La vieille forge avait vu passer plusieurs générations avant mon arrivée. Si sentimentalement, j’aurais préféré rester dans celle de mon père, d’un point de vu purement économique et pratique, celle-ci était nettement plus intéressante. L’ancienne propriétaire l’avait remise à peut près en état et il ne restait plus grand-chose à faire, si ce n’est remplacer les planchers. Cela, on verra plus tard.
La rue donnait sur l’imposante bâtisse qui s’ouvrait par deux biais. Le premier se faisait par le préau, à droite, abritant l’atelier (1). Le second, par la solide porte permettant d’accéder au magasin (2).
Une porte permettant de passer de l'un à l'autre sans systématiquement entrer par devant.
A l’arrière de l’atelier, séparé par le four et accessible soit de l’intérieur, soit d’une ruelle arrière, se trouvait un grand espace divisé en deux zones.
Tout d’abord, les fourneaux (3). L’envers du four de la forge était ici plus large et plus haut, permettant de placer dans l’âtre des récipients visant à fondre le métal brut et à travailler de grosses pièces qui pouvaient arrivées directement de la seconde zone.
La grange (6), un vieux chariot à mulet, usé et à la roue cassée, y prenait la poussière. Quelques équipements d’harnachement traînaient ça et là, un peu d’ordre sera à remettre lorsque j’aurais réparé le chariot.
Derrière le magasin, une porte menait à la réserve (4) où se trouvait des coffres et armoires pour le rangement des matières premières et le stockage des produits finis.
Sur la droite, la porte menant aux fourneaux et à la grange et en face, celle menant à la cuisine.
La cuisine (5), justement, est une pièce relativement imposante au sol de pierre. Une grande cheminée en fait la pièce intérieure la plus chaude. On y trouve de grands placards pour le stockage des denrées et de la vaisselle. Une grande table avec chaises et banc et des espaces de préparation achèvent de meubler la pièce.
Un escalier (7) situé dans la réserve mène à l’étage et débouche sur un pallier (8 ). Ce dernier constitue un prolongement de la réserve, essentiellement destiné à ranger les produits finis à forte valeur marchande. Parfait pour protéger un tant soit peu les bijoux et commandes spéciales. Un petit espace bureau et une étagère d’archive permettent de tenir la comptabilité et de ranger les carnets de commandes.
Enfin, d’un côté se trouve la chambre principale (9), une vaste pièce meublée d’un lit, d’une armoire et de quelques coffres. Je m’y repose ici et range ma recette. J’ai installée une petite trappe dans le sol, me permettant de jeter un œil dans le magasin.
En face de cette chambre, une seconde (10) servait à l’ancienne propriétaire à héberger ses apprentis. N’en ayant pas, j’ai pour le moment laissé cette chambre en l’état. Elle pourra toujours servir à héberger quelqu’un dans le besoin.