Nom : LAPORTE

Prénom : Eric

Age : 26 ans

Sexe : Homme

Situation : Célibataire

Rang : Banni

Lieu de vie : Inconnu

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : Vagabond, Rang 1
FOR:+2; END:+1+1; HAB:+1+1; INI:+1; ATT:+1; PAR:+1; TIR:+1; PV:+5

Compétences et objets choisis :
Compétences:
- Adresse au tir
- Empathie
- Force acrue
- Résistance accrue, spécialité Alcool

Objets:
- 1 épée courte
- 1 Arc
- Tenue de lin
- Veste en cuir
- Capuchon de cuir
- Gants de cuir usés
- Cape

Puisque j'ai été choisi par Eric pour établir sa biographie, laissez-moi débuter ce récit en vous le présentant.
De haute taille et de large carrure il pourrait vous paraître, au premier abord, comme travaillant la terre. Hé! Ma fois, vous n'auriez pas tout à fait tord de penser cela. Mais chaque chose en son temps, nous y reviendrons plus tard.

Ses yeux marrons, curieux, observateurs, renvoient cependant un étrange sentiment. Serait-il vidé de son âme? Serait-il idiot? Non, évidemment que non. En revanche, je ne vais pas tout vous dévoiler immédiatement. Cela gâcherait l'intrigue de mon ouvrage, ce qui serait dommage. Hum! Je peux simplement vous dire que soutenir son regard est véritablement dérangeant.
Passé ce premier coup d’œil donc, si l'on cherche à décrypter un peu plus ce que renvoient ses pupilles, si l'on y arrive, l'on peut voir sciemment une féroce détermination, une infinie tristesse et un profond dégoût.
Ce n'est que si l'on arrive à persister dans l'observation que l'on finit par trouver une lueur réellement humaine. C'est là, que l'on voit la bonté qu'il y a en lui, derrière ce sombre regard farouche.

En complément de cela, et renforçant cette apparence passablement inquiétante, possiblement effrayante, éventuellement dangereuse, Eric est toujours le crâne et le visage rasé. Portant le plus souvent de vieux vêtements sombres, élimés mais solides, et enroulé dans une cape noire, c'est un homme discret, contre-balançant sa taille par des déplacements fluides.

Ses mains, fines mais puissantes, suggèrent des doigts habiles. Sa musculature athlétique offre une certaine force tout en permettant une bonne agilité. Quelques cicatrices de ci, de là, que je ne saurais précisément situer. Il m'a avoué en avoir d'autres qu'il n'à pas jugé décent de me montrer.

Vous l'aurez compris, Eric aime la solitude et son aspect vous invite généralement à considérer qu'il fait bien.

Si vous ne l'aviez pas compris, ce qui m'étonnerais tout de même, notre homme n'est pas le genre de personne que l'on approche facilement.
Soit, du fait de son apparence, vous craindrez une fourberie ou toute autre tentative d'action malhonnête de sa part; Soit, il cherchera de toute façon à vous éviter temps que cela sera possible. Vous n'avez pas idée de la difficulté que j'ai eu à me convaincre que je pouvais l'approcher et, pire encore, de celle que j'ai eu à l'encourager à me rencontrer.

De fait, connaitre sa personnalité n'est pas chose aisée. Je vais tenter de vous tirer les traits que j'ai pus noter. Je m'excuse d'avance s'ils sont peu nombreux.

Eric est un individu froid, distant, méfiant, observateur et calculateur. A l'inverse, il s'avère être également dôté d'une extraordinaire empathie, comprenant facilement les idées et les craintes les plus profondes de ses interlocuteurs. 
Atrocement rancunier, il n'en demeure pas moins quelqu'un de foncièrement bon.

En d'autres termes, si vous vous en prenez à lui ou aux rares personnes auxquels il tient, vous vous en mordrez les doigts jusqu'à l'os. Ah! N'imaginez surtout pas la lui faire à l'envers... Sauf si vous souhaitez inspecter les racines des arbres par le dessous.
A l'inverse, si vous parvenez à pénétrer le cercle très restreint des personnes de confiances, vous pourrez compter sur son soutiens à toute épreuve. Bon, encore faut-il entrer dans ce cercle...

Pour finir, sans grande surprise, j'en profite pour vous informer que son entourage amical, affectif ou même courtois, est vide. 
Voilà, encore une fois, mes excuses pour la pauvreté de ce chapitre.

*Boit une gorgée*
Pardon!

Bon, nous attaquons la dernière partie de cette introduction. Si elle ne sera pas très longue, elle n'en sera pas moins tortueuse.
Notre ami à un parcours chaotique, parsemé d'épreuves, de malchance et de trous noirs.

Né en 1140 d'un père inconnu et d'une mère disparue peu de temps après, il à eu une enfance... Compliquée.
Ayant grandit dans une famille de basse réputation aux environs de Sombrebois, il a rapidement été envoyé au travail. Dans les champs d'abord, puis rapidement chez un tanneur. Le petit passait alors ses journées à barboter dans les bacs à tremper les peaux. On l'envoyait également parfois faire les vendanges, travailler sur les chantiers de construction...  De façon parfaitement naturelle, les pièces qu'il pouvait gagner revenaient à ceux qui l'hébergeaient. La famille d'accueille était composée de deux frères puants la gnôle et une acariâtre vieille femme.
Battu pour aller travailler, battu pour tenir la cadence au travail, battu lorsqu'il ne ramenait pas d'argent, voir lorsqu'il en rapportait, le jeune garçon passa une enfance...Hum!
Peut-on encore parler d'enfance? Je vous laisse juge.

Malgré tout, il réussi à cacher au fur et à mesure de ses travaux, quelques maigres pièces. Passé les douze ans, il décide de fuir sans réussir à aller bien loin. En effet, alors qu'il parcourait les bois, un soudain coup de gourdin derrière le crâne eu raison de lui.
Ce n'est que quelques années plus tard qu'un vieil homme lui racontera ce qu'il vécu de ce jour là jusqu'à ses dix-neuf ans. La seule chose que j'ai pus tirer de ma rencontre avec Eric, c'est que sept ans durant, il fut utilisé par des brigands comme appât pour détrousser les voyageurs aisés. On l’utilisait aussi pour des combats à mort avec mises financière. Si son corps s'en souvient, son esprit l'a oublié. La raison de sa pseudo amnésie? Il fût tout simplement maintenu ivre de sa capture à sa libération, continuellement frappé et affamé.
Cette libération, il la doit à l'armée. Pourchassant la troupe de brigands, les hommes en armes trouve Eric enchaîné dans une cage, à moitié nu et décharné, couvert de contusions. Enfermé avec lui, un vieillard qui avait pour mission de maintenir Eric en vie. C'est alors que le Vieil Homme, car c'est ainsi qu'il se faisait appeler, lui raconta cette sombre période après qu'Eric eu été soigné de ses nombreuses plaies. Ces dernières laissèrent les cicatrices qui lui parcourent le dos, essentiellement, de notre homme, ainsi que celles dont-il n'a pas voulue me faire part.
Croyez-moi sur parole, personne n'envie son dos.

Il devient alors archer dans l'armée, enrôlé en paiement de sa libération. C'est là qu'il reçu son nom, Laporte. En effet, il fut affublé de ce sobriquet dès son arrivée du fait qu'il sursautait à chaque fois qu'il entendait une porte claquer. Au début sujet aux railleries de la part de ses camarades, ces derniers regardèrent rapidement le jeune-homme différemment. Ce, pour plusieurs raisons.
La première, son dos évidemment. Témoins des supplices qu'il avait enduré.
La seconde, sa vivacité en combat au corps à corps, symptômes de sa volonté farouche de survire. Ses camarades eurent rapidement l'impression que même en le privant d'un bras il demeurerait aussi agile qu'un chat. Les entraînements étaient compliqués dans les débuts, car il était difficile de lui faire comprendre que ce n'était pas un véritable combat à mort.
La troisième et dernière raison qui fit naître à son égard une forme de respect et d'admiration, était son aptitude à l'arc. Il prit rapidement le coup de main et n'eu de cesse de s'améliorer jusqu'à devenir l'un des meilleurs de sa troupe.
Militaire modèle, peu enclin à désobéir, quittant rarement le camp, et fort peu bavard, il se renferma encore un peu plus lors de la mort du Vieil Homme.

Il est alors affecté à une section basée à Marbrume, juste avant l'arrivée de la Fange. Il devra alors prendre part aux différentes opérations armées pour combattre le Fléau et ce, dès le mois de juillet 1164.
Profondément perturbé par les bannissements massif, il entrera dans sa première réelle période d'opposition. Ce n'est qu'à vingt-quatre ans qu'il commencera à oser proférer des objections, notamment lorsqu'il est affecté à l'encadrement de l'expulsion des bannis.
Il ne peut concevoir que l'on jette en pâture à la Fange, de pauvres personnes sans aucun espoir de survie. Il gagnera quelques jours de cachots, ce qui l'empêchera de prendre part à la campagne d'Octobre 1164. A sa libération il rentrera dans le rang et s'assagira à l'abolition du bannissement. Il sera alors réaffecté à la milice après la débâcle royale.
Du fait de sa position d'archer, il ne prendra que peu part à des combats rapprochés, bien que cela arriva parfois. Il exécutera ses tâches de milicien sans trop réfléchir, trop occupé à survivre.

Survivre, le maître mot de l'existence d'Eric et ce depuis son plus jeune âge. A tel point que son apprentissage de la Trinité se soldera par le profond dégoût qu'il portera aux Trois. Qu'avait-il fait pour se retrouver ainsi maltraité dès l'enfance? Pourquoi se devait-il de souffrir ainsi? Pour quelle raison la sécurité, le plaisir, la douceur lui étaient-elles fermées?
Loin d'être idiot, cependant, il taira ce point de vu personnel. Du moins le taira t'il jusqu'au retour du bannissement en mai 1166. Deux jours après, le 4 mai, on lui ordonnera d'abattre un homme mordu refusant de quitter sa famille. S'opposant à cet ordre, on lui força la main, à proprement parler, guidant sa main à la gorge de l'homme pour la lui trancher. Si la mise à mort fut réprimée, elle ne lui fut pas imputée.

Le soir même, Eric décidait que la citée n'avait plus rien de bon à lui offrir. Que c'était à l'extérieur, éventuellement auprès des bannis, qu'il lui serait possible de vivre tel qu'il le souhaitait.
Il déserta donc, quittant la milice de Marbrume en emportant ses armes et les rares effets personnel qu'il possédait. Il abandonna sa tenue de milicien, volant à la place une tenue sombre et un plastron de cuir, une grande cape et un vieux sac.
Depuis l'hors, il s'est établi à proximité du village de Usson, au Labret, vivant essentiellement de la chasse. Cherchant à l'origine le village des bannis, il changea cependant d'itinéraire, craignant que la milice ne le pourchasse.

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