Marbrume


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  [Carrière élite] L'honneur de l'ivrogne (solo);

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Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



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MessageSujet: [Carrière élite] L'honneur de l'ivrogne (solo);     [Carrière élite] L'honneur de l'ivrogne (solo);  EmptyDim 26 Avr 2020 - 20:57
Le monde tanguait et vacillait, comme s'il était sur le bord de la ruine. Une brume épaisse et flottante planait devant ses yeux, l'empêchant de discerner convenablement ce qui l'entourait. Tout ce qu'il voyait était des ombres bancales, l'entourant et formant la lice que lui, preux parmi les preux et brave parmi les braves, foulait à titre de prétendant. Tout ce qu'il entendait, c'étaient les braillements des badauds ébaubis l'entourant, leurs beuglements et leurs encouragements. Tout ce qu'il savait c'est qu'il était sur le bord de l'échec et de la ruine, sur le point de connaître la défaite. Ou alors...était-il sur le point de vaincre ? Tout était confus. Trop confus. Sa bouche était pâteuse et pourtant, il salivait avec abondance. Qu'importe. Il était impossible de s'arrêter, de respirer ou de reprendre contenance, tandis que le contenu des contenants l'attendait et qu'il était l'heure de fomenter sa contre-attaque. Agression mortelle, mais à la fois suicidaire, cette offensive serait la dernière de l'âpre combat, véritable baroud d'honneur. L'ensemble de ses maigres forces restantes se jetaient à l'assaut, prêt à triompher ou à péricliter.

Mais jamais, ô grand jamais, il ne capitulerait. La victoire ou la mort ! La victoire à la mort...

Mais ne brûlons pas les étapes.

◈◈◈

Quelques heures plus tôt


Merrick Lorren ne respirait plus.

Comme tout le monde le savait, Marbrume avait toujours été une ville de caste et de rang, délimité par ses quartiers, mais aussi par les fonctions de sa populace. De fait, les nobles nantis ou les gueux démunis étaient aussi bien distancés par leur richesse que par leur localisation. En l'occurrence, l'opulence de l'Esplanade et l'indigence des bas-quartiers. Bien que moindre, il en allait de même avec les autres ordres, tels que la milice armée et le clergé bénit. Société ordonnée et hiérarchisée, rien n'avait changé et rien ne changerait dans le dernier bastion de l'humanité.

Pour autant, une autre dualité existait. Bien que plus méconnue, celle-ci était une véritable rivalité débouchant par moment sur les risques d'une rixe. Se déroulant de nuit, alors que les deux groupuscules contrôlaient leur territoire respectif, elle côtoyait le monde interlope et baignait dans l'abrutissement de ses belligérants. Se jouant de confrontation dans les débits de boisson, s'articulant autour du contrôle de ces lieux de perdition, la milice et les marins luttaient à armes égales, chope en main, pour asseoir leur domination sur leurs zones d'influence.

Ainsi, alors que le port et les alentours de ce dernier étaient sous la main mis des hommes travaillant sur les quais, la place des Chevaliers et les estaminets disséminés autour de la grande rue des Hytres se trouvaient sous la "juridiction" des hommes d'armes. Loin de ces principaux centres, les tavernes et auberges se séparaient dans l'un ou l'autre des camps, ou bien, dans le girond du crime organisé. Ces derniers n'étaient pas véritablement de la joute, préférant mener à bien leur sombre magouille pour agrandir leur magot plutôt que mettre en jeu leur honneur d'hilare fêtard et d'insipide ivrogne, ne comprenant pas l'importance de cette futilité.

Mais en ce moment, Merrick Lorren ne respirait toujours pas.

Crevant la surface, propulsant une gerbe d'eau aux alentours et reprenant son souffle, le coutilier qui se préparait à la guerre s'appuya au meuble sur lequel trônait une bassine. Rejetant ses cheveux vers l'arrière, il se dirigea vers la couchette qu'il n'occupait plus vraiment à la caserne, passant le plus clair de son temps à la Chope Sucrée. Aujourd'hui, il avait eu le sentiment qu'il avait besoin de renouer avec ses frasques d'ivrogne avant qu'il ne fasse la rencontre d'Estelle de Chantauvent. Ainsi, il lui avait expliqué qu'il ne serait pas là de la soirée, et qu'il rentrerait tard sortant avec ses camarades et collègues dans les tavernes du port. Du moins, s'il était capable de rentrer... Toujours est-il que, bien évidemment, il ne lui avait pas menti, sans toutefois lui avouer qu'il allait là-bas pour ravir un titre bien saugrenu; celui du plus grand fêtard, celui du foie de fer. Pour lui, il était venu l'heure de devenir le roi sans couronne de la masse grouillante d'ivrognes et d'ignares constituant la clientèle de tout débit de boisson se respectant un moindrement.

Ouvrant son coffre personnel, le jeune homme en sortit une bouteille de collection, un grand cru qu'il avait trouvé dans une maison occupée par un fangeux alors qu'il était en mission pour sauver une prétendue éplorée auprès de deux nobles. Deux nobles maintenant décédés, alors que la bouteille était encore là, elle. Tout comme son stupide propriétaire... Regardant la vieille étiquette de ce millésime qui n'était plus sur le marché depuis la chute de l'humanité, Lorren hésita quelques instants avant de la déboucher. Bon nombre de quidams auraient tenté de la revendre au plus offrant, ou bien l'auraient gardé pour leur mariage. Pas lui. C'était peut-être ça qui le différencierait de la masse grouillant d'incapable qui défilait sans discontinuer devant les comptoirs de tout bouge infâme vendant un quelconque spiritueux ou tord-boyaux. Dès sa première lampée, le coutilier réalisa qu'il ne goûterait plus de sitôt un spiritueux aussi divin. C'était une parfaite entrée en matière pour la soirée qui allait arriver, un échauffement digne de la légende qu'il voulait créer.

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Fermant les yeux un infime instant, il les rouvrit et se retourna lorsque la porte s'ouvra sur deux poivrots avec qui il parcourait les ruelles et venelles de Marbrume en quête de tout débit de boisson. "Il est l'heure..."

◈◈◈

Le feu de l'âtre et les chandelles disséminées ici et là dans l'estaminet avait noirci de suie les murs et le plafond de l'établissement. La fumé des feux les entourait telle une lascive amante, suspendant sa danse aux abords du plafond, redescendant et virevoltant à chaque fois que la porte d'entrée s'ouvrait sur cette fournaise. Les habitués du lieu levèrent le regard sur les parias qui rentraient dans leur antre. Avisant leur tunique et leur surcot de couleur verte, un silence s'appesantit sur les lieux, tandis que les regards curieux se transformaient pour devenir venimeux. Sans se démonter, le groupuscule constitué de six hommes d'armes s'avança lentement.

Sagement en retrait, pour éviter le moindre risque qui pourrait découler des prémices des risques de la rixe, Merrick Lorren scrutait les alentours, analysant tout d'abord l'endroit en lui-même. Infects, crasseux et infâmes étaient les meilleurs qualificatifs à même de décrire ce débit de boisson qui menait sans l'ombre d'un doute l'ensemble de ses clients vers la perdition. Miteuse, vétuste et composée d'une clientèle aussi crasse que l'endroit, la taverne ne devait attirer aucun regard curieux des passants paresseux et ébaubis par le fort soleil sévissant dans le port. Ainsi donc, face à autant de caractéristiques rédhibitoires, cet immonde bouge était à ses yeux aussi sublime que la Chope Sucrée.

De fait, alors que l'établissement sur la place des chevaliers gagnait la palme des meilleurs établissements principalement à cause de sa non moins fameuse tenancière, cet estaminet rivalisait de par son exécrabilité. Sentant fort la débauche, alors que les fétides relents de tord-boyaux se mélangeaient à ceux de la fumé et du fumet de cette populeuse populace de marins avinés et alanguit par les miasmes de leur boisson et le marasme de leur condition, le mélange en devenait à la fois horrible et grisant. Un néophyte ou un buveur du dimanche n'avait aucune chance de comprendre la perle rare qu'était le lieu. Ceux-ci le qualifieraient sûrement de bouge infâme, incapable de voir le diamant brut se cachant en dessous de la suie. Toutefois, pour celui se targuant d'être le roi des ivrognes et se dirigeant vers le combat de sa piètre existence, ce lieu était digne de sa lutte et de sa renommée...

-"Vous n'avez rien à faire ici."
Beugla un marin à forte carrure, parlant pour la clientèle, tandis que ceux-ci gardaient toujours le silence et hochaient la tête, fusillant du regard les inopportuns.

-"Nous venons défier Aldebert."

Se levant dans un bon, renversant sa chaise, le porte-parole de cette assemblée dressa un doigt inquisiteur vers le petit groupe. "Partez !" Son nez rougeaud et son air peu amène faillirent faire tourner les talons au couard de Merrick. Par chance, ce dernier se rappela qu'il était le représentant de la milice, et surtout qu'il se retrouvait quand même au milieu de cinq autres lascars entraîné aux armes.

-"Du calme, du calme... laisse les donc s'approcher." Au fond de la pièce, une masse volumineuse parla d'une voix caverneuse. Automatiquement, son compatriote se calme, non sans un dernier regard meurtrier, retrouvant une position assise. Comme si les paroles proférées par l'inconnu avaient ramené la vie, l'auberge se mit à revivre, alors que le tenancier refaisait couler des chopes et tandis que les conversations reprenaient.

Forcé au mouvement par une tape sur l'épaule de l'un de ses compatriotes, Lorren suivit le mouvement, s'approchant sans surprise de celui qui avait ramené le calme sur son repère. D'un œil avisé, Merrick Lorren pouvait voir à quel point ce gros et gras personnage en imposait dans la consommation d'alcool. Était-il réellement à même de rivaliser avec ce monstre, lui qui restait plus rachitique qu'imposant ? Se secouant, il se morigéna de faire preuve de faiblesse aussi rapidement. Les apparences pouvaient être trompeuses. Ne l'était-elle pas après tout pour lui ? En outre, il avait l'avantage d'avoir un foutu de mauvais caractère et d'être un plus que mauvais perdant. Dès lors, comment pourrait-il perdre ? "...Autant mourir." Murmura-t-il sans s'en rendre compte de prime abord.

Il reçut sur l'épaule une énième tape. "C'est ça l'idée, l'ami ! Bwahahahaha !"

◈◈◈

Les règles de la compétition s'annonçaient simples. 20 petits verres étaient respectivement dressés face à Merrick et Aldebert. Contenant différent tord-boyaux et boisson, la compétition entre les deux hommes n'en serait point une de vitesse, mais plutôt de résistance. De fait, il fallait être en mesure de résister à l'influence des spiritueux sans chavirer, sans sombrer en dessous de la table ou vomir. Si les deux concurrents réussissaient à traverse les vingt premiers verres, un second tour commencerait en ayant les mêmes règles. Il en irait ainsi jusqu'à ce qu'un gagnant soit nommé.

-"Prêt, gamin ?" Le regard de son opposant était moqueur, alors que tout son être laissait transparaître son calme et son assurant. Par la Trinité, le salopard croyait n'avoir aucune chance de perdre, pensant probablement affronter un autre simple quidam de la milice... or, comment lui en tenir rigueur, alors que le coutilier n'avait guère l'allure d'un véritable champion de la discipline ?

-"Allez, Merrick, alleeeeeeeeeeeeez, Merrick !" Ça faisait déjà cinq fois qu'il lui répétait cette tirade. Cette fois-ci, il s'était même mis à lui masser les épaules. Bordel, la compétition était si importante que cela pour être traité de la sorte ?

Entre les deux hommes, l'alcool commençait lentement à être versé dans les verres et Aldebert le fixait du regard. "Ta déjà joué à ça, gamin ?"

-"Plu.." L'homme d'armes se racla la gorge et se secoua pour s'échapper des mains de son homologue d'ivrogne. "Plus ou moins, l'ancêtre. Mais dans des jeux semblables, je n'ai jamais perdu."

-"Aaaah. Serais-tu réellement le champion de la milice ? Ton ami avait crié qu'il ramènerait l'as de votre groupe pour se venger. Il ne parlait pas vraiment de toi...gamin ?"

Soupirant, Lorren se passa une main dans la chevelure. Ainsi, dans ce monde, tout était question d'honneur, hein ? "Il ne devait pas parler de moi, hein, Conrad ?"

Interloqué, celui-ci grogna de surprise; "Hein ? bah s..."
-"S'il voulait faire mention de ma personne, il aurait plutôt nommé le roi."
-"Il n'y a pas plus que deux trônes, ici bas, à Marbrume, gamin. L'un constitué d'or pour Silvur, l'autre d'alcool pour moi."
-"Nous verrons à qui il reviendra, à la fin de ce jeu."
-"Nous verrons bien, en effet..."

-"Ëtes-vous prêt messieurs ?" Un silence d'outre-tombe planait dans l'estaminet. Les marins regardaient confiant leur représentant, alors que la milice se rongeait la lèvre, se sachant en territoire ennemis et se mettant à douter de leur représentant. Pour les deux belligérants, il n'y avait plus qu'eux et l'alcool, plus qu'eux et le trône. "Paaaaaaaartez !"

1er tour;:

Sans l'ombre d'un doute, cette lutte était la plus sérieuse et importante de son existence. Ainsi, Merrick Lorren se jeta à corps perdu dans la bataille, enchaînant à un rythme effarant les premiers verres posés devant lui. Alderbe quant à lui y alla tout d'abord tranquillement, presque paresseusement. Était-ce une stratégie pour rester en état le plus longtemps possible, ou bien sous-estimait-il tout simplement le coutilier ? Difficile de savoir sans questionner le principal concerné. Pour autant, le jeune homme se concentra sur sa consommation plutôt que son opposant. Finir les vingt premiers verres sans être frappé par la pléthore de spiritueux était suffisamment compliqué ainsi. En effet, sans être des pintes, les contenants étaient plus gros que la normale. Mais après tout, fallait-il en attendre moins des poivrots qui s'opposait pour le titre de plus grand fêtard ? Se raclant la gorge après le passage épicé d'un alcool frelaté, grimaçant durant quelques instants, Merrick leva son 19e verre, alors que le marin en était encore à son quatrième. "Alors, l'ancêtre, on traîne de la patte ? Voulez-vous que je vous attende ou encore mieux, que je vous aide ?" Lâcha-t-il crânement, encore en état et pas trop impacté par le passage des premiers verres. Certes, sa langue était plus pâteuse, mais il en survivrait.

-"Je prends simplement mon temps pour déguster, sachant pertinemment que tu n'es pas de taille, gamin..." Bien qu'il soit nettement plus lent, Aldebert tenait lui aussi les prémices de son absorption sans problème. Mais qu'en serait-il de la suite ? "Mais je reconnais que tu as été un opposant valeureux".
finalisation du tour 1;:

-"...Que ?" Trop tard, le coutilier compris. En l'espace de quelques instants, Aldebert réduisit l'écart entre leurs verres. Lui qui n'était qu'à quatre contenants ingurgité passa rapidement à vingt, avalant les 16 godets lui manquant alors que le coutilier finissait ses deux derniers tord-boyaux. Le scélérat s'était bien moqué de l'homme d'armes ! Mimant la faiblesse et une quelconque lenteur dans les prémices de la rixe ! Toutefois, rien n'était encore perdu pour l'un comme pour l'autre, alors que le premier tour se terminait, et que les deux étaient encore debout.

-"Toujours en état ? Je n'aurais pas cru..." Termina son opposant en haussant les épaules et hochant modérément de la tête. En quelque sorte, celui-ci reconnaissait enfin Merrick Lorren comme un ivrogne de sa trempe. "Mais peux-tu encore tenir longtemps ? J'en doute un peu... milicien." De fait, terminer ses vingt premiers verres avait fait chanceler le coutilier, affaiblit par le mélange des alcools dans son estomac. Ce n'était pas un jeu auquel il était habitué de participer, alors que les règles avaient été dictées par le champion et non le prétendant.

-"Alleeeeez, coutilier, crevez pas maintenant, hein !"

Le juge du concours remplissait à nouveau les verres, donnant à Merrick le temps de souffler. Il salivait abondamment et ses mouvements étaient désordonnés. Pour autant, il tenait encore. Mais jusqu'à quand...? Hochant la tête pour une quelconque raison, il prit la parole. "She fai bien...Je vais très bien." Se reprit-il. "N'ayez pas d'inquiétude pour moi, l'ancien. Je suis prêt à vous battre au second tour !" Ses paroles furent accompagnées des encouragements stupides de son groupe de milicien. "Je suis prêt à L'ABORDAAAAGE ! je ne me noierais pas dans l'alcool. JAMAIS !"

Le regard d'Aldebert et de Merrick se croisa. Une lueur de respect pour leur opposant était perceptible, bien qu'aucun n'était prêt à rendre les armes. Le jeune ivrogne avait failli être défait par le vieux pochard. Or, il n'était pas encore "mort". "À vos verres, messieurs... Partez !" Ainsi donc, le second tour commença.

2e tour;:


Avant de se mettre à réfléchir ou trop penser, Lorren partit rapidement ingurgiter les six premiers verres. Ne pas penser et boire, voilà ce qu'il avait à faire. Comme la dernière fois, le champion des marins partit lentement. Était-ce un aveu de faiblesse ou conservait-il la même stratégie ? Autour d'eux, les encouragements et vociférations étaient gueulés et beuglés à tue-tête. La lutte qui s'offrait à eux était à même de les enhardir plus que de coutume. La suite s'avéra plus compliquée pour le coutilier, qui souffrit des verres qui s'enchaînaient. Il en était rendu à combien ? Neuf ou dix ? Qu'importe, il ne flancherait pas. Pas... pas encore...non ?

Ce fut avant tout son esprit qui perdit la bataille. Encore une fois, Aldebert le rattrapa en quelques instants, malgré son avance. Par la Trinité, ce soiffard n'avait donc aucun fond ? "Alleeeeez, coutilier, allez !" Rien à faire...malgré les encouragements, il faiblissait. Ça se voyait et se sentait, tandis que le brouhaha de la salle s'intensifiait. Ses compères voulaient le voir continuer, ses adversaires le voir tomber. Malheureusement pour le représentant de la milice, ce fut les marins qui eurent raison. Aldebert garda sa couronne, alors que Lorren chavirait de sa chaise, tombant au sol, réussissant difficilement à ne pas vomir.

-"Merde..."
-"Ahahahaha, VICTOIRE !

Se levant à son tour, tout de même vacillant, Aldebert leva les bras en l'air, victorieux et fier de l'être. "C'était un beau combat." Eut-il simplement le mérite d'avouer en hochant la tête. "Laissez-les partir en paix, les gars. Avec les miettes de leur honneur !"

Baissant la tête sans demander leur reste, les miliciens ramassèrent leur représentant défait, et disparurent dans l'obscurité de la nuit et du port. Vacillant entre conscience et inconscience, dodelinant de la tête, tandis qu'il était supporté par deux camarades, le milicien gémit. "Tu devrais vomir Merrick, ça ira mieux après."

-"Non...je...ne vomirais pas..."
Mauvais perdant dans l'âme, le stupide et insipide ivrogne refusait d'être encore plus faible et perdant qu'il ne l'était déjà. Et ce fut bien la seule chose qu'il réussit en cette nuit; garder le contenu de son estomac à l'intérieur de celui-ci. Chose qui était un exploit en soit, mais guère celui qu'il avait espéré réussir...
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