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 Les dés sont jetés (terminé)

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Desmond de Rochemont
Desmond de Rochemont



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MessageSujet: Les dés sont jetés (terminé)   Les dés sont jetés (terminé) EmptyDim 11 Oct 2020 - 23:31
8 octobre 1166 :

Au bonheur des âmes, c’est ce que j’arrive à lire péniblement sur la façade, quelle idée d’écrire avec des lettres si compliquées, c’est peut-être joli mais pour moi qui ai déjà du mal à déchiffrer les signes bien droits, c’est une véritable torture. Heureusement qu’il est facile à trouver, en effet dans le haut du quartier du Bourg-Levant, il fait très classe, il aurait même pu être transporté à l’Esplanade sans aucun problème.

Je pousse donc la porte pour arriver dans un grand hall débouchant sur un imposant escalier. C’est la première fois que je viens ici, mais un de mes amis a pu assister à la journée d’ouverture du quinze juillet de cette année et il m’a expliqué la disposition des lieux. Il y a vraiment de multiples services et comme je suis plus ou moins en train de faire la cour à une dame de la haute noblesse, je ne peux plus fréquenter la balsamine, j’ai donc décider de prendre mon bain ici.

Je commence tout d’abord à laisser mon arme au râtelier, le jeune homme me fais sourire en ayant du mal à porter mon épée jusqu’au meuble correspondant et je me dirige vers les thermes, situé à gauche, quand un bruit me fais dresser l’oreille. Je m’approche donc et je vois alors une vision de mon paradais personnel, des tables de jeu avec des dés ! Autant les cartes où il faut tout le temps compté les symboles me donnent mal à la tête, autant les dés grâce à leurs symboles me vont tout à fait.

Je décide donc de remettre le bain à plus tard, et je m’assois confortablement sur un des sièges de libre, appréciant le revêtement luxueux. Très vite je suis pris par le démon du jeu et je perds une jolie somme et j’aurais même pu perdre beaucoup plus quand des cris me font lever la tête. Il ne s’agit que d’un client saoul qui a frappé une serveuse, bref, rien d’important, d’ailleurs les vigiles arrivent rapidement, mais le gars visiblement éméché sort une dague et prend la jeune fille en otage qui se met à crier encore plus fort !

Je lève les yeux au ciel devant ce manque de savoir vivre et j’essaye de me concentrer sur ma partie, quand une idée lumineuse me vient, et si j’aidai à rétablir le calme ? Peut-être que cet incident va venir aux oreilles de la patronne, que j’ai courtisé il y a quelques jours et qu’elle m’enverra un billet me proposant un second rendez-vous ?

Je suis parfois très intelligent, et c’est donc extrêmement motivé à faire régner la loi et la justice que je m’avance vers le type d’un pas décidé. Il me voit venir de loin et tend sa dague comme pour m’intimer de m’arrêter, je me contente de sourire et je lui prends sa main, m’entaillant légèrement au passage, avant de lui broyer, toujours en souriant, l'arme tombant au sol. La serveuse en profite pour sa carapater et ma victime elle, tombe à genoux en pleurant comme un bébé à cause de la douleur.

J’ai dû lui casser quatre doigts, le pouce étant encore intact, et alors que normalement j’aime le travail bien fait, je décide de faire preuve de mansuétude, et de m’arrêter là, toujours dans l’optique de faire bonne impression. Je lui déchire quand même une partie de sa chemise pour me faire un pansement afin d’éviter que le sang coule par terre et fasse des tâches difficiles à nettoyer, avant de rejoindre ma table, laissant les employés faire ce qu’ils ont à faire. Une fois rassis, j’indique un croupier :

Deux nouveaux dés, je me sens en veine ce soir.


Dernière édition par Desmond de Rochemont le Mer 23 Déc 2020 - 17:00, édité 1 fois
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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: Re: Les dés sont jetés (terminé)   Les dés sont jetés (terminé) EmptyLun 12 Oct 2020 - 19:28


Installée dans la pièce à partager, celle qui permet à des ordres de réaliser des réunions, des soirées, des événements, la comtesse de Pessan fait silence. Tourne les pages d’un livre emprunté au temple. L’ensemble est ancien, fragile et cela a le don de la fasciner. Ses lèvres se pincent parfois devant l’écriture effacée, elle laisse ses doigts effleurer les mots avec cette étincelle de plaisir au fond des yeux. La dame n’a guère envie de se mélanger avec les clients, ni même de jouer, pas ce soir. Dernièrement elle est plus concentrée à éloigner, détrôner le moindre de ses prétendants qu’à véritablement animer, gérer sa maison. Son père est dans une forme convenable, qui ne durera sans doute pas, mais qui lui complique drastiquement la tâche, le comte la surveille, la guide, la fait plier pour certaines décisions qu’elle n’aurait en d’autres circonstances sans doute pas accepté. Il y a quelques jours à peine l’a-t-il obligé à rencontrer un chevalier qui souhaitait la courtiser. Vraiment ? Cette pensée vient lui faire froncer les sourcils, plisser le nez alors que son regard se détache de sa source d’observation. Un soupir s’échappe de sa bouche, alors qu’elle est soudainement alpaguée pour une tout autre affaire. C’est un domestique qui est entré brusquement dans la pièce, visiblement essoufflé, le regard inquiet.

- “ Ma-ma-madame de Pessan un agression ! Une agression”

La brune se redressa rapidement, s’approchant d’un pas rapide vers la source d’agitation. Que pouvait-elle faire vis-à-vis d’une agression ? D’un geste de la main elle fuit signe d’aller chercher la garde, ainsi que la milice. Le domestique se précipita paniquer, abandonnant celle qui sur l’instant n’était pas certaine de la marche à suivre. Fallait-il bien l’admettre ce type d’agression était rare, l’établissement étant accès vers la noblesse et la bourgeoisie, ce type de population savait en principe se comporter et se maîtriser. Visiblement pas toujours. D’un pas vif, elle s’était précipité vers la salle, avant de se faire stopper par une autre petite main, qui le visage pâle lui indiquait que l’affaire était réglée, qu’un client s’en était chargé.

- « Comment ça une agression ? » l’interrogea la dame en penchant la tête, immobile, entièrement, les bras le long de son corps « Un client, dites-vous ? Et l’agresseur ? Dites à Henry d’éloigner dehors le responsable de tout ça, la milice arrive et montrez moi donc celui qui semble avoir résolu cette affaire. »

La jeune femme à la chevelure d’un blond presque doré opina à deux reprises, elle était hésitante, mais dévoila l’imposante silhouette d’un geste de la main. Apolline lui fit signe de disposer, Henry était rapidement arrivée, éloignant l’homme, tout en obligeant cette même employée à venir nettoyer discrètement l’ensemble. De son côté, toujours à l’entrée de la salle de jeux , la comtesse semblait particulièrement dubitative, appuyée contre l’encadrement de la porte, elle avisait celui qu’elle reconnaissait. Comment ne pas se souvenir de cette corpulence importante ? Quittant sa position, elle fit demi-tour pour se rendre au comptoir, commander une chope d’hypocras au miel, le récupérant en personne pour retourner dans la salle principale. Cette idée ne l’enchantait guère, mais fallait-il soigner les apparences, avait-il sans doute permis à la clientèle de poursuivre leur distraction, sans s’inquiéter, là où, sa condition de femme ne lui avait pas permis d’agir. L’affaire serait étouffée en moins de temps qu’il ne fallait pour le prononcer les miliciens avaient déjà embarquer le coupable pour l’interroger. Henry s’occuperait du reste, l’homme de main n’avait même pas besoin d’attendre l’ordre de sa maîtresse pour le réaliser. Un verre de vin dans la main droite, la chope dans la gauche, la comtesse sembla chercher une motivation fuyante avant de se diriger vers la table de jeu du « sauveur du jour ».

- « Messire de Rochemont, quelle agréable surprise que voilà » son visage restait neutre, ses prunelles dans cette innexpression maîtrisée « Je ne pensais pas vous revoir aussi rapidement » souffla-t-elle en se disant qu’elle ne pensait pas le revoir tout court en réalité « Dois-je comprendre que vous êtes un adapte des jeux ? » l’interrogea-t-elle en arrivant à sa hauteur.

Du bout des doigts, la femme au sang bleu déposa la chope sur le bois de la table, faisant signe à l’employé présent de disparaitre un instant. Signe que chacun avait l’habitude de la côtoyer, elle n’avait aucunement besoin de formuler ses pensées, un simple regard, un geste du menton, un mouvement de doigt et chacun réagissait en conséquence. Un bref regard derrière elle lui permit de vérifier sa supposition première, tous avaient repris leur occupation, l’événement désagréable semblait déjà derrière eux. Offrant un bref signe de tête aux différentes salutations, la noble tira une chaise pour venir s’y installer, non sans attendre un bref mouvement d’acceptation du chevalier.

- « Puis-je ? » questionna-t-elle avant de s’installer « Buvez, n’est-ce pas la moindre des choses pour votre, disons, intervention. »

Ce n’est qu’à ce moment que la comtesse remarqua le morceau de tissu autour de sa main, le rouge sur l’ensemble. Aucun signe de dégoût, aucune remarque à ce sujet, se contente-t-elle de se relever -ou simplement de lui faire signe si elle ne s’était assise-.

- « Suivez-moi, nous allons régler ce qui semble être votre seconde problématique de la soirée… » elle fit signe à la serveuse de passage « Madeleine » l’interpella-t-elle en enroulant ses doigts sur son avant-bras « Veuillez ouvrir le dispensaire, que nous regardons ne la main de notre chevalier. »

La petite main opina avant de rapidement disparaitre d’un pas pressé. La comtesse suivie d’un rythme plutôt lent, tout en offrant un regard vers son interlocuteur.

- « Je suis confuse pour votre blessure » souffla-t-elle dans le respect pur de l’étiquette « Nous avons un dispensaire, mais nos soigneurs, guérisseur ne sont pas présents, voulez-vous que je fasse prévenir quelqu’un ou voulez-vous vous contenter de ma personne pour effectuer un bandage ? » elle ne savait pas soigner, elle l’avait déjà fait sur son époux, mais il ne fallait pas s’attendre à grand-chose « j’ai également des serviteurs, qui, j’en suis convaincue seront plus doué que moi. »

Elle appuya un regard vers le noble, avant de faire silence, devant le retour de Madeleine, qui semblait détailler avec beaucoup d’intérêt l’homme d’armes. La petite main avait dû mal à reprendre la parole, avant d’indiquer rapidement que la salle du dispensaire était prête. D’un geste de la main parfaitement maîtrisé, la comtesse indique le chemin à son interlocuteur, l’invitant à s’installer sur une chaise. Le dispensaire est plutôt rustique, il y a le minimum. Ici, n’importe qui peut venir demander des soins, l’argent n’est pas un problème, seuls ceux ayant les moins doivent payer.

- « Votre visite est elle fortuite ou d’intérêt, messire ? »

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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: Les dés sont jetés (terminé)   Les dés sont jetés (terminé) EmptyLun 12 Oct 2020 - 21:50
Double six ! Je savais que je serais chanceux ce soir ! En un seul coup j’ai pratiquement récupéré toute ma mise ! Alors que j’allais continuer sur ma lancée, prêt à tout risquer à nouveau sur un nouveau lancé de dé, je vois une superbe beauté arrivée, blonde, avec d’indéniable rondeur, cette chope d’hypocras au miel me fais de l’œil et je la bois avec reconnaissance avant de comprendre que celle qui me l’a servi n’est autre que la Comtesse de Pessan.

Heureusement que j’ai une grande gorge, sinon, je me serais étouffé avec ma boisson. Là je tressaille à peine, avant de reposer le verre sur la table. Je fais attention d’être convenable, essayant de reproduire la même expression neutre que mon interlocutrice mais n’y arrivant pas tout à fait car je lui souris en lui parlant :

J’ignorais que vous étiez présente dans l’établissement, sinon je serais venu vous saluer. Vous avez raison, je suis bien un adepte des jeux, même si ce n’est pas la raison première, je me suis laissé entrainer.

Lorsque la noble tire une chaise, je m’empresse de lui faire un peu de place, reposant mes dés sans même les avoir lancés. À son invitation je fini ma chope d’un trait, ce type d’alcool et en aussi petite quantité ne me fait aucun effet, il faudrait beaucoup de ses petites sœurs pour me rendre joyeux, mais j’apprécie beaucoup le goût.

Je vois ensuite qu’elle fixe mon bandage improvisé, elle doit surement craindre que je salisse son bois précieux, pourtant, j’ai bien fait attention, en plus la plaie ne saigne presque plus. Mais je ne vais pas dire non à une jolie jeune femme, surtout qu’elle emploie l’expression « notre chevalier », qui me fait très plaisir. Je l’accompagne donc au dispensaire, une pièce située un peu à l’écart et à sa question sur qui dois me soigner, je lui réponds avec un sourire :

Vous voulez dire que vous me laissez le choix entre être soigné par vous, la dame que je souhaite courtiser ou un grouillot ? Je préfère que ce soit vous.

En plus, je suis sûr qu’elle doit avoir les mains très douces, comme toutes les femmes nobles. Je m’assieds donc sur la chaise qui craque un peu, mais tien bon, loué soit les Trois et je lui indique :

Ma visite est d’intérêt bien sûr, je sais que vous gérez cet établissement et comme nous sommes toujours dans le délai de sept jours, je viens ici prendre un bain. Comme ça, si vous me rappelez aujourd’hui et me demander où je suis aller ce matin, ce sera facile pour vous de vérifier.


Je m’arrête une seconde pour lui sourire et je continue :

Et puisque nous sommes dans la franchise, si je suis intervenu dans cette altercation ce n’est pas pour faire respecter l’ordre, vos vigiles l’aurait mis à terre facilement, mais parce que j’avais l’espoir que ma gestion de cet incident parvienne à vos oreilles et que vous ayez une meilleure opinion de moi.

Je profite de ce petit moment de calme pour enlever doucement mon bandage, il n'y a pratiquement ^plus de sang qui sort de la plaie, heureusement que je cicatrise vite et que l'entaille n’était pas profonde, c’est plus impressionnant qu’autre chose. Je mets donc le tissus en dessous, toujours pour ne pas salir le sol et je continue :

Il y a deux jours, vous étiez partie en m’indiquant une phrase fort mystérieuse, si je me souviens bien, c’était que je devais trouver une femme qui me permettra de me montrer comme je suis réellement, sans chercher à me changer. Je n’ai pas très compris, car je cherche justement à changer, du moins pour être mieux accepter de la noblesse et c’est là où j’ai besoin d’une alliée.

Oui, c’est mon leitmotiv, mais j’ai promis de ne dire que la vérité, alors je m’y tiens.
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MessageSujet: Re: Les dés sont jetés (terminé)   Les dés sont jetés (terminé) EmptyMar 13 Oct 2020 - 21:08


- « Ce n’est pas exactement ce que je propose, non » souffle-t-elle en lui offrant un coup d’œil « Je peux toujours regarder, mais ça nécessite un quelconque soin, Madeleine s’en chargera. »

Apolline n’est pas convaincue que Madeleine soit plus compétente que sa propre personne, néanmoins, il ne lui semble pas envisageable d’offrir à Desmond un moment de proximité qui lui donnerait des idées. La comtesse l’avise s’installer sur la chaise, avisant les pieds de cette dernière avec un petit doute sur le fait qu’elle supporte le poids de ce dernier. Généralement, ceux venant ici ne sont pas en sur alimentation, c’est même tout le contraire. Ses lèvres se pincent, à deux reprises, elle attend, s’attends sans doute même à le voir dégringoler et se retrouver face contre le sol, mais non. Même ici, elle n’a pas lésiné sur le prix des meubles, cette situation l’empêche de regretter. Le chevalier lui, il fait la conversation, évoque encore cette histoire de délai qui tire un haussement de sourcils à la noble. Espère-t-il réellement de la voir accepter ce type de rapprochement ? Elle, une comtesse, avec un chevalier ?

- « Si j’avais le choix… » elle suspendit sa phrase, préférant simplement secouer la tête avant de se pencher pour ouvrir un tiroir récupérer un bandage.

Laissant le tissu du bandage rouler sous ses doigts, elle referma le meuble, tira une chaise jusqu’à lui pour s’installer, se penchant elle s’immobilisa un instant, relevant avec lenteur ses prunelles bleutées vers son interlocuteur. La dame aurait pu secouer la tête, ou rire sans doute, mais elle n’en fit rien. Apolline avait dû mal à réellement envisager que cet homme, était en lien avec le comte de Rougelac. Ils étaient opposés, différents, radicalement. Lui semblait gentil, pas forcément très futé, mais au minimum doux, malgré ce que son apparence dégagée, il n’avait pas l’âme d’un manipulateur. Était-il au pire un tortionnaire particulièrement doué, au mieux… Une espèce de caricature d’un chevalier appréciant le combat.

- « Êtes-vous ainsi avec tous vos interlocuteurs ou vous faites-vous violence pour que j’envisage une nouvelle rencontre ? » l’interroga-t-elle « Au moins, vous êtes honnête. En effet, mes gardes personnels auraient pu régler l’incident, sans doute avec un infime instant de retard. » est-ce qu’elle lui était reconnaissante, non, il ne fallait pas pousser « Vous étiez là au bon moment, si vous m’aviez démontré un art de la manipulation plus poussé, j’aurais presque pu croire que ceci était rondement mené, tant les événements semblaient s’enchainer en votre faveur. »


Lui, il avait commencé à défaire le tissu rougeâtre, déroulant l’ensemble avant de le glisser sur le dos de sa main pour une raison qui lui échappé, sans toucher, sans se pencher, elle détailla la plaie. Cette dernière ne semblait plus saigner, l’ensemble ne lui semblait pas profond non plus. Pour autant, n’était-elle pas convaincue que quelques points ne soient pas nécessaires. Elle n’était ni prêtresse, ni soigneuse, ni guérisseuse.

- « Je suppose que vous êtes habitué à ce type de mésaventure, mh ? »

La dame se redresse, vient farfouiller dans les différents tiroirs alors que l’homme d’armes semble bien décidé à lui démontrer son intérêt. Même une sourde ne pourrait pas prétendre ne pas l’entendre. Récupérant du fil et une aiguille, elle déposa l’ensemble sur un plateau, sortant une carafe d’eau salée, elle y déposa juste à côté un morceau de tissu. Son regard effleura le miroir de la pièce, ce qui lui permettait de garder un oeil à son interlocuteur, malgré le fait qu'elle lui tournait le dos

- « J’entends parfaitement messire » fit-elle « Pensez-vous simplement qu’une comtesse envisagerait réellement un lien avec un chevalier ? » l’interrogea-t-elle en disposant l’ensemble sur le plateau « Je me suis renseignée, vous êtes natifs, ce qui devrait plaire à bon nombre de dames non natives, ne nous mentons pas à ce sujet, peu importe le titre bien évidemment. » elle lui offrit un regard « Ne suis-je nullement dans un besoin financier. » elle pivota pour déposer le plateau non loin de lui « Mais, n’ai-je pas la main ni mot à dire sur votre personne et votre proposition et je suppose que de votre côté vous vous placerez encore positivement pour d’autres rencontres ? » elle plongea un regard froid dans celui du chevalier « Mais dites-moi seulement une chose que vous pourriez m’apporter qu’un autre ne pourrait pas ? »

Elle attendit un instant, pinça ses lèvres avant de s’éloigner pour laisser sa tête dépasser de l’encadrement de la porte. Elle fit signe à Madeleine qui n’était jamais très loin. Cette dernière n’avait pas tardé à rejoindre la noble, offrant un sourire à celui qui n’avait, semble-t-il pas bougé le moins du monde, prenant place là où était précédemment la comtesse, elle trempa le tissu dans l’eau salée.

- « Ça risque d’être désagréable, mais il ne faut pas bouger » précisa la petite main à la chevelure des blés « Je n’ai pas fait ça très souvent » précisa-t-elle honnête
- « Cela sera parfait Madeleine, je n’ai aucun doute sur la question »

S’appuyant un peu plus loin, la dame semblait réfléchir aux dernières paroles du chevalier. Il voulait changer ? Pourquoi ? Pouvait-on réellement changer ? Avisant la petite main qui s’appliquait à nettoyer déjà la paume de la main du combattant, osant parfois y verser directement l’eau salée, la blonde avait fini par recoudre, réalisant les points avec lenteur pour être certaine de parvenir à faire convenablement le soin. Après quelques minutes de silence, elle se redressa se pencha pour saluer dignement le chevalier, sa propre main traina quelques instants sur son avant-bras alors que ses doigts effectuaient une légère pression puis elle disparue en s’éloignant. Madeleine ne demandait rien de plus ou de moins et n’avait pas besoin d’un ordre quelconque :

- « Vous évoquez toujours la totalité de vos projets avec la première venue ? » l’interrogea-t-elle sincèrement curieuse « La noblesse, particulièrement les anciens -vous devez le savoir en précisant votre ami le comte-, ont l’habitude d’utiliser la moindre information pour arriver à des fins discutables. Lors de notre dernière rencontre, vous m’avez ronronné être prêt à quitter le moindre de vos accords pour un titre, le mien possiblement. Vous avez refusé, évité mon interrogation, mais qu’est-ce qui vous fait croire que je ne prendrais pas plaisir à faire disparaitre votre accord avec Victor ? »

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MessageSujet: Re: Les dés sont jetés (terminé)   Les dés sont jetés (terminé) EmptyMar 13 Oct 2020 - 22:53
Dommage, vraiment dommage mais ce n’est pas ce soir que je saurais si Dame De Pessan a les mains douces car elle évite de me toucher et c’est une servante, une certaine Madeleine qui s’en charge. Cette coquine en profite pour me tripoter, mais je reste stoïque, je ne sois pas venu pour fricoter avec les gueuses. Je regrette juste qu’Apolline ne soit pas comme ça, mais les nobles ne le sont jamais, c’est bien pour cela qu’elles sont bien au-dessus du lot.

En tout cas, je me laisse soigner, ça pique un peu, mais les deux cicatrices que j’ai sur le corps prouvent que je suis habitué à bien pire, sans compter tout les os cassés et ressoudés quand j’étais plus jeune. En tout cas mes réponses ont amené de nouvelles questions chez la demoiselle et je m’efforce de la satisfaire, toujours avec le sourire, après tout, tout va bien pour moi, je suis presque seul avec la personne que je voulais rencontrer :

J’avoue ne pas comprendre le sens de votre question, je vous avais déjà dit lors de notre première rencontre que j’étais une brute, donc bien évidement, il n’y a qu’avec les nobles que je suis comme cela, et je ne me force pas, d’ailleurs personne ne peut m’obliger à faire ce que je ne souhaite pas réaliser.

Mon sourire s’élargit quand elle me parle d’art de la manipulation, si je voulais vraiment me faire bien voir, j’aurais imaginé quelque chose de plus élaboré, et d’ailleurs je lui dis :

Si je n’avais pas décidé d’être complètement honnête, c’est effectivement une chose dont j’aurais été complètement capable, mais je me serais mis beaucoup plus en valeur qu’en neutralisant un homme saoul. Je suis en effet habitué à ce genre d’aventure, je suis un homme que la violence n’effraie pas, je pourrais même dire que je recherche le combat, j’y suis doué et j’en tire un certain plaisir.

Nous arrivons enfin sur le cœur du sujet, une comtesse avec un chevalier, pour elle c’est inenvisageable et d’ailleurs elle me pose une question à laquelle je m’attendais depuis longtemps et qu’elle aura mis pas mal de temps à poser, je prends un petit temps pour répondre, en essayant de bien ordonner mes pensées :

Tout d’abord, vous savez mieux que moi que des chevaliers ont déjà épousé des comtesses, c’est une chose assez rare mais tout à fait accepter par la noblesse, nous faisons partie de la même classe privilégiée. Pour ce que je pourrais vous apportez, je vous retourne la question, encore une fois, que voulez-vous ? Vous n’avez pas besoin de richesse, donc il ne sert à rien que je sois cousu d’or, votre titre vous convient, il ne sert à rien que je sois duc. Moi je vous apporte simplement ma personne, un allié complètement sincère avec vous.


Elle aborde enfin un ancien point et je la regarde comme si c’était bizarre de sa part d’appuyer autant sur un point :

Si Victor souhaite mettre fin à notre accord, j’irai autre part, ne vous en faits pas pour moi, je m’en sortais avant et je m’en sortirais après. Personne, à part le Roi, ne peut m’enlever mon titre de chevalier, toutefois, je ne pense pas que vous soyez assez méchante pour le faire par pure cruauté. Lorsque j’ai rencontré Angusel, vous n’étiez qu’une possibilité parmi d’autre, mais il m’a dit que vous étiez à la fois belle et redoutable et c’est à ce moment-là, que je me suis intéressé à vous.

Je lui souris une nouvelle fois, d’un air complètement serein, cette chaise est vraiment confortable et si je pouvais avoir une nouvelle boisson, tout serait parfait, d’ailleurs je demande à mon hôtesse :

Est-ce possible d’avoir une nouvelle choppe de d’hypocras au miel ?


J’attends sa réponse avant de continuer :

Belle et redoutable, vous l’êtes sans nulle doute et c’est bien pour cela que je veux faire de vous mon allié. Je serais le roc contre qui vous appuyer et je vous protégerai contre tous les dangers physiques auquel vous pourriez être confronté. Je ne vais pas partir, je ne vais pas vous abandonner et je serais toujours franc avec vous comme je le suis maintenant. Si vous ne me croyez pas, posez-moi une question à laquelle je pourrais mentir, vous qui aimez bien les jeux, celui-là devrait vous plaire.
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Apolline De PessanComtesse
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MessageSujet: Re: Les dés sont jetés (terminé)   Les dés sont jetés (terminé) EmptySam 17 Oct 2020 - 11:06


- « Un homme que la violence l’effraie pas » la comtesse ne put que répéter cette fin de phrase, sans sourciller, sans ne serait-ce qu’un infime instant la remettre en question « Je n’en doute pas un seul instant, néanmoins, dois-je bien admettre que vous passerez plus aisément inaperçu dans une bataille que dans une soirée mondaine. »

Cela n’était guère une surprise ni un doute. Le chevalier était large, grand, porté des cicatrices, avait un visage certes souriant, mais une lueur dans le regard qui ne semblait guère s’éteindre. Ce n’était pas nécessairement pour lui déplaire, Apolline avait la même parfois, bien que sa manière d’agir soit drastiquement opposé aux méthodes et manière de son interlocuteur. Ce qui l’a surprenait était sa manière d’être, cette gentillesse un peu sotte, cette honnêteté enfantine qui ne prenait en compte ni les conséquences, ni les possibilités, ni même les ficelles pouvant être tirées par certain(e)s. Pourtant, Victor de Rougelac, l’avait choisi lui, celui qu’elle voyait sur l’instant à peine bon à être sacrifié, pour être un cavalier sur son jeu d’échecs, cela attisait bien évidemment sa curiosité. La dame de Pessan ne relève cependant pas davantage, alors qu’elle reste appuyée, et suit du regard Madeleine qui s’échappe de la conversation. Les manières de la petite femme ne lui ont pas échappé, les regards appuyés non plus, n’auraient elle-même pas été surpris de la voir attendre dans sa chambre si l’homme d’armes avait eu l’envie de prendre une chambre dans l’établissement. Suivant le mouvement de déplacement de la petite femme, elle se promit de régler cette problématique plus tard dans la soirée. Ce n’était guère un établissement de luxure ici, par la Trinité.

- « Eh bien » fit-elle en faisant mine de réfléchir « je dois admettre que vous êtes autant dans le vrai que dans l’erreur » elle fit une pause dont elle avait le secret « Le mariage entre un chevalier et un autre membre de la noblesse peu importe le titre est toléré, pas nécessairement bien perçu, à moins que l’arrangement soit en effet bénéfique, comme une non-native avec un natif, mh ? » elle fit un léger mouvement de tête comme pour lui indiquer que le natif s’était lui « Ainsi votre nativité peut en effet vous permettre d’envisager la récupération de n’importe quel titre et d’obtenir des héritiers d’un rang de base, plus élevé que celui que vous avez pu connaître » elle le dévisage un instant « Vous le soulignez justement, je n’ai ni besoin d’argent, ni de titre » elle étira ses lèvres en un fin sourire « De quoi aurais-je donc bien besoin, messire ? »

Elle aurait pu jouer des heures à ce jeu, celui de se renvoyer la balle et la question, hors vis-à-vis de sa manière d’approche, de dialoguer, était-elle bien en position dominante -ce qui la surprenait profondément-. Desmond lui lançant en permanence la possibilité de s’affirmer, de se position en supériorité, là où en principe il aurait pu la soumettre en un claquement de doigts. Un choix intéressant, que la comtesse ne parvenait pas à définir comme volontaire, ou involontaire.

- « Les relations d’allégeances ne sont pas si simples que ce que vous semblez croire » elle fronça les sourcils « Ce n’est pas vous qui décidez de partir, c’est lui qui vous libère, on pourrait vous accuser de trahison, si ce n’est vis-à-vis du Roi, vis-à-vis de celui qui vous a tendu la main -pour une raison qui m’échappe encore, dois-je bien l’admettre-» elle s’approcha « Et pour vous donner un titre d’exemple, fort imaginatif je vous l’accorde, jamais je ne permettrais à mon chevalier, de s’échapper aussi facilement qu’au travers un mariage arrangé qui lui permettrait de s’élever, ni même au travers d’un simple caprice pour se glisser entre les cuissots ou pour s’imaginer faire je ne sais quoi de mieux que ce qu’il pourrait posséder en restant auprès de ma maison. On ne trahit pas une maison, ainsi… Sinon on se retrouve à fermer une porte pour écouter les cris agonisants de pauvres innocents. »

Le sous-entendu était fait, prononcé, tout en ayant conscience qu’il était peu probable qu’il comprenne l’image apportée. Trahir Victor était partir en guerre, n’importe quelle maisonnée avec un soupçon d’intelligence n’irait pas dans cette direction sans avoir parfaitement positionné son plateau de jeu pour éviter toute dégradation, ou tout risque. Le comte était natif, présent, omniprésent, ses relations étaient nombreuses, on ne tournait pas le dos à ce type d’individu sans avoir pleinement conscience des risques et des répercussions.

- « Redoutable et cruel, vont de pair, messire Rochemont, n’allez surtout pas imaginer que parce que je suis une femme, je suis douce, fragile et docile, je n’aurais pas le moindre regret de sacrifier vos informations si celle-ci pouvait m’apporter un bénéfice autre. » c’était dit le plus naturellement du monde « Suis-je surprise d’être dans votre liste de prétendante, notamment soufflé par celui qui aurait dû sans le moindre doute mieux fait de s’abstenir, visiblement . Serais-je for curieuse de connaître vos autres possibilités parmi tant d’autres ? La comtesse de Valis, peut-être ? »

Visiblement. Ce point-là, elle ne l’oublierait pas, elle qui devait se rendre au Labret dans les prochains jours saurait parfaitement obtenir explication et excuse. Si Angusel se mettait aussi dans cette conquête au prétendant la concernant, en plus de celle réalisée par son père, la difficulté s’annonçait grandissante. D’un mouvement de la main, elle l’invitait à le suivre, il réclamait à boire et sa bonne maîtrise de l’étiquette l’incitait à ne pas lui refermer la porte sur le nez. Le détaillant une nouvelle fois, la comtesse ne semblait pas hésitante, mais surprise une nouvelle fois des mots employés.

- « Dans combien de gueuses avez-vous glissé, chevalier ? » l’interrogea-t-elle visiblement amusée alors qu’elle montait les premières marches vers l’étage « Suis-je surprise de vous entendre parler de protection, alors que malgré mon insistance, vous ne revenez jamais sur votre envie de trahison vis-à-vis du comte. Comment, pourrais-je envisager une alliance, un accord, une corde s’unissant autour de mon cou, alors qu’à la première opportunité, le petit oiseau que vous êtes semble vouloir quitter le nid ? »

Elle fit une pause au milieu des marches, le temps de lui offrir un regard. Elle reprit simplement, tout en relevant le bas de ses jupons pour éviter toute chute, lentement, elle avait fini par arriver à l’étage, par ouvrir une porte qui semblait être son bureau. D’un geste de la main, elle l’invita à prendre place, alors qu’elle se penchait légèrement pour récupérer une bouteille d’un placard. Ici, elle n’avait que du vin, du bon vin et cela lui semblait suffisant plutôt que de le voir vider gratuitement les stocks réservés à sa clientèle. Récupérant deux verres, elle vint s’appuyer contre le bureau, pivotant légèrement pour remplir les contenants et pousser par la suite du bout des doigts celui destiné à son interlocuteur. Bouteille reposée, son propre verre en main qu’elle soulevait en sa direction avant de plonger ses lèvres à l’intérieur.

- « Saviez-vous que Victor et moi-même, nous étions en bonne entente ? » l’interrogea-t-elle finalement, en déposant ses iris sur sa silhouette « Bonne entente, ne veut pas dire accord, alliance ou que sais-je, mais il me semble que nous apprécions d’échanger l’un avec l’autre, de temps à autre » ou d’avoir un adversaire à sa taille, sans doute « Vous qui semblez m’avoir donc choisi, moi, comme la meilleure opportunité parmi la pléthore de vos possibilités, dites-moi donc ce que vous savez à mon sujet qui à fait basculer votre choix en ma direction ? »

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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: Les dés sont jetés (terminé)   Les dés sont jetés (terminé) EmptySam 17 Oct 2020 - 22:10
J’ai droit à un petit cour sur la politique maritale entre natif et non-natif, ensuite c’est sur les diverses allégeances, j’avoue avoir un peu de mal à me retenir de bailler, mais je réussis à rester concentré, surtout qu’à un moment elle parle d’innocents qui poussent des cris d’agonis, et ça, c’est une image qui me rappelle de très bon souvenir. Mais je me retiens pour ne pas sourire, mon geste pouvant être mal interprété.

Heureusement, le fait de changer de pièce me réveille un peu et alors que nous montons l’escalier, j’ai droit à de nouvelles questions mais je n’y réponds pas, car ce genre de chose ne se dit pas dans un lieu où n’importe qui peut nous entendre. Une fois entré dans la pièce, bien installé et avec un verre à la main, je me crois en pleine félicité, surtout avec une belle femme devant moi. J’apprends ainsi que Victor et la comtesse sont en relation, ce qui ne m’étonne pas, mon allié est une personne importante qui connait tout le beau monde.

Je souris devant toutes ces questions, pour une femme qui ne veut pas être courtisé, elle s’intéresse beaucoup à ma personne ! Je bois d’abord une gorgé de ce breuvage avant de commencer :

Tout d’abord, je vais répondre à vos premières questions, ce genre de chose se disant plus entre quatre murs que dans un couloir. Avec mes cousins nous avons établis une liste de femmes nobles, célibataires et pouvant être intéressé par un mariage. Vous étiez au fond de la liste et je vous ai mis au début à la suite des paroles d’Angusel, vous êtes la première et sans aucun doute, la plus intéressante, vous êtes une femme de caractère que je pourrais respecter. Pour savoir qui sont les autres bons partis, il faudrait que je consulte la liste, je n’arrive pas à me concentrer sur plusieurs choses à la fois.

En effet, je n’ai pas la mémoire des noms, et puis courtiser une femme à la fois, c’est déjà assez difficile comme ça. Pour sa seconde question, c’est plus compliqué, j’ai toujours eu du mal avec les chiffres, compter me donne mal à la tête, et pourtant je fais un gros effort mental pour la satisfaire. Je dois sans doute compter les prostitués et les femmes non consentantes, donc ça prend quelques minutes. Finalement, je lui souris, plutôt content de moi pour lui dire :

J’ai dû coucher avec cent vingt-quatre femmes, mais j’ai toujours pris mes précautions.

En effet, les vessies en peau de porc font de très bon préservatif, ils sont suffisamment fins pour que l’on ressente tout et suffisamment solide pour ne pas se déchirer sur mon énorme branche. Après cette petite précision, je continue :

Maintenant abordons la question de cette fameuse trahison envers Victor qui semble vous causez tant de problème. Je ne raisonne pas dans ces termes et je pense, lui non plus. Je vous propose donc de mettre cette question de côté et si vous voulez que je vous courtise officiellement, je lui parlerai de mon envie de mettre fin à ma sujétion envers sa personne et vous apporterai sa réponse. Si vous pensez que je vous apporterai trop de problème, nous mettrons fin immédiatement à nos entrevues et vous me reverrez plus jamais, est-ce que cela vous convient ?

Voilà, je pense être raisonnable et je peux aborder encore un autre point, j’ai vraiment l’impression de batailler, me défendant pied à pied, mais c’est bien moins épuisant qu’un véritable combat, et puis je suis au chaud en train de boire, c’est beaucoup mieux qu’être sous la pluie en train de saigner comme un cochon.

J’ai eu de nombreuses allégeances envers différents nobles, la plupart limité dans le temps lors de guerre et je ne vois aucun mal à cela. Maintenant, je ne vous propose pas une telle chose, je ne vais pas être votre lige, mais votre mari, votre égal et nous jurerons sur les Trois de rester ainsi jusqu’à la fin.


Je pense avoir bien répondu et je peux enfin terminer par une de ses interrogations :

Pour moi, vous avez besoin d’une personne sur qui vous reposez, avec qui vous pouvez à la fin de la journée parlez de ce qui s’est passé, sans crainte d’être jugé ou que vos paroles soient rapportées. Vous avez également besoin d’avoir des enfants, d’être aimé, non pour l’image que vous donnez au monde mais pour qui vous êtes réellement. Et vous avez besoin d’un chien, un vrai chien.


Je souris en prononçant cette dernière phrase, essayant de faire un peu d’humour pour ne pas paraitre trop pesant. Mais je n’ai pas fini pour autant, car j’ai moi aussi une question à poser :

Quelles sont les qualités qu’un homme doit avoir pour espérer vous faire la cour ?

C’est une question un peu osée, mais nous sommes maintenant plus que des étrangers et j’espère que cela va aller en s’améliorant.
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Apolline De PessanComtesse
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MessageSujet: Re: Les dés sont jetés (terminé)   Les dés sont jetés (terminé) EmptyDim 18 Oct 2020 - 11:52


Apolline avait connu bon nombre de moments dans sa vie, mais celui-ci avait une saveur particulière. Ce fut sans doute une des rares fois ou la comtesse se demanda le plus sincèrement du royaume ce qu’elle faisait là. Appuyée contre son bureau, la noble dame avait la sensation de ramer au milieu d’une embarcation, embarquée dans une stratégie non existence qui n’avait ni tenant, ni aboutissement. D’être là, face à un individu vivotant, butinant, agissant sans le moindre principe ou valeur des accords effectués dans le temps. Ses lèvres se pincèrent, alors que son regard devait très régulièrement dévoiler cette pointe de surprises, cette sensation désagréable qui l’étreignait alors qu’on semblait la piétiner allégrement sans même s’en apercevoir. Le début de la conversation était encore convenable pourtant, tout du moins, acceptable. La comtesse effectuait de lents mouvements de la tête, opinant, confirmant son écoute, alors que l’homme d’armes rattaché à Victor de Rougelac évoquait cette fameuse liste de femmes. Cela n’avait rien de surprenant, chaque famille noble avait sa propre liste en fonction de ses exigences, besoins, accord passé avec des familles souvent désormais décédées. Néanmoins, ce fut un premier mouvement de sourcil, se fronçant, qui se réalisa alors qu’il évoquait qu’elle était au départ, tout en bas de la fameuse liste. Si elle accordait volontiers que son âge et sa vie passée n’étaient guère alléchants, peu pouvait néanmoins se vanter aujourd’hui de ne pas être veuve, ou sans enfant. La situation de la comtesse était bien plus que respectable. L’information définissait donc un élément important : cette famille avait soit des exigences bien trop élevé pour son rang social, soit une méconnaissance ou un je-m’en-foutisme flagrant du sujet. Elle n’en dit cependant rien, portant son verre à ses lèvres, une première fois.

La suite manqua de la faire recracher son vin, même pour celle qui avait l’habitude de converser avec bien des originaux, des personnes imbues de leur personne, des hommes violents, dominateurs, parfois des individus moins respectables… Apolline était une femme de parole, de dialogue, de manipulation, de jeu de la noblesse et pourtant… Elle ne put qu’être surprise par la révélation tout en étant incapable de le camoufler. Avalant rapidement sa gorgée, réprimant une quinte de toux, laissant ses doigts effleurer ses lèvres qui avaient dû s’imbiber de vin devant sa surprise et son étouffement, bien que passager, particulièrement présent. Pour la première fois, elle n’eut aucune réponse, pique à apporter, c’était presque irréaliste et elle eut du mal à contenir un petit rire exprimant à la fois son malaise et sa stupéfaction d’une telle révélation qui lui semblait un brin… exagéré. Cent vingt-quatre femmes, pour un homme ayant la trentaine, cela faisait huit femmes par an en partant du principe qu’il est commencé très jeune -autour de 16 ans-, dans le non-respect complet de la tradition et des Trois. Un gourmand donc. Portant son verre à ses lèvres pour la deuxième fois, elle tenta de conserver son sérieux. Cela ne pouvait définitivement pas être pire, si ?

Si peut-être. Ses sourcils se froncèrent davantage alors que la conversation se teintait cette fois-ci d’un soupçon de sérieux -bien que très léger, parce qu’elle aurait voulu croire à une plaisanterie du noble-. Il ne faisait preuve visiblement d’aucun trait d’humour et elle visualisait soudainement, un homme, armé d’une pelle creusant et s’enfonçant là où elle aurait pourtant eu la certitude qu’il n’était pas possible d’aller plus bas. Apolline avait senti ses lèvres s’ouvrirent, se pincer, se tordre, un souffle chaud s’y échapper devant la surprise des éléments. Parlait-il d’alliance ou d’allégeance ? Admettre ainsi avoir rompu des allégeances, s’était comme… croire en l’existence d’un quatrième dieu, ou ne pas croire du tout en la Trinité. Invraisemblable. Là encore, que pouvait-elle dire ? Ce fut un silence, une absence de mouvement, juste une incompréhension de plus en plus persistante qui ne méritait à ses yeux… Non, elle ne parvenait pas à se dire qu’elle avait bien entendu, avait elle-même jeté un œil à son vin ,comme pour l’accuser de l’enivrer trop vite et de la restreindre dans son champ de compréhension.


- « Parlez-en à Victor, oui, je suis convaincue que la conversation sera… intéressante » finit-elle par réussir à articuler, un sourire en coin des lèvres.

Elle n’osait pas imaginer la réaction de son père, ou de feu son époux, si un de leur chevalier était venu lui expliquer qu’il souhaitait rompre un serment d’allégeance pour s’élever potentiellement au-dessus de lui et faire vivre plus dignement sa nouvelle famille. Même pour une alliance, bien que cela soit plus courant, les répercussions étaient souvent sanguinaires. Pinçant ses lèvres, elle fit silence, peut-être que Rougelac était un homme plus tolérant, peut-être. Ou alors percevait-il une manière de l’utiliser différente que la comtesse ne voyait pas encore. Pour autant la suite, la fit sourire, tout du moins, elle ne put contenir par respect pour feu son époux sa pensée :

- « Soyons honnête, jamais je ne prendrais un homme comme vous, ou jamais feu mon époux ou mon très cher comte mon père ne prendrait un homme ne respectant pas ses serments d’allégeance. J’entends bien que nos dieux semblent nous délaisser, mais un accord entre eux et nous devant témoins ne peut être renié, que ce soit à travers un serment ou un mariage. Si vous êtes en mesure de renier vos croyances, votre parole pour les simples cuissots d’une femme… Je ne peux envisager qu’il en soit autrement, pourquoi se contenter d’une seule femme quand on a en parcouru… » elle fit une pause, lèvre pincée « cent vingt-quatre autres précédemment.» elle but une gorgée « je ne sais pas comment vous percevez votre allégeance, mais suis-je sans doute d’une époque révolue, c’est un lien précieux à mes yeux, qu’on ne change pas comme on changerait de coiffure de robe, ou de verre de vin. La fange a rejoué certaines cartes en effet, offrant de nouvelles possibilités, mais ne suis-je pas convaincue que s’associant et se dissociant chaque nouvelle lune soit la solution idéalement pour assouvir une position. »

Portant une nouvelle fois son verre à ses lèvres, la dame manqua de s’étouffer une deuxième fois, plus brutalement cette fois, alors que déglutir lui avait semblé presque impossible. Venait-il de dire à la veuve ayant perdu son mari et ses enfants, dévorée sous ses yeux par la fange suite au refus du Duc d’ouvrir les portes, qu’elle avait besoin d’avoir des enfants ? Ses yeux s’étaient écarquillés, son souffle lui avait semblé se couper un infime moment, alors qu’elle avalait une nouvelle gorgée en pleine connaissance de cause, cette fois. Ses doigts s’étaient enroulés avec une telle force sur le récipient que ses articulations s’étaient mises à blanchir et qu’il ne serait aucunement surprenant de voir l’objet exploser et la couper dans les secondes à venir. Consciente néanmoins de sa colère l’imprégnant, elle déposa avec une extrême lenteur son verre sur le bois du bureau, se redressa, fit quelques pas pour s’éloigner, prit une inspiration discrète, avant de faire entendre une voix plus froide que la mort elle-même.

- « Aucune que vous possédez visiblement, navrée messire Rochemont » elle pivota vers lui, ses prunelles bleutées foudroyant et s’agitant telle une tempête tout en le fixant « Plutôt mourir dévoré par la fange que de vous envisager comme époux. Je n’ai aucunement le choix, il est vrai, mais si je puis permettre, comme vous semblez faire preuve d’honnêteté, si vous souhaitez pouvoir continuer à boire jusqu’à ne plus en avoir soif et y survivre, je ne puis que vous conseiller de ne guère vous positionner sur mon nom dans votre liste, mais de passer à la suivante. Ou bien de vous enticher et d’épousailler une des cent vingt-quatre femmes que vous avez sans aucun doute plus fantasmées que véritablement trousser. elle fit un silence « Dois-je vous raccompagner, ou seriez-vous en mesure de retrouver la sortie par vos propres moyens ? » l’interrogea-t-elle, croisant ses mains devant elle.

Elle prenait un risque, un risque de sortir du cadre de l’étiquette, d’officialiser son refus alors qu’elle n’avait aucunement son mot à dire. Si Rochemont confirmé son envie et que son père acceptait, elle n’aurait d’autre choix que de trouver rapidement un prétendant plus adapté, sans quoi, la comtesse serait rapidement en difficulté. Les lèvres pincées, elle restait immobile, si il fallait mettre une plante l’obligeant à restant des jours entiers dans son pot de chambre à se vider, elle le ferait sans le moindre scrupule, était-elle sans doute même prête à pire.

[Si jamais cela devenait officiellement une cloture, je te remercie encore une fois pour ce RP efficace (: ]

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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: Les dés sont jetés (terminé)   Les dés sont jetés (terminé) EmptyDim 18 Oct 2020 - 13:09
Apparemment, j’ai pas mal choqué mon interlocutrice car elle a du mal à rester calme devant mes réponses, allant même jusqu’à tousser, même si je ne vois pas vraiment pourquoi. Elle met en doute mes paroles puis s’énerve et m’indique en des termes dures qu’elle préfèrerais décéder de la plus horrible des façons que m’épouser.

Je n’ai pas bien compris ce qu’il s’est passé, surement une lubie de femme et je me contente de hausser les épaules devant son comportement incohérent. Je suppose qu’elle veut vraiment rester seule toute sa vie et qu’elle n’a aucune envie de choisir un prétendant. C’est dommage parce qu’elle est jolie et que l’on aurait pu avoir de solides garçons et de belles filles ensemble. Avec le recul, je me pose laquestion, est-ce la religion qui pose un problème ? Il y a bien des principes et il est impossible de les respecter tous, les principaux sont déjà bien compliqués à respecter alors les moins importants….

C’est bien ma chance, je suis tombé sur une dévote qui suis les enseignements à la lettre. Pour la prochaine femme que je vais courtiser, il faudra que je parle de ce sujet dès le début, cela évitera que je fasse des erreurs. De plus, mentir est une bonne option, je pensais que les femmes nobles étaient sensibles à la franchise, mais elles sont nées dans un cocon et ne connaissent pas les compromis. En tout cas, j’ai appris de nombreuses choses grâce à nos entretiens et je suis bien mieux préparé pour la seconde de la liste.

Toutefois, ce ne sont pas des paroles très amicales que j'ai reçues et je lui dis, d’une voie froide :

Je ne vous ai pas insulté et j’attendais la même politesse de votre part, mais il semble que c’était trop vous demandez.


Je me lève avec délicatesse pour ne pas casser la chaise et je vide mon verre pour ne pas gâcher :

Je ne vais pas vous imposez ma présence plus longtemps que nécessaire et comme je vous l’avait dit, je ne vous poursuivrai pas de mes avances. J’indiquerai juste à mes cousins ne que nous nous sommes pas bien entendu, ce qui est toujours la vérité.

Je repose mon gobelet sur la table et ne trouvant plus rien d’autre à ajouter, je me contente de lui dire :

Il est inutile de me raccompagner.

Je sors donc en fermant doucement la porte, au moins je n’aurais pas à attendre toute une semaine sa réponse, et je vais pouvoir retourner au Balsamine, ce qui est une bonne nouvelle. J’essaie de me souvenir de la suivante sur la liste mais c’est difficile, toujours cette fichu mémoire des noms !


HRP: Ce fut un RP très plaisant pour moi également
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