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 Du tissu pour une couturière [PV Noah]

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Aelys De BeauvalCouturière
Aelys De Beauval



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MessageSujet: Du tissu pour une couturière [PV Noah]   Du tissu pour une couturière [PV Noah] EmptyVen 27 Mar 2020 - 21:44
2 Septembre 1166

Depuis les tout premiers jours où elle exerçait comme couturière, Aelys avait toujours eu à cœur de venir en aide à son prochain. Elle était née dans une famille aimante, de parents attentionnés qui avaient fait un mariage d'amour, son père était un riche marchand et sa mère la sœur d'un noble châtelain, aussi n'avait-elle jamais manqué de rien avant l'arrivée de la Fange, ce qui ne l'avait pas empêchée de faire preuve de bienveillance envers les désargentés. Volontaire et bénévole, elle aidait au Temple en reprisant les habits déchirés des miséreux et, quand elle acquis suffisamment d'expérience, mit en place avec l'autorisation du clergé une sorte de service de confection de nouveaux habits à partir de vieux inutilisables que des volontaires du clergé faisaient bouillir avant de les rapiécer, puis de les lui mettre à disposition dans une petite salle où la jeune femme venait régulièrement pour coudre de nouveaux vêtements qui étaient ensuite distribués aux nécessiteux. Tout cela, en plus de son propre travail avec les commandes des clients, lui donnait déjà beaucoup à faire et pourtant, après la seconde invasion de la Fange au sein de la cité de Marbrume, Aelys avait encore réfléchit à un moyen de se rendre plus utile qu'elle ne l'était déjà. Elle avait recousu nombre de plaies durant ce jour terrible, assistant le Père Cesare dans les soins qu'il prodigua aux blessés et ils échangèrent sur le besoin qu'éprouvait la jeune femme à vouloir apprendre à dispenser des soins à son tour, au moins dans le domaine de la suture. Mais il en était d'autres qui étaient oubliés et l'idée lui vint en repensant à l'une de ses clientes qui se trouvait au centre de la tourmente, la belle et farouche Sergente Sydonnie de Rivefière. L'hiver approchait et, bien que les premiers frimas ne soient pas encore là, il risquait fort d'être aussi difficile à endurer que les précédents, surtout si les hommes du Roi devaient patrouiller une fois la nuit tombée. Sans le soleil pour les réchauffer, ils allaient geler et elle ne se rappelait que trop bien ce que son cousin Barral lui avait expliqué de leur quotidien durant cette période de l'année.

C'est ainsi que Aelys s'était rendue à la caserne, usant à la fois de sa réputation qui était relativement connue, quoique les Miliciens ne soient pas les plus nombreux parmi ses clients, mais surtout emanda-t-elle à obtenir un entretien avec un Coutilier qui accepta de la recevoir, non sans avoir eu droit à des regards et des propos plus ou moins déplacés à son passage. Vêtue comme une petite noble, droite et fière, l'air décidée, elle avait eu les oreilles échauffées par des murmures sur son apparence et, quand elle annonça être là pour permettre aux combattants d'avoir chaud grâce aux habits qu'elle allait coudre, entendit des remarques grivoises en sourdine qui se tarirent à l'approche du gradé. On l'écouta avec attention, s'inquiétant du prix et, quand elle affirma que cela ne coûterait rien et qu'elle avait simplement besoin que quelqu'un vienne récupérer les tuniques une fois cousues, ce fut au tour du Coutilier de s'en inquiéter.

- Mais vous en allez en faire combien ?

- Une cinquantaine environ, j'ai demandé à des commerçants de ma connaissance de participer à l'effort, mais les stocks sont précieux et il n'y avait pas suffisamment de dons pour en faire davantage.

- Ça va faire beaucoup à porter pour une femme seule. Comment allez-vous faire ?

Et là elle avait réalisée ne pas avoir anticipé le transport de tous ces vêtements, le confessant au gradé qui, ne pouvant laisser ainsi cette dévotion friser l'épuisement, lui affirma qu'il lui enverrait dès demain un milicien pour l'accompagner dans sa récolte de tissus et le transport des matières. Si jamais elle devait avoir besoin d'une deuxième personne, elle pourrait le lui faire savoir une fois le travail accompli. Après un échange de remerciements sincères et chaleureux, la jeune femme reparti ainsi, s'en retournant chez elle afin de tout préparer. Le lendemain matin, aux premières lueurs de l'aube, elle était déjà à pied d’œuvre, ayant fait de la place au sein de son atelier pour avoir l'espace suffisant pour accueillir la masse de tissu qu'il allait falloir récupérer durant la journée et les suivantes. S'affairant à l'arrière, elle manqua de peu de ne pas entendre celui qui vint frapper à la porte de sa boutique qui donnait sur la rue, se précipitant d'un pas rapide pour aller lui ouvrir, ne désirant pas le laisser attendre dehors trop longtemps.

- Bonjour. Vous êtes le Milicien envoyé par la Caserne ? Entrez.

Une fois que l'homme le lui eut confirmé, la Couturière ouvrit la porte en grand pour le laisser passer, refermant tranquillement en s'assurant que le panneau indiquant que la boutique était fermée était bien en place. Aelys avait choisi de porter une robe simple dans les tons vert pâle, une de celles qu'elle mettait pour le travail et qui ne possédait pas de fioritures. Ses longs cheveux blonds étaient soigneusement attachés en arrière en un chignon à la fois pratique et esthétique, et elle portait par-dessus le devant de sa robe un tablier de lin destiné à protéger le tissu des frottements des autres matières. Sourire aux lèvres malgré l'heure matinale, elle semblait de bonne humeur et déjà en train de travailler.

- Je suis Aelys de Beauval, la Couturière, et vous êtes... ?

Demanda-t-elle poliment, se dirigeant vers le comptoir de bois de la boutique pour y prendre un morceau de parchemin usité qui lui servait de liste. Dans cette pièce, les boiseries le disputait à une tapisserie aux détails fins sans fioritures exagérées, le grand comptoir en bois permettait certainement de travailler dessus, quelques fauteuils étaient disposés ça et là ainsi qu'une petite estrade pour les essayages avec un paravent replié de côté. Une porte semblait mener vers l'arrière boutique, entrouverte, laissant apercevoir un atelier bien rempli et lumineux. Une autre porte demeurait fermée et donnant en vérité sur l'escalier qui menait à l'étage, là où la jeune femme vivait depuis plusieurs mois maintenant.
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Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Du tissu pour une couturière [PV Noah]   Du tissu pour une couturière [PV Noah] EmptySam 28 Mar 2020 - 15:57
Je reviens d'une patrouille dans les rues de la ville, mon postérieur est bien heureux de s'asseoir. Mes camarades s'installent avec moi, ils parlent surtout que cette ronde fut bien pénible avec le peuple qui semble voir et entendre le moindre fangeux dans une maison abandonner alors qu'il ne s'agit de rumeur amplifiée avec le bouche-à-oreille. J'écoute à peine leur plainte constante et je regarde autour de moi pour voir si quelque chose de plus intéressant peut attirer mon attention. Des grands yeux verts tout ronds m'observe à une table exclusivement composée de femmes, sa chevelure rousse et ses taches de rousseur lui donnent un charme particulier. Au début je pense que nos regards c'est simplement croisé par pur hasard donc je continue à balayer la pièce comme si rien n'a eu lieu. Pourtant du coin de l'oeil je peux la voir qui continue de m'observer, un milicien à ma table remarque ce qui se passe. Il me suffit de voir son sourire pour comprendre que ses prochaines paroles vont être d'une grande finesse. "Hey Noah, la donzelle te regarde bizarrement non ? Une femelle en chaleur surement, va donc lui donner son dû tiens." Les gars de la table rigolent à cette blague, mais il est vrai qu'il y a quelque chose d'étrange à son comportement, son regard n'est pas empli de convoitise mais plutôt d'un enfant curieux. Je ne sais pas comment expliquer ce sentiment qu'elle me donne quand je la regarde rapidement du coin de l'oeil.

Malheureusement une femme entre dans la pièce, elle devient en l'espace d'un instant le sujet de toutes les conversations. La première chose que je remarque est la tenue, pourquoi une noble se donne la peine de venir ici. Elle demande un entretien avec un coutilier qui sans grand étonnement accepte de la recevoir. "Je me demande quel genre de caprice cette noble va nous demander d'accomplir." Dis-je en la regardant parler avec nos supérieurs. "C'est rare de te voir dire du mal de quelqu'un Noah, c'est une couturière de la hanse." Réponds un milicien. "Ah oui je me souviens, celle qui a fabriqué la robe de mariée de notre cher Sergent." Dit un autre. "Elle te donne chaud la nuit au pieu, la journée avec de bons vêtements cousus avec amour et elle est bien foutue. Je crois que je suis amoureux les gars." Reprends le premier milicien sans vraiment être sérieux dans ses paroles, la table se met à rire et même moi je laisse un sourire dans le tas. "Une femme pareil doit déjà avoir quelqu'un, puis nos classes sociales ont littéralement un gouffre entre nous. Abandonne le tombeur." Dis-je en regardant la femme en question repartir de la pièce après avoir fini sa conversation avec le coutilier.

Je me lève de la table, une main vient me forcer à me rasseoir immédiatement. À la tête de mes camarades j'imagine qu'il s'agit de quelqu'un de gradé car il faut très peu de temps pour qu'ils se dispersent dans la caserne. "Milicien Noah, j'ai une tâche particulière à te confier." Dit-il. "Je vous écoute coutilier." Et voilà que je deviens l'âne d'une noble pour les prochains jours, mon visage grimace et j'essaye une manoeuvre pour me dérober à la tâche. "Pourquoi moi messieurs ? Je pense que..." "Silence, je veux un homme qui exécute correctement le travail et qui ne va pas passez son temps à la reluquer." Je me résigne assez rapidement, je me lève une seconde fois j'affirme de la tête pour faire comprendre que j'accepte le travail qu'on me confie. "Ah dernière chose milicien, si j'apprends par une bouche que tu oses faire quelque chose qui déplaît à cette femme ou qu'elle se blesser en ta présence je m'occupe de ton cas au retour, je me fais bien comprendre ?" Je commence à me dire que cette femme avec son soi-disant acte de charité a plutôt commis un pot-de-vin très bien dissimulé.

Le lendemain aux premiers rayons de soleil je quitte la caserne pour me rendre dans les hanses, les douces paroles de mon supérieur résonnent encore dans ma tête. Je finis par trouver le magasin de couture, je ne m'attarde pas plus longtemps et je m'approche de la porte pour frappé à trois reprises de façon modérée. Je me retourne en direction de la rue en attendant qu'on vienne m'ouvrir et tout le monde me regarde bizarrement. Il est vrai que voir un homme avec une tenue de milicien munie d'un bouclier et d'une épée frappée à la porte de si bonne heure ne doit pas être commun. J'entends finalement une voix à travers la porte me demande si je suis bien le milicien envoyé par la caserne, je lui réponds immédiatement que oui et la porte s'ouvre. Quand je me retourne pour lui faire face j'aperçois en premier ses vêtements, pendant un instant j'ai cru qu'une domestique m'avait ouvert la porte mais à ma grande surprise il s'agit de la noble d'hier avec un sourire radieux sur le visage qui me met un peu mal à l'aise sur le moment. Une fois dans la boutique elle referme derrière moi et se présente avant de me demander d'en faire de même. "Milicien Noah Nouet pour vous servir Madame DeBeauval." Je la vois repartir vers le comptoir prendre quelque chose, je n'ose pas m'éloigner de la porte. Je me tiens droit, les jambes serrées à attendre qu'elle me donne quelque chose à faire. Pendant ce petit blanc je remarque dans la boutique différente textile, certain son magnifique et d'autres beaucoup moins. Je n'ai pas un oeil avisé pour ses choses là, mais étant enfant je me souviens d'une robe qu'adorait porter ma mère, avec le temps elle est devenu trop abimée pour qu'elle puisse la mettre mais je sais que le vêtement est toujours en notre possession. Je me demande combien cela coûte de réparer ce genre de chose. Je n'arrive pas à me retenir de regarder dans toutes les directions tel un enfant trop curieux de son environnement, malgré ma baisse d'attention envers la couturière je garde une oreille avisée dans le cas d'une demande de sa part.


Dernière édition par Noah Nouet le Ven 19 Juin 2020 - 14:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Du tissu pour une couturière [PV Noah]   Du tissu pour une couturière [PV Noah] EmptySam 28 Mar 2020 - 16:55
Le Milicien se présenta et reçu en guise de réponse un hochement de tête accompagné d'un sourire, à croire que la jeune femme était toujours de relative bonne humeur et prompte à sourire plutôt qu'à faire la tête. Allant récupérer le bout de parchemin qui lui servait de liste, elle nota que l'homme demeurait à proximité de la porte, presque droit comme un "i" et visiblement peu à son aise. Elle récupéra de grands sacs de toile conçus avec des chutes de tissus grossiers, mais solides, roulant deux d'entre eux pour les ranger dans le troisième dont les larges hanses permettaient de le caler sur son épaule sans difficulté. Reportant son attention sur Noah, la Couturière ne pu s'empêcher de sourire doucement en le voyant dévorer du regard l'intérieur de sa boutique. Visiblement, il n'était guère familier de ce genre d'endroit.

- C'est la première fois que vous venez ici, Milicien Couet, qu'en pensez-vous ?

Elle s'amusait presque de le voir aussi curieux, cependant ils avaient beaucoup à faire et, sitôt qu'il lui eut répondu, elle se dirigea vers la porte, l'ouvrant en le laissant se décaler et lui faisant signe de sortir.

- Nous allons devoir récupérer beaucoup de tissu chez plusieurs commerçants de ma connaissance, nous en avons pour un long moment et beaucoup d'allers et retours. J'espère que vous êtes patient.

Aelys sortit et referma derrière eux, commençant à s'éloigner en faisant signe à l'homme de marcher à ses côtés, n'étant pas de la noblesse, pas vraiment. Elle marchait d'un pas tranquille, saluant les personnes qui la connaissaient, ayant pour l'une un mot gentil, pour l'autre un encouragement pour son père malade, offrant sourire et bienveillance à chacun, semblant même y mettre beaucoup de bonne volonté. Pour autant elle n'ignorait pas du tout la présence du Milicien à ses côtés et, quand on s'arrêta devant eux pour les saluer, on s'inquiéta de la voir ainsi accompagnée.

- Ma petite, vous a-t-on menacée ?

Demanda la vieille dame du bout de la rue qui s'aidait d'une canne pour marcher et dont le dos, vouté, la gênait pour lever correctement le nez en direction du Milicien.

- Mais non voyons Madame Tromell, c'est juste pour m'accompagner le temps d'une journée car je dois aller un peu partout dans la cité pour aider les hommes du Roi, et on m'a assigné ce brave homme pour s'assurer qu'on ne m'importune point.

- Oh et bien ! S'il en est ainsi, je suis rassurée. Veuillez bien sur elle brave Milicien ! Les Trois vous en remercieront !

La Couturière retint un rire et secoua la tête, prenant les mains de la vieille dame entre les siennes, la remerciant avant de prendre congé, reprenant sa route en soupirant un peu.

- Excusez-la, elle me connaît depuis longtemps et elle s'inquiète toujours de me voir seule dans les rues.

Ils arrivèrent bientôt au premier commerçant vendant des tissus, celui-ci les accueillit avec bonne humeur, un grand sourire aux lèvres et l'air d'un naturel jovial. L'homme de haute taille à la forte carrure possédait un ventre proéminent qui rebondissait presque à chacun de ses rires, tandis qu'il les menaient à l'arrière de sa propre boutique où se trouvait un tas de chutes de tissus plus ou moins grandes, mais toutes épaisses et relativement de bonne qualité.

- Vous êtes quand même bien décidée pour vouloir coudre tout ça ensemble, ça va être un vrai patchwork et ça va vous prendre du temps.

- C'est vrai, mais ça tiendra chaud à nos Miliciens pour l'hiver, n'est-ce pas le plus important ?

- Bien sûr ma petite, bien sûr, mais bon... Je vous en garderait d'autres de côté si vous voulez.


- Je veux bien oui, merci Monsieur Aldoran.

Elle lui donna une pièce d'argent pour le tout, un beau pistole brillant, puis entreprit avec son aide de ranger l'intégralité des pièces de tissus dans un premier sac qui faisait une fois et demi son tour de taille. Le calant sur son épaule en un bref soupir d'effort, elle sourit au commerçant et quitta sa boutique, le Milicien à ses côtés.

- Et de un ! Au suivant maintenant.
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MessageSujet: Re: Du tissu pour une couturière [PV Noah]   Du tissu pour une couturière [PV Noah] EmptyDim 29 Mar 2020 - 18:09
"Vous avez une bien belle boutique madame, votre clientèle doit être bien diversifiée."

Je m'écarte du chemin quand je l'aperçois venir dans ma direction, la porte s'ouvre et je comprends que je dois sortir. La remarque sur la patience me fit sourire, bien que je le dissimule en tournant la tête prétextant de surveiller les alentours. Pendant notre chemin vers la boutique de tissus je remarque que la dame présente avec moi semble très sociale, les sourires des passants à son égard ne semble pas être de la comédie. J'ai peut-être jugé la noblesse trop sévèrement uniquement avec mon expérience sur le sujet. Des souvenirs remontent de ma mémoire, et je me braque sur la question. Il est impossible que la noblesse soit bienveillante envers le petit peuple, elle doit très probablement vouloir attirer la compassion pour mieux leur placer une dague dans le dos. Pourtant une vieille femme nous interpelle, sa question m'étonne sur le moment et d'autant plus la réponse naturelle que la couturière n'hésite pas à rétorquer immédiatement pour dissiper le malentendu. J'affirme de la tête que je vais bien accomplir mon devoir à la vieille femme ce qui semble la faire sourire, une fois éloigné un soupir attire mon attention avec la raison de celui-ci. "Je ne peux pas en vouloir à cette personne, son inquiétude est justifiée."

Combien de fois ai-je aperçu une femme battu, les vêtements arrachés ou même peu rassuré de sortir de chez elle quand le soleil n'est plus très loin de ce couché à l'horizon. La milice intervient là plus du temps quand les responsables sont pris sur le fait, mais une victime inconsciente dans une étroite ruelle à l'abri des regards suffit pour que nous fermons les yeux, une perte de temps m'a dit un supérieur. Nous arrivons finalement devant la première boutique, le marchand vous accueille avec le sourire et son ventre m'indique que son commerce doit être très rentable pour avoir cumulé autant de réserve en lui. "Je vais faire le guet dehors madame." Je tourne le dos à la porte veillant à la moindre personne qui passe dans la rue. Rien d'anormal pour l'instant, or je remarque la vieille dame de tout à l'heure. Je la fixe du regard, sa vitesse de marche n'est pas très élevée, un fangeux n'aurait aucune difficulté à en faire son casse-croûte. La canne tombe au sol, elle tente de la ramasser avec quelque difficulté. Je me tourne vers la porte du magasin, puis je regarde les alentours avant de m'avancer pour lui venir en aide. "Oh merci jeune homme, ce brave garçon qui protège Aelys n'est-ce pas." Je n'ai pas l'intention de répondre, mais ce doute qui persiste depuis le début de journée me tourmente trop pour que je me retienne de faire mon curieux à son sujet. "Excusez-moi madame, cette femme fait partie de la noblesse ?" Elle semble réfléchir avant de répondre. "Pas que je sache, mais une femme aussi gentille et belle même issue du peuple mérite qu'on la considère de la noblesse à mon avis. Et si les nobles pouvaient prendre exemple sur elle que la trinité m'emporte dans la tombe comme offrande." Le dévouement de cette personne âgé me fit sourire, surtout sur la fin de sa phrase bien que maladroite. "Vous semblez être bien intrigué par cette dame mon jeune homme, si j'apprends que vous profiter de votre travail pour la toucher je vous frappe de ma canne, compris ?" Je rigole sans retenue à la menace de la femme, étrangement j'ai bien plus peur d'elle que de mon supérieur à ce moment précis. "Bien entendu, je n'irais jamais tenter de séduire une femme promise à un autre." "Aucun homme n'a eu l'audace de prétendre de l'avoir séduite." J'entends la porte de la boutique s'ouvrir, je me retourne pour voir la couturière avec quelque chose sur l'épaule. J'abandonne la vieille femme pour venir au pas de course dans sa direction puis prendre le fardeau qu'elle porte sans vraiment lui laisser le choix, je suis sa mule pour la journée après tout. Je fus naïve de croire que ce sac rempli de tissu n'était pas lourd en voyant une femme ne pas avoir de difficulté à le transporté. Une remarque m'échappe à voix haute sans que je m'en rende compte. "C'est plus lourd qu'on pourrait croire."

Notre chemin reprend, je me suis mépris depuis le début au sujet de la femme à mes côtés. Je sens le poids de la culpabilité en plus du sac de tissu. Le silence qui règne pendant notre marche me rend nerveux, ainsi je décide de le briser. "Combien de boutique devons-nous faire aujourd'hui made... madame ?" Je ne fus pas loin de faire une bavure, instinctivement sachant maintenant qu'elle n'est pas promise à quelqu'un j'ai eu le réflexe de dire mademoiselle au lieu de madame. Je n'ai pas envie qu'elle s'imagine des choses, je veux accomplir cette tâche aussi vite que possible et la remettre dans sa boutique de couture sans la moindre égratignure pour ne pas subir le bourreau de mon supérieur. Sur la route pour la deuxième boutique j'aperçois des hommes qui jouent avec leur dague, certains ont des capuches et nous regardent passés. Il n'est pas rare de voir ce genre d'individu dans les ruelles de la ville, mais j'ai un très mauvais pressentiment quand je remarque qu'une fois qu'ont les dépasse un homme du groupe semblé partir. Je ne dis rien pour l'instant, pas besoin de faire peur à la personne que j'accompagne, je dois me faire des idées en vue de ma situation.
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MessageSujet: Re: Du tissu pour une couturière [PV Noah]   Du tissu pour une couturière [PV Noah] EmptyDim 29 Mar 2020 - 18:39
Le Milicien qui l'accompagnait semblait prendre très à cœur son travail et si Aelys en éprouva une certaine gêne au départ, elle entreprit de le considérer comme un égal et finit par ne plus y penser, tout du moins jusqu'à-ce qu'en sortant de la boutique de tissus il n'insiste pour porter le sac, le lui prenant presque des mains avec tant de volonté qu'elle ne chercha pas à le retenir davantage. Bien qu'elle travailla seule d'ordinaire, elle savait que les hommes avaient à cœur de faire preuve de force pour protéger les femmes, y compris du port des charges lourdes, son cousin Barral l'ayant déjà fait plus d'une fois avec elle. Souriant avec un certain amusement, la Couturière hocha la tête et entreprit de reprendre sa marche aux côtés de l'homme alors qu'ils s'éloignaient de la boutique, retenant un rire à la mention du poids du sac.

- N'est-ce pas ? Vous devriez voir les rouleaux que j'ai à l'atelier, ils sont encore plus lourds que cela, mais c'est parce qu'ils sont très serrés.

L'air matinal, bien qu'encore un peu frais dans le fond, commençait à se réchauffer et le ciel clair au-dessus de leurs têtes promettaient une belle journée. Quel dommage qu'il faille s'enfermer une fois tout le tissu amassé.

"Combien de boutique devons-nous faire aujourd'hui made... madame ?"

- Si l'on ne nous retient pas trop, six en tout, mais nous ne pourrons pas tout faire en une fois. Trois ce matin et trois cet après-midi, sauf si on nous donne trop de tissu, auquel cas nous devrons faire au moins un à deux autres voyages de plus entre la boutique et celles des commerçants.

Elle n'avait pas voulu relever la presque erreur, quoique n'étant pas mariée en était-ce vraiment une ? Noah semblait vouloir en tout cas faire de son mieux et était certainement un bon élément au sein de sa coutilerie, aussi la jeune femme ne s'inquiétait-elle pas d'une éventuelle tentative de séduction ou d'une attitude déplacée, cela ne semblait guère être son genre, en plus du fait que le gradé qu'elle avait rencontré avait semblé prendre tout cela très au sérieux. En même temps, un don de tuniques épaisses à la Milice, cousues à la main en bénévolat pur, il n'allait certainement pas cracher dessus, personne d'ailleurs ne serait assez stupide pour préférer le froid mordant de l'hiver à une main tendue.

- Si jamais les sacs se faisaient trop lourds, dites-le moi et nous rentrerons déposer leur contenu. Nous devons économiser nos forces si nous voulons tout faire en une seule journée, sans quoi il faudra étaler cela sur demain également et je sais que la Milice a plus important à faire.

C'était dit sans méchanceté aucune, ni sarcasme, mais avec une certaine gravité qui indiquait combien la jeune femme considérait leur travail avec le plus grand sérieux. La Couturière remarqua pourtant les hommes occupés à jouer avec des dagues, une attitude qu'elle avait appris à reconnaître et, alors qu'ils allaient passer à côté, Noah pu constater que l'expression de la blonde s'était durcie, son corps se tendant comme prêt à réagir à une agression qui ne vint pas. Il fallu attendre qu'ils s'éloignent de quelques mètres avant qu'elle ne se détende visiblement, laissant échapper un discret soupir de soulagement pour finalement adresser un léger sourire à son garde du corps.

- Je ne sais pas si votre Coutilier vous l'a dit, mais votre repas sera offert ce jour, vous n'aurez point à le payer de votre poche. Elle leva la main, coupant court à toute tentative de protestation. J'insiste, Milicien Nouet. C'est la moindre des choses pour qui risque sa vie chaque jour pour tous nous protéger, d'autant plus si vous insistez pour porter mes sacs.

Elle sourit davantage, amusée et bienveillante à la fois, avisant la devanture d'une autre boutique qui se profilait alors qu'ils tournaient à l'angle de la rue. Leur prochaine étape se trouvait là, à quelques dizaines de pas devant eux.
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MessageSujet: Re: Du tissu pour une couturière [PV Noah]   Du tissu pour une couturière [PV Noah] EmptyLun 30 Mar 2020 - 23:21
La couturière semble être bien amusé de me voir découvrir le poids du tissu, très probablement que les gens ne doivent pas prendre conscience de leur poids quand ils sont regroupés en très grande quantité et surtout très serré dans des rouleaux comme elle le mentionne.

"Je pense pouvoir supporter deux sacs à la fois. Pour la durée pas d’inquiétude, je suis votre milicien le temps qui faut. Puis en théorie je patrouille dans la ville, rien ne change de mes réelles habitudes." J'ai menti sur la quantité de sac, si j'en porte davantage je vais me sentir trop encombré pour réagir à l'inconnu. Puis mon supérieur ne m'a jamais parlé d'un temps limité donc j'imagine que je suis à son service le temps que cela doit prendre. Après le passage des personnes douteux, la couturière me fit un sourire léger et je peux sentir que celui-ci est forcé comparé à s'eux que j'ai pu voir depuis que je l'escorte. Le sujet du repas ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd, la nourriture à la milice est consistante mais le goût est atroce. "Je ..." La femme à mes côtés ne semble pas avoir vu la joie sur mon visage et insiste comme si j'allais refuse son offre. Je me mets à rire de bon cœur, après quelques secondes je reprends mon souffle et je lui explique la raison de ce rire incontrôlé. "Madame Beauval, si un milicien refuse un repas gratuit en dehors de la caserne sachez qu'il s'agit très probablement d'un imposteur." Il y a bien longtemps que je n'avais pas ris de la sorte, comme quoi un simple repas apporte le bonheur, cette idée me fit sourire jusqu'au magasin qui n'est plus si loin.

Cette fois-ci je rentre avec la couturière ne sachant pas trop si le tissu soit mis dans le même sac, quoiqu'il semble bien rempli je ne connais rien à leur domaine et je prends pas mes acquis comme des vérités. Néanmoins je n'avance pas plus loin que la porte, j'attends avec patience que leur conversation se termine. Le gérant du magasin sort deux grands sacs, son sourire ressemble à un chasseur ayant attrapé une bête en plus pendant la chasse. "Milicien ! Je ne savais pas qu'elle serait accompagnée, j'avais prévu un chariot à deux roues. Tu peux l'utiliser, pense juste à me le ramener avant demain matin." "Merci à vous." Dis-je pour m'avoir soulagé d'un poids. D'après ce brave homme elle est dans l'arrière-cour, d'un pas rapide toujours avec mon sac en main je m'en vais partir récupérer la charrette. Avant de disparaître de leur vue je m'exprime une dernière fois. "Monsieur ne laissez pas madame Debeauval porté les sacs, c'est mon travail." Il est difficile d'estimer le temps que cela va prendre de coudre ce que nous avons déjà récupéré et il ne s'agit que de la moitié après tout. Autant qu'elle économise ses forces pour les prochains jours, la tâche risque d'être bien plus longue si les prochains marchands on fait d'aussi bonne prise. Une fois devant le magasin je me hâte pour allers prendre les sacs restant, bien que je commence à connaitre la personne qui m'accompagne, je doute que lui demander bien sagement aura suffi à la convaincre de ne rien faire. Je n'oserais pas m'opposer à son choix après tout, sauf si elle décide de prendre les deux sacs d'un coup.

"Avec cette charrette nous pouvons encore faire un magasin du coup, je vous suis." Le nombre de sacs ayant triplé j'avais peur de devoir fournir un effort bien plus considérable même en présence d'une aide comme celle d'une charrette, mais ce n'est pas si difficile que prévu. Il me revient à l'esprit que je ne voulais pas vraiment faire ce travail à la base pour être la mule d'une noble. Mon point vue à changer sur la personne, mais ma crainte c'est finalement réalisé de façon plus précise que prévu. Le temps défile à toute vitesse depuis ce matin, la troisième boutique sera surement la dernière avant une pause repas humblement méritée. Et le marchand a bien précisé de ramener l'objet à deux roues avant demain matin, j'en conclus que nous pouvons l'utiliser à notre guise d'ici la.
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