Nom : De Valombre

Prénom : Valery

Age : 26 ans

Sexe : Officiellement, Homme. Officieusement, Femme.

Situation : Veuf, 'Il' a perdu sa femme par la faute de la fange.

Rang : Noble Chevalier Non-Native

Lieu de vie : Une petite demeure prêtée par le Roi à qui elle offre ses services.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :Carrière du Chevalier
+2 Ini
+2 Att.

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- [Alphabétisation] - Niveau 1
- [Monte] - Niveau 1
- [Héraldique] - Niveau 1
- [Étiquette] - Niveau 1
- [Dégainer l'épée] - Niveau 1

Possibilité future.
- [Arme de prédilection] - Niveau 1
- [Ambidextrie] - Niveau 1
- [Charge] - Niveau 1
- [Chasse] - Niveau 1
- [Dogme du culte] - Niveau 1

Objets :

- Casque en plaque avec un cimier de champion de joute
- Harnois
- Jambière de mailles
- Gant en cuir

- Épée Longue
- Lance d'arçon
- Bouclier en acier

- Un destrier de guerre au pelage noirâtre du nom de Gloire et son armure.

'' I'm a strong woman and a pretty cute man. ''

Je me suis parfois demandée si j'aurais pu être jolie vêtue d'une resplendissante robe. Une idée un brin rêveuse et éphémère que j'ai plus souvent qu'autrement balayée du revers de la main, préférant juste ne pas y songer plus longuement. Je suis bien comme je suis et je ne souhaite point changer quoique ce soit. J'aime la sécurité que me procure l'armure de plaque que je porte quotidiennement. J'aime la sérénité et la solitude que m'offre mon casque qui cache en partie mon visage. Tout cet attirail me permet de me sentir moi-même, de me sentir complètement. Alors que quand je ne le porte pas, je me sens si frêle et vulnérable, malgré mon physique impressionnant pour une jeune femme comme moi. Je ne suis pas taillée pour être la femme parfaite, peu importe le rôle que vous lui offrez, que cela soit d'objet de beauté ou de mère productive. Mon corps ne possède pas d'atouts offrant un quelconque bonus dans l'une ou l'autre de ces stupides devoirs.

Et puis, quiconque m'offrirait le luxe de pouvoir répondre à la vision biaisée de la femme parfaite, je lui répondrais simplement et humblement qu'il est normal que je ne sois pas parfaite, car je suis un banal être humain comme tous les autres, avec tout ce qu'il vient avec. Et dans le genre banal, je suis plutôt bien lotie tout de même si l'on me compare au standard féminin de la noblesse. Mon corps possède peu d'attrait bien visible, que cela soit au niveau de mes fesses qui sont plutôt fermes et bien peu rebondies ou encore ma poitrine qui est plutôt petite pour une femme de ma corpulence. Et bien entendu, je suis fière et heureuse de ce détail bien précis. Avoir si peu de poitrine me permet de plus aisément la cacher grace à un tissu attaché serrer autour de mon torse. Vous me direz, ce n'est pas grave tout cela, ce n'est que les amuse-gueules pour les yeux, rien de plus. À quoi je vous répondrais, que vous avez raison. Mais voyez-vous, en plus de ce premier état de fait à propos de mon corps, vous découvrirez bien vite que je suis plutôt grande du haut de mon mètre soixante-quatorze. Je domine facilement une très grande majorité de femme sans même avoir de problème. Et si ce détail ne vous convainc point de mon imperfection, je vous ajouterais à cela, le fait que mon corps est musclé. Façonné par des années d'entrainement, de nombreux muscles vigoureux et solides courent dans mes bras, mes jambes et mon torse. Une réalité qui me sied toujours autant.

Et si vous ne voyez pas le corps en premier, mais le visage d'abord. Eh bien, pour la première fois, vous pourriez avoir une petite surprise de taille en vérité, car je dois bien admettre que mes traits sont plutôt délicats. Loin d'une féminité débridé ou une masculinité débordante, mon visage est le terreau d'un jardin bien équilibré entre des traits fins et délicats pour mes joues et une mâchoire plus masculine. Un enlacement de féminité refoulé qui offre à mon visage, cette vision d'une dualité impressionnante, malgré les traits féminins un peu plus définis à cause des années. Deux aquamarines éclairent mon visage, ajoutant une touche lumineuse à mon visage, permettant d'apprécier encore plus le reste de l'ensemble que cela soit ma couronne dorée coupée légèrement au dessus des épaules, mes lèvres banalement rosées ou encore mon teint de peau clair.

'' I'm the light in the darkness, the armed arm of justice ''

Tel est la vision que j'ai de moi-même. Une vision orgueilleuse et imbue de moi-même, je l'admets très humblement, mais une vision fondée sur une réalité palpable et simpliste. Au coeur de ce monde qui s'écroule lentement, dévoré par les ténèbres innommables, certains êtres tentent courageusement de s'élever contre la noirceur pour offrir un brin de bienveillance, tout en tentant de guider le monde vers les chemins tortueux de la lumière pour les protéger du mieux qu'ils le peuvent. Des êtres, donc je fais humblement partie, qui souhaitent offrir un réconfort, une protection ou simplement un peu de bienveillance à tous.

Je crois sincèrement que ce monde peut être encore sauvé, malgré le défi qui semble insurmontable et difficile. Les trois bougies du grand chandelier céleste ne laisseraient pas leurs enfants indéfiniment sans défense contre la terreur rampante des ténèbres, j'en suis certaine et convaincue. Ils n'ont besoin que de temps pour offrir une réponse à nos clameurs, juste un peu de temps pour délivrer leur regard juste, bon, conciliant, vengeur et libérateur du voile de noirceur que le ténébreux leur a infligé pour nous faire souffrir plus longuement. Je suis certaine que tout ira bientôt bien. Tout ira bien un jour et pour que ce jour arrive bientôt, je ferai ce que je peux pour illuminer autrui de ma présence. Ainsi, j'aurai cette sensation d'honorer la mémoire de ma douce épouse disparue qui m'avait ordonné de survivre et de vivre pour tout recommencer.

En sa mémoire, j'offrirai un sourire aux gens et une protection contre ceux qui leur veuillent du mal. Je combattrai les ténèbres sous toutes ses formes, qu'il soit physique ou intangible. Je protégerai les faibles contre les forts. Je mettrai la vie d'autrui avant la mienne s'il le fallait. J'ai prêté serment, il y a déja bien longtemps devant les trois seigneurs, mon défunt père et l'ancien roi. Et même si ce serment semble plutôt vain au coeur de ce tourment, même s'il semble presque être une imposture. Jamais, je le renierai. J'étais, je suis et je serai toujours un chevalier et je le resterai jusqu'à ma mort et par delà celle-ci, si les chanceliers divins me l'ordonnent. Pour moi qui m'est toujours battu pour être ce que je suis maintenant, mon serment est important, comme la pierre angulaire de ma vision presque idyllique de ce bas monde.

Une pierre qui semble parfois être malgré tout un lourd fardeau à porter, car malgré, ma bienveillance et ma compassion envers tous et chacun, je ne suis qu'une banale humaine et en cela, je ne suis pas exempt de défaut douloureux et destructeur. Malgré une tendance marquée pour l'humilité, celle-ci semble bien souvent plus factice que réelle, alors que j'ai cette douloureuse habitude à devenir énormément orgueilleuse. Une lègue de mon père probablement, un lègue brûlant et dévorant qui tente par intermittence de me consumer jusqu'à l'essence même de qui je suis. Un lègue que je réussis à dompter de temps à autre pour réussir à allez de l'avant. Un fardeau que je sais oublier quand il est nécessaire, devenant le cadet de mes soucis quand mes autres tourmenteurs viennent entrelacer leurs obscures racines dans mon être. Tel quatre cavaliers, ils prennent racines dans ma carcasse humaine pour faire de moi, leur marionnette. Ils ne sont pourtant pas destructeurs, ni même blessant et pourtant leur présence peut devenir parfois dangereuse. Que cela soit Témérité, Honneur, Luxure et Envie.

Qu'il me pousse à chercher conquérir les sommets.
Qu'il me dicte de réparer la moindre injure envers ma personne.
Qu'elle me pousse à vouloir séduire et conquérir le coeur des gentes dames.
Qu'elle tente de me faire vouloir ce que autrui possède.
Ils seront toujours à mes cotés où que j'aille.

Comme tous, je ne suis pas parfaite, malgré que je tente de prouver le contraire encore et toujours. J'ai déja bien à faire pour tenter de garder l'illusion que je suis un homme, et non une femme. J'ai tant de choses à surveiller pour ne pas être prise aux pièges que je ne peux pas baisser la garde face à l'un des quatre pour éviter un problème. Seul l'orgueil est mon plus précieux allié et ami. Il me pousse à m'enivrer dans les affres d'une tentative de toujours faire mieux.

Je n'ai jamais eue la chance et bonheur de connaître ma mère, que cela soit simplement de pouvoir profiter de sa présence ou même d'avoir droit à un sourire ou un simple regard de sa part. Je ne l'ai jamais connue et je m'en désole chaque jour de mon existence sur cette terre honnie. Vous vous demandez peut-être pourquoi je vous parle de ceci aussi directement sans prendre de gants ? Voyez-vous ce simple détail n'est aucunement anodin car j'en suis l'unique responsable et même si l'on passa de longues années à me dire que ce n'était pas de ma faute, je ne pouvais m'empêcher de penser que c'était ma naissance qui avait causé sa mort. Une mort qui frappa et bouleversa bien plus mon père qu'il ne voulait le montrer an public. Bien trop fier et orgueilleux, il n'a jamais montré le moindre signe de faiblesse à cette douleur insoutenable, causée par la mort de l'être cher. Car il faut savoir que mon père et ma mère s'étaient unis par amour avant tout et non par diplomatie. Une idylle incroyable qu'il ne manqua pas de me raconter par moment pour s'offrir le luxe de se remémorer le passé. Une idylle qui empêcha mon cher père de trouver une nouvelle épouse car il n'avait pas la force pour passer à autre chose. Il restait toujours un homme foncièrement bon et bienveillante qui attendrait de revoir son épouse dans la mort, plutôt que de chercher à la trahir, comme il disait.

Bien sur vous vous demandez pourquoi je vous conte l'histoire de mes parents, comme elle ne me touche pas vraiment. Eh bien, vous allez vite comprendre. Voyez-vous, je suis la deuxième fille du comte, Antonide De Valombre et de Clarence De Clairvoir. Une deuxième fille sur un nombre incroyable de deux enfants que le couple avait eue. Une deuxième qui ne vous méprenez point, était voulue et espérée par eux. Mais le sort est ainsi fait et la mort emporta ma mère juste après ma naissance. Une mort qui ne me laissa même pas eue la chance de contempler son regard, alors que je peinais moi-même à survivre. Ma mère nous laissait donc seul, mon père avec deux filles et aucun homme pour tenter de reprendre les rennes de la maison après lui. Malgré sa bienveillance, mon cher père était aussi un homme incroyablement orgueilleux et la simple idée que de n'avoir aucun fils titillait grandement son orgueil. Ainsi donc, il décida et décréta que j'allais être son nouveau fils, moi sa deuxième fille, pour ainsi, comme il disait, voir son orgueil rassuré et son honneur sauf. Un pari fort risqué et bien difficile à maintenir en place, qu'il souhaitait tenter. Bien entendu, ne comprenant rien à la situation, je ne pouvais point m'opposer à son désir et ce fut ainsi que je fus nommé Valery par ses soins, en l'honneur de l'un de ses ancêtres.

Orchestrant donc tout cela d'une main de maître, il veilla à ce qu'un nombre extrêmement restreint de gens soit au courant de l'affaire. Je crois même qu'il n'y avait que trois ou quatre personnes au courant, en comptant mon père, le chancelier, ma nounou et la sagefemme. Ce petit groupe était très fidèle à mon père et à sa cause. Ils espéraient ainsi le voir allez mieux et ainsi garder sa bonne humeur et sa joie de vivre le plus longtemps possible. Une histoire tortueuse débutait donc pour moi alors que je venais juste de naître.

Ainsi donc pour tous, je devenais un garçon alors que je n'étais qu'une simple fille. Je ne pouvais pas vraiment m'extraire de cette situation et même si j'aurais pu, je ne l'aurais probablement pas fait. Malgré la quête difficile que mon père m'offrait par orgueil, je souhaitais plus que tout le bonheur et la joie de ce dernier. Je souhaitais par-dessus tout avoir sa bénédiction et avoir vraiment cette impression qu'il ne m'en voulait point pour la mort de ma tendre mère. Je ne voulais pas le décevoir et du même souffle, le rendre fier. Alors que je m'étais pliée à ses désirs et demandes. Toute petite, je ne comprenais aucunement l'implication d'une telle supercherie. Pour la petite fille que j'étais, je ne voyais en cela qu'un jeu, un brin étrange certes, mais un jeu tout de même. Il me fallut quelques années avant de comprendre que ce n'était aucunement pour jouer que tout cela arrivait et que je mettais ma vie en danger pour la cause de mon père. Et pourtant, malgré cette réalisation et cet état de fait, je n'ai jamais pu me résigné à lui tenir tête et pourtant alors que je pense sincèrement que je devrais avoir des regrets pour tout cela, je n'en ai aucun. Je suis fière de tout ce que j'ai accompli grâce à lui et d'avoir pu le rendre heureux.

J'ai accompli beaucoup pour lui, de petits succès simplistes que tout bon fils souhaite apporter à son père pour le rendre faire. Des succès qui me semblaient parfois banaux alors que je pouvais lire la joie dans le regard de ce père bienveillant qui a toujours sus veiller sur moi, malgré ses absences de temps à autre qui pouvaient s'échelonner sur des mois entiers, me laissant au bon soi de ma nounou et du chancelier. Deux êtres formidables qui m'aidèrent énormément. Deux êtres formidables qui gardèrent le secret jusqu'à leur mort. Ils m'aidèrent beaucoup lors de ma tendre jeunesse alors que je cherchais à faire mes preuves pour impressionner mon père, tout en tentant de me comporter de la bonne façon, une chose qui n'était pas toujours très aisé, alors que je me montrais très facilement impressionnable alors que je voyais ma soeur faire, je souhaitais l'imiter, oubliant le fait que je devais être un garçon. Ce n'était aucunement facile et pourtant ma chère nounou réussissait généralement à me montrer le bon chemin. Elle fut même celle qui m'aida finalement à marcher convenablement alors que le chancelier m'aida à parfaire mon allocution pour s'assurer que je ne fasse aucune erreur linguistique qui aurait pu me trahir.

Puis bien plus vite que je n'aurais crue, voulue ou simplement songée, mon père m'offrit ma première arme pour que je puisse commencer mon entrainement pour savoir me battre. C'était une chose importante et essentielle pour lui. Son fils devait d'abord savoir se battre avant d'apprendre autre chose. J'étais encore bien petite à l'époque et pourtant, il se moquait de ce détail. Je devais apprendre à combattre et c'est bien ce que je fis pour tenter de l'impressionner. Je n'étais pas incroyable, à peine mieux que médiocre et pourtant, il n'hurla pas après moi. Il se montra même bienveillant, éludant chacune de mes faiblesses et questions par des réflexions et aides posées et réfléchies. Il était un mentor incroyable. Mais comme il ne pouvait point être toujours là, ce fut l'un de ses vieux amis qui poursuivit ma formation. Une réalité bien désarmante et douloureuse, alors que le vieil homme se montrait bien plus autoritaire et strict, sans prêcher par excès pour autant. Il était droit et fier, autoritaire et clément. Il était ce que tout bon chevalier devait aspirer être, disait souvent mon père. Edward Forgacier était déja un vieux de vieille alors même qu'il commençait mon éducation. Une ancien chevalier comme l'on en faisait plus, un ami de mon père et de son père à lui. Il avait de nombreuses histoires de guerres et de batailles qu'il ressassaient souvent lors de ses enseignes. Bien souvent, il usait de ses histoires pour m'instruire, m'expliquant les causes et conséquences de chaque chose. Parfois, il décrivait parfaitement chacun de ses duels qu'il avait livrer, les utilisait comme présentoir au vaste savoir qu'il m'offrait.

Parallèlement à cela, un tuteur fut choisis par mon père pour aider le chancelier dans mon éducation pour civile. On m'inculqua bien vite les bases de l'étiquette et de la décence. Il fallait tout de même que je sois un fils exemplaire pour mon père. Alors l'étiquette était une chose importante, tout autant que l'art complexe de l'héraldisme où l'on me demandait sans cesse de reconnaître le moindre petit détail dans chaque blason ou emblème. Je devais connaître et reconnaître chaque petit détail pour bien être capable de naviguer aisément dans les cours si j'y étais plongé. Une bien difficile réalité, car je démontrais une motivation et envie bien moins marquée pour les travaux plus intellectuels, alors que j'adorais apprendre à me battre. Mais voyez vous, je ne pouvais pas vraiment décidé par moi-même de ce que je voulais. J'étais l'enfant face aux adultes et je ne pouvais aucunement choisir. Et pourtant malgré cela, il ne fallut point longtemps à mon tuteur pour trouver une astuce pour me motiver à étudier, grâce à Edward qui dictant et contant de glorieuses histoires agrémentait ces dernières avec des informations utiles sur les blasons. Il décrivait des blasons et je devais les reconnaître. Une astuce qui m'aida facilement à reprendre assidument mes études car j'en avais bien besoin et rapidement. Car entendu, comme mon cher père était un noble, il fallait bien parfois faire de petits banquets de temps à autre pour s'assurer l'amitié de d'autres familles.

Imaginez la situation un brin inconfortable où je me trouvais dès lors. Bien sur que je m'étais fais à l'idée d'être un garçon, mais ce n'était pas toujours facile de me montrer à la hauteur de la tâche. Quand j'y songe encore, mon plus grand atout quand j'étais jeune était ma grandeur. Pour une fille, j'étais très grande. Je rivalisais aisément avec ma soeur ainée et je faisais facilement match égal avec les garçons de mon âge. Ce n'était qu'un détail banal en apparence, alors que c'était un détail vraiment important en vérité. Malgré cela, c'était des moments difficiles, alors que je tentais bien souvent d'être plus fuyant, cherchant à esquiver les discussions pour éviter le moindre soucis. Une tentative bien visible pour être seule, qui se solda bien vite par un échec flagrant, alors que mon entêtement à vouloir m'éclipser attira l'attention d'une jeune fille d'environ mon âge, Amëllia Clairobscur. Elle était très jolie jeune fille aux longs cheveux noirâtres et au sourire délicat, au tempérament fougueux qui avait été attiré par la simplicité et la douceur que je dégageais naturellement, m'avait-elle dis cette soirée-là.

Ce soir-là fut la première d'une longue liste de rencontre et pourtant, rien ne présageait cela au premier abord. À peine âgée de neuf ans, je ne pouvais nier la gêne que j'éprouvais à ses cotés. Comment devais-je réagir ? Que devais-je dire ? Le fait d'être une fille face à une autre fille me rendait nerveuse à un niveau inimaginable. J'avais l'impression d'être sur le bord d'un précipice et malgré la difficulté, j'avais réussis à me montrer sous un meilleur jour, faisant de mon mieux pour être le jeune noble parfait envers elle. Tout cela aurait bien pu continuer ainsi si ce n'était de l'intervention de mon père en nous voyant qui clama que nous formions un bien jolie couple, Amêllia et moi. Il n'en avait pas fallu plus pour me faire rougir énormément alors que la fleur riait amusée par la situation. Après cette soirée, mon père s'engagea alors dans d'intenses tractations avec le père de la jeune fille pour voir si un mariage pouvait être prévu. Un mariage arrangé bien classique pour solidifier les liens entre les deux familles. À peine entamais-je ma dixième année que j'étais déja fiancée. Une réalité bien douloureuse et surprenante qui malgré les conséquences potentiellement désastreuses, ne m'affecta pas autant que je l'aurais songée. Ma promise était une demoiselle incroyable et difficile à suivre par moment. Alors que j'étais bien plus calme et posée, elle se montrait fougueuse et impétueuse. Nous formions un duo incroyable.

Ainsi donc tout le long de mon adolescence, j'eue le bonheur de la revoir par moment pour mieux nous connaître et s'apprivoiser, développant une chimie surprenante et plus les mois et années défilèrent, plus je commençais à développer cette douloureuse lame acérée nommée l'amour. Au départ, cela me semblait totalement insensé, une fille qui aime une fille, c'était immoral et pas du tout accepté par la religion. Ce questionnement me hanta longuement jusqu'a ce que mon père fit taire mes craintes d'une simple et unique phrase. '' Quelle fille, je ne vois qu'un garçon ici. '' Une révélation et vision qui fracturèrent le dernier vestige de ma volonté de me voir comme une fille. Bien sur que cela me faisait bien mal d'entendre cela, mais en même temps, je ne pouvais dénigrer le fait que je vivais comme une garçon depuis déja plusieurs années. Une vie qui se montra bien ardue au coeur de cette douloureuse adolescence où mon corps évoluait. Une évolution qui fut quand même moins incroyable que prévu alors que mon corps ne chercha pas à bruler ma couverture. Certes ma poitrine s'intensifia légèrement, mais elle restait plutôt petite, quand je la comparais à celle de ma promise. Une poitrine facile à cacher grâce à du tissu qui ne troublait aucunement ma situation. Le plus gros problème fut bien sur le fait d'être imberbe, une situation qui semblait intriguer des gens, mais sans plus. Mon père désamorça en disant que je tenais plus de ma mère que de lui sur ce point-là, ce qui expliquait mes traits androgines et mon manque capillaire.

Malgré ces petits problèmes, mon adolescence fut simple et douloureux physiquement. Entre les moments de calme au domaine familial ou auprès de ma promise, je devais encore poursuivre les enseignements que me procurait Edward qui me peaufinait un peu plus à chaque jour pour être capable d'être un modèle de chevalerie. Du maniement de l'épée au code d'honneur en passant par la joute et l'art militaire en général, il souhaitait m'offrir tout le savoir qu'il connaissait et avait amassé. Nous nous affrontions régulièrement dans de petits duels que cela soit à l'épée ou à la joute. Parfois mon cher père participait, me prouvant qu'il était un guerrier formidable lui aussi. Et malgré mes défaites, je n'avais aucunement à rougir devant leur talent. Je me débrouillais bien moi aussi. Même qu'une fois, je battis mon père à un petit tournoi de chasse qu'il organisa pour me défier. Avec succès, j'avais été en mesure de ramener une proie plus grosse que la sienne. Mais voila, même si j'aurais pu vanter de cet exploit. Je fus humble dans ma victoire, lui montrant tout mon respect. J'avais gagner grâce à leurs enseignements, alors il était normal de les remercier.

Mais voila, toute belle histoire possède une fin et celle-ci en possédait une plus que réussit en vérité. Alors qu'il souhaitait me léguer tout ce qu'il pouvait avant de rendre l'arme, mon vieux maître rendit finalement l'âme alors que je me voyais finalement plonger à l'âge adulte. Le vieil homme succomba finalement à la vieillesse lors de l'un de nos nombreux duels à l'épée. Son coeur avait soudainement flanché alors qu'il s'était reculé pour éviter un coup de ma part. Un sourire s'était fiché éternellement sur son visage alors qu'il mourait en se battant. Peut-être pas la mort parfaite, mais pas loin de ce que je croyais.

Malgré mon envie d'être attristée par sa mort, je n'avais pas vraiment le temps pour cela car je me voyais catapultée à l'âge adulte et déjà, je devais faire mes preuves aux yeux de mon cher père. Je devais lui prouver que tous ces enseignements que j'avais reçue, n'étaient pas en vain, alors du même souffle, je devais être adoubée prochainement en tant que chevalier, un honneur que j'avais toujours espérée et souhaitée depuis que j'avais suivis l'enseignement du vieux Edward, qui semblait bien plus connu que ce que je pensais au début. Lors de mon adoubement, j'eue le privilège de rencontrer deux anciens chevaliers qui avaient combattus avec Edward, affirmant que je n'avais point pu rêver d'un meilleur maître. Je devais admettre que je me sentais choyée par cela, mais aussi énormément terrifiée, car les attentes allaient être immense à mon endroit. Une situation qui me terrifiait énormément et pourtant, j'étais bien capable de vivre avec.

Ainsi donc, plus tard au cour de cette même année, mon père fit en sorte de m'inscrire lors d'un grand tournoi de chevalerie pour pouvoir voir de ses yeux ce que je valais. Sure de moi et de mes compétences, j'y participai au mieux de mes compétences pour lui prouver que j'étais digne de son attention. Et pourtant, malgré toute ma volonté et mes connaissances, je ne sue pas être une adversaire incroyable au combat à l'épée. Certes, je me débrouillais bien, mais je ne sue pas m'imposer et due m'incliner avec une troisième place. Ce n'était pas glorieux, mais pas totalement désastreux comme débouché, même si lors d'un grand tournoi, les duels avec des armes ne sont qu'une mise en bouche avant le plat de résistance qu'est la joute. Inscrite aussi pour cet incroyable événement, je devais prouver que j'étais capable de jouter aussi bien que les meilleurs.

Quand mon tour de jouter arriva finalement, mon corps avait figé durant quelque seconde avant de m'élancer, perdant de précieuses secondes. Le stress m'avait insidieusement rattrapé alors que je subis de plein fouet le coup de mon opposant. Un brin sonnée, j'avais pu évité de justesse de tomber au sol. Lors de mon retour de mon coté, une voix grave et vieillarde m'interpella sur un ton cinglant et tranchant comme le plus bel acier. '' Hey gamin, tu fais honte à Edward.. Ne souille pas plus son nom par ton incompétence. '' Les paroles étaient crues et brutales. Une véritable douche froide qui me glaça au plus profond de mon être. Serrant les dents, j'acceptai le châtiment verbal sans faillir, resserrant ma prise sur le manche de ma lance de joute. Cette douloureuse annonce m'avait douloureusement rappeler sur terre. Je ne pouvais me permettre de stresser et de douter. Je devais agir et prouver mon talent. Alors lors de mon second passage, je m'élançai avec la même passion et fougue qui m'avait habité lors de mes entrainements. Une fougue que j'utilisai pour oublier la douleur qui se répercuta dans mon bras lorsque ma lance éclata violemment contre le torse de mon adversaire qui manqua tomber à la renverse sous l'impact. Nous nous retrouvions dès lors à égalité. Et lors du dernier passage, je fus en mesure que comptabiliser plus de points que lui ce qui me value la victoire. J'avais prouvé que j'étais douée, même si mon talent n'était pas encore perfectionné au maximum.

Malgré de belles prestations, je ne pu réussir à obtenir le titre de vainqueur et du me contenter du second rang. Décevant, mais prometteur, avait simplement dis mon père lors de notre chevauché de retour. Les semaines suivantes, je continuai à profiter de chaque instant pour perfectionner mes compétences dans de nombreux domaines. L'hiver se passa simplement, laissant place à un printemps nouveau qui annonçait de nouveaux tournois en tout genre auxquels j'allais bien entendu participer avec un plaisir et motivation décuplé. Je devais démontrer que j'étais capable d'inscrire mon nom au sommet. Malgré de belles performances, j'en ressortis victorieuse qu'une fois, lors d'un tournoi à l'épée, finissant régulièrement deuxième à la joute, ce qui m'exaspéra énormément. Une exaspération qui me poussa à être bien plus téméraire, ce qui m'amena à une élimination très rapide lors du dernier tournoi. Une situation qui me valut un silence glacial de la part de mon père qui semblait avoir honte de moi pour la première fois. Un moment extrêmement douloureux pour moi qui rendit l'hiver long et abominable.

Restant régulièrement cloitrée dans mes appartements, je passai l'hiver ainsi, me morfondant sur moi-même encore et encore. Jusqu'à ce qu'au printemps, mon père vienne me voir pour me révéler qu'il songeait à abandonner et annuler le mariage qui devait avoir lieu durant l'été. Ainsi, il espérait ne pas subir une nouvelle humiliation cinglante face à mon incompétence. Telle une lame douloureuse plantée dans mon corps, ses paroles me heurtèrent de plein fouet, me laissant abasourdie. Une situation qui s'atténua lors de la visite de ma promise qui tenta de me redonner courage et motivation. Ce qu'elle arriva grâce à son impétuosité habituelle et surtout grâce au délicat baiser qu'elle m'avait offert. Rassurée grâce à elle, je décidai de me reprendre en main pour le meilleur ! J'avais ainsi repris mes entrainements intensifs, jusqu'à enfin pouvoir jouter à nouveau. Lors du premier tournoi, nombreux étaient les gens qui riaient et ricanaient en me voyant. J'avais été si misérable que je ne méritais pas d'être là comme j'étais une incapable.

Une incapable qui fut capable d'aller en final pour ensuite abdiquer face à mon dernier adversaire qui était un prince. On m'avait contrainte à ne pas l'affronter, il ne fallait pas blesser un membre royal, surtout un possible héritier. Une situation qui m'énerva énormément, malgré ma victoire inextrémiste à l'épée. Mais tout cela fut bien vite mis de coté pour le second tournoi où cela se produisait pas très loin des terres de ma promise, ce qui rendait la chose plus incroyable alors qu'elle était là pour m'observer. Recevant un petit gage de sa part pour me porter chance, je fus comme porter par une nouvelle motivation. Une poussée qui m'aida à arracher pour la première fois une première victoire à la joute. Une première qui ne fut pas la dernière aux cours des ans suivant.

À la suite de ce tournoi, le mariage eut finalement lieu. Un moment d'énorme stress pour moi alors que j'allais marier une jolie demoiselle, en tant qu'homme. une situation incroyablement gênante et douloureuse. Mais je ne pouvais pas m'en extraire sans apporter le déshonneur. En vérité, chaque possibilité, solution et avenue semblaient voués à amener déshonneur et douleur. Alors, je fis ce qu'il fallait pour tenter de suivre la seule voie qui me semblait la plus sure, tout en espérant un miracle. La cérémonie se passa bien, tout fut ordonné comme il se devait et les réjouissances étaient au rendez-vous. Ce fut un moment d'intenses joies et bonheurs. Une situation qui mena bien vite à l'ultime moment, lorsque je me retrouvai seule avec mon épouse. Distante, je fis de mon mieux pour fuir ses attentions avant qu'elle ne réussisse à me coincer contre un mur. Prise au piège, je ne pus fuir ma femme alors qu'elle tentait de découvrir mon corps et la vérité sur ma personne. Un long silence flotta un moment entre nous. Un long silence où seul le regard d'Amellia bougeait, regardant mon visage puis mon corps, puis mon visage. Elle chercha à parler, mais rien ne sembla sortir de sa bouche. Alors que la situation se tendait, je l'avais simplement enlacer pour l'embrasser avec passion. Les premières secondes furent difficiles, alors qu'elle tenta de fuir, avant de finalement succomber au baiser. Malgré ce manque criant, la jolie fleur m'accepta, m'avouant du même souffle qu'elle avait eue quelques doutes depuis notre première rencontre, puis lors des baisés. Elle voulait bien profiter de notre union, malgré les ennuis que nous pouvions avoir.

Nous profitâmes de notre nouvelle vie de couple, vivant normalement comme tout bon couple ferait. Bien sur, après la première année de notre union, de mauvaises langues commencèrent à jeter d'ignobles rumeurs sur notre situation. Sur l'infertilité de ma belle, sur mon impuissance ou même sur de possibles adultères. Des rumeurs que nous balayâmes de la main avec vigueur, même si ces dernières continuaient à se rependre malgré tout. Les colporteurs étaient toujours près à tout pour nuire aux nobles. Mais bien vite, ces rumeurs devinrent bien vite de second ordre alors que des soucis plus importants apparurent. Des disparitions étranges sévissaient de plus en plus dans les régions. Une situation étrange et complexe qui se complexifia encore plus lorsque les populaces décidèrent de se mouvoir vers l'est. Les rumeurs sur des créatures de cauchemar commencèrent alors à circuler de plus en plus. Mon père, ayant bien du mal à donner le moindre crédit aux rumeurs, dû finalement se raviser plusieurs jours plus tard, alors que nous étions de sortie lui et moi avec quelques hommes d'armes.

Une de ces bêtes de cauchemar avait surgis de nul part pour nous assaillir. Avant même que nous eûmes le temps de réagir, l'un des hommes d'armes s'écroulaient déja au sol, alors que la bête s'élançait sur un second. Un mouvement que l'être ne put terminer complètement alors que ma lance de cavalier vienne couper net son élan, le repoussant de quelques pas. Même avec ma lance dans le corps, il ne semblait pas faiblir. Un douloureux combat eut alors lieu. Sur les six hommes qui étaient avec nous au départ, il n'en restait plus que trois, donc un qui demanda à être achever pour ne plus souffrir, comme il avait perdu un bras et une important plaie ouverte s'étendait sur son ventre. Après cette situation catastrophique, mon père décida que nous devions partir loin de la demeure vers l'est. Une fuite qui se déroula plutôt bien, malgré les circonstances. Mon père avait amené peu de biens, pratiquement uniquement de lors et rien d'autres. L'or est bien plus aisé à trimballer que l'armoire antique de la famille avait-il dis, lors du court préparatif.

Alors que notre fuite se continuait vers l'est. Nous entendîmes parler de la volonté du Roi de tenter une vaste offensif contre la marée monstrueuse. Hésitant à y aller due au fait de mon devoir de chevalier, mon père décréta que je devais rester auprès de mon épouse, malgré les possibles répercussions futures pour ne pas avoir participer. Mais ce que je redoutais arriva tout de même, mon père décida d'y aller à ma place. Une situation délicate où je n'avais pas un mot à dire, même si je souhaitais l'en empêcher, calmant mes ardeurs par une phrase comme lui seul savait en trouver. '' Je suis fier de mon fils, même s'il n'est pas de ce sexe. '' Une simple qui désamorça ma motivation, intensifiant ma douleur et ma peine, alors qu'il partait pour répondre à l'appel du roi, amenant avec lui plusieurs de nos hommes. Je me retrouvais soudainement bien seule, sans le regard de mon père.

Ainsi donc, j'avais continué ma fuite vers l'est avec mon épouse et d'autres réfugiés. Tout allait si bien jusqu'à présent, voir trop bien même. Tellement que certains levèrent leur garde bien trop vite. Lors d'un soir de pluie alors que nous nous étions arrêter pour un court repos. Les bêtes attaquèrent. Un carnage sans nom se perpétra alors dans le campement. Malgré la vaillance des quelques vrais combattants et des hommes qui savaient à peu près se battre, la défaite était irrémédiable. Malgré ma propre bravoure, je n'étais aucunement en mesure d'assurer ma propre survie, alors assurer celle de ceux qui étaient avec moi ? Malgré la défaite inévitable, nous réussîmes tout de même à mettre au sol une bête. Une bien belle consolation face à la défaite qui me sembla encore plus douloureuse quand je fus propulser au sol par un coup violent. La griffe de la bête avait effleurée ma peau sous ma lourde cuirasse, alors qu'il avait transpercer mon bouclier en métal sur le coup. Malgré l'hébètement, j'avais réussis de peine et de misère à retrouver ma femme qui reposait au sol dans une marre de sang. Le coeur lourd et douloureux, j'accédai à son ultime demande, celle de lui enlever la vie pour lui éviter de souffrir et de vivre pour elle. Récupérant son médaillon, j'avais été en mesure d'allez jusqu'à mon cheval que j'enfourchai pour fuir. La confusion régnait, un chaos inhumain où les bêtes semblaient se plaire.

Je fus en mesure de rejoindre ainsi Marbrume, grâce à mon cheval qui galopa sans arrêt pendant de longues heures pour tenter de semer les monstres. J'avais le coeur gros, une douleur sourde qui ne voulait point s'éteindre. Ma belle souhaitait que je vive et que je reconstruise ma vie. Mais je ne me pensais pas capable de faire cela.

Une situation qui resta longuement ainsi. Je n'avais plus rien et je n'étais plus rien en vrai. Jusqu'à ce que quelques personnes qui m'avaient vue par le passé, jouter, me reconnaissent. Une situation qui me tira légèrement de ma torpeur alors que je réalisais que je n'étais finalement pas aussi invisible que je le croyais. Souhaitant me reprendre en main, tout en tentant de me rendre utile, je décidai d'offrir mes services de chevalier au duc. Je voulais tenter de me rendre utile à nouveau. Je ne voulais pas faire honte plus longtemps à ma défunte compagne qui m'observait probablement de là-haut. Si je pouvais protéger les plus faibles comme j'avais toujours tenter de le faire, j'allais enfin me sentir à nouveau vivante.

Tout cela se passa relativement bien. Relativement, car ce n'était pas aisé de repartir de rien, mais avec acharnement, je fus en mesure de me relever pour m'offrir une vie correcte, sans faste inutile. Une vie presque banale qui fut quelque peu chamboulée lors du couronnement du Duc en tant que Roi, où je fis de mon mieux pour combattre aussi pour protéger la population du mieux de mes compétences. Un énième combat contre les bêtes qui se solda par une victoire pour une fois. Une victoire douloureuse au terrible cout humain.

Après cet événement, je poursuivis du mieux que je pouvais ma vie de chevalier, répondant à l'appel des armes quand il y avait besoin.

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