Nom : Barthelemy

Prénom : Alice

Age : 22 ans

Sexe : Féminin

Situation : Veuve

Rang : Apprentie Coutelière - Native - Membre de la secte de Purificateurs

Lieu de vie : Bourg-Levant

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Assassin +2HAB +1CHA +1ATT

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)
- Travail du métal
- Indifférence
- Bas fond
- Arme de prédilection ( Poignard/Couteau/Dague )

- Poignard
- Capuchon de cuir
- Masque
- Brassards en cuir
- Jambières de cuir

Nuit du 30 Avril au 1er Mai 1166

Alice se réveilla de sa courte sieste. Le silence s'était emparé de la maison, tout le monde dormait.
Le chandelier éclairait vaguement la pièce d'une douce lueur orangée. La jeune femme s'étira tout en ouvrant difficilement ses grand yeux bleus. Son maquillage avait coulé, noircissant sa douce peau blanche couverte de tâches de rousseur. Après quelques minutes, elle se leva en faisant le moins de bruit possible de manière a ne pas réveiller sa famille en faisant craquer le plancher et se dirigea vers l'armoire dans laquelle elle rangeait ses vêtements. Elle retira sa robe blanche, qu'elle portait habituellement sous un bliaud de couleur sombre ( en général rouge, gris ou bleu ) et dévoila sa fine silhouette et sa peau blanche simplement éclairée par la flamme dansante de la chandelle. Elle n'était pas grande, pour sur, mais à force de porter de lourdes charges pour aider son père, elle avait développé une bonne musculature, surtout au niveau du dos et des bras.

Elle détacha sa chevelure blond vénitien qui retomba au niveau de ses épaules et attrapa une tenue cachée dans le fond de son armoire. Il s'agissait d'une épaisse robe à capuche grise et rouge. Une ceinture en cuir noire à laquelle était accrochée un poignard en acier, sur la lame, on pouvait voir la signature de son père. Elle s'équipa aussi de quelques pièces d'armure en cuir, notamment un tour de cou protégeant le haut du torse et les épaules, des brassards, des jambières et des bottes.

Enfin, elle sortit un petit coffret de l'armoire et le posa sur son lit. La jeune femme portait toujours une petite clef autour du cou, sous ses vêtements. Elle s'en servit pour ouvrir le coffre et récupéra son contenu : Un masque en métal avec deux sangles en cuir en guise d'attache. Ce dernier appartenait à feu son mari, ancien membre de la secte des Purificateurs. Il recouvrait la moitié de son visage, laissant apparaître uniquement le bas de ce dernier, de la bouche au menton.

Une fois équipée, elle cacha le coffret, ferma l'armoire, éteignit la chandelle et, dans la plus grande discrétion, sortit de chez elle pour se rendre au point de rendez-vous de ce qui allait être la plus grosse action à laquelle elle participa au sein des Purificateurs.

Celle que l'on surnommait la Fleur d'Or pour sa beauté, sa douceur apparente et sa chevelure blonde était en fait couverte d'épines et emplie de noirceur.

Depuis toujours, Alice était de nature plutôt discrète, elle passait le plus clair de son temps au temple de la Trinité pour prier ou à la coutellerie familiale pour travailler. Les rares personnes lui ayant véritablement parlé sont malgré tout unanimes : c'était une jeune femme gentille, douce et fort agréable.

C'est au temple qu'elle rencontra et épousa, à ses 20ans, son mari, un prêtre qui avait une vision complètement différente des autres vis à vis des fangeux. Selon lui, ils seraient envoyés par les Dieux pour nous mettre à l'épreuve, nous et notre foi. Cette idéologie, il la transmit donc à Alice. C'était une épouse aimante et très heureuse de partager sa vie avec un homme de foi, elle qui était si attachée à l'importance des Dieux. Mais cette relation ne dura que peu de temps.

En effet, en Janvier 1165, le prêtre périt lors de l'invasion de fangeux. Suite à cet événement, Alice devint une toute autre femme, du moins intérieurement. Son cœur s'était empli de rage, elle se sentit trahie par son mari qui, visiblement, n'était pas assez digne pour survivre à la Fange. Elle comprit alors que les infidèles étaient partout en ville, pouvaient être n'importe qui.

Incapable d'accorder de nouveau sa confiance à quiconque, elle commença à devenir autonome. Elle se voulait à présent forte et indépendante. La gentillesse qui se dégageait d'elle fut peu à peu remplacée par un excès de confiance criant. Elle devint hautaine et cynique, choses que ses proches pensait être une façade pour contrer la peine liée à la perte de son mari. En vérité, elle n'aimait plus les humains et ne se fiait plus qu'aux dieux. C'est ainsi qu'au fil des mois et des rencontres plus ou moins douteuses, elle sombra peu à peu dans la psychose.

Pour beaucoup qui la connaissaient d'avant, la Fleur d'Or avait fané et marchait dorénavant parmi les ombres.

La Fleur d'Or
Bourg-Levant – 1163

Ce matin-là, comme à son habitude, Alice se rendait à la coutellerie familiale, dans laquelle elle travaillait en temps qu'apprentie, après son passage quotidien au temple de la Trinité. Elle marchait dans les rues, l'esprit léger, souriant timidement au passants dont elle croisait le regard. Elle n'aimait pas se faire voir mais, malgré elle, elle ne passait que rarement inaperçue. Sa beauté et sa chevelure lui avaient valu le surnom de Fleur d'Or et son aura n'inspirait que gentillesse, douceur et pureté.

C'était d'ailleurs grâce à cela que la coutellerie de son père – qui d'ailleurs avait été renommée « Coutellerie de la Fleur d'Or » - était l'une des plus fréquentées du quartier. Nombreux étaient ceux qui voulaient des couteaux dont la lame était poinçonnée d'une forme de fleur, devenue signature de la maison.

Ce succès fulgurant avait eu pour conséquence d'enrichir grandement la famille, eux qui ne vivaient déjà pas dans le besoin, étaient dorénavant de riches artisans reconnus.


La promesse
Temple de la Trinité – 1164

- Mon amour, mon amour !

Alice, tirée de ses pensées, se retourna doucement vers la voix de son amant, François, qui accourait vers elle.

- Mon amour, j'ai quelque chose à vous dire !

La jeune femme pris un temps avant de répondre, il était encore très tôt ce matin et son esprit était encore embrouillé.

- Qu'y a-t-il mon cher ?

L'homme s'arrêta devant sa dulcinée, marqua un temps afin de reprendre son souffle. Il affichait un sourire béat et semblait tenir quelque chose dans sa main, derrière son dos.

- Je... Je sais que les temps sont durs, les gens sont tendus et attristés par la mort du roi...

Le prêtre prit une grande inspiration, ses petites foulées semblaient l'avoir épuisé.

- … Bien qu'il ait été prouvé qu'il était l’ennemi des Dieux. Mais...

Encore une fois, il reprit son souffle

- Mais … ?

Alice, malgré son sourire bienveillant, commençait à s'impatienter.

- Je pense que le temps et venu pour nous, vous êtes une femme formidable, je vous aime...

Il resta silencieux quelques secondes avant d'ajouter :

- J'aimerais vous demander en mariage !

Il affichait toujours un grand sourire, ses yeux étaient brillants. Alice, elle, resta silencieuse, bouche bée. Elle fixa longuement son amant dans les yeux avant de balbutier :

- Je... Ou... Oh mon amour ! J'accepte volontiers votre demande !

En réponse à cela, l'homme tendit ce qu'il tenait dans la main à sa future épouse tout en disant

- Je sais que je ne suis pas sensé vous l'offrir avant la cérémonie mais nos invités n'apprécieraient pas ce cadeau. Mais que les Dieux m'en soit témoins, ceci sera le symbole de notre union !

Elle regarda l'offrande sans savoir quoi trop en faire. Il s'agissait d'un petit coffret en métal sur lequel était accrochée une petite clef.

- Qu'est-ce ?

- C'est un cadeau pour vous prouver mon amour. En retour je n'attend qu'un promesse de votre part : Ne l'ouvrez qu'après ma mort.

L'ambiance si légère et onirique devint soudain extrêmement sombre et pesante.

- Vous... Vous êtes mourant ?

L'homme laissa échapper un petit rire nerveux avant de répondre :

- Bien sûr que non, mon amour ! J'aimerais juste que vous m'en fassiez la promesse.

Alice hésita quelque secondes, curieuse de savoir ce qui se trouvait dans ce coffret.

- Bien... Je... Je vous le promet.


Révélations
Bourg-Levant – 1165

Cela faisait quelques jours que François avait-été tué par la Fange. Alice était enfermée dans sa chambre, se sentant trahie. Son époux, l'homme à qui elle s'était tant attachée, à qui elle faisait une confiance aveugle n'était en fait qu'un charlatan. Indigne d'être sauvé par les dieux, indigne de survivre face aux fangeux.

Dans un excès de rage, se remémorant tous les mensonges que ce misérable hypocrite lui avait dit ces derniers mois, elle frappa contre son armoire et elle entendit le bruit sourd d'un objet qui tomba au sol. Surprise, elle baissa les yeux et trouva un coffret à ses pieds. C'était le cadeau de François. Elle le prit dans ses mains et se rassit sur son lit. Elle fixa l'objet pendant de longue minutes avant de décrocher la petite clef et d'ouvrir le coffret.

Ce dernier contenait un masque et une carte de la ville au dos de laquelle il y avait une note manuscrite :

«  Ma douce,

Si tu lis ces mots c'est que tu as tenu ta promesse et que suis mort. Il y a énormément de choses dont j'aurais aimé te parler mais je craignais que tu prenne peur :
Je suis un Purificateur. Nous sommes un groupe de personne qui partageons la même vraie croyance et souhaitons aider les Dieux dans leur quête de destruction des infidèles. […] Sur la carte, tu trouveras une croix, rends-toi là-bas avec le masque. Les personnes qui t'accueilleront sont au courant de ton existence, ils savent qui tu es et te guideront. Ce masque t'appartient désormais.

Prend-soin de toi ma Fleur d'Or.
Je t'aime. »

Malheureusement, François n'avait pas eu le temps de lui apprendre à lire et Alice se contenta de déduire qu'elle devait se rendre au point marqué sur la carte avec le masque.

Elle sortit de la maison à la nuit tombée, encapuchonnée, se faisant discrète, rasant les murs jusqu'à sa destination.

L'invasion
Le Labourg – 1er Mai 1166

Alice retrouva ses compagnons d'arme comme prévu. Selon le plan, plusieurs groupes de deux ou trois devaient se rendre a des endroit précis en ville afin de libérer les mordus capturés au préalable.

La jeune femme, elle, avait été demandée au niveau d'une cave du Labourg avec deux autres personnes dont-elle ignorait le nom – Pour la suite du récit, nous les appelleront « Azur » et « Sang » en fonction de la couleur de leur tenue.

L'heure était venue, Azur s'approcha de la trappe afin de la déverrouiller comme prévu, Alice et Sang devaient, eux, surveiller le moindre mouvement dans la ruelle, arme sortie. Les cliquetis de la chaîne de la trappe furent suivis de coup sourds, de râles, d'un craquement et d'un hurlement. Alice se retourna et vit Azur se faire déchiqueter par les fangeux qui sortaient en masse de la cave. Infidèle. Pensa-t-elle en esquissant un léger rictus satisfait.

Sang, lui, fit signe à Alice de fuir, tout en hurlant :

-Ce n'est pas normal, ils sont trop nombr... Aaargh !

Il n'eut le temps de finir sa phrase que les fangeux lui tombait déjà dessus. Alice, impuissante face à la scène, partagée entre fascination vis à vis de ces créatures et dégoût d'avoir été envoyée ici avec deux menteurs, partit en courant afin de ne pas se faire voir par la milice qui allait certainement accourir suite à tout le bruit causé.

Selon le plan, son groupe devait rejoindre un pigeonnier sur les toits du quartier et se délecter de la scène de panique et de purification se déroulant sous leurs yeux. Elle y arriva seule, mais pour elle, la mission était accomplie. Elle retira son masque et afficha un grand sourire adressé au Dieux.


Pendant les jours qui ont suivi, Alice resta dans sa chambre en montrant aucun signe de culpabilité malgré les allées et venues incessantes de la milice qui semblaient chercher d'éventuels coupables dans toute la ville.

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