Nom : d'Ailefroide
• Isolde est la troisième enfant d’une fratrie où ils étaient au nombre de cinq. De vivant il ne reste que son frère jumeau, Elliot, ainsi que ses frères aîné et cadet, Gaspard et Thibault.
• La perte d’Odile, la sœur aînée lorsque le Fléau s’est éveillé continue d’agir comme une onde souterraine au cœur de la famille d’Ailefroide. Il ne reste d’elle plus que son fiancé Renault Ecu-de-Lion pour qui Isolde voue une haine féroce, voyant en lui le coupable à cribler de piques vénéneuses.
• Le plus jeune, Thibault d’Ailefroide a été rejeté hors des murs de Marbrume à la suite du couronnement du roi pour une morsure à la cuisse, stigmate de la Fange. Il survie depuis au Labret, Isolde projette de le rejoindre, ne pouvant se résoudre à perdre l’un des siens.

Prénom : Isolde
• Elle répugne son prénom, ses frères ont décidé de changer la donne en la surnommant affectueusement « Ma douce » avec un léger ton ironique.

Age : Dix-neuf ans.

Sexe : Féminin.

Situation : Célibataire – Anciennement promise à un petit nobliau ayant trouvé la mort lors du couronnement du roi au plus grand soulagement d’Isolde. Son père, Théodore, cherche alors à marier sa fille pour consolider ses « alliances » et l’empêcher de partir au Labret.

Rang : Prêtresse d’Anür.

Cette voie fut vivement imposée par sa mère. La période de son apprentissage fut agitée, où des fois le découragement pouvait l'anéantir au détour d’une journée intensive, où des fois Isolde soudain sortait de sa réserve et exprimait une sourde colère en fixant d’un air farouche la statue immobile d’Anür prostrée à l’entrée de la ville.


Lieu de vie : Le Temple.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
+1 CHARM.
+1 INT.
+1 HAB.
+1END


Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- Doctrine du culte - I

Il y a quelque chose d’apaisant chez Isolde, une quiétude silencieuse, davantage quand elle toise avec le sourire. D’un simple geste anodin pour essuyer les larmes, des sourires chauds et des mots réconfortants. Le rôle de prêtresse lui sied bien, elle sait être réconfortante, écoute, guide les âmes égarées, soigne, console, réprimande avec la douceur d’une mère.
Mais prenez garde, derrière l’esquisse d’un geste pour remettre une mèche de cheveux derrière l’oreille sous-entends le murmure d’une menace sublimée par sa douceur si l’on remet la Trinité en question.

- Sang Froid – I.

Calme. Il est rare de voir les émotions la submerger, faisant preuve de raison dans les situations qui demandent de la réactivité. Elle les réprime au profit d’une présence d’esprit implacable.

- Traumatologie – I.

De petite plaie à blessure un peu plus profonde, tout ce qui ne requiert pas de technique absolue ni de précision chirurgicale, Isolde saura s’en occuper.
Néanmoins, jusqu’à présent, ses mains n’ont servi qu’à cueillir la vie des nouveaux nés.

- Sens de la répartie – I.

Derrière son air calme, Isolde s’écrase difficilement, possédant comme arme une verve piquante et sarcastique, presque cruelle. Elle appréciera un échange de joutes verbales pour évincer un adversaire, les combats d’esprits sont bien plus stimulants pour elle que les combats d’épées. C’est par les mots qu’elle trouve de l’intérêt pour l’Autre. Elle a besoin savoir de quel tison ses homologues sont faits, d’où l’usage d’une provocation délicate ?

- Alphabétisation – I.

Isolde sait lire et écrire, venant d’un milieu hautement aisé, elle a eu le luxe de s’épanouir dans cet apprentissage dans la lecture de poème.
Elle ne comprend pourtant pas les autres patois ni autres langues.

Objets :

- Un ruban aux couleurs d’Anür qu’elle tresse élégamment dans ses nattes.
- Un petit carnet où elle fait sécher les fleurs qu’elle trouve ou qu’on lui offre.
- Une tenue de cérémonie.
- Un petit coutelas qu’elle garde précieusement sur elle.

Isolde est une personnalité impressionnante et puissante ; qui en impose par son calme olympien. Dotée d’un charisme mystérieusement profond, son aura mystifiée par la Trinité vient renforcer sa présence naturelle. Il y a comme une sphère de pouvoir qui s’érige autour d’elle et qu’elle se plaît à renforcer par son regard. Un regard agile et pénétrant, qui se pose sur le monde avec lenteur. Des traits nets et marqués et dont la mâchoire encore arrondi note la fin de l’adolescence, sa chevelure bouclée s’étend comme une crinière indomptable qu’elle se charge vigoureusement de faire tenir en place par le biais de tressage ou de nattes.
Sûre de son charisme mais répugnant d’être sur le devant de la scène ; Isolde mise sur des tenues simples, tout en contraste avec sa personnalité secrètement puissante

• Sa voix porte énormément lorsqu’elle s’emporte qu’on l’en entendrait les échos jusqu’à l’autre bout du temple.
• Elégante et raffinée en toute circonstance.

NB : Ne retrouvant pas la source et ne pouvant l'ajouter en lien, je tenais à dire que je me suis fortement inspirée d'un texte pour la fable du Scorpion et de la Grenouille.

« Sur les bords d’un marigot, il y avait un Scorpion qui désirait passer de l’autre côté. Il s’adressa alors à une grenouille posée dans la boue du fleuve :

« —S’il te plaît, lui demande-t-il, prends-moi sur ton dos et aide-moi à traverser.
— Mais tu es fou, réplique la Grenouille, peu dupe, les scorpions ne sont pas fiables. Si je te prends sur mon dos, tu vas me piquer, et je vais mourir !
— Ne sois pas stupide, répondit le scorpion. Quel intérêt aurais-je à te piquer ? Si je le fais, nous mourrons tous les deux.

Finalement par la force de conviction du Scorpion, la Grenouille se laisse convaincre et entame alors la traversée avec le Scorpion logé sur son dos. Mais, au milieu du fleuve, la Grenouille sentit la brûlure d’une piqûre et le poison se distiller dans ses membres. Figée, elle se laisse couler comme une pierre dans l’eau.

— Pourquoi m’as-tu piquée ? S’écrie-t-elle épouvantée, nous allons mourir tous les deux !
— Je sais, répond le scorpion d’un air calme et tragique. Je suis désolé… Mais c'est dans ma nature.
Seules les quelques bulles trouent la surface de leur présence, avant d’être englouti dans les eaux boueuses. »

Concluant son histoire d’un sourire bordé de mystères, Isolde regarde les enfants autour d’elle.

« Quoi ? Mais ma mère… ! S’exclame injustement l’un des petits, mais ce scorpion est méchant ! La grenouille voulait l’aider !
— Oui, c’est ça ! Surenchérit un autre en chœur, bousculé par des cris mécontents des autres.

D’un geste calme et habile de la main, Isolde les interrompt.

« Là est tout l’intérêt, les enfants » Sourit-elle, énigmatique avant de poursuivre « … De comprendre l’essence de sa nature. »

Du scorpion, Isolde en est l’ébauche.
Une incroyable force mentale, Isolde ne se relève qu’en renaissant de ses cendres et en passant dans des étapes extrêmes qui lui demandent de la ressource. Sous cette douce façade, sous cette apparente quiétude laisse entrevoir une figure enflammée, qui se charge de colère et de violence, s’arme de tensions et de rancœur.
Mais qu’elle garde farouchement sous contrôle, qu’elle musèle de son calme par sa dévotion aux fidèles et aux Trois. Anür reste son pilier auquel elle s’accroche avec la force du désespoir pour ne pas sombrer dans la profondeur de ses émotions.
Elle est vorace et destructrice Isolde, au même titre que le Fléau qui sévit, elle aurait besoin d'un modèle, de quelqu'un de plus fort pour l'écraser si tant qu’elle n’essaie pas de le détruire.

Useless facts:

THEODORE & PAULINE

Novembre 1148 – Début de soirée.

L’averse s’acharne sur le monde, jetant sur Marbrume des aiguilles d’eau froide.
Elliot et Isolde, deux êtres identiques naissent et leurs pleurs se joignent à l’orage qui se déchaîne à l’extérieur.
« Ils sont en bonne santé » Atteste la prêtresse en s’essuyant le front, poursuivant avec tendresse «Regardez-les, ne sont-ils pas magnifiques ? »

S’approchant, Théodore observa les jumeaux.
Les d’Ailefroide n’ont aucun titre de Noblesse mais font partie de la Haute Bourgeoisie de Marbrume, trouvant leur intérêt dans un commerce fleurissant.
Avec ses nombreuses progénitures, Théodore et Pauline, avides de reconnaissance et désirant ardemment faire partie de cette sphère de pouvoir, déploie toute leurs cartes pour réussir leur ascension.
Tout commença par les fiançailles d’Odile avec Renault Ecu-de-Lion.


Il ne reste plus que d’Odile le froid et le vide de son absence.
Son fantôme agite encore la famille d’Ailefroide qui vit difficilement son deuil.
Véritable appui pour Isolde, sa mort laissa un vide creux, érigeant un trou noir de colère contre le monde et les survivants de Marbrume.
La Fange, ce véritable caprice des hommes ayant pris l’apparence d’hideuses créatures venaient de lui arracher ce qu’elle chérissait le plus au monde.
Et au fond de son ventre, une silencieuse promesse.

RENAULT

« Comment oses-tu te présenter ici alors que tu es l'une des causes de la perte d'Odile. Tu n'as peut-être pas porté le coup mais tu es responsable de sa mort. » Gronde-t-elle menaçante, avant de poursuivre froidement. « Tu es mort pour moi. » Un silence, avant que la sentence tombe, propulsée par un dédain farouche tel un souhait malsain. « Tu mériterais de te transformer en fangeux. »

Renault encaisse le coup silencieusement. De grâce, Isolde manie sa verve aussi bien que l’épée. Mimant d’être touché en plein cœur, il accueille la phrase d’un geste avec une emphase théâtrale.

« Tes mots n’ont d’égal que ta cruauté, ma chère Isolde. » Il sourit d’un air narquois. « Quelle méchante fille tu fais, ton père ne plaisantait pas quand il m’a demandé ta main après la mort d’Odile. »

Ses paupières s’arquent d’un pli sévère mais elle reste immobile, les muscles tendus à l’excès, Oscar lève les mains pour prôner son innocence.
Elle ne peut s’empêcher de sentir un froissement au niveau de son cœur et c’est plus fort qu’elle.

« Je ne suis pas responsable de la mort d’Odile, Isolde. » Soupire-t-il. « Un jour peut-être que tu comprendras. » Il l’observe à nouveau, cherchant à la sonder. « Il faut que tu me croies. »

« Je vais te demander de partir d’ici.» Siffle-t-elle, menaçante tel un Serpent. Droite et fière, elle lui désigne la sortie d’un geste vif et sec du menton. « Maintenant. »

SOLANGE

Son mentor qui lui apprit l’amour des Trois et les diverses prières, les cérémonies à apprendre du bout des doigts.
Solange était redoutée, connue pour sa sévérité exigeante, cassante et ne tolérant aucune marge d’erreur.
Isolde la détesta aussi fortement qu’elle ne le put, se réservant son droit de réponse lorsqu’elle serait plus âgée.
En attendant, elle prit sur elle, encore une fois, et s’acharna à la tâche jusqu’au jour de son seizième anniversaire où Solange la complimenta.
« Tu seras une superbe prêtresse, Isolde. »


Charmée par ce chat des rues, séduite par son visage marqué par l’insolence, elle se met à douter de sa Ferveur envers les Trois. Au point de se questionner pour s’offrir à lui.
Ce ne fut que de courte durée.
L'émotion l'égorge tandis qu'elle se rend compte qu'elle fut dupée.
Lorsqu’elle les voit s’étreindre fiévreusement non loin du Temple, une colère froide s’empare d’elle, comprime sa poitrine dans une cage thoracique devenue trop étroite et du blizzard qui glace son ventre.
Cette sensation détestable que ses veines se changent en gel sous sa peau.
Au lieu d’exploser comme un volcan, Isolde dompte la pulsion féroce des les confronter.
À quoi bon s’humilier et de jouer les beautés blessées ? Ne l’est-elle déjà pas assez.
Reportant le rapport à un prêtre haut placé.
Arianne fut châtiée et évincée de la Trinité.
Isolde s’en est assurée.
Rémi, quant à lui, subira le traitement d’un long et éternel silence.



Sa grâce surnaturelle l’avait frappé comme un coup en plein visage.
Sa force tranquille l’avait charmé.
Il y avait quelque chose chez elle qui, il le savait, ferait d’elle l’épouse parfaite. Un cortège de soupirants se tassaient près de son père pour se voir le privilège de partager une discussion avec Isolde d’Ailefroide.
Quelle horreur.
C’est pour cela que lors d’un repas, il s’était empressé de voir Théodore.
En quelques heures, cela était réglé d’une poignée de main vigoureuse.
Ayant appris la nouvelle le lendemain, Isolde, pleine de mépris, dirigea sa haine contre les Trois.
Quelques semaines après, il trouva la mort au couronnement du Roi.
D’un soupir changé en soulagement, sa tranquillité fut interrompue quand elle se rendit compte que Thibault, son plus jeune frère, venait de recevoir comme malédiction le stigmate d’une morsure sur la cuisse.

Et que quelques jours après, il rejoint le cortège au Labret. Elle lui promit qu’elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour le rejoindre.

Résumé:

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