Nom : Hemels
Prénom : Aloïs
Âge : 32 ans
Sexe : Masculin
Rang : Ingénieur et menuisier, il fréquente le bas peuple même si il possédait quelques relations avec la noblesse avant l'apparition des Fangeux.
Carrière envisagée : Carrière d'ingénieur. +2INT +1END +1HAB
Compétences :
Alphabétisation, Architecture, Technologie, Travail du bois.
Objets choisis :
Gambison verdâtre relativement usé, une arbalète de taille moyenne, ainsi que des jambières, une veste et une grande besace en cuir.

Aloïs ne ressemble pas à tous ces jeunes hommes d'une trentaine d'années que l'on croise à Marbrume. Surement parce qu'en tant qu'assistant d'un brillant ingénieur, il se devait de soigner son physique, ce qui lui valu de posséder une beauté relativement bien conservée. Un visage de la forme d'une amande, des traits doux et une chevelure noire. Ne s'étant pas rasé depuis quelques jours, une barbe naissante bouclait ce visage sali par les journées passées dans la cambrousse. Il était de petite taille et sa carrure ne dégageait pas une autorité certaine. Aucun muscle saillant, malgré de bonnes guiboles pour se tailler vite fait quand ça sent le roussi. Malgré qu'il n'ait jamais combattu quoi que ce soit, Aloïs possède une cicatrice sur sa joue droite, le carreau de son frère lui ayant laissé cette balafre lors d'une partie de chasse. Pour ce qu'il s'agit de l'habillement, il a toujours été attentif à avoir des vêtements résistants et laissant beaucoup de liberté de mouvement, mais il devait tout de même posséder des vêtements chics lorsque que le vieil Ollac l'envoyait voir un seigneur ou l'autre pour discuter à propos d'un chantier. Arrivé dans les faubourgs de Marbrume, il était dans un piteux état, avec des vêtements éraflés, noircis et humides. Mais, bizarrement, Aloïs dégage quand même une certaine fraicheur, surement de par son âge et son regard vivace. Aucun chicot à déplorer jusqu'à présent ce qui fait de sa dentition un trésor rare dans la ville de Marbrume de nos jours. Il est clair que sa beauté pourrait être un grand atout mais Aloïs n'a jamais appris à jouer de son charme, amoindri par le fait qu'il ne sourit que trop rarement.

Renfermé sur lui et timide. Il a des difficultés à s'adresser aux gens qu'il ne connait pas sauf lorsqu'il est pris par la curiosité ou la colère. Il tentera toujours de réfléchir avant d'agir mais on remarque aisément qu'un rien peut attiser sa passion. C'est surement son deuxième trait le plus important, la fougue, lorsque la réflexion se fait balayer par cette passion, plus rien ne peut retenir cette vivacité qu'Aloïs contient bon gré mal gré en lui.
Cette ardeur peut lui coûter très cher quelques fois mais peut aussi le sortir d'un pétrin assuré. En dernier lieu, Aloïs ne possède pas une intelligence remarquable même si il s'intéresse à tout et mémorise tout ce dont il lui est nécessaire. Sa naïveté fait de lui quelqu'un de facilement manipulable si il ne fait pas attention et si il n'est pas épaulé.
Aloïs n'est pas porté sur la franche rigolade, surtout depuis son arrivée à Marbrume.

Rottersart, un petit hameau perdu dans une grand clairière et traversé par un ruisseau s'écoulant contre les roches calcaires du pays. Ce village quoi que bien implanté et particulièrement prospère pour la région n'a jamais pu instaurer une économie réèlle, subsistant grâce aux apports de la chasse et de quelques artisans originaires de la contrée. Aloïs naquit en l'an de grâce 1132, une de ces chaudes journées de Juillet qui embellit l'existence des petites gens comme des grandes. Né d'un père bûcheron et d'une mère tisserande,Aloïs avait un chemin tout tracé vers la menuiserie, son père voulant continuer une "suite logique" de son propre métier. Il avait un frère nommé Guillaume qui s'était plutôt orienté dans le métier de chasseur, ce dernier en plein essor dans la région car beaucoup d'animaux passaient par les forêts alentours de Rottersart puisque denses et parsemées de ruisseaux où s'y désaltérer.
Aloïs eut une enfance paisible dans ce village, commençant assez précocement son métier de travailleur du bois auprès d'un sculpteur local. Très vite, on lui découvrit des dons pour cette matière et on l'envoya en ville pour étudier auprès du célèbre Menuisier Ollac. Pas seulement menuisier mais aussi architecte et ingénieur, il avait une réputation qui rayonnait dans toutes les régions du Royaume des Langres. A ces 17 ans, il devint l'apprenti attitré d'Ollac et dû se déplacer sur chaque chantier on avait besoin des talents du réputé menuisier. Il découvrit de nombreuses cités et régions magnifiques qu'ils n'aurait jamais cru qu'elles existaient auparavant. Entre autres, il découvrit Marbrume à 23 ans lorsqu'un noble de la ville fit construire une maisonnée sur l'esplanade. A 25 ans, il revint à son village natal pour s'occuper de ses parents et revoir son frère. Pendant une courte période, il se détacha complètement de son travail, où il apprit de façon assez primaire le maniement de l'arbalète et de l'arc avec son frangin. Il repartit ensuite en ville pour continuer son travail auprès d'Ollac qui se faisait de plus en plus vieux, et comptait sur Aloïs pour reprendre le flambeau. Ollac lui enseigna en plus de la menuiserie, l'ingénierie et l'architecture, des métiers connexes comme la charpenterie ou la construction navale et l'ingénierie de siège. Âgé alors de 30 ans, il parcourt à nouveau le monde où il met ses talents à l'épreuve et acquiert une bonne réputation. Mais en 1164, Ollac décède, assassiné par quelque bandit voulant lui dérober sa bourse. Aloïs décide de retourner à nouveau à Rottersart, perdu par la perte de son maitre.

Il se souvient de cette journée un peu maussade pour la saison, en Juillet. Guillaume revenant de la chasse et se plaignant que tout le gibier à fuit vers l'Est en quittant les forêts avoisinantes.

" Il se passe rien de bon, je te l'assure Al' "

Aloïs revenait justement de la forêt où il s'y était promené, ayant cherché ses repaires de jeu à l'époque où il était plus petit.

" Je ne sais pas... En ville il a des rumeurs qui courent, sur des démons, enfin quelque chose dans ce genre. Ollac se plaisait à dire que ce sont des ragots d'abbé pour que l'on reste fidèle à la trinité ..."

Guillaume le dévisagea un court instant, sensible au sujet de la religion, car étant fort pratiquant. Aloïs avait changé petit à petit sous l'influence d'Ollac qu'on pourrait considérer comme un hérétique.

" Les animaux ne sont pas aussi crétins que les citadins, ils ne fuient pas à cause d'une rumeur. " Fit Guillaume pour ensuite aller poser un lièvre maigrichon fraîchement tué.

Aloïs se remémora cette scène, alors qu'il errait dans des marécages, vers l'Est, toujours vers l'Est. Ses bottines en cuir souple s'enfonçaient dans la vase fraîche, une quinzaine de jours après avoir quitté Rottersart dans l'urgence.

" Dégage de la Al' ! Tu vois pas que ces saloperies vont tous nous buter ?!" Cria Guillaume en direction d'Aloïs alors que des silhouettes sombres s'éparpillaient dans le village, une nuit de pleine lune.

" Mais.. Papa et Maman ! "

" T'inquiètes pas, je vais m'en occuper, enfuis-toi le plus loin possible, moi je dois protéger les paysans d'ici, personne ne le fera à ma place ! "

Aloïs n'avait pas un caractère combatif et savait qu'il ne serait pas utile contre ces monstres. Il agrippa une sacoche de cuir, y bourra un pain bien entamé et un peu de viande séchée. Il se souvint aussi d'une petite arbalète qu'il avait confectionné lors de ces années d'apprentissage auprès d'Ollac, et après avoir retourné quelques armoires au hasard, il la retrouva avec une dizaine de carreaux mal taillés qu'il rangea aussi dans sa besace avant de quitter Rottersart. C'était peut-être la dernière fois qu'il le voyait.

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