Darine, Une beauté qui ne fane pas, troublante et maudite comme une fleur qui jamais n'engendre de fruit.
◈ Identité ◈
Nom : De Crèvecoeur
Prénom : Darine
Age : 18 ans
Sexe : Féminin
Situation : Célibataire
Rang : Prêtresse, spécialisée dans le culte de Rikni
Lieu de vie : Temple de Marbrume
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)Carrière du Prêtre, +1 FOR, +1 INT, +1 CHA, +1 END
Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)Compétences :
- Doctrine du Culte (I)
- Divination (I)
- Danse (I)
- Séduction (I)
- Confection (I)Objets :
Un set de cartes de Tarot, lié aux représentations de la déesse Rikni et de la Trinité.
Un seul livre, écorné et à la couverture de cuir abîmée.
Des toilettes élégantes, parfois un brin impudiques.
Quelques bijoux.
Des bougies.
Du parfum.
Un set de couture et un vieux métier à tisser dans sa chambre au Temple. ◈ Apparence ◈
Avant la Fange, le Royaume abritait quantité de femmes à la beauté époustouflantes. La mère de Darine, Inès de Fallaën, comptait parmi elles. Elle a transmis à son unique fille, cette beauté insolente et exotique, sans savoir encore qu’elle la condamnait. Après la Fange, les famines, les luttes, les difficultés pour survivre avaient rendu le monde plus laid; ce qui autrefois étaient des humains dignes, n’étaient devenus que l’ombre d’eux-mêmes, pour la plupart - des silhouettes parfois décharnées à la recherche de nourriture, d’un abri, de souvenirs de ce qu’ils avaient perdu. Darine avait fleuri au milieu de cette misère et avait développé sa beauté comme elle avait pu; car si les courbes d’un corps pouvaient fondre faute de nutriments adaptés, si les cheveux pouvaient graisser, les joues se creuser en période de disette et d’infamie, le regard lui demeurait intact. Et les prunelles de Mademoiselle de Crèvecoeur étaient sa seule parure : irisées de lumière, aussi pures que de l’ambre, pailletés d’un peu d’or. C’était la première chose que l’on remarquait chez elle,. Darine, disait-on, avait hérité des yeux d’une divinité - et cette rumeur superstitieuse effrayait autant qu’elle ensorcelait.
Depuis la légère stabilisation du Royaume, deux années après la Fange, Darine de Crèvecoeur a retrouvé ses courbes de jeune femme, une crinière de jais soyeuse et indomptable, une peau douce. Ses supérieur-e-s savent que sa grande beauté est un atout pour le Culte, qu’il est plus aisé de fédérer les adeptes autour de ce qui est beau et agréable, qu’à défaut de convaincre par la parole des Dieux, on pouvait convertir, voire fidéliser, par le galbe des cuisses d’une femme, ou par l’arrondi de sa poitrine. Bien que la pudeur soit érigée en vertu au sein du culte de la Trinité, la beauté et l'élégance qu'émettent Darine sont mises en valeur par des toilettes sobres, mais qui savent souligner sa féminité.
Aussi, elle prendra soin de son apparence du mieux possible. Puisque les cosmétiques sont rares et chers, elle se débrouille pour farder ses lèvres de rouges avec des pigments de basse qualité obtenus chez des chimistes. Ses lèvres écarlates attirent souvent les regards, mettant en exergue sa bouche charnue. Concernant sa taille, Darine est assez petite, elle frôle le mètre soixante. Il lui arrive de porter des souliers à talons pour gagner un ou deux centimètres. Ce petit corps est vierge de toute cicatrice, excepté une striure blanche à l'intérieur de sa cuisse, provoquée par l'outils d'une sage-femme venue l'examiner plus jeune, quand ses parents espéraient pouvoir comprendre son mal.
◈ Personnalité ◈
Darine présente deux facettes; celle qu’elle offre au public : distante et assez hautaine, persuadée d’être une des élues privilégiées de Rikni, et une facette plus intime qu’elle se permet de dévoiler en dehors du Temple et de ses obligations religieuse : farouche et mordante, le caractère furieux. La faim qui a suivi la Fange a laissé des traces indélébiles dans sa mémoire; et elle s’inquiète souvent de manger assez.
Son éducation noble n’est plus qu’un reliquat d’enfance; et elle a adopté les manières des religieux. D’humeur souvent bravache ou taquine, elle a une assurance qui s’associe parfaitement à sa beauté. Elle a parfaitement conscience que la religion, les Dieux, ont le pouvoir de la rendre importante; là où dans le monde séculier, elle n’est qu’une jeune femme ne pouvant enfanter. Son absence de règles l’a conforté dans la croyance qu’elle ne pourrait jamais engendrer, marginaliser dès son adolescence pour ça, elle a pris l’habitude de se permettre plus que ce qu’une femme destinée au foyer devrait se permettre. Cependant, elle n’est au fond, qu’une jeune fille aspirant à la normalité et fait taire sa tristesse afin de survivre dans ce monde. Peut-être qu'il lui suffirait de tomber sur une personne avec les bonnes connaissances ? Peut-être qu'il lui suffirait d'éprouver sa condition à travers un mariage qui serait fécond ou non. Mais s'il y a bien quelque chose que Darine n'a pas, c'est de l'espoir.
Puisqu'elle représente le Culte, malgré son tempérament de feu, Darine restera toujours polie - exceptée si elle est poussée hors de ses limites. Elle s'exprimera donc avec calme, et le sourire au lèvre la plupart du temps.
Petite anecdote; elle déteste les aliments rouge (excepté la viande), les fruits rouges sont sa hantise car elle les associe absurdement au poison. La faute à un conte que sa mère lui narrait enfant.
◈ Histoire ◈
Darine était née au beau milieu d’une fratrie de quatre; dont elle était la seule représentante féminine. Avant elle, étaient venus au monde, Lantsov de Crèvecoeur et Gauvain de Crèvecoeur. Après elle, Nikolaï de Crèvecoeur, avait rejoint le monde des vivants. Les Crèvecoeur avaient acquis leurs lettres de noblesses des siècles auparavant, aux marches du Royaume de Langres dont ils avaient toujours défendu la frontière. Honorés d’un titre ducal, les héritiers des Crèvecoeur avaient fait prospérer leur domaine et leurs terres, jusqu’à prendre sous leur protection une cité ducale construite sur leur fief - et rasée par le désastre de la Fange des décennies plus tard. Harold de Crèvecoeur, le père de Darine, est le dernier Duc en date. Il avait épousé Inès, fille d’un comte bourru, par amour - ce qui est assez rare pour le noter.
Son enfance fut partagée entre une éducation classique aux progénitures nobles et un besoin d’émancipation de sa condition féminine, induite par l’exemple de ses frères. Très tôt, Darine avait souhaité imité ses aînés; se battre comme eux, monter à cheval comme eux. Ses parents furent intransigeants à ce propos; en tant que femme, sa place était dans les jupes : apprendre à tisser, à s'instruire, suivre des cours de religion, mais plus que tout : apprendre à devenir une future épouse irréprochable afin d’offrir à une autre famille noble, un jour, des héritiers en bonne santé. Servantes et autres dames nobles lui répétaient à quel point, le mariage était un bienfait des dieux, qu’enfanter était un miracle. Elle avait fini, dans son esprit de petite fille, par y croire. Et elle s’était construite un roman, dans lequel, peut-être, son époux serait aussi prévenant que ses frères, qu’il y aurait sans doute de l’amour comme celui qu’elle observait entre ses deux parents.
Cependant, quelque chose la différenciait des autres filles de son âge lorsqu’elle entra dans l’âge de la puberté et des premiers émois. Nombreuses furent ses cousines à tâcher leurs draps du sang de leurs premières menstrues, mais à quinze années révolues, Darine n’avait toujours pas saigné. Sans la certitude de fertilité apportée par la preuve de ses règles, ses parents renoncèrent à l’offrir en mariage, à la plus grande déception de son père. Ils tentèrent plusieurs fois de la « guérir », faisant appel à des herboristes et autres guérisseurs; sans succès. La fortune dépensée dans ces traitements avaient rendu son père plus aigri et il se résigna à se tourner vers la dernière aide possible : celle des dieux. Le couple de Crèvecoeur avait fini par se tourner vers les prêtres; et on leur avait annoncé que c’était là, la volonté de Rikni. Que la déesse avait appelé Darine à son service.
Une fille au Temple serait un moins grand déshonneur, qu’une vieille fille célibataire. Il était plus aisé de dire à la société que c’était là, une volonté des dieux, plutôt qu’une malédiction. Personne ne contestait la volonté des dieux.
Darine intégra donc le Temple de Marbrume pour y recevoir un écolage sur la doctrine du culte afin de devenir une prêtresse accomplie. Elle trouva foi en Rikni, divinité à laquelle elle s’associa sans mal : loin d’être une figure maternelle (ce que Darine ne serait jamais), Rikni lui promettait un avenir plus radieux. La déesse gardait son secret, celui d’une fille qui n'avait jamais saigné. Une femme déclarée stérile ne valait rien, noble ou roturière.
A la fin du printemps 1164, Darine entendit les premières rumeurs concernant les fangeux. Comme dans tout le reste de Marbrume et du Royaume, ces échos étaient colportés par les populations itinérantes. Quelques missives de son frère Lantsov, à l’été 1164 confirmèrent ces bruits. Elle avait passé des nuits, horrifiée et prostrée dans son lit, à lire les lignes couchées sur le parchemin où son aîné lui contait le drame dans les villages occidentaux du Royaume, la perte de certaines villes. Début Août 1164, une dernière lettre lui annonça l’arrivée prochaine de leur mère et de leur petit frère Nikolaï à Marbrume, ainsi que l’engagement des deux héritiers Crèvecoeur et de leur père, le Duc, au coeur des tentatives pour repousser les fangeux.
A la fin de l’été, Darine rendit visite à sa mère et son jeune frère, cloîtrés dans le quartier noble de Marbrume, sous la protection ducale. Les Crèvecoeur avaient cette chance d’être d’une aristocratie à l’ascendance assez ancienne pour avoir eu ce privilège d’avoir un petit bout de toit dans les hauts quartiers de la ville.
Dès la première grande vague migratoire de l’été 1164, les adeptes du Temple dont elle faisait partie furent mis à contribution afin d’aider la population. Non seulement, il fallait raffermir la foi des fidèles en cette période de grands troubles, mais il fallait également montrer que le Culte et son fonctionnement étaient inébranlables. Face à la surpopulation grandissante de Marbrume, qui entraîna épidémies et autres fléaus, tout ce qui faisait office d’hospice fut bientôt débordée et les premiers malades commencèrent à affluer au Temple. En raison de sas faible expérience en matière de soin, et devant l'urgence de la situation, on ne l'envoya pas auprès des malades. Grâce à son éducation de femme noble, on l’affecta à la confection de vêtements pour l’hiver qui venait, sachant qu'elle y ferait un travail plus rapide et efficace. On mobilisa quelques vieux métiers à tisser, des matières premières (qui fondirent comme neige au soleil.) Et Darine travailla d’arrache-pied pour fournir des habits et du linge propre. Si ses doigts ne se salirent pas du sang d’autrui, ils se colorèrent du sien; Elle faisait davantage que ce qui était demandé d’elle afin d’oublier. Oublier la fange. Oublier les morts, les suppliques, les rumeurs. Et surtout oublier la faim qui tiraillait parfois son ventre, quand on lui annonçait qu’il fallait rationner les ressources du Temple. Occuper ses mains, c’était faire taire son esprit et ses peurs. Quand les matières premières pour tisser et coudre vinrent à manquer, on commença à réquisitionner les habits des morts, à tenter de recycler. Une fois bouillis et lavés avec des cendres, Darine les recevait et devait parfois détricoter et recoudre, créant des patchworks.
A la fin de l’automne 1164, elle reçut des nouvelles de son frère Lantsov, via la visite de sa mère qui portait déjà le deuil. Inès de Crèveoceur était blanche, méconnaissable, aussi translucide qu’aurait pu l’être un fantôme, mais digne et se retenait de pleurer. Contre sa hanche, le jeune Nikolaï était accroché. Ce n’était encore qu’un enfant. Inès expliqua à sa fille que le Duc de Crèvecoeur et ses deux fils avaient vaillamment rallié l’appel du Roi en octobre et que depuis, ils n’étaient plus jamais revenus, ni avaient donné de nouvelles. Cette nuit-là, Darine n’avait pas eu la retenue de sa mère, et avait sangloté pathétiquement sous ses draps, tremblante. Mais le pire était à venir car l’hiver 1164, 1665 était aux portes de Marbrume.
A la sortie de l’hiver 1164, Darine n’avait que 16 années et elle avait l’impression d’avoir brutalement quitté l’innocence de l’enfance et de l’adolescence. Afin de toujours s’occuper les mains et l’esprit, elle continua les confections, davantage pour elle que pour les autres, sauf si ses supérieur-es, exigeaient d’elle un travail en particulier. Elle se familiarisa avec les cartes et la divination, alors qu’elle renforçait sa foi au travers de prières intensives. Petit à petit, au fil des mois et des évènements qui secouaient Marbrume, elle se préservait en se persuadant que Rikni l’avait choisie. C’étaient ce qu’avaient dit les prêtres à ses parents. Elle sortait peu du Temple et communiquait avec sa mère uniquement via missive.
Le Couronnement du Duc fut une occasion de connaître la joie à nouveau. Peu avant les Joutes, Inès de Crèvecoeur avait rendu visite à sa fille au Temple, afin de prier avec elle. Les Crèvecoeur avaient, entre autres familles nobles, l’honneur d’avoir une vraie demeure au sein du quartier noble; grâce au sacrifice non pas d’un, ni de deux hommes de la famille, mais de trois hommes vaillants. Inès demanda à Darine si elle avait enfin saigné et la réponse était toujours non; déçue, elle lui expliqua tout de même que le temps des alliances étaient revenues. Avec un nouveau Roi, la stabilité politique du Royaume pouvait permettre d’espérer et elle chercherait des prétendants à Darine, ainsi que des prétendantes au jeune Nikolaï. Darine n’eût pas de mots particuliers ce jour-là envers les ambitions matrimoniales de sa mère.
L’attaque intérieure des fangeux lors des festivités du couronnement conforta Darine que l’espoir dans un Royaume maudit par la Fange n’était pas permis. Après une journée de lutte acharnée, le bilan était rude. Ce fut qu’une semaine plus tard que sa mère lui apprit que Nikolaï avait été grièvement blessé lors de l’attaque et qu’il en tirerait un handicap à vie, au niveau de son bras droit, l’empêchant sans doute de devenir un combattant.
Suite à l’attaque, Darine fut affectée principalement à l’assistance pour les diverses cérémonies visant à rassurer le peuple. Son apprentissage au sein du Clergé fut accéléré à cette époque et elle visita beaucoup de fois la Caserne afin d’aider aux rites visant à bénir les Miliciens et leur apporter la bénédiction de Rikni.
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