Novembre 1136 – Juin 1162
Cinquième et dernier enfant du Baron Enguerrand de Noblecoeur,
]Hugues eut une enfance aisée, il ne manquât de rien et fut instruit comme tout bon fils de seigneur à l'écriture, l'équitation, le combat, la chasse, les héraldiques, l'histoire, la stratégie, quelques notions d'astrologie, d'herboristerie ainsi qu'à reconnaître chacune des forêts, rivières ou collines du domaine des Noblecoeur aussi bien que les sujets qui y vivent. Il quittera toutefois le fief familiale à seize ans, étant un homme fait, afin de parfaire sa maîtrise des armes ainsi que de découvrir le Royaume. N'étant que cinquième sur la liste des héritiers, son père accepta sans broncher, le soutenant même dans sa démarche. Il passa les dix années suivantes à arpenter le pays, rompant le pain avec mercenaires, troubadours, poètes, comédiens, pèlerins et autres marchands ambulant. Il tirera de ses diverses rencontres une certaine estime du badaud qui lutte chaque jour pour sa survie ainsi qu'une aversion certaine pour la noblesse bien qu'il en soit issu.
Hugues de Noblecoeur s'engagea également auprès de seigneurs locaux afin de chasser bandits et scélérats afin d'augmenter la renommée de sa maison, réglant les problèmes aussi bien par la force que par la diplomatie et tachant de rester équitable quoi qu'il lui en coûte. Il y gagnera la sympathie de la noblesse comme du petit peuple, se faisant dès lors surnommé « La Justice Rugissante », qu'il adoptera comme titre officieux. Durant ses aventures, il rencontrera plusieurs personnes d'horizons différents avec qui il tissera une grande amitié, comme Arnolf, mercenaire, ou Sigmure, chanteur réputé pour savoir chanter cinquante épopées au cours de la même soirée. Il fit tant et tellement de rencontres qui devinrent des relations de confiance mutuelle et solide qu'il se retrouva à la tête d'une petite bande aussi étonnante que colorée.
En mai 1162, il reçoit une lettre de son frère aîné, Hubert, lui annonçant son mariage avec une noble d'un fief voisin, mariage qui se tiendra dans deux mois.
Juillet 1162 – Juin 1164
Hugues arriva finalement au fief de sa maison, à la tête d'un groupe d'une trentaine de personnes comportant frères d'armes, prêtres, troubadours et même un cartomancien, ce qui fit rire ses frères, le qualifiant de « Lion de cirque ». Le mariage et les retrouvailles se passèrent à merveille, comme si les Dieux eux même bénissaient cette union. Le temps était parfait, les convives s'entendaient bien, c'était une réussite, si bien qu'il décida de revenir pour de bon. S'en suivirent presque deux années de paix où il ne se passa rien de véritablement notable.
Juin 1164 – Aujourd'hui
Voilà trois jours que le Baron de Noblecoeur, ainsi que trois de ses fils et leur escorte avaient disparu alors qu'ils étaient censés rentrer d'une partie de chasse.
Hugues ainsi que son aîné étaient restés au fief, le premier n'ayant guère l'envie d'y participer, et le second trop occupé à gérer à distance le domaine de son épouse, le père de ce dernier étant mort durant l'hiver précédent.
« Nous sommes toujours sans nouvelles d'eux, et d'étranges rumeurs commencent à se faire ourdir. En temps normal je n'y prêterai pas attention, mais voilà trois jours qu'ils ont disparu. Aussi je partirai à leur recherche demain dès l'aube avec une escorte, m'accompagneras-tu mon frère ? » « Bien entendu. Que Rikni nous donne la force d'affronter ce qui nous attend. »Fort d'une cinquantaine d'hommes, le groupe fouilla les bois alentours durant presque une semaine, jusqu'à ce qu'ils tombent sur l'horreur même. Au milieu d'un bosquet gisaient les corps pourries, démembrés et déchiquetés de plusieurs membres de l'escorte du Baron. On ne réussit à les reconnaître que grâce à leurs habits aux couleurs de la maison Noblecoeur, sans quoi l'on aurait eu grande peine à savoir même s'il s'agissait d'humains. Alors que les cinquante hommes se regardaient médusés et abasourdis par la scène, ils eurent très vite les réponses aux questions qu'ils se posaient. « Que s'est il passé ici ? » « Où est le reste de l'escorte ? »
Fondirent sur eux des dizaines de Fangeux qui profitèrent tant de la surprise et de l'incompréhension que de la terreur qu'ils inspirèrent, fondant dans les rangs à peine organisés de la troupe. Au milieu du chaos et des hurlements, les deux frères Noblecoeur se figèrent quand, entre deux coups d'épées, ils se rendirent compte qu'ils combattaient l'escorte de leur père. Même s'ils n'en avaient plus que les habits, leurs visages étant affreusement déformés par les hurlements bestiaux qu'ils poussaient alors qu'ils ravageaient la bande. L'un d'entre eux sauta à la gorge de l'aîné, lui arrachant un tiers du cou avant d'être repoussé par
Hugues qui se hâta de lui porter secours. Devant le carnage et l'état effroyable de son frère, le cadet ordonna la retraite. Il fila à toute allure le plus loin possible, son frère inconscient au travers de son giron.
Quand il ordonna à sa monture de s'arrêter, plusieurs lieux plus loin, il se rendit compte que seule une dizaine de soldats avaient réussi à le suivre. Il ne céda pas pour autant à la panique et écarta les centaines de questions qui l'assaillaient pour réorganiser ses hommes et se diriger vers la place forte du fief.
Il fit venir les chirurgiens du domaine pour qu'ils essaient de sauver son frère, en vain, qui décéda quelques heures après leur retour. La surprise et la peur vinrent supplanter la peine quand la dépouille fut parcourue de soubresauts et que les dents du morts cherchèrent à mordre le dernier Noblecoeur au cou.
En raison du nombre de personnes présentes, le désormais Fangeux fut maîtrisé et neutralisé rapidement, la surprise ne tourna pas au désastre mais lui fit tout de même prendre conscience qu'il fallait fuir très vite en attendant d'en savoir plus sur ce mal qui s'abattait sur eux.
Hugues organisa le départ aussi vite qu'il le put, stockant le plus de vivres possibles dans des chariots, avertissant chacun des sujets présents, les sommant de ne prendre que le nécessaire. Se forma ainsi une caravane de plusieurs centaines de personnes. Ils se dirigèrent au départ vers l'est, l'attaque ayant eu lieu à l'ouest du domaine, mais à mesure qu'ils passaient villages et places fortes, ils se rendirent compte que le problème était généralisé et que les Fangeux les rattrapaient. Le denier des Noblecoeur prit alors la décision de changer de cap pour se diriger vers le nord afin de rejoindre la côte et d'emprunter un navire, seul moyen, pensa-t-il, de sauver le plus de personnes possibles.
Le périple dura plusieurs semaines et les centaines devinrent vite quelques dizaines suite à plusieurs attaques, toujours est-il qu'ils y arrivèrent tout de même.
Hugues semblait avoir prit dix années, son visage s'était creusé de fatigue et de soucis, bien qu'il tâchait d'apparaître confiant et optimiste quand il s'adressait à ses suivants. Au port, le dernier navire disponible faisait voiles vers Marbrume et, comme ils étaient les seuls chanceux à en avoir réchappé dans la région, ils purent tous embarquer sur le bâtiment.
Au terme d'un voyage pénible qui se fit sans escale, les survivants arrivèrent finalement à bon port et furent ravis de voir que la cité tenait encore debout. Après avoir rempli les diverses formalités quant à l'installation, le désormais Baron de Noblecoeur put enfin souffler, mais pas longtemps, car l'heure de la réflexion viendrait bientôt.
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Vos premières impressions ? Graphiquement sympa, intrigue originale, récent, ça annonce du bon.
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