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 Prête moi ta main [Zephyr]

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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: Prête moi ta main [Zephyr]   Prête moi ta main [Zephyr] EmptyDim 23 Fév 2020 - 14:27


1 Juillet 1166

- « Monsieur vous.. Vous êtes…. Levé ?! Vous devriez vous installer vous êtes pâles »
- « Aimé, approche. » ordonna-t-il en se redressant en s’appuyant sur sa canne.

La domestique s’était approchée, déposant dans un geste plein d’affection un peignoir bien chaud sur les épaules du comte. L’homme était imposant, grand, mais terriblement transparent. Son regard trahissait la fièvre qui l’animait encore, elle avait rapproché le fauteuil, l’invitant d’une main à s’asseoir alors qu’elle le détaillait avec cette interrogation dans le regard. Aimé n’était pas sans savoir que le chef de famille était en froid avec sa famille, avait-il manqué de sombrer dans un malaise lorsqu’il s’était emporté contre sa progéniture, la jugeant indigne de l’étiquette et des principes de la noblesse. Oui, gérait-elle par obligation la fortune familiale, le faisait-elle-même convenablement, mais pour le reste, son comportement était loin de faire l’unanimité, notamment pour son père, le comte. L’homme l’avait sanctionné vis-à-vis de son comportement avec le milicien, milicien qu’elle n’avait plus jamais revu et pour lequel n’avait elle noué aucune forme de sentiments. Puis l’affaire s’était tassée, avait-elle eu interdiction de sortir, de s’afficher, l’homme avait voulu qu’on oublie, inutile de remettre le nom de sa famille en première ligne et d’attiser des rumeurs qui venaient à peine de s’essouffler vis-à-vis d’une éventuelle non-affection du désormais Roi. La petite main enfilait les bas, silencieuse, percevait-elle bien sur le visage de l’homme une mine soucieuse, songeuse. Le comte apprécié sa fille, plus que toute au monde, mais avait-il conscience aussi qu’elle ne restait qu’une femme et que sa vie approchait à sa fin.

- « Vous allez me convoquer le sergent d’Auvray, c’est ça d’Auvray, celui qui passe du temps avec ma fille ? »
- « Je..Oui…Mais »
- « Et vous allez me rapporter de quoi écrire et envoyer Apolline faire la tournée de la totalité de nos entreprises, demandez à Anne de l’éloigner et ne l’autorisez qu’à rentrer qu’en fin de journée. »
- « Bien, mais. »
- « Pas de mais, il est grand temps de reprendre cette famille en main. »

Aimé n’osa pas poser la moindre question, bien trop conscience de ce que l’homme déjà âgé avait en tête, bien trop consciente que cela n’allait aucunement plaire à sa maîtresse, bien trop consciente de la douleur qui allait animer la demeure dans les prochains jours, sans être certaine que ce soit la solution en présence de la petite Alix. Elle termina de l’aider à s’habiller convenablement, s’inclinant aussi bas que possible le plus respectueuse possible avant de l’accompagner dans son bureau, déposant une pile de parchemin. Immobile, elle l’avait avisé un long moment, lèvre pincée, sans oser formuler la moindre interrogation.

- « J’écris à l’ensemble des nobles hommes disponibles. Je laisse une chance à Apolline avec d’Auvray, on va voir si vous avez visé juste et si vous êtes toujours aussi douée que par le passer, s’il refuse j’entamerais les négociations avec les autres. » affirma-t-il en trempant sa plume « Apolline n’aura de toute façon pas d’autre choix, c’est une femme, elle doit absolument apprendre à rester à sa place. »

Aimé opina lentement, comprenant que cette fois-ci, le comte était plus décidé que jamais à remarier sa progéniture. Était-ce une sanction, une véritable inquiétude vis-à-vis de a la détérioration de sa santé ? Difficile à dire, néanmoins, cette fois-ci, le retour en arrière n’était visiblement pas envisageable.

- « Prépare des infusions et un gâteau et quémande à ce d’Auvray de venir à ma convocation, n’en dit cependant pas trop, laisse-moi amener les choses comme je l’entends.»
- « Bien monsieur. »

Fit-elle avant de disposer sous un regard vibrant. Aimé avait toujours été dans cette posture délicate, femme de conscience d’Apolline la trahissait-elle régulièrement dans l’ombre, après tout, elle était la domestique de la maison De Pessan et par conséquent, du comte qui restait malgré tout le maître de la famille et le dirigeant. La petite main avait fini par faire ce qu’on lui avait demandé, obliger Anne à éloigner la comtesse, expliquer à Apolline la multitude de choses à faire en une seule et unique journée avant de la voir disparaître le regard fermé. La jeune femme avait ensuite préparé le gâteau, l’infusion et s’était mise en route jusqu’à la demeure d’Auvray pour prévenir un domestique de faire venir son maître de maison d’ici quelque heure à la demeure des De Pessan.

- « Monsieur n’aime pas les personnes en retard, qu’il ne tarde pas trop » avait-elle cru bon de souligner, peut-être avec l’espoir que ce sergent fasse bonne impression.

Elle était rentrée, avait aidé monsieur le comte à descendre dans une lenteur étrange, l’avait installé dans son fauteuil avisant sa tenue de circonstance, il était beau, bien qu’épuisé, plein de prestance et d’assurance, bien que le visage si pâle et les quintes de toux bien trop nombreuses. Après plusieurs instants, la porte avait fini par se faire entendre et Aimé était venue ouvrir, découvrant la silhouette du sergent qui devait sans aucun s’attendre à voir la comtesse.

- « Messire d’Auvay » fit une voix douce « Monsieur le comte de Pessan vous attends pour votre entretien » ajouta-t-elle lèvre pincé « J’espère que vous allez bien ? » s’autorisa-t-elle dans un demi-sourire avant de l’inviter à la suivre d’un geste de la main.

Protocolaire, il fallait bien l’admettre que l’ensemble des gestes de l’étiquette était ainsi respecté. La dame avait fait une révérence avant de l’annoncer en ouvrant la porte, puis d’aviser le comte qui s’était relevé à l’aide de sa canne.

- « Messire d’Auvray, ancien banneret désormais Sergent » présenta-t-elle
- « Tu peux nous laisse Aimé » affirma le vieil homme « Sergent, vous m’excuserez de ne pas m’avancer pour vous saluer, mon grand âge ne me le permet pas » poursuivit-il en regardant la petite main disparaître en refermant la porte « Aimé a préparé une infusion et du gâteau, installez-vous » enchaîna-t-il lentement.

L’homme s’était déplacé avec lenteur pour prendre place à la table, tirant une chaise pour s’y asseoir. Avant de poursuivre.

- « Vous devez vous demander ce que je vous veux. » fit-elle en l’avisant « Pour être honnête, je ne suis toujours pas certains de ma décision, j’espère ne pas faire erreur en vous choisissant » enchaîna-t-il « j’ai cru comprendre que vous étiez proche de ma fille. N’allez pas vous justifier, ce n’est pas nécessaire » il toussa légèrement « Vous avez dû le percevoir Apolline est une femme de caractère, connaissant quelque dérive » poursuivit-il « Elle a besoin d’un époux. D’un homme la cadrant et la remettant à sa place d’épouse, a trop jouer avec les limites finira-t-elle par s’attirer des ennuis » fit-il en se massant le menton « Vous vous demandez pourquoi je vous parle de ça ? Parce que vous me semblez être celui en mesure de le faire » il leva un doigt pour faire taire toute forme de rébellion « Je vais être honnête avec vous, si vous refuser cette proposition, les lettres sont prêtes à partir pour les autres prétendants que j’ai sélectionnés. Rougelac, Beauharnais, Terresang et bien d’autres. Il me semble aujourd’hui primordial de remettre ma famille et ma fille sur le droit chemin. »

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Zephyr d'AuvraySergent & Modérateur médiateur
Zephyr d'Auvray



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MessageSujet: Re: Prête moi ta main [Zephyr]   Prête moi ta main [Zephyr] EmptyDim 23 Fév 2020 - 15:31
La journée avait fort bien commencé, d'autant plus qu'il s'agissait là d'une journée de repos amplement méritée. Zephyr s'était levé relativement tôt comme à son habitude et s'était préparé sans se presser, petit-déjeunant convenablement avant d'aller pratiquer quelques exercices matinaux. Le soleil dardait ses rayons sur la cité, un peu de lumière après des jours entiers de grisaille, voilà bien quelque chose qui ne pouvait qu'annoncer une belle journée, n'est-ce pas ? Aussi lorsque Ilda vint le chercher pour lui annoncer l'invitation à la demeure Pessan, le Sergent fut-il positivement étonné. Ne devaient-ils pas se voir demain avec Apolline ? Pourquoi donc raccourcir le délai avant leur prochaine entrevue ? Ignorant tout de ce qui se tramait, l'homme délaissa la fin de son entraînement pour aller se rafraîchir et passer une tenue plus appropriée, s'apprêtant de sa tunique noire aux fils brodés d'argent, sobre et élégant comme ce qui avait sa préférence. L'heure vint bien assez tôt et ce fut avec quelques brèves minutes d'avance qu'il se présenta à la porte de la demeure, saluant une Aimé qui lui parut immédiatement différente, comme contrite par quelque chose qu'il ne parvint à saisir qu'une fois la domestique indiquant que le Comte l'attendait.

- ...

Prenant une profonde et discrète inspiration, Zephyr eut un sourire à l'intention de celle qui s'inquiétait de savoir comment il allait.

- Oui très bien, je vous remercie Aimé. J'espère que c'est votre cas également.

Et il y avait dans le ton de sa voix une sincère sollicitude qui trahissait l'appréhension qu'il avait de la situation. Aux dernières nouvelles, le Sergent savait que le Comte était souffrant et conservait en permanence le lit, endurant la fièvre et bien d'autres maux. Le noble patriarche était-il sur la voie de la guérison ou bien le convoquait-il sur son lit de mort ? Sans doute avait-il eu vent des entrevues répétées avec Apolline et voulait-il faire connaître sa désapprobation, ou pire encore. Malgré le flot tumultueux de ses réflexions, l'homme d'arme préféra s'imposer le calme avant d'être introduit auprès de son hôte, lequel se tenait debout à l'aide d'une canne, avec cette fierté similaire à celle dont il avait lui-même fait preuve lorsque, blessé et temporairement diminué, il avait écarté les soigneurs pour se lever afin de saluer le Duc. Ainsi était donc le Père de la Comtesse héritière, une information que l'invité ne risquait pas d'oublier.

- Il n'y a nulle offense, Comte de Pessan, c'est un plaisir de vous voir debout.

Nul mensonge là encore, il n'y avait rien de plaisant à voir un homme alité et cela lui permettait également d'écarter la plus funeste de ses premières hypothèses. Prenant place une fois que le Noble se fut installé -et point avant- Zephyr garda le silence, le laissant évoquer le motif de ce qui avait tout l'air d'une convocation plus que d'une invitation. Plissant à des moments ses yeux gris, le Sergent n'eut à aucun moment le loisir de protester et, s'il ouvrit la bouche lors de sa première tentative, il s'abstint toutes les autres fois, notant la répétition systématique de l'anticipation de son hôte sur ses éventuelles objections. La dernière, cependant, eut le mérite de faire se figer l'homme d'arme dont la mâchoire se serra aux mots fatidiquement prononcés tels une sentence implacable et inévitable. Un mariage arrangé, un mariage forcé même dans le cas d'Apolline et, pire encore, nulle échappatoire pour celle qui faisait pourtant preuve d'une si grande soif de liberté d'action et de décision. Certes, la période de deuil était passée depuis plusieurs années la concernant, mais étant du genre à préférer laisser une femme choisir son époux plutôt que de lui en imposer un -sa sœur en soit témoin- l'idée lui hérissait la colonne vertébrale jusqu'aux cheveux sur sa nuque.

- Vous êtes sérieux. Affirma-t-il d'une voix sombre sur un ton indiquant clairement sa désapprobation. Vous jetteriez votre fille en pâture à ces hommes sans la moindre hésitation.

Encore qu'avec le Comte de Beauharnais, elle ne serait pas aussi mal lotie qu'avec certains autres, mais tout de même. Une part de lui s'insurgeait contre le procédé, et une autre part encore hurlait pour s'exprimer et la garder pour lui seul... mais n'était-ce point là ce qui lui était proposé ? Zephyr prit une inspiration, sentant ses principes si incompatibles avec son temps se heurter rudement à la réalité de ce monde auquel il appartenait, celui d'une noblesse prête à tout pour conserver ses privilèges, sa réputation, son rang et bien d'autres choses encore. Son expression s'assombrit malgré lui tandis qu'il luttait intérieurement, pesant le pour et le contre avec une rapidité dévorée par une envie égoïste. Apolline ne le supporterait pas, elle ne le pardonnerait jamais.

- J'accepte, mais à une condition.

Relevant ses yeux gris sur le visage de ce Père prêt à tout pour assurer l'avenir de sa famille et de sa fille, l'ancien Banneret le fixa avec un regard aussi perçant qu'une épée en travers d'un bouclier.

- Vous ne direz rien à votre fille de notre arrangement et me laisserez agir à ma guise pour amener la chose. Quoi que vous pensiez d'elle, elle est bien trop fort et têtue pour se laisser faire sans contester violemment et vous n'avez certainement pas envie de la voir faire quelque chose qui vous hantera le restant de vos jours.

Zephyr doutait que l'intéressée n'attente à ses jours, mais un animal sauvage acculé pouvait parfois décider de se jeter du haut de la falaise plutôt que de se laisser dévorer par les flammes. Et le Sergent ne voulait pas voir une femme aussi belle et aussi forte dépérir sous ses yeux sans rien pouvoir y faire.

- Je lui ferais officiellement la cour, de la façon dont le protocole l'exige, mais aussi comme une femme telle qu'elle le mérite, puis je lui ferais ma demande officielle dans un délai que vous trouverez, j'en suis sûr, raisonnable. Voilà quelles sont mes conditions. Et si vous aimez votre fille, vous lui laisserez la chance de croire que vous n'avez point précipité ce qui se faisait déjà tout naturellement.

Car il pouvait bien le reconnaître à présent, il s'était profondément attaché à Apolline au fur et à mesure de leurs échanges, des cours qu'elle lui avait dispensé, des soirées auxquelles ils s'étaient rendus comme partenaires, et de toutes les fois où ils se rendaient visite sous un prétexte ou un autre. Oui, Zephyr était épris d'elle, non pas avec cette fougue insensée et brûlante d'une jeunesse éperdue, mais avec cette affection tendre et puissante à la fois qui lui donnait l'impression qu'il pourrait soulever des montagnes pour la protéger et la laisser s'épanouir. N'avait-il pas eu envie de frapper celui qui lui avait causé des marques sur le bras ? N'avait-il point songé à aller défier en duel ceux qui lui manquaient de respect ? Assurément, et comme Idalie le lui avait déjà fait remarquer, il était tombé amoureux de la Comtesse et à présent que le Destin -et son père- l'obligeaient à choisir, l'heure était venue de faire tomber les masques une bonne fois pour toute.
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Apolline De PessanComtesse
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MessageSujet: Re: Prête moi ta main [Zephyr]   Prête moi ta main [Zephyr] EmptyDim 23 Fév 2020 - 17:01


- « Pas en pâture, sergent, nullement » affirma le vieil homme dans un semblant de sourire de courtoisie « Dans le respect des traditions, une femme ne peut errer ainsi sans époux sans voir sa réputation s’entacher. Une femme a besoin d’un homme pour s’épanouir, pour être protégée et vous devez bien connaître mon état pour comprendre que ce n’est plus dans mes possibilités. »

Quant à l’hésitation vis-à-vis des noms, chacun avait des points forts et des points faibles, mais l’homme n’était pas sans savoir que sa fille saurait parfaitement tirer quelques ficelles, ou s’armer de suffisamment de talent pour ne pas être étouffé. Néanmoins, fallait-il être réaliste, Apolline ne pouvait nullement rester sans homme à son bras, sans dirigeant, une femme n’était pas libre et ne le serait certainement jamais. La voir ainsi être traitée par indifférence, par ignorance, ou s’attaquer à sa réputation vis-à-vis de son statut n’était plus quelque chose d’audible pour le dirigeant de cette famille.

- « Allons, ne faites pas comme-ci vous étiez réellement surpris, sergent, les nobles vivent des mariages arrangés depuis des générations et des générations, c’est la normalité. Il n’est pas question de sentiment ou d’attachement, il est question de sécurité, de stabilité, d’autant plus de nos jours ou tout est davantage incertain. » il laissa un léger silence s’instaurer « Vous êtes libres de refuser, évidemment, si vous ne concevez pas cette manière de faire »

L’homme se contenta d’attraper simplement sa tasse, venant inspirer cette odeur agréable, cette chaleur qui se dégageait du liquide. Sa main tremblait légèrement dû à l’âge, faisant trembloter dans un bruit significatif le récipient et sa petite écuelle qui se trouvait justes en dessous, tournant légèrement le petit bâtonnet servant à mélanger, il détaillait, non sans une certaine assurance, ce jeune soldat qui était noble puis qui avait choisi de défendre le peuple. Aimé lui aurait-elle légèrement embelli la situation pour le faire pencher en sa faveur, ou avait-elle vu juste en prétextant qu’il était très certainement le meilleur parti pour la famille de Pessan actuellement. Insistant sur son réseau d’influence et sa réputation. Mh, le comte laissa un instant de réflexion flotter dans l’air, venant effleurer du bout des doigts son menton, avant d’aller une longue gorgée dissimulant un sourire presque carnassier tant le plaisir de la négociation lui manquait. Redéposant l’ensemble, il opina, l’invitant d’un geste de la main à évoquer « ses conditions ».

- « Je ne peux que vous souhaitez bien du courage sergent, la comtesse, ma fille, n’est pas si simple à courtiser. » Affirma-t-il « Néanmoins, je ne peux que vous rejoindre sur un point, laissons notre petit arrangement entre nous, vous le remarquerez d’ailleurs, elle n’est pas présente au domaine. Avait-elle une liste de choses à faire soudainement très longue » il laissa un léger silence avant de poursuivre « Sans offense, aucune, sergent d’Auvray, vous m’intriguez. » Tenta-t-elle le noble en retenant une nouvelle quinte de toux « Vous ne me parlez aucunement des petites lignes de notre contrat, d’ailleurs, l’ai-je préparé, puisque vous en avez conscience, nous signons vous et moi un accord que les deux parties seront dans l’obligation de maintenir et de réaliser »

Là encore, l’homme n’était pas un novice dans la matière, il avait des connaissances, il avait su les utiliser plus que de raison. Fallait-il néanmoins, préciser, ainsi se pencha-t-il pour récupérer le contrat rédiger, si des éléments étaient purement logique et s’associer parfaitement à un mariage d’arrangement, d’autre laissait néanmoins entrapercevoir que le vieil homme tenait à sa fille et espérait néanmoins une certaine forme d’attachement entre elle et son mari.

- « En acceptant, les termes de ce contrat, le comte de Pessan, dirigeant de la famille du même nom s’engagent à céder la totalité de ses biens au futur époux de la comtesse, sa fille, Apolline De Pessan, il s’engage à la laisser prendre le nom de son époux sans ne plus interférer dans les manœuvres politiques de la famille, ou dans l’organisation des biens. » il releva ses yeux du parchemin « Cela vous en vous doutez, je le conçois à l’équivalent d’une petite fortune. » il se replonge « Le futur époux, Zephyr d’Auvray, s’engage à protéger sa nouvelle famille, à emménager dans le domaine à Marbrume et à gérer l’ensemble d’une main de maître, soit en déléguant à sa femme, soit par lui-même. Il s’engage également à réaliser dans les plus brefs délais à concevoir un héritier et à protéger les intérêts des deux familles désormais réunis. Il s’engage à recadrer sa femme au besoin et lui éviter toute forme de perdition, quelle que celle-ci puisse être. Le vœu de fidélité réciproque ne pourra être rompu, celui-ci entraînerait d’un côté comme de l’autre, la fin de l’arrangement et du contrat, offrant la possibilité aux deux époux de réclamer la justice des Trois. »

Une nouvelle quinte de toux le poussa au silence, alors que le parchemin laissait entrevoir une multitude de petites lignes. L’homme se contenta d’avaler une énième gorgée et avisa un long moment le sergent.

- « Malgré l’avantage de votre réputation et votre possible fiabilité et honnêteté sergent, qu’est-ce qui me prouve que vous pourrez réellement tenir tête à ma fille et pas vous faire manger, tout cru comme le premier des débutants. » Questionna-t-il « Parce que vous avez l’air de repousser les prétendants, mais permettez néanmoins de souligner la probabilité d’un âge plus avancé, d’une expérience sérieuse. Qu’allez-vous réellement nous apporter, sergent ? Et lui apporter à elle ? Et je reste curieux de cette acceptation si rapide, si vous me le permettez. Oserais-je vous interroger sur la raison de cette rapidité de réflexion ? »

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Zephyr d'AuvraySergent & Modérateur médiateur
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MessageSujet: Re: Prête moi ta main [Zephyr]   Prête moi ta main [Zephyr] EmptyDim 23 Fév 2020 - 18:22
Il avait raison et Zephyr ne pouvait le nier. Lui aussi songeait qu'une femme avait besoin d'un homme, non pas pour être dirigée comme une vulgaire bête destinée à servir et obéir aveuglément, mais plutôt pour être protégée et aimée, pour partager une existence aussi plaisante que possible dans le respect de la Trinité. Ses propres parents ne s'étaient guère aimés immédiatement, tout au plus s'étaient-ils trouvés agréables et relativement sympathiques, mais il avait fallu du temps avant qu'un amour raisonnable ne naisse entre eux. La naissance de leurs fils jumeaux les avaient grandement rapprochés, les enfants étaient en soi un don et avoir ainsi deux mâles était signe de chance, mais surtout ils avaient endurés l'épreuve ensemble et l'ancien Banneret se souvenait de la façon dont chacun d'eux, à sa façon, lui avait raconté ces débuts d'union arrangée. Dans son cas l'attachement s'instaurait déjà, aussi pensait-il partir avec un premier point positif vis-à-vis de l'avenir d'Apolline qui ne risquerait jamais la moindre violence physique de sa part. Pour autant le Comte de Pessan était un homme rusé et sage à la fois, visiblement intrigué par le fait que le Sergent accepte si rapidement, mais n'ayant visiblement pas bien saisi l'allusion pourtant évidente qu'avait faite l'homme d'arme. Et quand il fut question de contrat, le concerné entreprit de saisir lentement la tasse devant lui afin d'en boire quelques gorgées salvatrices. Par les Trois, dans quoi s'embarquait-il donc ? Le voyant peiner à parler sans tousser à intervalles réguliers, l'aîné de la famille d'Auvray ne chercha nullement à l'interrompre, faisant passer cet entretien pour un monologue de la part du père d'Apolline au sein d'une pièce plongée dans un silence relatif en-dehors de cette voix rauque encore forte.

- Prenez le temps de respirer, Comte.

Conseilla Zephyr en voyant le Noble être prit d'une violente quinte de toux qui s'attarda un peu trop longtemps à son goût, tandis qu'il le scrutait avec un mélange de méfiance et d'inquiétude. Non, décidément, c'était là un être à la fois autoritaire et précautionneux qu'il valait mieux ne pas sous-estimer.

- « Malgré l’avantage de votre réputation et votre possible fiabilité et honnêteté sergent, qu’est-ce qui me prouve que vous pourrez réellement tenir tête à ma fille et pas vous faire manger, tout cru comme le premier des débutants. »

Le Sergent en question eut un début de sourire, comprenant que l'homme connaissait visiblement très bien le caractère de sa fille. Réalisait-il qu'elle l'avait hérité de lui ?

- « Parce que vous avez l’air de repousser les prétendants, mais permettez néanmoins de souligner la probabilité d’un âge plus avancé, d’une expérience sérieuse. Qu’allez-vous réellement nous apporter, sergent ? Et lui apporter à elle ? Et je reste curieux de cette acceptation si rapide, si vous me le permettez. Oserais-je vous interroger sur la raison de cette rapidité de réflexion ? »

- Je comprends vos inquiétudes, j'éprouve les mêmes pour ma sœur cadette pour qui je cherche actuellement un parti convenable.

Finissant de boire sa tasse, il la reposa lentement pour mieux darder ses yeux gris sur le Comte, le fixant cette fois avec une sombre expression qu'il ne se révélait d'ordinaire qu'en présence d'une menace, armée ou non. Ce visage, ce regard, Apolline ne les avaient encore jamais vu et il espérait bien ne jamais avoir à lui montrer, sans quoi cela signifierait qu'elle serait en danger et qu'il devrait intervenir.

- Nul ne pourra toucher à votre fille sans en répondre devant moi, et nul ne pourra non plus tenter quoi que ce soit à l'égard de sa réputation ou de votre famille, puisque celle-ci deviendra la mienne. J'ignore ce qu'on a pu vous dire à mon sujet, Comte, mais je suis un homme qui n'a qu'une parole. Je ne puis obliger Apolline à m'aimer, cependant je la traiterais comme mon épouse à part entière, la moitié de mon être selon le vœu des Trois, aussi j'espère pouvoir la rendre heureuse quand bien même cet amour aura été façonné par le temps.

Zephyr se redressa sur son assise, dardant toujours son regard gris droit dans celui du père de la promise.

- Soyez sûr que je saurais lui tenir tête si d'aventure elle devait vouloir faire un mauvais choix, cependant vous n'aurez nullement à redire pourvu que le nom de Pessan demeurera immaculé sous mon égide. Quant à savoir pourquoi j'ai accepté si vite...

Un léger sourire étira à peine ses lèvres et il secoua la tête, son expression se radoucissant légèrement.

- A force de moments passés à ses côtés, je crois bien m'être épris de votre fille, tout simplement. Il est vrai qu'elle a fort tempérament, tempérament qui je pense lui vient de vous car elle aussi apprécie les choses convenablement cadrées, mais c'est aussi une femme fort avisée qui sait manier les affaires et tirer son épingle du jeu. Votre état ne vous aura guère permis de la voir évoluer dernièrement durant les soirées données à l'Esplanade, mais je puis vous assurer qu'elle ne s'en laisse guère imposer.

Il y avait de la fierté dans sa voix, et une forme d'admiration dans la façon dont il décrivait Apolline, de ces émotions qui ne peuvent que souligner un attachement réel et probablement sincère.

- Pour autant j'ai vu les rapaces tourner autour de votre fille durant ces mêmes soirées, je l'ai vu les repousser avec habileté, mais certains s'octroient parfois le droit de la menacer et cela... cela je ne puis le tolérer. Quant à votre contrat, je vais prendre le temps de le lire attentivement, car je suis certain que tout comme elle, vous vous êtes permis d'ajouter moult détails que je serais bien sot de négliger.

Et cette fois le Sergent eut un sourire passablement amusé, malgré la gravité de la situation, car cette forme de filouterie lui était déjà bien plus familière qu'un cadre par trop solennel et il ne doutait pas un seul instant que le Comte ait tout prévu.
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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: Re: Prête moi ta main [Zephyr]   Prête moi ta main [Zephyr] EmptyLun 24 Fév 2020 - 15:01

L’homme se contenta de faire un bref signe de la main pour indiquer que cela allait, il n’avait pas encore un pied dans le royaume d’Anür. Fier sans aucun doute, mais aussi responsable et influent, le comte n’était plus un enfant, il n’avait plus besoin qu’on prenne soin de lui, plus besoin qu’on l’accompagne comme le vieillard qu’il était, mais qu’il refusait d’être en même temps. Récupérant simplement un mouchoir en tissu pour le tamponner sur ses lèvres légèrement ensanglantées, sa gorge était éprouvée par les quintes de toux, son corps par la fatigue que cette lutte perpétuelle entraîne. Le sang bleu dévisage son interlocuteur, celui qui semble à la fois si déterminé et à la fois si ignorant de tout ce qui pouvait bien l’attendre, ou peut-être trop conscient. Le responsable de la famille l’ignorait dans le fond, ou souhaitait l’ignorer. Repoussant du bout des doigts la liasse de parchemins qui évoquaient les critères, les termes du contrat qui semblaient plus épais que la normale. L’homme avait terminé sa tasse à son tour, laissant siffler son air qui passer dans ses poumons, ses tremblements avaient dû se faire un peu plus intenses, alors que le sergent évoquait rencontrer la même problématique avec sa sœur.

- « Je vous souhaite doublement du courage en ce cas » tenta-t-il dans un semblant d’humour mitigé « Je peux vous confier la pile de lettres si vous le souhaitez » conclut-il en indiquant l’ensemble d’un geste de la main.

Pour la suite de la conversation, le regard de l’ancien dut se voiler une fraction de seconde. Le sergent parlait de sentiments, d’amour et l’homme se souvenait de sa fille d’avant, celle qui était heureuse, rayonnante, affectueuse, celle qui était mère. Le comte ignorait si un jour sa fille serait en mesure de s’ouvrir de nouveau, de s’exprimer, d’être honnête et transparente et cette ignorance lui brisait le cœur. Il n’évoquerait rien en présence de cet homme à qui il offrait la main de sa fille, il ne briserait pas ses espoirs en expliquant ses doutes vis-à-vis de la capacité de sa fille à éprouver encore sincèrement quoique ce soit en dehors de la colère, de la rancune et de l’amertume. Néanmoins, le vieil homme opina brièvement. La fonction inspirait à ce semblant de confiance, si d’Auvray était en mesure de faire obéir quelques coutilleries, alors il pourrait bien parvenir à une aiguille une femme, aussi caractérielle soit-elle. La suite et la finalité le fit sourire, ou rire peut-être même. Zephyr d’Auvray était donc attaché à sa fille, Aimé semblait avoir vu juste. L’homme comprenait de ce fait que cette insistance de la petite main n’était pas uniquement qu’une question de réputation montante.

- « Je vois » fit ce père de cette manière encore protectrice, comme si malgré l’âge, malgré les années s’écoulant il restait un père refusant de donner la main de sa fille tout ayant la certitude que cela était nécessaire « Je ne peux que vous resouhaiter davantage de courage. « C’est ce qui m’inquiète justement. Apolline à force d’être un peu seule, n’a plus forcément la présence d’esprit de vouloir rester à sa place, vous allez avoir du travail. Prenez le temps de le lire Sergent, de l’étudier, je peux vous laisser quelques jours de réflexions si vous en ressentez le besoin. »

Il tendit les parchemins, sans plus, roulant légèrement de ses épaules endolories.

- « Sergent d’Auvray, je vous laisse un peu de temps pour réaliser vos idées, ne vous attendez cependant pas nécessairement à être bien vu par ma fille. Je ne peux que vous encourager à ne point lui en parler. Je compte sur votre discrétion, mais aussi sur votre savoir. Je n’ai pas pris la peine de me renseigner sur vos talents et votre gestion, mais notre famille a toujours été influente. Cela sera à vous de réaliser les bonnes alliances sergent d’Auvray et croyez le non ou nous, j’ai toujours eu un regard lointain sur l’avenir. Je ne serais plus là physiquement, mais mentalement cela sera de votre responsabilité d’assurer la pérennité de l’ensemble. » il le détailla bien décidé à mener sa petite enquête sur ce prétendant « Bien, si vous n’avez rien à rajouter, je vais me retirer, mon âge m’oblige à me reposer. Si vous deviez échouer sergent, vous aurez deux options : abandonner et ma fille épousera un autre prétendant, ou bien le lui imposer avec mon soutien. »

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Zephyr d'AuvraySergent & Modérateur médiateur
Zephyr d'Auvray



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MessageSujet: Re: Prête moi ta main [Zephyr]   Prête moi ta main [Zephyr] EmptyLun 23 Mar 2020 - 10:04
Zephyr avait bien volontiers ramené la pile de lettres de son côté de la table, visiblement déterminé à ne laisser aucune de celles-ci s'échapper par inadvertance, avec le risque que l'une d'elles ne parvienne jusqu'à son destinataire. Il échangea ensuite avec le Comte, lui livrant le fond de sa pensée et de son cœur, ne cherchant pas à lui mentir bien qu'il demeura posé et concis dans sa façon de présenter les choses. Malgré tout son attachement envers Apolline ne faisait pas l'ombre d'un doute et, même s'il ignorait lui-même comment les choses évolueraient, il se percevait comme le meilleur parti qui soit pour la noble, non pas de par sa réputation ou ses faits d'armes, ni son statut à cheval entre la noblesse et le peuple, mais bien parce qu'il tenait sincèrement à elle et ne la relèguerait pas au rang de vulgaire épouse tout juste bonne à tenir une maisonnée et à lui assurer une descendance. Non, la brune au caractère bien trempé méritait mieux que cela et davantage de considération. Aussi quand le père de la promise-malgré-elle lui confia-t-il les parchemins de leur contrat, le Sergent hocha-t-il la tête d'un air grave retrouvé.

- « Sergent d’Auvray, je vous laisse un peu de temps pour réaliser vos idées, ne vous attendez cependant pas nécessairement à être bien vu par ma fille. Je ne peux que vous encourager à ne point lui en parler. Je compte sur votre discrétion, mais aussi sur votre savoir. Je n’ai pas pris la peine de me renseigner sur vos talents et votre gestion, mais notre famille a toujours été influente. Cela sera à vous de réaliser les bonnes alliances sergent d’Auvray et croyez le non ou nous, j’ai toujours eu un regard lointain sur l’avenir. Je ne serais plus là physiquement, mais mentalement cela sera de votre responsabilité d’assurer la pérennité de l’ensemble. »

- Et je ferais tout ce qu'il faut pour que le nom de Pessan ne tombe jamais ni dans la disgrâce, ni dans la pauvreté.

Il ne pouvait décemment pas faire plus grande promesse sans s'avancer sur l'avenir, car les Trois seuls savaient comment ce monde allait évoluer, ce qui allait leur arriver prochainement. Dans quelques temps, un bateau s'échouerait sur la côte, amenant avec lui de nouveaux individus venus de terres lointaines, donnant à la fois inquiétude et espoir aux habitants de Marbrume et alentours. Mais quoi qu'il puisse arriver, Zephyr était certain de vouloir continuer d'associer Apolline aux affaires de la famille, bien que cela il ne risquait pas d'en souffler le moindre mot au Comte qui lui faisait face en cet instant.

- « Bien, si vous n’avez rien à rajouter, je vais me retirer, mon âge m’oblige à me reposer. Si vous deviez échouer sergent, vous aurez deux options : abandonner et ma fille épousera un autre prétendant, ou bien le lui imposer avec mon soutien. »

Cette fois l'ancien Banneret eut un léger sourire irrépressible au coin des lèvres, de ces sourires confiants et déterminés qu'arborent ceux qui ne doutent pas de parvenir à leurs fins, non pas dans une quête malveillante, mais parce que la lutte envisagée est juste et qu'ils ne peuvent ni ne doivent faillir.

- Je n'échouerais pas, Comte.

Affirma Zephyr avec cette certitude qui l'habitait de la même façon que lorsqu'il s'apprêtait à faire face à une épreuve armée, l'épée au clair et son faucon volant au-dessus de lui dans le ciel. Non, il n'échouerait pas, et ce n'était pas seulement parce qu'il était épris d'Apolline qu'il disait cela, mais également parce qu'il refusait de prendre le risque de la voir malheureuse avec un autre que lui. Bien sûr, ce serait à la noble de déterminer si oui ou non elle parviendrait à être heureuse à ses côtés, mais les Trois lui étaient témoins qu'il l'aimait sincèrement et qu'il ferait en sorte qu'elle ne souffre pas de cette union forcée et précipitée. Saluant le Comte, il prit les parchemins et les lettres, les calant au mieux sous son bras avant de se détourner, quittant la pièce et attendant de s'être un peu éloigné de la porte pour soupirer légèrement. Apercevant Aimée qui n'avait certainement pas dû manquer grand-chose, comme beaucoup de serviteurs si proches de leurs maîtres, il eut un léger sourire qui se voulait encourageant, ne prononçant pas une parole pour autant. Le Sergent se voulait optimiste, mais il avait également ses propres craintes et il allait devoir commencer à accélérer une cadence qui jusqu'à présent était à un rythme parfait selon lui. Ne restait plus qu'à croiser les doigts et prier les Trois pour que Apolline ne se braque pas. Et c'est avec un esprit tourmenté par de profondes réflexions que l'aîné de la famille Auvray s'en retourna chez lui.

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