Nom : Bel

Prénom : Adam

Age : 26 ans

Sexe : Homme

Situation : Célibataire

Rang : Mercenaire, natif de Marbrume

Lieu de vie : Principalement sur les routes mais sinon Marbrume

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Carrière de mercenaire: +1 FOR - +1 INT - +1 ATT - +1 PV

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- Arme de prédilection: Défense : bouclier - Niveau 1
- Coriace - Niveau 1
- Arme de prédilection : épée - Niveau 1
- Force accrue - Niveau 1

Objets :

-Épée longue
-Rondache
-Gants de cuir
-Veste de cuir
-Jambières de cuir

Comme on peut se douter pour un mercenaire, Adam ne passe pas inaperçu dans une foule, c'est un grand gaillard d'environ 1,85 mètre et bien bâti par des années à marteler le métal dans l'atelier de son père. Sa vie passée sur les routes lui donne un teint hâlé et un corps marqué par-ci par-là de petites cicatrices que ce soit sur les bras, les jambes ou le torse. Il préfère voyager léger, il porte une armure souple en cuir pour allier confort et protection et il ne quitte jamais son épée, son bien le plus précieux. Pour le reste de sa tenue, de simples braies, des bottes de cavalier et selon la météo il peut porter une cape de voyage. Et puis bien sûr, il est certainement plein de poussière ou maculé de terre ou de sang, sauf si il a la chance d'avoir trouvé une auberge disposant d'une bassine suffisamment grande pour prendre un bain.

Comme souvent, les mercenaires ont l'air à première vue peu recommandable, mais quand on l'observe bien, Adam n'as pas l'apparence d'un rustre, sous cette saleté on peut même trouvé un homme séduisant au traits plutôt harmonieux. Il arbore une crinière de cheveux noirs qu'il est souvent obligé de ramener en arrière, c'est devenu un tic à force. Ses yeux sont marron et son visage est encadré par une mâchoire carrée parcourue d'une barbe plus ou moins fournie en fonction du temps passé sur la route. Adam a un physique plutôt avantageux et il le sait, il arbore une attitude plutôt confiante, ce qui peut agacer autant que séduire.

Adam a reçu une éducation qu'il considère comme ferme mais juste, ses parents lui ont inculqué des valeurs qu'il juge comme nécessaire pour être un homme honorable. Il est donc quelqu'un d'honnête, qui ne supporte pas l'injustice, même si la vie en dehors de la Hanse lui a appris qu'il n'y avait plus beaucoup de justice dans ce monde au bord de la destruction. La camaraderie au sein de son escouade de mercenaire est également quelque chose qu'il défend fortement, il les considère comme sa famille et chacun est prêt à se sacrifier pour le groupe si il le faut.

Si vous le croisez à la taverne ou pendant sa permission, Adam est plutôt quelqu'un de joyeux, n'hésitant pas à parler fort et à rire de bon cœur. Mais il fait preuve d'un grand professionnalisme quand la situation le demande, il connaît le risque que représente le Fléau et il y est particulièrement vigilant. Du fait des nombreux décès autour de lui, il a également une part assez sombre qu'il préfère ne pas montrer. Pour sauver la face il préfère cacher toute la colère qui bouillonne en lui, mais parfois il lui suffit de peu de choses pour vriller et réagir de manière démesurée. Cette colère peut aussi être un moteur qui le fait avancer dans certaines situations difficiles, qui lui permet de survivre aux épreuves du monde depuis l'arrivée du Fléau.

Adam est né une nuit d'été 1140 à l'étage d'une échoppe d'armurier du quartier de la Hanse. Troisième fils d'un armurier bénéficiant d'une petite renommée dans la ville et qui avait un commerce plutôt lucratif, notamment grâce aux quelques chevaliers ou sergents de la milice qui vantaient son art parmi leurs confrères. C'était un début de vie plutôt confortable pour le jeune garçon qui grandit dans un foyer rempli d'amour et qui pouvait pourvoir à tous ses besoins. Hector Bel, le père d'Adam, avait eu trois fils et deux filles avec sa femme, Martha. La famille Bel descendait d'une longue lignée d'armurier et il comptait bien perpétrer l'héritage avec ses deux premiers fils qui lui servaient d'apprentis pour apprendre l'art complexe de la confection d'armes et d'armures. Adam pour sa part n'aurait pas le droit de reprendre l'affaire familiale, malgré tout l'amour que lui portait son père, il devrait s'enrôler dans la milice ou alors serait marié à la fille d'un marchand influent pouvant assurer un meilleur approvisionnement en matières premières ou permettre l'exportation des produits.

Du haut de son jeune âge, le bambin ne se souciait pas de son destin le moins du monde, il se contentait de profiter de la jeunesse. S'il n'était pas dans l'échoppe à observer ses frères et leur père travailler le métal, il assistait sa mère qui tenait les livres de compte. S'il avait fallu une femme pour séduire le vieil ours bourru qu'était Hector Bel, ça ne pouvait être qu'elle, Martha était une femme a fort caractère, dernière née d'une famille bourgeoise avec quatre grands frères, elle avait dû leur tenir tête à elle seule durant toute son enfance et son tempérament s'en ressentait encore maintenant. Malgré un tempérament de feu, elle restait une femme éduquée et qui avait mis un point d'honneur à faire de ses enfants autre chose que des rustres sans éducation. C'est ainsi que tous les enfants de la famille Bel avaient dû recevoir un enseignement sommaire pour savoir s'intégrer dans la bourgeoisie de Marbrume et les faire prétendre à de bons mariages.

C'était un départ dans la vie qui promettait au jeune Bel un avenir confortable, mais lui ne nourrissait qu'un rêve : il voulait devenir chevalier ! Il se souviendrait toujours de ce tournoi où il ne devait pas avoir plus de quatre ou cinq ans, il avait assisté depuis les tribunes aux combats à pied. Un des clients fortunés de son père avait acheté une armure flambant neuve pour l'occasion, il était donc normal que l'artisan se déplace avec sa famille pour attester de la solidité de ses produits et pourquoi pas tenter d'attirer de nouveaux clients si jamais ledit chevalier faisait quelques prouesses. Le petit garçon avait souvent vu les œuvres de son père lors de leur fabrication ou arboré par des mannequins dans la boutique, mais la voir en action fut pour lui une révélation. Cette forteresse d'acier étincelante capturait son regard et il ne pouvait pas s'en détacher. Depuis ce jour il avait rêvé de devenir un guerrier aussi majestueux que ces nobles en armure. Lorsqu'il n'était pas à ses occupations quotidiennes auprès de ses parents, il passait son temps dans l'arrière cours de l'échoppe à s'entraîner à l'épée sur un vieux mannequin. Armé d'un simple bâton, il se voyait mener d'immenses armées au nom du Roi au cours de batailles épiques et il pouvait continuer cela jusqu'à ce qu'il fasse nuit noire.

Cette grande passion pour l'art guerrier avait amené Hector Bel à considérer une carrière militaire pour son fils, mais sa mère, extrêmement tenace à ce propos refusait d'en entendre parler. Le jeune homme grandissait et se voyait lui aussi partir pour l'armée et enfin apprendre à manier l'épée et le bouclier. L'histoire s'était répétée un nombre incalculable de fois, Martha refusait de voir son fils partir au loin pour être tué sur un champ de bataille, elle avait perdu deux de ses frères au service du Roi et ne supporterait pas de perdre son fils en prime. En plus, elle ne cessait de répéter qu'un garçon aussi charmant pouvait aisément épouser une fille de bonne famille et ouvrir un commerce prospère dans les beaux quartiers avec l'argent de la dot. Adam, qui était alors un adolescent d'une quinzaine d'année trouvait cela révoltant, toute sa vie il avait nourri ce rêve et on le lui arrachait... Il en maudit sa mère de nombreuses fois dans ses prières, mais il n'aurait jamais réellement souhaité qui lui arrive réellement malheur.

La situation à la forge était toujours bonne, le plus jeune frère d'Adam venait de partir en apprentissage auprès d'un ami de son père qui était compagnon armurier à Traquemont et dont l'ancien apprenti était mort l'hiver dernier. Une importante épidémie de grippe sévissait dans la ville et même si elle frappait surtout les quartiers populaires, quelques cas étaient déclarés dans les beaux-quartiers. Cela n'avait commencé qu'avec une banale toux et quelques courbatures. Son mari lui avait demandé si elle allait bien, et Martha Bel avait répondu que oui elle était sûrement juste un peu fatiguée. Cinq jours plus tard, la fièvre était montée en flèche et le médecin avait conseillé à Hector de prier pour que la Trinité sauve sa femme de la maladie, car lui ne pouvait rien faire de plus. Adam avait eu beau prié, supplié, hurlé aux Dieux de ne pas laisser sa mère mourir, deux jours plus tard, elle était partie. Juste avant de s'éteindre, elle avait supplié à son mari de ne pas laisser partir leur fils pour l'armée, désemparé, l'armurier s'était senti obligé d'accepter.

Adam savait que c'était sa faute, il l'avait secrètement voulu en prière et maintenant ce s'était produit... Le jeune homme voulait se punir, comment pouvait-il continuer à vivre ici avec cela sur la conscience ? Une nuit, il prépara un petit sac de provision, attrapa une épée courte dans l'échoppe au rez-de-chaussée et passa la porte, il ne reviendrait jamais dans cette ville...

-Oh là ! Où crois-tu aller au beau milieu de la nuit, jeune homme ?

Adam se demandait comment son père pouvait avoir une ouïe aussi fine à son âge après une vie passée à frapper le métal dans un vacarme de tous les diables. La conversation qui s'en suivi ne fut pas des plus agréables, il avoua tout son méfait à son père qui le regardait, ses bras au diamètre démesuré croisés sur son imposant poitrail. Quand l'adolescent eut fini sa tirade, les larmes coulaient abondamment sur ses joues et se sentait plus bas que terre. Son père lui enserra les épaules fermement mais avec une certaine douceur.

-Mon fils, ne te tiens pas pour responsable de la volonté des dieux. La Trinité n'a pas sauvé ta mère, mais cela est le jugement de dieux qui nous est impossible de comprendre avec nos yeux d'humains. Tu es quelqu'un de bon, Adam, depuis ta naissance je t'ai vu devenir un jeune homme qui je suis sûr mènera une vie honorable et qui fondera une bonne famille. Un homme n'es pas responsable des mauvaises pensées qui peuvent lui traverser l'esprit, il vaut mieux les laisser dériver au loin en espérant ne plus jamais les revoir.

C'est la sagesse du vieil armurier bourru qui permit à Adam d'affronter son malheur et lui fit petit à petit oublier cette culpabilité dévorante.

La vie à l'armurerie fut chamboulée par le départ de Martha Bel. Adam était le plus à l'aise avec les chiffres et la gestion d'un commerce, son père s'était réfugié dans le travail pour oublier son chagrin. C'était donc le rôle du jeune homme de s'occuper des comptes, de l'approvisionnement et de s'occuper de ses deux jeunes sœurs. Avec le temps, le petit garçon rêvant de devenir chevalier était devenu un jeune adulte accompli. Son physique avait beaucoup évolué et ses responsabilités au sein de l'armurerie l'avait rendu plus mâture. Dans ses rares moments de temps libre, il passait son temps dans les tavernes à profiter de la bière et de la bonne musique. La vie continuait son cours avec cette nouvelle organisation. Plusieurs années après, le frère aîné de la famille Bel épousa la fille d'un petit bourgeois et l'argent mis de côté par les deux familles permit au couple de s'installer dans une petite maison juste à côté de l'échoppe. La maison se vidait petit à petit et c'était bientôt au tour des deux jeunes sœurs d'Adam de quitter la maison pour partir vivre chez leurs époux, l'un et l'autre des commerçants de Sombrebois. Hector et Adam restaient les deux seuls habitants de la maison qui semblait comme ayant perdu son âme et sa joie de vivre d'antan. Les deux hommes étaient en bons termes, mais après toutes ces années à être pleine de vie, la belle époque semblait derrière eux. L'armurier se faisait vieux et la mort de sa femme il y a plusieurs années l'avait changé, Adam l'entendait parfois s'adresser à elle la nuit quand il pensait que personne ne l'entendait.

Un an après qu'ils se soient retrouvés seuls dans leur grande maison, ce n'est pas seulement la vie des deux hommes qui fut bouleversée, mais celle de tout le duché. Des rumeurs courraient à propos de créatures qui attaquaient les villes, des démons venus d'on ne sait où et terrassant quiconque sur leur passage. Pour répondre à la demande grandissante d'armes pour se défendre face au péril à venir, la forge marchait jour et nuit. Le frère d'Adam était revenu vivre dans la maison familiale avec son épouse et tout le monde s'activait pour faire fonctionner l'armurerie à plein régime. Même Adam qui avait appris les bases du métier depuis toutes ces années, se mettait à travailler à temps plein, frappant le métal et activant le soufflet jusqu'à tomber de fatigue. Pour les membres de la famille Bel qui n'habitait plus Marbrume, aucune nouvelle n'était parvenue, cela permettait aux trois hommes de garder espoir même si d'après l'ampleur des rumeurs la situation était grave.

Après le grand appel aux armes du Roi, et la cuisante défaite qui s'en suivi, les nouvelles tombèrent. Les deux jeunes sœurs d'Adam n'avaient pas pu rallier Marbrume et étaient mortes sur les routes, attaquées par des Fangeux, il n'y avait eu aucun survivant. Le troisième frère de la famille Bel avait suivi l'armée avec son maître pour assurer l'approvisionnement en équipement des soldats, ils avaient connu le même sort que le reste de l'armée et que le défunt Roi... Après ces terribles nouvelles, l'hiver n'en fut que plus insoutenable. L'armurerie continuait de fonctionner, la demande en arme pour approvisionner la nouvelle milice était importante, mais la production de masse d'équipement bon pour des recrues n'avait rien à voir avec l'ancien travail d'orfèvre que réalisait Hector Bel. Il était heureux de servir son pays et de forger les armes qui vengeraient ses enfants, mais son cœur était brisée. Au cours de l'hiver, la maladie l'emporta et il put enfin rejoindre son épouse et quitter ce monde de malheurs.

La mort devenait le quotidien de tout un chacun. Adam et son frère faisaient tourner la boutique à deux, ils étaient rejoint par le petit frère de son épouse qui s'était retrouvé à la rue après le décès de ses parents. Il était encore trop jeune pour s'engager, l'aîné de la famille Bel l'avait donc pris comme apprenti pour aider à l'armurerie. L'économie de la ville était grandement perturbée par le Fléau et gagner sa vie était difficile avec quatre bouches à nourrir, mais la famille Bel n'était pas des plus à plaindre malgré les difficultés. Depuis des semaines, Adam étouffait, autant physiquement que mentalement. Il ne supportait plus de vivre dans cette maison, elle portait les stigmates de trop de malheurs et cela lui était insupportable. Un jour il fit par à son frère de sa décision de partir, ce dernier le prit d'abord pour un fou. Il était certainement idiot de quitter une maison et un travail qui pouvait le loger et le nourrir dans une époque de fou comme celle là. Après de nombreux débats, la décision fut prise. Adam renoncerait à la boutique et la maison attenante, en échange son frère lui confiait sa propriété en ville qui était désormais abandonnée depuis plusieurs mois.

Une fois libéré de toutes ses obligations, Adam ne voyait qu'une seule chose à faire, il devait trouver un de ses amis de longue date, un dénommé Charles. C'était un vieux mercenaire rencontré de nombreuses années auparavant dans une taverne qui l'avait pris en affection. L'homme lui avait proposé à de nombreuses reprises de rejoindre sa compagnie, et il était temps pour Adam d'accepter son offre. Depuis son plus jeune âge il avait été passionné par le maniement de l'épée et même si il n'avait pas reçu de véritable instruction, il avait travaillé dans son coin. Il connaissait tout ce qu'il y avait à savoir sur les lames, les armures. Il avait d'ailleurs emporté la dernière lame forgée par son père avant de partir, ainsi qu'une armure légère qu'il avait confectionné lui même sur son temps libre. Le travail n'était pas aussi impressionnant que les armures de chevaliers dont il avait rêvé il y a longtemps, mais elle était faite sur mesure et n'entravait pas ses mouvements. La vie de mercenaire commençait pour le jeune homme.

La compagnie de mercenaire était une bande d'une cinquantaine d'hommes et de quelques femmes, qui évoluaient en escouades d'une dizaine de guerriers obéissant toutes à l'autorité de Charles. L'homme maintenant âgé d'une cinquantaine d'année avait fondé cette compagnie avec ses frères d'armes des décennies auparavant, mais il était aujourd'hui le seul survivant et tentait de faire survivre ses camarades mercenaires du mieux possible. Chaque escouade était dirigée par un chef, qui était libre de mener ses hommes et d'accepter des contrats librement, mais en contrepartie il devait reverser un pourcentage à la compagnie et pour certaines opérations de grande ampleur, les escouades pouvaient s'assembler pour offrir à l'employeur une force plus importante. La compagnie n'avait désormais plus les moyens d'avoir des baraquements en ville, seule une petite maison subsistait pour la trésorerie et la gestion des opérations, mais sinon chaque escouade se devait de subsister par ses propres moyens dans les auberges ou des propriétés privées.

Le nouveau mercenaire s’acclimatait très bien de sa nouvelle vie, passer son temps sur les routes et vendre son épée pour de l'argent lui permettait de moins penser à sa vie d'avant. Même si il n'était pas un combattant hors pair au début, il progressait vite et devint bientôt un bretteur à ne pas sous-estimer, son manque de technique était compensé par sa force brute. Mais même un bretteur exceptionnel ne peut pas faire face au terrible Fléau. La vie était dure, très dure même pour Adam qui n'avait pas connu de conditions de vie très rudes dans le confort de sa maison de la Hanse. Au départ, ses camarades avaient pu semblé mitigé à son sujet, un petit jeune, fils de commerçant qui plus est, il n'était certainement pas fait pour la vie à la dure. Le jeune homme avait mis un point d'honneur à leur prouver le contraire, travaillant deux fois plus dur pour faire sa place. Et il avait fini par se faire une place. Un an et demi après avoir débarqué de son échoppe, son épée et son armure neuve pour seul bagage, il avait gagné le respect de ses compagnons d'arme. Sa vie passé et son éducation supérieure à celle du mercenaire moyen lui avait permis de faire sa place au sein de l'escouade sous les ordres de Charles.

Il se souvenait très bien de ce jour, il s'était réveillé avec la tête embrouillée après une soirée de beuverie au retour d'une opération en dehors de la ville. Tout le monde ne parlait que du couronnement du nouveau Roi, Sigfroi de Sylvrur. C'était l'occasion pour la ville de retrouver un peu de joie de vivre et d'organiser quelques réjouissances pour l'avènement du nouveau souverain. Après s'être rapidement préparé, le mercenaire et ses compagnons se joignirent à la foule sur la place des pendus pour profiter un peu des quelques pièces qu'ils s'étaient partagés lors de la dernière mission. Quand soudain, un hurlement effroyable glaça l'assistance. Un cacophonie et une panique sans nom s'empara de tout ceux présents dans la ville, Adam était entraîné par les mouvements de foule malgré sa carrure imposante. Il cru tomber à plusieurs reprises et manquait d'étouffer tellement la pression était forte. Par miracle il se réfugia dans une maison dont la porte venait d'être défoncée. Isolé et pris de panique, il avait laissé son équipement à l'auberge et se sentait impuissant face à la situation. Ce fut une journée interminable, après s'être ressaisi, il avait voulu aider du mieux possible. Il avait proposé son aide à la première troupe de milicien qui passait par là, se rendant en direction du rempart sud pour proposer ses services, gratuitement cela va sans dire. Il participait du mieux qu'il pouvait à la construction d'une barricade, portant des charges lourdes ou coupant du bois selon les ordres des miliciens sur place. Cette journée marqua profondément la compagnie d'Adam, dont un bon quart s'était fait emporté par les fangeux lors de l'attaque.

Alors qu'ils se remettait difficilement du carnage du couronnement, les dieux semblaient réserver d'autres surprises aux habitants de Marbrume. Adam n'en croyait pas les rumeurs lorsqu'il entendit dans une taverne qu'un navire venait d'accoster au port, un navire venant d'un autre Duché. Tout le monde pensait que la vie s'était arrêtée au delà des frontières de Marbrume et ses environs, même si il restait quelques villes aux alentours, elles restaient proches de la ville. Ces étrangers n'auguraient rien de bon, la ville n'avait pas besoin de bouches à nourrir en plus et cela ne pouvait apporter que des problèmes de les voir errer dans la ville comme ça. Mais ça Adam s'en fichait, tant qu'aucun de ces naufragés ne venait lui causer de problèmes, il avait d'autres choses à penser, toutefois il était clairement méfiant à l'égard de ces inconnus aux pratiques étranges.

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