Nom : DACIER

Prénom : Erwan

Age : 31 ans

Sexe : Homme

Situation : Célibataire

Rang : Artisan forgeron natif du duché

Lieu de vie : La forge, quartier de Bourg-Levant

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
Artisan forgeron:
FOR+1+1 / END+1+1 / HAB+2 / CHA+1 / INT+1+1 / PV+5+1

Compétences et objets choisis :
Compétences:
Art
Métallurgie
Joaillerie
Travail du métal

Objets:
Marteau de forgeron
Poignard
Jambières de cuir
Gants en cuir usé
Tenue en lin

Dire que je suis un bel homme serait sans aucun doute vantard, mais je ne peux mentir en disant que je suis laid. Je laisse aux autres le choix du qualificatif.
Lorsque l’on me rencontre pour la toute première fois, au premier abord, il apparaît que je suis d’une taille moyenne. De part mon métier de forgeron, je suis taillé plutôt en V, les épaules largement développées et les bras puissants. Présentant un profil plutôt athlétique, je reste somme toute assez passe partout. Mes cheveux bruns aux reflets blancs gris, sont étoffés. Le travail à la forge ne les permets pas long, mais ils ne sont pas courts pour autant. J’arbore souvent une barbe de quelques jours. Mon regard est sombre, ce qui est renforcé par la longue cicatrice qui me barre le visage et l’œil côté droit. Vous me croiserez généralement en tenue de travail. Une tenue de lin, souvent noire ou marron, des jambières de cuir pour me protéger des éclats de métal en fusion, dans gants ayant la même fonction, ces derniers étant souvent à ma ceinture. Du moment que c’est propre et le plus présentable, peu m’importe d’être vêtu des dernières créations. D’ailleurs, n’étant pas du genre pudique j’assume totalement mon apparence.

Souriant, joviale et toujours de bonne humeur.
C’est ce que j’aurais pu être… C’est ce que j’étais si l’on revient deux ans en arrière.
Aujourd’hui, je suis plutôt taciturne, d’un abord froid, détaché, souvent ronchon. Si je vous donne l’impression que je suis ailleurs, vous avez raison. S’il vous semble que vous m’importunez, j’en suis attristé mais c’est bien ce que je renvois, paraît-il.
Las, qui ne rêverait pas, en ces temps troublés, de se voir en d’autres lieux, sans crainte et sans malheurs. En cela, les Dieux nous ont lancés un bien douloureux défi, arrachant à notre vie d’opulence, l’insouciance de notre état. L’épreuve me semble ci grande, que j’en vient parfois à douter de la bonté divine, de l’intérêt même qu’ils nous portent et de leurs objectifs.
Pourtant, si je semble grognon, je demeure quelqu’un de prompt à aider, que ce soit pour partager un repas avec ceux qui en ont plus besoin que moi ou pour réparer un outil. C’est d’ailleurs la clé pour percevoir un sourire sur mon visage balafré. Parlez-moi du travail du métal, commandez-moi un bijou, une arme ou un outil, une réalisation de ferronnerie pour orner votre demeure et laissez libre mon imagination, vous ne serez pas déçu. Après tout, mes mains portent l’expression de mon âme et de mon cœur.
Je suis quelqu’un de fidèle, de loyal et, malgré mon sombre paraître, de foncièrement bon et avenant.
J’occupe l’étage de ma forge, vivant seul dans cet espace trop grand. Une immense pièce servant de lieu de vie, disposant d’une cheminée imposante dans laquelle brûle, été comme hivers, un feu ronflant et. Quelques meubles contenants vaisselle, vêtements et provisions, une grande table massive accompagnée d’un banc et de quelques tabourets, à proximité de l’âtre, un bassin en bois pour mes ablutions. Une chambre, séparée par une cloison et un rideau, abritant un lit ainsi qu’une étagère comportant quelques livres.
Lorsque je ne suis pas à la forge, vous me trouverez généralement sur le marché, aux thermes ou à la taverne.
Lorsque la mélancolie me prend, il m’arrive de sortir de l’abri relatif de la cité pour observer ce regretté monde qui était le notre.

Que vous dire, que vous raconter ?
Je ne suis point homme à étaler sa vie au premier venu. Mais puisque vous me posez la question et que vous me semblez sympathique, je veux bien vous résumer mon extraordinaire existence de banal forgeron.
J’ai poussé mon premier cri un jour du printemps de l’an 1135 alors que ma mère accouchait de son second enfant et de son premier fils. J’ouvris pour la première fois mes yeux bouffis dans la chaleur épaisse de la chambre de mes parents, celle-là même que j’occupe ce jour.
Mon père Aymeric, alors forgerons de 28 ans, fera de moi son apprenti dès lors que je serais capable de tenir un soufflet et de porter un marteau, j’aurais alors cinq ans.
Ma mère Marie, quant à elle, était employée par un commerçant et l’assistait dans sa boutique. Âgée de 23 ans, elle perdit la vie en me la donnant.
Solenne, ma sœur, alors de six ans mon aînée, la remplacera auprès du commerçant quelques années plus tard. Elle quittera la ville par la mer avec son amant, Jossic, à l’âge de 20 ans pour ne jamais revenir. Ils furent engloutis par les flots la nuit même suivant leur départ.

A 14 ans donc, je me retrouvais seul avec mon père. Il m’enseignera son art avec patience et bienveillance. Devenu au fil du temps, et des événements familiaux, de plus en plus las, il consumait son chagrin dans l’âtre de sa forge.
Je ne saurais dire combien de soirées je pus resté à l’observer trimer plus que de raison, combien de nuits je pus l’espionner pleurer. Il ne me parlera jamais de sa douleur, s’escrimant avec la vie pour m’offrir un avenir.
Il m’élèvera dans le respect de l’autre, dans l’amour du travail, dans la bonté et dans l’humilité. Croyant il l’était, mais il ne concevait pas l’importance des temples et de ses « prêcheurs ». « Les Dieux n’ont pas besoin de l’opulence déraisonné de certains lettrés pour parler, ni de temples vertigineux pour leur gratter les pieds, seule notre fois les nourrit ». D’aucuns disent que ce qu’il nous arrive actuellement est lié à la désertion progressive des lieux de cultes, d’autres à l’image de mon père, pensent au contraire que nous payons nos tentatives de soudoyer les Dieux par notre expression exagérée de la foi. Je n'ai jamais adhéré à son point de vu, que je mettais sur le compte du chagrin qui emplissait son cœur. Je lui ai un jour confié qu'il devait taire ce genre de propos, craignant pour sa vie. C’était un homme humble, droit et foncièrement honnête.
Il mourra en 1160, d’une querelle avec un noble client. Ce dernier, mécontent du tarif, pourtant définit à l’avance, de sa nouvelle épée et se considérant offusqué par mon père défendant son labeur et son honneur, le passa par le fil de la lame immaculée. Mon papa se vidait de son sang, dans la poussière de la forges, la tête dans mes mains tandis que les larmes inondaient mon visage.
« Certes, en effet, cette lame vaut bien son prix. Mais il ne servirait à rien de payer un défunt, n’est-ce pas ? »
Voici les paroles du noble aux derniers instants de mon père, avant qu’il ne retourne en sa luxueuse demeure. Quelques années plus tard, ce nobliau se fera tuer par sa propre épée. Il se dit que, ivre, il la brandissait dans les escaliers de son palais, racontant un faux exploit guerrier à ses convives. Les effets de l’alcool aidant, il trébucha et s’embrocha lui-même. Je pus récupérer l’épée, qui depuis lors, sommeille dans ma malle.
J’eu longtemps pleuré mon père et même après avoir repris son commerce, je n’ai jamais changé les initiales du poinçon de forgeron de l’atelier. J’y ai ajouté l’empreinte d’une main, mais c’est une autre histoire.

A une époque, je fus amoureux, également. Une demoiselle nommée Maïwenn d’un an de plus que moi. Amis depuis l’enfance, nous échangeâmes notre premier baiser vers nos huit ans. Notre relation évolua un peu plus tard, lorsque nos corps se furent définitivement éveillés. Nous rusions pour nous voir, son père mécontent de la savoir si proche de moi. Aux alentours de mes 21 ans, elle me confiait qu’il allait falloir assumer nos ébats. J’eu à peine le temps d’en informer mon père, avec lequel je n’avais aucun secret, que celui de Maïwenn vint à notre rencontre. J’avais déshonoré sa fille qui méritait mieux qu’un « ferrailleur » et ils prenaient le départ pour un lointain pays. Mon cœur fut brisé et je n’eus plus de nouvelles. Une unique missive me parvint, quelques mois plus tard, annonçant la perte d’une petite fille, de sa mère et de toute la famille lors de l’incendie de leur maison. Je fus donc brièvement père, sans vraiment l’être, d’une petite Marie-Solis. Maïwenn, avec son cœur immense, avait nommé notre fille avec un habile mélange des prénoms de ma mère et de ma sœur.
La lettre était accompagnée d’un médaillon d’argent renfermant l’emprunte d’une minuscule petite main prise dans la glaise.
Oui, vous l’aurez deviné, cette même petite main que celle que j’ai ajouté à ma marque de forgeron.
J’admire encore la patience et l’amour dont à fait preuve mon père pour m’aider à me relever.

Puis après de difficiles années, ce fut l’arrivée des fangeux. Le monde s’écroula. La panique, la mort, la folie et la peur nous menèrent à nous enfermer entre ces murailles.
C’est à ce moment que je me suis fait la cicatrice qui me balafre le visage. Qui ne rêverait pas de vous raconter que je la dois à un vaillant combat contre une horde de fangeux, pour les repousser et permettre de sauver femmes et enfants.
Non, si j’ai bien bataillé, à coups de marteau, ce n’était pas plus bravement que les autres. Je ne dois pas cette blessure à cela mais à une agression. Deux brigands ont tentés de me voler dans ma forge et la bagarre à dégénérée. J’en ai tué un et, à moitié aveuglé par un coup d’épée, j’ai mutilé l’autre, sa mise à mort fut décidé par la milice après-coup. Rien de bien glorieux.

Aujourd’hui, je tente de survivre de mon travail, trouvant du réconfort dans ma vie en aidant ceux qui en ont besoin. Même si les conditions sont passablement complexes en ce jour, je ne perds pas l’espoir de pouvoir fonder une famille et transmettre mes valeurs et mon savoir faire.
Evidemment, une bonne partie de mon travail consiste à participer à la reconstruction, au réarmement et à la réparation des équipements de la milice. Il est parfois compliqué de se fournir en matière première. En effet, les métaux sont des ressources lourdes et encombrantes, trouver des transporteurs de disponible est parfois difficile. D'autant que, à l'image de tous, je dois me conforter au couvre-feu.
Il faut bien avouer que l'attaque des fangeux fut une terrible surprise. La ville à réussi à contenir l'attaque mais le prix à été terrible. Les morts sont nombreux et la cité c'est vue amputée de tout un quartier.
La vie est bien sombre et bien compliquée en ces temps troubles.

Après avoir rencontré Clervie de Sombrelune et en être tombé amoureux, au point de lui demander sa main, la situation m'a échappé une fois de plus.
Avide d'assouvir sa vengeance, ce que je pouvais comprendre, au point de préférer me laisser à l'écart, risquant sa vie, la mienne et ce que nous avions convenu de construire, les tensions étaient grandissantes.
Lorsqu'une énième dispute nous déchira, elle décida de partir pour de bon, me considérant comme un sombre connard qui cherchait à l'empêcher de réaliser son objectif.
Que je l'aime et que j'ai peur pour elle lui était finalement bien égal.

Depuis, je suis devenu encore plus renfermé et plus silencieux qu'avant, me réfugiant dans mon travail encore un peu plus. Mes rêves de fonder une famille s'amenuises pour ne pas dire que je perds littéralement espoir.

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Vos premières impressions ? [Les fangeux ont l’air crades…c’est cool !]

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