Marbrume


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 [Aaron] Retour au quotidien [Terminé]

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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: [Aaron] Retour au quotidien [Terminé]   [Aaron] Retour au quotidien [Terminé] EmptyDim 26 Avr 2020 - 22:30


Début septembre, année 1166
Temple de Marbrume,

Il n’était pas si évident pour une mère spirituelle de devenir véritablement mère physiquement. Avoir des milliers d’enfants à aiguiller, conseiller, ne l’avait jamais dérangé ni même effrayé contrairement à sa vie de maman, de mère, véritablement. Constance avait eu du mal à trouver un équilibre, du mal à passer le relais pour ses enfants, du mal à ne pas culpabiliser et à ne trop s’acharner sur ses propres pensées. Les petits se portaient pourtant à merveille et le passage de deux à quatre ne fut pas une si lourde et imposante épreuve que ce qu’elle avait pu imaginer. La frêle et menue petite blonde ressentait pourtant le besoin de s’échapper, de retrouver parfois sa vie d’avant, sa routine, sans obligation, contrainte ou cette multitude d’angoisses que lui provoquaient chaque jour ses enfants. Lentement, elle avait donc rejoint le temple, sans se préoccuper des mèches s’échappant de son chignon autrefois si bien réalisé, sans se soucier de cette petite tâche du dernier repas venant malmener sa tenue de prêtresse, sans se soucier du vent frai qui venait caresser son cou. C’était comme revivre, comme redécouvrir chaque sensation, chaque inspiration. Aujourd’hui était un jour différent, un jour où elle retournait retrouver ses fidèles, ses sœurs, ses frères, mais aussi où elle acceptait enfin d’avoir une valeur bien plus importante qu’une silhouette religieuse ayant la capacité d’écouter.

Montant les marches du temple avec lenteur, elle ne s’interrogeait plus sur les multitudes d’éléments à faire, c’était devenu comme une habitude, une routine agréable avec laquelle elle renouée sans craindre. D’abord, saluer la plupart des représentants du clergé, puis vérifier les souffrants de la zone de soin, elle reste sa zone de prédilection sa préférence. Elle se renseigne sur ceux qui sont sous son autorité, sans l’être réellement, s’acquitte qu’Aaron n’a pas attiré la moindre foudre féminine, puis s’autoriser quelques soins. Ce n’est qu’après une heure à ne penser à rien, à compenser les maux par des mots à panser des plaies qui ne guériront peut-être jamais. Constance fini par abandonner de cette manière un peu personnel, un peu surprendre, termine ses soins puis disparaît dans le méandre des couleurs du temple. Après avoir pris le temps de converser avec bon nombre, elle se soucie d’Aaron de celui qui semblait s’être drastiquement amélioré dernièrement, quelque pas dans la bibliothèque et elle ne tarde pas à le trouver, sans là, en pleine rédaction d’un ouvrage dont elle ne dose sans doute pas encore l’importance qu’il représente pour lui.


- « Bonjour mon frère » murmure-t-elle en laissant une paume de main se déposer à côté de l’ouvrage, alors qu’un fin sourire vient étirer ses lèvres « Je peux te tenir compagnie ? » questionne-t-elle sans nécessairement attendre une réponse.

La responsable tire une chaise, vient si installer dans cette discrétion qui lui est propre, alors qu’elle glisse une main dans sa chevelure de blée pour réajuster des mèches récalcitrantes. Elle l’avise un instant, laisse ses prunelles vertes effleurer cette silhouette qu’elle connaît pourtant déjà. Satisfaite, Constance ne peut que l’être sans aucun doute, d’une part d’être de retour au temple d’autre part de constater que malgré son absence dû à la naissance de ses enfants, tout se poursuit sans le moindre ombrage. Elle laisse ses mains se rejoindre, s’entrelacer devant elle, sur le bois de la table, avant de prendre une légère inspiration, simplement, avec cette douceur qui la caractérise avec perfection.

- « Je viens prendre des nouvelles de chacun, je devrais être en mesure de pouvoir retrouver mes occupations presque normalement » débute-t-elle « Comment te portes-tu ? J’ai cru entendre murmurer ici est là que tu avais fait des merveilles ‘au bonheur des âmes’ » un sourire par habitude, trahissant néanmoins une sincérité presque touchante « J’ai cru aussi entendre que tu t’occupais des confessions et accompagnement de la demoiselle d’Auvray. Félicitations, suis-je ravie de te voir te tourner davantage vers les autres que vers ton isolement passé et cela sans la moindre dérive »

La fin de sa phrase c’est fait légèrement taquin, un infime instant peut-être même que son regard c’est teinté de malice, d’amusement. Vivre avec un guérisseur pas nécessairement non croyant, mais pas extrémiste non plus l’adoucit, elle qui était si catégorique fait preuve sans doute d’un peu plus de souplesse. Par-là faut-il simplement entendre qu’elle ne coupera pas la tête immédiatement à celui qui s’adonne à la luxure sans son épouse ou tout autre pêché.

- « As-tu des projets désormais, des choses dont tu voudrais me parler ? Je te remercie pour ton implication dans le clergé Aaron, sache que tout à chacun ne peut voir que ton progrès et tes qualités. Les Trois doivent sans doute t’accompagner plus souvent que tu ne le penses. » elle inspire un instant « Néamoins, j’ignore tes projets proches ou plus lointains, ni même si tu aspires à autre chose que t’occuper de cette bibliothèque, mais n’oublies pas que les membres du clergé doivent aussi montrer le chemin. »

Elle n’est que douceur Constance, ainsi évoque-t-elle avec pincette le fait de son état de célibat malgré son âge. Les mariages arrangés dans le clergé ne sont pas rares, loin de là, néanmoins ne l’imagine-t-elle pourtant pas se fixer, n’a-t-elle pas entendu parler d’une conquête persistance, ou ne perçoit-elle simplement pas chez son interlocuteur quoi que ce soit allant en ce sens.

- « Enfin, tout ça pour dire que je suis de retour » conclut-elle dans un énième large sourire.



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MessageSujet: Re: [Aaron] Retour au quotidien [Terminé]   [Aaron] Retour au quotidien [Terminé] EmptyLun 27 Avr 2020 - 20:51
Cela doit bien faire six mois qu'on lui fiche une paix royale. Il y a d'abord eu son exploit lors de l'enquête sur le vol des dons qui a rehaussé sa réputation et fermer son clapet à son supérieur, qui n'avait plus réellement d'armes pour le faire chier. Puis il y a eu le changement de responsable et il a enfin eu une responsable à la hauteur, assez intelligente pour qu'il la respecte, assez dogmatique pour qu'elle l'emmerde, assez réfléchie pour qu'elle ne rejette pas d'office des idées novatrices mais y réfléchissent avant de dire non, ce qui est une évolution par rapport à ceux et celles qui l'ont précédée à ce poste.

Puis il y a eu son échec sentimental, cette femme qui l'a entraîné plus loin qu'il n'était allé et qu'il songeait à épouser. Une emmerdeuse de première qui cultive l'abandon pour justifier il ne sait trop quoi et pour qui, un temps, il a été un socle. Après cet échec, il s'est détourné des femmes pour se concentrer sur son bouquin, celui qu'il écrit. Et pour faire autre chose, les réparations utiles, les réparations plus décoratives mais qu'il pouvait faire seul, puis les quelques contacts qu'il a eu, malgré lui. Et comme il semble que les Trois l'ont à la bonne, cela lui a probablement permis de faire la plus grosse rentrée financière de l'année. Quoi qu'il en ignore pleinement le montant, comme à son habitude, il a invité la personne à faire le don directement auprès des autorités du Temple, surtout quand ce don vient d'une noble.

Sa responsable, qui a eu la bonne idée de mettre au monde des jumeaux depuis, a été souvent absente, alors il a été un peu plus dérangé, car parfois des prêtres ont des questions, et c'est vers lui qu'ils se sont retournés. Oh, pas pour les soins, c'est évident, mais pour le reste, Aaron ne manque pas forcément de bon sens. C'est plutôt l'empathie son problème. Mais le fait qu'il semble prendre les choses avec recul font que ces conseils semblent pertinents. Au final, hormis durant le chaudron où comme les autres il s'est décarcassé pour que tout se passe au mieux, il a fait ce qu'il fait de mieux : Ce qu'il voulait et quand il le voulait. Il pense finir son bouquin ce mois-ci. Cela fait des années qu'il est dans sa tête, et l'apparition de la Fange l'a décidé à l'écrire, car cette nouvelle donne pouvait lui permettre d'émettre ses hypothèses et que cela paraisse moins un brûlot que si la Fange n'existait pas. Cette nouvelle donne lui permet d'avoir un angle pour présenter ses "questions que l'on peut se poser". Il fonctionne sans exposer des vérités, il se permet juste de douter et de poser la question, mais même douter peut être perçu comme de l'hérésie.

Il a pesé chaque mot, étayé chaque argument par une analyse d'un extrait d'un texte sacré ou présenté l'évolution d'un savoir qui permet d'explorer d'autres hypothèses à une question. Il en est à la finalisation, il relit, ne voulant laisser aucune approximation, aucune faute. C'est un travail titanesque qu'il compte terminer, oh certes, pas aujourd'hui, mais au moins cette page. Et c'est ce moment-là que sa supérieure, Mère Constance Hilaire, choisit pour lui parler. Oh, inutile de lui intimer par un geste d'attendre, elle sait qu'il ne répondra que quand il aura fini et qu'il est capable d'entendre ses questions et d'y répondre, tout en continuant son boulot, elle l'a déjà vu à l’œuvre. Aussi ne dresse-t-il qu'un sourcil et hausse-t-il les épaules. Ce n'est pas comme s'il avait vraiment le choix, n'est-ce pas ?

Elle l'informe qu'elle reprend son travail au même rythme qu'avant l'accouchement et il approuve de la tête, toujours les yeux rivés sur sa lecture, pour signaler qu'il a bien compris. C'est une bonne chose, on l'ennuiera moins. Puis il dresse un pouce quand elle lui demande s'il va bien. Théoriquement, ça devrait s'arrêter là. Information communiquée, nouvelles prises et chacun repart gérer sa petite vie. Lui finit cette page, ce qui est déjà quasi fait et pourrait même attaquer la suivante, et elle, elle ira voir d'autres prêtres sous sa responsabilité, ou son mari et ses enfants, parce que quelque part il se doute qu'il est le dernier qu'elle va voir. Mais non, elle poursuit et semble ravie du boulot effectué au bonheur des âmes. Bas de sa page, elle lui foutra pas la paix, il redresse le regard, visage neutre puis prend un parchemin.

- Elles ont apprécié mes idées et recommandations, mais le boulot final, tant d'architecture que pour le maître d'oeuvre, c'est l'architecte de l'Ordre qui s'en est chargé. En respectant mes recommandations validées par les propriétaires.

Voilà, c'est aussi simple que cela. De bons conseils, une légère supervision et c'est tout ce qu'il a fait. Ni plus, ni moins. Il se permet une autre question, en passant car il n'en a pas eu de retours.

- Le rafraîchissement de la salle de repos vous convient ?

Il a poncé les meubles, nettoyé les cheminées, remis au propre, rempli les pots pour les infusions, rafraîchi et éclairci les murs. Ce n'est pas spectaculaire, mais ça lui semblait plus accueillant et confortable. D'autant plus qu'il a prévu un petit garde-manger qui permet de garder le pain plus longtemps. Ce boulot n'avait jamais été perçu comme prioritaire, ni par lui, ni par les autorités, mais après le Chaudron, quand il s'est décidé à faire cet "atelier", personne ne lui en a fait le reproche. Les soigneurs en avaient tellement chié, plus que les autres du Temple, que ce petit confort offert a semblé naturel. Pour la demoiselle d'Auvray, il ajoute sur son parchemin :

- Ma mission sera réussie si l'homme qu'elle convoite fait sa demande, mais cela ne dépend pas de moi.

Les fiançailles feraient grand bruit et cela resterait un joli exploit à mettre au crédit du muet. C'est qu'elle virait vieille fille, la d'Auvray. Aaron préfère ne pas relever la petite pique humoristique. Il n'y a pas eu plainte quant à son comportement avec les femmes depuis plus de vingt ans, quand il espionnait les couples aux thermes. Mais qu'importe, cela le poursuit toujours. Aucune de ses amantes ne s'est plainte. Il n'en a forcée aucune non plus. Mais ce n'est pas le moment de se montrer susceptible, d'autant qu'elle lui signale par ce biais qu'elle s'est assouplie aussi. Les joies du mariage, sans doute. Ou de la maternité. Mère Parfaite grandit. Mais la suite lui déplait. Elle lui passe de la crème. "Tout un chacun ne peut voir que ton progrès et tes qualités". Ben merde, encore heureux. Quoi qu'il n'a pas "progressé" depuis un moment, il fournit d'énormes efforts pour rester à niveau. Comme si ses connaissances étaient naturelles ou sa manière d'étudier les plans, de travailler le bois ou de restaurer ouvrages et parchemins. Par contre, Constance pourra voir une expression choquée quand elle lui dit que les Trois l'accompagnent plus souvent qu'il ne le croit. Il évite d'écrire trop vite pour que ça reste lisible :

- Bien sûr qu'Ils m'accompagnent. Je ne serais pas prêtre si j'en doutais. J'exploite au mieux les dons dont Ils m'ont honoré !

Il écarte les mains pour marquer son incompréhension. Qu'a-t-il fait pour qu'elle doute ainsi de sa foi ? Certes, il travaille beaucoup, certes, il évite les cérémonies. Mais il œuvre pour le Temple, pour les gens qui y travaillent et s'il ne prie pas tous les jours, quand il le fait, c'est avec une ferveur sincère. C'est à partir du "néanmoins" qu'il commence à comprendre. Et son visage est assez expressif. On peut y lire "t'es sérieuse ?"

- Tout ça juste en raison de mon célibat ? Sache, jeune fille, qu'en début d'année j'étais prêt à demander une dame en mariage, mais que j'ai été devancé par un idiot que j'avais moi-même conseillé, efficacement, apparemment...

Il peut en ressentir une profonde amertume et cela explique sans doute sa "sagesse" actuelle quant à la gente féminine. Mais il ne s'arrête pas là. Il montre son brol, les différents parchemins, dont une pile qui commence à être reliée (les trois quarts de son travail) et une autre (le quart restant) qu'il lui reste à corriger.

- Les recherches théologiques font partie de nos missions. Cela, c'est plusieurs années de recherche, de réflexion, pour offrir des pistes sur lesquelles le Temple pourrait se pencher aujourd'hui ou dans l'avenir. Je n'ai pas encore le titre.

Il a plusieurs idées, mais n'en a arrêtée aucune. C'est important, un titre. Il en a noirci, des pages et même ses détracteurs savent que c'est un esprit brillant. il en a compilé, des recherches et est capable d'études poussées et de faire des liens auxquels d'autres ne songent pas. Il est fort possible que l'ouvrage qu'il pond soit brillant. Ou brûlant. Mais c'est un nombre d'heures de travail énorme qui se résume dans ces pages. Qu'on ne vienne pas lui dire qu'il n'est pas un modèle. En matière de recherches théologiques, il a donné du temps et de l'énergie. En partageant ses recherches avec d'autres, en les guidant vers les bons ouvrages. Au point d'être considéré comme l'archiviste ici. Et il ne montrerait pas le chemin ?

- Après, je compte m'intéresser plus à l'architecture, envisager de nouvelles formes de construction, solides et faciles à bâtir, car ce sont nos bâtiments qui nous protègent de la Fange, et le temps de la construction sur place qui expose le plus les humains. Sauf si ça n'est pas assez dans le chemin...

Elle est arrivée à le mettre en colère malgré sa douceur. C'est un sacré exploit. Il la regarde, espérant qu'elle ait les réponses attendues et qu'elle lui foute la paix, histoire qu'il avance encore d'une page ou deux, avant la nuit. Jamais il ne se serait attendu que ça soit Mère Constance qui doute de lui.
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MessageSujet: Re: [Aaron] Retour au quotidien [Terminé]   [Aaron] Retour au quotidien [Terminé] EmptyMar 5 Mai 2020 - 14:04


- « Cela me convient » fit-elle simplement « tu t’es donné du mal pour améliorer le confort de tes frères et sœurs, je t’en remercie »

Constance lui offre un sourire plutôt sincère, elle glisse ses mains devant elle, joignant l’ensemble avec délicatesse pour aviser celui qui n’a semble-t-il pas ressenti le besoin de délaisser sa lecture pour converser. Par habitude, Constance ne s’en offusque pas, contrairement à d’autres prêtres responsables, la blonde ne s’est jamais sentie supérieure aux autres prêtres non gradés. Ainsi, elle connaît la manière de faire de son homologue, elle l’avise, le surveille, le détail avec simplicité, sans s’offusquer, sans le malmener, sans lui faire le moindre reproche. Elle reconnaît les efforts, mais aussi les faits réalisés.

- « Je suis certaine que cela sera le cas, il n’y a pas de raison, et si cela ne devait pas se réaliser, cela ne serait aucunement de votre faute en effet, nous ne sommes que des oreilles, que des conseillers. »

La prêtresse se pinça les lèvres, simplement avant de secouer lentement la tête, alors qu’elle percevait cette incompréhension, mais aussi sans doute cette colère qui menaçait de se faire entendre. Pour autant, Constance n’était pas dénué d’autorité, elle était sa responsable qu’il accepte ou non, ce qui entraînait des obligations, mais aussi des devoirs. Installée sur la chaise non loin de lui elle fait silence, lui laisse le temps de rédiger, de s’exprimer, mais aussi, et surtout elle prend le temps elle-même de la réflexion. Jeune fille. Elle a froncé les sourcils, ça, elle ne peut le tolérer et il doit en avoir conscience, elle reste Constance Hilaire, prêtresse responsable, pas son amie, pas sa fidèle. La blonde roule simplement des épaules, la situation d’Aaron, elle en a conscience, par habitude, par observation, la jeune femme comprend parfaitement le déroulement, sa manière de fonctionner.

- « La trinité accompagne chacun de nous, il n’y avait rien d’agressif ou de reproche dans cet état de fait. » Début-t-elle « Aaron, je suis votre responsable, le jeune fille, vous pouvez le conserver pour votre conscience, votre pensée, mais pas le formuler. Je peux entendre la difficulté, je peux entendre votre déception, mais je ne peux accepter ce manque de respect » elle l’a dit, doucement, lentement, dans un sourire, sans que jamais sa voix ou son visage ne paraissent agressifs « Je suis navrée pour votre aventure, d’autant plus si vous vous y étiez attaché, néanmoins, si je puis me le permettre, mon mari et moi ce n’était pas gagner pour autant…. Regardez ou nous en sommes. »

Ce n’est pas un exemple, elle a conscience, elle ne le prétend pas non plus en ce sens, néanmoins, cela lui laisse un petit espoir. Une relation n’est pas toujours idyllique, pas toujours positive tout du long, parfois faut-il lutter un peu, parfois faut-il renoncer, parfois continuer à se battre, chaque situation était unique et serait-elle sans aucun doute mal placé pour le conseiller véritablement, peut-elle néanmoins offrir une oreille, une écoute. Après tout, même les prêtres ont besoin parfois de s’écouter, d’accompagner.

- « Vous me le confierez à la lecture avant de le soumettre à qui que ce soit, si cela ne vous dérange guère, n’est-ce pas ? » questionna-t-elle en douceur toujours « Je suis curieuse de voir le fruit de vos interrogations, néanmoins, n’oubliez pas que nous ne sommes pas encore prêts à tout » elle le met en garde simplement, parce qu’à force de converser elle sait parfaitement qu’il est plus libre que certains dans bien des domaines. « Là encore Aaron, il n’y a aucun reproche »

Pour le reste Constance ne pouvait qu’opiner et se satisfaire de l’idée, si le royaume entier était en difficulté, à ses yeux, ne fallait-il pas oublier le reste, l’architecture est un moyen de conserver le savoir, les pensées, mais aussi ce qu’ils savaient tous faire à cet instant précis.

- « C’est une très bonne idée je trouve, Aaron. D’autant plus que les pauvres gens des bas quartiers et même au-delà ont vu avec l’attaque de la fange, leur habitation se dégrader… Trouver des solutions pour éviter de voir l’ensemble s’effondrer serait une très bonne chose » elle hésite, pense ses lèvres puis ajoute « Navrée si je vous ai blessé précédemment, mon frère, ce n’était nullement l’objectif, je préférais simplement vous en faire moi, plutôt de laisser certain murmure s’intensifier. Le clergé est également sous pression, les fidèles doutes ont peur, les prêtres eux-mêmes parfois ressentent cet étrange sentiment. »

La jeune femme lui offre un nouveau sourire, simple, mais efficace.


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MessageSujet: Re: [Aaron] Retour au quotidien [Terminé]   [Aaron] Retour au quotidien [Terminé] EmptyLun 11 Mai 2020 - 6:57
Bon point, la réparation du local de repos des soigneurs convient à Constance. Juste, le remerciement en prime est de trop, il fait son boulot et sa satisfaction est là, dans le résultat. Juste, pour le local de repos, c'est important que ça convienne aux soigneurs. Ils auraient pu espérer plus, ou autre chose, et ça, ça fait partie des choses que notre prêtre ne sait pas sentir. Et il ne peut s'empêcher de sourire quand Constance lui dit sa certitude que son travail avec Idalie sera couronné d'effets. Il écrit !

- Je n'ai le point de vue que d'un seul des protagonistes, et pas celui qui peut faire une demande en mariage. Chez les nobles, beaucoup de détails nous échappent.

Un mariage d'intérêt peut prendre le pas sur un mariage d'amour. Et l'intérêt peut être financier, politique ou se situer au niveau de la réputation. Ici, Aaron a fait le pari que le Comte de Beauharnais viserait la réputation, mais son premier mariage visait lui clairement l'argent. Ses exploits au Chaudron lui ont valu une image améliorée, mais ce mariage pourrait rehausser encore son prestige. Sur le plan financier par contre, il n'y gagnera rien. Et pour le peu qu'il en sache, le Comte ne s'intéresse pas à la politique. Aux yeux d'Aaron, cela reste un original, comme le prouve son installation au Labret. Mais s'il plait à la d'Auvray, grand bien leur fasse.

La suite lui fait perdre son sourire. Mère Hilaire n'a pas apprécié son "jeune fille" et mère parfaite a tenu à le lui faire savoir. Elle n'accepte pas ce manque de respect et lui rappelle son rang. Elle est responsable et elle est sa responsable. Bon, si elle s'attend à ce que cet argument fasse fléchir le Maître d’œuvre, elle est mal tombée. Mais à la différence de ce qui s'est fait avec ceux et celles qui l'ont précédée à ce rang, Aaron prend le temps d'expliquer les choses à Constance :

- Ne mettez pas en doute ma foi ou mon intelligence et il n'y aura pas de problème. Je ne doute pas de votre piété ou de vos talents pour les soins. Respectez-moi et je vous respecterai. C'est donnant-donnant. Attention à vos formulations.

Pas d'excuses, ça n'est pas le genre du gaillard, surtout s'il estime ne pas avoir fait d'erreur. Il a écrit "jeune fille" en parfaite connaissance de cause. Elle l'a vexé, il la vexe. Il peut se montrer bon allié ou la faire tourner en bourrique. Ceux qui ont voulu le mettre au pas s'en sont mordus les doigts et il a survécu à chaque prêtre responsable qui lui a été assigné. Jusqu'ici, elle a vu l'Aaron respectueux, parce qu'il l'apprécie. Mais si elle le cherche, elle le trouvera aussi. Autant qu'ils fonctionnent en bonne entente, et il en expose les bases. Elle tente de lui redonner espoir en l'amour en citant son propre exemple, expliquant que tout n'a pas été simple pour eux. Aaron, à la moue qu'il fait, ne semble pas convaincu.

- Monsieur Hilaire et vous êtes les gens d'un seul amour. Je ne doute pas que vous en ayez bavé pour vous séduire, mais une fois la chose faite, le reste devenait simple.

C'est l'avantage des gens qui ont été béni des Trois sur le plan sentimental. Ils savent s'attendre et une fois qu'ils se sont reconnus, la voie est tracée. Ils se sont mariés le lendemain de leur retrouvaille, ça veut dire beaucoup. Ils avaient mobilisé l'énergie du Temple avec leur lubie, Aaron s'en souvient. Il n'a pas eu le temps de trouver une bonne excuse pour couper aux préparatifs. Et quitte à faire le parallèle avec son histoire à elle.

- Puis monsieur Hilaire n'a pas épousé Abigaëlle.

C'est quand même une donne importante et qui change tout. Espérer, pourquoi pas, mais elle en a épousé un autre, elle a fait un choix qui était autre que lui, et ça, cela ferme toutes les portes. Du moins durant le mariage. Le fait qu'elle soit veuve désormais n'y change rien, elle n'est plus venue le voir, même dans un cadre amical ou professionnel.

Quand elle se propose pour lire son ouvrage, il acquiesce. Un ouvrage est fait pour être lu. Il peut même lui faire une suggestion.

- Pourquoi ne pas le lire ici ? Je peux travailler mes pages pendant votre lecture puis les relier pendant vos soins, après tout. Mais vous serez lectrice, pas censeur. L'un des titres que j'envisage est : "Ces questions qu'on n'ose pas se poser"

Il parle de questions, de pistes de réflexion. Il ne faut pas être devin pour comprendre que ces questions peuvent être liés à la Fange et aux bouleversements que cette donne a provoqués. Certaines questions peuvent rester taboue, mais il estime utile aussi qu'on puisse expliquer pourquoi. Ce n'est pas forcément un livre anodin, mais il n'en est pas impie pour la cause. Il ressemble en fait beaucoup à Aaron, surfant sur les limites, théorisant, élaguant à gauche à droite, sans jamais affirmer. Il pense qu'un jour, si l'humanité survit, son ouvrage pourrait servir de base à un débat théologique. Et quelque part, son livre parle d'espoir, puisque si le débat aura lieu, probablement plus après-demain que demain, c'est que l'humanité sera toujours là. Aaron ne se voit pas comme subversif, il pense juste être un peu plus en avance que d'autres sur certains plans. Mais il reconnaîtra sans peine que cette vision est celle qui l'arrange le mieux.

Quand Constance approuve son projet futur, celui de réfléchir à une nouvelle architecture, il grimace. Oh, pas pour l'emmerder elle, mais par honnêteté.

- Si l'architecture n'a pas fortement évolué, c'est aussi, sans doute, parce qu'inventer de nouvelles techniques pourrait être impossible. Il faudrait peut-être inventer de nouveaux matériaux et il est possible que ça soit fait longtemps après que je sois parti rejoindre les Trois.

Le chantier n'en est pas moins beau ou moins intéressant. Après tout, celui qui a posé la première pierre du Temple savait qu'il ne verrait pas son ouvrage achevé. Cela fait partie du fonctionnement des architectes. Son ouvrage, il le voit ainsi aussi. Et ça n'est pas parce qu'il sent que le débat se fera après lui qu'il y porte moins d'intérêt. Que du contraire. C'est une forme d'immortalité, ou de prolongement de la vie, qu'il se crée ainsi. Mais il y a des questions qu'il se pose déjà maintenant et qui peuvent être des pistes. Comment survivent-ils au Labret avec une "relative" facilité alors qu'ici au chaudron, ça a été l'hécatombe ? Certaines pistes de réponse pourraient révolutionner le travail des artisans et autres architectes. Alors oui, ce projet le motive.

Constance s'excuse pour l'avoir blessé, elle a cette intelligence-là. Oui, clairement, elle est différente des imbéciles qui l'ont précédée. Il comprend sa démarche, même si elle reste encore un peu maladroite, il sent que le fond est bon. Alors, pour la rassurer, il écrit simplement :

- Je ne doute pas.

Information importante s'il en est. Il lui adresse un sourire et se permet de poser des questions.

- Et de votre côté ? Votre vie maritale, votre récente double maternité ? Votre nouvelle fonction ? Votre époux s'en sort avec toutes ses obligations ?

Il confesse souvent ses pairs, à qui il inspire confiance parce qu'il est muet, mais pas seulement. Aaron est connu pour ne pas répéter et semble souvent de bon conseil. Alors, si la mère parfaite a besoin de lâcher un peu de lest, il peut lui offrir un peu de temps. Et pour le prouver, il met ses recherches sur le côté, pour la fixer elle, droit dans les yeux.
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Constance HilairePrêtresse responsable
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MessageSujet: Re: [Aaron] Retour au quotidien [Terminé]   [Aaron] Retour au quotidien [Terminé] EmptyLun 25 Mai 2020 - 17:57


- « La noblesse est complexe, je ne peux que vous rejoindre » souffla-t-elle en demi-mesure, dans ce sourire plus discret « il est difficile d’aiguiller un milieu dont on ne fait pas partie il est vrai, mais parfois, durant de très brefs instants, j’ai la sensation que quelque chose change, c’est infime, mais pourtant présent, j’ai réalisé dernièrement plus de mariages d’amour que de mariage d’obligation, de raison ou d’arrangement. Il me semble tout du moins. »

C’était étrange de le formuler oralement de cette manière, Constance n’avait pas réellement échangé avec qui que ce soit sur ce sujet, elle l’avait pensé, sans doute réalisé en officiant, mais cela s’arrêtait là. Il fallait bien admettre que son point de vue sur l’amour, les sentiments, la vie de famille avait connu quelques changements, comme tout, quand on devient mère notre perception s’affine, ce module, positivement ou négativement. Difficile pour la blonde de déterminer à l’instant présent si l’ensemble était positif ou négatif, toute fois, elle se garde de le mentionner, se contentant simplement d’évoquer ce qui lui semblait devenir presque un fait. Imaginer Aaron avoir des sentiments pour une autre personne, qui plus est sincère avait là aussi quelque chose de réconfortant. La puissance des Trois, le chemin qu’ils aiguillaient…. Oui, tout semblait régulièrement retrouver ses droits, reprenant le pas sur tout le reste. Pour la suite Constance fronce les sourcils, sont autorités elle n’en joue pas, elle respecte ses semblables et n’a jamais fait preuve ni de manquement, ni d’une forme de puissance vis-à-vis de sa progression. Néanmoins, il y a des choses qu’elle ne peut pas laisser faire, ou dire et même si elle-même n’adhère pas toujours à cette notion hiérarchique, elle existe, elle est là, réelle.

- « Il ne faut pas se méprendre Aaron, il n’y a pas de donnant, donnant dans notre relation professionnelle. Je suis à l’écoute, je peux comprendre tout un tas d’éléments, mais il n’y a pas de pincette à prendre à votre égard. Si j’estime que votre comportement n’est pas en adéquation avec notre titre et nos obligations il en va de mon devoir de vous en informer et de faire un rappel. Ce n’est pas une question de respect, d’entente que je vous porte ou non, c’est une question de hiérarchie, c’est mon rôle. Si un jour vous devenez vous-même responsable, il en sera de votre rôle de vérifier que ceux sous votre gestion ne dérogent à aucune règle ou se conforte à nos obligations plaisantes ou non. »

Elle l’avise un instant, sa voix est toujours dans ce rythme doucereux, les mots ne dépassent pas une tonalité ou une autre, sa manière de s’exprimer est presque chantante. Elle pose les choses calmement, sans dériver, un mixte judicieux entre douceur et autorité, qui peut ne pas plaire, surtout quand c’est une jeune femme moins âgée que l’interlocuteur qui a l’autorité.

- « Dans votre cas, j’énonçais des faits. Vous êtes encore célibataire, vous n’avez pas de conquêtes connues officiellement à ce jour ou en amorce de séductions, sans offense, vous n’êtes plus dans la force de la jeunesse. Vous savez mieux que quiconque que le mariage est important, ne serait-ce que pour honorer nos dieux, en particulier Serus » elle offre un sourire « Si l’ensemble est complexe suite à une peine de cœur et si cette peine de cœur en vaut la peine, je ne peux que je vous encourager le plus sincèrement du monde de ne pas y renoncer. Les chemins sont parfois faits pour se croiser et se suivre, il ne s’agit que de trouver le bon moment, le bon sentier. »

La suite, la fit faire silence un instant, le temps pour Aaron de s’exprimer, d’évoquer cette simplicité qui émanait du couple. La prêtresse ne dévoilerait sans doute pas sa pensée, mais elle était loin d’être en accord avec lui sur l’ensemble des points. Constance n’avait jamais rêvé d’amour, de prince charmant ou de toute autre chose. Theodren elle ne l’avait aucunement choisi, était-ce plutôt lui qui s’était montré plutôt attaquant. La relation avait été douce naturelle, belle, mais elle ignorait si à ce jour, c’était toujours cette perception qu’elle en avait. Un enfant change une vie, deux enfants chamboulent tout, davantage. Elle qui était très croyante avait offensé les dieux en quémandant à son époux de lu ouvrir le ventre pour sauver non pas un, mais deux bébés à naître. Depuis il ne l’a touchait plus, elle ne supportait que rarement les regards qu’il lui portait. La relation était devenue différente, chacun faisant de son mieux pour être un bon parent, non plus un bon compagnon de vie. Même si la douceur, l’habitude et la tendresse des instants devaient sans aucun doute être encore là quelque part, par moment. La prêtresse n’en dit rien cependant, se contentant d’afficher un bref sourire.

- « Sans aucun doute. Il est parfait avec les enfants et me permet de me dégager du temps. C’est ce que toute personne attend, j’essaie d’en faire de même évidemment. Les enfants sont merveilleux. » comme par son habitude, elle ne rentre pas dans l’intime et se contente de rebondir non sur Abigaëlle, non sur Theodren, son couple ou quoique ce soit de personnel, mais sur l’ouvrage « Je tâcherais de m’appliquer à la lecture quand le temps me le permettra, je n’ai aucun doute que vos questions sont nombreuses Aaron, vous avez toujours eu ce besoin de vous questionner sur tout»

A ses yeux, ce n’était pas un mal, aux yeux de l’ensemble du clergé était-ce sans doute plus mitigé. Constance estimait que toutes questions étaient bonnes à entendre et poser, la réponse elle, ne devait en revanche jamais déroger des lignes directrices que les Trois avaient offertes. Cela ne voulait pas dire que rien ne pouvait être amélioré, simplement que certaines limites ne devaient jamais être véritablement franchis. Une mince marge de possibilité, parfaitement cadrée. Prenant une légère inspiration, elle glissa sa main derrière sa nuque frottant légèrement l’arrière de celle-ci alors que le prêtre muet se lançait dans une question une nouvelle fois personnelle. Là encore, la blonde se rattacha au sujet précédent avec l’architecture.

- « Peut-être que c’est simplement la forme qui changera et non les matériaux, qui sait ce que les dieux nous réservent pour la suite » répondit-elle dans un sourire « Vous avez encore de nombreuses années devant vous avant de rejoindre les Trois, qui sait ce qu’elles vous réservent. »

La suite fut cet étrange silence, alors qu’elle sentait pertinemment qu’elle ne pouvait pas simplement ignorer une interrogation. Prenant une inspiration, la jeune femme se contenta de trouver un brin de courage pour répondre le plus simplement possible sans rentrer dans les détails.

- « Theodren s’en sort parfaitement bien, c’est admirable, toute femme rêverait sans aucun doute d’avoir ainsi un soutien. » Conclut-elle simplement « La vie reprend son cours dans une famille un peu plus grande, je vous souhaite de vivre un jour la même chose Aaron, que Serus puisse bénir votre future union qui j’en suis certaine finira par arriver. »

Croisant ses mains devant elle, Constance ajouta finalement :

- « Je suppose que nous avons fait le tour des différents sujets, je vais vous laisser travailler et me rendre en lieu de soin, voudrais-je voir un peu l’évolution et le rythme actuel des choses. Si besoin, n’hésitez pas mon frère. »

Elle attendit un signe de tête avant de disparaître.

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