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 Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor)

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Eleanor SeraphinPrêtresse de Serus
Eleanor Seraphin



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MessageSujet: Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor)   Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor) EmptyDim 7 Juin 2020 - 4:05
7 octobre 1166, dans la matinée.

Eléanor regardait la pile d'ouvrages posés sur le bureau avec perplexité. Le prêtre responsable était sorti après lui avoir expliqué ce qu'il fallait en faire. L'on venait de les rénover, ces livres, pour éviter qu'ils ne tombent en lambeaux pendant l'hiver. Leurs couvertures de cuir avaient été remplacées avec un savoir faire inégalable. Les finitions étaient bien faites et les prêtres et prêtresses avaient réalisé un superbe travail. Seulement voilà, il y en avait bien une quinzaine, si ce n'était plus, et ils étaient tous plus gros les uns que les autres. Un superbe travail qui avait du prendre des semaines, et évidemment, il fallait maintenant les transporter à la bibliothèque pour les ranger à leur place réservée. Ils avaient donc besoin de quelqu'un de fiable, pour ne pas abîmer un travail long et acharné, mais aussi corvéable à merci. Eléanor était la cible parfaite. La "sorcière" - surnommée ainsi à cause de ses cheveux pour le moins particuliers - était méticuleuse et on savait qu'elle prendrait grand soin de ces livres. Elle n'était aussi prêtresse que depuis deux ans, et se retrouvait donc encore souvent à faire les taches des apprentis, ce qui arrangeait bien tout le monde... Et comme elle était gentille et qu'elle ne voulait surtout pas qu'on la voit encore plus comme une paria, elle ne disait jamais non. Et puis, elle aimait bien les livres...


Pourtant, là, elle devait transporter une pile de plus de quinze d'entre eux à travers tout le Temple, puis les ranger à leur place dans l'immense bibliothèque, si tant était qu'elle trouva leurs emplacements respectifs. Elle ne savait pas qui était le petit malin qui avait décidé de la faire souffrir... encore... et elle s'en fichait, mais il avait bien fait son coup. Elle soupira. Bon, comment faire? Il fallait que tout cela se fasse en une fois sinon, si quelqu'un entrait dans le bureau avant qu'elle ne revienne et y trouvait encore des livres, elle allait se faire taper sur les doigts. Elle soupira de nouveau.

- "Allez Eléanor, tu peux le faire..."

Elle commença par essayer de caser la majorité des ouvrages sous ses bras, mais elle ne pouvait en mettre que quatre ou cinq avant de ne plus pouvoir en porter. Elle essaya ensuite de les empiler un par un dans ses mains, et se rendit vite compte que là aussi, c'était impossible. Un seul bras pour soutenir l'ensemble, alors que l'autre travaillait à faire tenir en équilibre des livres vieux de plusieurs générations et qu'il ne fallait surtout pas abimer sur une surface aussi frêle, on courait tout droit à la catastrophe. Elle reposa doucement ceux qu'elle portait sur le bureau et réfléchit quelques instants. Elle ne pourrait pas les porter autrement qu'en pile, dans ses bras. Elle les positionna alors sur un bord du bureau, installant les plus volumineux au dessous des plus fragiles afin de créer une base assez solide. Puis, elle les amena tout au bord du bureau, doucement, histoire de ne pas faire tomber ceux qui étaient en équilibre au sommet. Elle les fit basculer dans ses bras, rattrapant tant bien que mal certains d'entre eux qui tentaient de s'enfuir en glissant sur les autres, et en essayant dans le même temps de ne pas tomber en arrière sous le poids de tant d'histoire. La prêtresse avait beau être assez grande, elle n'en restait pas moins fine et elle n'avait pas forcément la force de tenir tout cela très longtemps.

C'est sur cette pensée que la jeune femme se dirigea vers la porte qui... était fermée. Bien. Elle soupira de nouveau, légèrement agacée de sa bêtise, et alla reposer sa pile sur le bord du bureau, avant d'ouvrir la porte en grand et de répéter encore une fois son petit manège. Une fois qu'elle fut hors de la pièce, non sans s'être fait de douloureuses courbatures aux jambes en voulant se baisser pour faire passer sa pile sans encombres, Eléanor se dirigea vers le grand Hall. Enfin. Elle ne l'avouerai jamais, car elle n'était pas du genre à se plaindre, mais c'était un calvaire. Elle ne voyait pas ou elle mettait les pieds et manqua bien une bonne dizaine de fois de rentrer dans les malheureux qui passaient par là. Et ce poids dans ses bras qui s'alourdissait à chaque seconde! Par les Trois, qu'avait-elle dont fait pour mériter ça?

Arrivée devant les statues des Dieux, elle se permit une petite pause. La douleur qu'elle ressentait dans ses bras et ses épaules était de plus en plus insupportable et elle devait souffler un peu avant de reprendre sa route. Elle se mit dans un coin, histoire de ne pas déranger les fidèles qui venaient prier en silence. Elle bougea un bras pour le recaler sous la pile de livre. Mauvaise idée. Elle n'avait pas contrôlé totalement son mouvement et sa tresse s'était retrouvée coincée dans son coude, lui tirant momentanément les cheveux. La douleur lui fit lâcher prise une fraction de seconde, et l'équilibre précaire se brisa sur ses bras, la pile de livres tombant désormais lentement vers le sol, sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit. Horrifiée, elle ferma les yeux et pria pour que les Trois lui viennent en aide.
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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor)   Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor) EmptyLun 8 Juin 2020 - 15:43
La journée commence avec un long soupir, il est difficile parfois de tenir le rythme effréné de la vie de milicien. J'ai choisi cette voie pour suivre les traces de mon père, mais à cause de la fange mes plans d'avenir sont totalement différés à présent. Je me demande parfois de la tournure des événements si mon père serait encore des nôtres. Je serais peut-être déjà marié à une fille d'un ami soldat, un enfant dans les bras et le sourire de mes parents de cette heureuse nouvelle. Lise est parfaite pour moi, je ne me plains pas d'avoir eu la chance de la rencontrer même si l'idée que cela résulte des malheurs de ses temps troubles qui font qu'une femme puisse devenir milicienne.

Cette nuit Rikni m'est apparu en rêve, cela fait longtemps que je n'ai pas vu son doux sourire à mon égard. Cela commence comme un cauchemar, seul dans l'obscurité munie d'une simple bougie que je veille à tenir allumé et elle surgit de la pénombre pour me couver de ses bras écailleux. Je le perçois comme un soutien pour ne pas me décourager des mésaventures quotidiennes.

Mon supérieur me donne un jour de permission, les cernes sous mes yeux ou mon air déprimé peut-être qui l'insiste à me permettre un tel luxe. Naturellement ce genre d'information circule très vite dans la caserne, je me dirige vers la sortie pour réfléchir à ma prochaine destination qu'un milicien vient passer son bras par-dessus mon cou pour m'écraser de tout son poids. "Alors Noah, tu es libre aujourd'hui petit veinard. Je parie tu vas allers dans un bordel pour accomplir tous les fantasmes qui bercent tes nuits solitaires comme nous tous." Dit-il avec un sourire étant curieux de mes projets. "Tu as probablement raison, je dois surement suivre le signe du rêve que j'ai fait cette nuit." Dis-je sans me préoccuper du malentendu que je viens d'offrir à mon camarade. Il a raison dans le fond, il y a longtemps que je n'ai vu ma déesse se manifester dans l'un mes rêves, en conclusion aujourd'hui je dois me rendre au temple avant d'accomplir la moindre activité.

Je me tâte de faire malgré tout un détour pour confier mon arme à quelque capable de l’affûter correctement, je repousse depuis trop longtemps à en faire l'entretien et je crains que le prochain coup ne tranche pas tellement la lame soit devenu émoussé. Les trois ne peuvent pas m'en vouloir, les armes étant interdite dans le temple je ne fais que respecter la volonté du clergé.

Je me dirige donc maintenant vers le temple, comme à son habitude je suis le chemin que j'emprunte pour le rejoindre. Un prêtre veille à l'entrer que personne n'oublie la règle qui mentionne qu'aucune arme est tolérée dans l'enceinte de la trinité. Étant totalement démunie de mon arsenal je passe sans aucun souci, son sourire reconnaissant envers ma fonction facilement reconnaissable par mes vêtements que je porte.

Je trouve un endroit un peu à l'écart pour me recueillir, mes prières durent un moment pour questionner les trois sur mes multiples interrogations. Aucune réponse malheureusement, un jour peut-être une voix ou un signe va me guider vers leur intention désirée pour ma tâche à accomplir en ce bas monde. Une scène étrange se déroule sous mes yeux quand j'aperçois une montagne de livre se mouvoir d'elle-même avant de prendre conscience que quelqu'un peine derrière. L'absence de soutien envers le membre du clergé me laisse sans voix, certain détourne le regard pour se délivrer de toute assistance, d'autres sont plongés dans leur prière qu'ils ne remarquent rien. Il est peut-être impoli ou même impensable qu'un illettré touche un livre mais après un dernier regard envers la statue de la trinité j'essaye de croire que Rikni m'a attiré en ce lieu pour peut-être lui venir en aide.

À peine ai-je le temps de m'approcher pour proposer mon aide les livres commencent à perdre leur équilibre, j'accélère le pas pour encaisser les volumes qui tiennent maintenant en équilibre sur mon torse et mes mains qui tente de les retenir à leur place précaire. Je ne croise pas le regard de la prêtresse car elle ferme les yeux mais je la reconnais sans vraiment pouvoir mettre un nom sur son visage. "Avez-vous besoin d'aide ma Mère ?" Dans l'immédiat c'est plutôt moi qu'a besoin d'aide pour qu'aucun ne tombe au sol, mais dans la précipitation je n'ai pas réfléchi de l'évidence qu'un peu soutien est surement ce qu'elle attend depuis qu'elle transporte ses livres.

J'ai sous-estimé leur poids, je grimace avec un léger sourire de cette situation inconfortable. J'ignore si ma proposition d'aide va être acceptée mais je prends la peine d'essayer de reconstruire une pile convenable pour au moins lui épargner cette corvée.


Dernière édition par Noah Nouet le Mer 10 Juin 2020 - 17:22, édité 1 fois
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Eleanor SeraphinPrêtresse de Serus
Eleanor Seraphin



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MessageSujet: Re: Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor)   Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor) EmptyLun 8 Juin 2020 - 22:59
Eléanor rouvrit, un œil, puis l'autre. La catastrophe avait apparemment été retenue par quelque chose, ou quelqu'un? En effet, une voix masculine s'éleva de derrière la pile de livre, qu'elle reconnut vaguement. Elle n'osait cependant pas bouger, de peur que sa pile ne perde encore plus l'équilibre et qu'ils ne puissent rien y faire tous les deux. Elle remercia cependant les Trois avec une petite prière.

- "Avez vous besoin d'aide ma Mère?"
- "Je... Je crois bien que je n'ai pas trop le choix..."

L'homme s'attelait désormais à reconstruire une pile qui tienne à peu près la route sur les bras de la prêtresse. Elle aperçut son visage, et un sourire se dessina sur son visage. D'habitude, elle n'avait pas vraiment la mémoire des prénoms, mais elle s'était tellement amusée à faire tourner en bourrique le coutilier Merrick Lorren quelques jours plus tôt avec son aide qu'elle n'avait pas vraiment pu l'oublier.


- "Noah?" Elle se sentit soulagée. C'était quelqu'un qu'elle connaissait au moins un peu qui était venu lui porter secours. "Je vous remercie de m'avoir secourue, vraiment. Sans vous, je ne sais pas ce qu'il serait advenu de moi."

Quelques prêtres riaient de sa mésaventure dans leur coin. C'était sur, si elle se prenait un sermon, ça les arrangeait bien. Elle était trop propre, trop pieuse, trop gênante pour l'image qu'ils se faisaient d'elle. On allait encore commérer sur cette histoire pendant plusieurs jours. Elle s'en fichait, cela leur ferait au moins un sujet de conversation, et elle décida d'ignorer les rires indiscrets, mesquins ou gras de ses collègues. En attendant, elle avait toujours sa pile dans les bras, la tresse coincée dans son coude et là, si elle se remettait à avancer dans ces conditions, elle referait tomber les livres deux pas plus loin. Et pas de Noah pour les rattraper au vol cette fois. Elle acquiesça donc une nouvelle fois à l'intention du jeune milicien.

- "J'accepte volontiers votre aide, mon Fils. Je crois que j'ai un peu sous-estimé le poids de ces ouvrages..." Elle désigna sa tresse, toujours coincée, du regard. "Euh... Est ce que vous pouvez me la retirer de là s'il vous plait? Sinon je ne pourrais pas bouger..." Elle écarta un peu son coude du reste de son corps pour libérer un peu d'espace pour laisser passer la longue natte noire et blanche qui commençait sérieusement à ne plus vraiment ressembler à une natte. Mais elle avait les deux mains prises, donc elle ne pouvait pas vraiment la dégager toute seule. Une fois cela fini, elle désigna la pile cette fois, qui faisait bien deux têtes de plus qu'elle. Elle était plutôt grande, mais quand même...

- "Voulez vous m'aider à les transporter? J'en prendrais la moitié. J'allais les ranger à la bibliothèque mais je crois que c'est déjà un miracle que j'ai réussi à arriver jusqu'ici sans qu'aucun ne tombe. Je devrais penser à attacher mes cheveux plus hauts, pour qu'ils ne se coincent pas n'importe où quand je travaille..."

Elle sentit le poids sur ses bras s’alléger de moitié, et hocha la tête en direction du jeune homme.


"Merci beaucoup. C'est une vraie bénédiction que vous soyez arrivé juste à ce moment, vraiment... Au fait, je suppose que vous étiez venu prier? Ne vous en faites pas, je vous libérerais très vite!" Elle lui sourit chaleureusement et se remit à avancer, le poids de ses ouvrages ne lui pesant plus tant que ça.
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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor)   Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor) EmptyMer 10 Juin 2020 - 19:15
La réponse à ma question est évidente en vue de la situation. Je me concentre sur ma tâche de reconstruire la tour de livre, je me demande pourquoi la prêtresse a pris la peine de se surcharger autant. Mon prénom qui sortit de sa bouche m'extirpe de mes pensées, je n'ai pas de souvenir de lui avoir fait mention lors de notre dernière rencontre. L'idée pesante que Lise puisse me poser un lapin ce jour-là a rendu confus mes souvenirs, je me souviens que Merrick était aussi présent mais sa tendance à déformer mon prénom l'aurait surement induite en erreur. Je chasse cette interrogation de ma tête, il y a bien d'autres raisons qui peuvent l'expliquer et ce n'est pas vraiment le moment d'y réfléchir.

J'écoute en silence les remerciements de la Mère, mon regard se dépose sûr d'autre membre du clergé qui semble prendre plaisir à la situation. Je dois surement avoir fait quelque chose de déplacé, ou peut-être que l'idée qu'un milicien illettré tien un livre entre ses mains soit étrange. La femme prit la parole, ainsi que mon attention à son égard. Je ne compris pas son geste du regard avant qu'elle l'énonce à haute voix, j'acquiesce de la tête pour lui débarrasser de cette gêne. D'une main libre j'attrape doucement la natte, je remarque que celle-ci maintient encore sa forme sur un équilibre aussi précaire que la pile de livres. Alors que ses cheveux sont au contact de ma main je remarque une blancheur et probablement intrigué je fixe la mèche pendant une brève seconde avant de la faire glisser derrière son épaule pour rendre la mobilité à la jeune femme. Mon regard n'a porté aucun jugement sur ce détail et je me retiens de faire un commentaire à ce sujet.

D'un signe affirmatif de la tête pour la soutenir jusqu’à la bibliothèque avec la moitié des manuscrits je m'exprime sur son avis de la coiffure à employé à l'avenir dans son travail. "Ma mère opte pour un chignon lors de son travaille sur une peinture, cela lui va parfaitement et je pense que cela vous irez bien aussi." Dis-je, Lise me le dit souvent que mes commentaires sont parfois ambigus sur mes intentions, qu'une simple réflexion pouvant être prise pour des avances alors que je ne donne que mon point vu. Je ne sais jamais quand cela se produit avant qu'on me fait la remarque, car pour moi ce n'est pas quelque chose que ma petite cervelle puisse comprendre. Dans ce contexte je ne fais que proposer une alternative à son problème chevelu sans l'idée de lui faire un compliment sur la façon que cela lui va. Après tout quelqu'un avec une intention de séduire abord en général un sourire, ce qui n'est pas mon cas.

"J'ai fini d'adresser mes prières envers la trinité, je n'ai pas d'obligation qui me retienne ensuite ne vous inquiéter pas ma Mère." Dis-je sans faire mention de mon rêve qui m'a guidé jusqu'au temple, prétendre apercevoir Rikni et de comprendre ses interprétations me semble être un comportement insolent envers un membre du clergé.

Nous avancions dans le temple, l'un à côté de l'autre avec nos bagages dans nos bras. Le silence laisse place aux bruits de nos pas, pour moi cette atmosphère est agréable et je décide de ne pas le perturber. Néanmoins je ne peux me retenir de le briser quand nous entrions dans la bibliothèque, la pièce recouverte d'étagère pour soutenir des volumes à perte de vue. "Impressionnant." Dis-je en chuchotant inconscient en découvrant les yeux remplis d'étincelle comme un enfant devant un nouveau terrain de jeu. Sans surprise j'attire l'attention avec ma tenue de milicien, j'entends certain en débattre à voix basse et je me tourne vers la prêtresse étant un peu inquiet de la situation. "Ma Mère, êtes-vous certaine que je ne risque pas de vous attirer des ennuis en venant ici ?" Dis-je discrètement alors que nous avancions dans la bibliothèque, suis-je vraiment toléré dans un tel lieu ? Je n'aime pas vraiment attirer l'attention d'autrui, pourtant je me dois d'en supporter les regards qui me suivent et accompagner la prêtresse jusqu'au bout comme je l'ai promis.
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Eleanor SeraphinPrêtresse de Serus
Eleanor Seraphin



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MessageSujet: Re: Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor)   Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor) EmptyVen 12 Juin 2020 - 4:21
- "Un chignon? C'est une excellente idée. Il faudrait que je m'expérimente un peu plus dans le domaine mais je crois pouvoir y arriver..."

Eléanor sourit sincèrement à Noah, ne s'étant apparemment pas rendu compte que la phrase qu'il avait prononcé pouvait prendre des sens bien différents si on avait un esprit un peu plus tendancieux.

- "Je vous remercie pour ce conseil avisé mon Fils, je saurais m'en souvenir."

Elle hocha la tête, satisfaite, lorsqu'elle entendit qu'il n'était pas vraiment retenu par autre chose. Le travail qu'elle avait a effectué était long et fastidieux et elle devait bien avouer qu'elle n'avait aucune envie de le faire seul. Elle laissa le silence s'installer entre eux ensuite, simplement troublé par le bruit de leurs pas qui résonnaient dans les longs corridors. Elle guida le jeune homme jusqu’à la porte d'entrée de la bibliothèque ou quelques autres clercs s’affairaient déjà. Ceux-ci tournèrent la tête vers les deux jeunes gens à leur passage, intrigués de voir un milicien entrer dans un lieu si empli d'Histoire. Eléanor ne leur prêta pas attention, plutôt amusée des paroles de son compagnon de route.

- "Magnifique n'est-ce pas?" Des petites étoiles s'allumèrent dans ses yeux, comme à chaque fois qu'elle entrait dans la vaste pièce pleine d'étagères et de livres parfois si anciens qu'on ne pouvait les dater précisément. Les rayons du soleil matinal qui entraient par les hautes fenêtres la faisait resplendir de couleurs rouges et or, et lui donnait un aspect chaleureux, comme si rien ne pouvait vous arriver. La salle était déjà pleine d'apprentis et d'érudits venus étudier quelques un de ces ouvrages. Les amoureux de la lecture et des écrits anciens trouvaient toujours leur bonheur ici et la prêtresse s'en trouvait souvent attendrie. Cette bibliothèque était l'une de ses plus grandes fiertés, et faisait partie de ses meilleurs souvenirs au Temple. Elle se rappelait avoir passé des heures dans les rayonnages, apprenant à lire tant bien que mal, de ses balbutiements n tant que lectrice à son niveau d'aujourd'hui, bien plus aguerrie.
Elle se tourna vers Noah, inquiet qu'il ne lui arrive quelque chose à cause de sa présence, et se décida à le rassurer.


- "Ne vous en faites pas, tout ira bien pour moi. Il n'est pas non plus inhabituel qu'un clerc demande de l'aide à un milicien, et tant que je vous accompagne vous n'avez rien à craindre. Les regards qui se tournent vers nous ne sont pas à votre propos, car ils n'ont rien contre vous, mais au mien malheureusement. Le clergé n'échappe pas à son lot de commérages, surtout chez les plus bornés d'entre nous..."

Elle le guida vers l'une des étagères où une échelle avait été posée.

- "Acceptez vous de m'aider encore un peu? Je dois trouver le bon emplacement pour tous ces petits que nous portons, et ce ne sera pas une mince affaire... Ici est un bon endroit pour commencer, regardez, on dirait qu'il y a comme un vide là haut!"

En effet, en levant la tête et en suivant ce que désignait Eléanor, on pouvait voir comme un manque, un emplacement vide qui aurait du être comblé... Les ouvrages à côté semblaient vouloir se rejoindre les uns les autres, perturbant l'équilibre de bon nombre d'entre eux.


- "Je vais monter voir celui qui manque, puis je reviendrai chercher leur petit camarade. Pouvez vous tenir l'échelle histoire que je ne me brise pas la nuque en tombant? J'ai confiance en vous... Vous ne regardez pas hein?"

Elle lui sourit chaleureusement, rieuse, puis monta sans demander son reste sur l'échelle. Arrivée en haut, elle tâtonna un peu, mais sa stabilité n'était pas vraiment assurée malgré l'aide de Noah. L'étagère qu'elle essayait d'atteindre se trouvait malheureusement un peu plus haut et elle du se débattre pour faire sortir l'un des livres sans faire tomber tous les autres. Seulement, elle n'avait pas fait attention mais au bout de l'étagère, un livre bien spécifique était déjà bancal avant qu'ils n'arrivent. Malgré toutes les précautions du monde, Eléanor ne réussit pas à l'empêcher de tomber. Elle poussa un léger cri d'effroi en le voyant glisser le long des multiples étages, mais il atterrit sans encombre au milieu des autres, ouvert au milieu de ses pages.
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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor)   Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor) EmptyLun 15 Juin 2020 - 0:41
Je suis content d'apprendre que mon conseil est apprécié, n'ayant jamais eu les cheveux suffisamment longs pour débattre d'un tel sujet avec ma mère me voilà rassurer d'avoir retenu ses plaintes ainsi ses solutions au problème.

La prêtresse remarque mon regard extasié devant la bibliothèque du temple, une pièce surement accoutumée pour la femme de foi. Pour un milicien il est difficile d'imaginer qu'une personne puisse s'enfermer nuit et jour pour étudier longuement sur des principes qui le dépassent. Néanmoins, chaque livre renferme un savoir et qui grâce à l'érudit du clergé puisse arriver à nos oreilles. L'apprentissage de la lecture n'est pas quelque chose qui m'attire, je n'ai aucune utilité à le faire mais maintenant je comprends mieux pourquoi certains semblent être si hardis à la tâche.

Je suis rassuré que ma présence n'est pas sujet à problème. Hélas je suis affligé d'apprendre que les commérages soient un vice implanté dans le temple. Naturellement ma curiosité à connaitre la raison de pourquoi la prêtresse est-elle si injustement traité par ses compères me pousse à en connaitre la teneur. "..." Ma bouche est ouverte, ne laissant aucun son en sortir comme si dans un élan de clairvoyance je sais que cela n'est pas une chose à faire. En comparaison combien de milicienne ai-je ignoré dans cette situation étant discriminée par mes propres camarades, il est stupide de croire qu'un lieu change les habitudes de l'être humain et pourtant sans vraiment comprendre pourquoi je me résigne à me dire qu'importe le lieu cela ne changera probablement jamais.

"Naturellement." Dis-je avec un sourire sincère en réponse à sa demande d'allonger le temps en sa compagnie pour lui venir en aide dans son rangement. L'espace prévu à l'effet des manuscrits me semble bien haut et heureusement une échelle est présente pour faciliter la tâche. Alors que j'écoute ses directives je valide de la tête pour veiller à ce qu'aucun mal ne lui arrive pendant qu'elle grimpe plus haut pour finir ses responsabilités. La dernière remarque prend un peu de temps à me parvenir pour en comprendre le sens, alors qu'elle amorce sa montée je lui réponds pour la rassurer. "Je n'oserais pas vous embarrasser de la sorte ma Mère." Dis-je un peu précipitamment à cause de son départ soudain. La tentation n'est pas de mise, un autre milicien peut être tenté dans une telle situation d'avoir un regard furtif pour se rincer l’œil mais une idée pareil ne me vient pas à l'esprit.

Le craquement du bois à chaque nouveau pas sur l'échelle de la prêtresse ne me rassure pas, évitant de lever mon regard pour laisser un malentendu s'installer je supporte en silence ce malaise qui m'envahit de l'imaginer tomber soudainement. Ma réaction est d'autant plus paniquée quand j'entends un cri sortir de sa bouche, sans hésitation je lève la tête préparé au pire mais le bruit d'un livre qui tombe par terre est la seule chose d'inattendu qui se produit. Un court instant de silence s'installe, peut-être que l'interdiction de lever la tête va me valoir une réflexion mais qu'importe je laisse mon ressenti s'exprimer. "Vous m'avez fait peur ma ..." Dis-je sans pouvoir terminer ma phrase alors qu'un nouveau craquement plus lourd résonne à mes oreilles. J'observe la jeune femme perdre son équilibre, ma main se tend vers elle pour la rattraper mais je n'ai le temps de m'encrer sur mes appuis pour supporter son poids et nous finissons tous deux par terre.
Jet d20, résultat 13. Échec de la tentative de rattrapage.

J'ignore la raison de l’enchaînement des événements, elle a loupé une encoche pendant sa descente, une latte de bois probablement pourri de l'échelle a cédé sous son poids ? Difficile de le dire, mais dans l'immédiat je souhaite connaitre les dommages potentiels qu'une telle chute à causer. "Vous allez bien ma Mère ?" La robe m’obstrue la vue, la seule chose dont je suis certain est que je peine à respirer à cause de la pression qu'elle émet sur mon ventre. La situation est terriblement embarrassante au point que je préfère n'exécuter aucun mouvement par peur de toucher un endroit que je risque de regretter.

Une fois de nouveau sur pied j'examine rapidement la prêtresse pour m'assurer de son bien-être physique, d'apparence elle ne semble pas être blessée du moins je l'espère sincèrement. Il est maintenant question de remettre de l'ordre dans la pagaille que nous avions involontairement causer. Je m'approche d'un livre ouvert, je n'ai visiblement aucune connaissance pour en comprendre la signification mais un symbole sur la page de droite m'intrigue et quand mes doutes se justifient mon teint devient pâle comme si un fangeux se présente devant moi. "Mère... ce livre est étrange." Dis-je en me tournant vers elle, je me rapproche pour lui tendre le manuscrit et je poursuis dans mes explications. "Ce symbole, je l'ai déjà vu... Il représente Etiol n'est ce pas ? Pourquoi un tel objet se retrouve-t-il ici ?" Le silence règne pendant quelques minutes, jusqu'à que quelque chose approche vers nous.

Un bruit de pas rapide résonne dans la bibliothèque, surement à cause du cri et du bruit qui suivit lors de la chute. Nous avions encore quelques secondes pour nous concerter sur le choix à faire à propos de ce livre. Devons-nous le signaler ? Ou avoir un tel livre entre les mains est un aller simple pour le bûcher sans pouvoir ce justifié ? N'étant pas dans mon élément je décide de laisser le choix à la femme de trinité d'en choisir quitte à en assumer les conséquences après.
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Eleanor SeraphinPrêtresse de Serus
Eleanor Seraphin



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MessageSujet: Re: Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor)   Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor) EmptyJeu 18 Juin 2020 - 17:03
- "Vous m'avez fait peur ma..."

Eléanor n'eut pas le temps d'entendre la dernière partie de la dernière phrase du milicien que déjà un nouveau craquement l'interrompit. Elle n'eut pas le temps de paniquer que le barreau de l'échelle cédait sous son poids. Son cœur fit un bond dans sa poitrine et elle tomba en arrière pendant quelques secondes qui lui semblèrent interminables. Le choc lui coupa le souffle, et elle peina a respirer pendant quelques instants.

- "Vous allez bien ma Mère?"

Ces paroles venaient d'en dessous d'elle. Apparemment elle était tombé sur le pauvre Noah qui, d'après l'intonation de sa voix, peinait lui aussi a reprendre sa respiration. La prêtresse rougit violemment et s'empressa de remettre sa robe en place avant que quiconque ne puisse les voir dans cet état.

- "Je... Je n'ai rien, je crois... Et vous? Oh excusez moi!"

La jeune femme se releva tant bien que mal, en essayant de ne pas donner de coups au milicien qui venait déjà de recevoir soixante kilos en plein sur le ventre. Eléanor lui tend ensuite la main pour l'aider à se relever, même si elle sait que c'est inutile parce qu'elle a autant de force qu'un criquet, mais elle souhaite tout de même aider le pauvre jeune homme qui a pris beaucoup trop de coups juste pour l'aider jusqu'à présent. Une fois tous les deux sur pieds, Noah l'inspecta pour s'assurer que la jeune femme n'était pas blessée. Elle le rassura d'un geste de la main et lui sourit. A part son dos qui la faisait encore un peu souffrir, elle n'avait mal nul part, le jeune homme ayant bien amorti sa chute. Elle observa les alentours. Pour le moment, il n'y avait personne, mais ça n'allait pas tarder. La pile de livre avait été détruite dans la pagaille et quelques pages étaient froissées. Eléanor soupira. Elle allait encore avoir droit à un sermon alors qu'elle avait tout fait pour protéger ces ouvrages. Elle commençait à reformer la pile lorsque Noah attira son attention et lui tendit un livre qu'elle trouva effectivement très étrange. Oui, c'était bien le symbole d'Etiol qui se trouvait sur cette page.

- "Pourquoi un tel objet se retrouve-t-il ici ?"

La prêtresse n'eut pas le temps de répondre qu'elle n'en savait absolument rien que déjà des pas rapides se rapprochaient, sans doute alertés par son cri et le fracas qu'elle avait produit en tombant. Eléanor referma le livre et le posa derrière elle juste avant que les premiers visages n'apparaissent derrière les étagères. Elle lança un regard a Noah pour l'avertir de ne pas parler du livre, il était inutile qu'il prenne une sanction pour rien, ils s'en occuperaient tous les deux plus tard.

- "Sœur Eléanor? Que s'est-il passé? Pourquoi tant de vacarme! Vous savez que vous devez respecter le silence des lieux! Et que fabrique cet homme ici? C'est un milicien! Enfin Eléanor! Qu'avez vous encore fait!"

La jeune femme fit glisser son regard vers le prêtre qui semblait tellement furieux qu'il en oubliait le protocole. Elle soupira discrètement. Elle ne savait pas si Noah avait voulu parler à cet instant mais elle prit les devants pour ne pas qu'il se mette tout seul dans le pétrin.

- "Calmez vous, mon Frère. On m'a confié une tache fastidieuse et difficile à appliquer. Le jeune homme ici présent est très gentiment venu à mon secours dans le grand Hall et m'a accompagnée jusqu'ici pour m'aider à ranger la pile de livres que vous voyez derrière moi. Cependant, les barreaux de ces échelles commencent à pourrir et vous le savez autant que moi. Celui là s'est brisé sous mon poids, j'ai perdu équilibre et je suis tombée, voilà tout. Il a l'autorisation d'être avec moi, je la lui ai donné."

"Il" c'était bien évidemment Noah, mais elle ne voulait pas prononcer son nom de peur qu'il ne se prenne une quelconque sanction injuste par le Temple ou par ses supérieurs à la milice. Il n'avait vraiment rien fait de mal, le pauvre, et il n'avait pas à assumer les conséquences de ses actes à sa place. Quelques ricanements se firent entendre derrière le prêtre qui semblait toujours aussi furieux. Bien sur, dès qu'il arrivait quelque chose à la jeune femme aux mèches blanches, ça faisait toujours jaser pendant bien deux semaines tout ce qu'elle appelait "la Cour" du Temple. Elle n'y échapperait pas cette fois ci, d'autant plus qu'elle était en compagnie d'un homme, leurs commérages pourraient bien s'étaler sur un bon mois...
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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor)   Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor) EmptyLun 22 Juin 2020 - 18:45
La chute de la prêtresse laisse derrière elle une situation des plus embarrassantes, dans notre malheur nous avions eu de la chance que personne ne l'est entrevu pouvant amener divers commérages à ce sujet. Elle me tend la main, je la saisis mais j'use de mes jambes pour relever la plus grande partie de mon poids pour ne pas causer une autre chute maladroite. La force de la femme devant moi est incertaine, assez forte pour soutenir une pile de livres dans ses bras, néanmoins je doute qu'elle puisse me soulever aisément. Je suis distrait par un livre au point de ne pas apercevoir ses joues rosir due à la scène.

Un homme furieux s'approche dans notre direction, il m'ignore l'espace d'un instant pour s'adresser à sa Sœur avant de revenir pointé son regard dans ma direction pour comprendre pourquoi un homme et de surcroît un milicien fabrique dans la bibliothèque en sa compagnie. J'apprends par la même occasion le prénom de la Mère, je n'ai pas souvenir d'avoir entendu auparavant usant principalement de son titre de son appartenance au clergé. Ma présence est donc sujette à débat, incapable de lui répondre par crainte de dire un mot de trop laissant la prêtresse dans l’embarras je garde le silence attendant que les deux membres du clergé terminent leurs discussions houleuses.

La vérité, du moins certains détails sont oubliés d'être omis volontairement, son regard avant leur conversation m'a fait comprendre que je dois ne rien dire à propos de ce livre. Il est surement très mal vu d'avoir un tel ouvrage sous le bras, alors que diable ce manuscrit fait-il dans un tel lieu. La dernière remarque m'allège un poids, elle défend ma présence mais cela ne semble être guère apprécié par son compère.

"J'ai déjà eu à faire à certains vos camarades milicien. Vous aimez plaire en toutes circonstances aux femmes, sachez qu'ici ce n'est pas un lieu pour faire des rencontres agréables mais pour étudier !" Dit-il en tapant du poing sur l'étagère situé à côté de lui dans l'élan de sa colère. Dans la seconde qui suivit ma main attrape la manche de son habit pour le tiré dans ma direction, surpris de mon geste déplacé il s'énonce de nouveau dans une colère noire. "Mais comment osez-vous-me..." Un livre frappe le sol à l'endroit précis où le Père se tenait, je relâche mon emprise pour prendre la parole. "Ma présence est purement pour m'assurer de sa sécurité dans sa tâche, je n'aurais jamais d'idée aussi déplacé mon Père." Dis-je en gardant mon calme. Je peux comprendre que l'imagination des gens divague sur ce genre de réflexion en vue du comportement de certains miliciens, afin de dissiper un malentendu aussi grotesque je n'hésite pas à souligner mon dévouent à servir la femme dans l'unique but de réduit le poids de sa tâche. "Je m'excuse pour le bruit provoqué, nous allons remettre rapidement de l'ordre dans les plus brefs délais."

"Les livres sont inestimables miliciens, même si cela est peut-être difficile à comprendre pour vous, je ne tolère plus le moindre incident. Me suis-je fais bien comprendre Sœur Éleanor ?" Dit-il fixant la femme derrière moi. Je n'abuse pas de mon temps de parole étant déjà atteint un seuil frôlant l'insolence de lui répondre sans détour. Je commence déjà à ramasser les quelques livres tombés au sol pendant leur conversation, mais la proximité du Père se réduit doucement cherchant surement à l'intimider après son dernier dialogue. Je relève le regard, non dans l'idée d'intervenir pour mettre la prêtresse dans une situation délicate, mais pour m'assurer que le livre est assez bien dissimulé pour qu'il ne puisse pas le voir.

Il est difficile de savoir quand le sermon va prendre fin, surtout si un tel objet est dévoilé maintenant. Je finis par me retrouver derrière la femme du clergé, deux livres en main et je m'abaisse pour en saisir un autre qui n'est pas le fameux manuscrit d'Etiol. Du moins je l'ignore, une fois refermé je ne sais distinguer par l'écriture sur la couverture. Mais où est-il bon sang ?
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Eleanor SeraphinPrêtresse de Serus
Eleanor Seraphin



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MessageSujet: Re: Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor)   Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor) EmptyDim 28 Juin 2020 - 16:09
Eléanor se précipita, inquiète de la santé de son Frère alors que celui ci frappait violemment l'étagère à côté de lui dans sa colère. Mais Noah fut plus rapide. Il lui attrapa le bras et le décala juste à temps avant qu'un livre ne tombe là ou se tenait le prêtre quelques instants plus tôt. Alors que le vieil homme était en colère, le milicien semblait, lui, étonnamment calme et Eléanor soupira. Tant mieux, il savait garder son sang froid et ne leur attirerait pas plus de problèmes, surtout à lui.

La jeune femme se pencha et ramassa quelques livres pour les remettre à leurs places dans la pile pendant que les deux hommes discutaient. Elle aperçut quelques regards dédaigneux dans l'assemblée qui commençait petit à petit à se former autour d'eux. Elle se redressa les livres en main, droite et digne malgré sa natte défaite et sa robe un peu froissée à cause de la chute et leur adressa son plus beau sourire. Mais elle entendit son nom plus proche et son sourire se figea. Elle se retourna et s'inclina vers le Frère qui commençait à devenir sérieusement rouge.


- "Comme toujours mon Frère."
- "Bien. Nous vous laissons à votre tâche alors, et que je n'entende plus un seul bruit venant de cette zone!"

Elle voulut protester qu'actuellement ce n'étaient pas eux qui faisaient le plus de bruit, mais elle se retint car malgré le traitement qu'ils lui infligeaient, elle respectait ses ainés. De toutes façons, l'ainé en question s'était déjà retourné et hélait la foule pour dissiper l'attroupement.


- "Allez allez! Il n'y a rien à voir retournez à vos occupations!"

Quelques rires fusèrent encore, des moqueries à son égard comme toujours, mais elle s'était déjà repenchée pour attraper d'autres livres et ne s'en occupait pas le moins du monde. Elle attendit de ne plus entendre aucun bruit avant de se rapprocher de son compagnon.


- "Si c'est le livre que vous cherchez, il est ici." Chuchota-t-elle

La jeune femme écarta quelques ouvrages qu'elle tenait pour dévoiler la couverture foncée du livre d'Etiol. Elle se sentait coupable de l'avoir dissimulé ainsi à ses semblables mais elle savait qu'elle aurait pu être rejetée du Temple pour avoir été prise en possession d'un tel manuscrit. Des questions sans réponses fusèrent dans sa tête et elle réfléchissait à toute vitesse. Le remettre à sa place était impensable, elle ne pouvait laisser passer une telle hérésie en plein milieu de la bibliothèque du Temple. Mais à qui faire confiance? Et surtout, qui pourrait leur donner les réponses qu'ils méritaient à propos de ce livre? La seule solution qu'ils avaient était de montrer le visage le plus innocent possible pour ne pas être sanctionnés.

Elle pensa alors à Soeur Johanna, la prêtresse responsable qui s'occupait d'elle. Elle savait qu'elle pratiquait des activités louches et pas très approuvées par les autres membres du clergé, ni par elle d'ailleurs. La prêtresse ne les jugerait pas et comprendrait sans doute leur problème, après tout elle l'avait déjà aidée dans une situation délicate plus d'une fois.


- "Il faut que nous finissions ce travail, ou le sermon sera plus important encore. Mais j'aimerai tout de même en savoir plus et je pense connaitre quelqu'un qui pourra nous aider. Je comprendrais tout à fait si vous ne vouliez pas m'accompagner, après tout un tel livre ne peut pas se trouver dans une bibliothèque comme celle ci, c'est tout bonnement impossible. Cependant il est là et tout bon croyant refuserait de s'en approcher plus... Par les Trois cela m'intrigue bien plus que je le pensais..."

La jeune femme attendit, inquiète, la réponse de son compagnon. Ce qu'elle venait de lui dire était vrai, elle ne lui tiendrait pas rigueur de la laisser seule avec le livre et comprendrait tout à fait mais... Elle ne lui avouerai pas qu'elle avait très peur de se retrouver seule face à cette tache. Le Temple était toute sa vie et elle risquait très gros avec cette histoire. Et si elle se trompait et que Sœur Johanna ne la croyait pas? Elle avait de la famille, des parents encore mais ils ne voudraient pas d'elle si elle était démise de ses fonctions. Elle se retrouverait à la rue, à la place de ceux à qui elle donnait à manger au Goulot ou au Labourg. Elle serait prise pour une sorcière avec sa chevelure étrange et serait peut être bannie. Non décidément c'était inenvisageable. Elle savait que c'était très égoïste de sa part mais elle priait pour que le milicien accepte de la suivre.
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MessageSujet: Re: Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor)   Maladresses et manuscrits (Noah et Eléanor) EmptySam 5 Sep 2020 - 18:52
La situation étant devenue assez difficile à gérer suite aux diverses accusations, ce geste maladroit du père me permit d'affirmer de plus bel que mon engagement qui me retient ici n'est sous aucun prétexte pour filtrer avec un membre du clergé. Une idée bien ridicule, si j'avais vraiment l'intention de faire ce genre de chose j'aurais opté pour un endroit des plus discrets qu'être en plein milieu des témoins avares de potin en tous genres.

De la colère, voici la seule émotion que je perçois de l'homme qui me tourne le dos pour s'en allers vaqués à ses occupations. Il est venue de lui-même, cherchant de mon point vu à prouver une sorte de domination hiérarchique et au passage rabaissé un milicien... Non je ne dois pas proclamer des accusations aussi lourdes sur mon ressenti actuel, qui suis-je pour me permettre de juger autrui alors que certains de mes actes sont parfois aussi condamnables voir davantage.

Je repris pied à la réalité quand la mère me montre le livre dont nous cherchions à dissimuler l’existence, heureusement qu'elle a pu le mettre à l'abri des regards avant que cela devienne gênant pour nous. Le sermon précédent semble être une vague plaisanterie contrairement à nous relégué au titre d'infidèle envers les trois. J'écoute attentivement les paroles de la mère à propos de ses intentions, je comprends son inquiétude et je la partage même en un sens. Néanmoins je suis déchiré entre la curiosité et le bon sens. Nous devrions peut-être simplement le faire disparaître de la bibliothèque, je trouve un lieu pour le brûler et l'affaire est close à jamais. Pourtant, ce symbole ne m'est pas inconnu et connaissant les habitudes des gens qui s'amusent à suivre les citations inscrit dedans cela n'augure rien de bon. Je ne pourrais probablement pas fermer les yeux quand cette secte de fanatique frappera et que cette chose était surement le début dû commencent des ennuis futurs.

"Je partage votre curiosité de la raison de sa présence dans un tel lieu. Je vais vous accompagner jusqu'au bout, je ne pense pas avoir la conscience tranquille maintenant que j'ai eu vent de son existence. L'ignorance est bien plus terrifiante que la vérité, du moins je l'espère." Je ne mens pas à ce sujet, du moins je ne précise pas l'étendue de la raison qui me force à l'accompagner dans ce périple des plus insensés à mon avis. Un membre du clergé corrompu par ses idioties d'Etiol, étant quelqu'un de l'intérieur possédé une dague cachée ne sera pas un crime plus odieux que le précédent. Une mère retrouvée morte, d'un poignard dans le dos était vue pour la dernière fois avec un milicien accusé d'avoir filtré avec elle dans la bibliothèque. Les ragots se déforment souvent, parfait pour faire taire les témoins gênant j'imagine. La torture, le chantage et j'en passe sont aussi des moyennes pressions suffisantes pour qu'elle se retourne contre moi... Je commence à broyer du noir à force de trop réfléchir, mon regard se dépose sur la femme devant moi. Notre regard se croise de temps à autre pendant que nous rangions les derniers ouvrages. Elle semble me faire confiance au point de me confier sa curiosité à l'égard du livre, pourquoi je doute d'elle maintenant... Franchement.

Notre tâche étant terminée en ce lieu nous prenons la direction de la sortie pour tenter d'allers à la rencontre de la connaissance pouvant nous éclairer au sujet du livre. Quoique la mère guide le pas, sachant probablement davantage que moi la direction à prendre je marche à ses côtés régulant parfois ma vitesse de marche à cause de l'habitude des rondes quotidienne. "Ma mère, pourquoi prendre un tel risque ? Vous risquez de tout perdre si cela se découvre. Étant un milicien j'ai fait le choix de côtoyer la mort au quotidien, je ne pense pas être le mieux placé pour remettre en question votre choix." Cela m'intrigue, beaucoup de milicien déserte leur fonction quand la mort se présente devant eux, que cela soit sous forme d'un fangeux ou même d'un malfrat muni d'une lame. Inconscient du danger avant d'être face à lui, au contraire certaine personne cherche à redécouvrir ce frisson encore et encore pour stimuler leur existence, alors de quel côté se situe-t-elle ?
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