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 Les tensions autour de l'apothicaire

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ThéannaApothicaire
Théanna



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MessageSujet: Les tensions autour de l'apothicaire    Les tensions autour de l'apothicaire  EmptyVen 28 Mai 2021 - 0:42
Les tensions autour de l'apothicaire  My_pos46

✵ Le 20 janvier 1167 ✵

Théanna quitta la petite demeure dans laquelle elle venait de travailler pendant plusieurs heures. Essuyant son front luisant de sueur, elle poussa un long soupir avant de fermer les yeux un moment, profitant de la fraîcheur de l'air nocturne. Elle venait de passer un moment intense et éprouvant à extraire un long morceau de bois planté dans le flanc d'un jeune homme. Ce dernier s'était disputé avec un autre gamin du Labourg et s'en était suivi une bagarre violente, comme il y en avait régulièrement dans les rues. Malheureusement pour lui, la défait avait été aussi cuisante que douloureuse. Théanna ignorait s'il allait survivre, la plaie étant profonde et déjà suintante lorsqu'elle était arrivée plus tôt dans la journée. Elle avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour le soigner, pour apaiser la douleur qui faisait rouler les larmes sur son visage et qui lui donnait une fièvre de cheval. La brune avait supplié la mère de se rendre au plus vite au temple avec lui, afin qu'il reçoive des soins plus conséquents, il en allait du futur de son enfant. D'abord réticente, la mère avait fini par accepter de l'emmener dès l'aube, il était bien trop risqué de se balader au sein du Labourg en pleine nuit. L'apothicaire ne pouvait que trop bien la comprendre, elle-même allait s'y risquer. En remerciement, elle n'avait obtenu que le couteau de son fils. Un couteau usé, à la lame émoussée, mais en le nettoyant un peu, elle pourrait en tirer un meilleur prix. Cela ne payait pas la moitié des soins qu'elle venait de réaliser, mais elle savait que la famille ne pouvait se permettre d'offrir plus en échange.

La mère venait déjà de retirer la seule protection que son fils possédait lorsqu'il allait dehors. La brune aurait pu offrir gratuitement ses services, mais elle ne pouvait pas non plus se le permettre. Si elle commençait ainsi, le bruit se répandrait bien trop rapidement et ses services ne seraient plus payés parce que certains ne comprendraient pas pourquoi des familles devaient payer et d'autres non. Un cercle sans fin s'enclencherait, un cercle vicieux dont elle ne pourrait échapper et qui marquerait le début de sa ruine. Elle débutait à peine la réputation de son échoppe, ce n'était pas pour tout réduire à néant dès le départ. D'autant plus qu'elle était parvenue à avoir son premier client noble quelques jours auparavant.

Le son d'un rire gras la sorti de ses pensées et elle observa deux hommes quitter une demeure non loin de là, rond comme des queues de pelles, titubants sur leurs jambes incertaines. Avant qu'ils ne puissent la voir, elle retourna dans l'habitation et récupéra tout son matériel qu'elle rangea dans sa sacoche. Une fois toutes ses affaires récupérées, elle vérifia que personne ne se trouvait aux alentours avant de se fondre dans les ombres de la nuit, capuche relevée sur la tête. Elle marchait d'un pas rapide, évitant les ruelles où elle voyait quelques silhouettes. Il n'était jamais bon de rencontrer quelqu'un à cette heure-là de la nuit. Le cœur battant la chamade, Théanna tourna à gauche et ensuite à droite. Soudain, deux silhouettes apparurent au bout de la ruelle. Deux hommes au vu de leur carrure et ils avaient l'air en pleine possession de leur moyen. Ressentant l'aura de danger qui planait, elle fit rapidement demi-tour en priant les dieux pour qu'ils ne l'aient pas vue.

Hélas, en entendant des pas accélérer derrière elle, l'apothicaire dû bien admettre que ses prières n'avaient pas été entendues. Elle ne reconnaissait plus aucune rue dans la nuit, ignorant où elle allait et vers où elle se dirigeait. Au détour d'une ruelle étroite, elle se retrouva rapidement coincée. Un cul-de-sac. Poussant un juron, elle voulut faire demi-tour, mais les deux silhouettes se trouvaient déjà au bout de la rue. Théanna grimaça et observa rapidement le mur, elle vit que quelques briques ressortaient, des briques qui pourraient lui permettre de monter. Elle commença à grimper, mais c'était sans compter sur les deux hommes qui se mirent à courir vers elle. L'un d'eux l'attrapa par la cheville, la faisant chuter en direction du sol. L'impact fut rude, son flanc en prit un coup. Elle était certaine d'avoir un sacré bleu le lendemain, si elle survivait à cette nuit tout du moins.

Le premier homme lui retira sa capuche, affichant un sourire narquois. Et quel sourire narquois, elle avait déjà pu l'observer de près. Il s'agissait de l'homme qui était venu devant chez elle, quelques jours auparavant. Un homme que Messire Desmond avant fait fuir. Tremblant de tout son corps, les yeux de la brune s'écarquillèrent d'horreur.

— Tiens, tiens... Mais qu'avons-nous là... Ne serait-ce pas cette si charmante apothicaire ?

Théanna grimaça de dégoût et parvint à donner un coup de pied dans le ventre de son agresseur, elle se releva rapidement et se mordit vivement la lèvre face à la vague de douleur qui parcourut son corps. Mettant une main sur son flanc droit, tandis que de l'autre, elle prenait sa dague et la pointait en direction de l'homme, ses pieds reculèrent de quelques pas. L'homme poussa un juron et la fusilla du regard, tandis que son comparse s'approchait d'elle. Elle le pointa à son tour de la dague, l'obligeant à rester à une certaine distance.

— Sale petite garce ! Tu aurais mieux fait de crever dans le navire qui t'as amené ici.

La jeune femme sentit sa respiration s'accélérer plus encore. Tout cela n'avait donc avoir qu'avec son statut de réfugiée ? Une colère noire s'empara d'elle et elle fusilla du regard les deux hommes. Elle n'avait pas demandé à échouer ici. Elle n'avait pas demandé à devoir quitter son pays natal pour partir en exil. Elle n'avait pas demandé de tout cela. Le rire du second agresseur la fit tressaillir.

— Mais c'est qu'il aurait des griffes le petit chaton...

La brune regarda rapidement vers la droite, seule voie possible vers la liberté et vers chez elle. Si elle parvenait à blesser celui qui venait de lui adresser la parole, elle pourrait peut-être courir assez vite que pour s'enfuir. Tentant sa chance, elle sauta vers le second homme, essayant de lui porter un coup de dague.

Théanna a écrit:
Pour le rp Les tensions autour de l'apothicaire :

Jet de D20

1 — 7 : Échec critique, Théanna manque lamentablement sa cible et la lame de la dague ripe contre le brassard en cuir que porte son second agresseur.
8 — 14 : Réussite, Théanna parvient à couper l'homme sur le torse, lui occasionnant une longue coupure qui le distrait assez que pour qu'elle puisse prendre la fuite.
15 — 20 : Réussite critique, Théanna parvient non seulement à toucher le second agresseur, mais en plus à enfoncer sa dague dans son ventre, lui occasionnant une profonde blessure qui l'immobilisera assurément.

Résultat : 8

✾ ✾ ✾ ✾ ✾

1 — 7 : Échec critique, Théanna tente de courir, mais elle glisse lamentablement dans une flaque d'un liquide indéfinissable tellement l'odeur est nauséabonde.
8 — 14 : Réussite, Théanna se met à courir, mais rapidement, elle entend derrière elle les pas de son/ses agresseur(s) qui a/ont réagit bien plus rapidement qu'elle ne se l'était imaginé.
15 — 20 : Réussite critique, Théanna s'élance sans réfléchir et court le plus vite qu'elle le peu, heureusement, trop surpris par son action, ses agresseurs demeurent sur place, immobiles.

Résultat : 7

Les résultats ne furent pas du tout, ceux escomptés. D'abord, Théanna parvint à atteindre sa cible, blessant de façon superficielle son second agresseur. Cela suffit à le distraire assez longtemps, que pour qu'elle puisse prendre la fuite. Hélas, en voulant trop se dépêcher, elle glissa dans une flaque composée d'un liquide dont elle n'osa même pas imaginer la provenance. L'odeur nauséabonde lui monta au nez, lui tirant un gémissement de dépit face à sa propre incompétence. Les larmes lui montèrent aux yeux en voyant ses agresseurs s'approcher d'elle, l'air tout aussi furieux l'un que l'autre. Elle allait passer un mauvais quart d'heure, c'était une certitude. Alors, dans un dernier espoir, elle parvint à débloquer ses cordes vocales et poussa le plus grand cri qu'elle ai jamais poussé. Peut-être que quelqu'un viendrait l'aider et la sauver, du moins, elle priait les quatre dieux que ce soit le cas.
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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Les tensions autour de l'apothicaire    Les tensions autour de l'apothicaire  EmptyMer 2 Juin 2021 - 21:24
La matinée fut assez tranquille, la ronde quotidienne s'accomplit sans le moindre incident majeur. Quelques petites frappent à intimidé du regard, des conflits d'intérêt dans le quartier de la hanse pour des broutilles insignifiante. En somme, d'une banalité sans nom.

Pourtant, quand vient l'heure du repas à la caserne, un événement inattendu se présente à moi. Un casse-pied dont j'ai l'habitude de voir de temps en temps vient chercher des problèmes. Il est toujours accompagné de deux crevettes pour le soutenir dans son intimidation. Je l'ignore dans un premier temps, espérant que son ego soit satisfait que je fuis un affrontement tout à fait inutile à mes yeux. Mais étrangement, il semble s'énerver d'avantage par cette attitude qui en temps normal porte ses fruits. "Espèce de connard, tu crois pouvoir m'ignorer ?" Dit-il en tapant du poing sur la table. Je me lève pour lui faire face, du moins je le regard de haut due à notre différence de taille flagrante. "C'est quoi ton problème ?" Depuis la mort de Lise je m'irrite bien plus facilement qu'à mon habitude pour ce genre de comportement agressif à mon égard. J'ai perdu d'antan un duel contre une femme, ce sujet fut longtemps une moquerie à toutes les bouches. Au fil du temps plus personne n'en parlait vraiment ouvertement. Parfois quelqu'un venait me faire cette remarque gratuitement pour me rabaisser, mais ma carrure bien que fine reste assez imposante pour dissuader les plus maladroits de tenter quelque chose à mon égard. Perdre contre celui qu'a échoué contre une femme revient à être vaincu par une femme en quelque sorte.

"T'es sur notre table, dégages." Je regarde les alentours, différentes tables sont libre et je sais très bien que venir me déranger pour ça n'est qu'un vulgaire prétexte. "Casse-toi pendant que je te le demande encore gentillement. Je ne suis pas d'humeur avec vos conneries dernièrement." Je retourne à ma miche de pain à moitié entamé, dans l'espoir que cette comédie cesse, mais en vain. Il dégaine son arme pour la planter directement dans ma pitance. "Qu'est que j'en ai à foutre de ton humeur, va voir une catin si t'as les couilles bleues depuis la mort de ta rouquine. Tu n'es pas foutu de défendre ta donzelle, alors change d'attitude trou-duc." Je sentis comme une fissure, un craquement au fin fond de mon être suite à cette déclaration. Mon geste qui suivit ne fut que le résultat de cette colère grandissante, je pris sa barbe velu à pleins main pour la tirer vers le bas. Sa tête heurte la table avec une telle vitesse qu'elle rebondit en arrière, s'écroulant sous son propre poids due à la confusion du coup. L'un de ses compères me hurle d'être un lâche après un tel coup bas. L'autre dégaine son arme comme pour tenter de m'asséner un coup, ses mouvements son loin d'être précis et puissant. En l'absence de ma rondache que je retire lors du repas pour plus d'aisance, je pare les coups avec mon épée, un coup puis un seconde et un troisième. On peut entendre le bruit métallique qui s'entrechoque dans toute la caserne.

Cela attire nos supérieurs qui gueule sans vergogne d'arrêter ses chamailleries puériles, que les concernés de ce brouhaha se présente dans la cour pour une punition de leur acte. Je m'exécute, même n'étant pas responsable à mes yeux de ce désordre je ne souhaite pas contredire un gradé au risque que cela se termine sur le pilori pour insubordination. Quand je range mon épée dans son fourreau, je remarque des minuscules éclats sur le tranchant, l'assaillant m'a littéralement démoli l'état de mon épée. Je soupire discrètement pour cela ne soit pas pris pour un geste irrespectueux envers mes supérieurs. J'irais voir un forgeron pour la remettre en état, celui qu'a la charge d'entretenir les lames à la caserne bâcle souvent son travail. Je préfère dépenser quelques sous et avoir la conscience tranquille à ce sujet.

Nous finissons alors tous les quatre en position pour faire des pompes, d'un sourire niais il rameute les foules pour qu'on devienne une source d'amusant pour les autres miliciens. "Approcher tout le monde, c'est galeux on foutu le trouble en notre sein. Pour leur inculquer les bonnes manières vous allez faire des pompes au rythme que je vous impose. Le premier qui cède, aura droit à une punition exemplaire après ça." Ce fut sûrement la plus longue série que j'ai pu faire de ma vie, aucun de nous n'a eu l'envie d'abandonner et cela paru interminable à force que le nombre augmente. Au final j'ai réussi à tenir bon, un des trois idiots à épuiser ses dernières forces et fini écroulé à même le sol. "Toi avec moi, vous trois ne recommencer pas vos conneries sinon vous aurez bien pire la prochaine fois." Mon regard croise celui de l'autre milicien, dans un silence nous partons chacun de notre côté pour retourner à notre activité journalière.

Je passe le reste de ma journée à m'inquiéter que mon épée me lâche au moindre coup trop brusque, quand mes heures se terminent, je m'engage à trouver un forgeron pour retaper mon outil de travail. Je trouve un artisan fermant boutique, je l'implore de prendre ma commande. Cette tâche n'est que l'histoire de quelques minutes après tout. "Désolé fiston, ma meule est en mauvais état, je vais recevoir demain une flambant neuf." Il se gratte la tête étant mal à l'aise de refouler un client dans le besoin. "Vous n'auriez pas une lame à me confier en attendant ?" Je lui montre l'état catastrophique de mon épée, celui-ci me disputait d'avoir abîmé une lame à ce point-là. "Vous tapez dans quoi à la milice ?! Rhaaa, donne moi ton arme et prend cette dague en attendant. Reviens demain aux premières lueurs de soleil, j'aurais terminé d'ici là." Je le remercie, même si mon visage grimace légèrement à l'idée de me battre avec ce cure-dent.

Des douleurs musculaires parcourent mes deux bras fatigués, je pars en quête d'une taverne encore ouverte pouvant servir un rafraîchissement et un repas chaud. L'obscurité a déjà envahi les rues de la ville, mais grâce à mes nombreuses rondes dans le secteur je ne peine pas à trouver mon chemin vers un coin tranquille.

Je marche paisiblement, comme à son habitude la fréquentation une fois la nuit venue est nul. J'entends un bruit au loin une première fois, quelqu'un semble se plaindre de quelque chose, mais j'ignore la raison et je m'en moque à vrai dire. Néanmoins le bruit s'intensifie à force que j'avance, je ne pense pas à faire un détour car mon objectif se trouve à même cette rue. Il est probable qu'ils s'agissent d'ivrogne déjà dans un état lamentable suite à plusieurs pintes ingéré. Alors que je m'apprête à franchir la rue responsable de ce boucan, un hurlement me parvient jusqu'aux oreilles, je sursaute légèrement dû à ma faible proximité et je me retrouve nez à nez avec une femme gisant à même le sol et deux hommes cherchant à s'en rapprocher pour commettre divers méfaits que je ne préfère pas imaginer.

Le contact visuel se crée entre les agresseurs présumé, leur geste s'arrêtant brusquement et sans même que me viens l'idée d'accuser d'un délit ceux-ci tente de se mettre hors de cause. "Monsieur le Milicien, ce n'est pas ce que vous croyez. On rigolait juste un peu." Je m'étonne de cette politesse inhabituelle à mon égard avant de répliqué à mon tour. "Oui, j'imagine à son visage qu'elle passe un très bon moment." Je claque mon sarcasme au visage des deux hommes pour leur faire comprendre de ne pas me prendre pour un idiot complet. En temps normal je prend congé après ce genre de réplique, néanmoins cette phrase sanglante de ce midi me taraude l'esprit. Inconsciemment, je cherche à me convaincre du contraire, voyant cette femme en détresse une occasion de satisfaire une raison de lui donner tord. Ou peut-être de me convaincre que je ne mérite pas ses cauchemars ampli de remords sur mon incompétence. Je m'avance alors pour rejoindre le joyeux petit groupe afin d'avoir plus d'information sur la situation, à mon approche une odeur me titille les narines et je grimace en cherchant l'origine. "C'est quoi cette odeur ?" Je croise alors le regard de la responsable, la première chose qu'attire mon attention est cette drôle de marque sur son visage et sa lèvre. J'en tire rapidement une conclusion sur ses origines et mes doutes se retrouver fonder par l'intervention de l'un des hommes. "C'est la puanteur qui s'accroche à ses naufragés qui profite de nos terres sans scrupule !" Les deux ricanent à cette moquerie de mauvais goût.

"Allez mon gars, vous ne pouvez pas fermer les yeux juste cette fois ? Qu'on s'amuse un peu avec elle. Personne ne la regrettera dans cette ville après tout." Dit-il laissant des propos exigus sur ses intentions si je cède à sa demande. Je tourne alors la tête pour contempler la femme, j'ignore si ses yeux larmoyants m'ont convaincu d'intervenir en sa faveur mais je me sentis stupide de me laisser entraîner bêtement dans cette histoire. Voyant que je reste indécis sur ma prise de position l'autre homme élève la voix pour accuser la bonne femme. "C'est elle qu'a commencé ! C'est nous les victimes dans cette histoire !" Dit-il en panique, bafouant la moitié de ses mots.

Je ne pris pas la peine de l'aider à se révéler si celle-ci est encore à terre, mais je finis par lui adresser la parole directement. "Vous voulez démentir leur accusation ? Ou je vous emmène directement ?" Je fis en sorte de rester vague sur ma deuxième proposition, n'utilisant pas le mot "cellule" au risque de l'effrayer et sans pour autant affirmer que cela est mon intention.

Je vis du coin de l'œil que l'un des deux hommes s'aperçoit que je n'ai pas d'arme en ma possession, le fourreau à ma ceinture étant vide. Il me suffit de faire les gros yeux pour l'intimider de toute tentative stupide de sa part. Cela fonctionne, pour l'instant.
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ThéannaApothicaire
Théanna



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MessageSujet: Re: Les tensions autour de l'apothicaire    Les tensions autour de l'apothicaire  EmptyDim 6 Juin 2021 - 23:19
Et à sa plus grande surprise, sa prière fut exaucée. Théanna entendit des pas derrière elle, des pas qui la poussèrent à se tourner vers cette nouvelle personne qui serait peut-être prête à lui porter assistance. Elle découvrit alors un homme et plus il s'approchait, plus son espoir grandissait. L'un de ses agresseurs adressa la parole à ce nouveau venu, utilisant le terme milicien. L'apothicaire n'avait encore jamais eu affaire à la milice, mais ils étaient les protecteurs de la cité alors elle devait certainement être en sécurité. N'est-ce pas ? Heureusement, le milicien ne sembla pas tomber dans le piège tendu de la crapule et il douta immédiatement des paroles prononcées. Mais alors qu'il avançait, une remarque lancée sur l'odeur, la jeune femme serra les lèvres d'humiliation. Quel cauchemar c'était, il ne manquerait plus qu'il la prenne pour une fille de joie ou une vagabonde ayant mérité son sort. Baissant les yeux, la colère brilla dans ses prunelles, si bien qu'elle se redressa avec toute la grâce qui lui restait dans ces circonstances.

La remarque lancée sur la puanteur rattachée aux naufragés la poussa à fusiller du regard son auteur. Il méritait qu'elle lui crève les yeux pour assurer une pareille bêtise. Elle se raidit brusquement à la phrase suivante, ses prunelles s'attachant automatiquement à celle du milicien. Il n'allait tout de même pas la laisser avec ces hommes n'est-ce pas ? Il ne serait pas aussi cruel ? Prête à prendre à nouveau la fuite si la finalité de l'entrevue ne se passait pas en sa faveur, Théanna réfléchissait déjà à un moyen de créer une autre diversion. Sa colère face à cette situation augmentant au fur et à mesure qu'elle comprenait que tout n'était lié qu'à son statut de naufragée, elle serra vivement la dague qu'elle tenait toujours à la main, fort heureusement. Et non seulement le milicien mettait du temps à prendre sa décision, mais en plus ses deux agresseurs l'accusaient d'être l'instigatrice de tout ce fiasco. Elle jeta un regard impérieux aux deux hommes, songeant qu'elle pourrait assurément tenter de commettre un meurtre cette nuit, quitte à y laisser elle-même la vie.

S'apprêtant enfin à réagir face à ces accusations mensongères, elle fut interrompue par le milicien qui lui demandait si elle démentait les accusations, ou s'il l'emmenait immédiatement. Les prunelles écarquillées, elle trembla de rage en voyant que le milicien prenait le parti des hommes. Le fusillant du regard, elle se retint de lui cracher toutes les insultes qui lui passaient par la tête. Réfléchir, il fallait qu'elle réfléchisse à un moyen de s'en sortir. Se faire submerger par la colère ne l'aiderait en rien, il lui fallait conserver un esprit clair. Prenant une profonde inspiration, elle ferma quelques secondes les yeux afin de reprendre le contrôle d'elle-même. Elle avait le choix entre la peste ou le choléra et elle devait prendre une décision, vite. Terminer sa nuit en cellule, ou bien terminer sa nuit en compagnie de ses deux agresseurs. Honnêtement, le choix fut vite pris.

Théanna ignora remarquablement les deux hommes qui ne cessaient de les observer, attendant avec envie que le milicien déguerpisse pour qu'ils puissent s'amuser avec leur nouvelle proie. Mais l'apothicaire ne comptait pas devenir la dinde du dîner.

— Emmenez-moi. J'ai tenté de blesser cet homme.

Dit-elle en désignant la blessure, qui saignait toujours, du second agresseur. Elle n'allait pas lui dire que son projet initial avait été de le poignarder et d'espérer sa mort, elle ne désirait pas non plus terminer au bout d'une corde. Mais la blessure suffirait à donner un justificatif suffisant au milicien que pour la ramener et la mettre en cellule. Croisant les doigts pour qu'il accepte cette perche toute tendue, elle se mordilla la lèvre et ne cessa de jeter des coups d'œil à la ruelle derrière le milicien.
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Noah NouetMilicien
Noah Nouet



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MessageSujet: Re: Les tensions autour de l'apothicaire    Les tensions autour de l'apothicaire  EmptyMar 22 Juin 2021 - 1:08
Cette mascarade prend une tournure inattendue quand la jeune femme décide d'admettre son tort, persuadé que celle-ci aurait choisi de démentir les propos des deux hommes au intention plus que louche à son égard. Néanmoins j'apprécie son choix, ce qui nous évite une confrontation inutile avec de tels sourds d'oreilles agrémenté de mauvaise foi.

Je m'empresse de saisir le bras de la coupable désigné, serrant suffisamment pour qu'elle ne puisse pas se défaire de mon emprise à sa guise. "Vous pouvez retourner à vos occupations, je m'occupe d'elle." Dis-je en la forçant à se mouvoir dans la direction opposée des deux hommes présents en face de nous. Étrangement aucune complainte se déclare après notre départ, malheureusement je comprends vite la raison de leur silence au détour d'une ruelle quand j'aperçois du coin de l'œil les deux hommes nous suivre, guettant nos moindres faits et geste.

Une distance c'est malgré tout crée entre nous, laissant leur messe basse inaudible hormis leur ricanement malsain qu'éclate parfois sans prévenir. Je constate avec mécontentement mon erreur, je ne peux pas livrer cette femme à la milice pour un délit aussi stupide. Sinon chaque geôle de notre prison serait rempli au centimètre carré. Je risque de me faire enguirlander par un supérieur pour une telle broutille et les ragots que j'amène une femme munie d'une odeur suspecte ne joueront pas à mon avantage, loin de là.

"Écoutez-moi, j'avais prévu vous laissez quelques rues plus loin, mais si nous arrivons à la milice vous serez relâchez dans la minute et vos charmants amis vont vous attendre dehors." Je me dois de m'extirper de cette situation, les problèmes ne vont pas s'arranger quand j'entends derrière nous de nouvelle personne hurler sans retenue pour converser avec nos poursuivants. "Mazette, qu'est que vous fabriquez là, venez boire un verre avec nous ! ... Qui est l'andouille qu'à fait cette marque a ton torse ?!" Il s'agit d'un homme costaud, ses compagnons qui l'accompagne le son tout autant. Malgré le désavantage numérique avant leur arrivée, je ne crains pas vraiment d'être attaqué et cela même sans une lame à ma ceinture pour dissuader les imbéciles. Mais maintenant cela prend une tournure délicate.

Je profite que leur attention se détourne sur les nouveaux arrivants pour accéléré le pas, forçant la femme qui m'accompagne à en faire de même. Une ruelle des plus sombre et assez étroite pour ne laisser passer qu'une personne à la fois semble être un signe des trois pour nous sortir de ce guet-apens. Je tire à nouveau sur le bras de la naufragée tel un pantin de chiffons pour la faire passer en première, préférant usé de force que de parole au risque de se faire entendre.

"On n'a pas le temps, on suit cette naufragée pour la..." Pointant du doigt, il remarque probablement que nous avons disparu de la dite ruelle. "Par les trois, ils ont filé les merdes à fange !" J'entends leurs bottes trottiner dans notre direction, par précaution je tire de nouveau le bras de ma partenaire de cavale insistant d'une passagère halte pour ne commettre aucun bruit néfaste à notre discrétion. Si celle-ci a le malheur d'ouvrir la bouche pour s'en plaindre je n'hésiterai pas à la bâillonner à main nue le temps que nos camarade prenne congé.

"Ce n'est pas vrai ! Cette garce va s'échapper ! Je veux voir son regard empli de désespoir pendant que je m'occupe de son cas ! Et ce milicien sans arme à la ceinture, je vais lui faire passer l'envie secourir les donzelles d'outremer." De notre emplacement nous pouvions les voir, du moins leur silhouette s'agiter dans tous les sens pour tenter de nous retrouver. "T'inquiètes pas, je vais ramener des gars, on va les retrouver et leur faire passer un sale quart d'heure !" Ils finissent par se disperser chacun de leur côté, le temps presse car il me semble avoir entendu que des renforts ne vont pas tarder. Nous devrions trouver un lieu à l'abri des regards, peut-être nous enfoncer dans les bas quartiers pour y trouver une maison à l'abandon, ou plutôt en ruine et trop dangereuses pour être habitable mais suffisante pour servir de planque quelques heures. À moins que ma nouvelle "amie" ici présente n'est une meilleure suggestion à me faire.
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ThéannaApothicaire
Théanna



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MessageSujet: Re: Les tensions autour de l'apothicaire    Les tensions autour de l'apothicaire  EmptyMer 30 Juin 2021 - 0:20
Le milicien s'empara de son bras, serrant assez fort pour manquer de la faire grimacer, ce dont elle s'abstint pour le moment. Il valait bien mieux partir tranquillement avec lui, que de rester ici avec ces deux hommes. Il l'entraîna alors vers le bout de la ruelle, vers la liberté qu'elle avait tant désiré quelques instants auparavant. Songeant déjà à la manière dont elle allait se tirer de ce nouveau problème, elle ignorait comment expliquer au milicien ce qui s'était déroulé là-bas, s'il ne l'avait pas immédiatement compris en constatant l'état des choses. Il lui adressa alors la parole, des mots qui lui firent automatiquement froncer les sourcils. Alors comme ça, il ne comptait pas réellement l'enfermer dans les cachots ? Un poids quitta sa poitrine et elle senti son nez picoter, comme à chaque fois qu'elle allait se mettre à pleurer. Mais cette fois encore, elle se mordit violemment l'intérieur de la bouche, refusant de se montrer aussi vulnérable dans de pareilles circonstances. Mais alors qu'elle s'apprêtait à répondre, une voix grave s'éleva dans leur dos.

Théanna constata avec horreur qu'ils n'étaient pas débarrassés de ses deux agresseurs, en réalité, ils s'étaient tous deux mis à les suivre de loin. L'angoisse ne cessait de lui donner des sueurs froides et le milicien sembla également remarquer que la situation n'était en rien à leur avantage. Il accéléra alors le pas, la traînant derrière lui. Pestant, l'apothicaire n'eut d'autre choix que de le suivre. Une nouvelle tirée sur son bras et Théanna fusilla le milicien du regard. Imaginait-il qu'elle était dénué de muscles ou d'articulations ? Si elle avait de la chance, il ne parviendrait pas à lui disloquer le bras, ce serait vraiment le comble après cette nuit atroce. Et alors qu'elle le suivait, avec quelques difficultés au vu de ses grandes enjambées, il lui tira une troisième fois le bras. Furieuse d'être traitée de cette façon, la brune se jura de lui faire payer son comportement de sauvage. N'avait-il pas la décence d'être plus doux avec elle ? Ne se rendait-il pas compte de sa force ? Mais les voix non loin d'eux l'empêchèrent d'exprimer toute l'étendue de sa colère.

Repoussant à plus tard ses réclamations, elle saisit pleinement le sens des paroles prononcées. C'était une véritable catastrophe. Retenant un gémissement de dépit, Théanna en eu assez de se faire tirer aux quatre coins du Labourg et prit les devants. Elle s'enfonça plus encore dans les ruelles, s'éloignant le plus possible du dernier lieux où les voix des hommes avaient retenti. Par pur esprit de vengeance, elle tira d'un mouvement brusque, la main qui lui tenait toujours le bras, jetant un regard noir au milicien. Quelques minutes passèrent avant qu'elle ne trouve ce qu'ils cherchaient tout deux, un endroit où se cacher. Il existait bon nombre de maisons en ruines dans ce quartier et toute les fouiller prendrait une éternité. Basant sa survie sur l'espoir qu'ils ne fouilleraient pas toutes les demeures du Labourg, elle s'enfonça dans les décombres d'une maison à moitié écroulée. Prenant garde où elle mettait les pieds, elle finit par trouver ce qu'elle cherchait, un sous-sol. Ravie, elle s'y enfonça, ne regardant pas si le milicien la suivait ou non. Une fois arrivée dans une pièce sombre, sentant le renfermé, Théanna sorti une petite boîte d'allumettes et se mit en quête d'une bougie. Heureusement, la chance semblait enfin lui sourire, puisqu'elle trouva un bougeoir dans un coin. Allumant la bougie, qui n'émettrait pas assez de lumière pour être vue de l'extérieur, mais qui leur permettrait d'y voir quelque chose, l'apothicaire déposa cette dernière sur une table.

La cave semblait avoir été utilisée comme réserve, des meubles décoraient toujours la pièce, et quelques tissus imbibés d'humidité et à moitié rongés, traînaient çà et là. Elle prit place sur un tabouret et observa son compagnon d'infortune. Il ne ressemblait en rien aux miliciens qu'elle avait déjà rencontré. À vrai dire, il semblait bien plus mercenaire que milicien, mais Théanna n'oublia pas qu'il venait tout de même de lui sauver la vie, même s'il s'était comporté en rustre. Se raclant la gorge, elle murmura quelques mots.

— Merci pour toute à l'heure.

Bouger son épaule lui causa une vive douleur et elle grimaça, massant l'articulation enflammée avant de reporter à nouveau sa colère sur son sauveur.

— Mais vous n'étiez pas obligé de m'arracher le bras pour autant.
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