Il y a quelques semaines, j’avais fait parti d’une caravane marchande. En effet, avec les difficultés d’approvisionnement de chacun, notamment en matières premières, il y avait régulièrement des convois qui s’aventuraient dans les terres. Cette fois-ci, je m’y étais joint car la destination était les marais pour trouver de la tourbe et qu’à proximité, se trouvait un gisement de fer. Vous conviendrez que du fer, pour un forgeron, c’est toujours relativement utile.
Des hommes en armes protégeaient les artisans et hommes de mains pendant que nous travaillons à la récupération. J’avais proposé d’aider dans les marais en échange de quoi, on m’aiderait ensuite avec le gisement.
C’est donc, en cherchant de la tourbe pour un autre commerçant, que j’étais tombé sur une flèche plantée dans un arbre.
Ce qui me surpris, ce n’était pas la présence de la flèche, elle aurait pu provenir d’une ancienne chasse ou bataille. Non, ce qui était réellement surprenant, c’était qu’elle semblait être en ces lieux depuis peu de temps. J’avais donc récupéré l’objet bien que je ne pourrais rien en tirer commercialement parlant. Il était assez intriguant pour servir de souvenir.
Certes, la flèche n’était pas vieille, mais c’était surtout les inscriptions dessus qui étaient le plus mystérieuses. De fait, je ne savais pas lire.
Ce n’est que bien des jours plus tard, après être rentré à Marbrume, que cet objet prit un vrai sens dans ma vie.
Un après-midi, alors que je réagençais mes râteliers dans le magasin un milicien entra. C’était la première fois que je le voyais mais il est toujours assez aisé de les reconnaître.
Nous échangeâmes un salut alors que je le laissais regarder mes articles. La flèches, elle, était plantée sur le comptoir, j’avais trouvé cela original comme décoration pour un forgeron.
C’est en la voyant que le milicien m’interpella et qu’une jeune-femme se décida à entrer.