Marbrume


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 [fin septembre 1166] D'un but à l'autre [Esméra de Sibran & Baene de Sarrant]

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Baene de SarrantBanneret
Baene de Sarrant



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MessageSujet: [fin septembre 1166] D'un but à l'autre [Esméra de Sibran & Baene de Sarrant]   [fin septembre 1166] D'un but à l'autre [Esméra de Sibran & Baene de Sarrant] EmptySam 2 Mai 2020 - 4:08
Entre le soleil et la lune. D’un ciel divisé entre le rouge et le bleu, le couché de notre étoile était des plus artistique en cette soirée. A pied dans les rues de notre grande protectrice qu’est Marbrume, Baene et son homme d’arme s’y enfoncèrent comme à leur habitude pour faire leur affaires.

La rue est sombre dans les bas quartier, d’ordinaire, Baene ne traîne pas à cet endroit, mais cette fois-ci il se fit coller à l’oreille par Meyric qu’un homme du coin avait trempé dans la disparition de la jeune Néa. Oh, oui, mais de quelle histoire s’agit-il? Meynir est du genre à être proche des gens et grâce à lui, le noble sais parfois comment aider les gens. Cette fois-ci, une jeune fille se serait fait enlever au port de la ville et sa mère aurait expliqué la situation à mon soldat qui, à partir de là, ma rapporté la situation. Oui c’est compliqué, en effet, mais disons que la communication entre le peuple et un homme titré est plus compliqué, vaut mieux s’adapter!

Les pieds ne touchent donc point le sol et d’une couronne de poussière, l’homme chauve à la dentition émiettée venait s’écraser contre un mur de brique, tenu par le collet par l’homme d’arme du banneret de Sarrant.

- Dis donc toi, ton visage me dit quelque chose, je me trompe?
- Mais bordel! Vous êtes qui?! Laissez moi partir!

L’homme semblait saoul, mais décidément quand il ouvrit la bouche, Meynir fit une sale tronche, foutu odeur buccal féconde. Baene tant qu’à lui vint de ses deux mains fouiller les poches de l’homme, laissant tomber au sol tout ce qui ne semblait pas utile pour sa quête.

- Prenez mon or et partez nom d’une trinité!
- Mais on s’en moque de tes pièces bordel! On sait que tu es trempé dans la disparition de la p’tite Néa, ne me ment pas!

Il blêmit un peu, mais de son air déjà maladif, cela se remarquait que très peu.

- J’ai, j’ai rien à voir avec ça!
- Mais tu en sais quelque chose salopard!

Meynir venait reprendre son élan pour fracasser à nouveau le corps de son interlocuteur sur la pierre. Baene était derrière tant qu’à lui, pensif, son homme faisait bien le travail donc pourquoi l’intérompe au risque de le nuir.

- J’sais rien! Je vous le dit, lâchez moi ou je vous le dit, vous allez vous faire piquer!

Un poing vient alors se loger sur son nez, Meynir ne se retenait que très peu si on se fiait au bruit que fit le crâne du chauve sur la brique. Le corps s'effondra au sol sous des couinements de douleur et Baene mit une main sur l’épaule de son garde pour le faire arrêter. Le noble se penchait alors un peu vers l’homme au sol, et prit la parole.

- Ton entêtement ne te sers à rien Volfer, oui on connait ton nom, on sait ou tu habite et on sais que tu la connais

L’homme effondré faisait que des signaux négatifs de la tête en démontrant très bien qu’il avait de la difficulté à rester bien éveillé suite au coup reçu sur la tête.

- Je l’ai peut-être frappé trop fort..
- Hmm, il est surtout têtu.
- Il ne sert donc plus à rien?

Meynir sortit alors sa dague sans hésitation pour venir faire mine qu’il allait l’égorger, une légère panique prit les yeux de la victime mais il ne broncha pas.

- Il n’a même pas peur de la mort… il est surement beaucoup impliqué qu’on le croit, on pourrait alors tout simplement l'écailler non? Jusqu’à ce qu’il parle, ou l’écouiller?

Baene ne répondait pas, ça devenait un peu trop barbare à son goût cette histoire, mais il ne devait surtout pas faire croire qu’il n’avait aucune autre piste que ce Volfer. C’est sous le silence qu’un léger craquement se fit entendre non loins du trio, attirant alors le coin du regard du noble. Le manque de lumière rendait le tout totalement normal, mais un léger reflet de lumière multiple façade fit grand ouvrir l’oeil de Baene qui ne fit que se pencher en soulevant son bouclier. Un carreau d’arbalète vint se loger au coin de l’écu à ce moment même, la pointe avait réussi à faire une entaille sur la joue de Baene, mais au moins, elle ne l’avait pas fait au sein de son crâne.

- Meynir!

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Esméra de SibranBaronne
Esméra de Sibran



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MessageSujet: Re: [fin septembre 1166] D'un but à l'autre [Esméra de Sibran & Baene de Sarrant]   [fin septembre 1166] D'un but à l'autre [Esméra de Sibran & Baene de Sarrant] EmptyLun 4 Mai 2020 - 15:49
Il y a des jours avec et des jours sans. C’est un jour sans pour la baronne qui sort, les bras encombrés d’un paquet, d’une maison située à quelques pas à peine de l’incident décrit plus haut. Il ne s’agit pas d’une belle maison, non. La façade décrépite dévoilait des colombages à moitié pourris, maintenant avec peine de petites fenêtre obstruées par les moyens du bord, en l’occurrence de vieux morceaux de tissus. L’intérieur est à l’avenant, évidemment. Et les occupants de cette petite maison presque en ruines ne sont guère en meilleur état. On avait vu, dès le matin, la fine silhouette d’un jeune homme en cape longue pénétrer dans ce bâtiment sans que personne n’y retrouve à redire. C’est presqu’une habitude, de voir entrer des hommes dans cette bâtisse, après tout. Des grands, des petits, des gros, des minces, des vieux, des jeunes…L’on dit que la demoiselle qui demeure là n’est pas farouche et qu’elle monnaie ses charmes contre de la nourriture ou des habits, de quoi apporter un peu de confort à ses deux petits garçons. D’aucun regardait cette maison avec mépris, évitait soigneusement cette femme, repoussait les petits garçons dont personne ne savait rien, pas même les prénoms. Qui s’intéresserait aux enfants d’une catin, hein ?

Esméra, elle, s’y intéresse. Parce qu’elle sait. Elle connait les dames des rues, elle en connait personnellement, par leur prénom, certaines viennent même chez elle pour apprendre deux ou trois rudiments de couture, chercher de quoi manger, chercher un soin ou une oreille compatissante. Cela faisait bien longtemps que l’opinion de ses pairs ne lui importait plus. La baronne fait ce qui lui semble juste, s’occuper des laissées pour compte, ces femmes devenues veuves, ces filles devenues orphelines, abandonnées à tous les vices et conquises au premier regard charmeur. Combien en a-t-elle soignées, de ces femmes oubliées ? Elle n’en fait plus le compte. Elle estime qu’il lui appartient de faire les choses biens elle qui n’a pas grand-chose mais qui a le bonheur de vivre plutôt bien, là-haut, dans ce beau quartier riche, à l’abri des dangers, de la pluie et du froid. Elle n’a pas grand-chose mais elle le partage avec ces gens-là. C’est son choix.

Ce matin-là, Rosalie avait attendu la baronne sur le pas de sa porte, les mains rougies par le froid. Lorsque la fine silhouette masculine apparut au coin de la rue, elle ouvrit grand la porte, et la laissa entrer. Esméra enleva alors sa cape, révélant une chemise d’homme à moitié cachée par un par-dessus de cuir usé, un pantalon et des bottes dans le même état. Dans un coin de cette pièce non chauffée, il y avait un petit corps tout pâle et aux joues d'un rouge vif sur une espèce de lit de fortune, tandis qu’un autre bambin en chemise jouait au sol avec une poupée de chiffon sale. Elle extirpa de son grand sac une miche de pain, des pommes et un peu de poisson séché, qu’elle disposa sur la table, avant de se diriger vers le petit enfant couché sur le lit, et de poser le revers de ses doigts sur son front brûlant.

- Je dois l’emmener, Rosalie. S’il reste ici, il mourra.
- J’sais…Les clients s’font rares. L’dernier m’a donné qu’un morceau de fromage. Qu’est-ce que qu’vous allez faire avec lui ?
- L’emmener chez moi. Et le soigner. C’est de ça dont il a besoin. Regarde…Il est rouge de fièvre.

Esméra fronça les sourcils. La misère a partout augmenté, lui semble-t-il. Il faudrait, idéalement, qu’elle puisse obtenir des choses de première nécessité auprès de son fournisseur préféré, Dorian le contrebandier. Malheureusement, elle n’a aucune information probante à lui donner. Et ce n’est pas le genre d’homme à donner quelque chose sans rien recevoir en retour. La baronne ferme un instant les yeux, en faisant un rapide calcul. Partir d’ici, rentrer chez elle avec le petit, faire un bouillon et le faire dormir dans sa chambre chauffée, le temps qu’il se remette, c’est facile. Revenir ici pour le replacer dans sa misère est quelque chose de bien plus difficile. Elle enrageait de ne pouvoir faire plus. Elle voulait tellement aider, faire quelque chose pour ces femmes dont personne ne s’occupe, pour ces petits là qui n’ont rien demandé à personne et qui se retrouvent dans des situations si affreuses…Rosalie opina de la tête avant de prendre son second fils dans ses bras, pour lui donner un morceau de pain que le petit mangea comme un petit glouton affamé. Esméra enroula le petit malade dans une vieille couverture avant de murmurer :

- Il te faut faire du feu pour les garder au chaud, Rosalie. Je demanderai à Etienne de t’apporter tout cela tout à l’heure. Je pars avec François.

Après avoir donné ses dernières recommandations et avoir passé la journée à veiller sur le malade, elle se couvrit de sa cape avant de prendre l’enfant dans ses bras et de le protéger de son corps, sous la cape. Rosalie ouvrit la porte, les laissa sortir, avant de la refermer, le visage triste et fatigué.

- M’rci, Essie.

Esméra fait quelques pas, le petit François dans les bras, avant de s’arrêter. Malgré l’obscurité, elle aperçoit une scène terrible. Un homme est à terre, un autre s’approche de lui, un couteau à la main tandis qu’un autre regarde. Impossible de faire marche arrière, ils sont sur la voie la plus directe pour réintégrer l’Esplanade. Ce fut bien pire encore quand elle entendit le bruit caractéristique d’un carreau tiré d’on ne sait où. Elle se colla contre le mur, et profita du fait que l’un d’entre eux se cachait derrière un bouclier pour passer outre le petit groupe, sans demander son reste. Ne pas se mêler des histoires des autres, surtout quand elle concerne trois hommes dont deux potentiellement bien armés. Elle est armée, elle aussi, mais elle porte un enfant malade. Elle ne saura pas de défendre en cas de coup et ne saura pas atteindre son stylet. La fuite est donc sa seule option. Elle longe les murs, priant tout bas pour échapper à une situation potentiellement compromettante. Après tout, elle est déguisée en homme, est armée et dissimule un enfant sous sa cape, en plus de chercher à éviter tout contact.
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