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| [Fiche terminée] Agathe Haubourt ~ Alias Maëlly - La chance dans la malchance - Bannie | |
| Agathe HaubourtVagabond
| Sujet: [Fiche terminée] Agathe Haubourt ~ Alias Maëlly - La chance dans la malchance - Bannie Ven 21 Avr 2023 - 17:25 | | | Agathe, reprendre confiance au Royaume, ou pas◈ Identité ◈ Nom : Haubourt (nom de jeune fille) / Deschamps (Nom d’epouse) Prénom : Agathe Age : 29 ans Sexe : Féminin Situation : Veuve Rang : Bannie, ancienne prêtresse de Serus ; Lieu de vie : Labret - Ventfroid ; Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)Carrière du Vagabond Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)+2 en intel ; +1 en esquive + 1 au tir Compétences : - Doctrine du culte - Niveau 1 - Entregent (Temple) - Niveau 1 - Chance - Niveau 1 - Connaissance végétale - Niveau 1 Objets : Un petit Sac ; ◈ Apparence ◈
Fermant les yeux un instant, je prends une grande respiration, abandonnant mon regard du sol pour le déposer sur cette silhouette féminine qui me fait face. Elle est assise sur une pierre, aussi grosse et large qu’elle, cela offre à sa petite taille une fausse apparence de grandeur, d’épaisseur. J’ai beau la voir régulièrement, je ne parviens jamais réellement à la définir. Elle dégage cette sensation d’être là, tout en ayant cette volonté profonde d’être invisible, absente, transparente. Pourtant, rien sur les traits de son visage n’incite réellement à cette conclusion. Sa chevelure de flamme attire inévitablement les regards, les crachats, les questionnements. La rousseur qu’elle ne cherche nullement à camoufler inspire cette interrogation émanant des Trois eux même : passe-t-elle facilement d’homme à homme pour quelques pièces, est-elle celle qui s’extirpe des couches des hommes mariés ? Pire, bafoue-t-elle Anür en personne en s’oubliant pour danser dans des valses nocturnes avec des partenaires différents ? Me mordant la lèvre inférieure, j’abandonne mes pensées, laissant vagabonder mes yeux sur le reste de son faciès.
Elle a un front large, parsemé de quelques petites cicatrices, de quelques taches marrons que j’identifie comme des taches de rousseurs, ou bien de la boue si incrustée dans sa peau qu’elle donne l’impression de faire partie intégrante de son visage. Ses sourcils sont éparpillés dont les poils manquent à certains endroits, larges, ils me paraissent parfois aussi gros que ceux de mes camarades masculins. Son nez remontant légèrement dans une petite pointe, lui offre parfois un air malicieux, ou enfantin, elle à cette habitude de le froisser, le tortiller, le remuer dans un geste qu’elle accompagne toujours d’un reniflement peu féminin, se terminant par un grattement du dos de sa main. A cet instant, j’ai senti son regard croisé le mien, et alors que je cherchais inévitablement un contact visuel me permettant d’entamer peut-être enfin une conversation, ses deux prunelles d’un vert qui semblent s’éteindre au fil du temps se sont immédiatement mise à fixer le sol, me fuyant, encore. Ses cils ne remuaient que très peu, ne battant au grès du vent que rarement, comme si toute vie la quittait quand elle se sentait observée. Les rougeurs de ses joues s’intensifiaient, offrant une illusion de fragilité, de gêne. Illusion, parce qu’en la fréquentant un peu, son physique me semble à cet instant si loin de la réalité de son esprit. Ses lèvres sont larges, longues, charnues, la peau de ses dernières se craquèle régulièrement, imbibant l’ensemble de petites tâches de sang séchées. Un cercle bleu orne d’ailleurs le coin de celles-ci, rappelant mon esprit à la dure réalité de notre existence : la survie.
Je suis inévitablement attirée par le mouvement de ses doigts, de ses mains, abimées par le temps, par la lutte, par l’extérieur et sans aucun doute les multiples saisons qu’elle a dû voir s’écouler. Ses bras sont fins, longs, toujours parfaitement recouverts par des tissus sombres, tout comme le reste de son corps. Pourtant, je peux deviner ici et là une musculature qui ne laisse aucun doute sur ses capacités. Affamée, crevant de faim, mais résistante, voilà les deux, trois mots que me hurlent mon observation, la conclusion de cette analyse. Abandonnant ma posture contemplative, j’avais fini par me relever, attrapant mon sac, pour venir me poser au pied de son perchoir de fortune. J’ignorais parfaitement ce que je cherchais à obtenir en agissant ainsi, mais elle puait tellement le mystère, ou les problèmes, que je me sentais inévitablement attiré par ce besoin de réponses.
- « Attention, les gars, Archie tente une approche » marmonna Eugène en chahutant quelques-uns de mes collègues d’un coup de main suffisamment fort pour faire basculer quelques torses en avant.
Étirant mes lèvres dans un fin sourire, j’aurais voulu pourtant que cette première rencontre se déroule d’une meilleure manière :
- « Salut, je suis Archie au fait… Si on doit mourir ensemble autant… » - « Je sais qui tu es. »
Un simple souffle, j’avais à peine vu remuer ses lèvres, une voix presque éteinte qui trahissait son envie de tranquillité, de silence, ce fut tout ce que j’avais réussi à obtenir ce matin-là. Rien de plus, hormis peut-être le gonflement de ses joues et de son buste dans un soupir qui laissait entrevoir une lassitude. Les vêtements larges qu’elle portait ne me permettaient nullement de distinguer quoi que ce soit d’autre. Elle était ce genre de femme que la vie ne semblait pas avoir épargnée, dont le corps donnait la sensation de pouvoir être plié, tordu, mais qui ne romprait jamais.
Qui était-elle, finalement ?
◈ Personnalité ◈ J’avais sentie ses doigts venir tapoter mon épaule, ses grands yeux curieux me dévorer du regard. Elia était une petite fille qui n’aimait pas les mystères et je m’attendais déjà à sa première question. Je n’avais nullement fini mon récit, pourtant, par expérience, ou peut-être parce qu’étais-je son père, je savais par avance ce que ma toute petite allait me murmurer à l’oreille : - « Alors Papa, qui était-elle cette femme ?! Est-ce que c’était Elle ?! Est-ce que tu l’as enfin retrouvée ! Dis-moi ! » sa petite main venait secouer la mienne avec force, elle semblait avoir tant d’espoir, que je ne me sentais pas de briser ses rêves. Pas maintenant. - « Peut-être » soufflais-je en déposant mes lèvres contre son front « Dors maintenant, je dois accompagner un nouveau convoi demain matin, je te déposerais au temple de la cité avant le lever du soleil. Ta formation ne fait que débuter, il serait dommage que la plus talentueuse des prêtresses en devenir soit en retard, n’est-ce pas ?» M’appuyant contre la fenêtre de la maisonnette, je fermais les yeux, enroulant mes mains autour de cette tasse fumante d’eau chaude, dont les quelques plantes que j’avais jetées à l’intérieur avaient déjà presque disparues. Si je savais qui elle était à présent ? Brièvement, partiellement. Cela faisait quelques années maintenant que je la fréquentais, je pense avoir même tissé une relation amicale avec elle à présent. Même si je suis convaincu qu’elle nierait l’ensemble avec ferveur si je venais à annoncer ça oralement, elle notifierait l’ensemble de « donnant, donnant » ou d’une relation basée sur un échange de bon procédé. Agathe -si cela était son vrai prénom-, était une femme discrète, plus les années s’écoulaient, plus je pouvais le confirmer. Cependant, elle n’était pas discrète par choix, mais par nécessité, pour sa propre survie, à cause de sa condition, mais ça, je ne l’ai compris sans doute que trop tard. Elle n’était pas une femme de petite vertu, ou bien uniquement lorsque cela était nécessaire ou qu’elle n’était pas parvenue à repousser ceux qui s’étaient mis en tête de posséder son corps pour quelques morceaux de pains durs, de viandes ou de que sais-je encore. La rouquine, comme je me plaisais à la nommer, était loin d’être une faiblarde comme je l’avais idiotement supposé, non, elle était si loin de cet état de fait. Il ne fallait pas s’y méprendre pour autant, elle restait bien moins forte qu’un homme, mais elle était malicieuse, intelligente et agile. Il y a peu je lui ai même découvert un trait d’humour, sombre, je l’accorde, mais un trait d’humour quand même. La rousse aimait observer son environnement, elle m’avait impressionné plus d’une fois par ses connaissances. Si elle était bien incapable de manier une épée, ou de réussir un affrontement pur au corps à corps, elle savait en revanche parfaitement maniée l’arc ou reconnaitre les plantes comestibles, de dangereuses, ou bien encore les pistes d’animaux. Agathe n’était pas très sociable, mais ça fallait-il être aveugle ou doté d’une incompétence intellectuelle pour ne pas s’en apercevoir. Afin d’obtenir un semblant de conversation, faut-il montrer durant une très longue période patte blanche. Ainsi, je ne pense pas me tromper en lui octroyant le titre de menteuse compulsive. Pourrait-elle un jour prétendre être une veuve, puis mariée, puis travailleuse de la terre… Ou que sais-je encore. Non, pour obtenir le véritable fond de sa pensée, il faut l’apprivoiser, petit à petit. Même encore aujourd’hui, si je pense être parvenu à ce difficile objectif, je ne peux en être parfaitement convaincu. La rousse apprécie les Trois, ce qui m’a toujours étonnée, avant chaque transport de convoi, elle adresse une prière à Rikni, prière silencieuse et discrète, mais elle ne manque jamais à cette habitude. En outre, je crois que si je devais la définir en quelques mots, quelques lignes qui pourraient la résumer je dirais qu’elle est : - Curieuse - Observatrice - Menteuse / Manipulatrice - Anxieuse - Débrouillarde - Mystérieuse - Froide - Réaliste – pessimiste - Egoïste - Torturé
◈ Histoire ◈ Les grandes lignes de son histoire :
- 20 mars 1138 durant l’équinoxe du printemps (fête des fleurs) : Naissance de Maëlly – Renommé Agathe après son bannissement (nom qu’elle donne pour ne pas être reconnue) - 1156 : Mariage de Maelly avec Etienne Deschamps - Septembre 1164 : Meurtre de son mari dans l’affaire de Sarosse, elle perdra ses deux enfants également ; Elle confiera sa fille encore petite à madame Laforge (épouse désormais décédée de Archie Larforge) Novembre 1164 : Une femme de la bourgeoisie l’accuse d’avoir tué son enfant (accusation qui n’aboutira pas mais qui entachera grandement sa réputation) - Mars 1165 : Maelly décide de partir au Labret pour fuir les sous entendus et les regards de ses frères et sœurs du clergé ; elle revient régulièrement à Marbrume. Elle aide la reprise en pratiquant des soins. - Juillet 1165 : Maelly revient vivre à Marbrume suite à la tentative d’assasinat du Duc au Labret ; elle ne se sent plus en sécurité ; - 1er mai 1166 : Maelly se fait mordre en essayant de sauver son amie s’occupant de sa fille ; - Mai 1166 : intégration de la désormais Agathe au village des bannis, suite à sa fuite de Marbrume (vis à vis de sa morsure, elle refuse de rejoindre la milice et de servir le Roi) - Mai 1166 à debut 1167 : Apprentissage de la survie, découverte du monde « sauvage » ; période complexe pour Agathe ; - Debut 1167 : Agathe quitte le village pour essayer de vivre au Labret ; elle ne se reconnait pas ou ne veut pas se reconnaître dans cette envie de vengeance de la plupart des bannis ; ---- Maëlly est née le 20 mars 1138 de l’union d’un prêtre et d’une femme du peuple. Son arrivée se fit durant la fête des fleurs, ce qui faisait sourire fortement son père qui -avec un humour particulier- notifiait à sa femme que cela ne pouvait être qu’un signe de Serus. Elle est la fille cadette de la famille et l’unique enfant féminin. La fratrie est constituée de 5 enfants, dont 4 garçons, en plus de Maëlly. Son père est un homme de foi, tout comme sa mère qui participe activement à la vie de la citée. Sa famille est originaire de Marbrume et du plus loin que le couple puisse s’en souvenir, leurs familles respectives à également toujours vécu dans cette ville. Maëlly n’a pas connu d’événement particulier durant son enfance, elle était protégée par ses frères ainés, ainsi que par son père. Elle passait le plus clair de son temps au temple, elle avait néanmoins une affinité particulière avec la nature qu’elle affectionnait beaucoup. Son géniteur percevait ça comme un lien unique avec Serus et souhaitait donc naturellement que sa fille devienne prêtresse avec une affinité au dieu de la nature. C’est d’ailleurs le parcours qu’elle entama naturellement, écoutant et respectant l’autorité de ses parents. Elle fut promise à un cultivateur des faubourgs de la ville : Étienne Deschamps, plus âgé qu’elle, ce qui ne la dérangea aucunement. Le mariage du couple se déroula durant l’année 1156, courant du mois de Juin. Les trois années qui suivirent furent baignées dans le bonheur, puisque les jeunes époux accueillirent deux enfants. Farbrice et Jonathan. Maëlly aimait vivre à l’extérieur de la cité, tout en conservant cette proximité qu’elle jugeait protectrice. Elle aidait au travail des champs et effectuait son accompagnement de prêtresse autour de la grande citée, elle avait une affection particulière pour les petits villages et petit temple, plutôt que les gros événements très peuplés. Maëlly connut les premières tristesses de sa vie au cours de l’année 1162, tombant à deux reprises enceinte, mais ne parvenant pas à mener ses deux grossesse à terme. Son mari désirait fortement une fille, que la dévouée prêtresse ne parvenait pas à lui offrir. Intelligente, elle sentit l’homme qu’elle aimait profondément se détourner de sa couche et de son cœur, nouant sans aucun doute une relation extraconjugale avec d’autres femmes. Elle trouve refuge dans la prière et dans sa relation avec son amie Élisabeth Laforge qui l’aide à surmonter cette épreuve en la noyant de conseil. Maëlly se dirigera pour la première fois vers une croyance alternative et consultera une « sorcière » des faubourgs, qui lui conseillera une multitude de plantes à consommer pour aider à la fertilité que le dieu Serus semble lui refuser. Sa relation avec le représentant des Trois, Dieu qu’elle a toujours affectionné jusqu’ici se complexifiera. Elle rêvera souvent de Rikni durant cette période et ses nuits furent agitées par les mauvais rêves. La prêtresse tombera finalement enceinte durant l’année 1161 et donnera naissance à une fille qu’elle nommera Estelle. Cela ne sauva nullement son couple, malgré les nombreux efforts de Maëlly, qui préféra se noyer dans son travail et conserver sa souffrance pour elle. Elle n’ira jamais à la confrontation avec son mari, n’évoquera jamais les possibles infidélités, jugeant qu’elle était l’unique responsable de cet état de fait. L’ensemble resta suffisamment discret pour ne jamais venir affecter la réputation du couple, de la prêtresse, ou des enfants. Durant le début de l’année 1164, elle apprend que son mari souhaite rejoindre la famille de Sarosse et s’installer dans leur bourg, le déménagement est acté -contre l’avis de Maëlly-. Son mari et ses fils partent s’installer là-bas, alors que Maëlly déroge pour la première fois à l’autorité de son époux, prétextant des engagements religieux. Le couple parvient à tomber d’accord, Maëlly et sa fille rejoindront le reste de la famille au mois de Juillet. Des rumeurs régulières viennent animer les cérémonies de la prêtresse, on évoque des bêtes monstrueuses, elle n’a pas de nouvelles de son époux et l’inquiétude commence à la gagner. Au mois de Juillet, les rumeurs deviennent réalités et de plus en plus de personnes rejoignent Marbrume. Les récits au sujet des monstres se multiplient si bien qu’il est difficile de ne plus prendre l’ensemble pour un fait concret et non le fantasme irrationnel d’alcoolique ou de fous. Elle décide de s’installer dans le temple de Marbrume avec sa fille pour la protéger -profitant pour la première fois de son titre de prêtresse-. Angoissée au sujet de ses deux enfants, elle perdra petit à petit l’appétit et sa joie de vivre. L’espoir la regagnera brièvement avant d’être définitivement anéanti par l’événement de septembre 1164. En effet, persuadée de pouvoir retrouver l’ensemble de sa famille, elle découvrira et assistera à la mort de ses enfants et de son époux suite au refus de l’ouverture de la porte de la ville. Les cris de la jeune femme semblent encore hanter les murs proches de la porte. Incapable de surmonter cette épreuve, elle confiera alors sa fille à son amie qui ne parvient pas à avoir d’enfant. Cette dernière lui promit d’en prendre soin et de l’élever avec amour. Incapable de tourner cette page, elle découvrira pour la première fois au fond de son cœur un besoin de vengeance, de rancœur, de tristesse et de culpabilité. La culpabilité d’être en vie, la culpabilité de ne pas s’être affirmé pour forcer son époux à rester vivre dans les faubourgs avec elle. Cherchant à comprendre la raison de ce déménagement, elle finit par délaisser le clergé pour enquêter. Elle finira par découvrir que son époux avait une liaison avec une bourgeoise récemment veuve qu’il convoitait, pire cette dernière semblait même être enceinte et prétendait l’être de son défunt mari. Prétextant un entretien avec la supposé maîtresse dans le cadre de sa profession, une altercation éclata entre les deux femmes, incapable de contenir sa colère et le mélange d’émotion négative qui l’avait envahie depuis quelques mois, Maëlly commit l’irréparable et poussa la responsable de ses maux dans une crise de rage. Celle-ci chuta lourdement dans les escaliers et perdit son enfant et exigea le jugement de la prêtresse. Fort heureusement pour la jeune femme, qui tira une force inexplicable de ses entrailles pour luter et conserver le peu q’elle possédait, elle réussi à se faire innocenter. Aucun témoin, prêtresse plutôt exemplaire, ou préféra innocenter la religieuse plutôt que la bourgeoise. Celle-ci fut supposé affecté psychologiquement par la perte de son époux et fut fortement priée de retirer de telle accusation. Si Maelly ne se l’avoua jamais, cette situation lui procura une forme de satisfaction. La culpabilité ne tarda finalement pas à la gagner, et malgré son innocente proclame par les plus hautes instances, le doute avait fini par s’installer dans son entourage du temple. Cet événement dramatique ébranla profondément la croyance de la jeune femme, qui replongea dans une tourmente nocturne animé par des rêves, des cauchemars de la déesse Rikni elle même. Malmené par son mal être intérieur, ce fut presque naturellement qu’elle décida de fuir l’atmosphère oppressante de Marbrume en se portant volontaire sur la reprise du labret en Mars 1165. Si l’événement marqua drastiquement la jeune femme, qui pour la seconde fois affrontée la réalité de la fange et de ses blessures, cela semblant pour autant l’apaiser et l’aida à renouer de manière plus saine avec la Trinite. Retrouvant presque un équilibre et une sérénité perdue depuis de bien trop longue année. Un nouvel événement vain pourtant malmener ses valeurs et son équilibre retrouvé. La tentative d’assasinat du Duc et des conséquences bousculèrent le quotidien de la prêtresse. Qui au lieu de ressentir de la tristesse pour cet acte cruel avait identifier en son for intérieur les regrets de l’acte manqué. Soucieuse de ses pensées chaotique et non acceptable qu’elle conservait bien évidemment pour elle, elle avait fini par regagner Marbrume, par peur de sombrer dans des désirs de vengeances nouveaux. Elle craignait également pour la stabilité du Labret et ressentait le besoin de se mettre en sécurité. Accoutumé aux erreurs et au mauvaise décision, la prêtresse regretta rapidement son choix. Ce fut lors du couronnement autoproclame du nouveau Roi, qu elle perdit le peu d’espoir qui lui restait en elle même et en les autres. Incapable de supporter cet événement. La rousse avait prit la décision de ne pas y participer, prétextant les soins et la surveillance du temple à effectuer. Ce ne fut que lorsque le premier vent de panique arriva, qu’elle sortie de l’édifice religieuse, poussée par une inquiétude, une peur de perdre le peu de famille qui lui restait. Partant à la recherche de son amie, et de sa fille, elle défia la foule qui remontait en sens pour s’approcher au plus proche du vent de panique. Écumant les ruelles, la boule au ventre, ce ne fut qu’après de longue minutes qu’elle retrouva les siens. Ce fut à ce moment précis qu’elle sentie son cœur se briser une seconde fois à l’intérieur de sa poitrine. Durant l’incident un nouveau combat se déroula contre une créature des marais, pourtant peu vivace et déjà amochée. Elle en gagna une morsure particulière douloureuse, mais conserva la vie, contrairement à sa précieuse amie. Sa fille elle fut fort heureusement évacuée par des personnes aux alentours. Maëlly fut donc condamnée au bannissement de la ville, incapable d’accepter de s’engager dans la milice de celui qu’elle désignait coupable de toutes les souffrances de sa vie. Elle due affronter l’extérieur. Rejoindre le Labret et retrouver une vie de prêtrise là bas lui semblait impossible sur l'instant. Troublée par l'ensemble des événements la rouquine était incapable de prendre une décision rationnelle et censée. Ce fut pour elle une condamnation à mort que de l'obliger à quitter la ville. Comme si elle avait été jetée en pâture aux créatures, elle était condamnée à trouver une mort éternelle sans repos, loin des Trois qui avaient -d’après elle- eux-mêmes décidé de la régner. Difficile de savoir ou d’expliquer, comment elle a pu survivre et se retrouver au village des bannis. Elle ne se souvient que des cris, de la peur, de ses pieds s’enfonçant dans la boue et la terre humide, des chutes et des larmes qui refusaient de couler de ses joues. Là bas, de multiple questions semblaient hanter son esprit : pourquoi ? Comment ? Que faire ?Ce ne fut qu’au village, qu’elle finit par sortir de cette torpeur, elle avait deux choix : essayer de survivre ou bien se laisser mourir. Isolée de la plupart du groupe, elle attira l’attention d’un homme qui finit par parvenir à l’apprivoiser. Ancien travailleur de la terre, tout comme son mari, il lui enseigna l’art de la chasse, de la survie, de l’escalade. Durant plusieurs longs mois, Maëlly devint Agathe et intégra le béaba de la survie dans un monde hostile. Maëlly avait dû être désigné comme disparue aux yeux du clergé, ou bien peut-être en instance d'installation dans un village du Labret. Quelques mois, c'était très long ou très court pour certains... Ce fut des mois riche en rebondissements pour cette ancienne prêtresse, qui chercha à retrouver la foi et surtout son lien avec les Trois. Perdue, la jeune femme cherchait à retrouver un sens, une explication. Durant cette introspection, elle ne sortit aucunement du village, hormis dans un périmètre proche pour chasser et essayer de se nourrir. Elle ne cherchait pas à se mélanger avec les autres et était souvent la cible des autres bannis, notamment ceux qui avaient été bannis en tout premier. Sa survie, elle ne la devait qu’à son protecteur et uniquement à lui. Peu à peu la rouquine connut une évolution et commença à s’affirmer, tout du moins, à parvenir à se faire une place à sa taille (c’est-à-dire petite). La jeune femme ne souhaitait pas entendre parler de Marbrume, ou de la survie du reste de l’humanité, elle conservait au plus profond de son cœur une rancœur inapaisable qu’elle ne souhaitait libérer sous aucun prétexte. Soucieuse de ne pas renouer avec cette colère et souhaitant préserver le peu de lien qu’elle avait réussi à retrouver avec les Trois Maëlly essayait de rester le plus loin possible de cette volonté grandissante de rébellion, de vengeance ou de changement. Changement dont elle n’avait que pour expérience des échecs Ne s’entendant plus avec son bienfaiteur qui tenta de la convaincre de rejoindre le groupe de révolutionnaire, elle décide de quitter le village des bannis pour essayer de s’installer au Labret. Se renseignant sur les convois s'y approchant, elle en rejoignit un pour arriver sans trop de risquer à sa destination campagnarde : Le labret. Elle finira par parvenir à être logée chez plusieurs fermiers qui ne posent pas trop de questions vis-à-vis de sa condition. Contre un peu d’aide, elle obtient de quoi se nourrir et dormir. Elle ne sera pas souvent seule dans sa couche, mais fermera les yeux et supportera les quelques à-coups nocturnes pour l’espoir d’une nouvelle vie. Là bas, elle ne rejoignit pas le temple, mais l'idée la hanta un moment. Comment pouvait-elle cependant bien accompagner les fidèles, si dans son coeur le doute persistait encore ? Elle se présenta donc en tant qu'Agathe, prête néanmoins à faire marche arrière. Elle évitait soigneuse les représentants des Trois, ou même la milice. Maëlly ne reste que rarement au même endroit et finit par aider lors des convois entre les faubourgs et le Labret. Elle parvient à se faire discrète et éviter de se faire repérer, elle applique néanmoins des règles très strictes et ne noue aucun lien (ou du moins elle essaie de se convaincre qu’elle ne noue aucun lien). Elle change régulièrement de lieu de vie et alterne entre les différents villages du Labret. Plus elle en apprend sur la réalité du royaume, plus son besoin de vengeance semble grandir et s’accentuer. Lorsqu’elle prend connaissance de la reprise de Ventfroid, elle décide de s’y rendre et hésite à rejoindre définitivement le groupe. À ce jour Maëlly est particulièrement perdue entre ses envies et ses besoins, elle n’a pas officiellement rejoint le groupe de résidant à Ventfroid, mais elle y tisse des liens et semble de plus en plus attirer par les individus qu’elle juge courageux et qui lui promettent enfin une vie de renouveau et de possibilité. Son intégration au Labret étant particulière complexe, la méfiance régnant à son égard et ne lui permettant aucune de trouver une place. À elle maintenant de définir au fil des rencontres, des promesses et des déceptions de quoi demain sera fait. Si elle observe de loin, ou écoute les rumeurs à propos de Ventfroid, elle n'a cependant pas encore trouvé le courage de s'y rendre : le danger des déplacements étant encore trop fort et trop impressionnant pour la jeune femme.Son avenir est incertains, les risques présents... A présent, à elle de décider si elle retrouve le chemin de la raison dans les ordres, si elle décide de se radicaliser, ou si au contraire cette vie de fuite avec les risques que cela entrainent lui conviennent réellement.◈ Résumé de la progression du personnage : ◈
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◈ Derrière l'écran ◈
Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Oui.
Comment avez-vous trouvé le forum ? Il était dans mes favoris depuis quelques années.
Vos premières impressions ? Sympa, mais très grand, difficile de tout assimiler.
Des questions ou des suggestions ? Je reprends le RP après de très longue année. Soyez indulgent. Par choix, je ne détaille pas volontaire l'histoire, je reste dans les grandes lignes.
Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Why not.
Merci pour la correction, modération et pardons pour les erreurs/fautes.
Belle soirée
Dernière édition par Agathe Haubourt le Lun 24 Avr 2023 - 18:40, édité 4 fois |
| | | Maître de JeuAdministrateur
| Sujet: Re: [Fiche terminée] Agathe Haubourt ~ Alias Maëlly - La chance dans la malchance - Bannie Dim 23 Avr 2023 - 18:54 | | | Bonjour Agathe et bienvenue parmi nous !
Déjà, nous te souhaitons une bonne reprise, en espérant que tu trouves ton bonheur par ici. Dans l'ensemble, la fiche est très agréable à lire, notamment pour la partie physique et morale, qui donnent un avant-goût de ton style et de l'ambiance liée à ton personnage. Un personnage d'ailleurs qui est très intéressant ; comme tu as pu le noter, les bannis sont peu nombreux par ici, et c'est une faction plutôt difficile à jouer.
Maintenant, rentrons un peu dans le vif du sujet. Le premier point qui me parait un peu flou c'est ta volonté de prendre "adresse au tir". Dans ton histoire, rien ne semble réellement justifier cette compétence. Apprendre à survivre dans un milieu hostile, en quelques mois, ne justifie pas pleinement ce genre d'apprentissage. Je te conseille d'éventuellement prendre Doctrine du Culte, qui me semble un peu plus en adéquation avec ton personnage.
Ensuite, et plus pour information, mais il existe des formes de croyances populaires qui sont tout de même rattachées au Culte. Donc les "sorcières" et "rebouteuses" peuvent tout à fait croire aux Trois. Elles ne sont pas forcément issues du paganisme, si jamais tu devais avoir de nouveaux à faire avec elles dans de futurs rp !
Un autre point, un peu plus important cette fois et qui me laisse un peu perplexe... Comment sort-elle des ordres ? Je veux dire, on comprend bien le délitement progressif de sa foi, mais toujours est-il que c'est une fonction à vie. Les prêtres et prêtresses peuvent choisir d'arrêter d'exercer, mais c'est quelque chose d'assez compliqué et de mal vu. En général, la profession de foi est un engagement ad vitam aeternam, et s'y soustraire n'est pas aussi évident qu'une lettre de démission (surtout que son statut a joué dans son procès, nul doute que le Culte a dû lui rappeler qu'elle est redevable). J'aimerai donc que tu développes un peu ce point, ou du moins que tu le rendes plus clair. Est-ce qu'elle se fait passer pour morte ? Est-ce qu'elle fuit ? Est-ce qu'elle choisit de quitter sa robe cléricale sciemment, et donc affronte l'opprobre ?
Petite remarque intermédiaire, qui va rejoindre mon ultime point, c'est concernant les déplacements. Il est assez difficile de se déplacer sans protection et en dehors des routes dites "sécurisées" ; alors pour une femme seule, qui n'a au mieux qu'un an de survie dans un monde hostile... Elle a pu avoir de la chance jusqu'à présent, mais les voyages entre Ventfroid et le Labret sont loin d'être une tasse de thé. Si elle continue à faire le chemin régulièrement, il y a forcément un moment où sa chance sera moins présente. A garder à l'esprit donc !
Maintenant le dernier point à corriger : le bannissement. Si j'ai bien tout compris à ma lecture, Maëllys est bannie suite à sa morsure, ce qui en fait une bannie de seconde génération. Dans son cas, elle refuse de rejoindre la milice, et les portes de Marbrume lui sont fermées à jamais après l'obtention de la marque. Mais ça ne veut pas dire qu'elle est mise au ban comme les bannis de 1ère génération : elle est libre de s'installer partout en dehors de la cité. Ce n'est pas très bien vu, et tu as bien retranscrit ça dans ta dernière partie d'histoire, mais il n'y a aucune obligation à ce qu'elle rejoigne le village des bannis ou Ventfroid, si ce n'est par choix. Elle peut tout à fait choisir d'aller vivre avec les bannis de 1ère génération, et donc d'éventuellement se retrouver marquée comme eux si elle se fait prendre. Toutefois, et afin que ce soit bien clair, c'est un choix et non une obligation Les mordus bannis de 2ème génération ont bien plus de possibilité et de droit. On les écarte simplement de la cité pour des raisons de sécurité (au cas où ils venaient à se transformer dans l'enceinte de la ville). En soit, ce n'est pas vraiment une "punition" mais plutôt une décision de justice pour le bien commun. Par conséquent, je te laisse voir si tu veux maintenir ton histoire, auquel cas il te faudra nuancer un peu pour bien expliciter qu'Agathe choisit de rejoindre les bannis 1ère génération, et qu'elle assume donc d'y être affilié. Sinon tu peux directement supprimer les parties idoines et garder celle sur le Labret qui est très bien.
En soit, j'ai pas grand chose à te dire de plus. Ce sont des petits changements. Ta fiche était vraiment plaisante et je suis impatiente de voir ce que cela donnera en jeu. Trouver des partenaires ne sera peut-être pas facile avec ce genre de concept, mais ça promet de belles aventures ! Si jamais tu as besoin, n'hésite pas à demander de l'aide par MP ou sur le Discord.
A bientôt dans l'bateau, Aliénor l'alligator.
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| | | Agathe HaubourtVagabond
| Sujet: Re: [Fiche terminée] Agathe Haubourt ~ Alias Maëlly - La chance dans la malchance - Bannie Lun 24 Avr 2023 - 9:00 | | | Bonjour,
Merci pour le retour. En effet pour la compétence adresse au tir elle était plus en lien avec ma volonté première d’en faire une bannie de 1ere génération. Je change donc pour doctrine du culte.
Concernant sa sortie de l’ordre religieux, en réalité il n’y a aucune sortie. Lorsqu’elle se retrouve à l’extérieur de Marbrume, elle est perdue, son chemin l’amene au village des bannis. On peut donc suppose qu’elle est portée disparue. Ensuite, elle change d’idendite lorsqu’elle arrive au Labret. Je ne fermais pas la porte d’une reprise de la prêtrise au niveau du Labret, en fonction des Rps, des liens.. Tout comme je ne ferme pas la porte à la possibilité qu’elle soit reconnue et des potentiels problèmes que cela amènerait
Je vais nuancer l’ensemble, dans le sens où Agathe ne fait pas vraiment de choix, elle est perdue, elle ne sait pas vraiment vers quoi se tourner et j’avais le souhait que ce soit au fil de mes dos que ça se décide finalement.
Je vais reprendre en nuançant plus cet état de fait ;
Je prends bonne note des difficultés de déplacement, j’en ai conscience, la difficulté ressortira plus au niveau de mes aventures je pense.
Je nuance l’ensemble et je reviens vers vous quand cela est effectif.
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| | | Agathe HaubourtVagabond
| Sujet: Re: [Fiche terminée] Agathe Haubourt ~ Alias Maëlly - La chance dans la malchance - Bannie Lun 24 Avr 2023 - 18:42 | | | Hop,
Pardon pour le double post ; j'ai fais des petites corrections, j'ai mis l'ensemble en gras :)
J'ai changé les compétences : je suis partie sur doctrine du culte + entregent au niveau du temple (j'ai hésité avec Pathologie puisqu'elle a soigné pas mal au temple).
J'ai plus insisté sur le côté indécise et sur le fait que son orientation va se décider au cours des prochains mois :)
J'ai également retiré ses visites à Ventfroid pour plus de cohérences, pour l'heure, elle regarde l'ensemble de loin avec hésitation.
Voilà en espérant que ce soit plus convenable :)
merci du temps consacré. |
| | | Maître de JeuAdministrateur
| Sujet: Re: [Fiche terminée] Agathe Haubourt ~ Alias Maëlly - La chance dans la malchance - Bannie Lun 24 Avr 2023 - 19:02 | | | Super Agathe ! Merci pour toutes les précisions, qui seront utiles à tes partenaires. Et donc, comme promis, je te valide ! J'ai vraiment sincèrement hâte de voir ce petit bout de femme faire ses choix dans ce monde difficile, et j'espère qu'elle empruntera le bon chemin (celui qui ne mène pas à la potence). Du reste, tu trouveras ta carrière ici. Tu pourras y faire tes demandes de lvl up si tu le souhaites, acheter des compétences, ou bien parler un peu de ta réputation si jamais elle venait à bouger. Tu pourras également faire ton journal par là. N'hésite pas à demander des partenaires avec un petit message sur le forum dans la partie idoine, ou bien directement sur notre discord. Au plaisir de te croiser en RP, Aliénor le brontosaure
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| Sujet: Re: [Fiche terminée] Agathe Haubourt ~ Alias Maëlly - La chance dans la malchance - Bannie | | | |
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