Marbrume


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 Allé viens s'il te plais! (Maria)

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MessageSujet: Allé viens s'il te plais! (Maria)   Allé viens s'il te plais! (Maria) EmptyJeu 29 Aoû 2019 - 23:52
Ils discutaient tous les trois autours d'un brasier en flammes, alimentant ce dernier avec des fagots de fortunes qu'ils avaient en stock. Dan avait rejoint deux miliciens de gardes, s'ennuyant fermement en cette belle nuit étoilée, le sommeil ne venait point. Pas d'envie, ni de fatigue, juste des remords et un passé redondant. Quand bien même ses yeux cernés par le tard, il arrivait à discuter depuis pratiquement une heure avec les deux hommes en poste. Ils parlaient de leurs femmes, encourageant Dan à se secouer, malgré le fait qu'ils ne se connaissent pas. Ils avaient apprécié discuter avec lui, trouvant des qualités mais aussi beaucoup de défauts. L'un des deux miliciens était d'âge mûre, fatigué par la vie il comprenait peut être mieux que son collègue les inquiétudes et les rancœurs de Dan. Il avait perdu sa famille dans le chaudron, vue les engeances de prêt sur sa fin de carrière, alors qu'il avait survécut aux batailles antérieures. Rien ne lui donnait envie de revoir la lumière du jour en dehors de ces murs, si ce n'est l'idée de se jeter du haut de ces derniers. Quant à Guan, ce dernier s'inquiétait surtout pour la situation désastreuse de sa carrière. Les miliciens comme lui et Dan étaient en réalité de surexploités, par des tâches stupides et abstraites. Il se demandait ce que la noblesse et le roi attendaient pour réunir les troupes en joueur sur un dernier coup de poker l'existence de l'humanité? Ils avaient réussi à reprendre du terrain, pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Dan était loin de le rejoindre là-dessus, surtout que de ce qu'il avait compris jusque-là, Guan était juste un petit drogué de dix-neuf balais ayant été marié à sa voisine de palier. Un natif de Marbrume pure et dure, fils de milicien et d'une mère poissonnière. Si on l'écoutait on pourrait croire, très difficilement bien qu'un peu tout de même, qu'il avait le bras long.

L'échange se poursuivait sans se ternir, lorsque la relève venait les interrompre, les miliciens se saluèrent machinalement puis partirent chacun de leurs côtés. Dan était resté malgré lui avec Guan, le vieux milicien devait voir quelqu'un avant de rentrer à la caserne. Grand bien lui fasse pensaient les deux zouaves, armes à la ceinture, Guan tournait autour du pot depuis cinq bonnes minutes. Il aimait l'audace et avait sûrement autant d'ambition que Dan dans le fond, il n'avait juste pas suffisamment prit de coups dans la poire. Son visage bronzé dans lequel étaient incrustés deux perles marron, supplantant un long nez qui couronnait une mâchoire carrée aux lèvres pulpeuses. Ce dernier n'arrêtait pas de parler de son beau-frère qui parvenait à ramener des herbes étranges, sans que Guan ne puisse lui-même les identifier. Certaines n'étaient là que pour soulager sa petite soeur qui souffrait d’irruptions cutanée, d'autres en revanche avaient des effets inquiétants. Plusieurs fois ils s'étaient pris la tête à ce sujet, plusieurs fois les commérages familiaux avaient données en la défaveur du fameux beau-frère. Jusqu’au jour ou l'une des herbes qu'il s'était procurée n'était pas ce qu'on lui avait promis. Résultat il avait pratiquement fait canner la moitié de la belle-famille en infusant un thé miracle, guérissant sois disant tous les maux.

Dan était perdu dans l'arbre généalogique de Guan, qui continuait d’énumérer des noms, ainsi que des histoires et des mises en gardes, ainsi que des malédictions couplé de jurons à l'égard de son beau-frère. A tel point que même Dan, sans le remarquer, commençait à détester ce type:

"Bon, abrège qu'est-ce que tu veux faire du coup?

-Ma raclure de beauf, avant que je ne puisse le traverser de mon glaive, m'a supplié de l'accompagner demain pour arrêter celle qui lui a refourguée cette daube.

-Bah... qu'est-ce...

-Peux-tu venir chez moi demain ? Et nous suivre de loin. Si jamais ils nous arrivaient malheur, peux-tu nous couvrir ? Je ne te connais pas, tu es un sinistre inconnu et tu as une sale gueule de mec qui sait se la mettre. Je ne peux pas compter sur qui que ce soit d'autres.

-Ca n'a aucun sens.

-S'il te plaît, j'aurais des remords à demander à l'une de mes connaissances, sans parler de la honte que je me taperais au-prêt de mes collègues ... ma coutillerie n'est pas très magnanime, ni solidaire.

-Tu payes combien?

-Je te laisse la prime, il doit forcément y en avoir une sur la tête dû...

-Je veux une assurance de ne pas perdre mon temps, ni risquer ma vie pour rien.

-Vingt sous ça te va ?

-Laisses tomber.

-Bon ok deux pistoles et je paie maintenant.

-Ok, on se revoit demain.


Il empocha les deux pistoles, puis continua sa route avec Guan qui le remerciait, en visualisant et imaginant déjà la scène de mille et une façon. Dan souhaitait surtout retrouver la raideur de son lit, ainsi que l'épaisseur de son oreiller, pour s'enfouir dedans et s'assurer de ne plus rien entendre avant les premières lueurs du jour. Le lendemain, après avoir dangereusement rêvé de bains infinis dans lesquels il ne pouvait nager, Dan se redressait mollement, très peu motivé à l'idée de se battre, ou même de pister deux jeunes trous de balles. Il espérait simplement n'avoir rien à faire, Guan lui avait donné le lieu du rendez-vous, il n'avait qu'à attendre non loin de la caserne, le laisser le dépasser d'au moins vingt pas, puis de suivre le même itinéraire. En deux heure, ils eurent le temps de se croiser, de récupérer ce fameux beau-frère qui ressemblait à un manant aux faux airs de pirates. Il portait des frusques et des bandeaux qui flottaient au grès des vents ainsi que celui de ses mouvements. Guan était habillé en civil, pas d'armes visible, ni même d'insigne ce qui semblait logique. En revanche, il tout chez lui trahissait le mec louche. Trop banal pour être sympathique, trop bien habillé pour être pauvre ou égaré, sa jeunesse lui donnerait peut être un peu de crédits.

Les deux compères prirent la route, laissant une ombre filer en suivant leur itinéraire.


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MessageSujet: Re: Allé viens s'il te plais! (Maria)   Allé viens s'il te plais! (Maria) EmptySam 31 Aoû 2019 - 21:24


Jour de paie !

Cette pensée fit poindre un sourire au bout des lèvres bien dessinées de la jeune femme. Son visage bronzé par le soleil, habituellement si sérieux s'autorisait un de ces rares airs de satisfaction alors qu'elle congédiait Marvik et Gaunt, les deux gorilles ayant assuré sa protection avec brio. Les connaissant, ils iraient assurément se trouver une échoppe pour se beurrer la face, et s'endormir dans leur vomi.
Elle souffla du nez, de mépris, ou d'amusement... Elle-même ne savait pas trop.

Une expression boudeuse passa fugitivement sur ses traits. Au fond, était réellement important?

Elle, avait bien mieux à faire : Toucher son argent.

Elle était entrée dans Marbrume de bon matin, aux premières lueurs de l'aube. Revenue de trois jours à crapahuter au-dehors, elle s'en était allée chercher produits et marchandises pour quelques clients pressés.
Fatiguée après la route, mais excitée à l'idée de la monnaie sonnante et trébuchante, elle prit la direction des Faubourgs. Son pas souple et alerte l'amena à la rencontre de cet homme qui désirait plus que tout obtenir une tête d'animal empaillée. C'est que monsieur se prétendait suffisamment riche et bon parti pour impressionner ces dames ! Et évidemment, comment mieux prouver la taille de ses bourses et de sa bourse, qu'en exhibant au vu de tous une belle tête empaillée au-dessus de l'âtre de la cheminée ?

La jeune contrebandière avait déniché l'objet tant convoité en fouinant dans une maison abandonnée. L'endroit qui avait été visité par la fange n'avait plus besoin dorénavant de la taxidermie de la tête de biche.

La jeune femme, rusée évoqua un vendeur au Labret qui le lui auraitit cédé pour 8 pistols ! Mais en cadeau, pour lui témoigner ses encouragement, elle avait vendu la tête pour 5 pistols. Conforté d'y gagner des pièces, le client crédule avait allongé la monnaie au grand bonheur de Maria.

D'excellente humeur elle prit congé, prenant soin de fourrer sa bourse de cuir contre sa poitrine sous ses vêtement. Elle s'en alla par les rues, les cheveux au vent. Le soleil s'était maintenant tout à fait levé, faisant briller ses cheveux bruns clairs. Les rues se garnissaient de plus en plus de badauds vaquant à leurs occupations. Évoluant entre les individus, la jeune femme surveillait ses arrières, le baudrier de son arme battant sa cuisse. Elle prit la direction du port, devant voir un matelot pour lui remettre la bouteille de rhum qu'il avait commandé.
Elle avait pu lui dénicher ça dans les caves d'un tavernier un peu étourdi et dépassé par sa clientèle. Elle avait dû se faire accepter comme serveuse, subtiliser la bouteille et laisser tout le service en plan pour obtenir la marchandise ! Riant sous cape, elle avait refourguée ça pour cinq sous à l'homme désireux de boire pendant son service.

Enfin elle pouvait s'acquitter de sa dernière livraison, à présent ! Ça n'était pas loin. Un type crédule qui cherchait quelque plantes miraculeuses pour soigner les siens. En cherchant conseil auprès d'un apothicaire, elle s'était intéressé au pavot et ses bienfaits. C'était sans doute ce qu'il fallait !
Elle était aller chercher diverses herbes, n'hésitant pas à en prendre des belles, avec une drôle de tête pour entretenir une fausse légende autour.
Une affaire rondement menée. Qui en plus avait dû marcher au delà de ses espérances, car l'homme l'avait encore missionné par la suite ! Un autre voyage, plus d'herbes !
Et vive l'effet placebo !

La jeune femme s'avançait en direction de la ruelle convenue pour le rendez vous. Elle arrivait en prenant son temps, consciente de son avance. C'était elle qui avait décidé de cette rue fermée d'une haute palissade de bois d'un côté. Elle la connaissait bien, la palissade pouvait être escaladée aisément en s'y prenant correctement. Et elle empêchait les curieux de venir observer les affaires qui n'étaient pas les leurs.

Arrivée bien trente minutes avant l'heure, elle s'assit sur un banc de pierre, à côté d'une caisse de bois. Elle croisa les jambes, croisant ses doigts, les paumes sur son genou. Elle observait de ses beaux yeux la rue, détaillant les passants. Arriver si tôt lui garantissait une forme de sécurité. Contrôler les passants du regard, prendre le pouls de la rue, l'ambiance générale du coin. C'était important, surtout quand les négociations tournaient mal. Elle le savait, parfois, c'était elle qui demandait à des gros bras de se cacher non loin du lieu de rendez vous, pour intervenir au meilleur moment !

Enfin, cette fois il ne devrait rien se passer. C'était un client satisfait qui l'avait missionner ! Enfin...
Prudence était mère de sureté, comme disait toujours Ed' !

La jeune femme se passa une main dans les cheveux pour les ramener derrière son oreille. Si elle ne vit nullement Érébert, elle reconnu cependant Guan, dont elle avait entendu parler. Elle se leva, son regard courant sur son visage, son expression, elle détailla l'autre venu avec lui. Elle parcouru le reste de la rue. Les herbes étaient dans son baluchon. Elle demanderait d'abord à voir l'argent. D'autant que ça n'était pas la bonne personne qui s'en venait là. Et Maria, elle n'aimait pas du tout les imprévus.

Autant la jouer stupide, elle aviserait par la suite. Au pire, son ensis pouvait être tiré en un éclair !

A leur arrivée, elle se para de son plus beau sourire, passant les mains en arrière, un peu penchée en avant, creusant le dos. Sa voix clair et pleine d'un entrain partiellement joué, elle lança :

-"Hey ! Salut la compagnie! Je peux faire quelque chose pour vous les garçons ? "



Dernière édition par Maria le Dim 15 Sep 2019 - 20:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Allé viens s'il te plais! (Maria)   Allé viens s'il te plais! (Maria) EmptyDim 8 Sep 2019 - 14:40
Guan n'avait pas cessé d'harceler son beau-frère le long du chemin, lui rappelant à quel point c'était un être abominable, une plaie difforme et suppurante que sa famille souffrait depuis trop longtemps. Dans tout ordre rationnel il aurait été naturel de se détacher du membre gangrené, mais la réalité se contrefichait de la métaphysique. Ils devaient faire avec lui, sa sœur n'y était pour rien, sa mère non plus, son père encore moins, en revanche lui était la racine de tous les maux qu'y accablaient leurs misérable existence. La fange, la milice, la paranoïa collective, tout cela n'était rien d'autres que de pauvres petites contraintes à côté du fardeau que représentait cet énergumène. Si dilapider les biens durement gagnés par les uns et les autres était sa seule faute, peut-être, pourrait-il fermer les yeux plus longuement. Mais entre le fait que ce misérable ne soit toujours pas marié alors qu'il était de cinq ans son aîné, qu'il ait plusieurs fois faillis attirer les foudres de la milice sur leur maison, sans parler de la débauche dont il faisait preuve à l'égard du voisinage. La lame de Guan le démangeait, si sa femme n'avait pas ce don pour dramatiser les situations, il se serait contenté de débiter sa carcasse et de la jeter dans l'un des bûchers qui avoisinaient leurs quartiers. Après avoir purger le poison qui enlisait ses sens depuis si longtemps, il s'assura que son beau-frère ait bien comprit le plan qu'ils avaient mis en place. Sans oublier de lui faire répéter toutes les informations nécessaires à la manœuvre, qui était le fournisseur, comment et où procédait-il ? Pourquoi lui et pas un autre, quel genre de fréquentations lui prêtait-il?

L'ecchymose ambulante balbutiait, subissant Guan avec toute la lâcheté et l’indifférence dont il pouvait faire preuve. Il suait de grosses gouttes, pressant inconsciemment le pas en serrant des poings, il ne parvenait pas à articuler correctement. Il était fragile, son corps bedonnant pâle comme du fromage fermenté, ne supportait absolument pas la douleur. Craignant la moindre volée, feignant une esquive au plus petits mouvements d'humeur de son beau-frère, le flux de ses pensées n'étaient qu'un mélange de de doutes, de souvenir mijotant dans un bain de remords et de dénis. Il n'arrivait pas à accepter, ni à supporter la haine de ce milicien arrivé de nul part. Sa famille avait pour habitude de le laisser faire ce que bon lui semblait, n'ayant jamais été bon à quoi que ce soit, il était normale pour eux tout comme pour lui qu'il se débrouille. Ses affaires n'étaient pas le genre de chose que l'on pouvait discuter, ni même juger sans les avoir vécues. Il avait toujours partagé un petit pourcentage de ce qu'il gagnait, ce n'était certes pas grand choses, ni jamais très reluisant, mais c'était tout ce qu'il pouvait faire! Entre la fange, les milices qui se renforçaient et la misère qui taraudait chaque foyer que pouvait-il bien tirer ? Il n'était pas bon à l'épée, ne savait ni lire ni écrire, sa seule force était de savoir compter et attirer la pitié. Il avait aussi une très bonne décente et un palet distingué, qu'il se retenait de vanter au prêt de Guan. Le plan de ce dernier l'inquiétait énormément, aucun d'eu n'étaient armés, ils n'avaient pour renforts qu'un sinistre inconnu qui n'avait toujours pas pointé le bout de son nez.

Alors qu'il épongeait son front mouillé d'un revers de manche, la honte familiale pointait du doigt la rue qu'ils devaient emprunter, cherchant tant bien que mal à convaincre Guan de remettre ce plan à plus tard. Ce dernier lui attrapa la nuque, exerçant une pression bien mal pesée, contraignant l'énergumène à avancer. Lui intimant froidement de ne pas se déféquer dessus maintenant qu'ils y étaient. Le beau-frère retroussa ses manches, ajusta ses frusque en bronchant, ce qui obligea Guan à lui répéter d'arrêter de larmoyer pour la énième fois. Ils devaient avoir l'air serein, plus calme naturel, du moins si il ne voulait pas se retrouver égorger à la place du contrebandier dans cette ruelle. Chose qu'il n'hésiterait pas à faire, si le plan se déroulait mal d'ailleurs. Lui rappelant brièvement que par la faute de cet abruti, la moitié de leurs famille avait manqué de disparaître, ils avaient saigné leurs dernières économies pour les sauver au-prêt d'un médecin, il était de son devoir de racheter son erreur.

Ils n'y avaient plus que quelques pas à faire pour atteindre la jeune femme, ils longeaient la rambarde, sans mots dires. Guan n'était pas aussi stressé que son beauf, ce dernier zieutait d'un angle de la rue à l'autre, craignant le moindre témoin. Ce qui allait clairement à l'encontre de leurs plans, se contentant de subir la stupidité de ce dernier, le milicien poussa la victime en avant:

"Exprimes-toi, dis-lui ce qu'on veut.

-Je... bonjour, vous vous souvenez de moi...hein. Euh je voudrais qu'on reparle de ce que vous m'avez vendu car ce n'était pas très bon. Je ..

-Stop, ça suffit tu t'y prends comme un pied."

Guan poussa son frère contre la contrebandière, qui esquiva le badaud qu'on lui tirait dessus avec une aisance inquiétante. Le milicien se mit directement en tête de l'attraper par les cheveux et de lui infliger un puissant coup de genou dans le ventre pour lui couper le souffle. Fondant sur sa cible sans même s'inquiéter de l'arme qu'elle dégainait. En très peu de temps le sang coula, les deux membres de familles s'écroulèrent l'un après l'autre, sous le regard horrifié de Dan. Ce dernier eut un peu de peine à les voir se faire malmener aussi durement par une femme. Pourquoi Guan n'avait-il rien prit avec lui? Un excès de confiance ? Du zèle, ou bien une erreur de calcul qui venait de lui coûter sa carotide ? Qu'importe, il était trop tard désormais, Dan aurait pu repartir, mais un sentiment inexplicable mitrailla ses veines, fouettant ses muscles qui l'élançaient dans un sprint infernal. Il se contenta de poursuivre la contrebandière, criant un simple "Au secours deux hommes à terre!". Si les deux autres cons venaient à mourir, il en allait de leur responsabilité. En ce qui concernait la contrebandière, mieux valait qu'elle se prépare, car Dan était déterminé à ne pas laisser deux corps sans vie hanter ses nuits. Si jamais elle avait fait le choix d'escalader la rambarde, elle devait s'attendre à voir débouler un milicien encapuchonné, moins de quinze pas derrière elle, prêt à dégainer au moindre mouvement suspect.



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MessageSujet: Re: Allé viens s'il te plais! (Maria)   Allé viens s'il te plais! (Maria) EmptyDim 15 Sep 2019 - 21:14


La petite Maria s’était parée de son plus beau sourire enjôleur. Avec son petit minois un peu bronzé, ses grands yeux marrons brillant de mille feux, et son torse penché en avant, elle avait espéré créer un contexte à son avantage. Cependant il sembla par la suite qu’elle ne maitrisait pas la situation.

L’un des compères poussa l’autre membre du duo violemment sans crier gare, allumant tous les signaux d’alarmes dans la tête de la contrebandière ! Sa paranoïa s’éveilla subitement alors qu’elle se propulsait en arrière d’un bond vif ! Sa petite main trouva la garde de son arme, au côté, qui jailli en sifflant tel le serpent !

L’acier mordit la chair. Elle frappa instinctivement vers le gros bourru moche comme un poux ! Son coup en diagonal trancha lin.
Se décalant de côté prestement en tirant d’un coup d’épaule son arme enfoncée et bloquée dans le gras et le sang, frappa du pied le blessé, râlant et s’effondrant au sol. Il alla se perdre dans les jambes du second qui se retrouva bien à mal d’atteindre la jeune femme de ses mains qu’il tendait vers sa tête !
Maria passa aux côtés de l’inconnue, profitant qu’il butait contre son camarade et lui attrapa le poignet et passa derrière son agresseur. Son propre bras passait maintenant devant sa gorge alors qu’elle se trouvait maintenant dans le dos de l’ennemi, lui tenant toujours le poignet, révélant maintenant les cotes de l’homme totalement vulnérables.

Un instant de stupeur figea la scène. Un court instant, à peine plus long qu’un battement de cil où l’homme surpris de ne se débattit pas, où Maria compris qu’elle avait gagné et qu’elle devait punir cet homme ! Si elle se montrait faible, d’autres seraient tentés de lui jouer de mauvais tours. Et elle ne pouvait absolument pas se le permettre. Sa situation était bien trop incertaine. Sa réputation pas encore installée, son autorité pas encore assise.

Il fallait faire un exemple !

Maria enfonça sa lame profondément dans les flancs à découvert de l’homme, passant sous les cotes, perçant suffisamment pour le saigner comme un goret, s’il ne mourait pas immédiatement.

Elle se dégagea promptement du corps qui s’effondrait en l’éloignant d’elle d’un coup de genou entre les omoplates et redressa la tête, guettant autour d’elle, la tête entre les épaules !

Sitôt que la bagarre avait trouvé une issue à son avantage, elle devait décamper ! Il y aurait forcément des témoins ! Il y aurait forcément la milice !
Elle jeta un œil rapide dans la rue. Des gens passaient leur chemin, certains n’avaient absolument rien vu ou entendu.
Mais une femme qui sortait étendre son linge par la fenêtre avait les yeux ronds comme des assiettes ! Elle était blême a la regarder, et elle guiderait bientôt les recherches ! Il fallait qu’elle l’empêche de voir par où elle filerait !

Elle partit en courant vers le fond de la ruelle, barrée par la palissade de bois, alors que le cri strident de la femme à la fenêtre perçait les tympans des badauds, Maria prenait déjà appuie sur le muret proche du rempart de bois pour s’appuyer dessus et sauter lestement de l’autre côté.

%Maria s’autorisa un ricanement se sentant momentanément hors de danger. Son cœur avait fait un bond dans sa poitrine sur l’instant ! Elle n’était pas une guerrière comme elle voulait bien le croire. Elle avait eu peur, elle avait défendu sa vie maladroitement. Elle devait absolument rentrer chez elle pour faire le point ! Perte d’argent, de client… Et surtout cadavres ! 
Elle avait déjà bien brutalisé ! Mais jamais tué. Et au vu des blessure, elle pariait, voir elle comptait sur le fait qu’ils étaient morts ! Quand bien même, elle n’avait encore jamais tué. Et elle était tout à fait choquée par le fait qu’elle n’en ressentait presque aucun remord !

Elle courrait dans les rues, se frayant un chemin entre les bonnes gens. Le sang à son côté ne tarderait pas à éveiller les consciences. Ni le sabre qu’elle avait toujours au poing. 

Et merde ! Elle tourna à l’angle d’une rue, quittant la zone du port pour tâcher de gagner le quartier de la Hanse ! En passant, elle croisa un bac en bois rond, avec de l’eau clapotant dedans. Elle lava son sabre, et ses mains, mais regarda avec dégout ses habits.

Il fallait rentrer à la maison ! Non ! Pas à la maison ! Elle pouvait être suivie. Il faudrait aller s’abriter ailleurs pendant un moment.

Son cerveau tournait à plein régime, assailli par une trop nombreuse quantité d’informations qu’elle ne pouvait pas traiter en même temps.

La ruelle dans laquelle elle se trouvait était une longue veine, joignant deux grandes rues. Elle était flanquée par deux bâtisses de pierre, hautes, jetant une ombre sur l’endroit. Le baquet se trouvait à cinq mètres après s’être avancé, et une gouttière plongeait du mur pour y déverser de l’eau de pluie.
La ruelle était longue de quelques vingt-cinq mètres, et quelques colombages couraient le long des murs offrants des prises convenables.

Elle passa ses doigts le long de la lame pour en chasser l’eau. Elle rengaina son arme d’un mouvement sec. Elle fit la moue. Ses joues se gonflèrent, sa bouche fit une petite moue courroucée.

Les poings sur les hanches, dos au mur, elle pouvait réfléchir quelque peu, sûre qu’on ne viendrait pas la chercher ici. 

Il fallait faire le point. Trouver des solutions. Elle se recoiffa d’une main distraite, tentant de faire le tri dans ses pensées.

Mais Rikni sembla garder bien des épreuves pour la jeune contrebandière. Ses ennuis ne faisaient que commencer…




Dernière édition par Maria le Mar 24 Sep 2019 - 22:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Allé viens s'il te plais! (Maria)   Allé viens s'il te plais! (Maria) EmptyLun 16 Sep 2019 - 23:29
Alors qu'il retombait de l'autre côté du muret, talonnant le mieux possible la fuyarde, le cri strident de la voisine se transforma en complainte. A peine eut-il le temps de lui-même appelé à l'aide, qu'il entendait sa contemporaine pester à son encontre. Sous prétexte qu'il n'allait pas assez vite à son goût, cette dernière commençait à prier les trois, jurant sur les passants, sans réaliser qu’elle n’était elle même d'aucune utilité. Une sirène d'alarme défectueuse, une sentinelle croisée avec les marchandes en manque d'affections sans doute. N'ayant pas réellement le temps de calomnier cette dernière, Dan se contenta de maîtriser son souffle, il n'apercevait qu'une frêle silhouette qui s'éloignait d'avantage. Une sensation onirique perturbait ses sens, comme si l'impression de la perdre était inéluctable. Cadençant sa démarche il défilait au pas de course, esquivant les divers caisses et badauds croisant sa route en improvisant des figures maladroites. Il ne savait pas si elle avait captée sa voix quelques minutes plus tôt, mais elle ne se retournait pas, ni ne semblait être inquiétée par sa présence. Sans savoir lui-même si il pouvait la qualifier de meurtrière, elle avait en tout cas le profil de la criminelle du dimanche. Les gens autour d'eux commençaient à laisser Dan passer, comprenant lentement mais sûrement ce qu'il se passait. Personne n'allait se risquer à arrêter la femme au jolis minois, ensanglantée de toute part, non, surtout pas alors qu'elle avait sa lame encore sortie et les yeux hagards.

Dan n'en savait rien pour ces yeux, mais il devinait très certainement qu'elle était loin d'être un assassin de carrière. Malgré la distance qui les séparait, l'agitation qu'elle provoquait lui permettait de la pister aisément. Sans vouloir se vanter, il n'allait pas avoir de problème à deviner où elle allait tourner, sauf si il prenait le temps de s'inquiéter des mots doux qu'on lui glissait les riverains. Entre les injures visant son incompétence, les insinuations amenant à penser que tous les miliciens ne sont bons qu' à manger du foutres et les simples mouvements de doigts. Il y avait de quoi faire, de toute manière il n'avait aucune attente, ni aucunement l'intention d'accorder sa confiance à la populace. Certains devaient se croire intelligent en essayant de le tromper, l'un d'eux se risqua même, consciemment ou non à bloquer son chemin en traversant, un baril sur l'épaule. Ce dernier se retrouva boulé de plein fouet, freinant brièvement la course de Dan qui l'injuria avant que ce dernier n'est eut le temps de se plaindre. Mouché par les vociférations du milicien, le citadin se contenta d'enlacer son baril en écarquillant les yeux.

C'est en reprenant sa course que Dan réalisait à quel point il était stressé. Amateur ou non, cette femme avait fait preuve d'énormément de dextérité. Repassant la scène du double meurtre auquel il avait assisté, une morsure glacée enserra sa colonne vertébrale. L'impuissance avec laquelle ses jambes s'étaient refusé à bouger sur le coup l'ennuyait. Pour qui se prenait-il à courir dix secondes de retard après la meurtrière ? Car il n'y avait pas beaucoup de chance réflexion faîte pour que Guan ait survécut à un empalement. Dan n'était pas héroïque de nature, il aimait sa propre personne et servait son intérêt avant de penser à celui de son entourage. Ayant plus de chance de servir la communauté en commençant par sois même. Il s'était toujours juré de ne pas s'exposer stupidement au danger. Alors pourquoi talonnait-il cette femme ? Voulait-il se prouver quelque chose? Ou avait-il moyen de tirer avantage de la situation? Les réflexions fusaient au rythme de ses pas, dans une course qui travaillait ses poumons dans un rythme endiablé. Dérapant à l'intersection ou la silhouette avait disparue, son regard se braqua de chaque côtés possible. Croisant un couple de jeunes gens lui tournant le dos d'un côté, puis une fine, bien qu’élégante, ombre essoufflée de l'autre. Ralentissant le pas, il amenait sa main sur la garde de son arme.

Elle semblait prise dans une profonde réflexion interne, ses mains étaient postée contre ses hanches, elle se tenait après un petit baquet de bois, le regard perdu brièvement dans le vide. Dan réfléchissait à la manière de l'interpeller, il n'était techniquement pas en service, bien que son écusson soit attaché à son buste. Il ceinturait sa cape autours de sa taille révélant son visage en avançant précautionneusement. Ils étaient à moins de dix mètres l'un de l'autre et elle allait le remarquer d'une seconde à l'autre. le moindre faux pas conduirait à un bain de sang. Est-ce qu'il désirait vraiment sa tête ? Il n'était pas spécialement bouleversé par la mort de Guan, plus ennuyé par son incapacité à réagir promptement sans aucun doute. Elle était source de stress et d'ennuis, elle n'hésiterait pas à l'attaquer pour défendre sa vie, ni même à fuir pour la même raison. Comment l'obliger à négocier quoi que ce soit? Et comment être sûr de pouvoir en tirer quoi que ce soit? La meilleure des manières semblait d'être de l'arrêter et de la traîner aux geôles de la caserne en expliquant la situation aux premiers gradés qu'il trouverait.

Mais ces derniers risquaient de prendre toute la gloire pour eux même, ne laissant aucunement l'ombre d'une chance à Dan de se faire valoriser au prêt de sa hiérarchie. N'étant affilié à aucune coutilleire pour le moment, il serait plus avantageux pour lui de la faire chanter. Les limites du chantage étaient plus que floues, surtout lorsque on ne savait rien de celle qu’on désirait faire chanter :

"Sincèrement désolé de venir ainsi vous tourmentez en pleine réflexion."

Espérant déclencher une quelconque réaction, il leva sa main gauche et montra à Maria qu'il était prêt à dégainer de la droite si elle désirait encore en découdre. Son insigne était bien visible, en revanche très peu de citoyens empruntaient la ruelle dans laquelle ils se faisaient désormais face. Facilitant du point de vue de Dan les négociations, il espérait pouvoir tirer quelque chose d'autre qu'une simple joute:

"Loin de moi l'envie de défigurez un si joli minois, j'aimerais vous amenez à négocier vôtre liberté en marchandant. Une contrebandière telle que vous devrez aisément comprendre où un milicien comme moi veut en venir?" un sourire étrange déforma son visage dans une moue prédatrice.

Si Maria n'avait toujours pas décidée de l'attaquer, ni même de fuir à toute vitesse. Dan continuerait de négocier de la sorte, sans bouger de sa position, ni faiblir sur ses appuis, lui proposant en ces termes:

"Si vous pouvez me déclarez ce que vous faîtes précisément, en dehors du meurtre de clients mécontents, je serais ravis de faire affaires avec vous. J’aimerais créer un échange de bons procédés avec des gens comme vous. Rien de charnel, ni de compromettant pour vôtre égo si cela peut vous rassurez.»
Il lui laisserait le temps de réfléchir et de souffler, avant de reprendre méticuleusement :

« Si vous vous demandez pourquoi un milicien laisserait passer une occasion pareille de se faire mousser. Dîtes vous que j’ai simplement, suffisamment d'ambition pour fermer les yeux sur le pauvre meurtre de deux jeunes idiots enorgueillis par leurs famille de quartiers. Et aussi suffisamment de chien pour savoir quand une occasion plus juteuse se présente à mes yeux."

Si l'option de Maria avait été de fuir ou bien se battre, il fallait s'attendre à ce que Dan se prête au jeu et tente de la soumettre à la force du fer. Il était certes stressé, mais il avait l’expérience du combat, il n’en était pas à son premier meurtre et savait reprendre son sang-froid. Il était plus stressé par la peur de voir ses espoirs de marchander avec un représentant des marchés noirs lui filer entre les doigts qu’autre chose. La mort était une compagne qu’il tenait prêt de lui depuis longtemps, elle le traumatisait jour après jour, le poussait dans ses retranchements les plus ternes et routiniers. Mais rien n’au monde ne lui ferait oublier les éclats de sang et de rage que les batailles avaient pu lui offrir par le passé.
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MessageSujet: Re: Allé viens s'il te plais! (Maria)   Allé viens s'il te plais! (Maria) EmptyMer 25 Sep 2019 - 0:12


La jeune roublarde surprise eu un léger sursaut lorsque l'autre fit irruption dans la ruelle.
Elle tourna la face vers le nouveau venu, courroucée de son mouvement involontaire.
Qui que c'était celui-là encore ? Elle gonfla les joues involontairement, ses traits prenant une mine contrite alors que l'homme expliquait le pourquoi de sa venue, sans même prendre de gant ou préparer le terrain en amont.

Négocier la liberté ? Défigurer joli minois ? Contrebandière ? Elle ne voyait point d'où pareil assurance pouvait lui venir, mais elle se figurait pouvoir faire face à l'inconnu, ou le semer au cas où ça tournerait mal. Arrogante ? Non. Prétentieuse sans doute...

Elle se redressa, écartant son dos du mur, laissant son arme rangée à son coté, croisant les bras et faisant face au milicien qui visiblement lui avait donné la chasse. Secouant la tête, elle écarta quelque mèches de cheveux qui dansaient devant ses yeux.

Lui parler de mon commerce ? Un échange de bon procédé ? Et pourquoi préciser 'rien de charnel' ???

Ce type semblait aussi fumeux que son apparence ne pouvait laisser imaginer. L'ayant détaillé, elle ne lisait pas grand chose en lui sinon un bonhomme fatigué de la vie à cran physiquement mais ne tenant encore dans son enveloppe charnelle que par une volonté implacable.
Il avait presque l'air malade celui-là. A deux doigts de vous claquer entre les pattes, même !
... Sauf si on cherchait un peu mieux, pour déceler au fond de ses yeux rougis l'étincelle du défi.

Plutôt prompt à juger sur les apparences, Maria se sentit plus ou moins en confiance, pensant pouvoir tenir tête au milicien pâlot. Ses sourcils s'arquèrent de dédain alors qu'elle l'écoutait déblatérer ses absurdités. Mais elle se garda de l'attaquer, elle se défiait d'un as dans sa manche qu'il aurait gardé secret jusqu'ici.

Elle ne recula pas alors qu'il s'avançait dans l'allée, mais tendit le pied, pour tracer dans le sol sablonneux et poussiéreux une ligne arquée qui les séparait. Elle se jura que s'il la franchissait, elle lui passerait sa lame dans le corps... Ou elle déguerpirait sans demander son reste, dépendamment de la situation.

Après avoir écouté sa tirade, de trois quart, ne suivant ses faits et gestes que du coin des yeux, elle réprima un geste pour porter la main à son arme. Elle devait avoir l'air implacable, sereine, sûr d'elle et de ses capacités.

-"Tu brasses de l'air milichien. Tu aurais voulu m'insulter que tu m'aurais entretenu des mêmes termes. Te crois tu réellement capable de me défigurer présentement ? Je suis vexée."

Un léger sourire mauvais vint étirer ses belles lèvres pulpeuses. Joie, il n'y en avait aucune cependant. Elle voulait se parer d'une expression glaciale de défi, mais sur son visage rond de poupée, on eu plus dit qu'elle souriait d'aise.

Elle reprit la parole d'une voix glaciale ; légèrement tremblante sous l'adrénaline qui fouettait ses veines ; comparée au ton enjôleur et chaleureux qu'elle aimait employer habituellement.

-" Quant à mes activités, ou les échanges de bons procédés, charnels ou non, tu peux les oublier. Voir te les carrer bien profond au cul !"

Elle leva les yeux au ciel, faisant mine de réfléchir, comme si elle cherchait l'inspiration. Se faisant, elle avança d'un pas dans sa direction pour lui montrer qu'elle n'avait pas peur. Du moins, moins qu'elle ne voulait bien le montrer.
Elle reprit sur un ton doucereux, dégoulinant de miel. Même tellement que le sucre se faisait acide.

-"C'est sympa de proposer des marchés, mais je ne traite pas avec les types qui menacent avant de parler affaire. C'est con, j'aurais pu trouver que l'idée de s'entre aidé aurait pu être alléchant, mais vu le garçon, finalement je n'en ai pas envie. Si tu un conseil de pro, tu devrais réviser ton intro. J'suis gentille, je ne te fais même pas payer pour le tuyaux!"

Elle se retourna osant lui tourner le dos, et avancer dans la ruelle comme pour s'éloigner de lui. Comme s'ils allaient en rester là. Elle lui fit un signe d'au revoir de la main droite sans le regarder.
En fait, elle avait bien des idées qui auraient pu les avantager tous deux. Elle aurait pu le payer pour qu'il lui rapporte tout ce qui se disait sur elle à la caserne. Elle aurait pu même le payer pour qu'il fasse en sorte de faire disparaitre les dossiers la concernant, lorsqu'il y en aurait. Elle aurait eu une taupe, en plus de son propre frère. Mais une qui pourrait agir pour elle. Et lui aurait pu avoir l'or. Mieux ! Des informations sur des criminels notoires qu'elle pouvait bien connaitre. Ils auraient pu former un duo intéressant... Mais au lieu de ça, elle lança par dessus son épaule d'une voix chaleureuse :

-"A la revoyure milichien ! On se reverra peut-être quand je serais devenu une... Hum... Tu le formulais comment déjà...? Ah oui ! Une occasion plus juteuse ! "

Si elle affichait un air décontracté, elle était extrêmement tendue et écoutait avec beaucoup d'attention ce qu'il se passait derrière pour pouvoir réagir au quart de tour s'il cassait la distance qui les séparait.

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MessageSujet: Re: Allé viens s'il te plais! (Maria)   Allé viens s'il te plais! (Maria) EmptyMer 25 Sep 2019 - 1:30
Ne laissant rien transparaître face à la vague de vase que lui crachait la jeune femme au visage, le "milichien" se sentait soudainement soulagé. Oui, soulagé d'être un ancien soldat reconvertit du côté de la justice. Soulagé d'être de ceux qui faisaient respecter la loi, il sentait une colère légitime ainsi qu'un puissant sentiment de haine chauffer ses muscles qu'il peinait à contenir. Ses yeux ne quittaient pas ceux de la contrebandière, ses lèvres s'arquaient révélant un sourire carnassier semblable aux canidés auquel elle se permettait de l'assimiler. Bien que cela donnait sûrement du crédits aux propos insipides de Maria, Dan contractait ses jambes en s'inclinant progressivement. Il ne pouvait contenir un rire aussi nerveux, que psychotique, d'avantage. Vibrant depuis les tréfonds de sa gorge à travers sa mâchoire bouclée. Il lui fallait retrouver sa contenance, il cherchait une manière d'abréger les sentiments venimeux qui empiétaient sur ses réflexions et son calme habituel. Le milicien savait qu'il allait céder à la pire des tentations, le pouvoir, la possibilité de soumettre, harceler, insulter rabaisser voir même tuer quelqu'un sans état d'âme ni regret. Elle était une criminelle, une tueuse incompétente de surcroît. Si elle imaginait pouvoir faire passer la mort des deux autres malandrins pour de la légitime défense, elle se fourvoyait totalement.

C'est à cette réflexion là qu'il eut l'intelligence de calmer son sang, refroidissant le bouillonnement déclenché par les blessures qu'elle venait d'infliger à son égo. Dans un soupir qui transforma son rire en ricanement, décrispant sa garde, il retrouva une posture plus neutre balançant énergiquement sa nuque d'une épaule à l'autre. Ses yeux roulèrent vers le ciel alors qu'il reprenait sur un ton ferme:

"Et si j'étais vous je réviserais plus sérieusement mes actions! Vous avez actuellement tué une ordure des bas fonds et un milicien en service. Bien qu'idiot, tuer un représentant de l'ordre n'en reste pas moins un acte de rébellion qui vous coûtera la vie. Vous êtes traquées depuis plusieurs jours madame et si ce n'est moi ça sera d'autre "milichiens" bien fidèles et brossés dans le sens du poils vous qui traqueront."


Il mentait sans frémir, étalant une fine couche de vérité qui devrait ferrer la bête. Le bluff était un atout que son poste lui avait confié depuis bien longtemps. Ca jouait souvent en sa défaveur, puisque la masse grouillante ne faisait plus confiance en là milice. Il brassa de l'air à l'aide de son bras gauche puis dégaina son fendoir du bras droit. Il déposa brutalement le bout de sa lame au sol. Il n'était absolument pas certain que celà soit la plus intelligente des postures à adopter, mais quelques indices dans le discours de cette flambeuse ne l’avaient pas laissé de marbre. La colère était quelque chose qu'il maîtrisait depuis bien des années, la frustration, pouvait déclencher et amener bien plus de vertus que ne l'imaginait le commun des mortels. Toutes ses année à se contenir, à se sacrifier pour une masse ingrate et condamnée à des sorts puérils tels que la fange, la potence ou la maladie. Lui avait appris à ne pas se concentrer sur les piqûres d'insectes, bien que ces dernières démangeaient jusqu'au sang, elles n'en restaient pas moins que des piqûres:

"Vôtre langue est aussi aiguisée que vôtre lame, mais l'une comme l'autre s'émousseront face à nôtre nombre. Navré d'insister, mais comprenez bien que mes menaces avaient pour but de vous dissuader d'en venir aux mains, ni plus ni moins."

Il gardait son arme maintenue pointe contre le sol en la pressant par le bout de sa garde, pressentant qu'elle tenterait sûrement de l'attaquer si ses paroles ne parvenaient pas à l'amadouer. Il se préparait au pire, confiant dans ses techniques et son expérience du combat. Il n'avait pas l'intention de finir ses jours dans cette piètre rue:

"Je suis peut être un milicien, mais je suis aussi et surtout un homme qui ne veut pas voir la fin de mes jours depuis un vieux poste de garde. J'ai suffisamment d'années de services derrière moi pour savoir ce qu'il advient des couilles molles sans ambitions."

Il resserrait sa prise sur la garde de son arme, ramenant sa main gauche sur le dessus de sa main droite, son regard ne quittait pas le dos de Maria alors que sa voix continuait de porter ses mots:

"J'ai besoin de gens comme vous tout comme vous aurez besoin de gens comme moi. Si vous refusez je suis prêt à parier que nous allons jouer au chat et à la souris, vous allez dans votre fuite croiser plusieurs patrouilles que je rameuterais dans la foulée. Et si par miracle vous parvenez à nous échapper, vous finirez par trahir inconsciemment les vôtres dans votre fuite."

Il laissa quelques secondes peser entre ses déclarations, conscient qu'il jouait à un jeu plus que dangereux avec elle. Il était hors de question qu'il baisse les bras, ni ne montre la moindre preuve de faiblesses. Il était un ancien soldat, il avait combattu la fange, s'était mouillé pour cette citée de merde sans jamais rien n'y gagner. Il était hors de question que Dan courbe l'échine face à une simple contrebandière en fuite. Si elle parvenait à utiliser son sang-froid autrement que pour vociférer des inepties peut être pourrait-il adoucir son discourt.


" Nous finirons par en embarquer d'autres pour nous passer les nerfs dessus. C'est toujours comme ça que finissent ce genre d'histoire...Vous avez tué l'un des nôtres nous en tuerons cent des vôtres. Vous savez aussi bien que moi comment marche cette citée. Si vous avez opté pour ce choix de vie, je vous jure que dans le fonds nous ne sommes pas si différents. Je ne suis pas un fin négociateur, ni un marchand, mais je sais ce que sait que de trimer jour après jour pour des clopinettes. Je me répète mais... j'ai besoin de vous, je suis prêt à lâcher ma lame en signe de bonne foi si vous acceptez de rester discuter avec moi!"



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MessageSujet: Re: Allé viens s'il te plais! (Maria)   Allé viens s'il te plais! (Maria) EmptyDim 29 Sep 2019 - 12:22


Tient donc, elle n'eut pensé à aucun moment dire des drôleries, cependant son interlocuteur partit d'un rire visiblement inarrêtable. Si bien qu'elle méfia d'autant plus de ce qu'il pouvait bien préparer.
Haussant un sourcil, elle gonfla les joues, vexée.

Tient donc, alors comme ça elle aurait descendu un milicien ? L'une des deux brute ? La petite jeune femme haussa les épaules, finalement bien peu intéressée par la question. Elle devrait cependant voir avec Ed' s'il avait entendu parler d'un équipier mort au port. Mais quel idiot en même temps ! Ne pas se balader en armure aux couleurs de la milice aussi !

Quant à ses menaces concernant une horde de milicien qui lui collerait aux basques, elle n'y croyait pas trop. Encore une fois, à entendre son grand frère aux repas de famille, la milice était un ramassis de gens désabusés, tout juste bons à dépenser leur argent en bonne compagnie, et en alcool, sans aucun sens du patriotisme, ou de la camaraderie.

L'autre tira une lame et aussitôt Maria porta la main à sa poignée de la sienne. La situation s'envenimait. Cependant, elle n'allait certainement pas se coucher pour l'homme pâle. Non par quelque histoire de fierté, mais parce qu'elle savait que si légende elle voulait construire en son nom, elle devrait se montrer inflexible et tyrannique.

L'adrénaline refluait dans ses veines, elle qui n'était pas spécialement brave ou sanguinaire. Elle contrôlait les serpents de la peur que Rikni envoyait lui mordre la tête et les muscles pour l'empêcher d'agir. Elle continuait de s'éloigner à grands pas de la voix qui persiflait à son encontre, tentant tant bien que mal de donner un côté naturel à sa démarche, mais. elle était raide la Maria. Totalement tendue dans l'attente de libérer son énergie, pour se battre ou s'enfuir.

La petite femme s'arrêta cependant après la dernière tirade du milicien. Elle oublia aussi vite qu'il ne l'avait dit que ses alliés mourraient. Elle n'avait pas encore d'alliés. Il lui fallait un fait d'arme particulièrement retentissant pour attirer ses premiers hommes de mains, collaborateurs. En revanche son esprit marqua l'arrêt sur deux nouvelles informations qu'il lui donna : 'Travailler pour des clopinettes', et 'lâcher l'arme en guise de bonne foi'.

Ce petit soldat devait bosser dur comme Ed' pour bien se faire voir, mais la hiérarchie devait s'en batte royalement les roubignoles. Sans doute qu'il essayait de toutes ses forces de faire son travail avec exactitude, précision et dévouement mais qu'il serait condamné toute sa vie à gérer les petits délits de la cité, sans chance de s'illustrer.

Cela lui évoqua deux sentiments contraires à la jeune femme. Le fait que ça soit un bosseur désabusé était un véritable avantage pour elle. Elle pourrait tout à fait construire un lien commercial avec lui, échangeant de l'or contre des informations ou des tâches qu'elle pourrait lui confier à la caserne, lieu qu'elle ne pourrait jamais approcher. D'autant qu'en effet, c'était un élément dont elle aurait forcément besoin un jour ou l'autre. Si elle s'en faisait peu pour les meurtres d'aujourd'hui ; c'était quelque chose qui arrivait tous les jours ! Cette affaire se perdrait bien dans le fouillis des autres cas non élucidés ; il n'empêchait que Maria aurait besoin d'oreilles au cœur de la fourmilière milicienne.
En revanche, elle ne comprenait de quoi cet homme se plaignait. Certes il n'avait sans doute pas la grâce de ses supérieurs mais... Et alors ? Il était tranquille, pépère dans la cité avec pour seuls ennemis quelques truands et secteux de pacotilles.
Son frère, de l'extérieur, lui, avait vraiment une vie compliquée, à devoir se battre ou éviter des fangeux. Quoique, lui il aimait ça...

Il fallait bien des fous ou des idiots partout... hein ?

Maria se tourna alors pour à nouveau faire face au milicien. Il n'avait pas encore franchi la ligne qu'elle avait tracé du pied. Aussi elle se permit de revenir de quelques pas presque sautillants, enfantins, vers l'homme au sabre pointé vers le bas.

Elle gardait dans un coin de sa tête la pensée qu'il orchestrait peut-être tout ça pour donner le temps aux siens de la contourner et de lui couper toute retraite. Elle devait abréger. Elle s'adressa à lui d'un ton plus léger, comme si elle évoquait le beau temps de la journée. Elle se tendit sur la pointe des pieds pour l'entretenir, creusant le dos, léger sourire aux lèvres.

-"Si tu es si sûr de tes motivations que tu ne le dis, alors tu m'intéresses peut-être un peu. Je dois m'éclipser maintenant, défense de me suivre, pas vrai? Mais nous nous reverrons. Cherche la taverne des Eaux Troubles, dans les rues du port. Lorsque le soleil disparait derrière les rempart à l'ouest. Un conseil, ne t'y rend pas armé en milicien, n'y avec tes copains, ça pourrait bien mal finir. Si tu respectes ces termes, alors nous établirons... comment disais tu déjà...? Ah oui... Comment 'créer un échange de bons procédés'. Je pense avoir quelques gros sous qui t'intéresseront suffisamment..."

Elle eu un sourire taquin ainsi qu'un clin d’œil espiègle. Elle retrouvait l'initiative, et cela lui redonnait du moral. C'était elle qui devait conduire les discussions, et pas sous la menace d'une lame, en fuite après avoir étriper deux hommes.

La jeune femme tendit la main qui n'était pas sur la poignée de son arme. Elle effleura de sa paume fugitivement le visage fatigué du milicien.

-" Offre à prendre ou à laisser mon bichon, mais maintenant, moi j'y vais !"

Elle avait fait mine qu'elle voudrait tout à au long de leurs échanges partir vers l'autre bout de la ruelle, mais c'était faux. Si elle le faisait, elle montrait dans quelle direction elle vivait. Hors elle avait besoin de brouiller les pistes.

Soudainement, elle s'arcbouta, juste après sa caresse pour passer sous le flanc du soldat, et d'un coup de coude voulu se créer un espace pour filer dans son dos. Elle se retourna en arrivant au niveau du baquet d'eau et donna un coup de pied dedans en direction du milicien pour le reverser vers lui, obstruant son hypothétique course soit par l'objet de bois, soit par l'eau glacial déversée.

La petite femme jura, le souffle coupé par la douleur aux orteils qu'elle ressenti immédiatement. Après une vocifération bien peu polie, elle fila dans la rue, se retournant pour s'assurer qu'il ne la suivait plus. Condition sine qua non au marché qu'elle avait annoncé plus tôt.
Malgré son pied endolori, elle couru aussi vite qu'elle le pu vers le goulot, ne sachant pas si l'autre la suivrait ou non.

La taverne où elle avait annoncé le rendez vous était réputée pour attirer des personnes peu honnêtes. On pouvait y trouver des assassins, des voleurs, des vendeurs du marché noir...
C'était un lieu relativement sombre, qui offrait de l'intimité à chacun de ses clients. Les tables y étaient espacées, permettant de laisser chacun organiser ses affaires comme bon lui chantait. L'établissement n'était pas mal entretenu, la nourriture et la boisson n'y étaient pas mauvaises mais sont loin d'être exceptionnelles.
Bref, un endroit où elle serait à l'aise, et l'autre un peu moins, avec un peu de chance. Ainsi elle garderait la main, et se sentirait moins menacée, moins pressée par le temps.
Bref, en parfaite disposition pour parler contrat, paie, et informations utiles...

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