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| Prise de contact à domicile [Denea/Abel] [Terminé] | |
| Abel le BarbierChirurgien-Barbier
| Sujet: Prise de contact à domicile [Denea/Abel] [Terminé] Mer 14 Oct 2015 - 16:28 | | | Un nouveau soleil se levait sur Marbrume, et avec lui débutait une nouvelle journée, pleine de promesses et d’espoir. Du moins était-ce ce qu’aurait souhaité un des chirurgiens les plus fameux de cette ville maudite des dieux. Sortant la tête de ses épaisses couvertures, Abel resta quelques minutes allongé, le regard rivé au plafond, sans réaction. Il savait pertinemment que ce jour n’avait aucune raison d’être particulièrement bon. Titubant péniblement jusqu’à sa fenêtre, le praticien repoussa ses volets d’un geste rapide de la main, avant de prestement refermer la fenêtre, pour éviter que le froid mordant du petit matin n’ait le temps de trop s’introduire dans sa chambre à coucher. Frottant pensivement ses doigts gourds contre l’étoffe de sa robe de chambre, le petit bourgeois humaniste eut une pensée pour tous les habitants de Marbrume, quelle que soit leur condition, qui devaient peut-être se réveiller dans ce même état d’esprit pessimiste qui était le sien ce jour-là. Un rapide coup d’œil vers le ciel matinal confirma à Abel que le temps serait exécrable aujourd’hui encore. Le barbier s’assit sur le lit, et laissa échapper un soupir de lassitude : cela ferait aujourd’hui trois jours de suite sans que le soleil n’ait daigné poindre derrière l’épaisse couche de nuages gris assombrissant le ciel. Et, comme en écho à cette chape de nuages qui étouffait les rayons de l’astre solaire, la fatalité accablante du destin de Marbrume resserrait de jour en jour son étau sur l’âme du chirurgien.
Abel aimait son métier. Ou plutôt, il l’avait longtemps aimé : le travail de barbier suscitait chez lui une certaine satisfaction professionnelle, similaire à celle du médecin, en ce qu’il contribuait au maintien d’une hygiène de vie au sein de la société –ou du moins, au sein de la société que constituaient ses clients. C’est poussé par ces idéaux humanistes, de possibilité d’un vivre-ensemble, et d’une meilleure hygiène pour tous, que notre homme avait observé le mouvement de diversification des activités de sa profession, et avait docilement endossé le rôle additionnel de chirurgien, une quinzaine d’année plus tôt.
Abel esquissa un sourire désabusé alors que des souvenirs refaisaient surface. On aurait presque dit une autre réalité : à cette époque, un barbier pouvait pratiquer la chirurgie du fait de son aisance dans l’usage de rasoirs et autres instruments tranchants. A l’heure actuelle, on devenait chirurgien par la force des choses, tant la mort et la maladie étaient omniprésentes. Depuis que la Fléau s’était présenté, quelques mois plus tôt à peine, tout se passait comme si les conditions de vie de la majorité de la population s’étaient dégradées : il ne faisait plus bon de s’attacher à quelqu’un, car les habitants tombaient comme des insectes devant les épidémies virulentes suscitées par l’insalubrité chronique de la ville. Les épisodes de choléra succédaient aux épidémies de violente tuberculose, quand les gens du peuple ne mourraient pas simplement de malnutrition, ou ne s’écharpaient pas entre eux pour une piécette de cuivre. Quand il regardait le chemin parcouru, Abel ne voyait rétrospectivement que la mort, partout, et occasionnellement des corps encore debout, cadavres en devenir. Un rire sec échappa au chirurgien : quelle ironie, pour quelqu’un supposé contribuer à sauver des vies.
Sa toilette matinale le purgea de ses doutes et de ses pensées morbides. A force de devoir opérer des patients parfois mal en point, Abel avait en effet développé une impressionnante capacité à retrouver son sang-froid : le geste de purifier tout ou partie de son corps lui permettait également de lever son âme de ses doutes et de ses scrupules. Après s’être soigneusement toiletté et habillé, Abel était donc de nouveau dans son rôle de respectable chirurgien-barbier, à la réputation sans faille, et au professionnalisme irréprochable. Il lui faudrait attendre la fin de la journée pour qu’il laisse poindre ses doutes, et qu’il redevienne le bourgeois vieillissant et fataliste. Mais pour la durée du jour, l’heure était à l’action constructive. Il fermerait son cabinet plus tôt aujourd’hui, une idée originale ayant germé dans son esprit tourmenté. *** La clé tourna dans l’antique serrure, et Abel commença à descendre la Grande Rue des Hytres en direction des portes de la ville. Dans cette avenue particulièrement large et exposée, le vent froid mordait inlassablement son corps fatigué en dépit des multiples couches de vêtements dont il s’était drapé. C’est donc d’un air crispé que le barbier se hâtait le long de la Grand Rue, comme on l’appelait dans le voisinage. Il était suffisamment encore suffisamment tôt dans l’après-midi pour qu’il ait le temps de rentrer en fin de soirée, avant le début du couvre-feu.
Il bifurqua à gauche avant d’atteindre le quartier de la milice, quittant Bourg-Levant pour se diriger vers le Quartier Sud-Est, plus précisément vers la zone du Goulot. Abel avait suffisamment arpenté ce quartier de long en large pour en connaître les principaux axes de circulation piétonne, ainsi que les rues à moins fréquentées, et les ruelles à éviter absolument. Pour autant, sa connaissance du Goulot était loin d’être exhaustive, et ne pouvait en aucun cas rivaliser avec celle d’un résident du quartier. Mais pour le coup, il savait où se rendre : lors de sa dernière visite au Goulot, l’un de ses patients avait mentionné une jeune herboriste, qui semblait être appréciée du petit peuple du quartier. Et c’est cette personne que le praticien voulait rencontrer.
Après s’être arrêté en chemin chez plusieurs connaissances pour demander son chemin, dispensant au passage écoute et conseils, contrôlant à vue d’œil de la relative bonne santé de ses interlocuteurs, Abel le barbier finit par arriver devant une petite officine d’herboristerie. Vérifiant de part et d’autre que la ruelle était déserte, Abel frappa trois coups contre le bois, espérant ne pas s’être déplacé pour trouver porte close. |
| | | Denea AlberickHerboriste
| Sujet: Re: Prise de contact à domicile [Denea/Abel] [Terminé] Ven 16 Oct 2015 - 13:02 | | | Encore une journée napée dans la brume et les nuages. Le temps était aussi maussade de l’humeur générale de la ville. Combien de démunis étaient arrivés aujourd’hui ? Surement bien trop.
La matinée, près une brève toilette avait été consacrée à sillonné la ville à la recherche de mauvaises herbes poussant un peu partout, dès qu’un petit bout de terre était propice à leur croissance. Ce n’était pas une tâche aisée, souvent le passage répété et les activités humaines avaient souvent raison de ces petites pousses. Il fallait s’enfoncer un peu dans rues et trouver des endroits plus calmes pour espérer trouver son bonheur. Toutes n’étaient pas utiles pour un remède, mais cela valait le coup d’essayer. C’était une chasse à laquelle elle s’adonnait par dépit. Ce n’était pas toujours évident de trouver une âme assez brave et inconsciente pour l’accompagner hors des remparts. L’herboriste avait également profité de cette sortie pour faire le tour de ses fournisseurs. La récolte n’avait pas été très fructueuses, deux trois tiges d’orties, un peu de trèfle rouge et une bouteille de tord-boyaux trop fort pour être servie même au plus dépendant des poivrots. S’était un moment somme toute assez calme, seul l’agitation de la ville avait rythmé sa recherche. Quelques enfants lui avaient demandé pourquoi elles coupaient les mauvaises herbes, la regardant comment si elle était un peu simplette. Certain même pouvait parfois la prendre pour une sorcière, il l’espionnait alors méfiants. La jeune femme se rappelait alors elle-même de la première fois qu’elle avait croisé celui qui lui avait tout appris. Elle aussi s’était montrée soupçonneuse, mais elle avait vite changé d’avis.
Pendant tout ce temps elle avait laissé la jeune Beth dans l’officine. L’adolescente était chargée de prendre les commandes et de gérer les urgences quand elles se présentaient. Pour cela, Denea lui avait enseigné quelques bases et priant pour qu’elle fasse preuve de bon sens et de calme lors de situations un peu tendues. Malgré ce qu’elle pouvait bien dire, au final, elle était relativement sereine sur ce propos, Beth était la fille d’un couple de taverniers du fin fond du Goulot. Les ivrognes un peu avinés et violents, les effusions de violence et de sang l’adolescente en avait déjà vu, ce n’était pas quelque blessures et irritations potentiellement suppurantes qui allaient l’impressionner au point d’en perdre tous ses moyens.
En rentrant la jeune femme s’était mise au travail, commençant par mettre à sécher le trèfle et l’ortie l’accrochant tête en bas à un petit crochet fixé sur une étagère de l’arrière-boutique.
L’après-midi passa tranquillement, la préparation des onguents des teintures et autre huile s’enchaînèrent. L’herboriste en profitant pour montrer un peu plus de rudiments à Beth. La jeune rousse était en train de devenir par la force des choses, insidieusement, son apprenti. Ce malgré le fait que Denea lui ait toujours dit qu’elle n’en prendrait pas.
Pas de catastrophes aujourd’hui seulement le quotidien. Cela devenait de plus en plus rare ce genre de journée paisible, avec l’afflux massif d’immigrant les urgences se multipliaient. Le jour commençait doucement à décliner, et l’herboriste envoya sa peudo-apprentie faire les livraisons qu’elles avaient préparée dans la journée. Tout avait été payé ou dédommagé d’avance, elle avait donc dit à Beth de rentrer chez elle directement après sa tâche. Le silence de la boutique était quasi religieux, même la rue semblait avoir été désertée. Tout était un peu en désordre, la propriétaire des lieux entreprit donc de tout ranger ne bisant qu’involontairement la quiétude de l’endroit par les quelques bruits que pouvait produire son activité. Elle se trouvait dans l’arrière-boutique, s’occupant de nettoyer un mortier plutôt encrassé quand on frappa à la porte.
Elle s’essuya les mains avant d’aller ouvrir. C’est avec une légère surprise qu’elle découvrit un homme qui n’était plus de toute première jeunesse au vu de sa mine ayant connu des jours meilleurs, et de ses cheveux légèrement grisonnant. Cependant, il semblait plutôt en bonne santé, si on oubliait les signes évidents d’insomnie. Habillé plus richement que les habitants du quartier, il était néanmoins loin d’être vêtu comme un noble. Le peu qu’elle pouvait en dire ne lui indiquait pas ce qu’il venait faire ici, à cette heure. Généralement, les nécessiteux, ou les clients ne frappaient pas, ils entraient simplement, connaissant approximativement les horaires d’ouverture de l’officine.
« Je peux vous aider ? Vous cherchez quelques choses ? »
Dehors il faisait quelque peu frais, voir froid pour certain. Ne voulant pas laisser échapper le peu de chaleur qu’il restait dans la boutique, la jeune femme proposa à son impromptu visiteur d’entrer. |
| | | Abel le BarbierChirurgien-Barbier
| Sujet: Re: Prise de contact à domicile [Denea/Abel] [Terminé] Ven 16 Oct 2015 - 22:39 | | | « Je peux vous aider ? Vous cherchez quelque chose ? »
La porte s’ouvrit sur le visage d’une jeune femme d’une vingtaine d’années, qui correspondait au signalement approximatif que le chirurgien avait réussi à constituer auprès de ses contacts du quartier : Denea, l’herboriste. La plupart des relations d’Abel ne tarissaient pas d’éloges quant à sa connaissance d’un grand nombre de maux communs et de leurs remèdes. C’était d’ailleurs précisément pour cette qualification que le nom de la jeune femme était arrivé aux oreilles d’Abel en premier lieu. A présent qu’il la rencontrait en personne, il avait d’autant plus envie de la questionner, de jauger son caractère, et de partager quelques graines de leurs savoir-faire respectifs. Quelque chose dans l’attitude ou le regard de son interlocutrice fit soudainement prendre conscience au chirurgien qu’il ne devait pas faire fort impression : que penser d’un homme d’âge mûr, un étranger aux mèches grisonnantes, ni particulièrement grand, ni spécialement agréable à regarder, qui viendrait sonner poliment chez vous à l’heure de fermeture ? Abel voulut s’introduire brièvement, mais la jeune femme lui fit signe d’entrer, cherchant manifestement à éviter que la température à l’intérieur ne dégringole. Il obtempéra donc, marmonnant un vague remerciement au passage.
Alors que Denea refermait prestement la porte derrière lui, Abel fit quelques pas à l’intérieur de l’échoppe, examinant la petite boutique d’un œil de connaisseur. L’endroit était plus vaste que ce à quoi il s’attendait compte tenu de sa localisation dans le Goulot : l’un dans l’autre, Il semblait évident que la journée de travail de l’herboriste touchait à sa fin, et qu’elle n’attendait plus de visiteur tardif, puisqu’elle avait commencé à ranger certains objets dans l’arrière-boutique, dont Abel pouvait voir l’entrée à l’autre bout de l’officine. Faisant volte-face, le barbier s’inclina légèrement, avec une grâce consommée à force de saluer chaque client de son propre cabinet de cette façon. Puis, il entreprit de s’introduire en bonne et due forme.
« Je me présente, je suis Abel, chirurgien-barbier de profession. Mon cabinet est situé au cœur de Bourg-Levant, à l’angle de la Grande Rue des Hytres, dans un secteur habité principalement par la haute et la moyenne bourgeoisie. Je voulais vous rencontrer, car il me semble que nos professions nous rapprochent, et que la situation actuelle l’exige. »
Abel fit une courte pause, le temps de s'humecter les lèvres, guettant les réactions de la jeune femme. Celle-ci s’était retournée, et semblait pour l’instant l’écouter avec curiosité. S’éclaircissant la gorge, le praticien entreprit donc de poursuivre son discours explicatif, auquel il avait mûrement réfléchi tout au long de la journée.
« En effet, depuis les tristes évènements qui ont conduit Marbrume à sa condition actuelle de dernier bastion de l’humanité, je n’ai plus guère été de chirurgien-barbier que le chirurgien. L’essentiel de la population vit dans un état critique de précarité. La promiscuité, le manque d’espaces ouverts, le manque de denrées alimentaires, et la mauvaise qualité de l’habitat sont de réels problèmes. Pour la majorité de la population qui vient se réfugier en ville, fuyant le danger du Fléau, les conditions de vie sont proprement invivables. »
Un regard, pour vérifier que son interlocutrice le suivait. Pour tout dire, elle n’avait même pas l’air surprise : sans doute était-ce un sujet de réflexion qui lui avait effleuré l’esprit à elle aussi. Inspirant profondément, Abel reprit son morceau de bravoure.
« Depuis quelques mois, je ne rase plus personne à mon cabinet. Non, à la place, je dois faire face à tous les bourgeois de la ville, qui viennent à tour de rôle réclamer une saignée ou un remède quelconque, simplement parce qu’ils ont peur des épidémies et de la maladie. Au fond d’eux, ils savent que la ville file un mauvais coton, mais le mieux qu’ils puissent faire est de se rendre chez moi, pour que je les vide d’une part suffisante de leur sang pour les calmer de leurs inquiétudes. Ces porcs de grands bourgeois ne veulent même pas m’entendre, lorsque je leur explique qu’il n’est pas nécessaire de venir aussi souvent. Ils ne pensent qu’à préserver leur petit confort. »
Abel ne nota pas de réaction notable de la part de son interlocutrice. Ou peut-être ne faisait-il pas suffisamment attention, profondément absorbé par la restitution de son discours.. Elle lui semblait même intéressée. Tant mieux, songea le chirurgien, il allait pouvoir achever sa tirade.
« Par ailleurs, comme si ce travail ne me suffisait pas, je me suis promis lors des premières semaines d’afflux de réfugiés de faire tout mon possible pour aider les plus démunis, dans l’intérêt commun. J’ai donc envisagé de pratiquer des tournées de soins généraux dans les quartiers défavorisés, notamment le quartier Sud-Est du fait de sa proximité avec mon cabinet. Mais seul, mes capacités d’actions sont limitées.
La plupart du temps, je ne fais pas payer les services que je rends lors de ces rondes. Je veux juste sauver des vies, et aider cette ville.
On m’a parlé de votre talent et de votre abnégation dans l’exercice de votre métier. Je me suis dit que, peut-être, je n’étais pas seul à réaliser que cette ville ne tiendra plus longtemps debout à ce rythme : il suffirait d’une épidémie trop virulente, une peste incontrôlée par exemple, pour sonner le glas de Marbrume.
Et je voudrais agir pour empêcher cette situation de se produire. » |
| | | Denea AlberickHerboriste
| Sujet: Re: Prise de contact à domicile [Denea/Abel] [Terminé] Lun 19 Oct 2015 - 11:23 | | | L’homme entra et se présenta, une fois que Denea eut fermé la porte derrière lui. Il était donc chirurgien, un métier que la jeune femme n’appréciait qu’assez peu. Après-tous, cela venait-il du fait que les quelques « chirurgiens » du goulot était souvent des charlatans, ou des pauvres gens essayant tant bien que mal de sauver des vies, mais ils étaient mal formés et faisaient sûrement plus de mal que de bien. Elle l’écouta lui exposer le sujet et sa visite et son idée avec intérêt, en profitant pour s’emmitoufler un peu plus dans son étole. Il n’avait pas tort, cela faisait à peine quelque semaines, deux mois tout au plus que les fangeux avaient commencé à encerclé Marbrume et la situation commençait déjà à déraper dans les quartiers les plus démunis. Si on n’essayait pas d’inverser la tendance cela allait vite devenir un enfer. La jeune femme ne fut pas surprise de la déviance de comportement que le barbier lui décrivit. Les riches pouvaient tout faire pour oublier que bientôt tout leur argent ne leur serait plus d’une grande utilité.
« Je suis surprise et un peu flattée qu’on parle de cet aspect de mon travail hors du goulot, je pensais que dans les quartiers de bourges on ne me connaissait, si je puis dire, que comme la faiseuses de rouge à lèvres et autres artifices de beauté. »
Même si en ce moment, les fournitures pour faire les dits produit étaient de plus en plus rares à trouver, ou alors ils étaient de qualité médiocre. Mais ce n’était pas le propos, ni même fort important. On pouvait bien de passer d’esthétique en temps de crise.
« J’avoue être d’accord avec vous Monsieur Abel. Une fièvre et les quartiers pauvres seront jonchés de cadavres, envahis par plus de miasmes et peut être même de fangeux. Ce ne sera alors qu’une question de temps pour que cela s’étende au reste de la ville. Cependant, je me dois de vous dire que j’ai quelques réserves face à votre métier. Sur quelqu’un de bien nourrit lui soutirer un peu de sang pour équilibrer ses humeurs n’est pas très grave, ils se sentiront un peu fatiguer, mais s’en remettrons vite. En revanche sur quelqu’un de mal nourrit cela a tendance à plus aggraver la situation. Ce n’est pas une réflexion, plus une observation. Une fièvre et les quartiers pauvres seront jonchés de cadavres, envahis par plus de miasmes et peut être même de fangeux. »
Denea n’étendit pas la réaction se sont interlocuteur face à son honnête. De par sa connaissance de la nature humaine elle pourrait décemment prévoir qu’il serait vexé. Mais on n’était pas à l’abri d’une agréable surprise.
« J’aimerais, vous aidez dans votre projet, vraiment. Je désespérais de trouver quelqu’un de formé pour partager ma vision des choses. Mon assistante est bien gentille et bien utile, mais elle n’est malheureusement pas d’une compétence exemplaire. Malheureusement, j’ai quelques restrictions matérielles. En effet, mes outils poussent hors des murs de la ville et malgré des sorties accompagnés aussi fréquentes de possible et quelques accords avec des personnes sortant régulièrement, j’ai bien du mal à maintenir un niveau de provision acceptable. Sans compter que l’hiver arrive et que pendant quelque mois je ne pourrais récolter que quelques racines et écorces. Pour tout le reste il faudra vivre sur les réserves. Sans mes plantes, je ne peux offrir qu’une oreille attentive, un peu d’espoir et un savoir-faire convenable en suture de plaie, ainsi qu’en articulation démise. »
S’arrêtant pour enfin laisser au dénommé Abel le temps de réagir à tout ce qu’elle venait de dire, la jeune femme ne bougea pas, restant debout en face de l’homme. Elle était curieuse de voir comment il allait réagir, mais en même temps intriguée par le personnage en lui-même. Ce n’était pas tous les jours qu'on se déplaçait jusqu’ici pour lui faire cette sorte de proposition. D’habitude ceux qui avaient un peu d’argent préféraient faire venir les moins important qu’eux, surement pour se donner l’illusion d’être puissant. Mais lui était venu… Mais lui était venu… |
| | | Abel le BarbierChirurgien-Barbier
| Sujet: Re: Prise de contact à domicile [Denea/Abel] [Terminé] Lun 19 Oct 2015 - 21:29 | | | Le barbier écouta la réponse de la jeune femme avec attention, d'autant plus intrigué qu'elle ne semblait pas usurper sa réputation : il était fort possible que le chirurgien ait rencontré une talentueuse guérisseuse, à en juger par sa connaissance manifeste de nombreux remèdes à base de plantes. Alors que Denea commençait à lui reprocher la façon de pratiquer des chirurgiens, Abel se sentit tout d’abord offensé, mais reconsidéra bien vite la question, comprenant qu’elle ne devait sans doute connaître que de mauvais barbiers, qui saignaient leurs patients à tout-va sans même être capable d’expliquer la théorie des humeurs, ni celle de la composition élémentaire du corps humain, répartie entre terre, eau, feu et air. Ces éléments de savoir pouvaient sembler basiques pour toute profession ayant trait au soin des êtres humains, mais Abel avait bien conscience de l’existence d’une gangrène de charlatans dans les quartiers défavorisés, qui tiraient leur épingle du jeu en escroquant les populations. Le simple fait de penser à ces personnes sans foi ni loi, dont le manque de scrupule causait immanquablement du tort à autrui, voire était la cause d’un grand nombre de décès d’habitants du fait de mauvais soins, le mettait en rogne.
Il n’en laissa toutefois rien paraitre, seule une ombre fugitive passa sur son visage, rapidement dissipée alors qu’il reprenait la parole d’un ton aimable.
« Je ne crois pas que ma profession bénéficie d’une très bonne réputation, en effet. La plupart de mes pseudo-confrères n’ont de barbiers ou de chirurgiens que le bistouri, et n’ont aucune idée de la façon dont on soigne les patients. Ce qui mène, je le crains, à des accidents malheureux.
Pour ma part, je n’ai jamais abusé de la saignée, car je sais pertinemment bien qu’elle peut avoir des conséquences dramatiques si le corps du malade ne se remet pas rapidement. Je dois avouer que par les temps qui courent, je ne saigne que les patients qui me harcèlent, se présentant à mon cabinet tous les trois jours en prétendant aller mal. Ce que ces gros bourgeois imbus d’eux-mêmes veulent, en réalité, c’est la quiétude qui vient avec la saignée, alors que la fatigue gagne leur corps, et que leurs humeurs s’écoulent hors de leurs veines, de même que le mauvais sang qu’ils se font.
Je peux comprendre qu’ils soient inquiets par les temps qui courent. Mais eux vivent au chaud, et ont de quoi manger tous les jours. Et ils viennent encore confondre mon officine avec un cabinet de détente. Ils voient la saignée comme une drogue. »
Rassemblant ses esprits, Abel se tut tout à coup : il se laissait entraîner par sa mauvaise humeur. Vociférer contre des clients importuns ne pouvait que le faire mal voir de la jeune demoiselle dont il essayait de faire la connaissance. C’est donc sur un ton plus calme qu’il reprit, désireux d’éviter de s’emporter en évoquant la situation actuelle, cette même situation qui le frustrait au quotidien depuis plusieurs mois maintenant.
« Mon métier est évidemment plus sanglant, et en apparence plus barbare que celui que vous autres guérisseurs pratiquez, mais nos diverses disciplines ont toutes leur rôle à jouer pour que chacun trouve les soins dont il a besoin.
Je n’ai moi-même qu’une connaissance très sommaire des propriétés des herbes médicinales, et je n’ai pas la prétention d’atteindre votre science en ce domaine. Tout au plus puis-je préparer un cataplasme d’herbes apaisant les douleurs et favorisant la guérison, mais il ne s’agit ici que de soins génériques que l’on peut apprendre dans tout bon volume de médecine. Rien qui puisse rivaliser avec l’expérience que des guérisseurs tels que vous acquièrent sur le terrain. »
Abel marqua une pause, le temps de s’humecter rapidement les lèvres.
« J’ai pris la décision de faire de mon mieux pour changer le cours des choses à Marbrume. Nous ne pourrons pas survivre à six autres mois au rythme auquel les réfugiés affluent. Une épidémie d’ampleur finira par se répandre, nul ne pourra la stopper, et ce sera la fin du dernier bastion connu de l’humanité. Nous vivons des temps si sombres, et je suis las, si las. »
Le chirurgien s’interrompit, le regard dans le vague, perdu dans ses pensées. Il semblait réfléchir. |
| | | Denea AlberickHerboriste
| Sujet: Re: Prise de contact à domicile [Denea/Abel] [Terminé] Mer 21 Oct 2015 - 12:20 | | | Dans le discours de l’homme il y avait quelque chose de redondant, Denea avait bien compris qu’il s‘investissait du mieux qu’il pouvait pour éviter l’implosion de la ville. Mais elle se dit que s’était l’âge qui commençait à se faire sentir.
L’herboriste ne fut pas réellement rassurée par les quelques explications que le barbier lui donna sur sa façon de pratiquer son métier. Elle devait bien lui reconnaître de son emportement jouait en sa faveur, malheureusement, naturellement méfiante, elle préférait voir pour le croire. En revanche, elle fut surprise de son calme après les sous-entendus à peine masqué qu’elle avait pu faire sur la profession de chirurgien. Peu d’hommes seraient restés aussi impassible face à une petite pique, même si elle était plutôt inoffensive.
« Je vous ai bien entendu. Certes nos professions sont très différentes. Mais si vous me disiez clairement ce que vous attendez de moi ? Vous voulez que je vous accompagne dans vos tournées ? Ça serait possible, mais il faudrait m’aider à trouver de l’approvisionnement en plantes. Même si la solution la plus viable serait d’enseigner aux personnes à se faire les premiers soins. De cette façon, ça évitera que les petites blessures deviennent de grosses gangrènes. »
Peut-être emmènerait-elle Beth pour lui changer un peu du ménage dans l’officine et les livraisons. Se frotter vraiment au métier. S’était facile de s’intéresser à la préparation des remèdes, les fleurs, les feuilles, les tiges, les écorces et les racines étaient rarement rebutantes. En revanche nettoyer et recouvre une pleine saignante ou infectée ce n’était pas la même chose. Denea se souvenait très bien la première plaie purulente qu’elle avait dû soigner, la simple pensée suffisait à faire se retourner son estomac.
« Mais peut-être que vous préféreriez simplement que je vous fournisse en onguent et autres lotions pour les maux les plus répandus parmi la population. Cependant, le problème d’approvisionnement restera le même. »
La jeune femme fit quelques pas pour s’asseoir sur le tabouret se trouvant derrière le comptoir, laissant malencontreusement échapper un bref bâillement.
« Excusez-moi, la journée a été longue. »
Attendant la réponse de son interlocuteur, Denea se laissa aller à une courte rêverie. Elle n’était pas bien glorieuse, l’hiver arrivait à grand pas avec les réfugiés. Les mois à venir allaient être fort rudes. Comment survivre à cela ?
[HRP: Pardon, ce n'est pas très long, mais j'ai préféré privilégier l'avancement de la conversation ^^"] |
| | | Abel le BarbierChirurgien-Barbier
| Sujet: Re: Prise de contact à domicile [Denea/Abel] [Terminé] Mer 21 Oct 2015 - 23:45 | | | Abel releva avec un intérêt teinté d’appréhension le projet de l’herboriste de se rendre à l’extérieur de la ville pour y récolter elle-même sa matière première. L’argument le plus valable dans le sens de cette entreprise risquée était bien sûr que le métier de guérisseur était dépendant d’un approvisionnement satisfaisant. Il ne faisait aucun doute qu’en ces temps difficiles, le métier de Denea n’était pas de tout repos non plus, puisqu’elle ne recevait que de rares approvisionnements, jamais en quantité suffisante, et souvent d’une qualité toute relative. Cela devait être extrêmement frustrant, une sensation qui devait se rapprocher de ce que lui-même vivait au quotidien, confronté aux abus de sa clientèle bourgeoise.
Réalisant que la jeune femme s’interrogeait quant à la raison exacte de sa visite, Abel jugea qu’il était temps de faire sa proposition. Il était un peu nerveux, car Denea était la première personne à qui il exposait son projet : selon la façon dont elle lui répondrait, il devrait peut-être composer avec des réticences imprévues, et improviser une argumentation convaincante pour la faire changer d’avis. Mais il se pouvait également aussi bien qu’elle abonde dans le sens de son projet.
« La raison de ma visite est simple : je cherche à constituer un réseau de personnes versées dans différents arts ou sciences de soin, sans considération de supériorité entre ces disciplines. Ce réseau de professionnels pourra ainsi échanger de précieux savoirs et d’importantes informations sur leurs observations quotidiennes.
L’intérêt d’une telle structure serait double : d’abord, il s’agirait d’une instance d’échange mutuel de connaissances entre différentes disciplines, et de confrontation des savoirs afin de pouvoir mieux soigner les populations de Marbrume.
Pour cela, j’envisageais d’organiser de temps à autres des réunions privées dudit groupe, afin de discuter des actualités et de faire face aux problèmes avec davantage de souplesse, au fur et à mesure qu’ils se présentent.
L’autre intérêt, si je parvenais à réunir plusieurs personnes, serait de constituer un embryon de guilde, dont l’objectif principal serait le bon état d’hygiène et de santé en ville.
Et j’aurais voulu vous inviter à vous joindre à ce projet. Vous êtes la première personne que je contacte de la sorte. »
Former une guilde aurait également l’avantage de leur conférer une certaine visibilité par les autorités locales, qu’il s’agisse de la milice ou de la noblesse, avec lesquels ils pourraient traiter plus efficacement en tant que groupe d’utilité publique si besoin était. Il suffirait pour cela d’acquérir un certain statut, mais Abel ne voulait pas brûler les étapes de la constitution de son groupe. Il avait essayé de rester concis, et était allé droit au but. |
| | | Denea AlberickHerboriste
| Sujet: Re: Prise de contact à domicile [Denea/Abel] [Terminé] Ven 23 Oct 2015 - 11:55 | | | Denea écouta avec beaucoup d’attention la proposition que lui faisait le barbier. Elle avait du sens, former un réseau de personnes ayant des compétences en médecine, remède et autres façon de soulager les maux humains, cela semblait n’avoir que des avantages. Du moins au premier abord, surement avec le temps ils allaient de heurté à de nombreuses embuches. Avec un réseau, on pouvait mieux communiquer et mieux identifier les débuts d’épidémies. L’herboriste avait déjà quelques connaissances dans les milieux, mais elles ne touchaient que le Goulot et encore pour certaines ils relevaient plus du marabout ou du charlatan pour intéresser Abel.
« Ce que vous proposez est intéressant, et si vous rodez un peu votre discourt, votre projet pourrait convaincre assez facilement. Je serais ravie de vous y aider.
Par contre je pense que rester seul dans notre coin à essayer de monter ce projet seul serait une mauvaise idée. On pourrait peut-être se tourner vers le temple et les prêtres pour leur parler d’une idée d’un effort commun pour garder la cité la plus proche possible. En plus si on peut avoir leur soutient ça pourrait nous donner une sorte de légitimité. Sans compter que certains prêtres ont des compétences de guérisseurs. »
La jeune femme fit une courte pause. Être soutenue par la religion pouvait être un grand soutient, mais il fallait faire attention à ne pas se faire absorber par elle comme une sorte d’annexe. Cela faisait très longtemps que l’herboriste n’avait pas été prié, faire des offrandes et autres formes de cultes. Ce n’était pas vraiment une décision réfléchie plus par la force des choses. Les journées chargées, les préoccupations la vie.
« Vous vous êtes renseigné sur d’autres personnes à contacter. J’ai bien peur de ne pas pouvoir être d’une grande utilité dans ce cas. Ici c’est un peu comme on peut avec les moyens du bord on est rarement très formés. Ils sont souvent pleins de bonne volonté, mais pas toujours d’une compétence sans failles. »
Avec cette proposition les questions commençaient à germer dans l’esprit de la jeune femme. Il fallait qu’elle se fasse sa propre idée de ce que son interlocuteur avait en tête.
« Vous pouvez me parler un peu plus des détails pratiques. Histoire que je me fasse une meilleure idée de ce dans quoi je vais m’engager. »
Denea s’accouda au comptoir tenant posant sa tête sur sa main. |
| | | Abel le BarbierChirurgien-Barbier
| Sujet: Re: Prise de contact à domicile [Denea/Abel] [Terminé] Mer 28 Oct 2015 - 10:01 | | | Abel était à présent certain d’avoir trouvé une personne de valeur pour son cercle de relations savantes. Qui plus est, la jeune Denea semblait partager ses idéaux humanistes, aussi était-il fort plausible qu’elle finisse par intégrer le collectif que le chirurgien essayait de constituer. Il ne lui restait plus qu’à lui proposer une activité pour concrétiser ce projet, et marquer le début de leur coopération. Elle avait besoin de collecter des herbes et autres éléments d’herboristerie pour la préparation de cataplasmes, et ce de manière régulière, son approvisionnement actuel n’étant visiblement pas satisfaisant. Une façon de la rallier à son projet se présentait donc d’elle-même, si Abel lui proposait de l’aide dans la recherche de ses diverses fournitures. Son métier et ses idéaux en dépendait, elle ne pouvait pas vraiment laisser passer cette chance. Le barbier ne se sentait pas honteux de réfléchir en des termes si manipulateurs, car il était profondément convaincu que son entreprise était un chemin vers une amélioration de la qualité de vie globale des habitants de Marbrume. Et ce, même s’il n’en voyait pas le moyen à très court terme.
Alors que son interlocutrice le contournait et traversait progressivement la pièce pour aller s’accouder au plan de travail, notre barbier entreprit de reprendre la parole, une idée en tête.
« En ce qui concerne nos activités concrètes, nous pourrions commencer par nous rencontrer une nouvelle fois un jour prochain, et nous rendre ensemble à l’extérieur de la ville, dans les faubourgs, si vous le souhaitez, pour se renseigner sur la conduite à tenir afin de garantir votre approvisionnement.
Je ne doute pas que vous avez vos contacts dans ce milieu, mais si notre dernier recours s’avère être la récolte manuelle des plantes dont vous avez la connaissance, il nous faudra constituer un petit groupe d’expédition.
Je dois encore contacter certaines personnes au sein de la Milice, extérieure comme intérieure, afin de discuter les termes d’arrangements possibles pour différentes affaires. J’entends bien me renseigner. »
Dans l’attente d’une réponse de la jeune femme, et même s’il était presque certain que Denea serait enthousiasmée, ou au moins tentée par sa proposition, Abel se tut. Il observa un silence prolongé afin de lui permettre de prendre la parole si elle le souhaitait, ou simplement de prendre le temps de penser aux différentes possibilités qu’ils avaient évoquées jusqu’alors.
Puis, alors qu’il déambulait un peu dans la pièce, il fut soudainement assailli d’un sentiment d’urgence : planifier était certes utile, mais ne menait à rien dans l’immédiat. Il devait d’abord s’assurer de disposer de plusieurs contacts désireux de s’investir dans un tel collectif, avant d’ensuite s’enquérir des possibilités d’actions. Il serait d’ailleurs plus aisé d’en discuter une fois que leur groupe compterait quelques membres. Il était certain que Denea avait compris cela, d’où la pointe d’impatience dissimulée qu’il avait l’impression de percevoir chez elle depuis quelques minutes maintenant.
« Il va me falloir prendre congé de votre agréable compagnie sous peu, je le crains : je dois m’assurer que d’autres personnes rejoignent notre groupe. Je regrette de ne pas disposer de davantage de temps pour discuter de nos possibilités d’actions, mais je dois me hâter, ayant encore une autre personne à inviter à notre collectif naissant aujourd’hui, avant que la nuit ne soit tombée. » |
| | | Denea AlberickHerboriste
| Sujet: Re: Prise de contact à domicile [Denea/Abel] [Terminé] Ven 30 Oct 2015 - 14:48 | | | Il semblait avoir pris la mesure de l’importance du fait d’un bon approvisionnement, dans le cadre de l’activité de l’herboriste. On lui proposait un arrangement, peut être avec la milice si elle avait bien compris. Elle n’y croyait pas trop ça semblait trop beau et peut être un peu précipité, la milice avait bien d’autre chat à fouetter, même si ça pouvait avoir une utilité publique. Commencer par recruter des volontaires qu’on formerait sommairement pour la cueillette semblait déjà bien plus réalisable pour un projet qui n’en était qu’à ses balbutiements.
« J’ai peur que la milice ne soit pas très coopérative, ils ont bien d’autres problèmes. Assurer la sécurité de Marbrume est déjà une tâche colossale et ils manquent toujours plus d’hommes, détachés ne serait-ce que quelques soldats, ou conscrits simplement pour escorter quelqu’un cueillir des fleurs et autres plantes. Mais après tout ça ne coûte rien de demander.
Je me dis que chercher des volontaires, et les former sommairement serait déjà plus rentable. Les plantes les plus utiles sont souvent assez facilement reconnaissables, fort heureusement. Je pense que nous pourrions en parler plus concrètement à la prochaine entrevue. »
Je me dis que chercher des volontaires, et les former sommairement serait déjà plus rentable. Bien entendu, on ne pouvait pas monter ce genre de guilde, tel qu’il l’appelait. La jeune fille se leva pour raccompagner son interlocuteur, enfin raccompagner était un bien grand mot il n’y avait quelque quelque pas à faire du petit comptoir à la porte. La main sur la poignée, Denea prit une la parole.
« Bien, nous verrons, au moins vous savez où me trouver. Si je ne suis pas là n’hésitez pas à laisser à un message à la jeune rouquine qui sera là. Je comprends tout à fait que vous ne vouliez pas sortir quand il fait nuit. Qui voudrait rester dans les quartiers mal famés et mal protégés ? »
Denea n’avait jamais vraiment pris l’habitude de sortir une fois le soleil coucher, une fille seule dans les rues ça semblait une proie facile. Maintenant qu’elle était un peu plus connue dans le voisinage, elle ne craignait plus grand-chose, mais on ne changeait pas facilement les vieilles habitudes.
Ouvrant la porte, elle se retourna sur son interlocuteur.
« J’espère que vous n’aurez pas de mésaventure pour rentrer. » |
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| Sujet: Re: Prise de contact à domicile [Denea/Abel] [Terminé] | | | |
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