Marbrume


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 Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]

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Héloïse CoutrierCouturière
Héloïse Coutrier



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MessageSujet: Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]   Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] EmptyLun 7 Oct 2019 - 18:48
Une visite inattendue.
Isaure Hildegarde x Héloïse Coutrier

Été 1166.

Héloïse vient d’ouvrir sa boutique depuis une dizaine de minutes. Le ciel est dégagé, l’été s’annonce clément et pour faire rentrer la chaleur du soleil en cette douce matinée, la porte est restée grande ouverte. Derrière son comptoir, elle feuillette son cahier de commandes, elle ajoute quelques annotations d’une plume peu assurée avant de lever les yeux vers l’entrée. Un homme, d’une grande ossature s’avance, retirant son chapeau.

- Bonjour, monsieur. Que puis-je faire pour vous ? Il lui sourit, s’avance et s’accoude d’un air nonchalant sur le comptoir, la détaillant de la tête à la taille, ne pouvant voir le reste de sa personne.
- Je souhaiterai offrir un présent à une personne qui m’est très chère.. Il darde sur elle un regard persistant, voir équivoque.

Héloïse garde ses yeux d’un saphir bleu-nuit dans ceux licencieux du client comprenant au bout de quelques secondes. Ses joues virent légèrement au cramoisi, toussotant poliment. Elle l’observe avec une certaine bienséance mais constante que cet homme a passé la nuit dans un bordel, il sent le parfum et le sexe à plein nez.

- D’accord.. Et... Avez-vous une idée précise de ce que vous souhaitez offrir à cette personne ? Demande-t-elle d’un ton courtois, sans jugement.
- Je souhaiterai des chausses, avec l’un de vos plus beaux tissu… Et une confidentialité absolu. Dit-il d’une voix basse tel un conspirateur.
- Bien évidemment, monsieur, je serai dès plus discrète. Héloïse ferme doucement le cahier devant-elle. Excusez-moi une minute, je vais vous présenter quelques échantillons. L’homme hoche de la tête et dans un sourire commercial, elle disparaît dans l’arrière boutique.

Elle se faufile entre les meubles, tire quelques tiroirs à la recherche de ses plus belles chausses courtes, retenues par une bande de tissu nouée autour de la jambe, la jarretière. Elle en sélectionne quelques unes et lorsqu’elle se retourne, elle aperçoit une ombre dissimulée et fait tomber la quasi-totalité de son attirail à ses pieds.

- Qui va… là ? Dit-elle d’une voix basse, peu assurée, tenant un bas de lingerie, contre sa poitrine, en guise d’arme pour se défendre.

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Isaure HildegardeBannie
Isaure Hildegarde



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MessageSujet: Re: Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]   Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] EmptyLun 7 Oct 2019 - 21:37


Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] D7ajszw-95d4fe93-879d-4425-8cb5-1132a9fdb344.gif?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJzdWIiOiJ1cm46YXBwOjdlMGQxODg5ODIyNjQzNzNhNWYwZDQxNWVhMGQyNmUwIiwiaXNzIjoidXJuOmFwcDo3ZTBkMTg4OTgyMjY0MzczYTVmMGQ0MTVlYTBkMjZlMCIsIm9iaiI6W1t7InBhdGgiOiJcL2ZcLzc2OGRmNDliLTliOWEtNDVmOS1iOGI5LTU2NTU4YzdiMGNmYlwvZDdhanN6dy05NWQ0ZmU5My04NzlkLTQ0MjUtOGNiNS0xMTMyYTlmZGIzNDQuZ2lmIn1dXSwiYXVkIjpbInVybjpzZXJ2aWNlOmZpbGUuZG93bmxvYWQiXX0


- « Tu es inconsciente » grogna la vieille dame en me tendant le panier qu’elle tenait entre ses droits

L’objet est ancien, abîmé par le temps, le tissage n’est plus ce qu’il était, c’est même surprenant que l’ensemble des présents se trouvant à l’intérieur ne s’échappe pas. Mes lèvres se pincent, une fois, puis une deuxième alors que j’avise celle à la chevelure grisâtre, celle dont les larmes indiquent sa certitude qu’elle ne me révéra jamais. Mollement, je n’ai pu que soulever une épaule, la laissant retomber en émettant ce petit bruit, ressemblant à la fois à un grognement et un m’ouais mal articulé. Je n’ai jamais eu envie de mourir, je crois, même si cela a failli arriver plus d’une fois. Aujourd’hui, j’ai besoin de savoir, de comprendre : Marbrume tombe-t-elle véritablement ? Il y a trop de murmures parasites ici, je fatigue. À force de tout perdre, on n’a plus réellement peur de grand-chose, alors oui, j’ai accepté cette mission, cette demande mal payée que de traverser les égouts pour arriver à l’habitude d’un dénommé Raphael. Le plan est simple, gribouillé sur un morceau de bois lissé sur l’occasion. La vieille Mireille, lorsqu’elle a appris mon projet n’a pas pu s’empêcher de venir me donner quelques éléments à échanger. Pour t’offrir une chance de survie qu’elle avait dit, ouais, elle est mignonne Mireille, je lui ai offert un sourire et j’suis partie, un simple petit geste de la main en guise d’au revoir, de à bientôt –elle vous dirait d’adieu, sans aucun doute-.

Sur le chemin menant aux remparts, je n’avais pas croisé de fangeux, ni d’autres bannis, en revanche, il avait fallu me cacher à de nombreuses reprises : les patrouilles étaient davantage régulière, davantage sous cette étrange tension. Le sentier, mes pas le connaissaient, je l’avais pratiqué une multitude de fois, sans jamais oser au bout. La peur, oui, elle m’animait encore il y a peu et maintenant ? Je n’en sais trop rien. Je laissais mes doigts vagabonder dans ma crinière, retirant la terre séchée, la poisse, les feuilles qui s’y trouvaient encore et avaient le don de me démanger. Mes lèvres me tiraient, bien trop sèche pour me permettre d’offrir un sourire digne de ce nom, ce qui dans le fond, n’était pas si grave. Chaque fois que j’approchais, j’avais pris cette habitude de freiner, de ralentir, plus par crainte maintenant, mais par méfiance. Ici, même les bannis commençaient à changer, même le plus cruel des brigands s’enfonçait dans les profondeurs de la noirceur de l’esprit. D’autant plus depuis ce couronnement, depuis que le nouvellement Roi a manqué de perdre la vie, certain y ont vu un espoir, d’autre un tragique signe des Trois. Moi ? Je n’ai rien vu de tout ça, j’ai fini par accepter ma vie, j’ai jamais eu vraiment le choix.

Finalement, je suis arrivée devant cette immense végétation à traverser, ventre à terre, je repousse le feuillage dense alors que ma chemise verte, trouée et bien trop grande pour moi trempe dans une substance nauséabonde. Mélange de merde, de pisse, de flotte ou de je ne sais quoi. Mieux vaut l’ignorer, je crois, non j’en suis certaine. Si au début, mes mouvements sont difficiles, je finis par trouver la stratégie parfaite, le panier en avant, je pousse sur les bras que je tends et je rampe, je me traîne comme une larve, une chenille qui ne se transformera jamais en papillon. Rapidement le conduit étroit se fait plus large, plus haut. Mon pantalon –tout du moins ce qui reste du lin- dévoile des parties de ma jambe, je ne peux m’empêcher de rentrer habilement ma chemise à l’intérieur avant de lâcher un soupir en me redressant. J’y suis. Les égouts.

Le temps passe tout me semble étrange vide, seul le clapotis des gouttes d’humidités s’échouant sur le sol résonne. Ca et le bruit de mes pieds presque nus, contre moi, je conserve le panier et ses trésors, ainsi que mon étrange colis, je ne peux m’empêcher de regarder le bois gravé, de mettre un doigt sur la zone ou je pense me trouver, avant d’avancer. Par-là, oui, par là sans aucun doute. Un nouveau soupir vient s’échapper de mes lèvres, alors que je presse un peu le pas, que d’autres se font entendre dans les tunnels qui m’obligent désormais à baiser un peu la tête.


- « Par-là, le dernier groupe était juste là ! J’sais pas vous les gars, mais une bonne décapitation, ça me met toujours en forme ! »

Je frissonne, m’active. Vite. Mon cœur chavire, mon cœur tambourine si fort que j’ai la sensation qu’il va trahir ma présence, je manque de chuter à plusieurs reprises, je ne suis plus les traces du bois, cela ne sert à rien, je dois fuir, fuir pour vivre. Je ne sais pas combien de temps j’ai frôlé les murs, combien de chemin j’ai emprunté, combien de fois j’ai tourné, mais je n’avais pas le choix, plus le choix, ils approchaient et moi je n’avais plus aucun chemin à parcourir. Je m’étais glissée dans un nouveau passage, avant de ressortir par une extrémité où il y avait juste fallu pousser une caisse. Il faisait sombre, mais pas trop et l’endroit semblait rempli d’étrange tissu. Replaçant lentement la boîte, je ne pouvais que regarder les quelques tenues et les voix raisonnant à l’étage, sans que je n’identifie clairement la conversation.

Lorsqu’il m’avait semblé que quelqu’un s’était approché, je m’étais faite plus discrète, me plaçant dans un coin plus sombre, avisant cette femme qui n’avait rien de l’homme que je recherchais. Déglutissant, je tirais légèrement sur les manches de ma chemise, pour camoufler mes avant-bras, alors que sa voix et sa phrase m’indiquaient qu’elle avait perçu ma présence. Deux options : l’agresser, ou essayer calmement. Dans le fond, je n’avais pas réellement le choix, non, il ne fallait surtout pas qu’elle alerte la milice, ou qui que ce soit, surtout que j’étais convaincue que la troupe décapiteur de banni ou de bandits n’était pas loin.

Levant les mains, tout du moins autant que possible en conservant le panier, je m’approchais d’un pas très lent, plissant légèrement les yeux pour mieux la distinguer. Je ne voulais pas paraitre hostile, même si mon physique ne devait pas réellement aider en ce sens, incapable d’identifier ou je me trouvais, j’avais fini par imaginer être dans la cave d’un bordel. Une jolie jeune fille emportant avec elle un tissu et un exemplaire d’un élément peu… approuvé par la trinité.


- « Je ne suis pas une catin » rétorquais-je comme si c’était normal naturel « Et je refuse de porter ça… » fis-je en montrant d’un mouvement du menton l’objet du délit « Je… Je cherche Raphael, mais vous n’êtes visiblement pas Rapahel… » aurais-je pu prétendre que si… « Enfin, je crois ? Je ne suis pas là.. Enfin, chuut, ne dites pas que je suis là s’il vous plaît… »

Je farfouille dans mon panier, récupère un lapin encore plein de poil, mais bien mort que je tends rapidement en sa direction.

- « On échange ? » fis-je hésitante, immobile « Enfin…chuuuut, pas ça… » ajoutais-je avec ce nouveau mouvement de menton

À l’étage, le client, enfin ce que je suppose être un client attend, s’impatiente, j’entends de là le plancher, le bruit du grincement. La voix n’est pas perceptible, du moins les paroles et je soupçonne même qu’il est sur le point de descendre, alors je me recule, hésitante, alors que mon cœur s’emballe un peu. Si je me fais prendre, je ne pourrais que donner raison à Mireille et pas très cher de ma peau.

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Héloïse CoutrierCouturière
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MessageSujet: Re: Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]   Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] EmptyMar 8 Oct 2019 - 17:15


Héloïse recule d’un pas et ses reins s’enfoncent un peu plus dans le rebord d’un meuble. Elle tient fermement la lingerie entre ses mains, elle la serre si fort que ses ongles coupés courts traversent le tissu délicat jusqu’à laisser une légère trace sous ses paumes. Elle cligne plusieurs fois des cils, tétanisée par ce qu’elle imagine découvrir : un fangeux. Son cœur tambourine à vive allure, qu’elle sent sa poitrine se compresser, prêt à faire exploser les deux premiers boutons noirs parfaitement cousus le long de sa robe bleue-foncée. Lorsqu’elle aperçoit l’ombre de deux mains doucement se lever, formant une vision déformée des doigts, elle marmonne :

- Par les Trois. Sauvez-moi. Chuchote-t-elle, le menton tremblant.

Elle se crispe, prête à tourner de l’œil. Elle n’arrive même pas à crier tant l’effroi l’immobilise comme une statue de pierre. Puis lorsqu’une silhouette féminine vêtue de haillon et qu’une voix, d’un ton bas et plutôt tempérée, s’élève dans la pièce, Héloïse lâche un gémissement à fendre l’âme. Délicatement, elle arrive à décrisper cinq doigts accrochés au vêtement pour venir poser sa paume fraiche sur le front. Elle visualise la jeune-femme, l’écoute sans trop comprendre les raisons de sa présence dans l’arrière de sa boutique. Elle secoue négativement la tête pour affirmer qu’elle n’est visiblement pas Raphaël.

- Tout se passe bien, Madame Coutrier ? Tonne une voix de l’autre côté de la porte.

Héloïse reprend doucement ses esprits, s’abaisse pour amasser les quelques échantillons à ses pieds et remettre un semblant d’ordre tandis que l’intrus fouille dans son panier pour lui tendre un lapin… mort. La couturière sursaute et se cogne malencontreusement le genoux contre un meuble.

- Madame ? La voix de l’homme toujours aussi forte, semble inquiète et plus proche dans le petit couloir qui sépare la boutique à l’arrière salle.
- J… J’arrive ! Lance-t-elle d’une petite voix aiguë, encore surprise de cette situation. Doit-elle crier à l’aide ? Prévenir les autorités ? … S’évanouir ? Elle toussote pour trouver le courage de reprendre son aplomb et tend un doigt vers la fille, et le bouge comme pour gronder un enfant qui aurait volé une part de gâteau, lui intimant de ne surtout pas bouger.

- Avez-vous besoin d’aide ? Demande une voix masculine après une grincement de porte. Héloïse se faufile vers la sortie dans un sourire quelque peu contrit l’invitant à repartir à sens inverse.
- Navrée de l’attente… Je tenais absolument à trouver ce modèle rouge.. Dit-elle spontanément, fermant la porte dans un claquement sourd derrière elle.

Une demi-heure plus tard, après avoir longuement discuté avec son client, répétant plusieurs fois les mêmes questions pour être distraite par le problème qui se trouve dans son arrière-boutique, sur le choix du tissu, de la couleur, du délai de fabrication et de livraison, gagnant quelques piécettes de plus pour ce service. Ravie de cette vente, elle ferme son cahier de commandes et pivote vers l’atelier, franchissant la distance qui la sépare de cette petite visite inattendue.

Elle ouvre doucement la porte, regarde autour d’elle, toussote pour avertir de sa présence.

- Vous êtes toujours-là ? Dit-elle d’une voix qui se veut assurée mais un peu chevrotante. Que faites-vous ici ? Comment êtes-vous entrée ? Qui êtes-vous ? Dit-elle s’exprimant rapidement, croisant les bras contre sa poitrine.

Peut-être, pense-t-elle trop tard, qu'elle aurait du prendre sa règle en bois pour se défendre.


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Isaure HildegardeBannie
Isaure Hildegarde



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MessageSujet: Re: Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]   Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] EmptyMar 8 Oct 2019 - 20:05


Le visage de l’intruse est pâle, elle semble terrifiée, comme si son regard venait de croiser un monstre. Je ne peux retenir un léger froncement de sourcil, qui n’a pu que s’accentuer alors que même à cette distance je peux détailler la blancheur de ses articulations. Ma tête se penche légèrement sur un côté, laissant cascader cette chevelure brunâtre au quelque reflet grisâtre –camouflé par une multitude d’éléments se trouvant à l’intérieur-. Mes lèvres s’entrouvrent alors qu’un souffle chaud vient fuir ma bouche. Elle ne doit pas crier, ne doit pas paniquer, cela devient une priorité, sans quoi mon existence se terminera au bout d’une lame aux reflets d’argent. Levant doucement les mains, faisant remonter mes bras, mes coudes au niveau de mon visage, je m’approche lentement, comme un chat en rencontrant un autre et souhaitant se faire minuscule, inoffensive. La gerçure de ma bouche se craquelle devant le mouvement de mes lèvres, alors que je murmure quelque chose, des premiers mots étranges, comme un besoin de m’extirper de ce que je dénigre : la prostitution. J’ignore si c’est une femme de joie, j’ignore si c’est peut-être la gérante, mais ce qu’elle tient entre les doigts, ce qui s’est abattu sur le sol ne m’inspire pas confiance.

Elle a dit quelque chose la mignonnette, mais je n’ai pas perçu quoi. Pas un mot à mon égard, hormis ce regard étrange, visiblement méfiant, peut-être effrayé. Le plancher de l’étage s’est mis à grincer, indiquant un déplacement, confirmant la présence d’un inconnu. Une nouvelle grimace déforme mon visage, une voix ne tarde pas à se faire entendre et je ne peux que me reculer d’un pas, plus hostile désormais. Pour survivre, il faut être prêt à tout, mais ne pas faire couler encore le sang serait une option plus raisonnable. Petit à petit, je laisse mes doigts glisser jusqu’à mon panier, récupérant ma précieuse chasse du jour : le lapin. Qui ne rêve pas de viande ? Je n’ai pas encore eu le temps de le préparer. La bonne femme se décale, sursaute et se cogne, cela me tire un sourire. Elle ne mange pas de viande ? Il n’est pas beau mon lapin, ce n’est pas tout le monde qui parvient à un capturer. J’ai dû gonfler les joues, vexée. La porte à finit par s’ouvrir, les bruits de pas en notre direction se faire entendre, alors j’ai disparu derrière une panoplie de tissu tous plus beau les uns que les autres et sans oser en toucher un seul par peur de faire apparaître une tâche. Elle a disparu, elle, me laissant mon lapin entre les mains et jacquetant à son client qu’elle arrive. Couturier. Drôle de nom pour une catin.

Désormais seule, je ne peux m’empêcher de m’aplatir pour écouter le bruit des égouts, je ne perçois rien hormis le silence et le clapotis de l’humidité s’écoulant le long des parois. L’animal mort est déposé sur le meuble ou elle avait fini par se cogner. Curieuse, je n’avais pu que laisser mon regard accompagner quelques déplacements sur les tenus, tissus et autres choses que je ne parvenais pas à identifier ? C’était quoi exactement ici ? À chaque changement de partenaires une autre tenue ? Je n’avais pu m’empêcher de déglutir bruyamment avec l’idée étrange d’emprunter quelques éléments, qui sait, peut-être pourrais-je troquer un ou deux jolis tissus contre une fourrure un peu plus chaude, ou de quoi recoudre mes vêtements…

Ce n’est qu’en croisant fil et aiguille, que je réalise, prend conscience que son nom va peut-être parfaitement bien à celle que j’ai entrevue. Mon bas ventre n’a néanmoins pas de cesse de se nouer encore et encore, hésitant entre repartir par le trou d’où j’étais arrivée… Oui, mais si la milice est encore là ? Et si elle, décidait de l’alerter. Avisant la dépouille, résultat de ma chasse, je dégaine ma petite dague quand le bruit d’un déplacement refait son apparition, depuis combien de temps suis-je ici, à attendre, observer, angoisser ? Je m’extirpe de mon coin d’ombre, dague en main alors que je cherche à aviser derrière son épaule.


- « Tu es seule ? » murmurais-je hésitante, sur mes gardes « Tu n’es pas catin n’est-ce pas ? ou une petite ? » questionnais-je comme si ça avait la moindre importance alors que je m’approchais lentement « Le lapin, c’est pour toi. Pour ne pas avoir alerté qui que ce soit… Tu ne l’a pas fait, n’est-ce pas ?»

Instinctivement, j’avais laissé ma petite lame abîmée par le temps passer entre mes doigts, jusqu’à s’immobiliser comprendre que mon comportement pouvait paraître hostile, alors je l’abandonne dans mon panier, doucement lentement et puis je sors ma petite planche en bois gravé qui avait pour objet de m’indiquer le chemin. Je m’approche de plusieurs pas, jusqu’à réduire la distance qui nous sépare et je lui montre tout en m’exprimant.

- « Je viens de là » je montre le point « Je veux aller là » je montre l’habitation que je pense être de Raphaël « On est loin d’ici ? Tu peux m’emmener ? » je la dévisage une nouvelle fois, laissant mes prunelles sillonner sa silhouette du haut de son crâne, jusqu’à ses pieds « Je suis personne… juste une ombre de passage qui ne restera pas longtemps ici… Iris, si tu veux user d’un prénom, mais cela n’a pas grande importance, qui es-tu toi ? Qu’est-ce que tu fais ? Ils sont beaux tes tissus… contre le lapin tu m’en donnerais un ? »

Je fais bouger mes orteils à travers mes chausses légèrement trouées, je tire un peu sur la chemise longue, trouée, qui me démange. Je l’abandonne un peu, curieusement, la laissant aviser le plan gravé dans le bois. Je ne peux pas m’empêcher de rouler mes épaules, avant de me diriger vers la porte qu’elle a empruntée, mais je suspends la totalité de mes mouvements alors que je crains de découvrir encore quelqu’un, un danger. Est-ce qu’elle est dangereuse elle ? Elle me fait penser à une petite fleur perdant ses pétales au moindre coup de vent.

- « Tu n’es pas dangereuse toi, mh ? Moi non plus, sauf si tu deviens dangereuse… » j’avais envie d’être rassurante, mais j’avais la sensation de la menacer « Tu me montres où tu vis ? Dis donc… C’est comment Marbrume maintenant ? Moi je l’ai connu il y a trop longtemps… » j’essaie de montrer sur mes doigts, sans avoir la notion de ce que je montre, alors je me mordille la lèvre « Couturier, c’est un drôle d’prénom. C’est ce que tu dis à tes clients pour ne pas donner ton vrai nom ? »

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Héloïse CoutrierCouturière
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MessageSujet: Re: Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]   Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] EmptyMer 9 Oct 2019 - 16:54


Héloïse essaie d’avoir un air revêche, une posture confiante mais à la vue de la dague, ses épaules s’affaissent et son mouvement de recul froisse la portrait d’une femme qui se veut assurée. Elle se mord l’intérieur de la joue, elle aurait dû prendre, effectivement, une arme, songe-t-elle en fixant le petit couteau. Elle hoche plus vigoureusement qu’elle ne le souhaite la tête, lui affirmant qu’elle se trouve bien seule et, d'un coup, se fige, laissant sa bouche ouverte, surprise. Ses joues se voilent d’un rouge, non pas honteux, mais outrée d’être prise pour une fille de joie. Elle s’apprête à rétorquer qu’elle est une dame dès plus respectable mais, décontenancée, sa voix est coincée dans sa gorge. Au bout d’un instant, l’intrus décide de ranger son arme dans son petit panier, ce qui a pour effet de rassurer la couturière, même si elle reste imperceptiblement sur ses gardes. Elle toussote, encore piquée au vif, défroissant un pli imaginaire de sa robe du bout des doigts.

Elle la regarde se rapprocher, lui montre une planche de bois, une carte partiellement dessinée et elle plisse les yeux pour mieux situer l’endroit. Héloïse lui prend l’objet des mains, tourne le bout de bois, réfléchissant. Elle lève lentement les yeux vers la jeune femme, puis regarde le lapin, avant de reporter son attention sur la tenue en lambeau. Héloïse ressent une once de tristesse et ne peut faire autrement que de s’imaginer à sa place, d’inverser les rôles, elle souhaiterait qu’on lui vienne en aide, si elle se trouvait être dans cette situation peu enviable.

Dangereuse. Elle ? Héloïse ne peut s’empêcher d’émettre un petit ricanement de gorge tout en levant les yeux au ciel. Elle laisse échapper un petit souffle tout en lui rendant sa carte, grinçant des dents. Elle se détourne du face-à-face pour se rapprocher d’un meuble à la recherche de vêtements. Elle farfouille dans plusieurs tiroirs.

- Déjà, mademoiselle, je ne suis pas une fille de petite vertu, mais couturière. Et Coutrier... Héloïse Coutrier, est mon véritable nom.

Elle met la main sur une chemise qui a du être d’un blanc éclatant autrefois, mais qui a jauni avec le temps. Héloïse ouvre un autre tiroir, plus petit, pour y dénicher une vieille paire de chausses, de bonnes factures également, sentant juste un peu le renfermé. Elle se retourne vers la vagabonde et dépose les vêtements sur une table, appuyée contre le mur.

- En échange du lapin.. Dit-elle, en montrant les vêtements d’un geste de la main. En ce qui concerne votre point de rendez-vous, vous ne vous trouvez pas du tout dans le bon quartier. Dit-elle simplement. Qui est ce Raphaël ? .. Quel métier exerce-t-il ? Questionne-t-elle, tantinet curieuse.

Elle se saisit du lapin par les deux oreilles, le bras tendu, pour l’entreposer dans un sac en toile marron. Elle hausse les épaules tout en nouant le sac.

- Marbrume… Est… Maussade. Elle lâche un petit soupire, levant les yeux vers la jeune-femme. Je vis à quelques rues, mais non, je ne vous invite pas chez moi.
- Et vous… D’où venez-vous ? Elle l’observe des pieds à la tête, suspicieuse. Et, qui plus est, de quelle manière vous êtes-vous introduit ici ? Dit-elle d'une voix qui se veut exigeante, désirant une réponse à cette question.

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Isaure Hildegarde



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MessageSujet: Re: Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]   Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] EmptyJeu 10 Oct 2019 - 20:30


Immobile, toujours, je ne peux m’empêcher de la détailler avec cette étincelle au fond des yeux. J’ai cru percevoir un rire faire vibre sa gorge, sans avoir la certitude, alors que sa posture semble vouloir se faire plus grosse, plus imposante. Mes prunelles effleurent sa silhouette avec cette curiosité presque malsaine, cette envie, cette jalousie que je ne ressens pas toujours, mais qui pourtant reste présente. La mignonnette s’éloigne finalement, abandonne cette promiscuité toute relative pour fouiller dans des meubles.

Instinctivement, mes sourcils se froncent, instinctivement, je reste sur mes gardes, méfiante. Sans pour autant amorcer le moindre mouvement, le moindre déplacement, mon attention reste fixée sur cette inconnue au comportement aussi étrange qu’inconscient. Lorsqu’elle revient vers moi les bras chargés de ce tissu jaunis par le temps, mes prunelles s’écarquilles, c’est un vêtement de femme, de femme et légèrement plus chaud. Quant aux chaussures qu’elle rapporte, j’ai les doigts qui s’écarquillent, prêt à chiper l’ensemble et à repartir d’où je viens, prête à abandonner Raphaël, la blanche et cette mission un peu suicidaire qu’on m’a confiée, promesse d’une récompense alléchante qui n’existe sans doute pas.


- « Héloïse Coutrier » répétais-je « Je ne voulais te faire offense, j’ai juste… l’habitude de côtoyer des personnes moins… » bon sous ton rapport, alors je penche légèrement la tête, d’autant plus quand elle évoque l’échange, presque immédiatement je récupère l’ensemble que j’enfourne dans ma panière, sauf les chaussures, les chaussures je ne résiste pas à les enfiler « Merci » soufflais-je simplement en roulant une épaule.

Je la laisse récupérer le lapin avec une étincelle d’amusement, je doute qu’elle sache parfaitement y faire avec la bestiole morte. Un instant, j’ai hésité à lui proposer de lui préparer, un instant seulement, parce que même si elle n’a pas l’air particulièrement redoutable, j’ai finis par apprendre à me méfier de l’eau qui dort, une tempête peut arriver tellement, ou un fangeux sortir d’un point sombre. Mes doigts ne peuvent néanmoins s’empêcher de chercher le contact de ce nouveau tissu, celui dont l’odeur n’a rien à voir avec la mienne, ou l’humidité n’est pas. Je finis par déposer le panier dans un coin et déboutonner lentement le vêtement que je porte, dévoilant une partie de ma nudité sans même m’imaginer un instant que cela pourrait offusquer.

- « Je ne sais pas » fis-je en réponse à sa première question « Je ne sais pas » concluais-je une nouvelle fois à la seconde « Je ne le connais pas, on m’a promis une forte récompense si je lui livrais un colis, je ne sais même pas ce que contient la boîte »

Je laisse le tissu descendre le long de mon dos, je laisse mon corps se faire à la fraîcheur du lieu, bien plus supportable que le froid de l’extérieur. Mes cicatrices ressortent davantage, tout comme ma marque, abîmée par les multiples tentatives d’effacement et mutilations diverses. Je reste néanmoins très peu de temps sans vêtement, puisque la chemise offerte vient recouvrir mon corps, l’épousant presque parfaitement, je ne peux m’empêcher de baiser légèrement le menton pour enfouir mon nez à l’intérieur, respirer cette odeur de propre, cette satisfaction de posséder quelque chose de pas trop abîmer, quelque chose de non trouver, c’est à moi, juste à moi.

- « J’en prendrais soin » soufflais-je avec une lenteur extrême « Je viens de dehors, mais s’il te plaît… ne crie pas. Je ne veux pas te tuer ni te faire du mal, je veux juste… » trouver Raphaël, ce n’était pas que ça, loin de là « Je voulais juste m’assurer qu’une personne était vivante… Un milicien… » un souffle, un simple souffle, comme un murmure étouffé « Et puis, je dois trouver Raphaël bien sûr. »

Je termine par refermer l’ensemble, alors que je relève les yeux vers Héloïse, le prénom me semble plutôt agréable à l’oreille, même à la prononciation. Je ne sais pas d’où elle vient, mais sa manière de s’exprimer me laisse entendre qu’elle n’a pas du manquer de grand-chose, je le suppose.

- « Maussade à cause de l’attaque ou d’autres choses ? » je l’avise un long moment « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? J’ai entendu des murmures, des échos, mais dehors tout est souvent augmenté et la réalité très peu souvent racontée… » je montre le sac ou le lapin est rangé d’un mouvement de menton « Si tu veux que je te le prépare, je peux le faire… Je viens des égouts, mais j’ai fait une mauvaise rencontre et je crois que je me suis perdue… C’est derrière ta caisse là, tu ne savais pas qu’il existait une entrée, tout du moins un passage ? »

Un mouvement encore et je me déplace d’un pas silencieux pour venir pousser l’ensemble et dévoiler cette petite trappe ouverte. Il faut bien l’admettre elle est discrète, il faut la connaître pour réellement la voir et peu de personnes doivent réellement pouvoir s’y faufiler. Je suis petite et fluette, ça a dû très fortement m’aider… Impossible pour moi de ne pas repositionner l’élément avant de m’appuyer dessus, glisser mes bras sous ma poitrine avisant longuement celle qui semble être mon unique option pour sortir d’ici en vie.

- « Tu connais une autre entrée pour les égouts ? Ou tu penses qu’il serait possible de me conduire à la maison de Raphaël ou de lui apporter toi, le colis ? Il paraît que la chasse aux infidèles du duc ou même à l’homme est lancée dans Marbrume… je n’ai pas vraiment envie de mourir… »

Peut-être que j’aurais dû y penser avant, peut-être oui, une multitude de frissons vient animer mon corps, une hésitation me trace également l’esprit, peut-être que je devrais renoncer, peut-être oui.


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MessageSujet: Re: Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]   Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] EmptySam 12 Oct 2019 - 18:15

Lentement, Héloïse porte deux doigts vers l’arête de son nez, elle appuie lentement entre le pouce et l’index comme pour chasser une vilaine migraine qui souhaiterait se loger dans son crâne. Elle l’écoute s’excuser, enfin, cela ressemble plus ou moins à des excuses de l’avoir prit pour ce qu’elle n’est pas : une fille des rues. Soit. Peut-être que la conversation avec le client a pu conduire à ce genre de fadaises, la couturière se contente d’un simplement petit hochement de tête pour mettre un terme à ces inepties.

Elle se détourne, s’affaire à ranger ici et là des bricoles qui traînent tandis que la jeune femme prend le temps d’enfiler ses nouveaux habits. La couturière ne peut s’empêcher de darder, discrètement, un regard vers la silhouette féminine. La luminosité de la pièce lui permet de constater une peau zébrée de quelques cicatrices. La couturière s’apprête à détourner le regard pour lui laisser un brin d’intimité dans ce lieu quelque peu étroit mais une tâche attire son attention, elle plisse des yeux et aperçoit sa marque : celle des bannis.

Héloïse n’a pas le temps de lui faire la remarque, que l’intruse lui avoue venir de dehors, de l’autre côté de la forteresse. Elle ne peut s’empêcher d’avoir un mouvement de recul, elle n’a rien contre les bannis mais certains peuvent se révéler dangereux, voir peut-être fous. Toutefois, elle peut sentir une voix chagriner lorsqu’elle lui raconte l’histoire du milicien. La couturière réfléchit un instant, perdue dans ses pensées, avant de venir croiser le regard de la banni.

- Oui, l’attaque a été dévastatrice pour Marbrume, nous avons perdu beaucoup des nôtres. Héloïse lui raconte rapidement l’attaque des fangeux lors du couronnement mais avoue avoir fuit se cacher pour sauver sa vie. Elle lui raconte aussi avoir été sauvé par un soldat, qu’elle était à deux doigts de trépasser et faire remonter ses souvenirs à la surface lui file la chair de poule le long de la colonne vertébrale et des avants bras.

Elle se frotte vigoureusement les bras pour chasser ses frissons et tourne la tête vers le sac ou se terre le lapin. Héloïse sourit, secouant la tête.

- J’ai vécu dans un village… Je sais comment vider un lapin, ne vous en faites pas. Il suffit de faire une incision au niveau des cuisses, briser la patte afin de pouvoir sortir complètement la peau jusqu’aux épaules et une fois au niveau de la tête, il suffit de donner quelques entailles pour tout enlever. Elle avait vu ses frères le faire un nombre incalculable de fois, elle y arriverait bien !

La couturière la suit du regard, la voit tirer une caisse pour lui montrer la cachette. Elle secoue la tête, elle ne savait pas qu’il y avait un passage. Elle se mord l’intérieur de la joue.

- Je vais devoir condamner cet accès. Marmonne-t-elle, plus pour elle-même et sa sécurité que pour déblatérer sur le sujet. Héloïse repositionne la caisse derrière cette trappe et se demande si l’ancienne propriétaire n’aidait pas les bannis.

Elle secoue la tête une nouvelle fois pour lui spécifier qu’elle ne connait pas une autre sortie, ou entrée par les égouts. Elle est déjà assez surprise d’avoir une issue dans son propre atelier.

- Je peux vous proposer de garder cette trappe ouverte jusqu’à ce que vous décidez de repartir… Mais une fois déguerpie, je la condamnerai. Je ne peux vous proposer que cette option. Elle l’observe un instant, jaugeant le pour et les contres pour l’aider dans sa quête. Elle se tourne, retire le couvercle d’une panière et sort une cape à capuche trouée.

- Portez ceci, ça vous aidera à passer inaperçu.. Du moins, espérons-le. Dit-elle en lui offrant le vêtement. Je veux bien vous accompagner à trouver ce Raphaël… Mais je ne veux pas être mêler à votre colis. Dit-elle en montrant du doigt le panier.

- Effectivement, vous risque votre vie.. à traîner dans les rues de Marbrume… Moi aussi d’ailleurs pour vous prêtez mains fortes. Mais dans son cœur, Héloïse a le sentiment de faire le bon choix.

- Qui est-ce milicien que vous recherchez également ? … Nous pourrions nous rendre à la caserne et voir si nous le trouvons, connaissez-vous son nom ?

Héloïse se dirige vers la porte, invite la jeune-fille à la suivre prête à fermer quelques heures sa boutique pour s’aventurer dans une mission qui se révèle quelque peu ardue.
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MessageSujet: Re: Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]   Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] EmptyDim 13 Oct 2019 - 0:07


Monstre. Est-ce que c’est ce qu’elle s’est mise à penser elle aussi lorsqu’elle a supposé que je venais de dehors, lorsqu’elle a eu cette confirmation que j’étais une bannie ? Mes lèvres se sont pincées instinctivement alors qu’elle s’est éloignée. Un pas seulement, un pas de trop. Je me suis contentée de réajuster les manches, de bien cacher mes marques, ma marque, de laisser mes ongles gratter un instant à travers le tissu qui me dérange. Cependant, elle n’a pas fui, la dame ne s’est pas mise à hurler, à supplier qu’on lui vienne en aide. La couturière est encore là, mieux elle répond à mes questions. Ça a tendance à me détendre, alors que je l’écoute avec plus d’attention désormais : Marbrume. Marbrume qui sombre, qui s’enfonce, qui se meurt, la panique et les corps sans vie. Je n’ai pas besoin de fermer les yeux pour l’imaginer, sans aucun doute l’ai-je rêvé avec amertume, avec cette rancœur prononcée contre celui qui dirige la ville, le duché, le royaume désormais. Malgré cette haine contre cette survivante se cachant derrière les remparts, le trou de l’humanité, le dernier espoir oui… Je ne peux retenir un léger frisson en imaginant la scène. Le massacre de la fange, j’ai pu l’observer plus d’une fois, trop de fois.

- « Personne ne sait comment cela a pu se produire ? » des rumeurs, j’en ai entendu, les sectes, des traites, le roi lui-même pour nettoyer la ville « Tu es vivant c’est le plus important, c’est que les Trois ont décidés de te soutenir toi, tu devrais être fière de ça. »

Je décale un peu l’imposante caisse, laisse mon regard vagabonder sur l’ouverture et mes narines respirer l’odeur qui s’en échappe. Je ne perçois pas réellement ce qu’elle marmonne, mais je me doute naturellement que l’idée d’avoir une ouverture ici ne l’enchante pas. Par réflexe, je laisse mes épaules faire ce petit mouvement désinvolte, alors que je pivote vers elle, l’écoute répondre qu’elle sait parfaitement vider un lapin. J’ai quelque doute, mais je ne dis rien. Mon regard s’attarde sur ses mains et ma pensée se confirme, elles sont trop propres, pas abîmées, tout chez elle respire cette élégance étrange, jusqu’à sa manière de se tenir. Moi je me penche, mon dos est un peu arrondi par les douleurs, mes cheveux ne sont que dans un état délabré qui mériterait un coup de peigne –et je doute parvenir à démêler quoi que ce soit sans tout couper- Finalement, la jeune femme s’approche pour replacer la trappe, du moins, la caisse devant celle-ci, penchant légèrement la tête sur le côté, je l’observe faire, chercher les muscles sous sa tenue vestimentaire, une main c’est déplacée, hésitante, cherchant un contact qui n’arriverait jamais.

Déguerpir. Le mot est fort, déguerpir, c’est ce qu’on dit aux gosses dans les rues, ou pour faire fuir les intrus, les animaux. Je vais déguerpir, c’est ce que j’ai envie de lui répondre, mais rien ne s’échappe de ma bouche que je trouve soudainement pâteuse, a quoi m’attendais-je après tout ? Comme si l’ensemble ne me touchait pas, comme si le tout n’était qu’un rien grotesque, je me contente d’opiner, de rouler des épaules, de balayer l’air d’un geste de la main.


- « Cela me convient, dans le pire des cas je repartirai directement de chez Raphaël » je me retrouve avec une ancienne cape entre les mains, mes doigts parcourent les quelques trous sans que je ne sache réellement quoi y retrouver de négatif, je ne peux m’empêcher de l’enfiler, elle est douce, agréable, tellement plus chaude que ce que je porte généralement « Merci »

Un simple mot, soufflé avec une simplicité déconcertante. Je n’attends pas grand-chose de plus de cette femme, dans le fond m’a-t-elle offert plus que ce que je pouvais bien espérer. Pour elle, cela ne doit rien représenter, pour moi, tellement, beaucoup trop. Contre toute attente, elle l’étrangère accepte de m’accompagner, pire de me tenir compagnie jusqu’à trouver celui que je ne connais pas. Mes lèvres s’étirent en un fin sourire d’incertitude avant d’entrouvrir la bouche, puis de la refermer. Elle ne sera pas mêlée à ce colis, mh, mais en venant avec moi ne vient-elle pas elle-même de se contredire ? Peu importe, j’opine, lentement, doucement. La suite me donne la sensation d’avoir affaire à une inconsciente, même si elle parle du risque, elle ne semble pas réaliser à quel point il est présent.

- « Non » ma réponse est brusque, presque violente « On n’approche pas de la caserne, si on parvient à se déplacer dans Marbrume sans attirer le regard, cela sera déjà miraculeux… Tu ne comprends pas… si on me trouve ici, je suis morte et toi aussi » il me semble important d’insister « Je reste loin de la milice et des patrouilles, ou des proches de la milice, tu comprends ? On va traverser les rues, se faufiler, il faut passer par les rues où on a le moins de chance de tomber sur qui que ce soit, c’est possible pour toi ? »

Récupérant mon panier contenant le petit colis à livrer, je ne peux que la suivre avec un silence tout relatif, je ne connais plus rien de Marbrume hormis les égouts. Depuis la catastrophe, je sais que la sécurité c’est renforcée, trop sans aucun doute alors… J’ai le ventre qui semble se nouer, comme la totalité de mon être, pour autant je passe la porte et me retrouve dans sa boutique, sans trop comprendre, je m’autorise à sortir ma petite planche, la dépose sur le comptoir pour suivre du doigt le trajet. Je l’invite à s’approcher, lui montre où je pense qu’on se trouve et cherche à avoir son approbation avant de lui indiquer une nouvelle fois la destination.

- « Combien de temps ? » fis-je simplement « Par où on passe pour avoir le moins de chance de se faire attraper et… » je prends une inspiration « Le milicien, c’est Rosalis, je ne sais pas… Si jamais, enfin… dis-lui, ou… parle-lui d’une petite statuette il comprendra. » Au cas où, juste au cas où.

Une fois les derniers critères de régler, je la laisse fermer, avant de la suivre à l’extérieur, de sortir, de me lancer… Nous y sommes : dehors. La rue ne semble pas particulièrement passante, non, en revanche, les regards sont méfiants, observent davantage les pavés que la rue elle-même. Même pour une étrangère comme moi de la ville, je perçois encore cette espèce de poids flottant dans l’air, c’est étrange. J’attends qu’elle me montre le chemin, simplement avant de m’autoriser une nouvelle question :

- « Tu fais quoi à Marbrume alors ? Tu n’as pas l’air de mourir de faim toi, tu as la chance de naître dans une bonne famille ? »

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MessageSujet: Re: Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]   Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] EmptyDim 13 Oct 2019 - 13:37


Elle n’a pas tort, il est préférable d’éviter la caserne et ses alentours, mais cela aurait été bien plus facile pour retrouver ce milicien. Elle pense au soldat qui lui a sauvé la vie lors du couronnement et ne peut espérer le savoir toujours en vie et peut-être, par un hasard miraculeux, croiser de nouveau sa route en des jours moins sombres. Héloïse regarde l’intruse qui lui remet les idées en place car ce qu’elle s’apprête à faire peut les conduire toutes les deux à la potence. Elle se sait insouciante en bien des points sur la vie et ses conséquences, mais n’est-ce-pas aussi une force pour avancer et faire fi des possibles répercutions..

- Je pense que c’est possible. Dit-elle simplement, hochant la tête quittant l’arrière de la boutique pour se rendre vers l’entrée.

Héloïse prend le temps de regarder une nouvelle fois avec sa comparse la carte appuyée contre le comptoir de la boutique. Elle arrive plus ou moins à visualiser l’habitation, du moins la rue, de ce mystérieux Raphaël. Elle cogite un petit moment sur la trajectoire qu’elles devront prendre pour éviter d’attirer l’attention sur elles. Elle pivote doucement la tête vers la jeune-fille, lui sourit, se veut rassurante.

- Si tout se déroule bien, je dirai une vingtaine de minutes.. Ce n’est pas très loin, on va juste devoir se faufiler dans des petites ruelles, entre les maisons, ça nous évitera de croiser trop de monde. Assure-t-elle en tapotant machinalement l’épaule de la banni.
- Le plus difficile risque de trouver l’endroit exact ou se cache votre ami. Elle attrape les clés de sa boutique, tourne la pancarte « Fermé ! » sur la devanture avant de verrouiller à deux tours de clés la serrure.

Il n’est pas loin de onze heures, la rue est bondé, les commerces sont tous ouverts et le ciel d’un bleu magnifique règne dans le ciel. Héloïse range les clés dans la poche de sa robe et espère que la cape autour des épaules de la banni ne va pas attirer l’attention en ce jour de grande chaleur.

- Même si je retrouve votre milicien, ce certain Rosalis… Je ne pourrai vous informer de mes recherches.. Dit-elle marchant tranquillement sur la route principale mais elle s’arrête lorsqu’elle remarque deux hommes au loin qui ressemblent à deux miliciens en service. Elle attrape le coude de sa voisine et la tire vers une ruelle à sa gauche, qu’elles longent jusqu’à tourner vers la droite, contournant ainsi une partie de la route centrale.

- Je suis une simple fille de forgeron. Mais j’ai eu la chance de rencontrer une vieille dame, dans mon village, qui m’a enseigné la couture et quelques rudiments, comme lire, écrire, l’étiquette en société. Confie-t-elle en s’arrêtant au bout de la rue, s’adosse contre le mur, le souffle court. Elle vérifie à droite, à gauche pour être certaine qu’aucun garde ne se trouve dans les parages.
- Nous devons traverser la rue centrale pour reprendre la petite ruelle en face. Annonce-t-elle en montrant leur destination du doigt.

Elle saisit instinctivement le poignet de la jeune femme, froissant le tissu de sa chemise et la tire en quelques enjambées pressantes de l’autre côté. Héloïse espère que personne ne les remarque et ne prête aucune attention à la promenade étrange de deux femmes. Une fois arrivée de l’autre côté, la couturière se permet de lâcher un petit soupire et libère la banni de sa petite poigne pour pouvoir se déplacer dans cette ruelle plus exiguë que la précédente.

- Et vous… Quelle est votre histoire ? Questionne-t-elle curieuse tout en s’avançant lentement dans ce passage difficile d’accès.
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MessageSujet: Re: Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]   Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] EmptyLun 14 Oct 2019 - 19:30


- « Moins il y a de monde, mieux je me porte » fis-je dans un sourire

Je n’avais pas grand-chose à rajouter, elle semblait avoir compris où je voulais en venir, prendre conscience de la dangerosité de notre sortie. Avisant le moindre de ses gestes, rangeant ma petite planche faisant officie de carte, je m’autorisais à mettre le nez dehors. Mes yeux s’étaient presque naturellement écarquillés en détaillant la ruelle, Marbrume. Depuis combien de temps ? Mon cœur s’était mis à tambouriner un peu plus fort, sans que je puisse comprendre pourquoi. L’odeur des rues, de la ville, le brouhaha éloigné des discussions et cette absence de foule, cette absence de masse humaine que j’avais pourtant l’habitude de voir par le passé. Fuyant ce souvenir, fuyant cette angoisse grandissante et cette crainte un peu trop présente du risque de la mort, je pivote, pour aviser la demoiselle tourner la pancarte au mot que je n’identifie pas. Presque naturellement, une question passe la barrière de mes lèvres :

- « Tu n’as pas peur que la plupart des gens ne comprennent pas ce que ça signifie ? Peu de personnes savent lire et écrire… » à moins qu’elle ne s’adresse uniquement à la noblesse, à la bourgeoisie.

La détaillant curieusement, cette idée ne semblait pas s’éloigner, c’était une bonne supposition, même plutôt probable. Conservant la cape sur mes épaules, je ne peux que l’interroger du regard sur le chemin à emprunter. Alors que j’allais me mettre en marche, je m’immobilise lorsqu’elle évoque Gondemar, l’importance n’est pas de pouvoir m’informer dans le fond, à moins que je ne lui indique l’auberge des faubourgs ? J’effectue une petite grimace, secoue lentement la tête, je vais prendre le temps d’y réfléchir, je ne la connais pas, je ne veux pas me tromper.

- « Lui comprendra, c’est le plus important pour l’instant » murmurais-je en essayant de me faire la plus petite possible sur l’instant « Avant je me souvenais de plus de monde dans les rues… Est-ce que c’est à cause des événements ? Il paraît que beaucoup ont fini par fuir la ville, on murmure qu’il existe des nouveaux bannis ? »

Évidemment ma voix est douce, fluette, petite pour ne pas me faire entendre et je finis par la suivre le plus sagement possible. Mes mains ne peuvent que s’enserrer davantage sur le panier que je tiens, effleurant du bout des doigts le petit colis qui est toujours à l’intérieur. Je n’ai jamais été une femme curieuse, j’ignore ce qui se trouve dedans, il pourrait tout à faire s’agir d’une forme de menace que cela ne m’importerait pas. Le plus important était de réaliser ma mission. Alors qu’on avance, la jeune femme m’attrape pour m’attirer dans une petite ruelle, je ne sais pas ce qu’elle a vu, dans le fond, je préfère l’ignorer pour ne pas revenir sur mes pas et fuir par là où je suis arrivée.

- « Des rudiments » j’ai répété avec un semblant d’amertume « Tu as eu de la chance, peu de personnes sont en mesure de lire, écrire… La Trinité a dû t’apprécier dès ta naissance » cela me semble être la seule raison valable à tout ça « Du coup, couturière pour le meilleur et pour le pire et ça te plaît ou tu aurais voulu faire autre chose ? »

Elle s’arrête m’explique la marche à suivre, traverser une nouvelle fois. Mh. Je roule des épaules avant d’opiner, je sens ses doigts s’entrelacer autour de mon poignet et je me retrouve contrainte de la suivre. On traverse la foule, je me suis sentie rentrer dans un individu et formuler une excuse, et puis hop on était déjà de l’autre côté sans même avoir eu le temps de dire ouf. Elle me relâche, soupir, je fais de même avec cette hésitation étrange, mon regard se trame un long moment sur sa silhouette avant de reprendre ma marche en ma compagnie, osant un coup d’œil derrière mon épaule.

- « Je ne suis personne, je n’ai pas d’histoire… » tentais-je.. « Je n’ai pas eu ta chance… » ajoutais-je « J’étais domestique, de famille en famille, il y a eu un accident, je n’ai pas su me défendre, j’ai été enfermé longtemps… et puis jetée en dehors de Marbrume lorsque cela fut possible. Rien de particulièrement attirant, n’est-ce pas ? »

J’allais poursuivre oui, essayer d’offrir quelque chose de plus positif, mais c’est un bruit de pas derrière nous qui m’interpelle et lorsque je me surprends à jeter un œil, cette fois-ci c’est bien moi qui l’agrippe pour l’entraîner dans un pas plus rapide. Pourtant on accélère aussi, plus vite, si bien qu’une bonne femme finit par nous interpeller en passant devant nous pour nous stopper. Là, elle tend un élément, pas grand-chose, un petit sachet de plantes et ajoute avec un sourire « c’est à vous, non ? Vous l’avez fait tomber ? » je me retourne avise son ami qui attend et récupère l’ensemble avant de l’engouffrer dans mon panier, le cœur battant avec plus de force. Un simple sourire en guise de merci et j’entraîne de nouveau la couturière plus loin, un nouveau soupir vient s’échapper de mes lèvres, l’angoisse commence à monter petit à petit, alors que je n’ai plus qu’une obsession : arriver à destination.

- « Nous y sommes bientôt ? Est-ce que tu sais si la milice vient souvent par ici ? »

Et puis un nouvel élément vient stopper notre discussion, un peu plus loin, une femme se fait frapper par un groupe d’hommes, deux. Elle chouine sur le sol alors que les coups de pieds semblent pleuvoir, on l’accuse d’être une sorcière, certainement à cause de sa chevelure rousse, une catin, une bonne à rien. Les larmes dévalent de ses joues alors qu’une main vient se tendre en notre direction, rapidement le regard des agresseurs se déposent sur nous et sans que je ne comprenne ce qui vient de sortir de mes lèvres, j’avais déjà mis en garde les deux inconnus :

- « Laissez-la ! Laissez-la ! » grognais-je
- « Encore deux bonnes femmes, c’pas possible faut apprendre à rester à sa place, vous voulez quoi ? Un p’tit rappel vous aussi ? »

Marbrume c’est ça maintenant ? J’avise celle à mes côtés, avec la certitude qu’elle est incapable de se défendre. Deux contre une, c’est beaucoup pour autant je ne m’imagine pas laisser celle qui agonise sur le sol ainsi, d’un petit signe de tête je lui indique la victime, alors que j’attire une nouvelle fois l’attention des deux faibles.

- « Venez donc essayer pour voir. »

Niveau discrétion on a fait mieux… Tant pis. Rapidement le premier vient en ma direction, il tente un coup que j’évite sans trop de difficulté, l’évidence vient me frapper : ils sont ivres. Je laisse mon panier tomber sur le sol involontairement alors que ma petite dague est venue se glisser dans ma manche, le premier coup vient heurter mes côtés, alors que ma dague vient se figer dans l’arrière de son genou, il hurle, gémit et se retrouve sur le sol à ramper, ajoutant à cette ambiance agréable une pluie d’insulte désagréable. Arrive alors le second et je n’ai qu’à peine eu le temps de récupérer ma dague qu’il est déjà sur moi. Et maintenant ?

Je la laisse soigner et je tente à mon tour de de maîtriser le deuxième, on finit par tomber sur le sol et c’est après plusieurs coups dans l’entrejambe qu’il finit par se relever, attrapant son compère pour s’éloigner, hurlant une nouvelle fois des insultes avec une force que je ne connaissais presque plus.

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MessageSujet: Re: Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]   Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] EmptyMar 15 Oct 2019 - 10:58

Héloïse regarde la pancarte, elle n’y a jamais réellement pensé car on ne lui a jamais fait la moindre remarque. Si la personne ne sait pas lire, il lui suffit de tirer sur la poignée et celle-ci constatera que la boutique est fermée. Mais la couturière préfère penser que les gens ne sont pas aussi stupides et ignares que ce que l’on espère leur faire croire. À vivre dans une Cité telle que Marbrume, on apprend rapidement à comprendre la signification de quelques mots. La plupart des commerces utilisent cette petite pancarte « Ouvert !» ou « Fermé ! » et la compréhension doit simplement se faire par la forme de la première lettre de chaque mot : un « O » ou un « F ». La couturière se contente de tout simplement hausser les épaules en guise de réponse et s’avance dans la rue principale de la Hanse.

La couturière s’emploie à une démarche tranquille pour ne pas attirer l’attention sur elles. Toutefois, la milice se promène souvent dans les rues de la Cité depuis les attentats lors du couronnement du Roi. Elle oblige la bannie à la suivre dans une rue adjacente qui est beaucoup moins fréquentée et qui permet de contourner la foule, même si cela rallonge la route de quelques minutes.

- Je ne vous promets rien pour les recherche de ce certain.. Gondemar.

Héloïse veut bien aider cette jeune-femme même si elle se sait totalement insouciante du danger et des répercutions qui peuvent lui retomber dessus comme une lame tranchante séparant la tête du reste de son corps. Elle déglutit et évite de penser au pire, puis elle sait, tout au fond d’elle, qu’elle a raison de lui prêter main forte. On pourrait tous être à sa place, elle aurait pu être à sa place.

- Les gens ont peur, jeune-fille. On se pensait tous être en sécurité, ici… Mais..

Elle soupire sans continuer le reste de sa phrase. A-t-elle vraiment besoin d’en rajouter. Les faits de cette attaque sont plus que parlantes, peu importe ou l’on vive, au final, les fangeux sont toujours-là prêt à nous étriper. Héloïse jette un coup d’oeil des passants qui se promènent dans la grande rue s’apprêtant à la traverser.

- De la chance… Peut-être. Disons que j’ai perdu ma mère lorsque j’étais enfant et j’ai trouvé ce lien maternelle auprès de cette vieille dame.. Sans-doute, qu'elle aussi me considérait-elle un peu comme sa fille, du moins, j’aime à y penser. Elle sourit tristement tandis que certains souvenirs ressurgissent. J’aurai voulu… être mère auprès de mon époux. Dit-il dans un chuchotement.

Lorsque son village a été attaqué par les fangeux, dévastant tout sur leur passage, tuant hommes, femmes et enfants, parfois elle se morfond à penser qu’elle aurait du périr ce jour-là, avec son père, ses frères et son époux. Est-ce vraiment une chance d’être sauvée ? De se sentir seule la quasi totalité de ses journées ? Non, elle ne le pense pas. Elle toussote pour chasser cette amertume et reprendre sa concentration sur leur trajectoire.

Elles arrivent à traverser la grande rue pour se faufiler dans une autre ruelle et ainsi s’assurer de ne pas tomber sur quelques soldats qui pourraient les interpeller.. On est jamais trop prudente ! Héloïse écoute la triste histoire de la jeune-fille qui manque de chance dans la vie... Mais aujourd’hui, aujourd’hui, elles auraient un peu de chance et elles trouveraient ce mystérieux Raphaël, elle en est persuadée !
Héloïse a un petit mouvement de recul lorsqu’une vieille femme se pose devant elles, les arrête dans leur lancée. Elle peut sentir son cœur taper si fort qu'elle a l’impression qu’il fait échos dans ses oreilles. L'inconnue tend un sachet d’herbes et Héloïse ne peut s’empêcher d’offrir un sourire à la fois contrit et rassurée. La bannie récupère le paquet et le range promptement dans son panier avant de se laisser entraîner plus loin dans la ruelle.

- Oui… Bientôt.. Ça doit-être dans cette rue.. Dit-elle lorsqu’elle voit non loin une jeune-femme, vêtue d’une robe d’un bordeaux qui a du être éclatant autrefois salie par la boue et l’usure des ans. Héloïse observe la scène, scandalisée que personne ne vienne aider cette pauvre femme qui se fait maltraiter par deux hommes bourrus. Elle sursaute lorsque la voix de la bannie les interpelle dans un crie pour aider cette femme aux cheveux d’un roux flamboyant. La couturière fait de gros yeux, est-elle folle ? Elles n’ont aucune chance !

La couturière se recule tandis qu’un dès homme se rapproche pour venir s’occuper de l’intruse à la capuche. Héloïse porte une main entre ses deux seins pour sentir le médaillon dissimulé derrière le tissu de sa robe pour demander secours à la Trinité. Doit-elle hurler pour interpeller des gardes ? Elle essaie d’ouvrir la bouche mais seul un gémissement de stupeur s'en échappe lorsque la bannie arrive à planter son couteau derrière la jambe du gredin.

- Par les trois…! Chuchote-t-elle lorsqu’elle fait basculer une jarre en terre cuite à ses pieds. Alors que le deuxième homme vient s’en prendre à la bannie, Héloïse se doit de lui prêter main forte, avec un : « réveille-toi, Héloïse ! Fais quelques choses ! » Elle a le réflexe d’attraper la jarre pour venir l’écraser sur la tête du premier truand qui tente de se relever malgré le couteau enfoncée dans sa jambe pour venir aider son acolyte.

Par la bonne fortune, les deux hommes se carapatent et la couturière se rapproche de la bannie pour lui tendre la main et l’aider à se remettre sur ses jambes.

- Vous n’avez rien ? Une fois sur ses pieds, Héloïse la jauge de haut en bas, puis de bas en haut pour s’assurer qu’elle n’est pas blessée avant de lui lancer un regard sévère.
- Ce n’était pas très discret, ça… Ce n’est pas de la chance, là.. C’est… Un miracle ! Lâche-t-elle en levant sa main d’un geste flottant pour se rappeler la bagarre qui vient d’avoir lieux.

Elle secoue la tête avant de se rapprocher de la jeune-femme rousse encore étalée sur le sol qui peine à se relever. Héloïse lui attrape le coude pour l’aider à se redresser et l’asseoir sur un petit blanc accolée contre le mur d’une bicoque. Elle fouille dans la poche de sa robe et lui tend un mouchoir.

- Je vais vous le salir, Madame. Dit-elle avec difficulté. La couturière ne s’en offusque pas pour autant et continue de le lui tendre avant de lui répondre.
- Bien, vous le laverez et en ferez bon usage. La rousse sourit à peine et se saisit du bout de tissu pour essuyer le sang au coin de sa bouche.

Héloïse regarde les alentours, fait-même un tour sur elle-même.

- Ça doit-être par ici... Dit-elle à voix haute.
- Je connais bien le quartier… Vous cherchez quoi ? La rousse pose lentement une main au niveau de ses côtes, respirant péniblement.
- Pas quoi… Mais plutôt qui... Lance la couturière qui se retourne vers les deux femmes. Elle cherche le regard de la bannie, c’est à elle de décider, si l’on peut faire confiance, ou non, à cette rouquine.
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MessageSujet: Re: Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde]   Une visite inattendue. [Pv Isaure Hildegarde] EmptyDim 27 Oct 2019 - 10:08


- « Essayer c’est déjà beaucoup »

Pour moi, c’est déjà énorme, si il pouvait simplement comprendre que je le cherche, il pourra en déduire que je suis en vie, il sortira de l’hostilité de la ville et de là… On pourra se revoir, communiquer, je pourrais vérifier de moi-même son état. Je ne peux que lâcher un bref soupir à cette idée, Gondemar, notre rencontre, nos échanges, cela me paraît si loin que j’ai presque cette certitude que tout a dû changer, peut-être est-il marié, peut-être oui. Sa vie à lui peut évoluer, s’améliorer, la mienne ne sera toujours que la même rengaine, la même histoire. Un instant, je sens ce pincement, ce regret, cette non-envie de poursuivre dans cette direction et puis l’ensemble est vite balayé par ce besoin de vivre, ce souffle qui nous anime même dans le pire moment. Je ne peux que suivre cette femme que je ne connais finalement peu, avec l’espoir de me retrouver au bon endroit et non pas enfermée dans une geôle au mieux, abattue en plein milieu d’une rue au pire… C’est à ce moment qu’elle évoque la peur, la crainte, la défaite de Marbrume face à des adversaires bien trop dangereux pour l’homme. Je ne peux que m’autoriser un roulement d’épaule, léger, presque indélicat, alors que je récite cette phrase apprise durant mes voyages, mes presque morts et les différents témoignages que j’ai pu recueillir.

- « La peur n’évite pas le danger » c’était banal, mais tellement vrai « Les habitants seront toujours plus en sécurité ici que dehors mais si la fange s’invite à l’intérieur, alors vous avez moins de chances, vous habitants, il y a moins d’espace pour fuir dehors, que dedans. Les monstres, ils n’ont pas pu s’introduire seuls ici. »

C’est une constatation qui fait froid dans le dos, si je n’aime pas Marbrume, ni son désormais pseudo Roi, je n’irais jamais jusqu’à franchir cette limite. Trop d’innocents, trop d’enfants, de mère, de vieux. Mon regard se fixe un instant sur ceux qui sont également de sorti, ceux dont les pas résonnent dans les ruelles, y compris cette grande rue que l’on vient de traverser un peu plus rapidement, oui, parce que la milice rode, omniprésente, traquant ceux ou celle qui oseraient compromettre la sécurité imaginaire de cette citée survivante. Les étranges confessions ne m’immobilisent pas physique, mais mentalement, j’imagine, cette femme aiguille en main vérifier que son enfant va bien, je l’imagine mère et je ne peux que penser que son rêve ne s’est pas encore envolé. Le constat le plus frappant reste ma propre existence, mes non-rêves, je n’ai jamais eu ce genre d’idée me concernant, parce que je n’ai pas le temps, parce que ce n’est pas possible. Ça aussi on a fini par me le prendre, oui, ça aussi. Mes lèvres ont du se pincer, alors que ma gorge c’est noué, alors que j’ai été submergé par cette rancœur accentuée par l’histoire, par la présence de cette femme, de cette ville qui rejette tout pour se donner l’illusion d’aller bien, mieux, d’avancer.

- « Tu es encore jeune, des veuves, veufs, ça doit courir les rues ici » ce n’est charmant, il faut bien l’admettre, mais c’est la réalité « Les trois ne font jamais rien par hasard »

C’est ce que je voulais croire, continuer à croire, mais cette phrase, elle ne me convenait plus désormais. Je ne comprenais pas où les Trois voulaient m’emmener dans mon histoire, je ne voyais plus d’opportunité ni d’option et puis… Puis je m’étais mise à marcher plus vite, à pousser la couturière dans un pas plus rapide, quelqu’un semblait nous suivre, quelqu’un semblait être là sur nos traces et je ne m’imaginais nullement trépasser aussi stupidement. Puis c’est la surprise, une femme, un petit paquet, mes plantes. Je récupère l’ensemble dans une rapidité déconcertante, range le tout avec ce regard mi froid, mi-satisfait/remerciant. Je ne peux m’empêcher d’accélérer avec cette angoisse nouvelle, il faut trouver rapidement Rapahël, je dois repartir, c’est tout ce qui compte. Malheureusement, la Trinité semble encore se jouer de moi, de nous, je sens ma guide se crisper, s’interpeller et quand mon regard effleure la scène, je ne peux que réagir, interpeller les hommes. Je n’ai pas pris le temps d’y réfléchir ni de réaliser, cela m’a semblé naturel, un peu trop sans doute. Le premier était arrivé rapidement et ce ne fut qu’après un échange musclé ou je n’étais pas sûre d’obtenir le dessus que ma dague avait fini par se fixer dans sa cuisse, créant ce gémissement plaintif que je ne reconnaissais que trop bien.

Abandonnant le premier, le temps d’un instant, je n’ai pu que réaliser que le second était encore présent, là encore, l’échange fut plus intense que ce que j’avais pu imaginer. Les bandits de Marbrume n’avaient rien à envier à ceux de l’extérieur, ici, tout semblait tellement différent de mes souvenirs passés, plusieurs coups furent échangés et ce n’est qu’après un bruit de jarre se brisant, que j’avise les deux hommes prendre la fuite. Immobile, sur le sol, des douleurs dans l’ensemble du corps, je ne peux qu’afficher une légèrement grimace alors que la dame m’aide à me relever, osant reprocher ou souligner l’inconscience de mon geste. Je me contente d’un grognement ressemblant à un « mhh » quelque peu désorganisé, perdu. Alors c’est comme ça ici, on laisse crever les moins forts, les plus pauvres ?


- « Cela fait bien longtemps que les miracles n’existent plus » fis-je en passant une main sur mes différents tissus, vérifiant par la même occasion qu’aucune blessure trop importante n’était à souligner « J’ignorais que la loi du plus fort était instaurée dans la ville » ronchonnais-je en me massant l’arrière de la tête « Merci pour l’aide. »

Immobile au milieu de cette rue, jetant plusieurs regards en arrière pour m’assurer que les deux idiots n’ont pas dans l’idée de revenir, je ne peux que déplorer la perte et l’absence de mon couteau. Merde. D’humeur soudainement contrariée, je laisse la couturière s’occuper de la bonne femme rousse. Sa chevelure n’est pas agréable, elle m’inquiète, les Trois ont vraiment de drôle d’idée parfois. Suis-je presque certaine qu’elle doit être accusée de sorcellerie régulièrement, ce qui dans le fond ne m’étonne pas plus que ça. Ce n’est qu’après un long moment, après que la brune ce soit occupée de placer sur un banc la victime, lui offrant un mouchoir, que je m’approche de quelques pas. On ne doit pas rester là, l’homme à un ego trop important, je suis convaincue que le duo va revenir rapidement en groupe. Mes yeux s’écarquillent légèrement quand la créatrice de vêtement évoque notre recherche, penchant légèrement la tête sur le côté, je ne peux que lui reprocher dans un regard plus froid. On ne la connaît pas cette bonne femme, on ne sait même pas la raison de son attaque.

- « Pourquoi les hommes t’ont pris pour cible ? »
- « Faut-il réellement une raison pour être attaqué lorsqu’on est une femme » elle tousse, masse ses côtés « Vous m’avez aidé, laissé moi en faire de même. »

Je l’avise un long moment, méfiante, je n’aime pas quand on ne répond pas à mes questions. Cela ne peut que présager un élément qu’on ne veut pas dire. Cependant, je dois trouver ce Raphaël et rentrer, c’est tout ce qui compte pour moi et ne surtout pas rester ici.

- « Tu peux marcher ? Il ne faut pas rester là. »

Elle opine tend une main vers ma guide, comprenant sans doute que l’assistance ne viendra pas de moi cette fois. On avance un peu de plusieurs pas, on s’enfonce dans cette ruelle étrange qui ne me parle pas nécessairement. J’ai la sensation que Marbrume à changer, drastiquement, complètement ou est-ce simplement mon esprit qui a finalement décidé d’oublier l’ensemble. Une fois qu’on est beaucoup plus loin que d’autres personnes semblent présentes sans forcément se soucier de notre présence, je reprends la parole.


- « Je cherche Raphaël, j’ai un colis à lui déposer »

La rouquine s’immobilise, écarquille les yeux, avise de haut en bas ma guide, puis ma petite personne avant de lâcher un sourire qui me laisse une nouvelle fois dubitative. D’un geste de la main elle indique une nouvelle ruelle, sur le côté, pas dans la continuité de celle où nous nous trouvons, elle explique qu’on y sera rapidement par ici et qu’elle ignorait qu’on était des amis de Raphaël. Mes épaules roulent une nouvelle fois : ami, je ne dirais pas nécessairement ça, autant lui laisser cette idée en tête.

- « Il sort de geôle » fit-elle le plus naturellement du monde « La milice était convaincue qu’il était responsable d’un vol chez un noble, mais aucune preuve ne l’incrimine, vous avez de la chance il a été relâché ce matin » je laisse couler un regard vers la couturière « Vous devez venir de loin, ceux qui le cherche viennent toujours de loin, par contre sans vous offusquer madame au mouchoir, vous n’avez pas du tout l’apparence de fréquenter ce milieu ! »

Mon sourcil se relève presque naturellement, alors que nos pas finissent par se stopper, elle toque trois fois sur une petite porte en bois, qui s’ouvre à demi, avant de s’ouvrir entièrement, nous laissant rentrer dans une vieille demeure sentant l’humidité à plein nez. Sans retirer ma capuche, je fais quelques pas, détaillant le lieu qui me fait penser à une ancienne taverne, oui, peut-être, une femme très peu vêtue finit par descendre les marches, alors qu’un homme tout aussi peu vêtu vient nous rejoindre. Il me faut peu de temps pour réaliser qu’il s’agit bien de Raphaël, notamment par le petit roucoulement visiblement satisfait de la blonde, dont un sein vient de s’échapper du peu de choses qu’elle porte sur elle. Penchant la tête sur le côté, je sors mon petit paquet, le dépose sur le bord d’une table poussiéreuse, sans dire le moindre mot.

- « En retard » fit-il avant de détailler ma guide « On ne se connaît pas, nouvelle cliente, future consommatrice, nous avons de charmants messieurs à l’étage si vous le désirez ? »
- « Dans les temps » fis-je « surtout au vu des risques pris pour vous livrer »

La rouquine observe sagement l’ensemble, passe derrière le comptoir comme si elle était chez elle, certainement une employée, ou une membre de la famille, bien que je ne remarque aucunement une ressemblance quelconque. La blonde disparaît simplement par les marches empruntées précédemment, alors que sur le comptoir les verres sont semble-ils déjà servis.

- « Les gardes devraient arriver sous peu » fait-il « on m’a informé d’une fouille de la bâtisse, je vous conseille d’avaler votre verre et de disparaître par la cave, le chemin est encore ouvert… Et vous charmante demoiselle, vous me feriez bien l’honneur de repasser, n’est-ce pas ? »

J’attrape le paquet qu’il vient de sortir, de quoi payer sans aucun doute… et maintenant ? Le temps nous presse une nouvelle fois, la porte vibre avec violence sous les coups, alors que la milice s’annonce, la rouquine nous entraîne rapidement dans la cave et c’est le retour… Le retour dans les égouts, du moins faut-il déjà ramper dans l’étroit petit conduit qui y amène et je ne suis pas certaine que ma guide accepte d’être ainsi malmené par la saleté.


[Pardon pour le retard !!!! :hide: ]

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