Nom : De Bois-Pénates
Prénom : Magnus
Âge : 22 ans
Sexe : M
Rang : Baron des terres de Bois-Pénates et chevalier du Duc
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Carrière du Noble héritier (répartition des 4 PCs : +1 FOR / +1 CHA / +2 INT)
Compétences et objets choisis :
- Alphabétisation
- Autorité
- Hieraldique
- Sang froid


Equipement :

- Epée longue à une main
- Bouclier en acier (armoirie des Bois-Pénates)
- Harnois (armoirie des Bois-Pénates)
- pendentif d'Anür (avec la lettre E gravée au dos)

Magnus est l'incarnation de la noblesse contée dans les grandes épopées. D'une stature imposante et athlétique, le jeune garçon s'élève au-dessus de la masse de par son sang et son physique. Malgré son jeune âge, ses cheveux d'un blond presque blanc -typique des Bois-Pénates- encadrent un visage dur et marqué par les épreuves. Ses yeux bleus-gris sont empreints d'une détermination froide et ajoutent une légère touche de couleur sur le visage blanc du garçon.

Cette fermeté du visage s'allie avec le port noble et altier du chevalier, lui donnant une stature de leader naturel et ne laisse planer aucun doute quant à ses origines.

Habituellement en harnois, le chevalier dispose également d'une tenue mondaine qui repose principalement sur le port d'une longue cape rouge sang aux armoiries des Bois-Pénates. La broche retenant l'ensemble est aux armoiries du Duc avec l'inscription "Pour servir".

L'objectif de Magnus est clair : pérenniser la dynastie des Bois-Pènates. Dernier représentant de cette famille, il se donne pour objectif de servir le Duc et le peuple afin d'obtenir les bonnes grâces de ces derniers. L'éducation militaire du jeune garçon l'aide dans cette tache et il se montre rarement magnanime quant à l’application de la Loi au sein de la Cité.

Ce zèle, il le montre également dans sa croyance. Priant régulièrement la Trinité, il exècre les païens et cultistes de toutes sortes qui voient l'oeuvre des dieux dans l'apparition des Fangeux.

Loyal envers ses principes et idéaux, il sait toutefois faire usage de discernement lorsque cela est nécessaire. Un faux pas au sein de la cours ou face à un noble puissant n'est pas concevable pour l'atteinte de ses objectifs et le chevalier est un homme rigoureux.

C'est au sein du domaine des Bois-Pénates que Magnus naquit il y a 22 ans. De sa mère, il reçut ses yeux bleus-gris et sa gestuelle gracieuse, de son père, il reçut la chevelure typique des Bois-Pènates. Le nouveau-né ne le savait alors pas encore, mais ce sera l'unique chose qu'il recevra de son paternel.

Second fils d'une famille noble, Magnus n'était pas destiné à régner sur le domaine familiale. A ce titre, il ne reçut pas une éducation aussi rigoureuse que son frère aîné, Alfred de Bois-Pénates. Cette différence de traitement ne dérangea pas Magnus le moins du monde. Il préférait utiliser son temps libre à s'amuser dans les bois du domaine plutôt que d'apprendre les rouages de la politique.
La naissance de sa sœur alors qu'il avait 3 ans fut une révélation pour l'enfant qu'il était. Il était désormais un grand frère, le seul disponible pour elle. Il noua une relation quasi fusionnelle avec Anastasia, prenant son rôle très au sérieux compte-tenu du handicap de la jeune fille.

Les 7 années qui suivirent furent les plus insouciante de sa vie.

Mais lorsque Magnus eu atteint son dixième anniversaire, son père l'envoya en tant qu'écuyer auprès de la famille rivale des Bois-Pénates : les Prisépine. Pour son père, mais également pour son grand frère, cette décision était stratégique. Ils voulaient sceller par ce geste la paix précaire entre les deux maisons et parfaire par la même occasion l'éducation martial du jeune garçon. Après tout, n'était-il pas que le second fils, destiné à embrasser la voie du militaire ?

Cet événement fut traumatisante pour Magnus qui vécut cela comme un abandon paternel. Il était devenu un objet au service de la politique, et non plus le sang des Bois-Pénates qui devait rester auprès de sa famille, de sa sœur, pour les protéger.
Bien que les deux domaines étaient géographiquement proches, le jeune Magnus paraissait être à l'autre bout du monde connu tant les relations entre les deux maisons étaient froides.

Alors que l'enfant pensait se morfondre dans un château qui n'était pas le sien, un rayon de soleil envoyé par Anür elle-même changea sa vie et adoucit sa semi-captivité. Ce rayon portait le nom d’Éléonore de Prisépine, fille cadette de ses geôliers.

L'amour réciproque que les deux jeunes gens entretenaient grandit et put s'épanouir durant les années qui suivirent. Magnus utilisait son statut d'écuyer pour rendre visite à la jeune demoiselle dans ses appartements et Éléonore son statut de fille cadette pour lui rendre visite lors des différents entraînements militaires. Bien sûr, la cour des Prisépine ne voyait pas d'un bon œil les liens qui se nouaient entre ces deux jeunes gens, mais aucun ne soupçonnait l'amour qu'ils avaient l'un pour l'autre tant cette union était impensable.

A l'aube de son vingtième anniversaire, en l'an 1 163, Magnus retourna au domaine des Bois-Pénates pour son adoubement. C'était la première fois qu'il revenait dans son foyer, après dix ans d'apprentissage martial. Son corps avait changé, le frêle enfant avait fait place à un jeune homme robuste et athlétique. L’insouciance n'était plus, et un regard dur, militaire, s'affichait sur son visage. Loin de son amour, Éléonore lui avait remis en cachette une amulette de Anür, avec le "E" de son prénom gravé au dos. Elle accordait ainsi sa bénédiction pour son adoubement, mais scellait les vœux de mariage qu'ils voulaient prononcer l'un et l'autre.

Son adoubement se déroula à merveille. Sa mère et sœur cadette été enjouées de revoir Magnus après tant d'années. A l'inverse, son père et son frère étaient froids et distants. Malgré la fidélité sans faille pour sa famille, les maîtres de Bois-Pénates le considéraient comme un Prisépine. Après l'indifférence de son envoi il y a dix ans, Magnus devait faire face à la méfiance. Son statut de chevalier nouvellement acquis lui permit cependant de rester auprès de sa famille pour les servir. Malheureusement, les taches ingrates s'accumulaient, son père et son frère essayant de tester la loyauté du jeune homme.
Ce fut lors d'une de ses missions ingrates, en mai 1 164, que Magnus perdit son amulette face à son père. Par un concours de circonstance, le paternel vit le "E" gravé au dos de l'amulette et le jeune homme dévoila la vérité sur son amour.

La réaction fut d'une violence inouï, et la sentence, lourde. Le Baron Alfred de Bois-Pénates frappa son fils du sceau de l'exile.

Choqué et humilié, le chevalier dut se rendre auprès des Prisépine pour servir la famille rivale. Cette exile fit également vaciller la paix fragile entre les deux maisons. Mais les rumeurs d'une invasion à l'ouest n’entraîna pas de conflit armée. Par chance, son père ne dévoila également pas la raison de l'exile, permettant aux jeunes amants de continuer de se voir à la nuit tombée.

En août 1 164, alors que l'invasion des "Fangeux" à l'ouest se confirme, Alfred de Bois-Pénates rendit visite aux Prisépine. Les migrants annonçaient l'apocalypse et la colère des dieux, et les premiers ennemis furent aperçus non loin des frontières. Malgré les réticences des deux barons, une alliance précaire fut annoncée.
A la fin du même mois, la bataille décisive pour sauvegarder les terres des Bois-Pénates fut engagée. Les Prisépine avaient envoyé une armée pour seconder les assiéger. Magnus était en première ligne, impatient. Il voulait participer au combat pour protéger sa famille, et particulièrement sa mère et sa soeur de cette invasion d'horreurs.

Mais la colonne avançait lentement... très lentement. Magnus regarda le baron de Prisépine en tête de la colonne et un frisson lui parcourut l'échine. Un désagréable pressentiment le saisissait. Alors que l'armée arriva en haut d'une petite colline qui surplombait la plaine, tous purent voir le combat déjà engagé.
La mêlée était terrible, les vaillant soldat luttant pour survivre face à une furie démoniaque. Sans peur ni retenue, les Fangeux se jetaient à corps perdus sur les lignes de lances et de boucliers qui ne pourraient pas résister longtemps à ce flot continu. Toutes tactiques traditionnelles étaient vouées à l'échec face tant de furie.

Magnus sortit l'épée de son fourreau, adressant une prière silencieuse à Rikni, mais le baron de Prisépine ne bougea pas. Au contraire, un sourire en coin se dessina sur son visage. Magus comprit à cet instant que sa famille ne sortirait pas vivante de cette journée... Sans réfléchir, et alors que la plupart des soldats observaient avec effroi les fangeux, le jeune chevalier s'échappa de la colonne pour rejoindre le domaine de sa famille. Traversant les chemins à bride abattu, Magnus n'avait qu'une idée en tête, sauver sa famille.

Rapidement, il se retrouva à son village d'enfance. L'effervescence régnait. Il enleva son heaume pour le jeter à terre. Aussitôt, sa chevelure blonde fut reconnut de tous. Dans le chaos, un serf lui raconta succinctement les événements. Son père et son frère étaient morts à la bataille, peu de temps avant que les troupes de Prisépine n'arrivent. L'ordre était donné d'abandonner le domaine.

Avec son destrier, il se fraya un chemin vers la place centrale. Sa mère, Iseult, donnait des ordres pour faciliter l'évacuation des habitants. Sa grâce contrastait avec l'apocalypse qui semblait s'abattre sur la petite bourgade. Magnus mit pied à terre, et sa mère se jeta dans ses bras, ému de le voir vivant. Quelques larmes timides humidifiaient le visage du jeune chevalier.

" Ta sœur est partie plus tôt pour Marbrume. Les remparts de la cité la protégeront plus que cette maigre palissade de bois " lui dit-elle.

" Vous auriez dû partir avec elle, Mère. Les troupes des Prisèpine nous ont trahies. Ils seront là bientôt "

Iseult caressa doucement le visage de son fils.

" Alors pars pour Marbrume et protège les derniers descendants de Bois-Pènates. "

" Je ne peux vous abandonner ici. " protesta timidement le jeune garçon. Il savait pourtant en son for intérieur que sa mère avait déjà pris sa décision.

" Le domaine tombera aux mains des Prisépine et plus tard, aux mains des Fangeux. Jusqu'à la fin, un Bois-Pénates devra être là. Tu es le dernier homme de la lignée. Pars, protège ta jeune sœur, et revient triomphant lorsque Anür nous accordera sa bénédiction pour vaincre ces monstres. " Iseult donna un tendre baiser sur la joue humide de son fils. Ce dernier pleurait de rage et de désespoir.

Sans un mot, il remonta sur destrier et fit un signe de tête à sa mère. Oui, il lui promettait d'accomplir ses dernières volontés.
D'un geste violent, il frappa son cheval qui bondit en direction de Marbrume. Il fuyait le domaine familiale, il fuyait sa mère... il fuyait la honte de devoir la laisser derrière.

Quelques lunes plus tard, en Septembre 1 164, le jeune chevalier arriva aux portes de Marbrume. Il avait pris un raccourci, pensant rattraper sa sœur, mais sans succès. Magnus entra dans la ville et vendit son cheval à un commerçant local. La transaction était à son désavantage, mais la somme récoltée permettrait de louer une chambre pendant quelques temps pour lui et Anastasia.

Soudain, les cloches retentirent à travers la ville. La foule commença à devenir nerveuse, et des colonnes de soldats se dirigeaient vers les remparts. L'affaire de Sarosse débuta.

Après la mort du noble, Magnus n'avait plus aucun doute : sa soeur était morte sur le chemin de Marbrume, et son amour, Eléonore n'était plus. Pendant quelques instants le désespoir avait envahit le jeune homme qui mit un genou à terre. L'amulette de Anür tomba dans un tintement clair sur le sol pavé.
Reprenant délicatement l'objet, Magnus se fit une promesse. Il montera l'échelle sociale pour ne pas subir le même sort que les Prisépine, et priera Anür, Rikni et Serus pour que les Fangeux disparaissent de la surface du globe.

Avec son équipement, son statut, et quelques sous en poche, il se dirigea vers la haute-ville, demander asile auprès de son seigneur.

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