Marbrume


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 Le passé nous rattrape toujours [Feat Noah Nouet]

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RosalieMilicienne
Rosalie



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MessageSujet: Le passé nous rattrape toujours [Feat Noah Nouet]   Le passé nous rattrape toujours [Feat Noah Nouet] EmptyLun 22 Juin 2020 - 0:24
5 septembre 1166
20h00

La journée a été rude pour la milicienne. Elle a du remplacé une personne de l'interne lors d'une patrouille, ce qui était loin d'être prévu. Celle-ci s'est plutôt bien passé, si ce n'est le coup qu'elle a reçu de la part d'un des marchands qui embêtait son monde. Ça arrive. Elle a simplement une petite ouverture à la lèvre, rien de très dramatique. Mais ça, ce n'était rien à côté de leur arrivée dans la caserne. Un groupe de cinq miliciens sont venus taquiner le binôme mais l’altercation ne s'est pas passé comme prévu : la jeune femme s'est vite retrouvée en difficulté, prise entre les griffes de ces idiots. 

Finalement, celui qu'elle accompagnait lors de la patrouille, Noah, a réussi à la sortir de là, bien que l'idée n'était pas forcément de l'aider mais plutôt de ne pas se mettre dans le pétrin personnellement. Ça la convient, peu importe, tout le monde est content. Enfin, plus ou moins. Car même si la jeune femme a réussi à s'échapper cette fois-ci, la menace d'une récidive a été exprimée et il est clair qu'ils n'ont absolument pas apprécié le caractère de la brunette. 


Rosalie se balade dans les ruelles du quartier à la recherche d'un endroit où se poser pour boire quelque chose. Elle se sait en insécurité dans la caserne pour aujourd'hui, autant prendre l'air dehors. Elle vadrouille donc, observant les marchands faire leurs affaires, les familles se promener, les couples profiter de leurs bons temps, les enfants courir à droite et à gauche, jusqu'à arriver dans le coin qu'elle voulait. Elle connait un petit raccourci pour aller à la taverne qu'elle désire et s'empressa donc de le prendre.

Au bout de quelques minutes, un bruit attira son attention. Les ruelles se sont vidées, passant par des endroits moins exploités mais plus rapide pour sa destination. Mais ces bruits sont humains, elle en est certaine. Elle continue sa marche, son attention focalisée sur sa gauche, le côté où le bruit a été perçu.

Un bruit sourd se fait entendre subitement à sa droite cette fois-ci. La jeune femme tourna son regard au même moment où une silhouette apparaît. Sa main se déplace dans un réflexe vers le manche de son épée mais elle n'eut pas le dégainer. La silhouette à présent identifiable comme une personne masculine attrapa les épaules de la milicienne pour brusquement la plaquer contre l'un des murs qui bordent la ruelle. Son dos se claqua inévitablement contre la dure pierre de celui-ci avant que son arrière de crâne ne suive dans le mouvement. Sous le choc du coup, la jeune femme ferma les yeux sous un gémissement avant de les rouvrir quelques millisecondes après. Ses mains sont liées au dessus de sa tête, ses deux poignets tenus par la fermeté d'une main de l'homme, tandis qu'une dague est dirigée vers le cou de la brune. Sous un essoufflement, son regard passe de la dague au visage de son agresseur et elle le reconnait aussitôt : il fait partie du groupe de milicien de la caserne, c'est précisément celui qui s'est permit de toucher le fessier de la demoiselle et qui s'est retrouvé avec une dague sous la gorge en guise de réponse. Quel retournement de situation : maintenant, la dague est sous sa gorge à elle.

- Tu m'reconnais n'est-ce pas?

Evidemment. On reconnait souvent ceux qui se permettent de mettre une main au cul à une personne sans consentement. Éventuellement ceux qu'on a menacé d'une dague, aussi. Son regard reste fixé dans le sien mais aucun son ne sort de sa bouche. Vaux mieux se taire pour le moment.

- T'es bien moins bavarde que tout à l'heure ma jolie. 

Il s'amuse. Ça se voit. Il a sa petite vengeance, s'amuse à déplacer la lame de sa dague en effleurant légèrement la peau de la jeune milicienne pour lui faire comprendre qu'il la tient. Un long soupir interne tandis qu'une autre voix interpelle l'attention de Rosalie. Un coup d’œil à la deuxième silhouette qui s'approche, reconnaissable également : de même, une personne du groupe des miliciens de l'interne, précisément celle qui la désarmé et attrapé avant que Noah ne la défende. Un bon petit duo. 


- Ton pote n'est pas là pour te défendre à c'que je vois.

Perspicace.

Le deuxième homme approche tandis que le premier se décale sur le côté tout en maintenant sa prise et sa menace armée afin que celui-ci se place devant elle. Il se penche légèrement vers le visage de la brune, avec un grand sourire.

- Ton frère non plus, n'est-ce pas, Lowens?

Son cœur rata un battement. Son frère? Qu'est-ce que Eden a à voir la dedans? Ses sourcils se froncent, ce qui laissa exprimer un rire chez le milicien.

- Eden parlait jamais de sa p'tite sœur chérie parce qu'il savait qu'il la mettrait en danger. Et voilà que la concernée vient d'elle-même vers nous en intégrant la Milice ! Comme quoi.


Me mettre en danger?

Pourquoi? Pourquoi serait-elle menacée? Pourquoi déteste-t-il Eden, lui qui est la personne la plus chaleureuse et adorable qu'elle connaisse? Que s'est-il passé?

- Qu'est-ce que vous lui voul...

Le coup de poing dans le ventre lui coupa brusquement sa phrase. Sa tête s'abaissa dans sa toux, ses muscles se contractent. Ça fait un mal de chien ! Il n'a clairement pas limité sa force. Mais ses pensées sont rapidement coupées par la dague qui la force a redresser la tête vers le propriétaire du coup.

- Ferme là et écoute moi bien gentiment. Ton frère a fait des choses qu'mes gars et moi on pardonnera pas. On lui a fait comprendre et il a caché ta p'tite identité pour pas qu'on touche à ton joli minois. 

La main de l'orateur vient attraper le visage de la brune pour appuyer ses propos.

- Mais maintenant qu'on sait qui tu es, on va pas t'lacher. T'entends? Ton frère a p't'être préféré fuir en se cassant en mission, il a préféré clamsé à l'extérieur, sa mort nous suffit pas. Prend bien ça en compte poupée.

Sa mort?

De quoi parle-t-il? Eden n'est pas mort. Il n'est pas mort.

- EDEN N'EST PAS M... 

La claque résonne aussi fort que le cri que la jeune femme a poussé en hurlant sa phrase. Tandis qu'il était prêt à continuer d'amplifier sa menace, un troisième bruit de pas attire l'attention des agresseurs.

- Y'a quelqu'un ! On dégage.

Elle n'a pas le temps de reprendre ses esprits qu'elle sentit l'emprise sur ses poignets se desserrer pour se faire jeter au sol. Elle encaisse silencieusement, de toute façon quelque peu assommer par les informations et les coups reçus. 

- A la prochaine, Lowens. 

Un rire, puis rien, du moins d'après elle. Elle remarque tardivement les bruits de pas. La jeune femme reste au sol, reprenant son souffle, essayant de comprendre la situation. Mais l'incompréhension est à son comble. Son cœur se serre, l'angoisse monte. Elle cligne des yeux, reprenant petit à petit conscience, la douleur au ventre et à la joue aidant. Mais elle ne trouve pas la force de se redresser. Finalement beaucoup plus marqué par les dires des hommes que par les coups physiques.

Petite légende:
Blanc et Blanc cassé: chronologie/PNJ
Violet clair : pensées de Rosalie
Violet : Rosalie
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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Le passé nous rattrape toujours [Feat Noah Nouet]   Le passé nous rattrape toujours [Feat Noah Nouet] EmptyVen 26 Juin 2020 - 19:33
Le rapport de la patrouille se déroule sans accroc, la milicienne confirme mes dires sans y rajouter la mésaventure suite à la fin de journée avec mes compères de l'interne ou un mensonge malicieux pour me mettre dans l’embarras face à mon supérieur. Nous quittons la pièce, notre regard se croise et soudainement elle secoue la tête avant de me faire ses adieux pour la deuxième fois aujourd'hui. D'un geste de la main assurant que ma réputation n'a rien à craindre d'une forme de commérage au sujet de sa lèvre je la regarde s'éloigner doucement. Je réalise que cela n'a pas vraiment d'importance, je me fiche de l'avis d'autrui en toutes circonstances alors pourquoi subitement je me préoccupe d'une telle broutille. Suis-je écœuré à ce point d'être associé au comportement de certains miliciens, quelque part si les autres apprennent que je pratique la même persécution je ne risque pas d'être rejeté mais plutôt accepté plus facilement dans les petites bandes qui se forment un peu partout dans la caserne.

Le malaise de réfléchir aussi longuement à cette hypothèse me donne mal au crâne, je soupir alors que la milicienne a déjà disparu de mon champ de vision. Il est préférable d'avoir un écart entre nous, ne laissant pas la possibilité d'un nouveau revirement fâcheux. Je m'avance le pas silencieux et prudent au moindre tournant d'un couloir pour ne pas être à nouveau embarqué dans les ennuis qui semblent m'apprécie en temps normal. Étant promis à une beuverie modérée ce soir pour oublier cette journée difficile je me dirige vers la sortie. La chope sucrée n'est pas la destination initialement prévue, l'absent des autres miliciens pendant que la douceur de mes lèvres sirote une bière me plaît davantage.

J’arpente les ruelles étroites, le chemin devenu sombre à l'approche des derniers rayons de soleil. Je ne cherche pas à dissimuler ma présence, ni d'avoir recours à un tel procédé pour éviter la foule. Il s'agit de la façon la plus rapide d'atteindre mon but, rien de plus rien de moins. C'est probablement l'avantage d'être un milicien de l'interne, de connaitre petit à petit tous les recoins méconnaissables pour la population qui s'habitue à prendre les grandes rues comme tout le monde.

Sur mon chemin je me retrouve face à un animal errant, un chaton aussi noir que le charbon et des petites taches blanches qui se situe uniquement sur ses pattes avant. Je l'ignore en premiers lieux, néanmoins celui-ci semble être intrigué par ma présence. Il n'est pas effrayé, juste curieux et quand je le dépasse il commence à me suivre pour une raison qui me reste inconnue. Je tourne parfois la tête pour m'assurer que l'animal ne me poursuit pas mais il ne démord pas à me prendre en filature. Je commence à m’inquiéter de le faire dérivé loin de sa mère qui doit surement être dans un recoin n'étant jamais très loin de son petit. Je pose un genou à terre, j'essaye de lui faire comprendre d'un geste de la main répété de déguerpir dans l'autre sens mais il continue à venir dans ma direction. Une fois devant ma main son museau humide me chatouille le bout des doigts. Il réclame soudainement des caresses, c'est un drôle d'animal pour être si docile et pas du tout craintif des humains d'habitude si sournois.

Je ne connais pas bien l’opinion des gens à leur sujet, peut-être sont-ils vus comme des nuisibles, ou bien que leur présence permet de réduit le nombre de rat qui grouille dans nos rues. Qu'importe l'avis général, certaine personne ont surement la brillante idée d'accuser l'animal plutôt que leur propre comportement dans leur problème quotidien.

Il miaule alors que je le saisis pour le soulever afin de le déposé dans mes bras caressant sa petite tête velue. Un ronronnement féroce sort de ce petit être, je laisse un sourire apparaître sur mon visage qu'une si petite bestiole puisse être aussi bruyante pour quelque marque d'affection d'un inconnu.

"Ton frère non plus, n'est-ce pas, Lowens ?" J'entends un nom familier dans la ruelle d'à côté, je penche la tête discrètement pour apercevoir la milicienne qui m'a servi de binôme pour la journée être une fois encore harcelé par mes compères de l'intérieur. Je n'ai vraiment pas de chance aujourd'hui, je vais surement devoir faire un détour pour ne pas être une nouvelle fois mêlée à une histoire qui ne me concerne pas. "Eden parlait jamais de sa p'tite sœur chérie parce qu'il savait qu'il la mettrait en danger. Et voilà que la concernée vient d'elle-même vers nous en intégrant la Milice ! Comme quoi." Je m'arrête net quand le nom d'Eden traverse mes oreilles, encore incapable de servir correctement la situation je suis pris à réfléchir de mes prochains mouvements. Une sœur ? Cet homme a donc une sœur, le poids de ma culpabilité grandit alors que je me remémore ma dette envers le milicien disparu.

L'an 1165, octobre. J'étais préoccupé à comment pouvoir subvenir à nos besoins pour l'hiver qu'approche. J’enchaîne les petits boulots à gauche à droite pour ramener le peu de sous que cela procure, m'assurant que la santé de ma mère ne se dégrade suite à la perte de la famille encore récente. J'étais sorti pour rejoindre ma mère vers la hanse, mais étrangement je n'ai pas réussi à la trouver à notre point de rencontre habituelle. J'étais tellement inquiet qu'elle ne soit pas là, toujours à l'heure attendant l'air pensif dans le vide comme à son habitude depuis ce tragique incident. Après plusieurs minutes de recherche un hurlement court fut étouffé dans une ruelle étroite. L'horreur de la scène m'a rendu incontrôlable, un homme lie ses poignets d'une main et recouvrant sa bouche pour l’empêcher d'appeler à l'aide pendant qu'une autre tente de lui soulever sa robe pour y trouver ce qu'il l’intéresse.

Je me souviens avoir poussé un cri de rage sur le moment, mes décisions étant embrumé par ma colère je n'ai pas vraiment réussi à accomplir quoi que ce soit. Mes poings frappant frénétiquement l'un d'eux le deuxième n'eut aucun mal à placé un crochet dans la mâchoire me laissant sonné quelque seconde contre le mur derrière moi. J'entend encore leur rire pendant qu'il me frappe avec leur pieds pour calmer mon hardeur avant de sous-entendre qu'après un tel effort il était temps de faire place au réconfort des cuisses d'une femme.

"Milice de Marbrume !" Une fois retenti, suivi d'un bruit métallique d'une arme quittant son fourreau. Un homme seul s'oppose à ce qui se trame ici, le bruit des dagues des deux malfrats pointe dans sa direction mais il ne rechigne pas à leur faire comprendre qu'une résistance va résulter d'un bain de sang si nécessaire. Je peine à reprendre possession de mes moyens, avant même de pouvoir comprendre le milicien à déjà su maîtrisé l'un des hommes, l'autre fuyant de peur d'être le suivant.

Le sauveur se prénomme Eden, Eden Lowens. Dans ma confusion je n'ai retenu que son prénom sur le moment. J'ai eu l'occasion de le revoir à quelque reprise, le sourire toujours sur le visage m'invitant à boire un verre dans une taverne alors qu'il n'avait qu'accomplit son travail ce jour-là. Lors d'une de nos soirées je lui promis d'être présent le jour où celui-ci aurait besoin de mon aide. Il refusait toujours que je m'acquitte d'une dette à son égard et me demandait que prendre soin de ma mère était la seule chose importante. "La famille s'est important, prend soin d'elle." À l'époque je n'avais pas compris dans son regard inquiet qu'efface son visage si souvent radieux, que derrière cette phrase une personne devait lui venir en tête à cet instant précis.

J'appris sa disparition quelques mois plus tard, attristé de n'avoir pas pu rembourser ma dette, le souvenir de son prénom était la seule chose que j'ai su garder de ce milicien. Une connaissance, un ami et un futur compère de confiance. Je ne connais pas la véritable signification de notre relation, mais une chose est certaine je serais heureux de pouvoir le revoir une dernière fois pour le remercier d'avoir probablement évité de perdre la dernière personne à qui je tiens dans ce bas monde.

"EDEN N'EST PAS M..." D'un léger sursaut après ce hurlement étouffé, le chaton dans mes bras probablement apeurés du vacarme et de mon geste brusque me plante ses griffes sur la main pour s'enfuir à toute vitesse laissant un bruit de douleur sortir de ma bouche. J'ai reculé instinctivement avec des pas lourds vers la direction de la ruelle concernée. Quatre points rouges sur ma main apparaissent, le sang ne coule pas néanmoins. Les hommes semblent prendre la tangente et abandonnent la milicienne à son sort écroulé sur le sol.

Je penche à nouveau la tête pour m'assurer que personne n'est encore présent. J'aperçois Rosalie qui n'agit pas malgré leur départ, d'un long soupir je réfléchis sur ma façon d'aborder le problème. Je n'ai rien à offrir pour la milicienne, néanmoins si son identité est effectivement la sœur de l'homme disparu je ne peux agir dans l'indifférent comme à mon habitude.

Je décide de la rejoindre silencieusement, une fois à sa hauteur je la fixe incapable d’aligner une phrase. Qu'est que je dois dire dans une telle situation ? Je l'ignore totalement, j'ai envie de partir mais je ne serai pas regarder ma mère droit dans les yeux avec l'idée d'avoir abandonné la sœur de l'homme à qui je dois beaucoup.

"Lève-toi. On a surement besoin d'une chope autant l'un que l'autre." Dis-je pour l'inciter à réagir. Je m'attends à tout genre de réaction, elle peut m'avertir de son humeur détestable et que je suis surement la dernière personne qu'elle veut voir pour l'instant, mais j'ignore son avis. Si elle refuse de ce levé je n'hésite pas à la saisir par le bras pour l'y forcer. "Tu devrais quitter la milice..." D'un court arrêt je me surprends à être devenu moralisateur, une femme n'a pas sa place dans la milice n'est pas la raison du choix de mes mots. "Si ton frère t'a tenu éloigné de la milice ce n'est pas pour que tu t'y jette dedans." Une belle ironie, un peu plutôt dans la journée je lui dis que je moque bien de son sort, que la seule chose qui m'importe est ma petite personne et maintenant me voilà en train de chercher à lui venir en aide.

Le choix des mots n'est peut-être pas judicieux, quoique je sous-entende qu'il n'est pas mort dans mes propos je laisse comprendre que j'ai entendu leur conversation. Pour payer ma dette jusqu'où dois-je m'investir dans la vie de la jeune fille devant moi. Je peux lui offrir un toit, une place dans la maison que j'ai abandonnée pour protégé de la même façon que son frère la personne qui m'est chère à mes yeux. Je connais ma mère, une fois son identité révélée elle sera heureuse de l’accueillir. Mais est-ce vraiment ce dont elle a besoin ?
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MessageSujet: Re: Le passé nous rattrape toujours [Feat Noah Nouet]   Le passé nous rattrape toujours [Feat Noah Nouet] EmptyLun 29 Juin 2020 - 1:47
Allez allez...

Le revoilà. Elle reconnait facilement la silhouette qui se tient immobile à ses côtés tandis qu'elle reste au sol, à reprendre son souffle et ses esprits. Noah. Il fallait qu'il soit dans les parages à ce moment. Encore une fois, même si celle-ci était involontaire, il lui a sûrement sauvé la mise.

Beaucoup trop d'émotions se mélangent. De la colère face à cette impuissance, de la tristesse face aux mots employés concernant son frère, de l'incompréhension face à la situation, de la rancune face à ce milicien qui semble être toujours là au bon moment, tel le héros d'un scénario basique et emmerdant. Mais elle ne voulait pas d'héros.

- Lève-toi. On a surement besoin d'une chope autant l'un que l'autre.

La jeune femme ne réagit pas. Les paroles de l'homme passent par une oreille et ressortent par l'autre après la brève pensée qu'en effet, noyer cette situation dans l'alcool était peut-être une bonne idée. Mais avant tout, elle devait se calmer. Il y a beaucoup à encaisser. Elle aurait préféré rester seule afin de pouvoir s'apaiser et accepter la situation à sa manière. Mais malheureusement, elle ne peut compter sur la solitude cette fois-ci. Ses pensées sont coupées par un contact qui surprend la milicienne. Elle se fit tirer vers le haut afin de se relever, geste accompagnée par un conseil.

- Tu devrais quitter la milice. Si ton frère t'a tenu éloigné de la milice ce n'est pas pour que tu t'y j...

Rosalie ne veut pas d'un héros. Encore moins d'un moralisateur. En tout cas, la réponse de la brune se fit dans un réflexe impulsif.

Le bruit d'une claque retentit à nouveau dans la ruelle, la main frêle et tremblante de la milicienne vint s'abattre sur la joue du milicien avec une assurance et une force encouragée par sa colère qui a prit le dessus sur tout, coupant sa phrase par la même occasion. Cela doit être la première fois que Noah voit une Rosalie aussi expressive (visiblement à son plus grand malheur) : les traits de son visage sont froncés, exprimant la rage qui la poussé à ce geste. Elle garde la tête légèrement abaissée en répétant les dires de l'homme dans une voix glaciale, contraste presque effrayant entre son émotion première et sa tonalité de voix.

- Quitter la Milice ...?

Et abandonner mon frère?

Le calme de sa voix ne dure pas. La lionne en cage a les chaines brisées par les événements de ce soir. Son sang-froid a atteint sa limite. Elle reprend la parole en redressant sa tête, dégageant son bras de son emprise en lui hurlant presque dessus.

- QU'EST-CE QUE T'EN SAIS HEIN?! QU'EST-CE QUE TU SAIS DE MON FRÈRE ET DE SES INTENTIONS ?!

Ses mains se mettent d'accord pour brusquement venir pousser le milicien à son torse dans une seconde phrase.

- JE T'INTERDIS DE PARLER DE LUI !

Elle est essoufflée. Elle se défoule d'ailleurs peut-être sur lui pour extérioriser tout ce qu'elle a pu supporté. Ou bien, sa rage est réelle. Elle-même n'en sait rien. Peut-être les deux. Dans tous les cas, elle n'apprécie pas les dires du milicien, encore moins lorsqu'il parle de son frère. En vérité, elle s'en fiche du conseil qu'il lui a donné. C'est surtout l'évocation d'Eden qui l'enrage. Et le lien qu'elle fait entre le conseil de quitter la milice et sa morale.

Quitter la Milice? Abandonner Eden à son sort, là bas, en dehors de ces murs? 
L'abandonner?

A ces yeux, Noah ne le connait pas. C'est impossible. Comment pourrait-il insinuer de tels propos, s'il le connaissait? De plus, Eden ne la tenait pas spécialement éloignée de la Milice. Enfin... elle croit. Qu'est-ce qu'il en sait? Rien ! 

La milicienne, ayant pourtant fait preuve d'un grand sang-froid en début de journée, se retrouve dans une situation où elle ne réussit plus à retrouver son calme, jusqu'à visiblement être capable d'user de la violence contre lui. Rosalie est passée d'un extrême à un autre : la discrète milicienne, voulant faire sa vie sans se faire remarquer, voix monotone et pourtant d'intérêts à personne, détestant les contacts physiques... à une jeune femme enragée, frappant son collègue, criant sans se soucier de qui elle dérange. Enragée... et seule, attristée au plus haut point.

Car oui, en réalité, quelque chose n'a pas changé. Dans ses yeux, qu'ils soient lasses ou brûlant de colère, se trouve encore et toujours ce même vide. Cette même ombre, exprimant une profonde mélancolie ainsi qu'une solitude quotidienne. Finalement, cette ombre qui ne la plus quitté depuis les terribles événements, ombre remplaçant sa joie de vivre habituelle qu'elle possédait enfant. Laissant à sa place la femme qu'elle est devenue, à la carapace dure comme la roche, très épaisse, avec une faille pourtant très grande. Faille dans laquelle Noah vient visiblement de plonger.

Quelle femme trouve-t-on, finalement, à l'intérieur de cette carapace?


Petite légende:
Blanc : narrationJ
Violet clair : pensées de Rosalie
Violet : Rosalie
Vert : Noah
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