"Tu n'es qu'un objet de collection" (Satine / Theodemar) / Terminé

On était en fin d'après midi. Satine sortait de la salle de bains commune pour se préparer dans sa chambre pour les premiers clients. Comme elle faisait partie des plus demandées de l'établissement malgré sa balafre, elle disposait d'une chambre plus grande et surtout individuelle. La jeune femme, enveloppée dans un lourd drap de lin destiné à la sécher s'installa près de la cheminée pour faire sécher ses cheveux tout en se replongeant dans le traité d'herbologie qu'elle avait chapardé à la bibliothèque et qu'elle ne rapporterait sans doute jamais. Elle lisait l'article sur le pavot, une plante relativement commune dont les graines devenaient cependant un poison puissant si elles étaient bien accommodées. C'était stupéfiant tout ce que l'on pouvait fabriquer avec des plantes... Comme cette fleur qui poussait en montagne et dont les feuilles mâchées calmaient la douleur. Satine avait la sensation qu'un monde s'ouvrait à elle, mais qu'une infime partie de ses secrets lui était révélé.
Soudain, on frappa à sa porte. En sursaut, elle cacha le livre sous son lit alors que sa patronne entrait.

- Satine, tes cheveux sont ils secs ? Dépêche toi de te préparer, un homme t'attends dans le petit salon... Un certain Theodemar Ecuviel. Pas la peine de mettre la robe rouge.

La jeune femme déglutit et hocha la tête sans rien dire alors que la femme repartait. Satine connaissait bien cet homme de réputation. Un être vénal, froid et violent. Ce genre de client qu'on ne préfère pas avoir dans sa couche. Mais si sa maquerelle ne voulait pas qu'elle descende en déshabillé, peut-être qu'il ne requérait pas de services sexuels. Mais que lui voulait-il dans ce cas ?
La gorge nouée, elle tressa ses cheveux et peignit ses lèvres avant d'enfiler sa robe de velours bleue et de ceindre son cou et ses bras de sa parure en argent. Elle passa des petits souliers d'intérieur et descendit les escaliers sous les regards apeurés et compatissants de ses collègues. Elle avait l'impression d'aller à l'échafaud.

Elle arriva enfin devant la porte du salon et sa maquerelle la fit entrer.

- La voilà, Sieur Ecuviel. dit-elle avec un sourire mielleux.

La jeune femme regarda l'homme, encore jeune. Il aurait pu être charmant voire même beau si son visage ne trahissait pas la dureté de son âme. Il fallut que sa patronne lui donne un discret coup dans les côtes pour qu'elle s'abaisse à une révérence distinguée malgré la bassesse de ses origines. Peut-être cela venait-il de son sang de bâtarde mais elle avait dans son attitude une simplicité et une grâce qui tenait plus de la noblesse que de la gouaille habituelle des filles de joie. Elle resta debout sans parler, attendant de voir ce que cet homme lui voulait alors que la maquerelle reculait dans un coin de la pièce pour se faire oublier.

Théodemar avait eu vent d'une nouvelle jeune femme dans une maison close haut de gamme se situant tout proche de sa Demeure. Sa femme, Diana, lui avait dit, que la jeune ribaude était très demandé. Une bâtarde d'après elle et de ses espions. Et que le Bordel pourrait être un bon investissement pour lui .. ce matin là, il était dans sa chambre à coucher avec sa femme encore endormi quand un serviteur vint le réveiller,

 « Maître … ?

Il releva la tête puis regarda le serviteur qui était entré dans sa chambre.

 « Que veux-tu Harnold ? Les Fangeux attaquent la Ville, pour me réveiller à cette heure ?

 - Non .. non mais … Messire Thanon est dans le grand salon avec vos lieutenants, ils souhaitent vous voir …

Théodemar se leva alors de ses couvertures, nu comme un ver et dit en regardant le jeune serviteur

 - Eh bien alors ? Mes vêtements ! Apporte moi mes habits de cérémonie noire. N'oublie pas mon fourreau et mon épée. Allez va!

La jeune femme se réveilla à cause du brouhaha et dit encore ensommeillée

 - Hm .. qu'est ce qui se passe ?

 -Rien, mis à part que le serviteur qui n'est d'autre que le fils de Gondemar est un bon à rien et j'ai comme l'impression qu'il est un sodomite, tu l'aurais vu me regarder.

La femme se leva du lit, ses cheveux long blond étaient en bataille ou presque, elle était vêtu de sa chemise de nuit en lin blanche transparente. Elle regarda de ses yeux bleus son mari puis dit sur un ton qui se voulait charmeur tout en le regardant de haut en bas :

 -Eh bien … soi heureux mon mari, tu fais de l'effet même aux hommes, tu devrais te mettre nu à chaque fois que tu fais une affaire, crois moi … personne ne pourrait y résister. Elle s'était de plus en plus jusqu'à atteindre son torse lorsque Théodemar la repoussa gentiment

-Désolé, Diana mais pas ce matin, j'ai beaucoup trop d'affaires en cours qui requiert mon attention … Et si tu rendais notre petit Harnold amateur de fendace ?

Diana se releva de tout son long sur le lit et dit presque avec un sourire

-Quoi ? Tu voudrais que je ? …

-Tu m'a compris, ma douce. Ah enfin ! Où était-tu donc ?! J'ai failli attraper la mort ! Il lui prit les vêtements des mains puis s'habilla en vitesse pendant que Diana regardait avec un air prédateur le jeune serviteur. Il enfila son pantalon noir en cuir, ses bottes à larges semelles en cuir, sa chemise de coton puis un gilet matelassé en cuir noir et un manteau noir. Il enfila son manteau noir et ajusta ses épaulettes ainsi que son fourreau.Bien, tu est au service de Dame Ecuviel pour cette matinée. Elle va t'apprendre des choses. D'accord, Harnold ? Il avait mit sa main droite sur sa joue et le jeune homme dit alors en balbutiant

-Mais .. mais ..

Il prit alors une violente claque sur la joue et il reçu ensuite une autre sur la joue gauche.

-Tu. Reste. Avec. Diana. Et quand je te verrais j'ai intérêt à voir ce que tu à appris. Il se tourna vers Diana et l'embrassa alors rapidement et lui murmure Dépucelle moi ce gamin, je ne le veux pas dans mon service de chambre avant que tu n'est fait de lui un véritable homme. Puis il partit alors dans le grand salon.

Le conseil qui se tenait dans le grand salon, était tout bonnement ennuyant, apparemment la guilde des voleurs avait fait encore des siennes dans le Goulot, bah qu'importe, tout ce qu'il y avait dans le goulot c'était 3 tavernes, et un réseau minime de drogue. Il s'en foutait de ce quartier puis il partit dans la Maison de Passe où il avait rendez vous.

Quand il arriva, Théodemar remarqua un homme saoul entrain d'agresser une jeune ribaude de l'établissement. Il s’avança alors derriere l'homme qui tenait violemment le bras de la blonde.

-Excusez moi, monsieur. L'homme ivre ce tourna alors tout en lachant la prostituée puis Théodemar lui envoya un coup de poing dans le visage.  Dégage avant que je n'oublie mes manières devant ces jeunes femmes ! Puis il partit en toute hâte et Ecuviel vit la patronne s'avançait vers lui

-Ah Madame, heureux de voir une aussi magnifique femme, dirigeait un aussi noble établissement. Je voudrais voir votre pensionnaire … une certaine Satine. Il paraîtrait que c'est une de vos meilleures … 'employés' il lui avait fait un baise-main et la maquerelle répondit

-Oui … suivez mes filles, elles vont vous menez jusqu'au petit salon.

 -Eh bien allons y. Je vous suis mesdemoiselles.

Puis les jeunes femmes amenèrent Théodemar dans le petit salon, où il s'installa dans un canapé tout en croisant les jambes et se faisant servir une coupe de vin. Il regardait les ribaudes, toute des jeunes filles qui avaient besoin d'argent et qui n'avaient pas trouvé d'autre moyen que de se prostituées. Quand il aperçut la jeune Satine, il se leva et s'approcha d'elle. Quand elle fit une révérence, il en fut amusé. Il lui prit alors sa main droite et lui fit un baise-main .

-Théodemar Ecuviel, pour vous servir mademoiselle Satine. Il paraîtrait que vous êtes la meilleure et donc la plus demandée de ce noble établissement et … je dois dire qu'en voyant votre beauté, je ne peux qu'approuver les rumeurs. Vous êtes d'une rare beauté, mademoiselle. Il regarda alors la pièce puis dit tout en se rasseyant Je pense que cet établissement sera un réel investissement qui durera surtout avec vous, comme employé.»

L'homme était poli, bien trop poli. Elle le sentait comme un serpent qui se fait discret avant de mordre sa victime au moment où celle-ci s'y attend le moins. Ses flatteries sonnaient faux, bien convenues. Oui elle était belle et elle le savait. Simple constatation face au nombre hallucinant de clients qui la demandaient, quitte à en rendre jalouses les autres. Mais Satine n'était pas dupe. La beauté ne durait qu'un temps et elle comptait finir ses jours ailleurs que dans un bordel. Mais devant ce baise-main brûlant et ce piège qui semblait vouloir se refermer sur elle, la prostituée gratifia le visiteur de son plus charmant sourire avant de prendre l'initiative de s'asseoir élégamment en face de lui. Il verrait qu'en plus d'être belle elle possédait un certain caractère et une intelligence surprenante.

- Je vous remercie pour votre sollicitude sieur Ecuviel. En effet je m'efforce de servir ma patronne du mieux que je le peux. Néanmoins si je puis me permettre... En quoi une histoire d'investissement me concernerait ?

Elle restait polie et très calme avec une tenue digne des plus grandes dames.

- Je serais ravie de pouvoir vous aider mais je ne suis pas la tenancière de cet établissement et je n'ai pas plus d'importance que les autres filles en ce qui concerne les accords commerciaux...

Le regard toujours aimable mais distant, elle lui reversa du vin comme il se devait.

- Néanmoins si je peux répondre à quelque question que ce soit où si je peux vous être utile en quoi que ce soit, je serais ravie de vous être utile.

Petit à petit, les autres filles quittaient la pièce alors que Satine, bien qu'elle n'en laissait rien paraître, réfléchissait. Bôdan lui avait parlé de ce Théodemar et la guilde des voleurs en avait après lui. Peut-être arriverait-elle à glaner des informations précieuses au détour d'une conversation... Il fallait surtout rester naturelle et ne rien laisser au hasard. Jouer l'idiote l'aurait desservie, sa vivacité d'esprit était au moins aussi connue que sa beauté dans le milieu de la prostitution.

Théodemar bu sa coupe et regarda la jeune Satine. La jeune femme lui rappelait Diana, son épouse : Jeune, belle, intelligente, prostituée déchue mais il ne s'imaginait pas un instant que la jeune Satine resterait dans ce bordel toute sa vie. Après tout qui voudrait y rester ? Personne n'était ici par gaieté de coeur, Quand la jeune femme lui posa la question du fait de qu'est ce qu'elle avait avoir avec cette histoire d'investissement, il répondit avec un sourire.

 « Voyez vous ma chère Satine, un bordel est une entreprise comme une autre. Ses employés rentre de l'argent, Elle fait des bénéfices, elle doit dépensé pour ses créanciers et je sais que celui ci en à beaucoup. Il c'était retourné vers la Matrone à qui il souriait puis reprit en tournant sa tête vers Satine Vous devez payé une taxe à notre cher Duc. Et quand on veut acheter une entreprise, on regarde d'abord ses capacités. Il se leva et dit tout en regardant la cheminée Et vous ma chère Satine, vous êtes l'employé « Star » de cette entreprise. Il se tourna et la regarda avec un sourire.

Il alla vers le canapé et répondit à la jeune demoiselle avec un sourire malicieux

 « Oh si, Mademoiselle vous avez plus d'importance que toute les autres. Toute les ribaudes ne vont pas à la Bibliothèque du Temple pour étudier.. Hola, ne faîtes pas cette tête, Satine. Je suis l'un des plus riches de cette ville et j'ai beaucoup de relation et beaucoup de personnes qui ont des choses à me rendre. .

Il la regarda avec un profond sérieux. Il était parfaitement sincère quand il lui avait dit que personne ne saura rien de cela, après tout une catin ayant du sang d'un noble n'était pas bien vu surtout en ces temps. Il lui dit alors :

Oui, j'aurais quelque questions. La Guilde des Voleurs, par exemple. Ce Bordel est-il en relation avec cette bande de robin des bois ? Ou encore, est-ce que cette Maison de Passe est discrète concernant les informations assez « sensible » qu'elle pourrait entendre ?  »

La jeune femme écouta l'homme d'un air plus ou moins méfiant alors qu'il commençait à lui tenir un discours de marchand. Elle n'aimait pas ce genre d'homme, capable de tout acheter, même la dignité des pauvres gens. Cependant elle paraissait toujours aussi aimable. Elle restait une prostituée, elle avait besoin d'argent et cette affaire pourrait peut être rapporter gros...

-Si je comprends bien vous souhaitez un genre de transaction... L'épongement de notre dette auprès du Duc contre le rachat de l'établissement en partie ou en totalité ? Elle sourit, vaguement amusée. J'avoue que je ne me sens pas très concernée. Que vous soyez directement mon patron ou que ma maquerelle continue à gérer l'endroit, nous ferons toutes toujours le même travail avec la même efficacité.

Soudain, son visage changea d'expression. Il savait qu'elle allait étudier. En même temps, certaines de ses camarades étaient au courant... Elles avaient très bien pu parler. Quitte à retourner la situation à son avantage, elle se redressa et lâcha avec un sourire :

- Je suis plus intelligente que les autres. Suffisamment pour savoir que dès que j'aurais mes premières rides, que je serais un peu replète, on me foutra dehors. La beauté ne dure qu'un temps mais l'esprit, on le conserve jusqu'à sa mort. Je ne compte pas finir ma vie dans une maison de passe. Pour le moment je suis liée à cette maison par contrat mais dès que je serai libre, je ferai autre chose de ma vie.

Il commença à la questionner. Comment répondre ? Si elle niait tout en bloc, il trouverait certainement qu'elle avait menti. Mais en jouant un peu sur les mots elle devrait arriver à s'en sortir...

-Je peux jurer sur mon honneur que cette maison n'est en rien affiliée à la guilde des voleurs. Cependant, j'ai été contactée à titre personnel par un certain Bôdan Mercuro. Il souhaite que je fasse du travail de renseignement pour lui mais je n'ai pas encore pris de décision définitive. Quoi qu'il en soit ce choix me concerne seule. Quant à cette maison, je ne vois pas quelles informations vous voudriez qu'elle abrite mais je peux vous assurer de notre discrétion. Vous savez... Les nobles aiment bien se confier après leurs petites parties... Chacune d'entre nous a le pouvoir de jeter l'opprobre sur au moins une bonne famille de Marbrume

Elle se redressa pour faire face à l'homme. Elle avait maintenant l'attitude d'une femme d'affaires. Elle ne voulait plus jouer à ce jeu du chat et de la souris. Ce commerçant la faisait tourner autour du pot et elle s'en trouvait fort agacée.

-Bien, je vous le demande : qu'attendez-vous de moi ? Que je vous serve de petite catin personnelle ? Que je sois votre fouine ? A moins que vous ne souhaitiez faire de cet endroit votre repère... Quoiqu'il en soit, je vous saurais gré de révéler vos intentions en bonne et due forme si vous souhaitez faire affaire ici. On a rarement vu une transaction se monter sur un dialogue de sourds...

Théodemar regarda la jeune femme avec un léger sourire, il lui répondit alors :

 « Eh bien … la totalité de vos dettes envers le Duc mais aussi envers tout vos créanciers et en échange votre établissement est mien. Je ferais certainement quelque rénovations .. quelque agrandissement comme pour les chambres, les clients doivent avoir un certain confort avec leur … « femmes de réconfort ». Oui, peut être ma petite demoiselle, mais avec un avantage ! Une protection de la Corporation Théodemar .. hm, « Corporation Théodemar » .. cela sonne bien, vous ne trouvez pas ? Il souriait et reprit une gorgée de sa coupe de vin.

[Color=#FF3300] »Hahaha ! Il ne faut pas être né de la dernière moisson pour savoir cela, Satine. Même une enfant de sept années, le saurait ! Hahaha. Oh mais j'espère que vous quitterez cette maison de passe avant de mourir, je ne vois pas qui resterait dans cette misère.

Il regardait la jeune femme, elle semblait nerveuse quand il lui posa ses questions. Presque comme si elle était entrain de compter les pour et les contre pour lui dire la vérité. Quand elle lui répond qu'elle avait été approchée par le chef de la Guilde, il sourit, ainsi donc le jeune voleur voulait recruté la catin, cela pourrait être à son avantage. Il riait intérieurement, il était tombé sur le bordel ayant des clients Noble, il se sentait poussé des ailes.

Quand Satine lui posa ses questions, il se mit à rire et dit :

 « Hahaha ! J'ai déjà une catin, ma jeune amie et elle ne me fait pas payée .. sauf peut être en bijoux et robes. Mais oui, je voudrais que vous soyez ma « fouine » comme vous dîtes. Vous recevrez une prime plus vos tarifs que vous garderez en totalité. Et ce bordel, sera bon pour mes affaires en cours. Alors, qu'en dîtes vous ?

La jeune femme écouta le marchand avec un petit sourire, le visage appuyé contre sa main blanche et gracile.

- En effet, par les temps qui courent et la disette qui s'annonce, renier une protection d'une telle envergure serait tout bonnement idiot... Et si cela peut améliorer le confort de toutes mes compagnes je ne vois vraiment pas pourquoi je refuserai ! Qu'en pensez-vous madame ?

Elle se tourna vers sa maquerelle qui se contentait d'acquiescer avec un grand sourire. L'appât du gain se lisait dans ses petits yeux mais également la joie de voir un avenir meilleur se profiler pour ses filles.
Visiblement Théodemar avait l'air un tout petit peu plus ouvert d'esprit que ce qu'elle pensait; Encore que...
Elle le laissa répondre à sa remarque sur son avenir et passa sur la défensive quand il évoqua la guilde des voleurs. Elle ne s'en sortit pas trop mal en jouant sur les mots comme elle le pouvait. L'accord lui semblait bon. Plus d'argent, plus de livres et de matériel, plus d'économies pour recommencer une vie ailleurs... Elle en discuterait plus tard avec Bôdan. Ils trouveraient certainement une solution pour l'impasse dans laquelle elle avait l'air de s'aventurer. Ses revenus de prostituée, ceux de la guilde et la rente de Théodemar.... Si elle arrivait à faire les bonnes affaires, elle serait libre bien plus tôt que prévu.

Doucement et gracieusement, elle se releva et adressa un sourire au marchand.

- Alors considérons que l'affaire est conclue. Je serai vos yeux et vos oreilles, vous n'aurez pas à vous plaindre de moi.

Elle se recula un peu sans cesser d'avoir une attitude polie.

- Je vais vous laisser régler les derniers détails avec ma patronne. Pour le moment c'est toujours elle qui a la mainmise sur cet établissement. Quoi qu'il en soit je suis ravie d'avoir pu faire affaire avec vous sieur Ecuviel.

Une fois les dernières démarches la concernant réglées, la jeune catin se retira dans ses appartements, à la fois satisfaite par cette affaire rondement menée mais aussi très méfiante concernant la suite des opérations.