Marbrume


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 Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren

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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptySam 28 Mar 2020 - 5:09
20 Septembre 1166.

Le temps défile, nous sommes plus très loin d'engagé le mois d’octobre. Pour l'occasion j'ai demandé à mes supérieurs une permission assez courte pour rendre visite à ma mère chez elle. J'ai reçu l'autorisation, je ne demande jamais ce genre de chose en temps normal, je les garde pour ce genre de moment en principe. Pourtant avant de partir il m'annonce avoir une nouvelle à me transmettre à mon retour, n'ayant pas plus de détail il ne pouvait rien me dire de plus sur ce sujet qui m'intrigue pendant que j'effectue le chemin jusqu'à la maison familiale.

Au loin j'aperçois un homme vêtu d'une longue cape attendre devant la porte de la maison, quand la porte s'ouvre je peux voir la chevelure dorée de ma mère. Je ne sais pas pourquoi, mais je ralentis le pas brutalement puis je me dissimule comme je peux dans la ruelle pour les observer. Pendant un instant j'imagine qu'il s'agit encore d'un ancien client de ma mère pendant la période trouble qui cherche à retrouver quelque plaisir. Rien que l'idée me dégoûte, ma main sur la paume de mon épée je suis prêt à bondir pour venir à sa rescousse. Il tend subitement une bourse qui semble plutôt bien garnie, mon esprit ne fait qu'un tour, j’amorce un premier pas avant de voir que ma mère lui donne en échange plusieurs tableaux de ses peintures. D'un long soupir de soulagement je me calme, il n'est pas dans mes habitudes de perdre mon sang-froid aussi facilement, mais quand il s'agit de la protection de ma mère je perds tous mes moyens. À ma grande surprise elle me fit signe de la main pour que je vienne, je suis donc si nul pour dissimuler ma présence. Je m'approche doucement, une fois à son niveau je peux sentir ses mains me caressaient le visage. "Oh mon fils, je suis heureuse de te voir. Entre donc." Je suis le pas, puis je m'installe sur une chaise à attendre son retour, comme prévu mon visage me trahit et elle amorce le sujet sans que je demande de savoir pourquoi un inconnu en cape se tenait devant la maison. "Je te rassure, je ne fais plus ce genre de service mon fils. Cet homme est un serviteur de la personne qu'ont commandée plusieurs peintures." Un silence gênant s'installe dans la pièce, pendant cette période j'ai dû prendre sur moi, j'étais souvent en dehors de la maison car cette situation m'était insupportable et je m'en veux toujours de n'avoir rien pu faire pour la soutenir. Toutes les nuits je pouvais entendre des sanglots jusqu'à l'épuisement avant de s'endormir. Des rumeurs dans le voisinage ont vu leur apparition à ce sujet. Ma place dans la milice à jouer dans la dissuasion des idiots qui voulait savoir si elle continuait ses activités particulière. "Je souhaite que ton bonheur mère, si quelqu'un t'importune n'hésite pas à le dire je m'occupe de son cas." Elle se met à rigoler en cherchant à se couvrir la bouche avec sa main pour que je ne le remarque pas. "Ton père m'a dit exactement la même chose le jour où j'ai emménagé avec lui." Depuis mon enfance le sujet de son passé me fut interdit, étrangement elle me parlait ouvertement de quelque chose qu'elle me dissimule habituellement.

Notre conversation finie par tournée autour de mon père, nous rions beaucoup avec les bons souvenirs avant la fange au point que j'en oublie de vérifier le temps qu'il me reste de ma courte permission. "Mince, je n'ai pas vu l'heure ! Je file, je repasserai à la première occasion, à bientôt mère." Elle m'offre une bise sur le front en me forçant à plier le genou à cause de notre différence de taille puis avec le sourire elle m'encourage pour la suite de mon travail. De mon retour à la milice je ne me rend pas compte que j'attire l'attention plus qu'à mon habitude, peut-être à cause du sourire sur mon visage qui n'est pas quelque chose d'habituelle de ma part. Quand je retrouve le coutilier responsable de ma permission du jour, il me rétorque avec le sourire. "Je vois que les filles de joie ont redonné le sourire, j'espère que tu as bien profité car j'ai un ordre de mutation pour toi." Dit-il. "Excusez mon insolence, mais je suis simplement partie rendre visite à ma mère messieurs." Je ne veux pas que d'autre rumeur étrange tourne autour de ma mère, qui sait quel milicien m'a vu allers la voir pendant son tour de garde, les ragots sont parfois plus apprécié que le sexe par ici. J'arrive à lire dans le regard du coutilier sa gêne à ma déclaration, il ne s'excuse pas surement à cause de nos grades respectifs, mais je vois qu'il s'en veut de sa remarque déplacée. Je le libère de ce malaise en continuant sur le sujet de la mutation. "Où dois-je me rendre pour ma mutation ?" "La coutilerie de Merrick Lorren, c'est temporaire. Enfin je ne sais pas, c'est le bordel dernièrement." Le nom de ce coutilier ne m'est pas inconnu, comme je l'ai dit les ragots sont très présent pendant la pause repas ou même dans les dortoirs. "À vos ordres, je m'y rends immédiatement !" Je salue mon supérieur avant de me rendre dans ma nouvelle coutilerie avec mes affaires et mon équipement.

Je me demande comment est mon nouveau supérieur, l'ancien j'avais du mal à l'apprécier. À chaque seconde je devais faire attention de ne pas subir une punition tellement il fut strict avec moi. Maintenant que j'y pense ma coutilerie n'est composé que d'homme depuis quand je suis dans la milice, je me demande comment est une escouade avec des femmes en son bord. En vue des habitudes de discussion à leur sujet l'ambiance qui doit régner ne doit pas être très agréable.

"Milicien Noah Nouet, mutation vers la coutilerie du coutilier Merrick Lorren. Au rapport."


Dernière édition par Noah Nouet le Mar 2 Juin 2020 - 1:29, édité 3 fois
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Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptySam 28 Mar 2020 - 19:09
Alors que le soleil trônait bien haut dans le ciel, rependant chaleur et clarté de par sa position centrale au firmament, et qu'une fine brise venait souffler entre les entrelacs de ruelles et venelles constituant le dernier bastion de l'humanité qu'était devenue Marbrume, personne de sensé n'aurait trouvé quelque chose à redire du beau temps et de cette météo clémente. De fait, bien que les beaux jours de l'été soient presque tous achevés, la Trinité continuait à offrir des cieux cléments à ses ouailles, et ce, au détriment d'une réelle sécurité contre les horribles rejetons de sa damnation; la fange. Toujours est-il qu'aujourd'hui, c'est trivialité semblait bien vaine et lointaine. Les rigueurs de la vie semblaient balayées par la douceur du climat, véritable instant de bonheur dans la vie de tous les citoyens intelligents et compatriotes vacants à leurs occupations.

Enfin, presque...

Car un certain individu, plus insipide que stupide, mais aussi laxiste que peureux, trouvait encore à redire à ces temps trop indulgents. Le dos appuyé contre une simple clôture en bois, les bras croisés, la tête penchée et les yeux plissés, Merrick Lorren regardait d'un œil torve et désintéressé le ballet martial des hommes constituant sa coutelerie. En paire de deux, se faisant face, les quidams en question s'entraînaient à la lutte armée, se gardant en forme et se préparant à tout risque qu'une quelconque rixe pourrait apporter dans leur courte et piètre existence de milicien. Par chance pour l'ineffable ivrogne, sa position lui permettait d'échapper à ce genre de pugilat, expliquant sa position relâchée par un "impératif" de surveillance des affrontements.

Toutefois, il ne fallait pas se laisser leurrer , et pour cause; le jeune homme ne regardait aucunement ses hommes s'affronter. Le regard perdu sur le sol, la mine fermée et le teint hâve, il se concentrait sur un point imaginaire au sol. Par chance, Eugène, son moins que fidèle acolyte, mais un homme ayant tout pour être coutilier, sauf l'immense honneur d'avoir survécut à une attaque de la fange dans le Chaudron comme votre scélérat serviteur, s'occupait de surveiller les indolents peuplant l'une des pires coutelerie de la cité, ramassis de bras cassés à la hauteur et à la dignité semblable à celle de leur chef.

-"Plus haut, les bras, allez !" ordonna Eugène.

Grognant suite à cette prise de parole, Merrick sortit de son mutisme sans bouger le moins du monde; "Moins fort Eugène, bon sang ! Mon crâne va exploser." Pour toute réponse, n'eut-il droit qu'à un énième profond soupir et un autre ordre crié avec plus de force encore. Décidément, c'était à se demander qui était le chef de la section...

Hier au soir, la soirée avait été -comme à l'habitude- fortement avinée. Alors que les boissons houblonnées s'étaient succédé à un rythme aussi effréné qu'effarant, Merrick Lorren avait tenu le rang, se hissant sur son trône d'ivresse, régnant sur la plèbe d'ivrogne tel l'empereur qu'il était dans toutes les tavernes où il mettait les pieds. Oh oui, la nuit il perdait le fil de ce qu'il faisait ou de ce qu'il festoyait. Pour autant, sa réputation de fêtard n'était certes plus à faire, et bien que cela lui donne une mauvaise réputation auprès des hommes d'armes empreinte de zèles ou sa hiérarchie, celle-ci pouvait aussi être bénéfique auprès de la rance piétaille qui constituait la milice et qui s'adonnait aux mêmes trains de vie que le sien. Et puis, il ne fallait pas oublier que certains arrivaient quand même à le considérer comme un héros pour ses actions dans le Chaudron, plutôt qu'un bourreau...

"Milicien Noah Couet, mutation vers la coutelerie du coutilier Merrick Lorren. Au rapport."

Sans se retourner, le jeune homme grogna de nouveau. "Personne ne lui a appris à ne pas gueuler, celui-là ?" lança un Lorren désabusé et au ton plaintif.

-"Il n'a pas réellement parlé bien fort, Merrick..." Riposta Eugène, défendant déjà la nouvelle recrue.

Soupirant, continuant à déblatérer comme si le nouvel arrivant n'était pas là, il question son comparse; "Un nouveau ? Encore ? Pourquoi déjà ?"
-"Morti et sa jambe..."
-"Ah oui, c'est vrai. Sale histoire celle-là..."

Se décollant -enfin- de la balustrade, Merrick se dirigea vers un seau d'eau, s'immergeant la tête dans ce dernier. Y restant quelques secondes, comme pour retarder l'inévitable, ou essayer de ce noyer, c'était au choix, le milicien finit par en ressortir dans une gerbe d'éclaboussures. Rejetant sa tignasse mouillée vers l'arrière il prit une grande respiration avant de s'exclamer bien fort, vrillant son crâne de douleur; "Allez, les gars, on se rassemble !" Tel un seul homme, lent à en mourir, la coutelerie se regroupa devant celui qui était censé les mener efficacement.

-"Bon. Je vous présente Novah Coulet. Il rejoint notre bien bonne coutelerie. Bienvenue, gamin." Prononça Merrick en le regardant pour la première fois et en le gratifiant d'un hochement de tête. C'était quand même ironique de l'appeler gamin, alors qu'il semblait aussi vieux que lui...Bref, au moins, ce nouvel ajout ne semblait pas être un incapable. Ça ferait changement du reste de la troupe."Si jamais ta des questions, n'hésite pas à les poser à Eugène. C'est le grand moche, là. C'est son rôle d'y répondre..." Déjà, deux mensonges venaient de s'enchaîner. De deux choses l'une; Eugène était loin d'être moche, et ce n'était pas le moins du monde son rôle de le faire. Pour autant, un coutilier avait bien le droit de déléguer, non ?

-"Aujourd'hui, on part en reconnaissance dans les faubourgs les gars. La très sainte d'Algrange... enfin, de Rivefière, paix à son âme, veux que nous allions nous promener et enquêter sur une vieille bicoque d'où, selon la plèbe locale, quelques bruits suspects s'en réchappent la nuit. Étant son plus fidèle coutilier et très grand ami, je n'ai que pu accepter avec empressement et diligence la tâche." Commença Merrick Lorren en hochant la tête lentement, goûtant à ses propres mensonges avec amusement. Puis, excessivement rapidement et moins fort que le restant de sa tirade; "Que-la-prochaine-fois-la-Trinité-la-garde-au-lieu-de-nous-la-rendre..." Bon. Après, il pouvait bien comprendre pourquoi les Trois ne voulaient pas l'avoir... "Des questions ?" Même s'il y en avait, il ferait comme s'il n'en voyait pas. "Très bien, en marche alors."

C'est ainsi que la coutelerie quitta une bonne fois pour toutes la caserne, marchant en direction de la porte du Crépuscule et des faubourgs. Fendant la foule, Merrick ouvrait la marche. Le pas plutôt lent, comme s'il effectuait son devoir à reculons -ce qui était le cas-, il bailla à s'en décrocher la mâchoire. Dans son dos, Eugène se rapprocha de Noah. "Tu viens de quelle coutelerie mon gars ?" Demanda-t-il dans un sourire.Attendant une réponse il finit par continuer. "Dans tous les cas, bienvenues parmi nous !" Puis, alors que son sourire fanait quelque peu, il poursuivit; "Faut pas trop lui en vouloir, tu sais." Continua-t-il en pointant du menton son supérieur. "Il ne voulait pas vraiment de cette promotion, alors..." Haussant les épaules, il poursuivit en se massant l'arrière du crâne. "Et puis, ce n’est pas un mauvais gars. Je crois..."
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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyLun 30 Mar 2020 - 4:52
Les premiers mots à mon égard de mon nouveau coutilier me surprennent sur le coup, la défense d'un subordonné d'autant plus. En général les personnes d'une même coutilerie sont plutôt soudées et contredire son supérieur n'est pas non plus dans les habitudes. J'écoute leur conversation, le coutilier semble ne pas savoir la raison de ma venue et il faut dire que son prédécesseur n'avait pas l'air plus informé sur la situation que lui sur ma durée dans cette nouvelle escouade. Il hurle le rassemblement alors que quelques secondes auparavant il se plaint du bruit que j'ai fait en arrivant, je ne comprends plus rien. Je fais une grimace quand mon prénom et mon nom sont écorchés, mais je pense pas lui en tenir rigueur ayant parfois du mal à retenir celui de mes camarades. Quand j'entends le mot bienvenue j'hésite avant de le remercié en pensant j'allais encore me faire engueuler pour avoir ouvert ma bouche. Son discours étant un peu étrange à mon sens, je fus surpris de savoir que mon nouveau coutilier a un lien avec le sergent Rivefière, quoiqu'il ne cache pas son manque de motivation dans son comportement disons-le, très particulier. La fin du dialogue se termine sur une demande de question potentielle, toujours affaire en main je décide de prendre la parole. "Où puis-je déposer mes affaires ?" Mais aucune réponse, et l'ordre de se mettre en marche me rendit à nouveau confus, je n'ai pas haussé suffisamment la voix ou je suis victime d'un genre de bizutage moral, impossible de savoir. Eugène le milicien sous les ordres de ce Merrick me fait un signe de la main d'un endroit pour déposer mes affaires. Je commence à me demander qui dirige vraiment cette coutilerie.

Nous quittons la caserne, le pas lent j'observe le coutilier étant un peu mitigé sur sa façon d'être. Eugène vient pour faire la conversation, je me sens plus à l'aise avec cet homme qui me semble plus digne de confiance. "Je viens de la coutilerie de Moustache." Un homme muni d'une belle moustache, le crâne chauve et qu'apprécient de punir ses subordonnés à la moindre occasion. Il n'est pas pour autant mauvais, sa conception de la discipline est simplement particulière. Il me souhaite la bienvenue, et j'apprends que cette promotion ne semble pas être quelque chose de voulut. C'est étrange de savoir que quelqu'un est pu obtenir un nouveau grade contre sa volonté, je me demande bien quel genre d'histoire se dissimule derrière ce mystérieux personnage. "Merci pour votre accueil, je vais faire mon possible pour ne pas être une gêne pour vous." J'avais sans le vouloir vouvoyé Eugène, sa bienveillance à mon égard m'a surement touché au point de le considérer comme le véritable coutilier de cette escouade.

Sur le chemin de la porte du crépuscule je me rendis compte que je n'avais jamais mis les pieds en dehors de Marbrume même pour me rendre dans les faubourgs. Autant dire qu'à partir d'ici les chances de tombé sur un fangeux sont bien plus importantes qu'à l'intérieur, sans oublier tous ses gens placés dehors à cause d'une morsure de ses créatures. L'angoisse me prend avec une grimace sur le visage, je prends une petite seconde en m'arrêtant sur place pour lâcher un soupir rapide pour reprend possession de mes moyens. Ma main se dépose sur la garde de mon épée, je vérifie que mon bouclier soit bien en place et je reprends ma marche, levant un peu le pied pour rattraper les autres miliciens.
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Merrick Lorren



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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyMer 1 Avr 2020 - 23:07
Merrick Lorren survola du regard l'ensemble de ses hommes, non pas en quête d'une hypothétique question, mais plutôt pour faire comme si tel était le cas. De fait, l'énergumène avait déjà pris la décision qu'il ne répondrait à aucune interrogation, préférant économisé sa salive et de son temps. Cette volonté ne s'inscrivait aucunement dans un besoin d'être mesquin, vil ou déprécié. Son esprit était simplement trop souffrant de la veille, sa gorge et sa bouche trop sèche de ses frasques de la soirée d'hier. Ainsi, pour l'ivrogne, il lui était plus logique et impératif de s'éviter tout tracas que de permettre à ces incapables et autres ignares d'aviser plus en détail leurs ordres de mission où tout autre saugrenu détail qui pourrait traverser leur esprit empreint de flegme et de stupidité.

Voyant que le nouveau avait la main en l'air, le coutilier suspendit son observation du ramassis d'incapables qui se trouvait devant lui, plongeant son regard fatigué et usé dans les yeux de l'homme d'armes. Claquant de la langue, hochant de la tête pour lui-même, il prit la décision qui lui semblait sensée; c'est-à-dire d'ordonner le branle-bas de combat et la mise en mouvement. Avec le temps, le nouveau apprendrait que les questions de Merrick Lorren n'attendaient généralement pas vraiment une réponse. Toujours est-il que le jeune homme remarqua qu'Eugène prenait le relais avec l'infortuné qui ne savait pas dans quelle coutelerie de misère il avait mis les pieds. C'était une bonne chose. Merrick n'aurait pas à entendre son comparse le rabrouer pour son manque d'aide envers Noah et le second arrêterait probablement de lui poser des questions pour se tourner vers son second. Un monde idéal, un calme parfait pour son esprit encore torturé par le perfide venin du houblon.

-" Tranquillement, hein. Ce n'est pas une course, cette escapade, les gars." Quelqu'un avait-il déjà entendu un coutilier demander à ses hommes de ralentir ? Si tel n'était pas le cas, voilà chose faite !

-"Ce n’est pas un tendre celui-là." Dis Eugène, hochant la tête lorsque le milicien Nouet lui donna le nom de son ancien supérieur. " Ici tu ne risques pas le même traitement, pour sûr !" Mais de là à savoir quel traitement en particulier il recevrait, ça, c'était une autre question... "Je ne suis pas trop inquiet pour toi, l'ami. Je veux dire, regarde un peu les hommes autour de toi; des poivrots, des ignares et des incapables. Je doute donc à ton allure que tu sois plus une gêne qu'eux." Termina-t-il en haussant les épaules, hésitant entre amusement et amère résignation de sa condition. D'un signe de la main, Eugène le salua et retourna se ranger auprès de son incapable de supérieur, tentant en vain à l'exhorter à faire augmenter le rythme de marche de la troupe.

Leur pérégrination leur fit rencontrer le chemin de plusieurs débits de boisson pour la plupart vide à l'heure actuelle. Pour autant, la clientèle de jour, généralement les pires ivrognes de tous ces bouges infâmes, saluait Merrick Lorren chaleureusement lorsqu'il le voyait traverser leur territoire. Le roi sans couronne de cette masse avinée leur rendait bien évidemment leur politesse, avec lenteur, mais courtoise. Il n'était pas la même engeance qu'eux, se sentant supérieur. Toutefois, ayant appris à côtoyer ce ramassis d'incapables en baignant dans le même monde, il avait appris à les respecter avec une certaine distance. Traversant finalement la porte du Crépuscule, sans s'émouvoir, le coutilier offrit le même salut à la troupe qui gardait l'entrée, suspendant sa marche et ordonnant de s'arrêter à ses miliciens. "Avez-vous entendu parlé de la bicoque d'où s'échappent des bruits louches ?" Demanda-t-il à ceux qui montaient la garde à l'entrée de la Marbrume.

-"M'ouais, deux ou trois crève-faim nous ont dit qu'c'tait inquiétant. On a fait r'monter l'info à la sergente."

-"Donc c'est à cause de vous qu'on doit se taper le sale boulot ? C'est sympa." Continua-t-il avec une mine contrariée. "Vous croyez vraiment qu'on a que ça à foutre ?" C'était le cas. Et puis, n'était-ce pas la fonction même de milicien d'enquêter et d'assurer la sécurité de la populace ? Oui, évidemment. Mais aux yeux de Merrick Lorren, pas au détriment de sa propre sécurité. Et si cela pouvait se faire dans une auberge, de préférence la Chope Sucrée, c'était aussi bien ! "Je m'en rappellerais. En route !" conclut-il en crachant à terre.

Leur route leur fit tout d'abord traverser la section des Faubourgs plus densément peuplés. De fait, cette masse grouillante d'indigents se collait au plus prêt des remparts, en quête d'une sécurité toute relative. Ainsi, connaître et comprendre la hiérarchie dans les faubourgs étaient plutôt simple; si vous viviez en périphérie de la zone, vous étiez réellement une personne sans le sou et nettement plus à risque de mourir que le reste des misérables s'entassant ici. Évitant la boue qui pourrait maculer ses bottes, Lorren mena ses troupes en direction du lieu de leur mission, qu'il espérait, ne serait qu'une formalité. À mesure qu'il s'approchait dudit lieu, le nombre de gens se raréfiait, jusqu'à atteindre un bon zéro lorsque la demeure fut en vue.

Sur le bord de la ruine, tenant encore de peine et de misère debout, alors que ses madriers de bois qui lui servait de support pliaient et ployaient d'une drôle de manière, la masure avait piètre allure. Pour autant, d'où il était, c'est-à-dire à une quinzaine de mètres, aucun bruit n'était perceptible. Était-ce une fausse alerte ? Se retournant pour aviser ses six miliciens, Merrick se passa une main dans la barbe. Que faire ? Soudain, il eut une idée de "génie".

Prenant son arc qui était sur son dos, faisant signe aux deux autres miliciens munis de la même arme de faire de même, l'ivrogne prit la parole. "Bon, il faut aller voir. Toi là, Nova le nouveau, c'est ton heure de gloire. Approche-toi et tente de voir ou d'entendre quelque chose. Nous, pendant ce temps, on te couvre." Dit-il en levant son arc et en bâillant de fatigue. Se rendait-il compte qu'il était peut-être plus inquiétant de se savoir couvert par un archer encore presque ivre de la veille ? Pas le moins du monde. "Bonne chance et amuse-toi bien, hein !" Lui dit-il en le poussant d'un petit signe de la main à s'avancer.
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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyLun 13 Avr 2020 - 18:17
Je ne connais pas le coutilier Merrick personnellement, quelquefois dans la caserne des potins à son sujet circule librement. J'écoute rarement ce genre de conversation, les rumeurs sont bien souvent des ramassis de mensonge des personnes parfois jaloux du succès fulgurent de la personne visée. Néanmoins le comportement de cet homme me fait regretter d'avoir pas tendu l'oreille à son sujet, mon ancien supérieur avait encré dans ma tête la façon d'être d'un coutilier qui doit être ferme et discipliné ses hommes au moindre relâchement. Pourtant ici l'ambiance est tout autre, suis-je tombé la première fois sur quelqu'un de trop strict ou ma nouvelle coutellerie est l'exemple parfait de la raison du comportement de mon premier coutilier. Il est difficile de le défendre quand il sous-entend de ralentir le pas, qu'il ne s'agit pas d'une course pour reprendre ses propres mots.

Ma conversation avec Eugène me fait comprendre un peu mieux ma situation, d'après lui cette coutilerie n'est composé que d'incapable. Je ne me considère pas comme supérieur à n'importe quel autre membre de la milice, depuis mon adhésion j'ai rencontré plus fort que moi, plus malin et surtout j'ai pris conscience que je suis surement le plus influençable de la troupe grâce à une femme qu'a remis mes idées en place avant que je ne sombre dans cette mentalité d'abruti fini. Au fond de moi, cette coutilerie pourrait me convenir parfaitement. Je cesse de broyer du noir en repensant à cette idée et je me concentre sur ma marche bien que plus lente qu'a mon habitude. Je remarque finalement que Merrick semble avoir une certaine réputation, bien que certaine peine à se tenir sur leurs deux jambes à cause de leur beuverie du jour précédent. "Le coutilier semble être apprécié dans le coin." Dis-je d'une voix moins forte qu'a mon habitude, un seul milicien semble m'avoir entendu et d'une tape sur l'épaule il me sourit comme s'il était sur le point de rire aux éclats. Une fois la porte franchie, mon nouveau supérieur semble tenir une discussion avec les gardes de l'entrée, l'échange fut un peu étrange de mon point vu et pourtant quand je regarde la réaction des autres miliciens je ne vois pas d'air surpris, certains sont du même avis que lui a priori. Je suis partagé dans mon point vu, d'un côté je trouve cela normal de protéger le peuple du danger qui le menace et d'un autre l'idée de revoir un fangeux me démotive énormément depuis ce jour qui dans mes souvenirs fut interminable.

C'est la première fois que je mets les pieds dans les rues des Faubourgs, l'ambiance qui règne ici est différente sans un doute. La différence est flagrante particulièrement sur le nombre de personnes qu'on croise sur le chemin, elle faiblit à chaque mètre qui nous sépare des remparts. Notre destination ne semble plus être très loin, j'espère simplement que cette rumeur sur les bruits étranges est exagérée comme à son habitude et qu'une maison en ruine vide nous attend.

Quand ce qui ressemble à mon prénom fut prononcé par Merrick avec la précision de devoir vérifier l'endroit avant me donne subitement un frisson, je n'avais pas besoin d'entendre la suite de sa phrase pour comprendre ses intentions. Il parle de gloire, mais si je pouvais m'abstenir de la reconnaissance qu'on donne au mort je m'en porterais pas plus mal. Il tente probablement de me rassurer en m'affirmant qu'ils couvrent mes arrières, mais le bâillement avec l'arc à la main ne me rassure pas vraiment. Qui va me toucher en premier, le fangeux ou mon coutilier. J'essaye de voir le côté positif de la situation, si je suis mordu je n'aurais probablement pas le loisir de séjourné dans les faubourgs. J'ai du mal à croire que ma meilleure vision des choses à venir soit une mort rapide et non ma propre survie. La dernière parole avant de m'ordonner d'avancée d'un signe de la main me fit un petit sourire forcé, je ne pense pas que l'amusement soit de mise dans une telle situation.

"À vos ordres." Dis-je en dégainant mon épée de son fourreau, je commence par me rapprocher des murs en ruine, j'effectue un tour de la maison d'un pas rapide pour ne pas avoir la malchance de trouver un autre fangeux dehors malgré le beau soleil qui d'habitude les indispose suffisamment pour les faire renoncées à la chasse de pleins jours. Rien d'étrange à signaler pour l'instant, normalement j'aurais surement dû le dire et nous serions repartie, mais dans mon habitude de faire les choses correctement je m'approche maintenant de la porte. Elle ne semble pas être dans un bon état, le verrou est dans un état pitoyable au point que même un enfant peut ouvrir cette porte. De la pointe de ma lame je pousse, un grincement léger se fait entendre et une odeur qui s'échappe de la maison me donne envie de vomir. Une fois la porte grande ouverte je n'entre pas, je profite d'avoir un bouclier à mon autre main pour frapper mon épée pour faire du bruit pour essayer d'appâter la personne ou la chose vivante ici. "Je n'entends rien dans la maison, néanmoins il y a une puanteur qui ressemble à celle d'un cadavre coutilier Merrick !" Dis-je en tournant la tête et hurlant ma réplique pour être certain de me faire comprendre malgré la distance qui nous sépare. Alors que j'attends une réponse de mon supérieur sur la suite des événements mais quelque chose passe entre mes jambes, mon corps réagi sans réfléchir et d'un bond en arrière je m'éloigne de la porte. Dans la panique je fais preuve de maladresse et je trébuche en arrière me laissant constater si le sol est confortable à mon fessier. Je suis dépourvu de ma mobilité, mais je place mon bouclier proche de mon torse et la lame pointe dans la direction de la porte pour me défendre. J'en viens à béguë quand je me rend compte qu'il ne s'agit d'une masse de rat qui s'échappe de la maison dans plein de direction différente. "Je... je suis désolé, j'ai cru qu'une main allait me saisir la jambe." Je me relève en fuyant le regard des autres miliciens, un peu dans l'embarras de la scène qui vient de se produire.

La distance avec mon bond m'ayant bien rapproché de la troupe, une fois debout je fais mon rapport de la situation en laissant mon avis personnel en prime. "Je n'ai rien entendu d'étrange, mais cette odeur est clairement un cadavre qui se décompose. Si cette maison n'a pas de fangeux, il est possible que dans les prochains jours cette rumeur devienne réalité. Vos ordres ?"
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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyDim 26 Avr 2020 - 1:06
En cet instant, voyant Noah Nouet se plier à ses ordres certainement peu avisés, Merrick Lorren était plus qu'heureux d'occuper un poste lui permettant de déléguer plutôt que de risquer sa vie au gré des palabres d'un idiot aviné. De fait, le coutilier avait un mauvais pressentiment avec cette demeure décrépie et vétuste. Est-ce que la crainte de faire une bien macabre découverte, ou de devoir faire face aux risques de la rixe, leurrait son instinct ? Il l'espérait ardemment. Toujours est-il qu'il fallait bien investiguer pour éviter toute complication avec sa propre hiérarchie. Ainsi donc, il était plus simple pour l'insipide couard et le stupide ivrogne d'envoyer au-devant des problèmes celui qui venait à peine d'être affecté à son groupuscule. De fait, si le pire arrivait, son visage était celui qui avait le moins de chance de venir le torturer dans ses cauchemars, rapidement oublié par sa méconnaissance du lascar en question et oblitéré par le perfide venin de l'alcool.

Regardant le milicien faire le tour de la maison, gardant ses yeux fixés sur les déplacements de Noah, Lorren hocha la tête, satisfait. Voilà qui serait suffisant, non ? Rien ne semblait sortir de l'ordinaire, rien ne méritait le déplacement d'une complète coutelerie. Mieux valait désormais partir..."Mais quel con !" Ne put s'empêcher de proférer l'ineffable peureux face au courage -ou à la stupidité, c'était selon- de celui qui mettait sa vie en danger.

-"On fait quoi, Merrick ?"
Le pressa Eugène.

Bordel, pourquoi le nouveau avait-il ouvert la porte, bon sang ? Merrick avait déjà eu affaire à un cas semblable, ou un fangeux les attendait à l'intérieur, les guettant pour les tuer un à un. Il espérait désormais que ce ne soit pas le cas, doutant d'avoir suffisamment d'hommes pour venir à bout de la créature. Six quidams de la pire espèce lui semblaient bien maigres pour faire face au pire prédateur de l'humanité. Ainsi, pouvait-il abandonner sa nouvelle recrue à son sort ? Hésitant et tergiversant, grognant pour la forme, le coutilier finit par prendre une décision après avoir rongé sa lèvre inférieure. "On s'approche lentement. Déployez-vous en arc de cercle. Je ne veux pas d'acte héroïque. J'ai déjà suffisamment à faire avec celui-là..." termina-t-il en pointant l'autre du menton. Il était trop tard pour tourner les talons, après tout. Il ne restait plus qu'à prier et espérer. Lui qui était froissé avec les Trois, ne fit même pas mine d'esquisser une brève supplication à la Trinité.

-"Il ne pourrait pas faire plus de bruit...?" Marmonna Lorren, véritablement frustré par le brouhaha de Noah. Si un monstre l'attendait à l'intérieur, il ne ferait que se faire remarquer et condamner sa propre personne et la coutelerie. Par la Trinité, pourquoi le milicien n'avait pas fait le strict minimum en suivant les ordres ? Lorren ne lui avait pas demandé d'ouvrir cette porte, mais simplement d'aller voir si quelque chose clochait. Au moindre doute, le groupe aurait pu incendier la demeure et son possible monstrueux propriétaire. "Une odeur de cadavre ? Dégage, Noah...!" Si réellement l'endroit sentait la mort, il n'y avait que deux possibilités. Un macchabée ou un fangeux. Toutefois, Merrick n'eut pas le temps de finir ses palabres, voyant Noah sursauter, se reculer et trébucher...

dés, ici...

Tendant son arc à son maximum et visant les sombres entrailles de la maison, livré à la vue de tous par la porte ouverte en grand, l'ivrogne réussit à retenir son trait de fuser. Le risque de toucher le nouveau l'avait fait hésiter. Ce qui avait été une bonne chose, sachant que ce n'était que des rats qui en profitaient pour s'extirper des recoins de cette demeure fait crypte mortuaire. Soupirant à la fois d'exaspération et de soulagement, le coutilier rangea son trait dans son carquois et passa son arc sur l'épaule. "Ah ouais, une main rien que ça ? On est chanceux que ça ne soit pas le cas." Ses yeux lançaient des éclairs. Il était rare de brusquer et fâcher l'ivrogne. Or, lorsqu'il était question de danger et de sécurité, le couard pouvait s'emporter plus que facilement, par crainte de voir survenir les ennuis. " Un cadavre... tu m'en diras tant."

Puis soudain, agrippant le devant de la tunique de Noah de ses deux mains, Lorren approcha son faciès du visage du milicien. "Peux-tu me dire ce que tu avais à l'esprit, sombre crétin ?" Probablement que son haleine dégageait quelques relents de ses consommations d'hier. En outre, le jeune homme était potentiellement aux premières loges pour admirer ses iris, qui bien que flambant d'une lueur assassine, restait avant tout strié et rougit par l'alcool ingurgité hier. "Bordel, s’il y avait un fangeux dans cette maison, on serait tous mort !" Repoussant la victime de sa colère, sans réellement savoir s'il y était aller trop fort, l'homme d'armes cracha à terre. "Je peux t'affirmer que ton cadavre il ne bouge pas. Du moins, pas encore. Si tel était le cas, ton raffut l'aurait attiré. Ça aurait aussi alerté n'importe lequel des brigands, malandrin ou malfrat qui auraient pu se trouver à l'intérieur." Puis en secouant la tête vivement; "tu n'as jamais entendu parler de l'effet de surprise ? Si tu avais entendu un bruit suspect ont aurait pu faire brûler la maison pour éviter de devoir affronter un putain de prédateur de l'humanité !"

Bottant dans une motte de terre, Merrick s'éloigna de quelques pas. "Incapable..." bougonna-t-il pour lui-même, respirant fortement par le nez pour évacuer le trop-plein d'émotion qui le frappait. De fait, peut-être que ses mots étaient un peu forts. Toutefois, il ne fallait pas oublier une chose; dans la milice, aucune "erreur", aussi petite soit-elle, n'était pardonnée simplement et facilement. Bon nombre de supérieurs hiérarchiques auraient ordonné une punition ou un châtiment pour ce manque de considération. Lorren n'irait pas jusque là, non par bonté d'âme, mais simplement par laxisme et paresse. "Bon. Regardez autour si vous ne trouvez pas quelque chose. S'il y a un cadavre et qu'on nous a rapporté du bruit, ce n'est peut-être pas le seul. Eugène, le nouveau, à l'intérieur avec moi." Prenant les devants, il entra dans la demeure.

L'intérieur était en aussi mauvais état que l'extérieur. Les quelques vestiges de mobiliers, tels que la table ou une paire de chaises, étaient dans un sale état, détruit et disloqué sur le sol. Au milieu du capharnaüm gisait le corps d'une femme, figé dans une position grotesque impossible à reproduire pour un être humain encore vivant. "Charmant." Ironisa Merrick en s'appuyant au chambranle de la porte et penchant la tête sur le côté, tout en regardant la malheureuse moribonde. Cette dernière semblait être à tout le moins une travailleuse de la nuit, une fleur de trottoir. Ses habits plutôt volages ne trompaient guère sur la profession qui avait été sienne durant sa vie. D'où il était, Lorren pouvait voir que le visage de la victime était tuméfié en divers endroit et qu'elle avait été égorgée. "Novah, tu peux terminer le travail." Dis le coutilier en pointant la moribonde et la blessure. "Termine de la décapiter proprement pour éviter de la voir revenir d'entre les morts."

Passant la tête à l'extérieur, il se mit à parler en direction de ses hommes qui fouillaient aux alentours; "On semble avoir un meurtre sur les bras, les gars. Préparez-moi une bonne flambée, le nouveau va vous l'apporter en deux morceaux. Vu qu'il semble être d'humeur à vouloir se rapprocher au plus près des trois, il va même proférer quelques mots devant son bûcher !" Termina-t-il sérieusement, ayant encore sur le cœur le manque de jugement -selon lui- du nouvel arrivant dans le groupuscule. Rapportant son attention sur le principal concerné il lui parla sur un ton quelque peu plus courtois, maintenant que le pire de son ressentiment était passé. "Regarde si tu ne peux pas trouver un indice quelconque, quelque chose qui nous permettrait de savoir qui elle était ou qui lui a fait du mal. S’il n'y a rien, il faudra classer l'affaire..." Termina-t-il en haussant les épaules.

La mort était devenue une compagne courante dans la vie du coutilier. Après l'ensemble des déboires qu'il avait vécu, celui-ci avait coupé son lot de tête et trempé dans plusieurs affaires plus que sordides. La mort de cette pauvre prostituée n'était qu'un autre cadavre à la longue pléthore de ses congénères déjà rencontré. Certes, la peur de la mort restait toujours aussi puissante chez celui qui était avant tout un couard, mais la finalité en elle-même, un fois le danger repoussé au loin, ne l'inquiétait plus le moins du monde...

Dans quel endroit fallait-il vivre pour pouvoir contempler un meurtre sans proférer le moindre soupir ? Marbrume, à tout le moins....
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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyMer 29 Avr 2020 - 18:39
Je regarde la porte de la maison, quelque part soulager que mon imagination m'est jouée des tours. Malheureusement mon nouveau supérieur est d'une humeur massacrante, je suis totalement crispée quand il m'attrape par le col et m'oblige à le regarder droit dans les yeux pendant que mes narines essayent d'identifier là quelles des odeurs sont la plus désagréable entre celui du cadavre et son haleine alcoolisé. Je l'écoute me réprimander sur les différentes méthodes possibles préférables à la mienne, sur le coup je ne peux que fuir son regard à cause de mes agissements honteux. Je ne sais pas si c'est à cause de ma première sortie dans les faubourgs mais une telle erreur me ressemble pas. Néanmoins je cherche à me justifier quand il me relâche avant de repartir. "Je pensais que ..." ma phrase fut coupé net par le mot incapable, j'abandonne l'idée de donner ma vision des choses. Je m'épargne surement bien des souffrances à essayer de contredire un coutilier.

J'essaye de me faire oublier pour le moment, une erreur dans la journée est suffisante. Malgré tout Merrick ne semblé pas l'entendre de cette façon, il me demande de l'accompagner à l'intérieur. Je suis encore sous l'émotion de ce qu'il vient d'arriver mais l'espace d'un instant quelque chose me dérange, comme si quelque chose d'anormal s'est produit mais que pourtant personne n'a souligné. La réprimande est simplement verbale ou je dois m'attendre à une punition au retour de la caserne. Mon ancien coutilier lui aurait prononcé mon châtiment sur place, pour une telle erreur j'imagine dans les meilleurs des cas les pires corvées de la milice, et le fouet ne m'aurait pas surpris. Toute cette réflexion me noue l'estomac, je risque de ne pas avoir la réponse tout de suite, je n'ai jamais vu un milicien posé une question sur sa punition à son supérieur.

Une fois à l'intérieur la vue du cadavre m'accentue ce mal d'estomac déjà présent, j'arrive à contenir son contenu mais je détourne le regard pour ne pas tenter le diable. J'en profite pour regarder dans les recoins de la pièce, c'est vraiment dans un état lamentable, toutes les maisons des faubourgs sont comme cela ou ai-je mis les pieds dans la plus vieille d'entre-elle. De mon nouveau prénom, mon coutilier me demande de finir le travail, je me doutais que ma présence n'était pas simplement éducative et je prends une bonne respiration avant de déposer mes yeux à nouveau le macchabée. Je m'approche du corps sans vie, j'avais réussi à contenir cette idée que cette chose inerte ne puisse pas se transformer en fangeux dans la seconde, mais la remarque de Merrick perce la bulle naïve que j'essaye de construire autour de moi. "Compris."

Je saisis mon épée, je dépose un genou à terre et de ma main libre je prends la lame pour rajouter du poids à mon entaille. Je vise la gorge déjà entamée et je force une première fois sans me restreindre sur ma force. La coupure n'est pas nette, je repasse une seconde fois puis une troisième jusqu'à que la tête se détache du corps. Je n'aime pas me vanter de savoir faire ce genre de chose, après le couronnement du roi chaque milicien est capable d'en faire autant depuis ce fameux jour. Mes mains occupées à tenir mon épée la tête roule par deux fois avant de s'arrêter. Je regarde avec plus d'attention le corps et je comprends assez rapidement l'activité de la personne ayant vécu ici, en dehors des murs la vie est surement bien plus rude qu'a l'intérieur. Mais ce n'est pas mon problème, comme chacun nous avons tous nos petits problèmes, tu n'as tout simplement pas eu de chance avec un client avec des préférences pour la viande froide.

Alors que je suis désigné pour prononcer quelques mots pour la défunte je commence à saisir le corps principal du cadavre, mon coutilier me regard étant plus détendu que tout à l'heure et me demande de voir si je ne trouve pas quelque chose qui justifié un meurtre et hausse les épaules disant qu'au pire l'affaire n'aura pas de suite. Je m'arrête un instant, dois-je comprendre que je ne dois pas trouver la moindre chose et faire simplement mine de faire mon travail. J'ai cette nette impression que découvrir un élément qui l'obligera à continuer cette mission imposée ne va pas lui plaire.

J'arrive finalement avec un peu mal à jeter le corps sur le bûcher improvisé par mes camarades, je retourne dans la maison pour prendre la tête manquante et j'attrape par les cheveux pour soulever le tout quand le bruit d'un craquement venant de la mâchoire se fait entendre. Je fixe le sol, un objet dans la bouche de la malheureuse était tombé et il s'agit d'un écu. Je dégaine à nouveau mon épée, puis je pousse la monnaie du pied sur ma lame. L'idée de toucher quelque chose souillé de salive d'un potentiel fangeux me décourage un peu. J'approche donc avec ma lame pour être certain d'avoir bien vu un écu, et effectivement il s'agit bien de quelque chose d'aussi précieux que je l'avais cru. Pourquoi une fille de joie a une tel somme dans la bouche au moment de sa mort, c'est la question que je me pose. Mais dois-je en informer mon supérieur déjà irrité par mon comportement de bleusaille un peu plutôt ou garder pour moi cette monnaie bien que couvert de salive elle en reste un écu en parfait état. Je secoue la tête puis je me dirige vers mon coutilier. "Coutilier Merrick, j'ai trouvé ... ceci dans la bouche de du macab." Lui dis-je en lui montrant l'objet en équilibre sur ma lame. Eugène étant dehors en train de préparer le bûcher, j'étais seul avec mon supérieur et l'espace d'un instant crié que j'avais trouvé un écu me semble être une mauvaise idée laissant donc Merrick et moi-même seul détenteur de cette information.

Après que je sache ce que compte faire Merrick de cet écu je m'en vais pour mettre la tête dans le bûcher. Comme j'en ai reçu l'ordre je prends la parole pour faire une prière pour la défunte. "Puisse Anür ne pas être trop sévère sur ton jugement de ta vie passé ici-bas. Que la bienveillance de Serus te réconforte dans cette mort tragique qu'est la tienne. Et que Rikni t'accompagne dans ton sommeil éternel." Le bûcher prend feu quand je termine ma phrase, je suis content que cette corvée soit terminée car les discours en public ce n'est pas vraiment mon point fort.
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Merrick Lorren



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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyDim 3 Mai 2020 - 20:36
Regardant Noah Nouet à l'œuvre, Merrick Lorren resta de marbre durant l'ensemble de la macabre tâche du milicien. Il était heureux de ne pas avoir à se salir les mains, et surtout les bottes, dans cette immonde tâche qu'était celle de décapiter un cadavre. Malheureusement pour le nouvel arrivant dans le groupuscule d'homme d'armes, l'éplorée avait presque perdu la tête sous les coups de son assassin. Toutefois, la gorge tranchée avec violence et profondément n'avait pas suffi pour séparer la tête du corps, obligeant la recrue à s'acharner sur les cervicales pour compléter funeste et lugubre tâche. En cet instant, ils étaient plus des métayers sépulcraux que des soldats à la solde du bailli et du Duc.

Sorti de ses pensées par la trouvaille de son compatriote, encore seul tout deux dans la cabane des faubourgs devenus tombeau et sarcophage, l'ivrogne sourit lorsque Noah lui présenta sa trouvaille sans la nommer. Tiens, tiens... il lui serait peut-être finalement possible d'en faire un bon milicien. Enfin, un homme d'armes aux mœurs aussi fluctuantes que celle de sa coutelerie et de sa personne, il va s'en dire. "Belle trouvaille, milicien." Dit-il en dressant un sourire en coin et en hochant de la tête. Est-ce que Noah pensait qu'il le prendrait ? Ça semblait logique. Or, Merrick Lorren était plus compliqué que cela comme énergumène. "Gardez-le, nous allons bientôt en avoir besoin." Ou peut-être pas vraiment, allez savoir...

Il restait à savoir pourquoi la jeune femme avait une pareille "fortune" dans la bouche. Qu'est-ce que cela signifiait ? Dur à dire et ô combien difficile à savoir. Pourtant et pour autant, ça serait à eux de percer ce mystère...

Puis, suivant le mouvement, s'approchant à son tour du bûcher pour écouter le discours de celui désigné par lui-même, Merrick regarda le bûcher et le corps s'embraser sans rien dire, les yeux perdus dans le vague. Cette odeur de chaire flambante était la pire d'entre toutes. Les senteurs de la mort ne le dérangeaient presque plus. Or, celle du feu léchant la peau, les tissus et les muscles jusqu'à ce que le bûcher carbonise la dépouille lui irritait aussi bien la gorge que les yeux, lui rappelant l'invasion de la fange durant le couronnement du roi. Le coutilier avait envie de vomir. À cause de sa cuite d'hier ou de ce spectacle qu'il s'efforçait à oublier ? Respirant par la bouche et fermant les yeux quelques instants, il finit par les ouvrir de nouveau.

Les mots de Noah s'inscrivaient dans le respect des Trois. Ils étaient bien trouvés pour offrir un dernier repos à cette fleur de trottoir devenu cadavre. Ni trop long, ni trop court, le discours n’était satisfaisant pour le coutilier. De fait, lui-même n'aurait jamais réussi à proférer cette homélie à la mémoire de la décédée et pour la recommander à la Trinité. En froid et frustré contre les déités, Lorren aurait plutôt manqué de respect à ces dieux les ayant abandonnés. "Bon. Avez-vous trouvé quelque chose qui nous permettrait de savoir qui est cette belle-de-nuit ou d'où elle vient, les gars ?" Il ne reçut que des hochements de tête négative. Soupirant, mais s'attendant à ce genre de réaction, Merrick se massa les tempes. Foutue migraine...

-"D'accord, d'accord. Formez des groupes de deux et disséminés vous dans les estaminets qui bordent la rue des Hytres. Tentez de trouver des informations sur notre blonde moribonde ou sur les habitudes de ces travailleuses de la nuit. On se retrouve à la caserne dans deux heures."
-"Faudrait pas pousser jusqu'au bordel, chef ?" Demanda un milicien au sourire édenté et au regard lubrique. "Simplement pour voir si tout est... en ordre, hein."

Restant muet quelques instants, Merrick finit par secouer la tête. "Non. Si elle est partie dans les Faubourgs pour tapiner, c'est qu'elle travaille dans la rue et non pas sous la protection et la tutelle d'une maison close. Concentrons-nous d'abord sur les auberges où ce genre de femmes traque leurs proies." Peut-être qu'il se trompait et que la victime provenait d'un bordel. Toutefois, l'ivrogne trouverait ça curieux qu'une femme de ce milieu vienne jusque dans les faubourgs pour mener ses affaires. Ou bien, celle-ci n'était pas venue ici de son plein gré ou pour satisfaire un client ?

Alors que les soldats étaient sur le point de s'éclipser, Merrick les retint. "Attendez une minute ! Je vous rappelle que vous êtes en service. Prenez une bière si ça vous chante pendant que vous questionnez les habitués, mais par la Trinité, si vous vous couvrez d'opprobre et qu'à cause de vous j'ai des comptes à rendre à la sergente, je jure de vous faire fouetter jusqu'au sang. Est-ce clair ?" Ce n'était aucunement parce qu'il était un bon supérieur qu'il proférait ces propos. L'ivrogne voulait tout simplement éviter d'avoir à s'expliquer devant la de Rivefière. "Une dernière chose; aucune de vous ne s'approche de la Chope Sucrée, est-ce clair ? Bon, vous pouvez y aller. Eugène, va surveiller cette marmaille. Novah, avec moi."

Regardant ses troupes disparaître, en espérant qu'ils ne le regretterait pas, Merrick finit par glisser un regard à la nouvelle recrue, de nouveau seul avec lui, en souriant. "Alors, tu comprends à quoi il va nous servir cet écu, maintenant ?"

◈◈◈

Le nouveau duo s'arrêta devant un débit de boisson à la réputation exécrable; "le tombeau". Horrible nom pour un estaminet à mauvaise réputation, Lorren sourit en hochant la tête, heureux de se trouver devant ce lieu de perdition. L'endroit n'était pas malfamé, simplement de piètre qualité. La suie des chandelles, de l'âtre et des bougies avait crassé les murs, les recouvrant et noircissant l'endroit. Les petites ouvertures, plus meurtrière que fenêtre, ne laissait passer que très peu de la clarté du jour, plongeant la pièce principale dans une noirceur perpétuelle. La clientèle, véritable pilier de comptoir, était des ivrognes de la pire espèce, passant le plus clair de leur temps disséminé dans ce qui était aussi métaphoriquement que littéralement parlant leur tombeau. Poussant la porte et passant en premier, le coutilier laissa la chance à Noah d'embrasser le tableau du regard avant de parler. "Bienvenue dans ce repère d'extase et d'euphorie !"

-"Eh, si ce n’est pas Merrick Lorren ! Qu'est-ce qui nous vaut ta visite ? Ta rousse ne te suffit plus ?" Proféra le gros et gras Rupert, propriétaire de l'endroit en le saluant d'un hochement de tête, tandis que ses mains lavaient une chope à l'aide d'un chiffon aussi sale que le reste de l'endroit et de sa personne.

-"Salut, Rupert. Simplement une petite pause entre deux missions." Mentit-il en haussant les épaules.
-"C'est qui le nouveau ?"
-"Un nouveau." Puis se retournant en direction du milicien; "Va nous chercher deux boissons et rejoins-moi là-bas." Termina-t-il en pointant une table du menton.

Allant s'asseoir, Lorren se mit à sonder la clientèle en attendant son partenaire. Aucune femme n'était pour le moment dans les lieux, mais les hommes aux alentours semblaient être assez mutins pour s'attacher les services d'une catin. Or, était-il réellement assez riche pour la payer avec un écu ? Il en doutait amèrement...une fois Noah arrivé, il l'invita à s'asseoir et se pencha pour parler plus bas. "Bon, si tu as quelque chose à dire, une idée sur la morte, du genre pourquoi elle était là, d'où elle pourrait venir, je t'écoute." Avant d'aller plus loin, le coutilier voulait voir si le nouveau avait une idée qui mériterait leur attention. Après tout, ne disait-on pas que deux esprits valent mieux qu'un ?

Lui laissant le temps d'en parler ou de proférer ses réflexions s'il en avait, l'ivrogne finit par se laisser tomber dans sa chaise. " Maintenant, j'ai besoin de toi. Je suis un peu trop... connu par ici. Tout le monde sait que je ne serais jamais en quête d'une prostituée." Qui ne connaissait pas son idylle avec la dame de Chantauvent, lui qui avait abandonné ce genre de taverne pour l'auberge de la Chope Sucrée et pour sa rousse propriétaire ? "Mais toi... toi tu es nouveau. Alors, tu peux peut-être tenter de leur faire t'offrir une piste, ou voir s'ils connaissent la victime. La manière ne m'importe peu. Fais-toi passer pour ce que tu veux, un milicien qui veut passer du bon temps ou ce que tu voudras. Pendant ce temps, je vais rester là." Termina-t-il en croisant les jambes et soulevant son contenant en le levant pour porter un toast à l'honneur du milicien qui allait partir en mission. "Bonne chance, soldat !"
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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyJeu 14 Mai 2020 - 20:07
La pièce eut l'effet de faire sourire mon supérieur, néanmoins je suis surpris de ne pas le voir profité de son statut pour la mettre dans sa poche ni vu ni connu. Il me laisse même un sous-entendu que l'objet va servir très prochainement et je me réjouis de voir que l'idée de la personne que j'ai pu me faire à mon sujet il respecte les règles. Non je n'insulte pas mon coutilier de voleur, pourtant j'avais bien eu un doute sur la fameuse réquisition de l'objet.

Les funérailles pour le corps de la femme sont très vite expédiées pour que nous puissions vaquer à nos occupations pour résoudre ce cas étrange de meurtre. La question qu'il pose se retrouve très vite sans réponse hormis les hochements de tête négative à sa demande. À peine l'ordre de faire des équipes de deux personnes que les rangs se divise doucement pour former les petits groupes pendant que des répliques douteuses de certaines laisses facilement devinées leur intention quant à vérifier les bordels de la ville. Malheureusement pour eux Merrick est d'un autre avis à ce sujet, pour lui les petites tavernes sont bien plus probables en vue de l'endroit. Je n'ai pas d'avis sur la question, je laisse les responsables s'embarrasser avec ce genre de détail.

La menace d'une punition me laisse la gorge serrée, je me rappelle encore du son du bruit de fouet pendant la flagellation de Claire à la caserne et cela me dissuade toute envie de commettre une nouvelle erreur pour subir ce traitement des plus douloureux. Je me dis qu'il est peut-être temps de trouver un partenaire pour faire une patrouille pour chercher d'éventuel indice mais mon coutilier semble vouloir me garder dans son champ vision à mon grand regret. D'autant plus quand j'apprends finalement la raison de l'utilité de l'écu trouver un peu plutôt, dans mon esprit je trouve l'action pas très correcte et l'envie de faire paraître mon avis sur la question me démange. D'un autre côté désobéir à un supérieur est contre ma vision des lois, là quel est le plus juste est difficile à dire. Je suis surement parfois trop naïf de croire que les lois sont respectées à la lettre, certain profite de leur avantage pour se détourner de la bonne voie, celle qui me semble juste du moins.

Les rumeurs de la caserne à son égard se confirment très rapidement, malgré le nom de l'endroit et son état pitoyable qu'il associe à l'extase ou l'euphorie me laisse sans voix. Certaines personnes trouvent leur bonheur pour bien peu de réconfort, après tout vaux mieux ici que dehors avec des chances de croiser le chemin d'un fangeux. Le nom de l'endroit n'est finalement pas si stupide quand j'y pense, même amusant si je peux me permettre. Le coutilier me donne finalement ma nouvelle mission, jouer au serveur pour lui... "Bien reçu." Je ne sais pas quoi dire d'autre, j'aurais bien dit que je ne suis pas son larbin et que si l'envie de lui prendre une bière lui plaît qu'il fasse marcher ses deux jambes. Mais je suis un milicien sous ses autres, autant dire son larbin personnel d'après les lois.

Je reviens finalement avec deux chopes, une dans chaque main dans la direction de Merrick. Une fois le nectar sur la table j'écoute ses propos, je suis un peu étonné qu'il me demande mon avis sur le sujet et je prends la peine de réfléchir pour lui répondre sans inventer une histoire au hasard pour me faciliter la tâche. "Vous savez je ne suis pas une tête, j'agis souvent avant de réfléchir..." j'espère que cette remarque maladroite ne m'offre pas une nouvelle réprimande sur mon erreur lors de l'inspection lors de la maison. "... mais perdre la raison est chose facile dernièrement, laissant les déviances la plus obscure refaire surface." L'alcool, le sexe ou même le meurtre sont finalement des bons amis, le premier facilite le second et celui-ci laisse souvent place à la jalousie poussant parfois au meurtre. "Ce n'est pas la première fois qu'une femme séduit deux hommes contre sa volonté et fini au milieu d'un combat de coqs. J'imagine que malgré la profession de la défunte des idiots pensent toujours être le petit favori d'un large panel de client."

Je suis surpris d'apprendre que le coutilier est déjà trouvé botte à son pied, il fait un bond dans mon estime. Néanmoins malgré son statut dans la milice j'imagine que les disputes doivent être courante pour qu'il finit avec une réputation d'ivrogne. Je m'égare, ce n'est pas mon problème et la curiosité n'est pas dans mes habitudes. "Puisse Lise ne jamais avoir vent de ce que je m'apprête à faire." Dis-je en chuchotant.

Jet de dès numéro 1>2 : La personne apprécie beaucoup la compagnie de Noah, il obtient toute les informations qu'il veut.
Je prends une chope dans l'idée d'en boire la moitié, sans vraiment savoir si la deuxième était bien pour moi ou si mon supérieur avait l'intention de boire pour deux. Il n'est pas difficile de m'interrompre dans mon geste en vue de la distance qui nous sépare. Une fois la chose faite je me dirige vers une table occupée par deux hommes en train de rire en buvant leur bière, je tente une approche détendue pour essayer d'amadouer celui qui me voit pas arriver en déposant une tape légère sur son épaule. "Salutation camarade, la place est libre ?" Dis-je avec le sourire. "Oui, mais pourquoi tu ne bois pas avec ton camarade ?" "J'ai peur d'être pas au niveau pour suivre sa décente, puis j'ai besoin de braves gens comme vous pour m'aider à trouver une demoiselle pour me tenir compagnie." Je n'aime pas crier sur tous les toits que je cherche une femme pour assouvir mes fantasmes, surtout si Lise venait à l'apprendre je risque bien pire que des ragots sur ma personne en ses lieux. "Une demoiselle ? Nous des braves gens ? Hahaha, tu es un marrant toi. Viens donc boire un verre avec nous." Je m'installe pour rejoindre mes nouveaux petits camarades quand le second m'adresse la parole. "Nous n'avons pas de demoiselle à t'offrir, mais si tu veux te taper une gueuse du coin patiente, elles vont finir par venir d'elle-même tu sais." "Vous voyez souvent des femmes venir proposer leur service par ici ?" "Bien sûr, ta même des hommes qui vienne par ici pour trouver du réconfort quand leur femme ne suffît pas à leur désir." "Et rien d'étrange dernièrement ?" Dis-je en demandant aux deux hommes. "Ah si t'avais ce connard, il jouait avec un écu pour faire le petit malin et il est reparti avec l'une d'elles." Réponds le premier. "À ce prix il doit l'avoir loué pour la semaine pour lui faire matin, midi et soir si tu veux mon avis." Le second rigole à sa propre blague.

Il est difficile de croire que le hasard est possible dans une telle situation, j'allais me lever pour faire mon rapport à Merrick quand la porte de la taverne s'ouvre laissant place à une femme vêtue d'une robe assez banale mais raccourcie sur les jambes ce qui laisse facilement deviner son gagne pain quotidien. "Bah tiens, voila la gueuse. Hey la blondinette, viens voir que je te présente un bon copain en manque de fesse." La femme s'approche, je la regarde plus en détail à force qu'elle arrive à la table. Une chevelure qui descend jusqu'aux épaules, une poitrine pas très généreuse mais qu'est compensée par une paire de hanches assez larges est surement son atout majeur quand elle cherche les faveurs d'un client. "Toi le grincheux service trouve quelqu'un de sympa ? Laisse-moi rire, combien de chopes tu lui as offertes pour qu'il t'apprécie autant ?" Dit-elle en me regardant. "Aucune pardi, il ne nous a traités de brave gens et qu'il cherche d'ailleurs une demoiselle pour prendre du bon temps." Je n'ai pas eu besoin de répondre, mon nouvel ami le fait pour moi et le second ne tard pas à ajouter son grain sel. "Mais bon, il devra se compter d'une gueuse comme toi." Les deux hommes rigoles, j'aperçois même un petit sourire sur le visage de la femme. "Allons discuter à une autre table de mes tarifs si tu le veux bien." Elle m'attrape le bras me guidant vers une table plus éloignée. "La laisse pas te berné mon gars, elle a perdu la tête quand l'écu de l'autre fois lui est passé sous le nez par sa camarade !"

Jet de dès numéro 2>2 : Pour une somme assez faible la personne déballe une information intéressante.
Une fois sur place j'aborde le sujet avec l'appât d'une bière le temps de lui faire croire que j'attends une belle offre pour ses services. "Je suis curieux de savoir pour cette histoire d'écu, c'est quoi le fin mot l'histoire ?" La blonde me regard surpris que je demande d'abord pour ce sujet sans importance, puis elle me sourit avec un regard sur les autres tables. Je comprends alors très rapidement que la demande de cette information est aussi considérée comme un service. "Tiens voila pour remplir ta chope." "Merci mon brave monsieur, pour cette histoire d'écu c'est ma copine qu'a réussi à plaire à ce rustre qu'a refusé un plan à trois pour le même prix. Et même pas elle est revenu depuis, j'imagine que je vais devoir attendre qu'il se lasse d'elle pour tenter ma chance." "Tu sais où ta camarade est parti avec lui ?" "Il y a une vieille maison qu'ont ..." Elle semble être hésitante en voyant mon arme et ma tenue. "Je vais finir par le savoir si c'est notre prochaine destination." Je n'ai pas vraiment l'intention d'écarter les jambes de la blonde pour y faire mon affaire, mais à ce stade un petit mensonge n'est pas bien grave n'est ce pas. "... utilise pour être discret quand un client est disons un peu rétisant à le faire dehors." Un peu normal, difficile d'être dans l'ambiance d'un moment agréable si un fangeux peut débarquer à tout instant.

Je pense avoir suffisamment d'information pour l'instant, je prétexte à ma partenaire de table que je m'absente quelques secondes car mon supérieur m'appelle d'un signe de la main, ce qui n'est pas vraiment le cas. Un pas lent j'approche la table de Merrick, difficile de dire si je vais le déranger pendant son petit plaisir de boire sa chope ou bien si celui-ci attendait que je revienne pour lui resservir la même chose. Je lui raconte tout ce que j'ai pu entendre de la bouche des hommes et de la blonde qui d'ailleurs me lâche pas du regard comme si elle avait peur que son client s'enfuit à la première occasion. "C'est tout pour l'instant, le monde est bien petit vous ne trouvez pas coutilier ?" Il est étrange que la première taverne où Merrick est choisi soit aussi riche d'information, puis-je me fier à leur parole malgré l'alcool qui parcourt leur veine, je ne sais pas et je pense que mon supérieur est bien plus apte à choisir si ce genre d'information est digne de confiance ou un simple baratin qui coïncide avec notre affaire.
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Merrick Lorren



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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyLun 18 Mai 2020 - 23:11
Merrick Lorren attendit plutôt patiemment le retour de Noah Nouet avec les boissons. Se faisant, ce dernier prit le temps d'observer l'engeance qui constituait la clientèle du Tombeau. L'endroit n'avait que peu de nouveaux clients qu'il ne connaissait pas au moins de visage. En ces heures, où les honnêtes gens étaient occupés à travailler et gagner leur pain, seuls les plus miséreux -ou misérable?- restaient en ce lieu de perdition, avachis sur une table sale et le regard perdu dans une chope tout aussi immonde. Les boissons étaient infectes elles aussi. Pour autant, ces dernières avaient le mérite d'être peu dispendieuses. Jaugeant et jugeant les gens, se demandant si l'un deux auraient la carrure d'être un assassin, l'ivrogne soupira d'indécision. Difficile de le deviner aussi rapide, de le savoir d'un simple coup d'oeil. Pour ce faire, il aurait besoin d'un coup de main, il aurait besoin de l'aide du nouveau milicien ayant rejoint sa coutelerie, pour le meilleur et pour le pire...

Parlant dudit lascar, ce dernier faisait le chemin du retour, contenant, mais surtout contenu bien en main. Se redressant sur son assise, souriant en le voyant s'approcher, Merrick l'invita à se presser d'un geste de la main. Parce qu'ils avaient leur devoir à accomplir ? Par le moins du monde. Simplement parce que la boisson houblonnée qui s'approchait l'appâtait plus que de raison. "Merci, Novah." Attrapant la chope, s'y accrochant comme un naufrage se tiendrait à un morceau épars de son esquif brisé par les récifs suite à un naufrage, Lorren prit une grande rasade avant de grogner de contentement et de fermer les yeux quelques instants. Toutefois, difficile d'apprécier le moment complètement, tandis que dans cette pièce se trouvait peut-être un tueur. Ouvrant de nouveau les yeux, le coutilier prit enfin la parole, dressant des mots pour définir son plan possiblement bancal. Cependant, avant de le faire, Merrick Lorren voulait entendre l'avis de son comparse.

-"Je ne m'en serais aucunement douté que tu n'es pas une tête." Dit-il en secouant la tête et en dressant un sourire ironique. Évidemment, le gradé parlait avec sarcasme, alors qu'il se rappelait très bien que ce dernier avait ouvert la porte sur un potentiel fangeux dans les Faubourgs. Preuve s'il en est qu'il ne réfléchissait pas souvent. "Enfin, tu ne seras pas le premier ni le dernier à ne pas utiliser ta cervelle." Poursuivit-il en haussant des épaules. "Tâche simplement de remédier un peu à la situation si tu veux survivre plus longtemps." Termina-t-il en prenant une autre gorgée de son breuvage. L'homme d'armes ne parlait pas sans être convaincu de ses propos. Sa dernière tirade avait le mérite d'être claire. À ses yeux et à ses sens, si Noah continuait à agir avant de réfléchir, il finirait par faire une rencontre fâcheuse -ou fangeuse?- d'où il ne s'en tirerait pas.

Toutefois, la suite des palabres du milicien le fit réfléchir. Il n'était peut-être pas si idiot que ça finalement. "Ouais, pourquoi pas. C'est une histoire qui pourrait être plausible." Réfléchit Merrick en se passant une main dans les cheveux. "Un individu qui voulait tellement attirer son attention, éperdument amoureuse et désirant être son favori, qui lui offre un écu... faudrait être sacrément stupide, mais peut-être." Poussant la réflexion plus loin, il poursuivit. "Mais alors, pourquoi ne pas récupérer l'argent par après ? Et aussi, pourquoi la pièce se trouvait dans la bouche de la victime ? Enfin, c'est un foutu écu. Ce n'est pas rien ! Ce n'est pas tout le monde qui peut traîner avec autant d'argent. Encore plus que maintenant, on en manque..." Les réflexions n'amenaient que des questions et Merrick cherchait plutôt des réponses. Ainsi donc, il expliqua la nouvelle "affectation" qui incombait à son sous-fifre, l'envoyant quêter et quémander des informations auprès de la clientèle.

Le regardant œuvrer tout du long, satisfait de le voir se fondre dans la masse, Merrick ne se releva qu'une seule et unique fois de son assise pour aller chercher une seconde chope. Évidemment, il avertit Rupert que Noah payerait pour lui. Retournant enfin s'asseoir, profitant de la paix et se complaisant dans l'inactivité, il attendit aussi patiemment que paresseusement que le milicien revienne. "En effet, le monde est petit..." Répondit-il suite aux informations que le milicien vient lui offrir. Circonspect, voire pondéré, Lorren finit par hocher la tête. "Bon travail, gamin. Maintenant, parlons des choses importantes... c'est qui cette Lise ?"

◈◈◈

Quelques jours plus tard.


C'est ainsi que les jours défilèrent lentement pour la coutelerie. Affectés la plupart du temps à la surveillance de la Porte du Crépuscule, Merrick et ses hommes n'en oubliaient pas moins la mission que leur avait donnée la sergente; coincer le scélérat devenu meurtrier. Dès lors, deux hommes du groupuscule restaient la plupart du temps dans l'auberge, attendant de voir cet inconnu revenir sur son terrain de chasse et de traque. Relayés plus ou moins rapidement, les hommes en faction avaient la chance de se partager la monnaie de l'écu pour pouvoir consommer sans frais. Tel un créancier, Lorren gérait cet argent récupéré sur la macchabée, distillant quelques sous ici et là pour assurer une chope remplie à ses piètres hommes d'armes, sans pour autant leur en donner suffisamment pour les voir s'enivrer. Les duos formés lorsqu'ils étaient dans les Faubourgs restaient les mêmes. Ainsi, prenant part à la mission en personne, Merrick Lorren se retrouva de nouveau au Tombeau trois jours plus tard, en compagnie de Noah.

Bien qu'un certain laps de temps s'était écoulé depuis leur dernière visite, rien ou presque n'avait changé. La clientèle était sensiblement la même, alors que les ivrognes et fêtards se côtoyaient perpétuellement dans ce lieu de perdition. Cette fois-ci, la nuit était bien avancée et la fête battait son plein sans que le coutilier ne trouve son plaisir. Buvant plus que de raison, sans pour autant atteindre l'ivresse, Lorren avait grise mine, lui qui avait pourtant généralement le cœur à la fête. Cette attente l'horripilait, alors qu'il n'était pas sûr qu'elle mènerait à quelque chose. "Je vais chercher une autre chope." Dit-il en se levant, vacillant légèrement. C'était la quatrième. "Garde un œil sur ta catin." Poursuivit-il en soupirant, mentionnant la femme avec qui Noah avait parlé, se doutant que cette dernière se précipiterait sur ledit client qui avait payé sa consœur avec un écu "Décidément, elle ne chaume pas depuis que sa partenaire est décédée..."

Approchant du comptoir, faisant un signe au tavernier pour avoir une nouvelle chope mousseuse, le coutilier sortit de son marasme lorsqu'il sentit un courant d'air frais. Le débit de boisson était telle une fournaise. La quantité de monde et le manque de fenêtre rendaient l'endroit plus que chaleureux. Les odeurs viciées et rances des ignares et hilares fêtards étaient le seul et unique parfum immonde de l'endroit. Ainsi, lorsqu'un vent de fraîcheur soufflait, lorsque l'odeur se dissipait quelque peu au profit de l'air extérieur, Merrick releva les yeux pour voir rentrer le nouvel intrigant. C'est là qu'il le vit.

L'homme en question ne payait pas de mine. Toutefois, ce qui attira son regard fut ladite femme que Noah devait surveiller. De fait, quittant les genoux d'un pêcheur, elle se dirigea rapidement vers le nouvel arrivant, flairant sans doute la proie idéale. L'homme à l'écu. Laissant son regard voltiger de la belle-de-nuit à leur principal suspect, fronçant les sourcils pour la forme, Merrick fut sur le point d'aller au-devant dudit malandrin. Toutefois, sa réputation d'ivrogne lui joua un tour. Cette fois-ci, au lieu de lui être utile, cette dernière lui fut nuisible. Le suspect, se sentant observé sembla reconnaître le coutilier et décida de partir en courant sans demander son reste. "Bordel...!" Tentant de se frayer un chemin au travers de la masse de badauds ébaubis par l'alcool, Merrick ordonna à Noah de courir après le suspect désormais fugitif. Ce dernier était plus proche de la porte et non pas au milieu de l'attroupement qui s'était constitué autour du bar. "Novah ! Rattrape-le, c'est lui !"

Dur à dire si le milicien réussirait à rattraper l'homme qui cavalait en direction des ruelles et venelles de la cité pour perdre ses poursuivants. Si ce dernier fuyait, il serait difficile de le rattraper ou ne serait-ce que de faire avancer l'enquête, elle qui resterait peut-être au point mort sans autres indices... Ainsi donc, c'était maintenant, ou jamais. Est-ce que la nouvelle recrue serait à la hauteur ?

Allez savoir...
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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyMer 20 Mai 2020 - 16:59
Sans réelle surprise mon supérieur me fait une remarque sur mon intelligence de ma précédente faute lors de l'inspection de la maison. Néanmoins je ne sais dire si celui-ci s'inquiète pour son subordonné en me conseillant de me servir de ma tête si je souhaite survivre dans ce monde cruel. Je l'écoute réagir à mon histoire sur le client qui recherche l'affection d'une fille de trottoir par tous les moyens, l'idée lui plaît comme explication bien que le sujet de l'écu reste un mystère à lui tout seul. Je me permets de répondre sans être invité à le faire. "Vous devez pas vous prendre la tête coutilier Merrick, un fou parmi tant d'autres ne mérite pas qu'on essaye de le comprendre."

Une fois les informations délivrées à mon supérieur je le regarde en attendant mes prochaines directives, mais je le vois presque songeur avant de me poser une question qui me laisse au départ sans voix. Ma relation avec Lise n'est pas encore répandue dans la caserne alors comment il peut savoir que ... "J'ai parlé à voix haute tout à l'heure ?" Je me sens un peu gêné d'avoir dévoilé ce petit secret que nous avions gardé pour nous, je suis un bel idiot quand même. Je prends la chaise pour m'asseoir à la table, je sens l'hésitation avant de franchir le pas et je me rassure en me disant que c'est surement dans cette taverne moisie que je peux parler l'esprit tranquille. "Une femme, pour qui j'ai ... disons plutôt qu'il s'agit d'une belle rousse qui me fait tourner la tête. Je ne sais même pas comment j'ai pu attirer son attention, mais je l'ai fait et maintenant je suis un peu perdu sur quoi faire..." Dis-je en me frottant la tête. Je n'ai pas pour habitude de parler si ouvertement, le lieu un peu isolé et peut-être l'envie d'en parler à quelqu'un d'autre m'a poussé à faire cette confidence, vais-je le regretter prochainement ? Quoique je n'aie pas précisé qu'il s'agit d'une milicienne, cela ne va pas tarder avant qu'il l'apprenne si celui-ci ne connaît pas déjà pas la femme en question.

◈◈◈

Quelques jours plus tard

Nous revoilà trois jours plus tard dans cette taverne dont l'odeur me révulse à chaque fois, j'espère simplement que les fangeux n'ont pas un odorat redoutable sinon ils seraient attroupés dehors à attendre que quelqu'un sorte pour en faire leur casse-croûte.

Merrick va prendre une autre chope, me laissant la surveillance de la femme censée identifier notre coupable à l'écu. La foule comparée à l'autre fois me laisse parfois sans visuelle, mais je me tiens non loin de la porte pour être prêt à intervenir si besoin. Je me fais interroger par mes anciens camarades, je laisse l'espace d'un instant la catin sans surveillance pour répondre à la personne devant moi. "Oh, mais c'est le gentil milicien de l'autre fois. Tu viens encore serrer la blondinette, tu la regardes depuis tout à l'heure." Dit-il en rigolant. "Non camarade, je viens simplement profiter de l'ambiance de cet endroit." Dis-je encore un peu réticent à mentir sans vergogne pour pas que la rumeur qu'on essaye d'attraper un tueur ce répandre dans les faubourgs. Je cherche de nouveau la blonde du regard, mais je peine à la trouver quand j'entends Merrick hurler mon prénom déformé qui sonne comme un surnom à mes oreilles maintenant.

Je me lève de ma chaise, je pousse sans retenue les quelques personnes devant moi, ainsi que la fille de joie pour courir après la suspecte qui prend la fuite. Je suis bien content d'avoir pris mes bolas, je le prends en main pendant que je le poursuis et quand j'arrive à trouver une ligne de vue je tente ma chance. Le tir est parfait, je le touche dans les jambes et il tombe lamentablement sur le sol. Je souris avec le souffle légèrement perturber, je marche dans sa direction quand je le vois se munir d'une dague qui découpe sans aucune difficulté ses liens. Je me précipite alors pour me jeter sur lui, dans l'idée du désarmer en vue de la lame aiguisée.

Le combat n'a rien de glorieux, cela ressemble plus à un duel de coq. Je dégaine avec un peu de mal étant sur le sol en train de le retenir, je frappe avec mon rondache pour lui faire lâcher prise mais il profite que je me focalise sur son arme pour donner un coup de pied dans la main qui retient la mienne. "Milice de Marbrume, rends-toi !" Dis-je en continuant de frapper pour tenter de le sonner une bonne fois pour toutes. Un rictus sur son visage il enroule ses jambes autour de mon cou, il serre tellement fort que je peine à respirer et cela me gêne pour lui asséner des coups en retour. Une idée me vient, je me lève en soulevant son poids en plus du mien puis je retombe avec force sur le sol. Un craquement venant de son dos résonne, mais il ne renonce pas. Ma vue se trouble, je manque de perdre conscience une première fois et je manque de force pour refaire ma tentative précédente. Mon dernier espoir est sa dague un peu plus loin, mais je n'arrive pas à l'atteindre malgré que je tende les doigts au point de me déboiter l'épaule. C'est sans espoir, je n'y arrive pas et j'épuise mes dernières forces dans une tentative vaine pour me libérer. "C'est bientôt fini, calme toi je ne vais pas te tuer petit milicien, tu n'es pas à mon goût pour mériter un écu." Dit-il en ricanant.
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Merrick Lorren



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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyLun 25 Mai 2020 - 22:32
Merrick Lorren était la plupart du temps un incapable. Non pas un idiot, mais bien un être suffisamment lâche et laxiste pour ne pas accomplir correctement son devoir. Lorsqu'il avait la possibilité de s'éclipser sans demander son reste, ou de ne tout simplement pas risquer sa vie, il s'arrogeait ce droit. Couard ayant peur de la peur elle-même, le coutilier ne se risquait jamais au-devant des dangers, craignant de fuir au pire moment et d'abandonner ceux l'entourant. Préférant s'esquiver que de faire face, l'ivrogne n'avait pourtant pas toujours le choix. Tel était le cas en ce jour, en cette nuit, où leur surveillance à lui et Noah Nouet semblait porter leur fruit.

De fait, trois jours plus tard, encore enfermé dans le débit de boisson portant le doux nom de Tombeaux, Lorren avait aperçu un homme non pas louche, mais semblant potentiellement être la cible de leur recherche. La belle-de-nuit s'était directement précipitée vers lui à son arrivée, délaissant ses précédents clients au profit de ce nouvel arrivant. Incapable de se rendre en direction de cedit scélérat, obstrué par la masse de badauds ébaubis prenant place dans la taverne, Merrick avait sommé le milicien de partir à la course de ce dernier qui s'enfuyait déjà, alors qu'il avait croisé le regard de l'ineffable Merrick Lorren. "Merde, merde et merde !" Cracha-t-il en voyant le fugitif fuir et son camarade lui courir après. "Poussez-vous, bordel, tassez-vous !" Hurla-t-il, se frayant un chemin à grand renfort de poussées et de coup de coude.

Cela lui prit quelque temps. Ce faisant, le gradé espérait que son sous-fifre soit assez rapide et vif pour rattraper le mécréant tentant d'échapper à la justice royal. Était-ce un aveu de culpabilité ou simplement la panique ? Allez savoir...

Sortant à l'extérieur, frappé par la fraîcheur ô combien différente de la fournaise qu'était l'auberge, le coutilier tourna la tête en tout sens pour tenter de retrouver la piste de ce duo impromptu qui jouait en quelque sorte au chat et à la souris. Étaient-ils partis dans cette ruelle, ou bien dans cette venelle ? Avaient-ils descendu la rue des Hytres, ou l'avaient-ils remonté ? "Novah, bordel de Nouvet !" Cria-t-il pour tenter de retracer la course du milicien.

Finalement, ce dernier lui répondit. Du moins, en quelque sorte, alors qu'il criait une quelconque somation pour que le fuyard arrête sa tentative de s'échapper. S'enfonçant à leur poursuite, traversant une ruelle puis obliquant vers le temple, Merrick arriva à un moment qui semblait assez opportun. Noah était en train de se faire étrangler, au sol par son belligérant. Sans ralentir, arrivant à la course auprès des deux hommes le coutilier envoya son genou voltiger en direction du visage du mécréant. Frappant son nez, qui se cassa dans un bruit immonde, le suspect poussa un cri de douleur avant de tomber à la renverse, inerte et assommé.

Les mains sur les genoux, soufflant pour retrouver son souffle, luttant contre l'alcool qui oscillaient dans son estomac, Merrick Lorren offrit un sourire à son Noah. "Charmante nuit, n'est-ce pas ?" Puis, riant pour la forme, il tendit sa main à celui qui était toujours au sol. "L'objectif était de l'attraper lui, et non pas qu'il t'attrape toi." Continua-t-il avec un clin d'œil. "Bon, quand même heureux que tu ne sois pas trop amoché. Lucie la milicienne n'aurait pas aimé devoir t'enterrer, hein ? " Boutade, cette tirade avait au moins le mérite de faire comprendre à l'homme d'armes que Merrick avait découvert qui était ladite rousse qui lui faisait tourner de l'œil. Restant silencieux quelques instants, regardant le suspect effondré au sol, Lorren tapa sur l'épaule du milicien. "Je sais ce que c'est, les rousses." Dit-il en pensant à sa future femme. " Si tu ne sais pas ce que tu dois faire, c'est que tu as déjà perdu et elle qu'elle a déjà gagné !" Conclut-il amicalement.

Puis, revenant à la réalité alors que le lascar bougeait au sol, Merrick prit une décision sous forme d'ordre; "Aide-moi à le porte jusque dans les cachots. J'ai deux ou trois questions à lui poser..."

◈◈◈

Debout devant celui qui était pieds et main liée dans une cellule, Merrick l'aspergea d'une eau croupie et immonde qu'il avait trouvée sur place. Probablement que cette dernière était les défécations d'un précédent condamné. Au vu de l'odeur, celui-ci avait dû être pendu depuis fort longtemps. "Eh, oh on se réveille !" Finissant par ouvrir les yeux, puis plisser le nez sous l'odeur et grogner sous la douleur de son nez probablement cassé, le fugitif sans nom resta tout d'abord silencieux, finissant peu à peu par comprendre ce qui c'était déroulé et ce qu'il en était. "Ce n'est pas très beau de s'attaquer à un milicien. Alors, pourquoi ne nous dirais-tu pas pourquoi tu as tué cette femme ? Nous pourrons ainsi au moins t'éviter la torture..." Est-ce que Merrick bluffait, allez savoir. Toujours est-il qu'il voulait des informations.

-"...Tu...tué ? Mais... mais je n'ai tué personne !"
-"Arrête de mentir ! Noah, un petit coup pour lui rafraîchir la mémoire, s'il te plaît."
Que ledit milicien agisse ou non, l'autre quidam reprit la parole. "Je ne l'ai pas tué. Ni abusé d'elle ! Pour qui me prenez-vous ?!"
-"Alors, pourquoi fuir devant nous ? Réponds !"

-"j'avais quelque chose à cacher ! Oui, je lui ai offert un écu, mais je n'ai rien fait de plus, promis !" Les larmes se mirent à dévaler sur son visage. "Je devais la retrouver dans la chaumière dans les Faubourgs. Je voulais l'aider à s'en sortir de sa vie de misère en toute discrétion. C'est... c'est ma fille." La mâchoire de Merrick Lorren tomba, tandis qu'il restait silencieux. "C'est une enfant bâtarde, hors des liens du mariage. Je ne voulais pas détruire ma femme ni la réputation de mon commerce. Alors, je voulais l'aider en toute discrétion, me faisant passer pour un client, mais... mais quand je suis arrivée, elle était morte." Les larmes devinrent des sanglots. "Ma petite Harmonie..."

Interdit et indécis, le coutilier glissa un coup d'oeil à Noah. " Ce ne serait pas lui ? Alors qui ? Qui pourrait être assez jaloux, ou jalouse, pour vouloir sa mort ?" Au bout de quelques instants de silence, ses yeux s'agrandirent. "L'autre prostitué." Celle-là même que Noah avait fait assemblant de désirer...
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Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyJeu 28 Mai 2020 - 19:13
Ma vision se trouble, j'essaye de me défaire de son étreinte mais rien n'est vraiment utile dans ma position. Une idée un peu tardive me vient à l'esprit, simuler ma perte de connaissance mais je peine déjà à me maintenir conscient alors je me vois mal faire semblant dans ces conditions.

Une intervention de mon coutilier me sauve la mise, le suspect relâche enfin ses jambes de mon cou et j'inspire autant d'air que je le peux au point de tousser dans mon empressement. La première remarque passe inaperçu quand j'entends celle à propos de "Lucie la milicienne", mon visage essaye de feindre l'ignorance bien que je comprenne que depuis l'autre fois l'identité de la rousse est découverte. Dois-je m'inquiète qu'il propage la rumeur ou que j'arrive maintenant à comprendre mon coutilier qui déforme systématiquement les prénoms des gens et que sans hésitation j'arrive à mettre une tête sur celle-ci. Les paroles de Merrick sonnent comme une révélation, j'avais surement perdu contre cette femme à la seconde où j'ai perdu toute forme de logique quand elle s'approche de moi, me parle ou me souris. Le ton de la voix du coutilier revient sur quelque chose de plus sérieux, il me donne l'ordre de l'aider à transporter le suspect dans les cachots. Ma voix est encore perturbée par la strangulation récente et je tente d'éclaircir ma voix pour lui répondre. "O... Ou... Oui chef."

Le cachot, un endroit bien peu reluisant pour beaucoup de raison et je ne parle pas de l'odeur. Ceci est surement le charme de la pièce pour que les aveux ne traînent pas trop en longueur, les menteurs auront peut-être moins l'envie en voyant les conditions du séjour parmi nous. Je laisse mon supérieur dirigé à sa façon l'interrogatoire, me laissant lui rafraîchir la mémoire. "Une belle-de-nuit égorgée dans une maison abandonnée, les vêtements déchirés visiblement à mains nues et un écu logé dans sa bouche." La réponse est immédiate pour contredire les propos qui l'accuse d'un meurtre et difficile de savoir si le viol était une charge en vue de la profession de la défunte.

Je l'écoute raconter son histoire, je n'accroche pas à son récit ni aux larmes qu'il s'écoule sur son visage. De mon avis personnel quelque chose ne colle pas, pourquoi être revenue dans cette taverne après la mort de sa présumée fille non désirée, un écu est certes plus facile à transporter qu'une bourse bien garnie dans les faubourgs mais plusieurs allers-retours marchent aussi pour léguer une belle somme pour subvenir aux besoins de celle-ci. Mon coutilier me regarde songeur de la situation, d'une crainte d'avoir saisi le mauvais bougre il révèle une nouvelle tête pouvant être mêlée à cette histoire comme une illumination soudaine. " J'ai un peu mal à être convaincu par son histoire, vous auriez envie de retourner dans un lieu qui rappelle votre proche disparu ? Hormis pour recommencer son méfait, je ne vois pas de raison de revenir pointé le bout son nez dans cette taverne." Dis-je convaincu de mes propos, dans cette hypothèse mon ressenti personnel a pris une énorme place. Je sais que les avis divergents souvent quant à la réaction de certaines personnes après la mort d'un proche, il est peut-être égocentrique de croire d'avoir raison mais mon instinct me guide sur l'avis que cette histoire ne tient pas debout.

"Vous devez me croire, j'allais la voir pour prendre des nouvelles de mon enfant et rien d'autre !" Dit-il en écoutant mes paroles. "Tu n'as pas ton mot à dire, même si tu n'es pas coupable de lui avoir tranché la gorge, c'est les conséquences de tes actes qu'ils l'ont amené à faire du tapin dans les faubourgs et qu'elle finisse par recevoir une lame sous la gorge." Mon ton est froid, mon regard ne démontre aucune haine mais plutôt une rancœur redirigée envers moi-même quand je repense à ma mère qui due pendant s'abaisser à une telle pratique pour que nous puissions survivre. Je n'avais surement pas le droit de lui rétorquer des paroles aussi cruelles en vue de mes propres faiblesses. Après tout depuis ce jour je n'ai jamais pu découvrir le plaisir de la chaleur d'une femme dans une maison close quand mon dégoût de ce souvenir me rattrape, laissant parfois cette question sur la bouche des autres miliciens qui me propose d'allers visité un bordel que ce soit pour nos beaux yeux ou touché du bout des lèvres le plaisir charnel.


Je me retourne vers mon supérieur, je lui demande finalement les ordres qui vont suivre suite à une telle déclaration du présumé coupable qui se défend de mon accusation. "Dois-je prendre des gars et chercher la fille pour tirer cette histoire aux clairs coutilier ?"


Dernière édition par Noah Nouet le Lun 1 Juin 2020 - 21:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyDim 31 Mai 2020 - 7:39
Merrick Lorren écouta les doutes de Noah. Il était vrai que l'affaire manquait d'un peu de clarté. Toutefois, pour lui, cela était possible. Après tout, pourquoi donner autant d'argent à une simple fleur de trottoir ? Le coupable ici présent n'aurait eu qu'à la payer au prix convenu pour profiter de ses charmes. En outre, si c'était pour la conserver pour lui, certes il aurait pu donner plus. Cependant, jamais il n'aurait eu besoin d'offrir autant à celle qui vendait son corps pour ne serais ce que survivre. Non, pour donner autant d'argent, pour dilapider une partie de sa fortune, il fallait quelque chose de plus grand et plus profond. Ainsi, les propos de l'homme qui s'évertuait désormais à s'expliquer lui semblèrent plausibles. Suffisamment pour qu'ils méritent une investigation un peu plus en profondeur. De toute façon, ils ne perdaient rien à pousser la recherche un peu plus loin, non ? La femme qu'il cherchait était après tout facilement retrouvable, elle qui était continuellement et perpétuellement en quête de client dans l'auberge portant le doux nom de Tombeaux.

-"Je ne sais pas trop ce que j'en pense pour le moment, Novah." Commença-t-il en réfléchissant et se passant une main dans la chevelure. L'état pitoyable de l'éploré n'attendrit aucunement le coutilier qui n'en a rien à faire de ses larmes. De fait, l'ivrogne n'a pas oublié que ledit scélérat a tenté d'attenter à la vie de son sous-fifre. Toutefois, à ses yeux, la véracité de ses dires et potentiellement plausible. " Je crois plus en l'idée de meurtre par jalousie à cause d'un écu, que d'un tueur qui donne la même somme avant de meurtrir sa victime. Sans récupérer son argent qui plus est."

Entendant les mots du coutilier, l'homme en question hocha vivement la tête. "Oui, voilà ! Qui tuerait quelqu'un après lui avoir donné son argent ? Qui ferait cela sans récupérer la pièce ? En outre, vous voyez bien que j'ai l'âge pour être son père ! Regardez, là, nous avons la même fossette ! Je pense qu..."

-"Taisez-vous !" Grogna Merrick. "Vous parlerez lorsqu'on vous posera des questions, pas avant." Termina-t-il en lançant un regard noir à celui qui restait un coupable pour le moment. Hochant la tête à la suite des propos du milicien, Lorren était d'accord. En effet, cet individu n'était peut-être pas coupable de la mort de la prostituée, mais il n'en restait pas moins celui qui l'avait forcé à embrasser cette vie en procréant un enfant hors des liens du mariage et sans jamais la reconnaître où l'aider. "Il est un peu tard pour tenter de lui offrir un support monétaire. Combien de fois pensez-vous qu'elle a ouvert les cuisses en pensant qu'il lui aurait mieux valu un père qu'un écu, salopard ?"

-"...Je..."

-"J'ai dit pas un son, chien !" Si Merrick avait été quelqu'un d'un peu plus violent, il l'aurait frappé à l'instant. Or, tel n'était pas le genre du coutilier plus couard que violent, plus peureux que courageux. Écoutant Noah parler, Lorren finit par hocher la tête. "Ouais, ramener moi cette catin ici. Vous la mettrez dans la cellule à côté." Puis, plongea son regard dans les yeux du nouvel arrivant dans la coutelerie; "Je m'en fous de votre façon de procéder, Novah. Ramenez la moi coûte que coûte. Si vous avez besoin de débarquer avec vingt miliciens pour vous épauler, je n’en ai rien à foutre, mais faites-le ! Il est temps de régler une bonne fois pour toutes cette histoire. C'est maintenant ou jamais, milicien. Dépêchez-vous !"

C'est ainsi que les ordres furent donnés et que la finalité de toutes ces morbides affaires était sur le point d'être découverte.

◈◈◈

Peu importe comment, la prostituée en question avait fini par avouer son crime. Était-ce à cause de Noah, lui qui l'avait questionné en allant la chercher, ou bien parce que Lorren et ce dernier l'avaient conjointement cuisiné une fois dans les cachots ? Qu'importe. Il en allait de même sur la longueur de l'interrogatoire. Avait-elle avoué rapidement ou est-ce que cela avait été long et ardu pour lui faire dire la vérité ? Il fallait demander à Noah Nouet pour savoir...

Toujours est-il qu'elle était bien la meurtrière. L'homme qui avait été accusé et pris pour le coupable était véritablement son père qui n'avait pas voulu se targuer d'avoir une enfant bâtarde. Après tout, plusieurs choses venaient corroborer cette évidence. Qui d'assez riche pour payer les services d'une prostituée d'un écu irait chercher cette dernière dans l'auberge miteuse qu'ils avaient côtoyée durant trois jours ? Personne. Avec cette fortune, le quidam en question aurait eu la chance de se payer une très longue semaine dans les bordels les plus importants et influents du dernier bastion de l'humanité. Dès lors, non, ce dernier ne pouvait être un simple client. Ainsi, la théorie du père était corroborée et les aveux de la seconde catin venaient donner du poids à cette histoire certes alambiquée, mais au moins plausible. Le sort de la fautive fut remis dans les mains de la sergente. Toutefois, il ne fallait attendre aucune clémence pour une meurtrière...

À partir de ces événements, Noah Nouet ne fut plus vu comme le nouveau dans la coutelerie mais comme un membre à part entière du groupe. Toutefois, la tendance du coutilier à débaptiser son sous-fifre resta. De fait, l'erreur de Merrick n'avait jamais été corrigée. Ainsi, aux yeux de l'ivrogne, tel était véritablement le nom de celui qui l'avait aidé à boucler l'affaire. Devant pareil constat, certains hommes d'armes se mirent aussi à débaptiser Noah, voyant que Lorren faisait ainsi. Pitrerie et boutade pour certains, d'autres croyaient que tel était véritablement son nom...
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MessageSujet: Re: Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren   Mutation dans une autre coutelerie. Feat Merrick Lorren EmptyLun 1 Juin 2020 - 22:54
Nous étions en train de réfléchir sur le fin mot de cette histoire, notre vision bien que différente se rejoigne sur l'objective principale, conclure cette affaire une bonne fois pour toutes. Le prisonnier du cachot n'étant pas encore lavé des soupçons qu'on lui accorde mon coutilier réfléchi à l'issue de cette tragique histoire. Il semble être convaincu d'une jalousie de l'autre fille de trottoir, je ne suis pas du même avis et je maintiens silencieusement mon avis sur le coupable sous nos yeux. Le gredin tente à la première occasion d'affirmer positivement les paroles qui le rende innocent, néanmoins Merrick accentue mon idée que peu importe le résultat de notre conclusion le sang de sa présumée fille est bien présent sur ses mains même indirectement.

Ma question pour ramener la blonde de la taverne du tombeau se confirme. Je découvre depuis maintenant un moment une facette de mon coutilier qui me plaît dans un sens, durcie par le choix de résoudre cette affaire ou peut-être par l'ennui que réfléchir encore plus longtemps à cette affaire l'énerve m'importe peu. Il veut faire les choses correctement, ce qui lui laisse tout mon respect sur ce point vu. Il m'offre les moyens, les méthodes et la responsabilité de lui apporter la tête blonde parmi nous, je laisse un visage indifférent mais je lui réponds avec la conviction d'exécuter son ordre avec la meilleure efficacité qu'il m'est possible d'offrir. "Oui chef."

Je suis sortie des cachots, donnant l'ordre à d'autres miliciens de m'assister dans ma mission sous les ordres de Merrick. Une drôle de sensation d'ordonné contrairement à mes habitudes, les miliciens ont écouté sans broncher mais je sais que cette autorité soudaine m'est due à mon coutilier qui me charge de retrouver la catin.

Les faubourgs se traversent d'une traite, l'objective est de revenir dans les plus brefs délais et j'en suis pleinement conscient. La taverne du tombeau envahi par les miliciens se referme dans un silence morbide. J'aperçois la femme faire son tapin sur les genoux d'un homme en train de tenir fermement sa chope, crispée par notre soudaine présence imposante. Dans une tentative de détendre l'ambiance de la pièce la jeune femme tente une approche à mon égard. "Salut mon beau, tu reviens t'offrir cette nuit en ma compagnie avec des petits camarades ?" Dit-elle avec un sourire forcé. "Non, mon coutilier veut s'entretenir avec toi au sujet de l'homme que nous avons interpellé." Dis-je pour lui intimé indirectement l'ordre de nous suivre sans perdre un instant. "Vous avez arrêté le meurtrier non ? Pourquoi dois-je venir en ville ? Vous me croyez impliqué dans cette sale histoire !" Je sens sa voix tremblante en fin de phrase, laissant croire à une accusation plus qu'une question à ce sujet. "Les ordres sont les ordres, suis-nous sans faire d'histoire." À peine eus-je le temps de prononcer mes mots qu'elle essaye de fuir par la porte de derrière. Néanmoins un milicien posté dehors entre au même moment lui bloquant la seule issue.

Elle est prise au piège comme un rat, reculant pour ne pas être saisie par l'homme en uniforme je profite pour lui attraper l'avant-bras et la repousse contre le mur pour lui restreindre le moindre de ses mouvements par le poids de mon corps. Ce n'est surement pas le genre de pratique physique que la femme pensait avoir de ma part ces derniers jours. Les clients de la taverne eux l'idée de ce levé presque simultanément de leur chaise à ce violent plaquage de ma part sur la jeune femme. Elle doit surement avoir quelque admirateur ou habitué de ses pratiques, je me soucie guère de leur comportement car les lames de mes camarades sortant de leur fourreau calme rapidement l'idée des plus téméraires de commettre une action stupide. Mon regard finit par croiser le sien, je pense tout d'abord trouver une tête apeurée par ma gestuelle. Ma surprise est de percevoir une fureur sans bornes, un qui glace le sang pour une soi-disant innocente et fragile femme. Merrick a vu probablement juste, du moins elle doit avoir sa part d'implication dans cette affaire. Voilà la différence entre un conscrit et un coutilier, deux visions bien différentes séparées par un manque d'expérience peut-être.

Nous quittons le tombeau sans incident, la lueur de rage de la catin disparue à force que notre marche nous rapproche de la ville, laissant petit à petit une terreur et des larmes sur son visage. Une fois dans le cachot la malheureuse ne tarde pas à succomber à l'interrogatoire de mon coutilier, implorant les trois de pardonner ses méfaits odieux et dans un élan de désespoir de corrompre le gradé sans grand succès avec de belles promesses de devenir la chose personnelle de lui et ses hommes pour ne pas être livré au triste sort qui l'entend une fois l'affaire révélée à nos supérieurs. Un humain peut tuer par jalousie, dénigré sa dignité pour survivre et surement des choses bien plus atroces. Puissent les trois avoir pitié de toi n'est pas une phrase que la jeune femme mérite qu'on prononce à son égard de mon point vu.
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