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| (Mini event) Une chasse aux rats | |
| Desmond de Rochemont
| Sujet: (Mini event) Une chasse aux rats Dim 18 Oct 2020 - 15:02 | | | 7 janvier 1167 :
Un cri retentit dans la nuit et je lève la tête surpris alors que j’étais en train de pisser contre un mur des bas quartiers. Je remets précipiter mon pantalon, décidément les criminels n’ont aucun respect pour ceux qui assouvissent leurs besoins naturels ! Une fois cette mesure nécessaire réalisé, je me précipite vers les lieux et je vois une scène malheureusement trop familière, avec un homme allongé sur le sol, baignant dans son sang, probablement défenestré, mais lorsque je m’approche, je peux voir une silhouette encapuchonnée sortir précipitamment de la bâtisse !
Pour une fois, je suis arrivé à temps pour prendre le coupable sur le fait ! Je lui cours donc après, mais avec mon armure de plaque et ma cape en fourrure, ce n’est pas facile et je perds peu à peu du terrain. C’est pour cela que je suis bien content quand je vois des miliciens au loin et je leur crie :
Il est ici !
Vu comment j’ai beuglé, ils ont surement dû m’entendre et j’arrive finalement sur une grande place, entouré d’immeuble à un ou deux étages complètement délabrés. Je vois alors ma cible sautée dans une bouche d’égout, comme d’habitude ! Mais cette fois-ci, je suis prêt et je sors une petite lampe à huile avec de quoi l’allumer.
J’attends donc les agents des forces de l’ordre et dès qu’ils sont à proximité, je leur indique :
Je suis le chevalier Desmond de Rochemont et je traque les sectaires. J’en ai poursuivi un jusqu’ici, je suis prêt à la poursuivre mais je vais avoir besoin de quelqu’un pour protéger mes arrières. Cette fois-ci, je compte bien leur faire passer l’envie de tuer des honnêtes gens !
Et si en plus, je peux gagner assez de prestige pour faire partie de la future armée, ce sera encore mieux. J’ai toujours sur moi la lettre du Roi indiquant qu’il demande aux nobles son soutien et surtout de prêter main forte à la milice, parlant même de faire renaitre l’ordre des Chevaliers ! C’est là l’assurance que je devienne riche, puissant et désiré par les femmes de la noblesse.
Pour les hommes et femmes qui me font face cela doit être pareil et je décide de les motiver un peu plus :
Je vous laisse la récompense pour la capture de sectaire, je me contenterai de la satisfaction d’en avoir capturé un.
Je m’arrête une minute pour les jauger tous, droit dans les yeux et je finis par un argument massue :
De plus, je recommanderai à votre coutillier tous les braves assez téméraires pour m’accompagner, c’est une occasion qui ne se refuse pas !
Voilà, j’ai sorti tous mes arguments, si je n’arrive à motiver personne, ce sera à pleurer de la milice, ou alors c’est que je n’ai en face de moi que des adeptes de cette maudite faction religieuse, après tout, cela est bien possible si on en croit les rumeurs, de nombreux soldats sont des sympathisants ou du moins laissent faire.
C’est maintenant le moment de vérité, et la balle est dans leur camp.
Dernière édition par Desmond de Rochemont le Ven 30 Oct 2020 - 21:14, édité 1 fois |
| | | Bucéphale RipariaMilicien
| Sujet: Re: (Mini event) Une chasse aux rats Ven 30 Oct 2020 - 1:21 | | | Par cette froide nuitée de l'année nouvelle, les bidasses ordinaires se félicitent de n'être de garde ou de patrouille, et celles qui n'ont pas cette chance se vengent en compissant les susnommées. Cela ne tient pas plus chaud, mais la haine et les sentiments bestiaux sont de puissants adjuvants pour donner du cœur à l'ouvrage. Et à défaut, cela a au moins le mérite de passer le temps. Fidèles à cette bien belle tradition, la moitié de la coutilerie de Sigebert le Batailleur qui battait cette nuit le pavé s'occupait à conchier l'autre moitié, tout en traînant la grolle et en reniflant dans l'air piquant de l'hiver. Il n'avait pas encore gelé, mais cela viendrait sans doute avant peu, et les durs à cuire du Batailleur avaient hâte de passer le mitan de la nuit, pour retrouver leurs grabats.
La cible de leurs charivaris nocturnes était cette fois le dernier arrivé dans la coutilerie, en remplacement du peu regretté Gauthier. Comme toute recrue, ce dernier, affublé du nom ridicule d'Aymar, était un souffre-douleur tout trouvé pour les vieilles gueules recousues de l'ancien ost ducal, et nul milicien sain d'esprit ne chercherait à leur donner tort en public. Affligé d'un goitre peu ragoutant et d'un tremblement nerveux des jambes, ils étaient peu à penser qu'il verrait le printemps, d'une manière ou d'une autre. Parmi les moqueurs, il y avait ce soir-là en tête le jeune Brunon, toujours prompt à la boutade, surtout sur autrui, rendu aigre par le froid mordant qui perçait son maigre manteau. Venait ensuite Benoît dit La Lanterne, un vilain escogriffe hargneux, mais déjà plus endurci, qui n'avait pas son pareil pour insulter sans y paraître, tout dans le feutré. Le troisième, le plus vieux des cinq, qu'on appelait Besace par commodité, était un ancien roulier ayant traîné deux décennies durant ses guêtres parmi les Convoyeurs. La gueule toujours déformée par un rictus sardonique sous sa barbe ocre, son aspect de vieillard tout sec était nuancé par une bedaine proéminente et par la véhémence qu'il mettait dans ses critiques à l'égard des plus jeunes que lui, c'est à dire presque tout le monde. Derrière lui venait leur meneur, tenant plus du chef de bande que du supérieur, puisqu'il menait par la terreur et la cruauté plus que par le droit. Bucéphale Riparia, dit Crane-de-bois, quoique lui-même excellent dans l'art de dénigrer son prochain, se tenait paradoxalement en marge de la moquerie, restant pondéré dans ses assauts contre le malheureux Aymar. En effet, et bien qu'il tentât de se donner des airs de vétéran paternaliste conscient de son devoir, nul n'était dupe : en son absence, c'est lui qui aurait fait l'objet des railleries. Sa brutalité et ses mauvaises manières avaient conduit certains, La Lanterne et Brunon en tête, à lui vouer une haine féroce que nul jeu viril ne pouvait venger. En effet, fort comme un ours et vicieux comme une murène, il brisait tous ceux qui osaient le conchier sous son nez. Enfin, en serre-file et souriant en silence dans sa barbe comme à son habitude, cheminait tranquillement le grand Jaquemin, qui au grand jamais ne disait du mal d'autrui, même s'il n'en pensait probablement pas moins.
Cette joyeuse compagnie tuait donc le temps en traitant Aymar de tous les noms, quand au bout de la rue boueuse leur parvint une clameur. Une silhouette massive leur faisait de grands signes, et paraissait fort empressée. Le premier à bondir fut Brunon, prouvant ainsi à ses pairs plus avisés qu'il n'était qu'un abruti. On ne devient pas un vieux soldat en se précipitant sans savoir vers quoi. Ce fut Besace qui, en grommelant dans sa barbe couleur de rouille, exprima d'un juron ce qui traversa l'esprit des autres : l'appel était impérieux, militaire, auquel un bon soldat ne saurait résister. L'appel du devoir en somme, et un soldat avisé sait que cela annonce rarement quelque chose de bon.
De fait, lorsqu'ils arrivèrent en courant sur la place, dans un vacarme de ferblanterie, ils se trouvèrent en présence d'un homme immense, au visage bouffi et rougi par l'effort, rendu encore plus énorme par son plastron et sa pelisse. Outre son allure et son titre, son assurance et le timbre de sa voix révélaient l'homme de guerre, ce gaillard devait avoir bouffé sa ration d'acier. Malgré ce tableau propre à mettre en confiance le plus méfiant des miliciens, la barbouille qu'il leur présenta les fit grimacer. Un sectaire dans les égouts ? Un de ces détraqués qui éventrent et mutilent sauvagement à tour de bras ? Dans les égouts, où dit-on on pouvait même croiser des fangeux ? Ils n'étaient pas aux ordres de ce chevalier, aussi sympathique qu'il puisse leur être, et il ne pouvait les contraindre. Aussi braves qu'ils pouvaient être, leurs grimaces se creusaient à mesure qu'il leur expliquait la situation, et la fin de son laïus fut soulignée par un silence gênant. Percevant ce flottement, il précisa que la récompense serait la leur. Là encore, nul ne se dérida. Car encore fallait-il capturer leur gibier et revenir en vie réclamer cet or, qui ne valait probablement pas leur peau. Le chevalier insista, mais une fois encore les miliciens gardaient les dents serrées, jetant à la dérobée des regards à Crane-de-bois qui fixait le chevalier d'un air soucieux. Après un nouveau silence, seulement traversé par le sifflement de la bise et les bruits ouatés de la ville, l’intéressé grommela « Et merde... », avant de faire un pas en avant.
Il salua sèchement en faisant claquer le talon de sa pique sur le pavé, et lança : « A tes ordres, chevalier. » Puis il se tourna vers le reste de la bande et ordonna, sur le ton de la menace : « Brunon, tu vas filer au piquet de garde du Labourg, rameute autant de gars que tu pourras. Vas, trisse-donc, chiabrena ! Jacquemin, tu reste ici, et file-moi l'engin. Les autres, vous me trouvez tous les accès aux égouts des environs, et vous les tenez à l’œil. Gare par contre, tant que vous êtes pas soutenus. Allez ! »
Comme frappés par la foudre, et tout à fait satisfaits par l'initiative de ce cave de Crane-de-bois, ils s'égaillèrent, sauf Jacquemin qui lui tendit « l'engin », l'arme redoutable et redoutée qui accompagnait désormais leurs patrouilles. Une Sigfroi neuve, jamais utilisée, et pour cause : quand sa vie en dépend, l'homme de guerre a tendance à préférer les vieilles recettes. Cette nouveauté inquiétait autant qu'elle fascinait, mais cette nuit, le jeu en valait la chandelle. Le double-solde Riparia n'est pas la moitié d'un manche une arbalète entre les mains, et dans les boyaux exigus des égouts, il se faisait fort de clouer au mur toute menace. En sus, il portait au même bras que son écu sa pique de ville, courte et forte, et une solide dague lui barrait les reins. D'un grognement, il signifia qu'il était prêt, puis passa le premier. L'écu dans son dos racla contre la paroi de briques, et il manqua de chuter quand un barreau pourri de rouille céda sous son pied, mais il fut bientôt à pied d’œuvre. A savoir, jusqu'aux mollets dans une eau infâme, immédiatement saisi par une effroyable puanteur, qui lui donna le tournis. En quelques pas, il fut à la première intersection, et y attendit le chevalier, l'oreille aux aguets. Se tournant vers lui, les yeux plissés de concentration, il lâcha à mi-voix : « Je mourrais à tes cotés s'il le faut seigneur, mais j'espère foutrement que tu sais ce que tu fais. »
C'est en cela qu'on reconnaît en Bucéphale un chien bien dressé. Il ne tutoyait pas le chevalier par forfanterie, mais bien par habitude, car chez les gens de guerre, ainsi il est d'usage au sein d'une même troupe. Certes, le sieur de Rochemont n'est point de sa troupe, mais Riparia avait bien reconnu en l'autre un vétéran endurci, tout à fait digne de ce témoignage de confiance. Ainsi que l'honneur lui commandait, il mourrait s'il le fallait avec lui, mais sûrement pas « pour lui ». Entre sa peau et celle de ce seigneur, il savait encore à laquelle allait sa préférence. |
| | | Desmond de Rochemont
| Sujet: Re: (Mini event) Une chasse aux rats Ven 30 Oct 2020 - 21:59 | | | Ouf, j’ai cru un moment en voyant leurs têtes que pas un seul allait m’accompagner, mais finalement un milicien, un vétéran d’après son attitude, prend les choses en main et après avoir donné ses ordres à sa compagnie m’accompagne, armé de cette curieuse arme dont j’avais entendu parler. J’ai ouïe tout et son contraire à propos de la Sigfroi, mais pour moi qui suis un fervent amateur de tactique militaire, ce genre d’arme pourrait considérablement changer le cours des batailles.
J’ai là une occasion unique de la voir en action et c’est une raison de plus de vouloir entrer dans ses égouts, comme si c’était le destin lui-même qui avait mis ce guerrier sur ma route. En plus il passe même le premier, ce qui est une bonne chose, m’évitant ainsi de tomber dans une embuscade. Je descends également, faisant attention au barreau qui est pourrie et j’arrive ainsi en bas, dans ce bon vieux mélange. L’odeur sur les champs de bataille est bien pire et ne me dérange pas plus que cela. Il faudra juste que je nettoie bien mon armure de plaque, pour éviter qu’elle rouille une fois que notre petite escapade sera terminée.
Je rejoins ainsi en pataugeant mon acolyte et lorsqu’il m’indique qu’il est prêt à affronter la mort en ma compagnie, je lui réponds, d’une voix calme :
Le but d’un soldat n’est pas de mourir pour ses idées mais de faire que le salaud d’en face meurt pour les siennes. C’est exactement ce que nous allons faire, on le choppe, s’il ne veut pas se rendre, on le zigouille et on remonte, c’est aussi simple que cela.
Je me rends compte que je n’ai pas demandé à mon courageux allié son nom et je m’empresse de remédier à cet oubli en lui demander :
Quel est ton nom ?
J’attends sa réponse avant de passer devant, lui indiquant :
Mon armure est plus résistante que la tienne, si tu vois un ennemi, tire autant de fois que tu pourras avec ton engin, je te couvrirai.
Je vois alors un rat tomber sur mon épaule et je l’attrape, l’écrasant d’un geste négligent dans mon gantelet. Je continue comme si rien d’important ne s’était passer :
On va y aller, pas un bruit, le gars doit être aux aguets.
Je lève bien haut ma lampe et j’avance d’un pas résolu dans les égouts, révélant çà et là différentes statues qui ne sont pas encore recouverte de moisissure. Il y a bien des passages qui s’ouvrent à gauche et à droite, mais rien où un être humain aurait pu pénétrer, et nous arrivons ainsi dans une grande pièce, éclairé par quelques lampes à huile, qui, si elles ne permettent pas de voir le plafond, me permet de distinguer une silhouette humanoïde en train d’essayer d’ouvrir une porte métallique.
Vu le bruit qu’il fait, il a un grand trousseau avec de nombreuses clés et je n’arrive pas à distinguer s’il s’agit de la même personne que j’ai vu en sortant de la bâtisse ou une autre, c’est pourquoi je me rapproche et j’accroche ma lampe à ma ceinture. Une fois cette précaution prise, je dégaine mon épée à deux mains prêt à tout. |
| | | Bucéphale RipariaMilicien
| Sujet: Re: (Mini event) Une chasse aux rats Mar 1 Déc 2020 - 23:15 | | | Courbé dans les ténèbres, les yeux papillotant stupidement pour s'habituer à la noirceur glauque du boyau, Bucéphale luttait pour ne pas gerber. Les égouts réunissent tout ce que les hommes considèrent détestable, pas étonnant qu'on en ait le cœur soulevé. Une fois, il avait retrouvé deux corps sans vie, presque enlacé sur le dallage. Lui et ses collègues en avaient été fort interdits, jusqu'à ce qu'il apparaisse que ces deux-là étaient des malfrats s'étant entre-tués au surin. C'était difficile à dire au premier abord, les rats ayant fait leur ouvrage de rats. De vilaines scènes lui revenaient à l'esprit tandis que le chevalier introduisait son immense carcasse dans l'étroit conduit et venait troubler cette soupe infâme avec lui.
Bucéphale ne savait encore trop que penser de cet homme-là qui n'avait sûrement de noble que le nom. Au moins, sa tirade lui en apprit beaucoup sur ses manières, et dans un sens il était satisfait. Les données du problème étaient simples, les décisions à prendre le seraient aussi. Le gars en avait, et ce n'était déjà pas si mal. Restait à voir s'il était assez futé pour les amener vers la récompense promise.
A sa question, il répondit presque sans respirer, par la force de l'habitude : « Double-solde Riparia, monseigneur. » Il se fit dans le même temps la réflexion que ce grade n'était pas le sien, car il n'existait plus dans cette maudite Milice. Mais il le conservait comme un talisman et une relique de sa gloire passée.
Prendre l'arrière-garde lui convenait à merveille, et le plan était bon. Il avait hésité à lui confier l'arbalète pour le flatter, car il l'avait bien vu lorgner dessus. Mais l'engin pouvait se révéler retors, et on ne pouvait se permettre un faux pas. D'autant qu'autour d'eux, le monde souterrain grouillait de vie, mettant leur sang-froid à rude épreuve. Des rats trottinaient ou nageaient en les regardant d'un œil soupçonneux, les murs grouillaient de vermines, et sous l'onde trouble devait nager toute une faune aquatique douteuse. Un rongeur leur chût presque sur le chef, outrage dont le chevalier se vengea en lui broyant les cotes dans un couinement pathétique. Bucéphale constata avec étonnement ce geste sauvage qui n'avait comme conséquence directe que de souiller le gantelet du seigneur et probablement l'asperger de sang et de viscères. Singulière pratique !
Mais il n'est plus temps de s'interroger, devant eux le chemin est obscur et grouillant de bruits feutrés, il faut avancer. Calant ses pas dans les siens, Bucéphale suivit le mouvement, prenant garde de ne rien heurter avec sa pique et toujours avoir une vue par-dessus l'épaule droite du seigneur. La lampe diffusait son halo tremblant sur les murs suintants d'humidité, l'on n'y voyait pas bien loin. Et soudain, une large salle voûtée, et au fond, un quidam s'affairant sur un huis piqueté de rouille. Après avoir stoppé une seconde, Bucéphale lui signifia qu'il pouvait avancer en lui heurtant doucement l'épaule, et ils progressèrent à pas lents dans sa direction, Bucéphale s'écartant largement sur la droite et épaulant vers le bougre. Couverts par le vacarme des clefs nerveusement manipulées, ils parvinrent à une vingtaine de pas sans l'alerter. Mais à tout instant il pouvait réussir son entreprise, claquer l'huis et disparaître. Une fois certain de pouvoir en quelques bonds lui sauter dessus, Bucéphale interrogea d'un œil le chevalier qui s'écartait pour couper la retraite par la gauche, puis après avoir fait jouer du bout du doigt le mécanique de la Sigfroi, il lança avec autorité : « Bas les armes, sottard ! Fais seulement mine de toucher à cette porte et je te cloue dessus ! »
Sa voix claqua contre les murs de pierre avec la douceur d'un coup de fouet, le son fit vibrer l'atmosphère poisseuse et engourdie du boyau. Les yeux rivés sur le quidam qui s'était figé, il ne pouvait pas le manquer à une telle distance, mais il ne pouvait non plus détourner le regard pour surveiller ses alentours, il espérait bien que le chevalier en faisait son affaire. Ils cherchaient un drôle, ils en tenaient un, il ne fallait pas le lâcher.
Dernière édition par Bucéphale Riparia le Ven 2 Avr 2021 - 22:45, édité 1 fois |
| | | Desmond de Rochemont
| Sujet: Re: (Mini event) Une chasse aux rats Jeu 3 Déc 2020 - 19:54 | | | Lorsque mon compagnon se nomme, il se présente comme un double-solde, je mets un peu de temps à comprendre ce terme et il faut plonger dans mes souvenirs d’avant la Fange pour comprendre qu’il s’agit d’un soldat, d’un vétéran plus précisément, ce qui est une bonne chose. Je pensais que tous étaient partit avec le précédent Roi pendant sa folle campagne, mais il doit être plus intelligent que la moyenne pour être resté à Marbrume, à moins qu’il ne s’agisse qu’une affaire de chance.
L’important c’est que je peux me reposer sur lui, et sa fameuse arbalète que j’ai hâte de voir en action. D’ailleurs j’espère que le gus vers lequel ont se dirige va opposer une quelconque résistance car j’ai soif de me battre. Je vois que Riparia est sur ma droite, me couvrant et nous avançons ainsi de concert. Cela me rappel mes jeunes années, quand j’étais encore un glorieux chevalier, entouré par des gens qualifiés et j’espère vraiment que cette époque reviendra.
Nous arrivons ainsi à quelques mètres de notre cible et je prends par la gauche pour empêcher le quidam de prendre la fuite et lorsque le milicien fait jouer sa voix de strantor, je me tiens prêt à agir si besoin. Toutefois, je n’en ai pas besoin car le drôle lève les mains en l'air et en un bond je suis sur lui et lui arrache des mains son trousseau pour lui enlever toute idée de fuite.
Aïe !
Je lui ai fais mal, mais ce qui est bizarre, c’est que son cri n’était pas vraiment masculin, je lui baisse sa capuche et je peux voir un charmant minois de femme qui me regarde, complètement apeuré. De plus, ce visage et ses cheveux gris ne me sont pas inconnu et je dis en un souffle :
Dame Rainerius !
Plus précidsement l’ainé des trois sœurs, Groseille de son prénom, un bon partit que mes cousins avait mis dans la liste des femmes que je devais courtiser. Mes mots semblent en tout cas l’avoir requinqué car elle me répond d’un ton plein de morgue :
Exactement Chevalier, je peux voir à vos armoiries que vous avez prêté allégeance à la milice alors laissez-moi tranquille, j’ai à faire.
Elle regarde ensuite vers mon compagnon d’aventure et m’ordonne :
Même chose pour votre roquet, il devrait d'ailleurs s’excuser pour ses paroles offensantes.
Je n’ai pas l’habitude que des femmes me parlent sur ce ton, une certaine Apolline de Pesan l’a fait et j’ai juré de lui faire amèrement regretter ses paroles, alors je ne me laisse pas faire et lui demande :
Les égouts sont interdits par ordre du Roi, je me vois dans l’obligation de vous arrêter, voulez-vous bien me suivre ?
J’ai touché une zone sensible et c’est d’un ton mal assuré qu’elle rétorque :
Je n’ai aucun ordre à recevoir de vous, mon père est Baron, alors fichez le camp d’ici.
J’ai de plus en plus tendance à penser que sa venue ici ne doit rien au hasard, surtout que le trousseau, maculé de saleté ne peux pas lui appartenir. Il y a au moins une dizaine de clés dont certaines sont gigantesques !
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| | | Bucéphale RipariaMilicien
| Sujet: Re: (Mini event) Une chasse aux rats Ven 2 Avr 2021 - 23:26 | | | Le temps, suspendu tandis qu'ils approchaient, reprit brutalement son cours une fois le silence déchiré par son aboiement. Le ladre fut trahit par ses réflexes, et leva d'un bond deux bras maigrichons au plafond. Immédiatement, le chevalier était sur lui, et lui tordit le bras en une clé ferme et assurée. L'autre se débattit en couinant, mais n'opposa qu'une résistance pathétique. Sitôt assurés de sa personne, Bucéphale abaissa son arbalète et scruta les échos de l'altercation rebondir sur les parois poisseuses, sans que rien ne trahisse de coup fourré. Il s'approchait d'eux tandis que le chevalier dévoilait la face du quidam à la lueur pâlotte de son lumignon, et ils eurent ce même mouvement de recul instinctif en constatant qu'ils brutalisaient une femme. Pas n'importe laquelle en plus, une fille de baron, chiabrena ! D'ailleurs, aussitôt son statut connu, elle retrouva la morgue et l'autorité naturelle de son rang, sa voix perchée et sèche emplit le boyau comme elle devait emplir son boudoir. La tentative était bonne, mais elle était déjà perdue, et ne voulait simplement pas l'admettre, les circonstances étaient trop graves, ils ne la lâcheraient pas.
Quelque peu échauffé par ses jérémiades, Bucéphale attendit tranquillement que le flot de ses paroles s'épuisent, puis il grogna, plein d'une colère rentrée :
« Elle a une sacrée grande gueule la gore pissouse. Laisse-moi l'assommer chevalier, un coup sec derrière la tête, elle sentira rien. »
Là-dessus il poussa un ricanement sinistre et, posant sa pique, tira lentement de ses reins sa forte dague. L'acier capta un reflet de lanterne, et sa vue raidit d'horreur la donzelle, les yeux rivés sur cette lame qu'on semblait lui promettre. Bucéphale profita de cette fascination pour lancer au chevalier un regard appuyé de connivence, puis, se reportant sur elle, la gratifia de sa plus belle grimace de tueur, tout en approchant lentement la pointe de sa gorge.
« C'est qu'vous êtes plus vraiment en position d'ordonner, ma mignonne. Vous êtes morte, c'est pas vot'père qui pourra vous sauver avec c'qu'on va vous mettre sur le dos. »
Il la gratifia d'un nouveau ricanement, ses yeux noirs rivés dans les siens, tandis qu'il passait le plat de sa lame dans le creux de son cou avec un sourire féroce. Elle tâchait de le fixer dans les yeux, d'y découvrir les signes de son bluff, mais à chaque fois que l'acier passait devant ses yeux, son regard ne pouvait s'en détacher, et il l'écrasait de toute sa taille, de toute sa menace.
La sentant mûre, il poursuivit, détachant bien les syllabes, lui susurrant presque au visage : « Eh, au fait... J'me d'mandais... C'est-y qu'tu voulais t'enfuir par là.. ou y cacher que'que chose ? »
A ces mots, elle avait pâlit, et son regard s'était chargé d'angoisse. Elle se ressaisit bien vite, mais Bucéphale se redressait déjà, l'expression triomphante. Se comprenant dupée, elle baissa les yeux et se mura dans un silence obstiné, de peur d'en dire plus. Souriant de toutes ses dents, Bucéphale s'adressa au chevalier en la surveillant du coin de l’œil :
« Elle essayait pas d'ouvrir, mais de fermer ! Ça veut dire que l'huis est ouvert, et que ton gibier n'est peut-être pas loin, seigneur. »
S'approchant du battant, il en approcha prudemment la tête, et il lui sembla entendre des raclements feutrés. Croisant le regard du chevalier, il hocha fortement la tête pour confirmer ses soupçons et recula d'un pas, la Sigfroi levée et le pavois brandi. Se tournant vers la jeune femme, il murmura à l'intention du seigneur :
« Faut lui faire fermer sa gueule. L'autre nous a forcément entendu, mais faut lui faire fermer sa gueule. Y a toujours ma méthode, t'en as une autre ? »
Il ponctua sa menace par un regard appuyé et une grimace à faire peur. Tant qu'elle le croirait capable de la frapper, elle se tiendrait tranquille, mais ça ne durera probablement pas. Si elle frayait vraiment avec la Secte malgré son rang, malgré les risques, elle n'était pas à prendre à la légère. D'où l'amour du soldat Riparia pour les méthodes expéditives, aux résultats garantis. |
| | | Desmond de Rochemont
| Sujet: Re: (Mini event) Une chasse aux rats Sam 3 Avr 2021 - 14:58 | | | Mon compagnon d’aventure ne se laisse pas non plus démonter par la morgue de la jeune femme, la traitant d’un terme que je ne connais pas, mais dont je devine facilement le sens. Il prend également plaisir à la terroriser et je le laisse faire bien volontiers, toujours curieux d’apprendre de nouvelle technique pour améliorer mes compétences d’intimidation.
Il se débrouille bien le bougre, le voir ainsi manier sa dague est impressionnant et quand il commence à lui poser des questions, je la sens complètement déstabilisé. D’ailleurs notre victime ne lui dit plus rien, de peur de se compromettre davantage et le milicien comprends qu’elle venait juste de fermer la grille. Il est même prêt à vérifier sa théorie immédiatement, mais il faut d’abord s’occuper de la donzelle.
La tuer est bien sûr hors de question, et je répugne à frapper une baronne, s’il c’était s’agit d’une personne venant du peuple, cela ne m’aurait causé aucun problème, mais là, ce n’est clairement pas le cas. De plus, il faut faire vite, c’est pourquoi j’enlève mon ceinturon, prenant en main mon épée et je l’emmène jusqu’à un pilier où je lui attache solidement les mains, de manière à ce qu’elle ne puisse pas se libérer sans aide, puis je lui indique d’une voix calme et posée :
Pour le moment, la seule personne qui est entre toi et lui, c’est moi.
Je désigne du doigt le jeune homme, tout en continuant :
Nous allons entrer et capturer ou tué les personnes à l’intérieur, si tu les préviens et qu’ils s’enfuient, je laisse le soldat s’occuper de toi. Nous dirons que nous ne t’avons jamais vu et nous débarrasserons de ton cadavre, mais avant, tu auras beaucoup, beaucoup souffert, tu m’as bien compris ?
Je vois la jeune femme hocher frénétiquement la tête, et je peux ainsi indiquer au milicien :
C’est bon, elle se tiendra tranquille.
J’ouvre donc en essayant de faire le moins de bruit de possible mais elle grince quand même et ma lame toujours à la main, j’avance prudemment, vérifions du coin de l’œil que le vétéran est toujours à mes côtés, prêt à me couvrir en cas de danger. Nous sommes entrés dans un boyau plus petit et je dois un peu baisser la tête pour éviter de me cogner.
Il est également plus propre, comme si l’eau des égouts n’arrivait que rarement ici et je peux voir une lueur au loin, je continue donc jusqu’à arriver à l’entrée d’une grande salle éclairée par un brasero posé au milieu. Nous ne sommes pas seuls et je sers encore plus mon arme, prêt à tout, aussi bien la fuite que le combat, car c’est ainsi que l’on survit, en prenant en compte tous les paramètres. |
| | | Apocalypse
| Sujet: Re: (Mini event) Une chasse aux rats Jeu 15 Avr 2021 - 20:02 | | | Au bout du couloir... une grande salle à la voûte lézardée, visiblement marquée par le temps et le manque d’entretien. Elle semble pouvoir s’écrouler à tout moment et la puanteur qui règne dans cette partie des égouts, bien que plus douce, ne retire en rien l’immondice du lieu. Un homme se tient là, contre la pierre humide, à nettoyer dans le plus grand des silences sa lame ensanglantée. Son regard est tout ce qu’il y a de plus sérieux et ses gestes assurés, presque mécaniques. Les gestes froid de celui qui est habitué à cette tâche depuis longtemps et qui ne ressent pas l’ombre d’un remord. De la manière dont est faiblement éclairée l’obscure pièce, nul ne peut voir son visage, tout entouré qu’il est par sa capuche. Un peu plus loin, deux hommes sont en train de parler, tous deux assis sur une caisse et également encapuchonnés. Leurs deux visages ne sont pas plus aisément visibles que celui du premier homme, mais si leur visage est éclairé à la lueur du brasero, on peut apercevoir, remontant au dessus de leur nez, un épais foulard noir pour chacun. Là, on peut se douter que le premier larron – qui est d’ailleurs à présent en train d’aiguiser sa lame – a également aussi ce même tissu sombre qui lui recouvre la moitié inférieure du visage. Et si notre homme n’a toujours pas décroché un mot, ses camarades, eux, se fendent d’un rire inquiétant qui résonne au sein de ce lieu ténébreux. « Eh, vise un peu ça, Beauregard !- Joli ! V’là qui irait bien à ma femme. »Les deux hommes s’amusent avec une partie de leur butin, qui semble être un collier serti d’un pendentif précieux. Devant eux sur une troisième caisse repose quelques sous à côté d’une bourse ouverte. Les trois hommes ne semblent pas réellement sur leurs gardes, un peu comme s’ils étaient dans la sécurité rassurante de leur domicile. Qui irait s’imaginer qu’ils sont là ? Ou du moins, qui oserait venir les chercher là, à l’endroit même où des fangeux rôdent de temps à autre ? *** Stats des trois hommes : |
| | | Bucéphale RipariaMilicien
| Sujet: Re: (Mini event) Une chasse aux rats Sam 17 Avr 2021 - 4:31 | | | L'huis franchi, le boyau qui s'offrait à eux n'était guère idéal pour deux hommes de guerre, mais il offrait l'avantage d'être à sec. Bucéphale avait délaissé sa pique, trop encombrante, et était confiant en sa capacité à crever des ventres avec sa seule dague. Il s'était attendu à tomber immédiatement dans une embuscade, pourtant nulle alarme, nul cri, nul raclement d'acier. A la place, le bruit d'une discussion rigolarde rebondissait mollement sur la pierre, on entendait tinter le métal précieux. Gloire soit rendue à Rikni, l'ennemi ne se doutait de rien !
Mesurant leur chance, les deux guerriers se concertèrent d'un regard et ralentir encore l'allure, veillant à ne pas faire tinter leurs armures, l'échine courbée, jusqu'à atteindre presque le cercle de lumière rougeoyant du brasero. Rencognés à la sortie du tunnel, ils purent observer sans être vus. Trois silhouettes, trois corps à poinçonner, trois sacs de sang à éclater. Rikni veillait sur eux, leur offrait une opportunité de gloire. Mais Celle-qui-Voit a l'humeur changeante, et méprise les tièdes qui ne saisissent pas la fenêtre d'opportunité. Leur chance ne durerait pas, l'instant décisif était arrivé.
Prenant son parti, Bucéphale fixa avec intensité son compagnon, et ils s'interrogèrent en silence. En un geste extrêmement lent, Riparia leva un index vers le chevalier, puis le tourna vers la silhouette isolée, dont les gestes précis et l'économie de mouvement n'augurait rien de bon. Ensuite il se pointa lui-même, puis leva son arbalète vers les deux autres, faisant mine de les viser. Après un instant, le chevalier hocha la tête, Bucéphale vit ses grandes mains raffermir leur prise sur son épée longue. La surprise ne saurait durer plus d'une seconde, pourtant elle serait décisive. Il était illusoire d'espérer s'approcher d'un seul pas supplémentaire sans se faire repérer, il fallait donc frapper brutalement, ne pas leur laisser la moindre chance.
Le temps sembla se dilater en une éternité, très lentement Bucéphale plaça son pavois dans son dos pour ajuster plus à son aise, prêt à le reprendre en main d'une traction sur la guiche. Empoignant sa Sigfroi, il posa son pouce sur l'arbre, tendu à craquer, éprouva la souplesse du ressort, l'alignement des carreaux. Son esprit manquait de s'égarer à nouveau dans de vaines réflexions quand ses yeux croisèrent le regard scintillant d'impatience du chevalier, et comprit que c'était l'Instant. Il prit une dernière inspiration, puis le tourbillon guerrier de Rikni les emporta.
Le temps reprit brutalement son cours lorsqu'il se redressa de toute sa taille et s'élança le premier, courant droit à ses ennemis, suivi dans le même mouvement par le chevalier qui chargeait son adversaire, la lame brandie. Surpris par ce soudain bruit de cavalcade tout proche, les deux hommes attablés sursautèrent et tournèrent la tête, Bucéphale vit leurs yeux s'agrandir d'étonnement puis de terreur en découvrant cette large silhouette armée, bardée de fer qui courait droit sur eux. Par réflexe, ils bondirent sur leurs pieds mais, pris au dépourvu, il leur fallut un instant pour se décider sur la conduite à adopter. Et durant cet instant, Bucéphale tirait déjà. A vingt pas, il pressa le mécanisme, et sentit les cinq chocs successifs lui ébranler le bras, cinq claquements secs rebondirent sous la voûte fissurée.- HRP:
En résumé, Bucéphale court vers les deux ricaneurs pour réduire la distance, décharge la Sigfroi (niv. 2) dans leur direction à vingt pas.
Dernière édition par Bucéphale Riparia le Jeu 22 Avr 2021 - 15:04, édité 1 fois |
| | | Desmond de Rochemont
| Sujet: Re: (Mini event) Une chasse aux rats Sam 17 Avr 2021 - 16:55 | | | - Lancé de dés:
Sans faire de bruit, on entre dans cette pièce, et je peux voir trois silhouettes, faiblement éclairé par un brasero. Bucépahale répartit les cibles en silence et je ne peux m’empêcher de sourire, le voyant se réserver deux adversaires ! Il a vraiment confiance en ses capacité martiales et je le respecte beaucoup pour cela, j’ai vraiment hâte de voir l’ancien soldat à l’œuvre. Je le vois armer sa Sigfroid, puis s’élancer d’un seul coup, afin de charger vers les cultistes qu’ils comptent, je pense, bien transformer en porc-épic. Pour ma part, je fonce également vers mon adversaire, qui reprenant rapidement ses esprits, me fait face, semblant nullement impressionné par mon arrivée. J’entends à ma droite des gémissements, les carreau de mon allié à toucher sa cible ! Premier tir de la Sigfroi: PV cultisite 1 : 60 – 33 = 27 (touché à la jambe) Deuxième tir de la Sigfroi: PV cultisite 1 : 27 – 27 = 0 (touché au corps) Troisième tir de la Sigfroi: PV cultiste 2: 60 - 32 = 28 (touché au corps) Quatrième tir de la Sigfroi: PV cultiste 2: 28 - 33 = -5 (touché à la jambe) Encouragée par cet exemple, ma charge atteint son but et mon épée à deux mains, vole en direction de sa tête. Le malandrin cherche bien à parer avec sa dague, mais il ne peut que limiter les dégâts, mon coup étant particulièrement puissant. Il faut dire que je ne me concentre absolument pas sur ma protection, essayant de coucher ce vil assassin en une seule passe d’armes. PV cultisite 3 : 60 – 55 = 5 (touché à la tête) Ma lame s’enfonce profondément dans sa tête et si je ne le décapite pas d’un seul coup, il en manque de très peu. Le sang jaillit à gros bouillons tandis que ma victime me regarde une seconde avec incompréhension, comme s’il ne comprenait ce qu’il s'était passé, avant de s’écrouler au sol. J’ai ainsi vaincu mon ennemi et je peux me consacrer sur le reste de nos opposants, pressé de continuer la boucherie. Je suis juste un peu déçu de voir la faiblesse de ses hommes qui sont "courageux" pour planter dans le dos une personne sans défense, mais qui n’ont aucune formation militaire. Finalement, c’est logique, les soldats expérimentés, ont tous été au contact de la Fange, voire même les ont combattus et savent que les goules n’épargnent personne, ce que ce soit une personne honnête et respectueuse des lois ou bien le pire de criminels. Ce sont juste des bêtes dotés d’une force surhumaine et qui détruisent tous sur leurs passages et cela m’énerve encore plus que l’on veuille les faire rentrer dans la dernière cité encore debout. |
| | | Bucéphale RipariaMilicien
| Sujet: Re: (Mini event) Une chasse aux rats Jeu 22 Avr 2021 - 17:26 | | | L'espace d'un instant, une poignée de secondes, la pièce voûtée vibra de cris et de sons guerriers, saturée de violence. Et aussi soudainement qu'elle avait commencé, la bataille s'était déjà achevée. Si vite en vérité que le soldat Riparia demeura quelques secondes ébahi, braquant son arbalète déchargée sur les deux corps inertes qui remplaçaient les deux sectaires, bien vivants et menaçants l'instant d'avant, maintenant tordus en poses grotesques sur le sol. Cela s'était produit si vite, à la faveur d'une lumière chiche, que Bucéphale n'avait pas pu suivre ses carreaux, concentré qu'il était sur son arme capricieuse et aux sursauts fous. Revenu brusquement à la raison, alarmé par le silence de plomb qui s'était abattu sur lui, il se retourna d'un bloc, et se retrouva face au chevalier qui venait de faire de même. Il lut dans ses yeux la même lueur d'inquiétude qui devait briller dans les siens, et ils demeurèrent un instant ainsi, tous les deux encore dans la fureur de Rikni, étonnés de ne plus rien trouver à tuer. Après un silence, Bucéphale finit par laisser éclater un rire triomphant, et leva sa Sigfroi au ciel, remerciant Celle-qui-Voit pour ce carnage en leur faveur. Car de carnage il s'agissait bien.
L'arbalète royale avait accompli son œuvre à plein. Le truand assis à main gauche avait reçu un carreau à l'intérieur de la cuisse et un autre fiché en plein milieu du torse, planté jusqu'à l'empennage. Celui à main droite avait un vireton au-dessus du genou et deux autres dans la tripaille, on sentait l'odeur épouvantable émanant de ses boyaux crevés. Les deux étaient morts avant de toucher le sol, et y reposaient à présent en poses peu gracieuses. Tout joyeux du résultat, Crâne-de-bois arborait un sourire féroce tandis qu'il prenait le temps d'apprécier le travail du chevalier, son adversaire ayant été séché, propre et net. Il poussa un grognement approbateur devant la plaie béante qui fendait le crâne du gredin, dont la cervelle s'étendait sur le pavé. Après un nouveau ricanement de satisfaction cruelle, Bucéphale s'employa, en homme prudent, à recharger son arme, constatant d'un œil méfiant que l'arbre avait souffert, et sachant d'expérience qu'une corde d'arbre ne souffre qu'une trentaine de tirs au mieux, se promit de la changer sitôt sorti de ce cloaque.
Ceci fait, il se joignit au chevalier pour explorer l'endroit, manifestement une sorte de cache, un fatras de caisses et de ballots s'alignait le long des murs, et comportait plusieurs issues, qui paraissaient toutes solidement fermées. Ils possédaient le trousseau de la noble dame au langage fleuri, mais d'autres qu'eux se chargeraient de nettoyer la place. Toutefois, avant cela, il convenait de procéder à un autre genre de nettoyage.
Ayant eu l’œil attiré par un éclat familier et prometteur, Bucéphale s'en revint près de ses deux victimes et fouilla méthodiquement l'endroit, n'ayant pas peur de se frotter aux cadavres encore chauds pour ne rien laisser au hasard. Quand il se redressa, il tenait dans son énorme pogne une bourse rebondie et un superbe collier ouvragé, qu'il enfourna avec un tintement sous sa tunique avec une grimace de satisfaction et une œillade complice au chevalier. Il n'avait certes pas oublié la promesse de ce dernier, lui laissant la fortune et prenant la gloire, ce qui lui convenait très bien. Mais cela ne l'empêchait pas les petits à-coté, et le pillage est une loi de la guerre certes peu honorable, néanmoins fermement établie.
Tout en furetant dans les coins, soulevant le coffre des malles, fouillant de la dague les ballots, Bucéphale s'adressa au seigneur : « Chiabrena de chiabrena chevalier, remercions Rikni, pour nous avoir à la bonne ! On dirait que tu tiens ton tueur, ainsi que l'autre garce. Faudrait s'en assurer, c't'une sacrée vipère la bordelière ! Quels sont tes ordres seigneur ? On se tire de ce trou ? » |
| | | Desmond de Rochemont
| Sujet: Re: (Mini event) Une chasse aux rats Ven 23 Avr 2021 - 19:01 | | | Finalement mon allié à triomphé sans problème de ses deux opposants et lorsque nos regard se croisent, il commence à rire ! Je fais bien sûr de même, la situation étant particulièrement drôle avec tous ses corps étalés un peu partout. Mais le milicien ne perd pas le nord pour autant, rechargeant son arbalète, pendant ce temps, je vérifie que tout les sectaires sont bien morts et il n’y a que le mien qui est encore vivant, mais très faiblement, si ce dernier ne reçoit pas de soin, il risque d’y passer avant la fin de la nuit.
Nous explorons ensuite l’endroit à la recherche d’éventuelles caches d’armes et je découvre dans une caisse une dizaine de dagues, du même type que ceux possédés par nos pitoyables ennemis. D’ailleurs, en parlant d’eux, Bucéphale les déleste de leurs maigres biens et une fois sa sinistre besogne terminée, je leur coupe proprement la tête, afin d’éviter un match retour, mais cette fois-ci contre des fangeux.
Affronter des goules ici serait une pure folie, même avec une Sigfroi ! Je dois dire que cette arme m’a vraiment impressionné, sa puissance de feu est phénoménale, et même avec mon armure, je doute de pouvoir en sortir indemne si un jour, j’étais attaqué par cette arbalète à répétition. Je suis tiré par le jeune homme qui me demande ce que nous devons faire maintenant, et je lui réponds en lui souriant :
J’irai faire un don au Temple pour remercier Rikni pour cette belle victoire, d’ailleurs félicitation compagnon ! Tu es un véritable tireur d’élite, aucun carreau à côté, tous dans les cibles, ça fait plaisir à voir !
Puis je reprends plus sérieusement :
Je vais avoir quelque chose à faire avec la donzelle, je vais la ramener ici, je te demande de me soutenir sur ce coup-là.
Après mes paroles très énigmatiques, je repars chercher Dame Rainerius, qui est toujours attaché à son pilier, ayant respecté sa parole, elle n’a pas crié et elle me regarde, les yeux remplis de larme. C’est quand elle voit mon armure couverte de sang, qu’elle blêmit et je lui dis en souriant :
Pas d’inquiétude, ce n’est pas le mien.
Bien sûr, mes paroles, loin de la soulager, la font blanchir encore davantage et je la détache rapidement, avant de la mettre, sans plus de manière, sur mon épaule. Je rejoins ainsi la grande salle où eu lieu notre combat, le brasero qui n’est plus alimenté, projette des ombres inquiétudes sur le mur, rendant cet endroit encore plus angoissant. Je dépose mon précieux paquet sur une caisse et je lui indique simplement :
Tous vos acolytes sauf un sont morts, j’ai maintenant deux choix, vous livrer à la milice qui vous jugera sévèrement, ou vous ramener tranquillement chez vous, faisant en sorte que personne ne vous ai jamais vu dans les égouts.
Je vois la noble me regarder plein d’espoir et me dire :
Vous feriez vraiment ça ?
Je la regarde en souriant et je lui dis d’une voix douce :
Bien sûr, pour cela, vous n’avez que deux choses à faire, achever votre complice pour qu’il ne puisse pas dénoncer et nous donner toutes les informations que vous avez en votre possession, vous voyez c’est très simple. |
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| Sujet: Re: (Mini event) Une chasse aux rats | | | |
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