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 Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia]

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Loghart MonclarMilicien
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MessageSujet: Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia]   Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia] EmptyMar 22 Juin 2021 - 11:53
Le 7 mars 1167

Toujours pas de mission extérieure en vue, pourtant l’ambiance de la cité me pèse. Je suis impressionné par la capacité des gens à faire comme si « tout était normal », quand bien même plus rien n’est normal depuis maintenant plus de deux ans.
Sous un autre aspect, on peut y voir là la preuve de la résilience hors du commun de certaines personnes. Là je dois dire que pour certains, cela force le respect. Contrairement à ce que l’on aurait pu croire ce ne sont pas toujours les hommes forts et costauds qui se sont le mieux adaptés. Bon nombre de femmes s’en sont admirablement bien sorties.

Bref, tout cela pour dire que je trouve l’atmosphère de la ville pesante.

N’ayant pas encore trouvé Ryn, je passe mes journées à déambuler ou à trainer dans les rares coins bucoliques que la surpopulation, coincé entre les remparts, à pu laisser. Ce jour-là, le temps plus que maussade, m’avait cependant poussé à revoir mes plans. Ainsi, j’étais retourné au camp pour m’entrainer un peu, mettre un peu d’ordre dans mes affaires et tailler le bout de gras avec les camarades.
Vers le milieu de l’après-midi, je pris la décision d’aller boire un coup, seul, afin de réfléchir un peu au lendemain. Il me fallait une nouvelle approche pour trouver ma sœur parce qu’à ce rythme, c’est toute ma solde qui allait passer dans la boisson pour faire toutes les tavernes. Il est certes mal vu d’entrer dans un établissement et de demander un renseignement sans commander un truc.

Comme à mon habitude, j’avais laissé ma tenue de milicien au camp, portant des habits sombres sous ma cape et, pour seule arme, mon couteau. J’atterris dans une taverne à l’aspect pas trop miteux dans laquelle j’avais déjà cherché Aeryn et commandais une choppe.
Tout se déroulait normalement, comme dans n’importe quel débit de boisson. Ça causait, ça riait, ça jouait, les serveuses avaient le sourire.
Cependant, vous vous en doutez, la situation ne dura pas.

Un client eu la main un peu divagante sur le postérieur d’une des employées et le ton monta rapidement. Ivre, l’homme voulait convaincre la jeune-femme de le suivre. Cette dernière refusa, le tavernier intervint pour qu’on laisse sa serveuse faire son travail. Un tabouret vola, le tenancier s’écroula en criant et l’individu empoigna la pauvre femme sans lui demander son avis. Je me levais alors qu’ils sortaient et me lançais à leur poursuite. Je n’allais pas laisser cet individu s’en prendre impunément à la jeune blonde qui m’avait servi. Surtout un homme seul !

Seul ?
Je ne sais pas pourquoi je m’étais mis en tête qu’il était seul. Toujours est-il que je ne remarquais pas que trois autres types me suivaient, même si je pense que dans un premier temps, ils cherchaient juste à sortir.

Arrivé sur le pas de la porte, j’interpellais le gaillard et de là, tout alla très vite.

L’homme se retourna en chancelant, éructant des obscénités. Je fis un pas vers lui puis une main se posa sur mon épaule droite. On me retournait vigoureusement en me demandant quel était mon problème, ce à quoi je répondis que la jeune-femme n’était pas d’accord avec la situation. On me demandait en quoi cela me concernait et j’expliquais que si la serveuse ne voulait pas, alors j’allais faire entendre raison au type.
Il me fut rétorqué que non, je n’en ferais rien. J’ai insisté et j’ai pris une mandale.

S’en suivie une bagarre en bonne forme. Les trois types louches me tombèrent dessus, ce qui eu le mérite de faire revenir le premier, qui semblait finalement préférer foutre des gnons que s’envoyer la serveuse. Je réussis à m’emparer de mon couteau et à causer plusieurs estafilades, mais rapidement, les autres prirent le dessus.
Une lame me perça le ventre alors qu’un truc lourd me percuta le crâne. Je sais que j’en ai bien tailladé au moins un mais pour le reste tout devient vite flou et brumeux.

Je perdais la notion du temps, les yeux brouillés par le sang ma vision se brouillait. Lorsque les loubars jugèrent en avoir terminés, ils s’éclipsèrent rapidement, me laissant sur le carreau. J’essayais de me trainer pour trouver de l’aide, mais après quelques minutes d’errements, je finis par m’écrouler contre un mur, sombrant doucement dans l’inconscience. Une flaque de sang se formait lentement sous moi lorsque je finis de m’effondrer.

Il y a des jours sans…
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Ambre Rosélia
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MessageSujet: Re: Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia]   Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia] EmptySam 26 Juin 2021 - 2:53
Ambre posa sa tête sur l'oreiller, un large sourire s'étirant sur ses petites joues. La journée avait été harassante. La semaine même ! Depuis l'arrivée de Beryl dans sa vie, son rythme déjà chargé avait été complètement chamboulé. Et pourtant, malgré ce rythme effréné, le bien-être d'Ambre commençait déjà à se voir physiquement. Les repas complets et réguliers lui avait déjà permis de reprendre des formes plus harmonieuses, ses tenues étaient maintenant toujours propres et entretenues, ses cheveux soigneusement coiffés. Et surtout, un sourire éblouissant apparaissait régulièrement sur son visage. Il semblait donc que la licière ait reprit goût à la vie de manière brusque et inattendue.

La vie avec la fillette n'était pourtant pas simple. Le silence parfois poussif de l'enfant compliquait bien des situations, et la compréhension mutuelle était encore loin d'être présente. Malgré ça, les deux se montraient patientes et compréhensives l'une envers l'autres, rendant leur cohabitation moins dramatique qu'elle aurait pu l'être. Ambre emmenait régulièrement Béryl à ses cours sans rechigner, elle n'avait pas encore fugué et aidait même aux tâches de la maison. Pour l'instant, la tisserande n'avait pas trop à se plaindre. Le poids de la surveillance de Léon ne c'était pas non plus fait sentir, mais Ambre redoutait de plus en plus le moment ou il reviendrait prendre des nouvelles. Elle se doutait bien qu'il trouverait des choses qui n'irait pas, un peu à la manière d'un papa poule n'acceptant pas que sa progéniture aille dans un autre nid que le siens.

L'image d'un Léon Northbrock couvert de plume la fit glousser toute seule dans son lit pendant qu'elle s'enroulait dans sa couette. Ce soir non plus, le sommeil ne tarderait pas à venir frapper à sa porte.

Ses yeux se firent lourd, son corps se relâcha et sa respiration s'apaisa. Alors que le monde des rêves s'ouvrait à la jeune femme, un bruit sourd la fit sursauter. Elle tendit l'oreille et n'entendit plus rien. Ambre soupira. A la limite de Bourg-Levant, il n'était pas rare d'avoir droit à des rixes entres personnages douteux qui trainaient dans le coin. La jeune femme ne daigna donc pas se lever et attendit que le soulard déguerpisse. Quelques minutes plus tard, la licière commença à sombrer de nouveau dans le sommeil quand un bruit, un râle lui fit rouvrir les yeux immédiatement. Ca, ce n'était pas normal.

Ses pieds sortirent du matelas chaud et se posèrent sur le sol glacé. Un frisson parcouru la belle alors qu'elle se dirigeait vers la fenêtre pour regarder ce qu'il se passait dans cette misérable rue. Celle-ci était sombre et ce soir-là, rien n'éclairait les pavés sombres. Mais en plissant les yeux, la jeune femme remarqua une forme sombre et reconnaissable qui lui fit échapper un petit cri de surprise. Un corps. Son sang ne fit qu'un tour. Soit la personne en bas avait besoin d'aide et elle devait descendre, soit elle devait vérifier si il s'agissait d'un cadavre pour prévenir la milice au plus vite. Il n'était pas bon de laisser un mort trainer sans le brûler de nos jours...

Ambre s'enroula dans un châle pour dissimuler sa chemise de nuit légère et enfila des sabots. Les cheveux détachés, elle n'était pas particulièrement présentable à cet instant. Mais qui allait lui faire une remarque à cette heure la ? Pas le cadavre qui pourrissait dans la rue à côté en tout cas. Le plus silencieusement possible, la blonde descendit l'étage de sa modeste demeure. En passant devant la chambre de Beryl, elle n'y vit aucune lumière. Tant mieux, il fallait que l'enfant se repose.

C'est donc armé d'une simple bougie qu'elle affronta la nuit noire. Bien évidemment, la jeune femme vérifia que personne ne trainait dans le coin avant de sortir. Le froid mordit sa peau nu. Elle s'emmitoufla un peu plus et alla dans l'impasse sombre et glauque, ses pas résonnants sur la pierre. La faible lueur de la chandelle éclairait à peine la ruelle à son grand désarroi. Prudente et apeuré, elle failli presque butter dans le corps par terre avant de le voir. Un frisson d'horreur remonta son échine en pensant qu'elle venait surement de toucher un cadavre. En tout cas, c'est ce qu'elle pensait vu le peu de réaction du concerné. La tisserande s'agenouilla pour voir un peu plus que la masse informe et sombre qu'elle distinguait à peine. A sa grande surprise, elle y trouva un homme jeune et plutôt propre sur lui, rien à voir avec les poivrots qu'elle croisait d'habitude ici. Pâle comme un mort, baignant dans une marre de sang, le cœur d'Ambre se serra en pensant à cette vie gâché trop tôt. Alors qu'elle réfléchissait à un moyen de contacter la milice au plus vite pour se débarrasser du corps, l'inconnu ouvrit les yeux et lui attrapa le bras. La licière hurla sur le coup de la surprise et fit tomber sa seule source de lumière sur le sol humide. Elle se retrouva instantanément dans le noir, le cœur au bord des lèvres, persuadé que la mort allait la cueillir dans cet endroit abject.

« Aidez... moi... »

La voix faible et pâteuse de l'homme calma instantanément Ambre. Il ne lui avait pas saisi la main pour l'agresser, mais pour obtenir de l'aide ? Merde alors ! Elle était dans le noir total et elle devait faire la moitié de son poids ! Mais vu la flaque de sang et le teint cadavérique, il n'était surement pas loin d'aller rejoindre les Trois si elle ne se bougeait pas rapidement. C'est donc à tâtons qu'elle attrapa le bras de l'homme et tira dessus. Il bougea d'à peine un centimètre. Ambre poussa un soupire excédé. Elle n'arriverait jamais à rien de cette manière, à part peut-être l'achever. La voix tremblante par ce trop plein de sentiments, elle déclara donc;

« Vous m'entendez ? Je vais vous porter jusqu'à chez moi. Si il vous reste des forces, c'est le moment pour tout donner... »

Et la blonde se glissa sous le bras du blessé en se baissant à sa hauteur. Elle passa sa main dans le dos de l'homme et entreprit de se relever en portant le poids du corps à moitié inerte sur ses épaules. Elle n'avait absolument aucune idée si le gaillard était conscient de ce qu'il se passait, mais après moulte efforts et grognement, elle réussit à se tenir sur ses deux jambes. De sa main libre, elle plaqua sa main sur le torse de l'homme pour acquérir un équilibre précaire. Ambre s'inquiétait. Elle sentait le sang poisseux sur ses habits, ses cheveux et même sa main. Il avait perdu beaucoup du liquide vitale, c'était à se demander comment il arrivait à respirer.

« Maintenant un pas après l'autre, après ce sera finit, promit. »


Et ils firent un pas après l'autre. Après ce qu'il sembla une éternité, ils réussirent à arriver dans la demeure d'Ambre, la pièce plongé dans un noir d'encre. Alors qu'ils faisait les derniers mètres, leur équilibre fut subitement déstabilisé par une planche irrégulière et Ambre se sentit partir en avant accompagné du blessé. Ils tombèrent dans un bruit sourd, l'homme ne réagit même pas. Était-il au moins encore en vie ?

Une lumière venant de l'escalier apparut à cette instant et la petite tête blonde de Beryl apparut. Comme d'habitude, son visage n'exprimait aucune émotion, pourtant elle lu dans son regard une certaine surprise. Ambre réalisa alors qu'elle était littéralement tombé sur l'inconnu et se trouvait à quatre pattes au dessus de lui. Son regard glissa sur leurs vêtements tachés de rouge à de multiples endroits et ses longs cheveux dorés qui se répandait sur le corps inconscient de l'homme comme un voilage divin. Inconscient ? Merde !

« Beryl ! Va chercher un kit de couture et allume la l... »


La licière n'eut même pas le temps de finir sa phrase que l'enfant posa sa torche sur la rembarde de l'escalier et fonça dans sa chambre. Ambre lâcha un gémissement désespéré. Ce n'était qu'une enfant, que pouvait-elle espérer ? La vue du sang avait du l'effrayer... Sous la lumière chiche qu'avait laissé Beryl, Ambre se pencha au dessus de la cage thoracique de l'inconnu pour écouter si son cœur battait encore. Il battait, faiblement, mais il battait. Tremblante, elle chercha les lacets pour défaire le haut de l'homme dans le but d'étudier la blessure qu'il avait subit. La panique et la faible luminosité n'aidant en rien, la jeune femme finit par s'impatienter et déchira la chemise de l'inconnu. Qu'il aille se plaindre. Même si il était inconscient, elle ne put s'empêcher de murmurer un petit « Excusez-moi ... ». Ambre analysa la coupure, ne se préoccupant même pas du fait qu'elle se trouvait actuellement à califourchon sur un homme à moitié nu au milieu de son salon. Le coup, surement de poignard, ne semblait pas avoir touché d'organe vital ce qui expliquait qu'il n'était pas encore mort. Mais qu'est ce qu'elle saignait ! La belle grimaça. Elle avait déjà effectué des premiers soins, mais recoudre n'était pas sa spécialité, tant pis !

Des petits bruits de pas dévalant l'escalier se firent entendre et quand la jeune femme leva les yeux, elle vit l'enfant déposer une bouteille d'alcool fort, et plutôt de bonne qualité, près de l'inconnu. La tisserande fronça les sourcils.

« Ou tu as trouvé ça ? Tu n'as pas le droit de boire de l'alcool ! Léon va me faire la peau !
- Rien. Laisse moi ta place, je vais le recoudre répondit l'enfant de sa petite voix neutre. La colère d'Ambre s'envola, laissant place à la surprise face à cette déclaration.
- Tu sais recoudre ? Tu es sûre ? Je peux m'en occuper.
- Non, va allumer les lumières et réveille le, il va avoir besoin de boire pour faire passer la douleur »

Elle resta coite quelques instants. Cette enfant avait plus de couille qu'elle ! Mais le temps comptait et Ambre secoua la tête pour reprendre ses esprits et revenir à l'instant présent. Le réveiller... Il n'y avait pas milles solutions... La blonde gifla le brun inconscient une fois. Pas de réaction. Une deuxième fois. Il grogna. Bien ! De l'amélioration. A la quatrième gifle, des yeux d'un bleu éclatant s'ouvrirent. Le pauvre ne semblait pas comprendre ce qu'il se passait. Compréhensif. Sans attendre, Ambre lui colla la bouteille dans les mains et enchaina.

« Buvez, ne bougez pas, ca va faire mal. »

Et elle se leva; l'enjambant sans cérémonie et laissa la fillette s'installer à côté de l'homme. La roturière se dépêcha d'allumer toute les bougies de la maison, révélant une pièce maintenant bien entretenue. Quelques piles de tissus s'accumulaient à droite à gauche, donnant un aspect confortable à la maison. Seule la grande tâche de sang accompagné du grand corps au milieu du salon semblait presque décalé dans cette ambiance vie de famille bien rangé.

Une fois l'éclairage devenu vivable, Ambre revint vers l'inconnu. Elle s'agenouilla prêt de sa tête qu'elle souleva avec douceur pour y poser un drap propre et moelleux.

« Vous êtes blessé de la tête aussi, évitez de bouger... Beryl, tu peux y aller. Monsieur, si vous voulez mordre, crier ou parler, c'est le moment »

Et l'enfant piqua dans la chair de l'homme sans hésitation.
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Loghart MonclarMilicien
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MessageSujet: Re: Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia]   Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia] EmptySam 26 Juin 2021 - 23:39
Il y a également, parfois, des jours avec !

Oui, il y a des jours avec de la chance, des jours où les Trois sont de notre côté, des jours où une main tendue est prête à se salir pour vous.
Il y a, dans l’existence, tout un tas d’évènements allant du plus anodin au plus particulier, qui alimentent notre histoire personnelle. Qui forgent notre personnalité, notre désir et nos capacités. Certains de ces évènements nous collent dans des situations on ne peut plus complexes et font resurgir le meilleur, ou le pire, de notre être.
C’est dans ces moments-là que votre vraie personnalité surgie sans crier gare. Vous ne contrôler plus grand-chose et ce sont vos instincts qui bousculent votre réflexion, qui prennent les commandes et qui font ressortir vos véritables aptitudes.

Présentement, me concernant, c’est plutôt mon sang qui ressort.
Si vous avez suivi le début, vous pourriez penser que je n’avais qu’à me mêler de mes affaires, je n’en serais pas là et pourrais picoler à la taverne ou faire toutes autres activités appréciées généralement par la gente masculine. Mais si vous prenez en compte ce que je viens d’expliquer un peu plus avant, vous comprendrez que c’est bien mon instinct qui m’a poussé à agir.
En effet, je ne sais pas rester inactif face à ce genre de situation. D’aucun vous dirait que c’est de la bêtise, chacun ses problèmes, d’autres vous diront à l’inverse que c’est de l’héroïsme. Pour ma part, je crois que ce n’est ni l’un ni l’autre. A vrai dire, je ne me pose pas la question. Une situation dangereuse, pour moi ou autrui, nécessite une action, alors j’agis.
Point.

Le résultat brillant de tout cela ?
Je suis sanglant et je viens de me manger le mur d’une maison avant de m’écrouler comme un vieil épouvantail bouffé aux mites. Tout est trouble, tout est flou et je commence à avoir foutrement froid. Je jette un œil vers là d’où je viens et distingue sur le sol ce qui fait mon existence. Le sombre parcours de ma destiné précède ce qui bientôt sera ma carcasse. Je trace ma propre route vermeille vers l’éternelle. Mon éternel qui se résume en un mur de maison dans une ruelle sombre par une froide nuit de mars.
C’est un peu décevant tout de même. Vous ne trouvez pas ? Ryn, tu en pense quoi toi ? Que je mérite une baffe, comme d’habitude.

Le temps file, ou stagne je n’en sais trop rien, et je lutte pour rester éveiller lorsqu’une remontée ferrugineuse m’assaille la gorge. Je râle et crache ce magma de vie morte, tournant brièvement de l’œil. Lorsque je rouvre les yeux, j’aperçois une silhouette au-dessus de moi et dans un grondement morbide, j’arrive à lui parler.

Aidez… moi… !

Il fait brusquement plus sombre encore que dans mon souvenir, comme si une lumière avait été éteinte. Je sens qu’on m’attrape et je m’avachie comme un sac de carottes élimé d’où s’échappent de nombreux légumes. Et ça s’arrête là.
Je perçois qu’on me parle mais je ne saisie pas grand-chose. L’essentiel semble cependant se glisser dans ma mémoire, des mots que j’ai tellement entendu plus jeune qu’ils activent des automatismes physiques. « Tout donner », c’est une suite de mots qui résonne en moi. Alors je range la douleur, l’épuisement et surtout la faiblesse dans un coin et donne tout. Cela se résume à peu de chose mais j’ai au moins le temps de voir le pavé de la rue devenir plancher en bois.
Ce plancher une fois atteint, mes dernières forces fichèrent le camp une bonne fois pour toute alors que l’un de mes pieds se prit dans une planche inégale. S’en suivit un plongeon et j’atterris lourdement au sol, mon sauveur s’écroulant sur moi.
A cet instant précis, ce fût rideaux, je n’étais plus là. Les méandres s’est confort, il n’y a pas à dire. Plus de douleurs, vous êtes dans un état de béatitude profonde.

Lorsque je rouvre les yeux, le visage d’une jolie jeune-femme est penché sur moi. J’ai un poids sur le bassin et j’ai toujours aussi froid. Je vois, sans l’intégrer vraiment, mon torse à nu et une vive douleur me pince les joues. Des paroles fusent, un objet lourd finit dans mes mains et c’est plus par mécanique que j’agis. Quelques résidus d’énergie flambent encore en moi, je reste un Monclar et en temps que tel, je ne m’éteins pas comme ça.

J’aperçois la femme blonde m’enjamber.
Un bouchon saute et un goulot finit collé à mes lèvres. J’absorbe le liquide sans chercher à savoir ce que c’est.
Je sais juste qu’il me faut en boire d’avantage, c’est vital, indispensable, primordial…
Alors je bois.
Alors la bouteille est vide.
Je relâche mes bras, faisant rouler l’objet en verre sur le sol. Je navigue sur une eau doucement agitée pendant qu’on me parle encore.
Il est bavard cet océan.
Au moins maintenant, je comprends les paroles qui me parviennent. J’apprends que je suis blessé.
Allons bon ! Première nouvelle !
Que ma tête à prit chère elle aussi, ça j’avais remarqué, j’ai mal aux joues. On m’installe quelque chose de doux sous la caboche.
Puis, Beryl peut y aller…Là, ça coince. C’est quoi Beryl ? C’est qui Beryl ? C’est qui la jolie blonde ?

Vous êtes-vous déjà fait recoudre ?
Moi, oui et je puis vous assurer qu’il y a expérience plus agréable que cela. Sentir la pointe de l’aiguille presser jusqu’à percer votre peau, griffer votre chair et se glisser entre les couches de votre épiderme. Le fil, sciant de minuscules lambeaux sanguinolents, s’entortille lentement autour de la plaie pour venir la refermer. Et ce cycle recommence autant de fois que nécessaire pour parcourir la longueur de la blessure. Sur un bras, la plaie suinte, saigne et la douleur est sourde, un peu à l’image d’une écharde qui n’en finit pas de pénétrer votre peau.
Il faut se souvenir que les terminaisons nerveuses au niveau du ventre sont encore plus sensibles.

AAAMMHHPPPFF !!!

Mes abdominaux se contractent brutalement tandis que je me crispe de toutes parts. J’attrape un bras à proximité que je sers férocement, laissant échapper plusieurs cris et de nombreux râles alors que « Beryl » travail à me rendre étanche à nouveau.
Je pense que j’ai dû perdre connaissances à plusieurs reprises car, chaque fois je me trouvais de plus en plus couvert de sueur, les lambeaux de ma chemise collant à mes bras. Plus le soin progresse, moins j’ai d’énergie pour souffrir et je ne peux que remercier pour l’alcool précédemment offert.
Au bout d’un moment qui semble éternité, il apparait qu’on a fini de me triturer les chairs. Je suis en nage, à bout de souffle, tenant toujours avec fermeté le bras de la jeune-femme vers laquelle je lève un regard livide. Je ne sais pas trop ce qu’on peut lire dans mes yeux mais j’essaye de desserrer les lèvres.

Do…Dormir !

Tout redevient noir…
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Ambre Rosélia
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MessageSujet: Re: Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia]   Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia] EmptyLun 28 Juin 2021 - 4:59
L'odeur du sang devenait de plus en plus présente dans le petit salon exiguë. Ces effluves de fer qui prenaient au nez et restaient agrippé tel un fangeux sur son steak. Ambre avait beau être habitué à ces odeurs à force d'aider aux soins des blessés au temple, la pauvre jeune femme commençait à se sentir mal et à avoir le tournis. Était-ce uniquement à cause de la vue de tout ce sang, ou bien l'effet de voir l'inconnu devenir pâle de minute en minute jouait un rôle dans cet état nauséeux ? La petite voix lui murmurant qu'il ne passerait pas la nuit, voir même l'opération de Beryl, devenait de plus en plus insistante au fond de sa tête. Pourtant, la licière savait qu'elle n'était pas à plaindre dans cette histoire. Ce n'était pas elle qui souffrait dans l'instant présent. Seulement, voir les spasmes de douleur et entendre ces râles proche de l'agonie lui brisait le cœur. L'impuissance de la situation lui serrait les tripes. La blonde pouvait seulement la, à côté de lui, à essayer de nettoyer au mieux son visage luisant de transpiration avec un tissu qui fut rapidement souillé. L'homme lui broyait régulièrement le bras pendant ses phases conscientes, mais Ambre s'en fichait. Si cela l'aidait à tenir, ce n'était pas quelques bleus qui changerait quelques choses à sa vie.

Les minutes s'étirèrent telles des heures.

Soudain, Beryl leva ses yeux bleus vers la tisserande et cessa tout mouvement. C'était terminé. Maintenant, il fallait prier pour que l'autre survive. Celui-ci serra faiblement le bras d'Ambre qui baissa son regard émeraude vers lui. Elle y lu une profonde souffrance et grimaça en pensant qu'il ressemblait déjà plus à un mort qu'à un vivant. Le pauvre murmura un faible mot, « Repos », et s'écroula de sommeil. Un silence pesant s'installa, pendant que les deux demoiselles de la pièce se regardaient dans le blanc des yeux. Pas besoin de mot pour comprendre qu'elles pensaient la même chose. S'il passait la nuit, ce serait surement un miracle. Un soupire s'échappa de ses lèvres tiré par l'angoisse et la fatigue.

« Approche Beryl. »

L'enfant se leva et s'approcha de la licière sans un mot. Elle se laissa tomber à côté d'elle, montrant qu'elle était aussi extenué que l'homme qui roupillait devant elles. Les fins bras d'Ambre s'enroulèrent avec douceur autours du corps frêle de la môme et elle lui déposa un bisou empli d'affection sur le front.

« Merci, sans toi je ne m'en serais surement pas sortie... Tu es bien plus courageuse que moi.
- C'est rien, j'ai l'habitude. Un silence gêné s'installa. La jeune femme ne voulait pas lui demander comment elle pouvait avoir l'habitude de recoudre de la chaire humaine avec une telle aisance et un tel détachement.
- Bon, maintenant tu vas te coucher d'accord ? Elle lui passa une mèche de cheveux derrière l'oreille. Mais avant ça tu vas te débarbouiller avec le reste d'eau que nous avons. Change de robe de nuit aussi, prends en une à moi, je jetterais celle-là. Et comme la maman poule de substitution qu'elle était, elle frotta vigoureusement du pouce la joue de Beryl rougit par une tâche de sang. Et tu frottes ! Je m'occupe du reste pour ce soir, on avisera demain ce qu'on fait. Il faut déjà qu'il survive...
- Tu vas rester la ?
- Oui je vais le surveiller, s'il meurt je veux prévenir la milice immédiatement. Allez va te coucher ! Demain tu as cours d'écriture et tu ne dois pas le rater sinon je risque des ennuis,
- D'accord, bonne nuit. La petite se leva et se dirigea vers l'escalier. A mi-chemin, la tisserande l'apostropha. L'enfant se retourna une dernière fois.
- Oh, et. Pas un mot à Léon, d'accord ? Beryl ne répondit pas, mais une lueur d'amusement scintilla au fond de ses pupilles. »

Une fois seule avec le blessé, Ambre poussa un long soupire extenué. Sa gentillesse la perdra. Ou les perdrait. Elle devait faire plus attention à ses prises de décisions maintenant qu'elle n'était plus seule. Et celle-ci était clairement risqué, inconsciente et dangereuse. Après tout, elle n'avait aucune idée de qui était cet homme. C'était peut-être un dangereux assassin, ou un tueur en série... Son regard se perdit quelques instants à observer l'inconscient. La perte de sang l'avait rendu livide, des poches rouges étaient apparus sous ses yeux, ses lèvres semblaient extrêmement amaigri et sa peau luisait telle une grosse limace. Premier constat, même si il était dangereux, il ne serait d'aucun danger avant un long moment. Deuxième constat, malgré son état déplorable, l'on se doutait que l'inconnu était plutôt bel homme dans son état normal. Se sachant seule, elle déplaça avec douceur une mèche de cheveux brune qui lui tombait dans les yeux. Il n'y avait plus qu'a espérer qu'il ne décède pas.

N'ayant plus d'eau clair pour la nuit, la jeune femme se contenta de débarbouiller le visage du gaillard avec son chiffon sale et d'attendre. Après tout, autant attendre le petit matin pour voir s'il survivrait. La tisserande attrapa une vieille couette élimé qui trainait au rez-de-chaussée et la posa avec douceur sur le corps. Elle le borda même, évitant ainsi qu'il ne bouge trop dans son sommeil. Quant à elle, elle s'enroula dans son châle et se mit en tailleur juste à côté. La nuit serait longue.

Les minutes passèrent.


Les heures.


Les bougies s'éteignirent une à une. Lentement.


Ambre se dit que fermer les yeux quelques minutes n'était pas un mal.


Quelques minutes.



---------

Un bruit sourd la réveilla doucement. Elle grogna de mécontentement, et s'enfoui un peu plus dans sa couette qui grattait étrangement. Son oreiller semblait pourtant plus moelleux qu'à l'habitude. Le soleil semblait déjà levé depuis quelques temps mais une fatigue sans nom engourdissait tout ses membres. Depuis quand son matelas était-il si dur bon sang ?

« Ambre ? Fit une petite voix reconnaissable.
- Mmmmh encore cinq minuuuuutes...
- Ambre ! Je vais toute seule au temple, je t'ai ramené de l'eau du puit pour vos toilettes.
- Nouiii merciii... »

Un soupire à peine perceptible. Quelques pas discret et le silence retomba dans la maison. La licière aurait pu se rendormir sans problème, pourtant son cerveau percutait petit à petit les quelques infos fournis par Beryl. De l'eau ? Leurs toilettes ? Mais de quoi elle parlait ?

Soudain, son oreiller bougea.

Son. Oreiller. Bougea.

Ambre ouvrit les yeux. Le souvenirs de la nuit passé était en train de lui revenir en bloc. Mais dans ses derniers souvenirs, elle était en train de veiller sur le blessé, comment était-elle arrivé dans son lit, à l'étage ? L'enfant n'avait clairement pas eu la force de la déplacer.

Sa respiration se coupa quelques secondes. Son lit ? Mais pas du tout ! Elle était allongé par terre au milieu de son salon ! Et pas n'importe ou, elle était emmitouflé dans sa vieille couette élimé, son corps collé à celui de l'inconnu. Son oreiller qui bougeait ? C'était son épaule ! La tisserande se releva en panique, enlevant brusquement la couette qui les couvrait et révélant le torse de l'homme sur lequel sa petite main c'était posé dans son sommeil. Elle étouffa un cri d'horreur et retira vivement celle-ci. Comment avait-elle finit comme ça ? La fraicheur de la nuit l'avait surement attiré sous la couette de manière inconsciente, mais de la à se coller à ... a cet homme ?

La pauvre femme regardait maintenant l'inconnu avec de grand yeux horrifié. Elle espérait sincèrement qu'il dormait depuis son opération et qu'il n'avait pu voir cette écartade pour le moins gênante. La honte lui prit les joues avec violence et elle se sentit rougir avec violence alors que personne ne l'avait vu. Heureusement ! Malgré la situation, la blonde ne pu que remarquer l'état physique du blessé qui semblait s'être grandement amélioré dans la nuit. Sa peau avait reprit des couleurs et ses poches rougeâtres sous les yeux c'étaient estompés. Peut-être que la chaleur qu'elle lui avait communiqué pendant son sommeil l'avait sauvé. Cette idée la fit encore rougir, cette fois-ci jusqu'aux oreilles.

Elle remarqua alors qu'elle était encore dans sa chemise de nuit complètement tachée de sang. Celui-ci avait plaqué le tissu sur sa peau par endroit, rendant le tissu rêche et raide la ou le rouge s'était épanoui. Ses cheveux était surement dans un état catastrophique, sa tignasse emmêlé dans un mélange de sueur et de sang. Elle se sentait poisseuse, sale et vulnérable. Heureusement, l'adorable et parfaite petite Beryl lui avait ramené de l'eau; elle aurait le temps de se nettoyer avant que l'homme ne se réveille ! S'il se réveillait aujourd'hui ! L'idée l'effleura qu'elle allait surement devoir le laver dans la journée lui-aussi, son état de propreté étant similaire, voir pire. Ses yeux bloquèrent sur le torse nu de l'homme, un mélange de curiosité et d'effroi devant cette chose interdite.

Un toussotement la sorti de sa transe dans un violent sursaut et elle leva le nez vers le visage de l'inconnu. Deux grand yeux d'un bleu profond la fixait.

Ambre piqua un fard. Elle c'était fait prise la main dans le sac au pire moment ! En plus de ça, elle était toujours assise contre lui et dans une tenue plus qu'inconvenante pour une femme comme elle. Elle ouvrit la bouche mais seule un mince filet à peine audible se fit entendre.


« Euh...Bonjour. »

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MessageSujet: Re: Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia]   Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia] EmptyLun 28 Juin 2021 - 15:34
J’émerge, lentement, très lentement.
A vrai dire, je n’émerge pas encore vraiment. Disons plutôt que mes sens m’envoient des signaux pour tenter de me renseigner sur mon environnement puisque ma mémoire en est incapable. En effet, j’ai tous les symptômes d’une gueule de bois carabinée avec le mal de crâne, le mal de ventre et l’absence de souvenirs. Je ne m’explique cependant pas la douleur lancinante qui me prend les joues.
Bref, revenons en à ce qui nous intéresse, à savoir ce que je perçois tandis que mes yeux sont encore clos.

Je ne suis pas dans un lit, ceci est déjà une évidence tant c’est dur et rectiligne sous mon dos. En revanche, j’ai bien chaud et je suis enveloppé de douceur. Une pression s’exerce sur mon épaule et j’ai un élément brûlant en travers du torse alors que quelque chose me chatouille le nez.
Je suis en train d’essayer d’analyser ces informations et de les remettre dans l’ordre lorsque tout s’agite brusquement. De là, tout s’accélère et j’ouvre soudainement les yeux.

La chose chaude qui était contre moi est blonde avec de grands yeux verts et le visage rougie. Elle est à moitié enveloppée dans une couette tout en laissant apparaître une chemise de nuit souillée. Sa chevelure est toute en pagaille et arbore des teintes vermeilles.

Alors, avant d’aller plus avant dans cette découverte, ma cervelle se décide enfin à sortir de sa torpeur. La serveuse, les crétins de la taverne, le couteau, la ruelle, le mur et le sang. Je me souviens ensuite de la personne qui m’a ramassé, une voix de femme, un plancher pas stable, une bouteille et la douleur.
Il me semble que la jeune-femme n’était pas seule à me réparer, mais je me mélange sans doute un peu. Pour l’heure, je baisse les yeux vers mon ventre. Je constate que la plaie est certes toujours souillée, mais au moins à t’elle été recousue avec soin. C’est même à se demander si ce n’est pas un soigneur qui est intervenu.

Je tourne alors doucement la tête vers la jeune-femme qui m’a recueillie, car je suis presque certain maintenant que c’est elle qui m’a ramassée dans la rue. Elle a le regard dans ma direction mais semble égarée dans ses pensées. Je vais pour lui dire bonjour mais c’est une toux qui s’échappe de ma gorge ce qui à pour effet de la faire se tourner vers moi.
Nos yeux se croisent, ses émeraudes plongent dans mes saphirs alors qu’elle arbore un teint rubi. Dans le silence de la pièce, elle prononce faiblement un petit mot.

Je me redresse tant bien que mal et plutôt mal que bien, prenant appui sur mes coudes en grommelant à mon tour.

Bo...bonjour! Et … merci!

Parler est difficile, j’ai la gorge sèche et cela me lance le ventre. J’aimerais lui dire tout le bien et l’estime que j’ai pour elle, la reconnaissance de son aide, mais cela ferait trop de mots. Alors je profite qu’elle soit assise contre moi pour saisir doucement sa main et, sans quitter ses yeux, j’ajoute.

Vraiment, Merci!

Je m’attarde alors un peu sur son visage qui, outre le rouge qui lui mange les joues, est doux et harmonieux. Si je fais l’impasse sur les traces de sang séché qui la barbouille et qui lui colorent les cheveux, elle m’apparait comme une femme tout à fait charmante. Naturellement, le fait qu’elle ait sauvé ma vie impacte un peu mon avis, mais même sans cela je l'aurais trouvé jolie. D’autant plus que sa tenue, sur laquelle je jette un bref regard, a le mérite de mettre sa silhouette en valeur, collée à sa peau par ce qui s’avère être mon propre sang.

C’est tout de même une rencontre peu banale.
L’avoir ainsi, assise contre moi en chemise de nuit alors que mon torse dénudé s’offre à sa vue, tous deux couverts de taches de sang éparses. Cela dit, je ne suis même pas certain d’avoir la force de me lever, alors pour ce qui est de me nettoyer, ma foi cela attendra.
Dans un effort et après un gémissement, j’arrive à lui parler un peu plus.

Je m'appelle Loghart et je crois bien que je vous dois la vie.

Une petite lumière s’allume dans ma tête et je comprends l’origine de la douceur et de la chaleur que j’ai ressentis à mon réveil. Ma bienfaitrice a dû passer la nuit avec moi voir...contre moi. Mais alors, cette chose brûlante que j’avais sur le torse? Et ce qui me chatouillait le nez? Et cette pression sur mon épaule? Oui, j’en suis maintenant certain, non seulement elle m’a recueilli et recousue, mais elle m’a aussi réchauffé. A cette pensée, je sens mes joues s’enflammer légèrement, peu habitué à cela.
Je suis alors ramené à la réalité, du moins au présent, par une odeur poisseuse et ferreuse, désagréable et qui émane de moi. Tout ce sang qui me macule, qui nous macule, empeste la mort. Alors j’ai soudain honte que mon fluide vital ai ainsi souillé la jeune-femme quand bien même elle n’aurait pus l’éviter.

Je..Je suis désolé pour votre tenue...Je vous rembourserais!

Cela dit, que ne donnerais-je pas pour me débarrasser de cette odeur.
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MessageSujet: Re: Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia]   Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia] EmptyMar 6 Juil 2021 - 22:56
Ambre observait l'homme en face d'elle reprendre ses esprits petit à petit. Il est normal qu'avec une telle perte de sang le retour à la réalité soit difficile. La mort l'avait frôlé de ses long doigts glacés, et les séquelles seraient peut-être longues avant de disparaitre totalement. Heureusement, il ne semblait plus en danger imminent. Un miracle songea Ambre. Quand l'inconnu essaya de se relever sur ses coudes, la gêne qui lui comprimait le corps s'estompa instantanément pour laisser place à une attention médicale. Elle passa sa main gauche dans le dos du brun pour le soutenir. Il était certain qu'il ne tiendrait pas longtemps dans cette positon vu son état, un appui lui était donc d'une grande aide.

La voix grave du bougre était pâteuse, sèche. La licière allait se lever pour lui fournir un verre d'eau de toute urgence avant même de lui répondre quant il lui attrapa la main avec douceur pour la remercier, droit dans les yeux. Cette proximité entre eux, ces regards rivés l'un dans l'autre et ces mains jointes laissèrent Ambre muette et la figèrent sur place. Elle ouvrit bien la bouche pour lui répondre quelque chose, mais aucun son n'en sorti. Le feu de ses joues semblait se propager partout dans son corps alors que l'étau de gêne revenait à plein galop, la laissant droite comme un piquet, sa main toujours dans celle du dénommé Loghart. Son sentiment semblait d'ailleurs être réciproque car la jeune femme aurait parié avoir vu du rose apparaitre sur les joues pâles du malade.

Heureusement, la dernière phrase d'excuse à moitié paniqué de l'homme la surprit au point de lui faire oublier ce qu'il se passait et de les libérer de l'étrange tension qui c'était créée entre eux. Elle ne put s'empêcher d'éclater de rire devant une innocence si adorable.

« Vous venez de déjouer la mort et votre premier réflexe c'est de vouloir me rembourser mes vêtements ? Hahaha, vous êtes quelqu'un de bon. Promettez moi déjà de survivre à cette blessure et nous en reparlerons. Mais mes vêtements n'ont pas d'importance, ne vous inquiétez pas. »

Elle laissa s'épanouir un doux sourire sur son visage et continua sur sa lancé.

« Je m'appelle Ambre, Ambre Rosélia. Vous ne devez pas votre vie qu'à moi, bien au contraire. C'est ma...Elle hésita, toujours mal à l'aise à cette idée d'avoir une enfant à charge. nièce qui vous à recousu cette nuit. Moi je n'ai fait que vous transporter ici non sans mal. On peut dire que vous avez eu de la chance de tomber juste en bas de ma fenêtre. Maintenant rallongez vous un peu, je vais ramener de l'eau pour boire et vous nettoyer. »

Et sans lui laisser le temps de répondre, elle libéra avec douceur sa main de la sienne et donna une petite pression sur son épaule pour le faire basculer en arrière. Son autre main, toujours callé contre son dos, l'accompagna dans son mouvement pour l'éviter de forcer sur le moindre de ses muscles. Les gestes de la blonde étaient précis et calculés grâce à ses longues heures passées aux temples à seconder les prêtres et prêtresses dans leurs soins aux blessés. Pourtant, Ambre sentit une légère retenue chez l'homme, comme s'il n'arrivait pas à se laisser faire à cent pour cent.

« Monsieur Loghart, il va falloir me faire confiance pour aujourd'hui. Je suis désolée de vous l'apprendre mais vous n'allez quasiment pas pouvoir bouger de la journée. C'est moi qui vais devoir m'occuper de vous, d'accord ? Si vous forcez je ne serait pas contente ! »

Son air était faussement autoritaire et l'ont pouvait au contraire discerner une inquiétude derrière cette voix aux notes douces. Une fois cela fait, elle se dégagea totalement de la chaleur de la couette et du corps de l'inconnu. C'était une sensation étrange, et encore une fois totalement embarrassante. Cette fois-ci, la tisserande se força à ne pas montrer sa gêne et enfoui son trouble tout au fond d'elle. La belle se leva donc comme si de rien n'était. Pourtant, sa situation était déplorable; ses cheveux défaits, ses chevilles apparentes et tout simplement le fait d'être en chemise de nuit à moitié collé sur son corps donnait d'elle une image peu reluisante. Entre crasseuse et femme facile. Elle toussota et dit d'une voix pleine de timidité.

« Ne vous méprenez pas sur ma tenue et mon aspect...La nuit ne m'a pas laissé le temps de paraitre convenable... Je vais vous donner un verre d'eau et je me permettrait de disparaitre quelques minutes pour m'habiller et me coiffer. »

Et sans lui laisser le temps de répondre, elle fila dans la cuisine ou elle trouva de l'eau fraiche dans une carafe propre. Beryl était une enfant vraiment parfaite quand on y pensait. Elle attrapa un verre qu'elle remplit et se dirigea vers Loghart qui ne pouvait pas faire grand chose d'autre à part attendre. Elle s'agenouilla au niveau de sa tête et la lui souleva légèrement afin qu'il ai la bonne inclinaison pour boire.

«Buvez lentement, les premières gorgés seront peut-être douloureuses. »

Lentement, elle lui fit boire son verre sans montrer la moindre impatience. Elle reposa le godet et le crâne de l'homme par terre et se pencha au dessus de lui pour qu'il puisse distinguer son visage sans avoir à bouger.

« Je reviens, reposez vous. »

Elle lui sourit une dernière fois et s'éclipsa à l'étage. En arrivant dans sa chambre, Ambre remarqua que des vêtements propres avait été posés sur son lit et son boc de lavage rempli. Elle soupira en se disant que la petite fille était définitivement bien plus responsable qu'elle sur ce coup.

Sa toilette lui fit un bien fou. Elle dû cependant frotter sa peau pendant de longues minutes quitte à lui laisser quelques plaques rouges et tremper ses cheveux encore plus longtemps pour se débarrasser de tout les nœuds créée par le sang durcit. Quant la licière sortie de la pièce, coiffé d'une tresse soigneuse et d'une robe de lin simple, elle était presque méconnaissable. Cependant, son apprêtage fut plus long que prévu et quant elle descendit au rez-de-chaussée, elle vit l'homme endormit. Combien de temps avait-elle donc mit ?

Le plus doucement possible, elle alla allumer le feu de cheminée pour réchauffer une bouilli de légume qui ferait grand bien a l'invalide. Elle alla chercher le deuxième boc d'eau que lui avait préparé Beryl et le traina jusqu'à l'endormi. Ambre se remit à genoux à côté de lui et le secoua doucement.

« Réveillez-vous. Il va falloir vous nourrir et vous laver... »
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MessageSujet: Re: Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia]   Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia] EmptyMer 7 Juil 2021 - 18:42
Lorsque la jeune-femme passa sa main dans mon dos pour m’aider à me redresser, je ne bronchais pas. Au contraire, cela m'a permis de mieux m’asseoir et donc de mieux la voir. Malgré mon état et la lumière faiblarde, je distinguais bien les contours harmonieux de son visage fatigué et inquiet. Elle était inquiète, très inquiète et cela se voyait. Était-ce une angoisse liée à ma condition? Je ne saurais le dire, mais elle était bien visible.

Alors je lui pris la main pour la remercier, plongeant mon regard dans le sien. S'ensuit un court instant de silence durant lequel nous nous observons, nos yeux ne se quittent pas, à l’instar de ma main sur son poignet qui ne quitte pas sa position. Elle veut dire quelque chose mais n’y arrive pas et seules ses joues expriment quelque sentiment que je ne décrypte pas. Son visage est d’une agréable teinte rose et cet instant, court, silencieux et étonnant de proximité me réchauffe. La chaleur qui émane de la blonde me remonte dans le bras, faisant se dresser les poils de ma nuque et faisant naître en moi quelque sensation d’apaisement.
C’est à cet instant que je pense avoir rougit légèrement, sans vraiment savoir pourquoi ni si elle l’a vu.

Dans tous les cas, ma phrase la fit réagir et pas franchement tel que je l’avais imaginé. Elle éclata de rire, ce qui lui allait très bien cela dit au passage, avant de réagir. Selon elle, ce n’était pas la première des priorités pour quelqu’un dans mon état. Elle semblait dès lors me considérer comme quelqu’un de bien. Je ne savais trop quoi en penser, ne me percevant pas particulièrement comme tel. Elle me fit promettre de survivre pour que l’on parle de ce remboursement de vêtements plus tard avant d’ajouter que ces derniers n’avaient pas d’importance.

Très bi...bien! Je vous promets de survivre pour vous choisir moi même votre future chemise de nuit.

Ensuite, ceux qui me connaissent, savent que même dans mon état, je ne peux que difficilement rester sérieux. Aussi, fidèle à moi même, j’ajoutais, un sourire qui se voulait taquin aux lèvres.

Les vêtements ont une importance inverse à la beauté de leur propriétaire. En effet, ils ne vous sont pas importants.

J’imagine que celle-là, j’aurais dû l’éviter. La pauvre est déjà rouge pivoine et j’en remets une couche. Mais voilà, je suis en mauvais état, alors un peu d'indulgence que diable!
Par ailleurs, si ma phrase l’a choquée, elle n’en laisse rien paraître, me souriant de nouveau avant de reprendre la parole. J’apprie ainsi son prénom, Ambre, ainsi que le fait qu’elle n’était pas seule responsable de mon sauvetage. Une certaine Beryl, sa nièce, l’avait aidée. Je voulue répondre mais elle ne m’en laissa pas le temps, me faisant me rallonger. Sa main quittait la mienne pour appuyer mon épaule tandis que celle dans mon dos me guidait.
Au fond de moi, c’était horrible, d’être ainsi incapable de bouger par moi même. Aussi, fut-il pour moi compliqué de me laisser aller. J’accompagnais sa main plus que l’inverse. Cela n'échappe pas à ma bienfaitrice qui me sermonne gentiment. Elle me demande de lui faire confiance, s’imaginant que ce n’est pas le cas. Pourtant, elle se trompe. Si le fait de ne pouvoir me mouvoir par mes propres moyens ne m’enchante guère, sa dernière phrase me tire un nouveau sourire.

Par les Trois, ne me donnez pas du “Monsieur”! Mieux même, tutoyons-nous!

Je laissais aller ma tête dans sa main tandis qu’elle me la reposait avant de poursuivre.

Je n'ai pas vraiment le choix...Cependant, sachez que si j’avais ce choix, je choisirais de vous faire pleinement confiance.

Et d’ajouter dans un sourire.

J’aurais bien trop peur de votre courroux!

A nouveau, je perçois cette inquiétude, me demandant vraiment si elle m’est destinée ou bien si c’est autre chose qui la perturbe. Puis, elle s’éloigne de moi, me privant de sa chaleur, de la douceur de sa main. Je l’observe se relever et ne peux que la trouver gracieuse, simple mais agile, en un mot, je la trouve charmante…
Oui, même avec les cheveux en bataille, du sang plein la figure et les vêtements. Elle ne semblait pas particulièrement de mon avis, même si nous n’avions pas échangé à ce sujet. Une fois debout, tandis que ses mollets me parurent en bas de sa chemise, elle me parla de son accoutrement, l’air un peu désespéré. Je voulais rétorquer quelque chose mais elle a disparu avant. Aussi, lorsqu’elle revient avec un godet d’eau, je parle avant toute chose.
Je lui montrais l’état de ma propre tenue avant de rétorquer dans un rire rauque.

Je ne me sens pas très bien placé pour vous reprocher votre mise, Ambre. Alors s’il vous plaît, ne vous en faites pas pour cela. Je peux comprendre que vous ne soyez pas à l’aise, mais n’allez pas croire un seul instant que je me permettrais de juger ni même d’imaginer. Pour moi, vous êtes un ange gardien.

Je la laissais alors me manipuler la tête, appréciant ce nouveau contact et, suivant son conseil, je sirotais l’eau qui me brûlait la gorge. Je la remercie d’un grognement avant qu’elle ne reparte pour faire une toilette. Dans un soupir sonore, je relâchais mes muscles et fermais les yeux après l’avoir observé monter les marches. Il y avait quelque chose chez Ambre qui me laissait perplexe, attentif et curieux. Mais il y avait autre chose, de plus poignant, d’indécis, d’imprécis, de flou.
Je laissais filer un murmure alors qu’elle gravissait l’escalier.

Tu as toute ma confiance, Ambre Rosélia, absolument toute…

Elle me réveillait alors, totalement métamorphosée. Elle me secouait doucement et lorsque j’ouvris les yeux, mon souffle eut des ratés. Elle arborait une robe de lin propre qui lui allait parfaitement bien, même si je devais admettre que la chemise de nuit la mettait plus en valeur. Ses cheveux tressés semblaient avoir perdu tout résidus sanglants. Elle était une femme nouvelle, ou presque.

Je…

J’en perdais brièvement mes mots avant de me ressaisir.

Vous êtes ravissante!

Avisant alors le boc d’eau et entendant son programme, je fus gêné. Non pas que l’idée qu’elle me lave me perturbe vraiment, un peu tout de même, là où j’avais grandi, la pudeur n’avait point place. C’était le fait qu’elle s’était lavée et changée avant de s’occuper de moi qui me dérangeait. En effet, je ne voulais pas qu’elle se salisse de nouveau. Aussi, il était hors de question qu’elle ne tâche sa robe avec mes habits souillés.

Peut-être que...Enfin, je veux dire...Mes vêtements sont…

Son inquiétude d’un peu plus tôt me revient alors. Si en chemise de nuit elle avait craint que je la prenne pour une fille facile, qu’en serait-il si elle me déshabille?

Je ne voudrais pas que vous tachiez votre belle robe. Je...enfin...Laissez cela, j’arriverais bien à quelque chose! Je ne veux pas vous incommoder en vous obligeant à subir une quelconque nudité mal venue.

Je ne savais pas comment me débrouiller pour ne pas l’embarrasser.
Même si, vu mon état, la réponse est que je ne peux rien faire seul...
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MessageSujet: Re: Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia]   Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia] EmptyLun 23 Aoû 2021 - 0:52
Pour la seconde fois de la journée, Ambre plongea dans le regard océan de son miraculé. Elle vit pendant quelque instant à travers ses pupilles son esprit embrumé sortir de sa torpeur maladive. Elle remarqua aussi à quel point son visage sembla s'illuminer quant il vit Ambre à côté de lui. Un léger rosissement colora les joues de la licière. Cet homme avait une façon si singulière de la complimenter sans montrer aucune gêne, ou presque, qu'elle ne savait pas comment réagir face à ce genre de comportement. Elle n'était pas particulièrement doué avec ça. Personne ne l'avait courtisé d'une quelconque manière depuis ses 16 ans ! Et depuis la mort de sa famille, elle avait fui les nouvelles relations comme la peste. Qui voudrait d'une veuve maigrichonne et éploré de toute manière ?

Elle devait donc composer avec cet homme franc qui semblait plutôt sincère et pas vraiment méchant. La situation n'en était que plus embarrassante et la jeune femme sentait que cette journée serait éprouvante émotionnellement.

L'idée d'une toilette semblait incommoder le blessé. Il faut dire qu'elle n'était pas non plus très à l'aise avec le concept du frottage de corps nu d'un beau milicien brun au milieu de son salon. Mais même un aveugle verrait qu'en l'état actuel des choses, le dénommé Loghart était dans un état tel qu'il ne pourrait rien faire de lui même pendant quelques jours. La jolie blonde leva donc doucement son index, lui donnant toujours cet air faussement autoritaire.

« Ecoutez... Enfin écoute, elle rosit de nouveau devant ce tutoiement si rapide, cette situation peut paraitre inconfortable voir... Complétement gênant. Mais j'ai fait ça des dizaines de fois au temple sans y voir... Autre chose que du médicale. Gêné, elle détourna le regard de celui du milicien. Imaginez que vous soyez au temple et que je suis une simple prêtresse présente pour vous aider. D'accord ? Et puis... Son petit nez se fronça imperceptiblement et elle étouffa un rire presque enfantin, je pense que tu devrais t'inquiéter de ton odeur avant de t'inquiéter pour mes vêtements ! Allez zouh, de toute manière c'est non négociable. Passe le bras autours de mon épaule je vais te mettre en position assise »

Et sans lui donner le temps de répondre, elle se pencha au dessus de lui. Avec toute la douceur qu'elle pouvait, elle glissa son bras derrière les épaules de l'homme et attendit qu'il en fit de même avec elle. La tisserande ne fit aucune remarque sur les gémissements de douleurs et les râles qu'il laissa échapper pour éviter de le mettre plus mal à l'aise qu'il ne l'était. La souffrance était assez pénible comme ça sans avoir à rajouter l'humiliation dans l'équation. Une fois assis, elle maintint une main ferme dans son dos et laissa un silence s'étirer entre eux le temps qu'il se remette de la douleur que le changement de position venait de déclencher.

« Ca doit faire mal je suis désolée... Penses tu pouvoir tenir seul sans que je te maintienne le dos le temps que je retire ta chemise...Enfin ce qu'il en reste... »

La couette sous laquelle l'infortuné était resté depuis son réveil avait glissé lorsqu'il c'était assit, laissant apparaitre deux lambeaux de tissus pendouillant de chaque côté d'un torse plutôt musclé. Ambre se rappela qu'elle lui avait déchiré son vêtement dans la panique de la veille. Elle se gratta la tête en riant nerveusement.

« Ah... Désolée... C'était la chemise ou la vie, j'ai pas trop réfléchi. Mais ne t'inquiète pas, je devrais trouver des vêtements d'Arsène au fin fond d'une armoire et qui devrait t'aller un peu prêt... »

La petite licière n'en dit pas plus, laissant un vide quant à l'identité du fameux Arsène. Elle attrapa les morceaux de tissus rouges et croutés et les fit passer le long des bras de l'homme, évitant de le faire bouger au maximum. Le pauvre semblait déjà peiner à tenir assis tout seul.

« Vous savez, si ça vous met mal à l'aise, on peut déjà s'occuper juste de votre buste. Pour le...le...elle bégaya comme une jeune pucelle en rougissant violemment, le reste, je pense que ca pourra attendre que vous rentriez chez vous sans que l'odeur nous importune de trop. Elle lui lança un regard taquin. D'ailleurs je devrais surement prévenir quelqu'un de votre présence ici pour qu'on vienne vous chercher ! Non pas que v...ta présence me dérange, mais je ne pourrais pas te garder ici éternellement au risque d'éveiller de vilaine rumeur en moins de temps qu'il ne faut pour le dire ! »

Et les rumeurs, c'était bien la dernière chose qu'elle voulait surtout avec la récente présence de Beryl et sa mystérieuse identité. Autant rester dans l'anonymat et la transparence autant que possible. La veuve attrapa un linge qu'elle gardait à bout de bras et le trempa dans le boc d'eau glacée. Une fois le chiffon essoré, sa main gauche vint de nouveau se glisser de manière réconfortante dans le dos de l'inconnu pour le soutenir. Elle lui murmura un petit « Attention ça va être froid » avant de poser la serviette sur l'épaule dénudé qui se présentait devant elle. Vint une toilette silencieuse dans une ambiance plutôt pesante. Personne n'osait parler et personne n'oser songer à ce qu'il se passait vraiment. Ambre frottait avec douceur les croutes de sang, dévoilant un torse à la fois musclé et fin. Elle rougit jusqu'au oreilles plus d'une fois mais continua laborieusement sa tâche, restant avant tout soignante. L'eau du seau rougit, les manches de la jeune femme se retrouvèrent vite trempé et de la même teinte rouge. Pourtant, ce simple passage donnait déjà un air bien plus humain à son invité surprise. Et bien plus appétissant.

Ambre se gifla mentalement à cette idée et se gratta la gorge nerveusement. Ils devaient parler afin de percer cette poche de malaise qui les entourait.

« Et sinon, qui êtes vous vraiment et comment vous vous êtes trouvé dans cette ruelle à vous vider de votre sang ? Vous ne ressemblez pas aux poivrots du coin ni aux malheureux qui se suicident en cherchant la bagarre... Et ne me dites pas que vous êtes un brigand je ne vous croirait pas et je serait bien en veine dans cette situation. Elle rit et sa main passa un peu prêt de la blessure de l'homme, lui arrachant un grognement de douleur. Oh pardon je suis vraiment désolée! Ca va ? »
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MessageSujet: Re: Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia]   Pas de veine à la taverne! [PV Ambre Rosélia] EmptyMar 31 Aoû 2021 - 16:47
Toute négociation semblait veine lorsque, armée de son doigt dressé, elle plongea son regard vert dans le miens. Je la vis rougir un brin, ce qui la rendait sacrément mignonne, avec un petit côté timide qui donnait un peu de clarté à son visage un brin perturbé.
Je n’arrivais pas à savoir ce qui la perturbait le plus. En effet, à l’entendre elle était habituée à nettoyer le corps des blessés, l’idée de me voir nu ne semblait donc pas être le plus embêtant. Quant à ses vêtements, elle m’imposait de ne pas m’en soucier. Finalement, c’est dans un rire presque moqueur mais plus amusé, qu’elle me conjurait de m’inquiéter de mon odeur avant toute chose.


D’accord, allons-y!


Alors, j’optempérais et passe le bras à son épaule. Elle m’aida à m’asseoir, ce qui me confirmait une bonne fois pour toute, mon incapacité à faire quoi que ce soit. Toutes ces manipulations me tirèrent des gémissements de douleurs que j’essayais tant bien que mal de dissimuler, sans toutefois y parvenir. Je ne pus même pas apprécier le contact que m'apportaient ses gestes. La question qui suivit me tira une grimace.


Oui, j’y arriverais, c’est bouger qui est difficile. Et ne t’inquiète pas pour cette chemise.


Elle fit glisser les lambeaux de ma tunique pour mettre mon torse totalement à nu. Je ne savais pas qui était cet Arsène et pour être honnête, je ne m’inquiétais pas vraiment de ma future tenue. Dans le contexte actuel, il était fort probable qu’il s’agisse de quelqu’un de disparu, à plus forte raison si elle pouvait se permettre de me donner certains de ses habits
Une fois torse nu, elle me proposait d’attendre plus tard pour faire une toilette plus poussée. J’eu un sourire amusé. Si me mettre nu me posait problème? Cela n’avait jamais été le cas alors ce n’est pas blessé que cela me poserait problème. Elle bégayait en parlant de cela, cherchant ses mots, buttant et trouvant finalement des parades pour situer la zone.


Non, je préfère me débarrasser de cette odeur. J’ai l’impression d’être en train de mourir sinon. A moins que cela ne te dérange de le faire?


Je saisis son regard taquin lorsqu’elle parlait de prévenir quelqu’un. Elle semblait craindre des rumeurs mais ne montrait pas non plus un désir expresse de me voir partir.


Dans l’immédiat, pas d’inquiétude. On ne me cherchera pas avant quelques jours, je suis de repos.


J’eu un petit rire amer. De repos? Haha! Quelle drôle de façon de se reposer.
Elle glissait sa main tiède dans mon dos avant de prévenir que cela allait être froid. Elle ne mentait pas. J’eu brusquement un chiffon glacé et détrempé plaqué sur le dos, m’arrachant un grondement. Alors, en silence, elle a entamé de me frotter, essorant son linge et le mouillant de nouveau avant de reprendre, faisant naître sur ma nuque une chair de poule un peu particulière. Je me faisait finalement bercer par ses gestes doux, rappelant à moi le souvenir de mon réveil, la chaleur de la jeune-femme contre moi, sa chevelure blonde dans mon cou, sa tenue qui la mettait bien en valeur…
J’avais envie de retrouver ce contact apaisant et...agréable?


Elle me tirait de ma rêverie en me demandant qui j’étais, plaisantant sur le fait que je ne pouvais pas être un bandit. J’allais lui répondre lorsque sa main frôla ma blessure. Ce geste malheureux m'arracha un grognement et, sous le coup de la douleur, je m'agrippe à la taille de la blonde, calant ma tête sur son épaule.
Je prends quelques instants pour souffler avant de lui répondre.


Oui..Enfin, ça ira! Je...Oh pardon!


Je me redresse douloureusement en voyant où j’ai atterris, m’aidant de la main qui est à sa taille.


J’ai voulue intervenir lorsqu’un homme s’est montré trop entreprenant avec une femme. Il avait des copains et ça c’est mal fini. Si je les ai amochés, ils m’ont mis sur le carreau. Donc non, je ne suis pas un brigand, je...Bon sang, ça fait mal!


Au moins, la plaie ne s’était pas rouverte. Mais je devais vraiment arrêter de gigoter le temps qu’elle termine. D’autant qu’en plus de la douleur, mes mouvements brusques avaient fait remonter l’odeur âcre de sang séché émanant de mon pantalon. Même elle devait le sentir.


Si cela ne t’embête pas, j’aimerais vraiment me débarrasser de tout ce sang séché.


Je tentais d’afficher un sourire malicieux, même s’il devait être un peu tordu.
Au moins, grâce à eux, je me fais dorloter par une bien charmante femme.
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