Marbrume


-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez

 

 Sauveur ou assassin, le choix est compliqué

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
ThéannaApothicaire
Théanna



Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  Empty
MessageSujet: Sauveur ou assassin, le choix est compliqué    Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  EmptyDim 30 Mai 2021 - 23:26
Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  My_pos47

✵ 26 février 1167 ✵

Le temps était plutôt clément aujourd'hui. Après une longue semaine de pluie, Théanna s'était retrouvée plutôt déprimée quant à sa situation. Heureusement, elle n'avait jamais été du genre à facilement abandonner et il suffisait d'un éclair de lumière dans son quotidien pour lui permettre de retrouver son énergie. Aujourd'hui, le soleil jouait ce rôle. Il fallait bien admettre que sa vie n'avait pas été de tout repos dernièrement. Le mois de janvier avait même été tout bonnement catastrophique. Elle n'avait pas imaginé son acclimatation ainsi, mais elle comprenait les natifs de Marbrume en un sens. La situation actuelle n'avait rien de facile, surtout si l'on ajoutait à cela une pénurie de tout. Elle comprenait bien qu'ils voyaient d'un mauvais œil leur arrivée, surtout lorsqu'ils constataient que certains naufragés s'en sortaient bien mieux qu'eux. La plupart de ses confrères s'étaient embourbés dans des situations problématiques, offrant leurs services pour quelques pièces ou simplement pour de la nourriture. Les esclaves... La plupart n'avaient pas su quoi faire de leur liberté et étaient aussi vite retournés soit auprès de leur maître, soit auprès d'un nouveau maître.

Elle-même faisait partie de ceux qui s'en étaient plutôt bien sorti. Certes, la situation n'avait rien d'idéal, mais petit à petit, elle parvenait à se sortir la tête hors de l'eau et à envisager de plus en plus autre chose. Hélas, elle en avait payé le prix, et ce, plus d'une fois. Les stigmates de son agression de janvier s'étaient complètement effacés deux semaines auparavant. La haine des habitants du Labourg ne cessait de lui picoter la nuque, comme si c'était réellement sa faute à elle si la famine et le malheur s'était abattu sur cette partie de la ville. Heureusement, sa qualité d'apothicaire adoucissait quelque peu les choses, elle sauvait des vies et c'était une qualité non-négligeable dans un quartier pareil. Elle n'allait pas aller jusqu'à dire que le taux de mortalité du Labourg avait été modifié grâce à ses soins, mais elle avait évité plusieurs morts atroces à certains habitants. Les agressions s'étaient espacées pour cesser complètement une semaine auparavant. Ne restait désormais plus que des paroles acerbes lancées sur son passage et des regards effrayants lancés dans son dos.

Occupée à travailler dans sa demeure, Théanna était perdue dans ses pensées, observant le passage des gens à sa fenêtre. Il semblait évident que tout le monde s'en allait profiter des quelques rayons du soleil, avant de devoir reprendre leur quotidien morne et froid. Elle revint subitement à elle en entendant son eau bouillir, au-dessus d'elle. Préparant des onguents qu'elle mettrait au frais pour un client, elle avait cessé de mélanger la préparation et s'empressa de la terminer pour ne rien gâcher des ingrédients utilisés. Montant ensuite sur l'échelle afin de récupérer l'eau bouillonnante, elle entendit la porte de sa demeure s'ouvrir. Un courant d'air froid s'engouffra dans sa maison, lui arrachant un frisson. Elle tourna la tête et remarqua la présence d'un homme. Un homme plutôt impressionnant, d'une quarantaine d'années à tout casser, plutôt fort et en bonne santé. L'homme paraissait également pressé, presque angoissé au vu de la tension présente sur son visage.

— Bienvenue Messire, je suis à vous tout de suite.

Désireuse de ne pas faire attendre son client, elle saisit rapidement la marmite d'eau chaude et la descendit avec elle, la posant sur la table présente sous la mezzanine. Elle revint alors auprès de l'homme, pour constater qu'il semblait à présent nerveux. Détaillant sa silhouette, elle remarqua ses vêtements rapiécés, défraîchis et sale. Il était évident qu'il s'agissait d'un habitant du Labourg. Rendue méfiante par son expérience de janvier, elle demeura tout de même à bonne distance de lui, au cas où elle devrait avoir de la place pour se défendre.

— Que puis-je faire pour vous Messire ?

Sa voix avait perdu de sa chaleur en constatant le comportement de son client et ce dernier ne manqua pas cela. Il lui lança un regard noir et la jeune femme se raidit. Cela démarrait plutôt mal comme entrevue. Elle se força donc à sourire afin d'apaiser la situation, elle n'allait tout de même pas le provoquer. Au vu de sa carrure, il pourrait très certainement lui casser un membre à la seule force de ses mains. Il sembla réfléchir un instant avant de s'exprimer d'une voix froide et distante.

— Il faut que vous veniez. Ma femme... Ma femme est mourante, elle ne mange plus, ne se lève plus et ne s'occupe plus des enfants. Quelque chose ne va pas, j'ignore ce qui a bien pu lui arriver.

Théanna comprenait maintenant l'air angoissé de l'homme, s'il s'agissait de sa femme bien-aimée, il était évident qu'il ait peur quant à ce qui lui arrivait. Pourtant... Pourtant, quelque chose clochait. C'était son regard. Son regard n'avait rien exprimé lorsqu'il s'était mis à lui expliquer la raison de sa venue. Ses yeux étaient restés froids, comme si son âme avait déserté son corps. Une pointe de peur lui traversa le cœur, mais elle demeura maîtresse d'elle-même.

— D'accord. Pourriez-vous m'indiquer quels symptômes votre femme présente ? Afin que je puisse prendre plusieurs plantes avec moi en vue de lui prodiguer des soins.

L'homme demeura silencieux, se contentant de la fixer de ses yeux vides, avant de lui répondre de la même manière que précédemment.

— J'suis pas médecin. J'ai aucune idée de ce qu'elle a.

L'apothicaire ne sut quoi répondre et se contenta donc de hocher de la tête. Elle n'avait aucune envie de le suivre et elle réfléchissait déjà au moyen d'éviter de quitter sa demeure en compagnie de cet homme. Soudain, ce dernier tendit vivement le bras et c'est grâce à un réflexe, que Théanna parvint à éviter qu'il ne saisisse son bras. Les yeux écarquillés par l'audace du geste, ses prunelles se fixèrent sur ledit bras, dont la manche s'était relevée jusqu'au coude. Et là, cette entrevue vira au drame. Sur l'avant-bras de l'homme, se trouvait une plaie. Une plaie qui n'avait pas été soignée, laide, purulente, d'une couleur qui assurait une infection de plusieurs jours. Mais ce n'était pas tant l'état de la plaie que la forme de la plaie qui effrayait Théanna. La plaie avait la forme d'une morsure. Muette d'effrois, elle passa rapidement du visage de l'homme à sa blessure, plusieurs fois. Elle recula vivement tandis qu'il passait le barrage que formait son bureau. Il la saisit rapidement à la gorge, la plaquant contre le mur.

— T'étais pas censée voir ça. T'avais juste à me suivre, guérir ma femme et t'aurais eu ton paiement. Maintenant... Maintenant je sais pas ce que je vais faire de toi petite apothicaire...

Tremblante, Théanna tenta de déglutir, mais la main de l'homme serrait trop sa gorge. Un mince filet d'air parvenait jusqu'à ses poumons, l'empêchant de prononcer le moindre mot. Sur la pointe des pieds, elle tentait de s'élever plus encore afin de réduire la sensation d'étouffement. Elle qui s'était imaginée que les agressions étaient derrière elle, quelle erreur elle avait commise. Les larmes lui montèrent aux yeux, constatnt qu'elle était incapable de faire le moindre mouvement, de se défendre malgré la dague présente à sa taille. Inutile, encore une fois. Un long soupir la sorti de ses pensées et l'homme s'approcha de son oreille, murmurant des paroles qui lui glacèrent le sang.

— On m'a vu entrer ici, je ne peux donc pas te tuer maintenant. Nous allons donc faire un deal. Tu vas fermer ta gueule et garder ce que tu as vu pour toi, ainsi, je ne devrais pas enterrer ce joli petit corps quelque part. Ce serait tellement, tellement dommage qu'une jolie fille comme toi finisse bouffée par des fangeux n'est-ce pas ?

Des larmes roulèrent sur ses joues et elle tenta tout de même de repousser le corps imposant qui se pressait contre le sien. Un son étranglé sorti de sa bouche, tandis qu'elle se débattait, ne demeurant plus passive. Dans un sursaut de conscience, elle réalisa que son oreille se trouvait proche de sa bouche et elle saisit donc un bout de l'oreille de l'homme pour le mordre aussi fort qu'elle le pu. Le goût du sang explosa dans sa bouche, tandis qu'un cri masculin de douleur résonnait dans le silence.

— Salope !

La main qui l'étranglait la relâcha, permettant à l'air d'entrer à nouveau dans ses poumons. Théanna se retrouva au sol, toussant, tandis qu'elle tentait de se relever. Et alors qu'elle pensait enfin être apte à saisir son couteau pour se défendre, un impact puissant au visage la précipita à nouveau vers le sol. Une douleur intense irradia de sa pommette gauche et un gémissement de douleur lui échappa. Ce satané paltoquet venait de lui porter un coup-de-poing. Alors que la situation était déjà catastrophique, elle se surprit à songer que si elle survivait à cette entrevue, elle irait voir le milicien de l'autre jour afin de lui demander des cours d'auto-défense. C'était la deuxième fois qu'elle se retrouvait victime d'un homme et elle jura qu'il n'y aurait pas de troisième fois. Mais tout cela, c'était évidemment dans l'optique qu'elle ne termine pas étranglée sur le sol de sa demeure et au vu de l'état d'énervement de l'ours non loin d'elle, elle n'était pas certaine d'éviter les bras d'Etiol cette fois.
Revenir en haut Aller en bas
KalamAssassin
Kalam



Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  Empty
MessageSujet: Re: Sauveur ou assassin, le choix est compliqué    Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  EmptyVen 4 Juin 2021 - 23:53
13 Septembre 1166

Un navire fait naufrage sur les bords de Marbrume. De nombreux réfugiés trouvent asile dans la ville portuaire. Kalam ne s’en soucis guère.
Cependant quelques jours, plus tard, il reçoit la visite d’un homme, accompagné d’une fille. Ces derniers entrent dans la boutique du cordonnier. Occupé à confectionner des fourreaux pour le forgeron, Kalam lève la tête et les accueille avec le sourire :

- Bien le bonjour Monsieur. Il baisse le regard. – Mademoiselle. Que puis-je faire pour vous ?

Dans un premier temps, l’homme ne répond rien. Il pose son barda. Puis il observe la boutique en scrutant les moindres recoins.

- Je vous laisse regarder.

Le cordonnier reprend son travail tout en gardant un œil sur le couple. Quand soudain la petite fille prend la parole.

- T’as vu, je te l’avais dit, papa. Il y a une boutique de cordonnerie.
- Oui, j’ai vu ma chérie.

L’homme se racle la gorge et s’adresse à Kalam.

- Excusez-moi. Je ne vous ai pas répondu mais c’est juste que... je suis tellement ravi de constater qu’il y a une boutique de ce genre dans la ville. Voyez-vous, nous venons d’arriver à Marbrume, il y a quelques jours. Vous avez dû entendre parler d’un navire qui s‘est échoué sur les bords de la ville.
- Oui vaguement. Kalam sourit.
- Et bien, ma fille et moi faisions partie de cette embarcation. Et avant d’atterrir ici, j’étais justement cordonnier.
- Mouais ok.
- Vous ne rechercheriez pas quelqu’un pour vous aider dans votre travail par hasard ?

L’assassin prend quelques instants de réflexion. Depuis la mort de Baruk, il est vrai qu’il dispose de moins en moins de temps libre. Aussi bien pour se divertir que pour assouvir ses petits plaisirs personnels. Et puis, la chambre de son ancien Maitre est toujours disponible.

- Mouais peut-être bien. On pourrait faire un essai. J’ai justement des peaux qui sont arrivées ce matin. J’attendais de finir ce que je suis en train de faire avant de les tanner. Vous pouvez vous en occuper et on en rediscute après.

L’homme arbore un sourire. Il s’approche de la table où se tient Kalam.

- Ces fourreaux sont magnifiques. Mais si je peux me permettre, à votre place, je ferais ça.

Il prend le morceau de cuir, l’aiguille et, suivant les contours du fourreaux, il reprend le travail du cordonnier en l’améliorant fortement. Le résultat est exceptionnel. Son travail minutieux est d’une grande qualité.

- Ok, je vois que monsieur est un connaisseur. Je pense que mon ami le forgeron va être impressionné par ce niveau de détail. On va peut-être pouvoir collaborer ensemble après tout.
Mais les temps sont durs. La clientèle se fait rare. Je peux vous proposer une chambre et pour le reste, il va falloir se serrer la ceinture. Bien-sûr vous serez payé, mais juste le nécessaire. De quoi vous nourrir vous et votre fille. Lorsque les beaux jours reviendront avec les clients, on en reparlera.


- Merci ! Merci ! Merci ! Mille fois merci. Je ne sais pas quoi dire. Je suis un peu venu ici en désespoir de cause et sans trop y croire. Mais merci. Vous nous sauvez la vie.

L’homme sourit et une larme perle le long de sa joue. Kalam n’est pas habitué à une telle effusion de joie. Il ne sait plus où se mettre.

- Ça va aller, reprend-toi. Au fait, moi c’est Kalam et toi ?
- Ah oui je ne me suis pas présenté. Moi c’est Duiker. Et ma fille s’appelle Picker.
- Bon et bien, tu peux commencer dès aujourd’hui, Duiker. Je te laisse aller chercher tes affaires et je te montre votre chambre.

Duiker désigne son barda.

- Voilà tout ce que nous possédons.
- Très bien suivez-moi.

*********************

Février 1167

Voilà maintenant plusieurs mois que Kalam et Duiker travaillent ensemble. L’entente entre les deux hommes s’avère être très cordial. Duiker continue d’impressionner l’assassin avec ses nouvelles techniques de couture. Avec sa fille, ils se sont installés dans l’ancienne chambre de Baruk et tout semble se dérouler pour le mieux.
Grâce à l’arrivée des beaux jours, les clients commencent à affluer de nouveau. Certains viennent rapiécer des vêtements, d’autres des chaussures et certains viennent de la part d’Alban pour acquérir de jolis et flamboyant fourreaux à leur effigie.
Malgré cette charge de travail, Kalam arrive à se libérer du temps libre pour vaquer à ses occupations. Duiker, lui, ne cesse jamais de travailler, c’est un passionné.
L’assassin en est ravi.

Néanmoins son activité officieuse ne s’est pas arrêtée. Elle continue de perdurer sous les yeux du père et de la fille.
De temps à autre, Kalam reçoit des clients dans la réserve et leur discussion reste entre quatre murs. D’ailleurs, souvent ces discussions sont suivis d’une absence plus ou moins prolongée de l’assassin qui se retire dans sa chambre sans en descendre pendant plusieurs heures.

- Quand je suis dans ma chambre, ne venez jamais me déranger. Pour aucune raison que ce soit !

Et pour cause, puisque l’assassin en profite pour se faire la malle en passant par la fenêtre pour sortir sur les toits. Son alibi est tout trouvé puisque Duiker et sa fille peuvent confirmer à qui veut bien l’entendre que le jeune homme a été présent dans sa chambre. Heureusement, pour le moment, Kalam n’a jamais eu besoin de recourir à ce subterfuge.

Ce jour-là, un membre de la guilde vient proposer un contrat à l’assassin.

- Ta cible est une noble. Mais elle ne doit pas mourir d’un coup de dague, sinon la guilde serait immédiatement soupçonnée. Faut la jouer plus subtile. Tu dois...
- L’empoisonner ?
- Exact
- Mais comment je fais ?
- On s’est arrangé pour que son laquais vienne te déposer une veste à elle. Tu la recouds et tu verses du poison sur le col.
- C’est vous qui me fournissez le poison ?
- Non, tu dois te le procurer tout seul.
- Mais comment ?
- Il y a une nouvelle apothicaire qui vient d’ouvrir dans le quartier du Labourg. Pour l’instant, on a aucun moyen de pression sur elle, donc on ne peut pas la forcer à nous faire ce poison, mais tu vas bien trouver quelque chose pour qu’elle t’en vende. Utilise ta cervelle pour une fois au lieu de ta dague.

Toi la prochaine fois que je te vois dans la rue, j’utiliserai pas ma cervelle pour te planter ma dague dans le dos.

- A quoi tu penses Kal ?
- A la façon dont je vais t’ouvrir le bide.
- Hou j’ai peur. Réfléchis plutôt à la façon dont tu vas récupérer ce poison. T’as trois jours pour le trouver. Passer ce délai, le laquais viendra t’amener la veste de la noble. Il faudra qu’il la récupère le lendemain. Déconne pas Kalam, on t’aime bien au sein de la guilde. Mais le vent tourne vite.

Enfoiré !

- Me lance pas ce regard, j’y peux rien moi.

Le membre de la guilde parti, Kalam retourne dans la boutique pour continuer son ouvrage. Il réfléchit à la façon de récupérer ce poison.
Deux jours passent.

- Je te sens tracasser Kalam. Quelque chose ne va pas ?
- Nan laisse tomber. Tout va bien. Un type va venir ramener une veste. Tu pourras la rapiécer ?
- Bien-sûr !

Puis l’assassin monte dans sa chambre en lançant :

- Me dérangez pas !

Il enlève son tablier et enfile des vêtements plus souples qui lui permettent de déambuler aisément sur les toits. Ensuite il se cache le visage à l’aide de sa capuche afin de rester dans les ombres. Et enfin il sort par la fenêtre de sa chambre avec l’espoir de rejoindre le quartier du Labourg au plus vite.
Ne connaissant pas très bien cet endroit, Kalam se fait discret. Il repère les lieux en restant sur les toits. Il observe les ruelles, leurs agencements, la structure des bâtiments. Tout ce qui pourra lui permettre de filer au plus vite le moment voulu, sans être pris au dépourvu.
Au bout d’un moment, il se décide à descendre des toits. Il se dirige vers la boutique de l’apothicaire. Il hésite à enlever sa capuche afin de paraître plus présentable. Cependant il n’en fait rien. Il ouvre la porte.

- Salope !

Kalam sort sa dague. Il s’avance sur la pointe des pieds. Lorsqu’il voit un homme lever la main sur une jolie jeune femme, il fait rapidement le rapprochement entre l’apothicaire et un client récalcitrant.

J’ai besoin de ce poison. Je ne peux pas le laisser la tuer.

L’homme lève une nouvelle fois la main, mais Kalam est plus prompte à réagir. Il s’approche dans son dos. D’un mouvement leste et précis, l’assassin l’attrape au visage. L’homme n’a pas le temps de faire le moindre mouvement. De son autre main, Kalam lui tranche la gorge. Le sang jaillit, éclaboussant la jolie jeune femme ainsi que le mur derrière elle.


Dernière édition par Kalam le Dim 13 Juin 2021 - 15:42, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
ThéannaApothicaire
Théanna



Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  Empty
MessageSujet: Re: Sauveur ou assassin, le choix est compliqué    Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  EmptyJeu 10 Juin 2021 - 17:10
Alors qu'elle pensait que la situation ne pouvait s'améliorer, elle se rendit rapidement compte qu'elle pouvait effectivement s'améliorer et s'empirer en même temps. Le regard féroce, elle s'apprêtait à donner du fil à retordre au mordu avant qu'il ne la tue, lorsqu'elle vit arriver une autre silhouette. Alors que son agresseur s'apprêtait à lui porter un autre coup, la silhouette se glissa discrètement derrière lui, lui saisit le visage et lui trancha prestement la gorge. Les prunelles écarquillées, Théanna assista à toute la scène et termina avec des éclaboussures de sang sur sa peau et ses vêtements. Elle n'avait jamais été horrifiée par la vue du sang, ce qui était une qualité principale dans l'exercice de son métier après tout. Mais c'était bien la première fois qu'elle assistait au meurtre d'une personne. Muette, elle fit plusieurs va et viens du regard, entre le corps sans vie et l'homme qui venait de la sauver. Elle ne parvenait pas à bine à voir son visage à cause de la capuche qui lui couvrait la tête, mais il lui semblait jeune.

Laissant la panique de côté pour le moment, elle se redressa et se releva, époussetant ses vêtements de la poussière présente au sol. Elle savait que l'homme avait eu un geste sûr et qu'il devait donc être habitué à trancher des choses. Boucher, milicien ou peut-être autre chose encore. Elle observa ses vêtements et grimaça, avant que cette même grimace ne lui tire un petit gémissement de douleur. Ses doigts se portèrent à son visage, tâtant sa pommette et poussant un long soupir. Même respirer lui faisait mal, une merveilleuse journée. Elle se racla la gorge et prit la parole d'une voix bien plus rauque qu'à l'habitude.

— Merci. J'ignore ce qui a bien pu vous amener ici, ou pourquoi vous m'avez aidez, mais merci.

Elle prit un morceau de tissu, s'apprêtant à essuyer le sang sur son visage, puis elle observa son sauveur ou assassin, en fonction du point de vue. Il avait bien plus de sang sur elle, s'étant trouvé directement entre elle et le jaillissement de sang. Elle lui tendit donc le tissu et s'en alla en chercher un autre sous la mezzanine. Elle savait que son attitude calme n'était pas normale, surtout après avoir vécu et vu ce qui venait de se produire. Elle devait être dans un état de choc et il faudrait qu'elle fasse attention au moment où ses sensations reviendraient à la normale. Dans le même mouvement, elle saisit un onguent à base de consoude et quelques fleurs d'iris aquatique pour sa gorge. Elle mangea immédiatement les fleurs et fut soulagée de la douleur, quelques minutes plus tard. Revenant auprès de l'homme mystérieux, elle s'installa sur une chaise et tira un bol d'eau entre eux.

— Qui êtes-vous ?

Demanda-t-elle tout en se nettoyant le visage du sang de l'homme à leurs pieds. Elle craignait de trop regarder le corps et de ce fait, de sortir de cet état de calme infini. Elle savait qu'elle ne crierait pas, qu'elle ne s'effondrerait pas, mais de nouveaux cauchemars hanteraient ses nuits et que des larmes couleraient certainement sur ses joues. Il fallait qu'elle se concentre sur une chose à la fois, elle n'était pas en mesure de réfléchir à quoi faire du corps pour le moment. Jamais elle n'avait fait face à une telle situation, ni ne s'était retrouvée complice de meurtre, bien que ce soit pour sa survie. Ce dont elle était certaine, c'était que jamais quelqu'un ne devait apprendre ce qu'il s'était produit aujourd'hui. Cela pourrait mettre fin à sa vie et également à son avenir en tant qu'apothicaire.

Elle espérait également que l'homme ne songe aucunnement à lui ôter la vie juste après avoir obtenu ce qu'il désirait. Car il était évident qu'il désirerait quelque chose, que ce soit en échange de ce qu'il venait de faire, ou bien ce qui l'avait poussé à entrer chez elle.
Revenir en haut Aller en bas
KalamAssassin
Kalam



Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  Empty
MessageSujet: Re: Sauveur ou assassin, le choix est compliqué    Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  EmptyVen 18 Juin 2021 - 22:31
La gorge tranchée, Kalam laisse lourdement tomber le corps inerte au sol. Il reste statique en observant la réaction de l’apothicaire. Contre toute attente, elle reste calme et ne panique pas. L’assassin la dévisage. Ce doux visage...

Et ces yeux !

Kalam s’y perd l’espace d’un instant. La clarté de son regard fait oublier à l’assassin sa présence dans les lieux. Il s’attarde ensuite sur le tatouage joliment dessiné sur sa joue. Les petites taches de sang qui viennent perler sur son visage rajoute au tableau un effet macabre qui n'est pas là pour déplaire au jeune homme. Il a toujours aimé le mélange de la beauté et du morbide. Cela lui rappelle l’espace d’un instant un certain contrat qu’il a passé jadis, avec une certaine serveuse. Il espère néanmoins ne pas en arriver jusque-là.
Son regard s’attarde ensuite sur la chevelure de la jeune femme. Il n’a jamais vu auparavant de reflets aussi bleutés.

Cette couleur nuit..

Il se demande si cela est naturel ou si c’est dû à un onguent spécial ou autre.

Bien que Kalam ait l’impression que le temps se soit arrêté pendant qu’il dévisage la jolie jeune femme, il ne s’est déroulé en réalité que quelques secondes. Juste le temps à la belle de reprendre ses esprits et de poser une première question. Question qui sort Kalam de ses pensées.

- C’est normal. Je n’allais pas le laisser vous tuer. Et je ne supporte pas de voir un homme lever la main sur une femme.

Il n’y a que moi qui puisse le faire.

- Heureusement pour vous que je suis entré dans cette boutique. Je ne suis pas venu pour rien mais nous pourrons en reparler plus tard. Je pense que nous avons d’autres priorités pour le moment.

Il baisse les yeux en désignant le cadavre gisant au sol. Le sang commence à se répandre de plus en plus sur le parquet. Kalam accepte le bout de tissu tendu par l’apothicaire. Il s’essuie légèrement le visage avant de le ranger instinctivement dans une de ses poches. Puis il s’occupe du cadavre. A l’aide de sa dague, il découpe la chemise de l’individu qu’il enroule autour de son cou afin d’arrêter le sang de s’écouler sur le sol. Avec le surplus de tissus, il éponge le parquet afin d’enlever au maximum la couleur écarlate. Puis soudain une illumination dans son esprit.

Et si quelqu’un venait à entrer dans la boutique !

L’assassin se lève d’un bond et fonce vers la porte. Ne voyant pas les clés, il cale une chaise et s'adresse à l’apothicaire.

- Tu peux fermer boutique je pense. J’ai peur que ça nous attire des ennuis si quelqu’un rentre maintenant.

L’assassin retourne auprès du cadavre et continue à enlever les traces.

- T’aurais pas du vinaigre blanc pour nettoyer les taches de sang ? Faut les enlever avant qu’elles ne sèchent et n’empreignent ton parquet.

Voyant revenir l’apothicaire, Kalam ne relève pas tout de suite la tête, il continue de s’occuper du corps et des traces. Il a également entendu la dernière question posée par la jeune femme, néanmoins il ne préfère pas y répondre pour le moment. Il ne révèle jamais son identité lorsqu’il est dans ses habits du tueur.

Sauf à mes victimes, mais après je leur plante ma dague dans le dos ou en plein cœur.

- Qui je suis n’a aucune importance pour le moment. Comme je te l’ai dit, nous avons d’autres priorités. Et la tienne pour le moment est de fermer cette putain de porte avant que quelqu’un ne l’ouvre et pénètre dans cette boutique en nous voyant nettoyer le sang d’un putain de macchabé. Ensuite tu me ramèneras du vinaigre blanc si tu ne veux pas que ton parquet soit marqué à vie.

Sous le coup de l’énervement, il frappe violemment le cadavre à ses pieds puis le pousse sur le côté, avec toujours dans l’intention d’enlever le sang qui commence à coller sur le sol. Il lève la tête.

- Par Étiol ! Va falloir nettoyer le mur aussi !

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
ThéannaApothicaire
Théanna



Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  Empty
MessageSujet: Re: Sauveur ou assassin, le choix est compliqué    Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  EmptyLun 28 Juin 2021 - 22:20
Un haussement d'épaule donne une réponse à l'homme face à elle. D'autres n'aurait pas levé le petit doigt alors qu'elle était en train de se faire étrangler. À vrai, certains auraient même été plus qu'heureux de la voir disparaître, tellement leurs esprits étriqués pensaient qu'elle volait leur travail. Il reporta cependant l'attention sur le problème actuel, car pour un problème, il y en avait effectivement un. Reposant ses prunelles sur le cadavre, Théanna sentit sa gorge se nouer et elle tenta de conserver ce calme dont elle se couvrait depuis le début de cette atroce scène. Ce n'était vraiment pas le moment de craquer, pas maintenant. Prenant une petite inspiration, elle observa le sang se répandre, donnant un aspect bien plus macabre encore à la pièce. L'apothicaire avait l'impression que tout se déroulait lentement, comme si le temps s'était ralenti. L'homme s'essuya le visage avant d'agir en réutilisant la chemise du cadavre afin de nettoyer une partie du sol. Il semblait savoir ce qu'il faisait, ce qui interrogeait grandement la jeune femme. Avait-il l'habitude de devoir gérer ainsi des cadavres ? Cela n'avait rien de rassurant, pourtant, elle se fiait à lui. À croire qu'elle avait complètement perdu l'esprit et peut-être était-ce le cas.

Avant qu'elle n'ai pu faire le moindre mouvement, il sauta agilement jusqu'à la porte afin de la fermer. Ce mouvement lui permit de quitter son état d'immobilité afin de l'aider en poussant son bureau contre la porte, évitant ainsi qu'un autre client ne passe la porte. Désormais protégé de l'extérieur, il lui demanda du vinaigre blanc. Elle n'avait pas cela, mais de l'alcool et habituellement, elle s'en servait pour nettoyer les taches les plus tenaces. Et alors qu'elle s'apprêtait à prendre ce qu'il fallait, le ton de sa voix changea du tout au tout. Il devint bien plus agressif, allant même jusqu'à frapper le cadavre, semblant agacé par son attitude. La moutarde lui monta au nez, balayant tout sur son passage et elle fusilla l'homme du regard.

— Je suis apothicaire ! Que mon parquet soi taché de sang ou non, cela n'aura rien d'anormal ici ! Cessez de me parler sur ce ton, navrée d'être un peu choquée d'avoir manqué de rejoindre les dieux !

Elle s'en alla rapidement prendre sa grande marmite sur la mezzanine, redescendit pour se diriger ensuite vers l'étage et la salle d'eau. Là, elle remplit la marmite d'eau froide et la déposa brusquement à côté du cadavre. Elle jeta quelques chiffons dedans et saisi ensuite une bouteille d'alcool.

— Mettez de l'eau froide, frottez et ensuite mettez cet alcool avant de frotter à nouveau. Il suffit simplement de rincer ensuite et le sol sera comme neuf.

C'était diablement étrange de discuter ménage alors qu'un homme mort se trouvait à quelques centimètres d'elle. Cette situation était tout bonnement surréaliste, mais elle formata son esprit afin de l'assimiler à un patient n'ayant pas survécu. C'est ce qui éloigna définitivement la panique et l'angoisse qui menaçaient son esprit et son sang-froid, la colère facilita grandement les choses également. Elle pouvait enfin agir sans se retrouver figée par tout ce qui la dépassait. Elle se mit donc à éponger à son tour la tache de sang et ne lui prêta aucune attention lorsqu'il mentionna son mur. Désireuse de s'éloigner de l'homme qu'elle commençait à détester suite au trop-plein d'émotion, elle frotta les taches se trouvant à sa hauteur. Toujours face au mur, elle prit à nouveau la parole.

— Et puis il ne serait pas anormal non plus de trouver un homme mort chez moi. Après tout, je soigne des gens, il suffirait que je recouse sa gorge et que je trouve une raison valable qui aurait causé sa mort. Par exemple la perte trop importante de sang ici qui aurait causé un évanouissement et l'arrêt de ses organes vitaux. Même si la milice venait poser des questions, ils n'auraient pas grand-chose contre moi et si vous savez vous faire discret, il serait même possible de vous en sortir sans perdre de plumes.

Un autre regard noir jeté par-dessus son épaule et elle termina le pan de mur qu'elle frottait énergiquement. Elle s'en alla rincer l'eau qui avait déjà pris une couleur rosée et se massa la peau de son cou qui était plutôt douloureuse.
Revenir en haut Aller en bas
KalamAssassin
Kalam



Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  Empty
MessageSujet: Re: Sauveur ou assassin, le choix est compliqué    Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  EmptyVen 2 Juil 2021 - 16:03
Suite aux paroles de l’apothicaire, l’assassin a, dans un premier temps, un mouvement de recul. Il ne s’attendait pas du tout à ce genre de réaction. Mais en y repensant de plus près, il se dit qu’il y est peut-être allé un peu fort avec elle. La jolie demoiselle n’a pas tort après tout lorsqu’elle dit qu’elle vient de frôler la mort.
Kalam se rappelle les nombreuses fois où il a failli rejoindre Étiol. Avec le temps, il a appris à garder son calme et son sang-froid mais il ne peut s'empêcher de se remémorer la toute première fois où il s’est fait courser par des individus en colère après avoir été détroussés par Gild, son ami d’enfance, et le jeune voleur qu’était Kalam à cet âge. Il se rappelle qu’il n’en menait pas large à l’époque. Bien que son compagnon courait en riant à gorge déployée, Kalam, lui, avait la peur au ventre. Il avait l’impression de voir sa vie défiler devant lui en même temps qu’il voyait défiler les ruelles.
Lorsque ils eurent enfin réussi à semer leurs assaillants, Gild remarqua quelque chose au niveau de l’entre-jambe du jeune voleur.

- Par les Trois, mais tu t’es pissé dessus ma parole ! Bah alors Kalam, on dirait que t’as eu une peur.

Des moqueries s'en suivirent ainsi qu'une petite bagarre entre deux enfants.

Rejetant ce mauvais souvenir au plus profond de sa mémoire, Kalam revient au moment présent. Il voit débouler la jolie apothicaire qui semble être remontée contre lui, munie d’un seau et de quelques chiffons. .

Tant mieux, si elle en a après moi. Au moins ça lui permettra de ne pas se focaliser sur le cadavre et sur la vue du sang.

Il continue de la regarder et l’écoute lui donner des ordres. Sous sa capuche, il sourit imperceptiblement. Il ne s’attendait vraiment pas à rencontrer une femme de cette trempe. En même temps, à quoi s’attendait-il en venant dans une boutique tenue par une femme, dans un endroit où des hommes rodent autour d'elle ?

Je me demande si certains n’auraient pas été ravis de la voir étaler raide morte sur le plancher de sa boutique. Va falloir que je me renseigne pour savoir s’il n’y a pas un contrat mis sur sa tête.

Après avoir reçu les consignes pour nettoyer, Kalam reste debout et observe l’apothicaire astiquer le sol, le regard noir. Il sourit. Il ouvre la bouche pour parler mais il est coupé dans son élan par cette dernière qui lui donne une bonne raison de ne pas s’en faire.

C’est vrai ça ! Des morts, il doit y en avoir souvent dans cette boutique. Pourquoi je m’en fais ? Après tout, je peux me barrer et la laisser en plan, c’est plus mon problème.

Une nouvelle fois, il ouvre la bouche mais il la referme en pensant à la raison de sa visite.

Le poison ! Par Étiol ! J’allais oublier.

Il se penche et attrape un morceau de tissu. Afin de détendre l’atmosphère, il parle tout bas en disant :

- D’abord mettre de l’eau froide. Ensuite frotter. Mettre de l’alcool. Frotter à nouveau. Rincer et le parquet sera comme neuf.

Il se redresse et sourit à la jolie demoiselle en face de lui.

- Vous avez raison, je me suis un peu emporté. Des cadavres, vous devez en voir souvent ici. Ce n’est pas la première, ni la dernière fois qu’un client entrera ici et ressortira les pieds devants.

Il rince son chiffon et s’approche du mur et de la demoiselle en même temps.

- Je vous fais confiance pour recoudre ce pauvre homme et trouver une excuse auprès des autorités. Je vous aide encore un peu à tout remettre en ordre et ensuite je file. Mais d’abord j’aimerai bien voir comment vous allez faire pour lui recoudre la gorge. Je suis curieux.

Je suis surtout habitué à trancher les gorges. Alors si j’ai l’occasion de voir quelqu’un en recoudre une, je saute sur l’occasion. La tentation est trop belle.

- Et puis, j’aimerai aussi vous dire l’objet de ma visite. Je recherche... comment dire... Un poison. Vous avez ça en stock ? Un truc qui colle à la peau et qui ne laisse pas trace. Si vous voyez ce que je veux dire ?

Il attend une éventuelle réponse et ajoute :

- On fait la paix ? Je vous ai sauvé. En échange, vous me filez le poison et vous ne me reverrez plus. Mais avant, je peux connaître votre prénom ? Je n’ai pas l’habitude de donner le mien, mais pour vous, je suis prêt à faire un effort. Je m’appelle...

A ce moment-là, un individu frappe lourdement à la porte :

- Y’a quelqu’un ? J’ai vu rentré des clients mais personne n’est ressorti ! Où est Carl ? Répondez ou j'appelle la milice !

L’assassin se fige. Il retient sa respiration.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  Empty
MessageSujet: Re: Sauveur ou assassin, le choix est compliqué    Sauveur ou assassin, le choix est compliqué  Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
Sauveur ou assassin, le choix est compliqué
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marbrume - Forum RPG Médiéval Apocalyptique :: ⚜ Cité de Marbrume - Quartiers populaires ⚜ :: Bas-Quartiers :: Le Labourg :: Le Chaudron Sylvestre-
Sauter vers: