se déroulent comme escomptées. Ce ne sont certainement pas Eurybia Pyrit et Ambre Rosélia qui vous diront le contraire, car, dans leur plus grande malchance, leur chemin croise celui du plus roux des bannis. La forgeronne au tempérament aussi flamboyant que la chevelure de son ravisseur va-t-elle céder à ses exigences ? Rien n’est moins sûr, affaire à suivre.

Mais ce genre de malchance n’arrive évidemment pas qu’aux blondes. Notre fermière préférée, j’ai nommé Mathilde, a elle aussi eut le malheur de croiser le rouquin. Mais ce n’est pas tout. Après avoir reçu la visite du bel Alcide, milicien de son état qui a bien du mal à s’éloigner de la jolie brune, celle-ci accueille également un nouveau voisin. Un voisin des plus étonnant puisqu’il s’agit du vicomte Alexandre de Terresang qui par le plus grand des miracles, vient de retrouver sa fille Claire, devenue amnésique.

Elle aussi est à la recherche de l’un de ces proches, bien que la vie préfère s’amuser avec ses nerfs. C’est ainsi que Joséphine Claircombe, honnarable et respectable milicienne, se retrouve face à un Artorias qui, face à la jeune femme, n’a plus rien de fringant suite à la punition infligée par Adam de Corveil. Mais le chevalier n’est pas seulement un bourreau, du moins en théorie. Celui-ci accompagne d’ailleurs Clovis Legrand et Aeryn Monclar, dans une chasse aux sorcières afin de débusquer et punir les responsables de l’invasion meurtrière que Marbrume dut affronter.

Néanmoins, Marbrume n’est pas seulement le théâtre de punitions sordides ou sanglantes, car malgré tout, l’amour trouve toujours le moyen de faire son nid. Finn Gallagher peut aisément en témoigner puisqu’il s’est enfin déclaré à l’élue de son cœur… Mais comment celle-ci prendra l’éventuel rapprochement entre son bien-aimé et  Bérard d’Ergueil,, l'homme qu’elle déteste plus encore que les miliciens.

Le chevalier qui a réussi à se mettre pas moins de deux comtes à dos durant l’attaque, décide donc de quitter la ville pour regagner la demeure du baron Hector de Sombrebois, qui, entre deux négociation, n’en a pas finit de se souvenir de son ancienne amante, Aénor Béocen..

D’autres ont de bonnes raisons de quitter la cité, c’est d’ailleurs le cas du comte Aymeric de Beauharnais, qui décide, en compagnie de sa fille, de s’installer sur la propriété de la sublime comtesse Apolline de Pessan. La dame semble d’ailleurs se rapprocher de notre nouveau sergent, doublement héros à la mine mélancolique et à la balafre bien visible. Cassandra Vitalis semble elle négocier avec le comte, trouvera-t-elle un arrangement?
Zephyr d’Auvray. Le banneret sera-t-il accepté par ses hommes ? Je n’en doute pas, l’homme semble avoir trouvé une alliée en la personne d’ Elisabeth Blanchevigne, qu’il a courageusement sauvé lors de l’attaque.

Comme beaucoup d’autres, la milicienne se trouve au Temple auprès de deux prêtres, Waran Tongrave qui est, avouons-le, légèrement illuminé… n'ayons pas peur des euphémisme et Raphaël Ombraltar qui se montre tout de même plus rassurant.

S'il y en a une autre qui peut se sentir rassurée en la présence de Raphaël, c'est probablement la belle Marjolaine Vaughain. Face à cette détresse purement évidente, réussira-t-il à sauver l’âme de cette jeune femme qui se trouve être aussi aussi meurtrie et torturée que son corps peut l'être ?

Un peu de légèreté à présent, parlons donc des associations étranges et originale. C’est le cas pour Alaïs Marlot,jeune et adorable chapardeuse originaire du Labret pour qui la chance semble sourire. En effet, le petit rat des champs semble s’être fait quelques alliés, dont Landric l’Oiseau. Leur rencontre peu commune eut pourtant lieux de la même manière que beaucoup d’autre avant eux, dans une taverne. Le couvre-feu doublé d’une amusante fatalité les pousse à partager une chambre, en tout bien tout honneur cela dit.

Mais la jeune rouquine n’est pas la seule voleuse à devoir s’associer à un milicien. D’ailleurs, la voleuse en question est aussi dotée d’une chevelure de feu… Coïncidence ? Tout à fait. Vous l’aurez donc compris, je parle, cette fois de la belle Lyanna Desroses qui, comble de l’ironie, vient de se faire chaparder par un gamin. Mais heureusement pour la demoiselle, un homme se tient prêt à l’aider… Là encore, il s’agit d’un milicien, une montagne de poils et de muscle répondant au doux nom d’ Edmur...

Les miliciens aiment vraiment se mettre dans des situations étranges voir totalement dangereuses. C'est le cas pour notre cher homme brisé par trop de malheur accumulé et de visions d'horreur, Séraphin Chantebrume, qui grâce à Isaure Hildegarde, retrouve enfin le chemin de la cité.

Loin de tout ça deux personnes semblent encore à l’arrêt, pourtant de belle histoire sont encore à vivre… Jocelyn est en négociation avec une habitante de Marbrume et Theodren Hilaire semble ne plus parvenir à conserver son calme à toute épreuve.








Usson n'était plus qu'à quelques heures de marche et le soleil se trouvait encore assez haut dans le ciel pour leur garantir une arrivée avant la nuit. Jusque-là, la petite troupe de fermiers et de marchands mêlés à des mercenaires aux aguets, avaient eut de la chance de ne croiser aucun danger notable sur leur chemin. Aussi, chacun d'eux se laissait aller à la parlotte, même si le sujet choisi par la plupart n'avait rien de très joyeux. L'invasion et ses conséquences déliaient indéniablement les langues, chacun y allait de son petit commentaire, se plaignant plus particulièrement du couvre-feu instauré dans la cité. Certains trouvaient que la décision du roi ne pouvait que nuire à leurs affaires, tandis que les autres appuyaient sur un côté plus rassurant. Et puis, comme à chaque fois que les ignares choisissaient de parler d'un sujet qu'ils ne maîtrisaient en aucune manière, la discussion déborda sur le bannissement des mordus et de la crainte que ceux-ci leur inspirait…

Marchant non loin de la carriole principale, Aeryn évitait soigneusement d'écouter leurs racontars ridicules et se contentait de porter un regard aiguisé vers les alentours. Leurs paroles ahurissantes avaient de quoi resserrer ses mâchoires jusque-là tenue fermées, mais qui menaçaient toujours plus de s'ouvrir pour laisser s'échapper une pluie de jurons suffisamment salés pour faire blanchir une poissonnière.

- Quand vont-ils la fermer, par les Trois ? grogna-t-elle entre ses dents tandis que son aîné vint se placer à ses côtés.
- Allons, allons… Essaie de te montrer plus tolérante envers eux, petite soeur, lui lança Kael en posant une lourde main sur son épaule. Ces gens-là n'ont aucun contrôle sur la situation, en revanche, ils peuvent utiliser les mots.
- Sornettes, ils paraîtront bien moins sûrs d'eux lorsque leurs élucubrations auront attiré la fange sur notre convoi.

Assise à l'arrière de la charrette devant eux, se tenait une femme de haute posture qui semblait bien silencieuse en comparaison du reste des voyageurs. Peut-être s'était-elle volontairement installée à l'écart de l'attroupement veillant à rester si discrète que même Aeryn avait oublié sa présence. Son regard allait régulièrement de gauche à droite, surveillant les arrières du convoi tandis que la plupart des hommes se concentraient sur l’avant.

- Ils se donnent du courage, dame, faut pas leur en vouloir. Marcher en silence, ça réveille les vieilles angoisses et n’amène rien de bon. C’était la première fois qu’elle déserrait les dents depuis le début de la journée. Elle avait eu le temps d’observer chacun de ses compagnons de voyage, et s’était étonnée de la relation qui unissait les miliciens qui assuraient leur sécurité. C’est indiscret de vous demander comment une fratrie se retrouve dans la milice, et comment une soeur peut réussir à braver cette tendance qu’ont les hommes à surprotéger leurs soeurs?

C'est avec une surprise nullement exagérée que la rouquine accueillit les questions de la jeune femme, mais l'étonnement ne suffit pas à l'empêcher de soupirer à l'entente de celle-ci.

- Nous ne sommes pas miliciens, mais mercenaire, madame, lui répondit-il en veillant à ne pas se sentir insultée par cette comparaison bien maladroite. Les hommes sont ce qu'ils sont, tantôt protecteurs, tantôt destructeurs, il faut faire avec…

Kaël pouffa légèrement dans son dos, probablement amusé par les propos de sa sœur, à moins que ce ne soit à cause de la moue contrariée que cette dernière affichait.

En connaissant sa vie, son enfance, en ayant assisté à chacune des étapes qui lui ont permis d'évoluer, il savait que la jeune femme voyait les hommes comme des êtres changeant dont il fallait bien souvent se méfier. Son père et ses aînés ne furent guère de bon exemples pour la gamine qu'elle fut jadis, il est vrai, mais ce temps-là n'existait plus depuis une paire d'année à présent et la rouquine ne cessait d'évoluer, chaque jour un peu plus, regagnent ainsi l'humanité dont leur père l'avait privé. Craignant que la jeune femme ne l'interroge sur sa condition et afin de préserver sa sœur d'éventuels troubles liés à son enfance, le mercenaire décida de détourner la conversation.

- D'où venez-vous madame ? Vous semblez prendre tout ceci avec bien plus de philosophie que ceux-là. La peur vous serait-elle inconnue ?

- Désolée, dame, milice, mercenaire, je me mélange quand je suis fatiguée. Le voyage est long, et j’ai hâte de retrouver ma ferme. dit-elle en regardant Aeryn, un petit sourire désolé au coin des lèvres. Je déteste la ville, je suis née au Labret, j’y ai grandi, et j’ai plus peur de finir égorgée dans une ruelle sombre et puante de Marbrume que dévorée par un fangeux alors que je cultive mes champs. J’ai peur, en ce moment, mais je me considère bien entourée et la route est suffisamment dégagée pour que je puisse voir le danger arriver, alors je ne me laisse pas submerger par les émotions, c’est tout. Je suis… pragmatique?

Elle sourit, alors que son regard passait par-dessus l’épaule du dénommé Kaël pour surveiller leurs arrières. La fange a dû changer bien des choses dans votre quotidien, non? Moi, elle m’oblige à ne plus voyager seule. Vous, elle vous amène à assurer plus souvent dans convois. C’est fait de quoi, le quotidien d’une mercenaire? Non pas qu’elle se fiche des frères de la rouquine, mais une femme mercenaire était nécessairement une femme forte, audacieuse, et donc inspirante pour l’humble fermière dont la vie avait changé suite à la mort des hommes qui, jusqu’alors, avaient dirigé sa vie.

Par son avènement, la fange avait à elle seule changé la face du monde, alors, évidemment que la vie d'une simple femme ne pouvait être que différente à présent.

-En un sens, la fange m'a rendu bien des services, déclara-t-elle en affichant un air parfaitement impassible qui aurait de quoi en étonner plus d'un. Elle m'a permis d'échapper à mes bourreaux tout en me rendant mon identité. Il y a encore deux ans, on me faisait passer pour un jeune garçon au physique si difforme qu'il fallait le dissimuler sous un heaume trop lourd. À présent, la vie est certes plus difficile, mais au moins, je suis libre.

La mercenaire se garda bien de parler de ses angoisses nocturnes, de cette colère intérieure et perpétuelle qui ne cessait de croire et qui lui rongeait si souvent les tripes.

- Avant le fléaux, nous étions huit dans cette famille de mercenaire. Généralement, nous travaillions seuls sauf quand la mission nécessitait plus de monde. Dans ce cas-là, nous nous associons à d'autres compagnies plus petites… Maintenant, même pour nous, le monde est devenu bien trop dangereux pour nous permettre d'agir seuls. Nous avons donc intégré la compagnie des lames et, effectivement, beaucoup de nos missions ressemblent à celle-ci. Qu'en est-il pour vous ? Qu'est-ce que la fange a changé à votre quotidien ?

Mathilde garda le silence un instant. Devait-elle être honnête malgré la présence des hommes qui seraient probablement choqués de sa réponse. Cette perspective la réjouit intérieurement.

- Elle m’a libérée. La fange a fait de moi une femme libre. Je n’ai plus d’hommes pour me dicter quelle conduite adopter, quel travail accomplir, quel mari choisir. Comme vous, dame, ma vie est un peu plus difficile et a demandé beaucoup d’adaptations suite à la mort de ma famille et de mon époux, mais je suis libre d’être celle que je suis. Elle hocha la tête d’un air entendu. La rébellion des femmes choquerait peut-être les frères de la mercenaire, mais tant pis. Les choses changeaient, il fallait bien qu’ils s’y fassent.

-Je crois comprendre, affirma-t-elle, en souriant, cette fois. Contrairement à la jeune femme, la mercenaire ne se souciait aucunement de l'avis de ses frères, ils en savaient bien assez sur elle pour comprendre le raisonnement de l'inconnue qui lui ressemblait finalement beaucoup. Et donc, en tant que femme libre, quels choix avez-vous fait ? Avez-vous choisi un mari pour garantir votre protection ? Vivre seule doit être dangereux, cela ne fait donc pas de vous une cible facile pour tous ces arriérés ?

- Je n’épouserai un homme que si je l’aime, et qu’il m’aime moi plus que mes possessions. J’ai épousé mon défunt mari pour faire plaisir à mon père, pour le tranquilliser et assurer qu’un héritier prendrait la ferme en main, une fois adulte. Une sixième génération sur notre terre. Je n’ai pas eu d’enfant, et mon mari est mort. Je crois que les Trois peuvent bien m’accorder un petit répit en matière de mariage. En attendant, j’ai des ententes avec les miliciens d’Usson qui ont un oeil attentif sur la sécurité de ma ferme, et moi je m’occupe d’améliorer leurs repas avec quelques dons. Ça ne m’empêche pas de recevoir des visites indésirables mais… j’ai un chez-moi. C’est déjà ça. vous, vous devez vivre sur la route, non? C’est du moins l’idée qu’elle se faisait des mercenaires, jamais à la même place durant une période de plus de deux ou trois jours, à moins d’une mission spéciale.

Elle l'écouta avec attention décrire finalement le quotidien de nombre de femmes comme elle. Néanmoins, Aeryn ne put s'empêcher de songer aux attentes de son père qui s'avèreraient être diamétralement opposées à celles-ci. Jamais il n'avait envisagé de la marier, au contraire. Plus la gamine grandissait, plus il la cachait pour ne la laisser apparaître au grand jour que lors de batailles et de missions… Et toujours revêtue de cette misérable armure trop encombrante que la rouquine avait apprit à détester. Impossible pour elle de savoir laquelle de ces deux situations était la moins enviable… Mais au moins, la paysanne semblait s'en sortir à merveille à présent.

- Non, plus maintenant. Il est de plus en plus difficile de trouver un contrat, en particulier hors de la cité. Les gens n'ont plus vraiment les moyens d'engager des mercenaires, la solde suffit rarement à nous assurer une vie confortable comme ce fut le cas autrefois. C'est d'ailleurs la seconde raison qui nous a poussé à intégrer la compagnie. Mais malgré tout, ce n'est pas encore assez. À vrai dire, je travaille également dans une auberge de temps à autre. J'y vis également. Cela me permets d'avoir un toit au dessus de la tête et de pouvoir manger à ma faim.
- Ce serait aussi le cas si tu te décidais à venir vivre avec nous au quartier général de la compagnie.
- Et devoir supporter la vue de vos tronches le soir venu ? Non merci, j'aime mieux garder mes distances… Avec vous tous.
- Vous parliez de visites indésirables, qu'elles sont-elles ? Des bannis ? Des pillards peut-être ?

- Je demande rarement au gars qui pille ma grange ou tente de voler mon cheval de me montrer son bras. Je lui décoche une flèche d’abord. Ensuite on parle. S’il peut encore parler, parce que c’est arrivé une fois que la flèche dévie et traverse la gorge d’un voleur… Si elle affichait un air parfaitement détaché, la fermière se sentait mourir un peu si, d’aventure, l’un de ses traits venait à tuer un intrus. Généralement, elle les avertissait et, au pire, les blessait pour les faire déguerpir. Tuer était la dernière option, ne serait-ce que parce que prendre une vie revenait à hâter la victoire de la Fange sur l’humanité. Ceci dit, je ne vous cache pas que j’apprécie de vous avoir pour escorte. C’est une route mal fréquentée, y a toujours du grabuge ici. Elle plissa légèrement les yeux. C’est difficile de trouver son identité, quand on a menti pendant longtemps sur ce qu’on était?

- Pas plus difficile que de devoir se débrouiller seule face à des intrus, dirai-je. J'étais souvent seule avec moi-même, je n'ai donc jamais perdu de vue celle que j'étais. Le plus difficile était de réussir à m'affirmer en tant que mercenaire auprès d'hommes qui ne me connaissaient pas. Pour beaucoup, ce n'était pas une chose que l'on pouvait décemment tolérer… D'autres se sont montrés plus encourageants et sans se montrer protecteurs, m'ont permis de prouver ma valeur, pas en tant que femme, mais en tant qu'individu. Le monde change, il en va de même pour tout le monde, c'est juste plus difficile pour les vieilles mentalités. Mais je pense que nous apportons toutes deux la preuve que les femmes ne sont pas seulement des filles, des épouses avant de devenir mères.


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Nous vous donnons rendez-vous le mois prochain dans ce même sujet pour une nouvelle séance de résultats du mois.