19 décembre 1166 :
Les Fangeux, vaste sujet dont on ne sait pas grand-chose, mais où chacun des survivants de ce fléau a une théorie. Pour certain ce sont des créatures venues du fond du monde, pour d’autres, des envoyés des Trois. Pour ma part, je suis sûr qu’il s’agit d’une attaque, mais que les Dieux n’y sont pour rien, un peu comme si un être humain est tué par un loup, l’homme était juste là au mauvais endroit et au mauvais moment.
Maintenant, les connaissances que nous avons sur les goules sont très faibles, moi, je sais juste que si un être humain est mordu ou griffé, il peut mourir et devenir un monstre. La seule méthode pour éviter cela, c’est de lui couper la tête. Certains parlent de remède à partir de sang d’infecté ou d’eau salé, mais je n’y crois guère.
Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est d’avoir de nouvelles certitudes, car je serais, un jour, confronté à un de ses créatures et si je m’en suis toujours sorti en me cachant ou en cassant les jambes d’un de mes compagnons de voyage pour lui servir de repas, je sais qu’un jour ma chance tournera.
C’est pour cela que je suis devant une porte d’une modeste maison dans le quartier de Bourg-Levant. Un contact m’a indiqué que l’homme qui vit ici, un médecin nommé Lothaire Ferbois, pourrait m’aider grâce à ses connaissances sur les Fangeux. Cette personne ne m’est pas inconnue, car je l’ai déjà croisé dans un manoir où devait se dérouler une fête et qui a fini par un carnage à cause de bannis infiltré dans la place.
A l’époque, il m’avait soigné et avait poussé à ce qu’on libère une jeune bannie alors que je l’aurai volontiers livré aux autorités. Je pense donc qu’il se souviendra de moi et qu’il pourra m’aider. C’est donc avec une certaine confiance que je frappe à sa porte puis dès que le maître des lieux apparaît, je me présente :
Bien le bonjour Docteur, vous vous souvenez de moi ?
J’attends sa réponse avant d’enchaîner :
Je n’ai jamais pu vous remercier pour les soins que vous m’avez prodigués, m’empêchant de saigner à mort. Je viens maintenant pour une autre demande d’aide, plus précisément pour ce qui est sortit du tombeau, mais peut-être, devrions-nous discuter à l’intérieur ?
C’est en effet un sujet sensible pour la population et je ne veux inquiéter personne, la tragédie du Chaudron étant toujouts dans tous les esprits des habitants de Marbrume.