Nom : (de) Rivefière

Prénom : Jacob

Age : Né en 1146 (20 ans)

Sexe : Masculin

Situation : Célibataire

Rang : Comte

Deuxième fils de la famille Rivefière, Jacob n'était pas destiné à hériter du titre comtal. Cependant, la mort de son père, lors des événements du 1er mai 1166 et le suicide de son frère aîné quelques mois plus tard, l'obligent à quitter la milice maritime pour endosser le rôle de chef de la famille.
Il devient Comte bien malgré lui et le coeur lourd d'avoir perdu ses proches. Une charge difficile et on ne peut plus ardue pour celui qui a toujours eu le sentiment d'être le mouton noir de la famille.

Lieu de vie : Un manoir à l’esplanade

Sans égaler l'opulente magnificence des demeures de certains natifs, le nouveau manoir Rivefière est de ces bâtisses qui, à l'Esplanade, se dressent avec splendeur. Mis à la disposition de la famille par l'ancien Duc et nouveau Roi, elle s'intègre avec grâce dans un petit parc tout juste entretenu. Un choix qui à l'oeil averti informe du manque de moyens dont dispose famille.
Les dépenses, en effet, semblent avoir été affectées à l'essentiel et au plus urgent. Les Rivefière ont perdu de leur superbe et ne disposent aujourd'hui que des faibles ressources comparés à leurs anciens moyens. Le voyage depuis le domaine familial et jusqu'à Marbrume leur a coûté en vies humaines et en prestance. De leur fortune jadis conséquente, il ne reste plus rien. Seul vestige de ce glorieux passé, la tenture limée de leurs armoiries trône comme le plus précieux des artefacts dans l'entrée d'un vestibule démuni de toute autre décoration.

Spoiler:

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :

Carrière du Noble héritier

+1 en charisme :
Jacob est bien né et cette "chance" contribue à parfaire son image de fin bretteur. Un sentiment qu'accentuent sa jeunesse et la finesse de ses traits. Ces atouts, doublés de son goût pour la bravade, le rendent remarquable aux yeux des moins aguerris. Ainsi, avec sa crinière d'un blond étonnamment clair et ses manières toutes à la fois élégantes et provocatrices, Jacob ne manque jamais d'attirer l'attention.

+1 en intelligence :
Sans être un génie tactique, Jacob connaît les avantages et inconvénients qui concourent au dénouement d'un combat, voire à celui d'une bataille. Une intelligence martiale qu'il met au service de sa formation d'épéiste et qui contribue à faire de lui un excellent duelliste.

+ 1 en initiative :
Impulsif et colérique, Jacob se montre souvent prompt à tirer l'épée. Ajoutés à la fougue de son jeune âge, ces traits de caractère l'amènent à réagir avec panache. Son tempérament emporté, exacerbé par la frustration et mis à contribution dans les pires situations, l'amène ainsi à miser sur un physique gainé par l'entraînement, afin de rapidement passer à l'offensive.

+1 en attaque :
Entraîné depuis son plus jeune âge au maniement des armes, Jacob a développé une certaine aisance dans l'art du combat. Cette adresse lui permet d'envisager une carrière au sein de la milice, avant qu'il ne soit rappelé à la cour. Pour autant, le fait demeure que Jacob est un combattant dans l'âme.


Compétences et objets choisis :

Compétences :

Alphabétisation (Niveau 1)
Deuxième fils d'une ancienne et noble famille, Jacob a été initié aux lettres. Cependant, si le nouveau Comte de Rivefière sait lire et écrire, il reste bien loin de pouvoir rivaliser avec les poètes. Ses connaissances demeurent basiques et ne couvrent que les fondamentaux d'une éducation nobiliaire classique.

Ambidextrie (Niveau 1)
Jacob fait partie de ces rares personnes capables d'utiliser leurs deux mains avec la même dextérité. Cet avantage n'est cependant que le fruit d'un entraînement assidu et trouve son origine dans une blessure alors infligée à sa main directrice. Aujourd'hui apte à accomplir des tâches avec sa "mauvaise" main, Jacob apprécie de pouvoir combattre avec deux lames.

Dégainer l'épée (Niveau 1)
De ces jours et de ces soirées passés à parfaire son geste, Jacob a développé une remarquable dextérité à dégainer son arme. Le mouvement devenu fluide, figure parmi ses avantages de duelliste, comme il concourt à parfaire son tableau de "chien fou". Assortie à son tempérament emporté, cette caractéristique donne un style explosif à son escrime déjà bien vive.

Étiquette (Niveau 1)
Sans être particulièrement versé dans l'art des mondanités, Jacob connaît et maîtrise les règles élémentaires de la courtoisie. Néanmoins et bien que capable d'évoluer au sein de la haute société marbruméenne sans commettre d'impair, il doit sa notoriété à son physique et à ses éclatantes colères, bien plus qu'à ses manières. D'ailleurs, son manque d'intérêt pour les complots et l'intrigue, le confine au second plan alors même qu'il aurait aujourd'hui avantage à tirer de quelques nouvelles alliances politiques.


Objets :

Épée longue à une main et main gauche :
Bien que classiques et dénuées de fioritures, les armes de Jacob se distinguent par leur finesse. Plutôt légères, elles favorisent et encouragent une escrime en feintes, et en dextre. N'apparaissant que rarement sans ses deux lames, leur propriétaire y semble tout particulièrement attaché. Rares cadeaux de son défunt père, il se trouve en effet que ces armes ont pour lui une valeur sentimentale avérée.

Gambison et jambières de cuir sombre :
Jacob n'a que peu d'intérêt pour la mode. Déjà bien remarquable de part ses traits physiques typiques des Rivefière, il se cantonne a la sobriété d'une armure légère et sombre. Ses vêtements de protection, comme les témoins de son séjour au sein de la milice maritime, portent les stigmates de quelques combats livrés contre des brigands et même contre des fangeux. Ils restent cependant de bonne facture.

Une paire de canons d'avant-bras :
Portés sous son armure, les canons d'avant-bras de Jacob n'ont qu'une valeur décorative. Le Comte de Rivefière apprécie cependant de pouvoir compter sur leur allégorique secours quand, de manière inattendue, il se trouve en mauvaise posture. Seulement utiles à la protection de ses poignets, il ne s'en persuade pas moins de leur bénéfice pourtant contestable. Le port de ces pièces d'armure s'affiche donc comme une marotte dont la recette n'est qu'esthétique.

Gants et bottes en cuir souple :
Attachée à sa ceinture, Jacob aime à porter une paire de gants. Ces derniers, habituellement assortis à des bottes de cuir souple, apparaissent usés par l'entraînement martiale que le noble s'inflige quotidiennement. Ils n'en demeurent pas moins utiles et remplissent leur office sans s'encombrer du moindre ornement.

Un sourire affable, un regard pétillant de malice et une posture à l'arrogance toute effrontée, Jacob est le digne représentant de sa très noble lignée. Il en porte d'ailleurs les signes distinctifs ; des yeux d'un bleu hivernal, limpides, et une chevelure au blond si clair qu'elle en paraît presque argentée. Dès lors facilement identifiable, il n'est pas rare de le voir vêtu sobrement. Pour autant, le nouveau Comte de Rivefière ne passe que rarement inaperçu.
De ses nobles origines, il a hérité une sensibilité toute chevaleresque, un pas assuré et d'élégantes manières. Une aisance qui rend ses mouvements fluides, déliés au point de parfois frôler la nonchalance. Un comble quand on connaît l'intransigeant caractère de sa mère.

Autre gage de sa bonne naissance, son parler se teinte de courtoisie. Son ton, cependant, sait se faire ironique et blessant, parfois au point de nourrir jusqu'à la querelle. N'est alors que le gredin cache bien son jeu, puisque, sans être de très haute stature, Jacob sait manier l'épée.
Sa silhouette élancée et forgée par l'entraînement le classe d'ailleurs au rang des combattants. À celui de ces bretteurs qui manient leur arme avec habilité et qui savent tirer avantage de leur agilité. Une particularité qui offre panache à son style explosif.

Jacob cependant n'est pas invincible. En atteste la cicatrice qui trouble l'harmonie de ses traits toujours marqués de jeunesse. Elle barre sa joue gauche d'une ligne de sauvagerie et casse ce que la nature avait dessiné avec adresse. Une tristesse qui se confirme quand on prend le temps de regarder au-delà. Un gâchis que l'artiste déplorerait dans ses rimes ou ses peintures.

Jacob l'agitateur, le volage, le provocateur et très jeune nouveau Comte de Rivefière.

Il a pour lui l’audace d’un charme effronté et le verbe acéré d’un revendicateur assumé. Son sourire enjôleur, comme son intarissable faconde, bien souvent le cantonnent à la frivolité. N’en déplaise à ses détracteurs, il tire de ses impertinentes manières et de son goût pour la bagatelle une certaine notoriété.
Une réputation acquise dans le lit de ses conquêtes et à l'aune d'un tempérament explosif. Ses proches et amis vous le diront avec pudeur, quand ses ennemis s'en feront des gorges chaudes : Jacob n'est qu'un "enfant" extrêmement colérique. En proie à un caractère impulsif, il peut en effet se montrer agressif et tout particulièrement venimeux. Un défaut qui fait le jeu de ses opposants et qui l'amène régulièrement à se mettre en danger.

Ce trait de caractère particulièrement marqué chez le jeune homme et assez peu apprécié au sein de la milice, a d'ailleurs grévé sa courte carrière de quelques manquements. Plusieurs fois rappelé à l'ordre par sa hiérarchie, ses faits d'armes prometteurs n'ont pas suffit à lui valoir une promotion.
Pourtant loin de s'en offusquer, Jacob y a vu un moyen de rester proche de ses amis miliciens. Sensible à leurs marques de sympathie, il n'était pas rare de le voir partager de ses biens avec quelques compagnons de section, comme il pouvait offrir de son temps aux plus démunis.

Malheureusement, rappelé à la cour pour prendre la succession de son aîné, Jacob peine à s'épanouir dans son nouveau rôle. Combattant dans l'âme, il avait trouvé au sein de la milice maritime un but et des compagnons qu'il regrette n'avoir plus l'occasion de côtoyer avec la même assiduité.
Pour autant élevé dans le respect des traditions, il s'oblige à dignement représenter sa famille à la cour. N'en demeure pas moins que ce n'est pas chose aisée pour celui qui a la révolte ancrée au coeur. Un instinct contestataire, gonflé de remords et gainé de culpabilité qui abreuve sa haine, et parfois noie jusqu'à sa conscience.

Marqué par de douloureuses expériences et par les horreurs qu'il a vues perpétrées par les fangeux, Jacob souffre dans son coeur et dans sa chair. Ses nuits agitées et son sommeil entrecoupés de terribles visions le conduisent même à s'oublier dans l'alcool ou les herbes médicinales. C'est aussi peut être là ce qui le pousse à toujours rechercher la compagnie des dames.
La nature en effet déteste le vide et celui que la disparition de sa soeur Alys a laissé dans le coeur de Jacob s'orne d'une insondable détresse. Perdre sa jumelle s'est mourir à moitié. S'est n'exister plus qu'à demi. Quoi de plus naturel donc que de vouloir vivre davantage ?

C'est en tous les cas de ces questions qu'il pose aux dieux, lors de ces visites au temple. Des visites régulières et à des heures parfois tardives, si ce n'est au milieu de la nuit. Jacob est un pèlerin en quête de réponses, rongé par le doute et la culpabilité. Sa foi sincère mise à rude épreuve par les événements qui ont chamboulé sa vie, il n'accepte pas cette idée d'un châtiment divin infligé aux Hommes par leurs créateurs.

Ma très chère Alys,

Ma main tremble d'avoir seulement écrit ces mots. J'ignore si je trouverai dans cet exercice le réconfort que m'a promis le prêtre. Je ne sais pas même si je trouverai un sens dans ces lignes que je trace pour te dire mes regrets, mais... Je suis désolé Alys, tellement désolé de ne pas avoir été là.
Le temps me paraît loin, si loin déjà... Et pourtant, j'entends encore leurs cris. Je goûte encore la peur et l'odeur putride de leurs corps décomposés, mélangée à celle du sang, reste ancrée dans mon nez. Il me semble avoir vécu cent ans en seulement quelques mois. Cent années terribles, marquées par les deuils, la souffrance, l'amertume et surtout, l'horreur. Ton absence me pèse et je me sens vide.

Tu étais si belle Alys, si douce et si pleine de vie. Tu n'étais pas faite pour ce nouveau monde, personne ne l'est.

Te rappelles-tu Rivefière ? Les vastes prairies, les champs de blé oscillant comme une mer d'or caressée par le vent, les forêts et les falaises surplombant l'océan. J'essaye d'en conserver le souvenir, mais cela devient de plus en plus difficile. Les jours heureux s'effacent et se perdent en échos face aux immondices que nous vivons ici, dans cette cité que certains ont osé appeler "sanctuaire". Marbrume n'a rien d'un sanctuaire. La protection offerte par ses hautes murailles a un prix exorbitant. Elle nous coûte notre fierté et elle nous prive de liberté.
J'ai vu ici ce que le monde comptait de pire parmi les Hommes. Quand l'honneur s'aliène de la pitié, quand la Justice s'ampute de ses valeurs et quand un bout de pain rassi justifie le meurtre d'une enfant, j'ai honte. La Fange a gangrené la terre, elle s'est attaquée à la chair et aujourd'hui, elle ronge ce qu'il nous reste d'humanité.

Tu le sais, Alys, j'aurais combattu jusqu'à mon dernier souffle, seulement pour te protéger. J'aurais donné tout ce que j'ai et même plus encore. Crois-moi Alys, j'aurais défié les dieux rien que pour t'offrir l'avenir que tu méritais. Mais était-ce celui-là ? Aurais-tu mérité de vivre dans cet enfer de crasse, de ce nouveau monde de déchéance et d'abjectes visions ?
Certains parlent d'un châtiment divin. La Fange est la punition que nos créateurs nous infligent. Pourquoi Alys ? Qu'avons-nous fait de si terrible ? Qu'avais-tu fait, toi, pour mériter un tel sort ? Si ce fléau était ce châtiment réservé aux pêcheurs, je serais mort bien avant toi. Je n'aurais pas survécu, ni à Roland, ni même à Père. Alors peut être est-ce là la condamnation ultime. Peut être bien que les dieux nous invitent à expier nos exactions en nous obligeant à vivre ainsi, comme des bêtes.

Je me demande Alys, suis-je puni, comme Père l'avait prédit, d'avoir abattu ce cerf ? Il était mourant et promis à des heures de souffrance, mais ce n'était peut être pas à moi de décider de son destin. J'ai conservé sa peau, contre l'avis de Père bien sûr et je l'entends encore me dire : "Réfléchir, c'est déjà désobéir".
Je n'ai jamais été doué pour seulement appliquer les ordres et cela même en étant milicien. Oui... Je sais et c'est drôle, mais j'ai intégré la milice maritime peu après notre arrivée ici. Je n'y ai pas vraiment brillé, tu t'en doutes. Cependant, je m'y suis senti utile, j'y ai rencontré des compagnons, parfois de vrais amis et j'ai aidé à la lutte contre la Fange. Néanmoins, Mère se navre de n'avoir pas pu se vanter d'avoir un fils coutilier ou mieux, Sergent. Je crois qu'elle m'a toujours considéré comme un échec.

À l'image de Père qui n'avait de cesse de condamner mes débordements. Te souviens-tu de ses sermons ? Tu es trop colérique Jacob ! Cesse de papillonner Jacob ! As-tu seulement idée du sort réservé à un bâtard Jacob ?! Qu'est-ce que cela pouvait bien me foutre ? Je n'étais pas censé hériter de son titre. Quant à m'occuper de notre famille ? Par les Trois, quel pire sort aurait-on pu réserver à notre lignée ?
Je ne suis pas fait pour diriger les Rivefière, Alys. Je ne l'ai jamais été. Tu le sais, comme tous les autres, je n'ai pas l'envergure de Roland. Moi je voulais voyager, explorer les mers et voir l'océan. Ainsi j'aurais pu suivre ton conseil. N'est-ce pas toi qui m'avait dit que je trouverais dans ma passion la tempérance qui me fait cruellement défaut ? Tu avais raison. Pendant un temps je me suis senti mieux. En intégrant la milice maritime, je m'offrais un nouveau but. Naviguer ouvre de nouvelles perspectives sur ce monde cruellement changé. C'est en tous les cas ce que j'ai imaginé en portant mon regard sur l'horizon.

Et me voici Comte, à la tête de notre belle et grandiose famille, aujourd'hui plus décharnée qu'un fangeux. Nous avions pourtant tout et même davantage que ce qu'il nous fallait pour seulement vivre. À l'époque Rivefière n'était pas seulement ce domaine qui nous a vu naître. Ce n'était pas qu'un nom couronné de vieilles pierres et auréolé de gloire. Il s'agissait de notre essence. C'était le coeur battant de notre famille et ce lien qui nous unissait.
Vois la désolation et la ruine... Nous peinons à entretenir des biens qui nous ont été prêtés et parfois même à remplir nos assiettes. Il ne reste plus rien de ce que nous avons été, ou alors trop peu pour que cela compte. Nous tenons nos actuelles richesses du mariage arrangé entre Roland et Sydonnie d'Algrange, et je m'en sens comme un voleur. Mais peut être suis-je encore trop fier ? Peut-être faut-il que nous tombions encore plus bas ?

Qui sait ?! Si nous perdions ce qu'il nous reste d'honneur, nous pourrions bien finir Roi ?

Nous n'avons jamais été des oiseaux de cour. Quelle ironie quand on sait que le cygne figure comme l'un des symboles de notre famille. Peut-être aurions-nous eu plus de chance, si nous lui avions préféré une harpie. Il me semble en effet qu'au sein de la cour de notre nouveau souverain, la vilenie l'emporte sur la noblesse d'âme. Pour autant, il faut laisser à notre ancien Duc et nouveau Roi cette qualité, qu'il dirige la cité d'une main de maître.
À l'époque où je l'avais interrogé sur l'opportunité des complots et l'exploitation d'une situation dramatique, notre Mestre m'avait répondu que la crise était cette conjoncture offerte aux ambitieux. Je pense n'avoir jamais été de ceux-là. Je ne suis pas même capable de m'installer dans le siège qu'occupait notre père. C'était la place qui revenait à Roland et que je lui cédais sans la moindre velléité.

Je me sens bien démuni aujourd'hui, sans toi et dans cette maison qui nous a seulement été prêtée. Quelle ironie, ne trouves-tu pas ? Les vaillants et populaires Rivefière, comme bien d'autres nobles familles, ne sont plus que des jouets entre les mains d'un pouvoir prospérant grâce à leur propre malheur. L'injustice de cette situation a besoin de héros. Des gens qui, comme notre père ou comme notre frère, savaient contenir leurs sentiments et leur révolte. Moi... Je suis à l'image de Serena et les dieux savent combien il m'en coûte d'écrire ces mots.
Je ne lui ai pas pardonné Alys. Je n'y arrive pas. Et même si je sais reporter sur elle ma propre culpabilité, je continue de croire que sa jalousie est à l'origine de tout. J'aimerais que tu sois là Alys. Tu as toujours été l'ancre qui me gardait dans ce monde. Je ne sais pas si je parviendrai à faire ce qu'il faut sans toi. Je ne sais pas même si j'en ai l'envie.

La lumière dans la droiture... Une devise bien difficile à faire vivre ici, à Marbrume et je ne suis pas le bon Rivefière pour y parvenir. Je ne me sens pas capable, moi, de jeter une enfant à la fange, ni même d'ôter la vie à une femme simplement parce qu'elle a été mordue par un fangeux. Probablement suis-je trop lâche pour "faire ce qu'il faut".
Assurément trop tendre pour m'en prendre à des femmes ou à des enfants innocents, mais certainement pas assez fou pour épargner de ces Purificateurs. "Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils des dieux." (*) Il est dangereux, aveugle et sourd, quand les Trois nous encouragent à écouter et voir.

Que dire alors de ces naufragés d'Hendoire ? Si la donne avait été inverse, n'aurions-nous pas souhaité être accueillis dans leur Duché et dans leur ville ? N'avons-nous pas espéré l'être ici, à Marbrume ?

J'aimerais que tu sois là, Alys, pour m'aider à trouver les réponses à toutes ces questions qui me hantent. J'aimerais que tu sois là, mais je ne te souhaite pas de vivre dans cet enfer.

*:

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Oui

Comment avez-vous trouvé le forum ? Top-sites

Vos premières impressions ? Plutôt bonnes

Des questions ou des suggestions ? RAS

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? S'il vous plaît