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 À l'intérieur mon cri est tout juste une esquisse — Abel [Validée]

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AbelPirate
Abel



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MessageSujet: À l'intérieur mon cri est tout juste une esquisse — Abel [Validée]   À l'intérieur mon cri est tout juste une esquisse — Abel [Validée] EmptyVen 30 Juil 2021 - 12:50



Abel, « On est des vrais canailles, des maudits pirates. »



Identité



Nom : De ce que l’on sait, Abel ne possède plus de nom. Les rumeurs le surnomment le « patricide » parce qu’il aurait hautement participé au meurtre de son père pour une sombre histoire familiale inconnue, qui le lie désormais à Caliopée, sa jumelle, d’un amour profondément fraternel et protecteur.

Prénom : Abel. On le surnomme également La Phalange pour celle qu'on lui a ôté lors d'un règlement de compte.

Age : Vingt-quatre ans.

Sexe : Masculin.

Situation : Célibataire. Il ne voue son affection qu’à La Mer. Abel reste très discret sur sa vie sentimentale. Lorsqu’il se trouve avec des pirates dans un bordel, il ne se laisse jamais distraire par les courbes exubérantes des prostituées ou par la voix caressante d’une serveuse. Clairement, il s’en moque et ses traits sont marqués dans une sorte d’indifférence lassée, presque fatiguée.

➔ L’on dit néanmoins qu’il voyait une femme et qu’elle se nommait « Laïre », rien ne vient étayer ces récits déformés par les vagues et le vent


Rang : Pirate.

Lieu de vie : Sur le navire, sinon dans quelques planques lorsqu’il se trouve à Marbrume, toujours près du Port. Lorsqu'il est à l'extérieur, il loge en soudoyant les auberges à la morale douteuse pour faire taire sa présence.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Pirate.

+2 FOR
+2 ATT

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- AUTORITE - Niveau 1
- ESQUIVE - Niveau 1
- NAVIGATION MARITIME - Niveau 1
- BRAVADE - Niveau 1
- SURVIE EN MILIEU HOSTILE - Niveau 1

Objets :

- Un sabre.
- Une besace.
- L'ancien couteau de son père.


Apparence


Il est préconisé de libre la partie psychique avant la physique, à vot' bon vouloir m'sieur dame.

« Salut, Laïre. » Roucoule-t-il, sa voix s’enroulant dans un faux ton enjôleur. « Je viens récupérer mon colis. Est-il bien arrivé ? » Questionne-t-il en faisant jouer son index sur le comptoir.

Elle recule un peu trop vivement et se cogne contre le mur d’en face. Arquant un léger sourcil étonnamment amusé, Abel l’observe tranquillement.


« Tu as eu peur ? » Interroge-t-il tandis qu’elle s’agite nerveuse, presque en colère alors qu’il prend place lentement sur le tabouret, juste en face d’elle sans rompre le contact visuel.

C’est presque dérangeant qu’il puisse la fixer avec autant d’insistance, comme s’il se plaisait à semer un malaise général. Un regard transperçant, magnétique, dans lequel gravite un air absent, presque vide.


« De quoi ? De toi ? » Répète-t-elle en le dévisageant de haut en bas d’un air farouchement hautain. « Mais voyons, je devrais ? Tu n’es pas du tout le genre de personne sur qui je poserai les yeux. Tu n’es ni effrayant ni même attirant. À peine passable. »

Abel penche la tête sur le côté, silencieusement, intrigué. S’accoudant au comptoir, il laisse sa joue se reposer avec nonchalance contre son poing.

« Ah oui ? » Murmure-t-il, la courbe de ses yeux arborant un léger pli de paupière espiègle, il laisse son regard se balader un instant entre les bouteilles lui faisant face avant de le glisser négligemment sur elle, l’observant par en-dessous. « Et quel est ton genre, dans ce cas ? »

Elle laisse échapper un grognement hautain mais se prête au jeu avant de lui avancer un verre de pinte du dos de la main. Laïre joue les grandes mais elle a un je-ne-sais quoi qui la rends tendre et douce. Appréciant son attention silencieuse, ses mains se portent au verre, elles n’ont quant à elles rien de doux, rongées par le sel, dévorées par l’effort : rocailleuses à force de tirer le cordage du navire, elles sont munies de nombreuses cornes soulignant l’effort. Lorsque l’on prend le temps de plisser les yeux, l’on pourrait même se rendre compte qu’une phalange manque à l’une de ses mains ; vestige d’une autre histoire.

« …Relativement grand, une musculature naturelle et agile, suffisamment comblée et renforcée par une activité dangereuse ou par le combat. Des épaules épaissies par le temps, un dos bien bâti parsemé de nombreuses cicatrices, toutes hurlant une histoire à raconter… »

« Des yeux profonds, aussi, avec une lueur qui s’anime à l’intérieur. Assez clairs, pourtant, tirant vers le vert. Un vert clair, usé mais profond, quelque chose qui montre une douleur muette, j’aime bien les regards qui expriment des bouts d’histoires, Abel, tu le sais bien. » Murmure-t-elle en le scrutant d’un air étrangement mystérieux, avant de poursuivre. « Le visage plutôt ovale, la mâchoire carrée, avec une barbe de quelques jours sinon ce n’est pas drôle. Et j’ai un faible pour les cheveux longs, surtout lorsqu’ils sont tirés en un chignon nonchalant. »

Un silence semble s’étirer entre eux, avant qu’un murmure amusé d’Abel vienne le briser.

« Je correspond quand même pas mal à ta description » Plaisante-t-il tranquillement alors que Laïre semble s’empourprer. « Dois-je en conclure que je suis ton genre, moi, qui suis tout juste « passable » ? »

« Simple coïncidence. » Tente-t-elle dans une bien maigre défense tandis qu’elle s’énerve de voir un sourire calme et discret venant étirer les lèvres d’Abel. Ses yeux se plissent d’un air joueur.
« Sûrement, oui. » Complète-t-il.

Elle se contente d’hausser les épaules vivement avant de lui tourner le dos et de s’abaisser. Les yeux d’Abel restent fixés sur son dos, à vrai dire, il ne montre jamais trop intéressé. Faisant violemment volteface, elle dépose le fameux « colis » sur le comptoir avant de se pencher vers lui et de lui offrir un regard chargé de défiance.


« Qui te dit que je ne l’ai pas fait exprès, hein ? »
Se saisissant du « colis » calmement et sans la lâcher des yeux, Abel murmure du bout des lèvres lentement.

« Ta spontanéité volcanique, Laïre. »

Tout à coup, la porte de l’auberge s’ouvre dans un fracas assourdissant. Un jeune – pas encore tout à fait homme mais ses traits l’ont déjà tiré de l’enfance, arrive en courant jusqu’à Abel. Son regard auparavant calme se charge brutalement de neutralité, comme si Abel semble soudainement se vêtir d’un masque d’impassibilité.

« Quoi ? »
« C’est Calio, Abel… Elle a collé un péchon a un homme et ça va finir par se bastonner. »

Il se redresse tranquillement. D’un salut nonchalant de l’index sur sa tempe, il poursuit d’une voix légèrement enjouée tranchant avec l’intensité ténue des Habitudes.

« Tu salueras ton mari de ma part. »

Laïre:



Personnalité


S’asseyant avec nonchalance juste en face de l’homme ligoté, Abel se penche en posant coudes sur ses genoux, fixant le sol, comme s’il réfléchissait ou qu’il se remémorait des faits.

« Vois-tu, je me retrouve très embêté » Avoue-t-il en prenant un ton adéquat à la situation. « Très, même. » emble-t-il insister à nouveau en relevant ses yeux, le fixant silencieusement par en dessous.

Je ne vois pas de quoi tu parles, Ab’… »

Abel semble se redresser lentement, déposant un coude désinvolte sur le dossier de la chaise miteuse.

Tu ne vois pas de quoi je parle ? » Répète-t-il innocemment. Il secoue la tête, l’air faussement désolé. « Quel dommage, vraiment, quel dommage. »

Son bras se délie rapidement et le coup de poing parti vivement, puissamment avant de s’écraser sur son nez, faisant irradier une douleur intense sur le visage du captif. Un craquement horrible puis du sang avant qu’Abel retrouve une posture décontractée, secouant lentement sa main comme s’il venait d’écraser un nuisible.

« Je te conseille de pas trop tester ma patience » Annonce-t-il toujours calmement. « Si tu veux, je peux échanger ma place avec ma sœur, elle se montrera beaucoup moins… conciliante. J’ai perdu un ami très cher dans cette histoire de planque ainsi que pas mal d’argent. T’as intérêt à t’expliquer très vite. »

Tout à coup, un bruit un peu plus loin. Entre deux étalages de cette grange abandonnée.

Ennuyé, Abel désigne la source du bruit aux hommes d’un geste lent du doigt. Tiré par l’arrière du col, une jeune fille fut chassée hors de sa cachette, comme un chat insolent attrapé par la peau du cou, se débattant frénétiquement comme une tigresse prise en embuscade. Abel se redresse et s’approche d’elle, déjà agacé de la situation. Calmement, il s’abaisse doucement, très lentement vers elle.


« Ton nom, maintenant. » Ordonne-t-il, visiblement, peu ouvert à toute autre forme de négociations. « T’es qui au juste ? Sa sœur ? »

« Laïre. » Répond-elle, dans un ton qui entend le défi. « Et c’est mon père, connard. »
Je vois. »

Un silence, à nouveau.

« Tu penses que tu me fais peur ? » Crache-t-elle.

Abel affiche un sourire incrédule avant de s’accroupir nonchalamment face à elle.


« Tu sais, Laïre, je n’ai pas le temps d’intimider les gens. Moi, j’agis. Ce que je veux, désire, je le prends. Si ta vie a une importance à ses yeux » Il désigne l’homme ligoté qui les fixe avec une lueur apeurée au creux des iris d’un geste lent de la tête. Il lui saisit violemment la mâchoire et l’attire contre lui avec une aisance effrayante, il murmure à son oreille calmement. « Sache qu’aux miens, elle ne vaut rien. Alors baisse d’un ton si tu ne veux pas que j’éclate ton joli minois contre cette poutre là-bas. T’as compris ? »

Il la rejette au sol sans ménagement puis va pour se retourner.

« Cette situation commence à m’ennuyer » Murmure-t-il en passant soudainement une main lassée sur son visage avant de pincer l’arête du nez à l’aide du pouce et de l’index. « On se charge des deux pour montrer l’exemple aux autres. »

« Attends » Souffle-t-elle difficilement, Abel ne bouge pas la tête, ne la regarde pas mais elle sent qu’elle dispose de toute son attention. « Tu n’as pas l’air débile » Cette fois-ci il tourne la tête vers elle, l’air intrigué. « Tu as même l’air assez calme, sûr de ce que tu fais. »

Il fini à nouveau par s’accroupir doucement, presque s’asseoir.

« Continue. » L’encourage-t-il.

Je sais comprendre les gens, je les cerne même très facilement. » Elle souffle un instant, laisse son regard parcourir son visage. Tu as les traits marqués, de ceux qui ont vécu des choses dures. Ça a dû te forger une sacrée carapace, ce qui justifie ton calme…

Abel ne bouge pas. D’un geste gentleman de la main, il l’incite à poursuivre.

Ça reste très en surface, ça. Commente-il avec négligence, un sourire en coin au bord des lèvres.
J’allais y venir. Malgré ça, tu m’as l’air malicieux, voir même facilement amusé mais ton égo a l’air de te jouer des tours, monsieur le pirate, on dirait que tu supportes mal la contestation mais tu m’as l’air courageux, oui. Tu m’as l’air d’être ceux qui savent se sacrifier pour une cause qui leur est propre ou cher.

Abel se redresse.

Merci, c’était très enrichissant.
Tu es impatient, aussi. Peut-être violent et agressif. Mais tu caches tout derrière cette façade du faux calme. Tu joues bien de ça d’ailleurs, surtout avec ton physique qui ne fait pas parti du cliché du « pirate ». Sourit-elle.

Il arque un sourcil à sa remarque frôlant l’insolence.


Je t’épargne pour aujourd’hui, commente-t-il en la fixant pendant de longues secondes avant de se retourner. Ton père a un sursis de deux jours, pas un de plus pour me rembourser, s’il ne le fait pas, c’est un homme mort. As-tu compris ?

Elle hoche la tête à plusieurs reprise, Abel ne cesse de l’observer avant de murmurer un …

Mais avant ça, Laïre, je lui prends son doigt. En gage de sursis et de mise en garde.

Il lève la main et soudain un hurlement vient agiter l’ensemble de la grange avant de se faire avaler par l’averse dehors.
Un lent sourire reptile vient étirer ses lèvres avant qu’il fasse doucement volte-face.


Je me demande si tu l’avais perçu, ça, dans ton analyse.

Elle contrôle le râle étranglé qui manque de déraper dangereusement en sanglots avant qu’il ne s’éloigne, son sourire s’affaissant brutalement comme des rideaux face aux révélations mystérieuse de Laïre. Disparaissant en s’enfonçant dans l’ombre de la nuit avec les quelques hommes restant.



Bien sûr que je l’ai vu.




Histoire


Tant pis pour les yeux de ta mère.
Tant pis pour la reine et le roi.
Tant mieux si tu deviens corsaire.
Serus était un hors-la-loi.
Viens donc fréquenter les étoiles.
Dormir dans le ventre des voiles.


Le Chant des Pirates - Edith Piaf
Le nom religieux “Jésus” dans la chanson a été remplacé par Serus, pour des raisons de cohérences évidentes.

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Le chant des Mouettes.
Abel & Caliopée sont adolescents.

« Ton père est fait, gamin. On a respecté notre part du marché, maintenant à toi de - »

Le vent sifflait sur les vantaux de bois mal dégrossi d'une petite grange éloignée du port. Aucun feu ne réchauffait les planches mouillées, mais Abel pouvait remercier Le Malin d'avoir placé ce fils de chien loin du bruit et du monde. Au moins, pouvait-il bénéficier de murs assez épais pour ne pas que ses cris ne trouvent dans ses échos le refuge désespéré d’une patrouille.
L'homme face à lui n'est pas le Malin.
Sûrement une marionette qui agit en son nom.


«Tu sais ce qu’il te reste à faire, n’est-ce pas ? »

Abel est assis sur les marches miteuses, les mains jointes posées entre ses genoux. Il hoche silencieusement la tête sans rien ajouter de plus. Derrière lui, une ombre enveloppée dans un rideau de nuit, éloignée dans l’obscurité, attend.

« Reviens me voir quand le chant des Mouettes se lèvera pour l’Aube, petit. Et ne me fais pas faux-bond, c’est clair ? »

Abel fait rouler ses épaules comme pour s’ébrouer et lui répond d'un lent hochement de tête, à nouveau.

Que lui reste-t-il après toutes ces années d’ignorance ? Des toiles d'amertume dans les recoins de son âme, une poussière de colère, des fragments d’une vie morte qui s'effilent entre ses doigts. Son regard glisse sur la silhouette tapie, cachée dans un pan de colère et de ténèbres, dans l'attente de faire gronder sa rage comme l'orage qui illumine le ciel. De l'autre côté de la cabane branlante et grinçante, les hommes l’accompagnant s'éloignent, dans une ambiance ponctuée de rires et de camaraderie.

Caliopée se glisse près de lui lorsqu’elle ne les entend plus et que l’averse commence à s’éveiller, rejetant sa tignasse sombre derrière elle. Abel déplie lentement ses jambes, et se relève avant de pénétrer dans la grange.


« Dépêchons. »

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L'enfant de Sel.
Abel


« Je t’ai dit de te concentrer ! » Sermonne Rupert, alors qu’il lui envoie un uppercut sous le menton, le faisant décoller et basculer sur l’arrière, ses épaules amortissant en premier le choc.

À son grand étonnement, le coin des lèvres de Rupert frémit d'un début d'amusement, surgi de nulle part. La colère infantile de son fils l’éclabousse d'une candeur rafraîchissante. Pas d'intrigue, de sous-entendus voilés, de faux semblant.
Son fils est farouche mais aveugle dans ses coups, il perd aisément leurs joutes martiales, mais sa force est un atout. Même Rupert n’en revient pas qu’à peine à douze années de la force qu’il puisse déployer.
Il faut creuser, chercher plus loin.


« Tu n’es qu’un Enfant de Sel, Abel. »

Dans leur famille, cela est bien plus violent qu’un coup de poing.
Cela veut dire
“Tu ne vaux rien, Abel.”

Abel se prend un violent coup de pied en plein visage qui lui fait cracher douloureusement deux dents.

« Et à la mer tu retourneras. »

Noir alors que son visage s’effondre dans le sol froid et mou du sable humide sur la plage.

***

Deux ans après, Abel se bat dans les ruelles malfamées de Marbrume La Crasse dans des combats à paris illégaux, aligne des mâchoires, déchausse des dents sous le regard empli de fierté de son géniteur.

Il ne reviendra plus à la maison.
Tandis que sa sœur subira les étreintes forcées et les assauts acharnés de leur père.
Il ne s’en rendra compte que bien trop tard.


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Le secret aux poings.
Janke & Abel

Les lueurs des lampes à huile rampent sur les murs crasseux et se tordent sur l'imposante façade noircie par la moisissure de l'humidité. Les quelques flammes oranges trouent la brume de l'océan. Le visage émacié de Nicole toise la bicoque de ses yeux noirs et inquisiteurs.

« C’est ici. C’est ici qu'opère La Grasse Patte. »

La maison de la Grasse Patte apparaît enfin, agonisante et silencieuse, recouverte derrière ses lattes de bois gondolées par les intempéries. Aucun bruit ni aucune lumière ne filtrent au travers les planches.

Un vent glacial balaye la petite ruelle et les pavés déchaussés dévorés par la boue. Les flammes se tordent sous les rafales et prennent des formes monstrueuses dans l'obscurité. L'odeur fraîche de la pluie se mêle aux embruns.
Les lumières s’éteignent une à une dans l’obscurité.

Abel souffle entre ses dents serrées et ses yeux s'assombrissent.

Il vient coller son dos contre le mur froid. Bientôt, la silhouette arrondie et lourde de la Grasse Patte pointe au bout de la ruelle, il tient dans sa main une belle bourse bien remplie au vu du bruit des pistoles.
Il dépasse Abel, ne le distingue pas, trop occupé à compter ses trouvailles.


« Les affaires ont l’air bonnes », souffle-t-il en se décollant du mur, « une jolie somme que tu fais ici, La Grasse Patte. »

S'il est surpris d'être ainsi hélé sur son territoire, le maquereau n'en laisse rien voir. Ses petits yeux porcins resserrés se contentent de fouiller dans la pénombre, sous la porte cochère.
Abel fait un pas en avant pour se démasquer.


« Tu accorderas bien du temps à un Envoyé, j’imagine. » Dit-il, calmement. « Je ferai vite. »

La Grasse Patte marque cette fois de la perplexité. Sa tête pivote vivement vers les deux extrémités de la rue. On aurait dit qu'il cherchait à s'assurer que ses prostituées ne leur prêtent pas d'attention ou, plus sûrement, que personne d'autre ne se dissimule dans les environs. Sans doute rassuré sur ce dernier point, il laisse un mince sourire s’écraser sur sa face boursouflée.

« Un envoyé, hein. » Reprend-t-il d’une voix mielleuse. « Le couturé ou c’est elle qui t’envoie ? »
« J’ai un renseignement à te demander. » Tranche-t-il tranquillement en laissant son regard dévier sur l’un des plis de sa gorge.

La Grasse Patte plisse les yeux avec méfiance. C'est un être faussement viril, tantôt flamboyant, tantôt une limace gluante, mais toujours fourbe et cruel.


« C’est elle, alors ? Mais je la connais pas ! Et j’t’ai jamais vu, t’es sûrement nouveau, le Couturé a dû te parler de nos arrangements. »
« Des arrangements, justement. On y vient. »

Il pointe lentement de son pouce une porte dans son dos donnant sur un passage voûté, s’ouvrant sur une courette qui sert de remise à bétails. L'endroit est désert et se prête parfaitement à un futur règlement de compte.

« Entre. » Ordonne-t-il d’un ton qui n’admet pas la réplique.

La Grasse Patte cesse de sourire, son rictus gras et suffisant s’abattant tel un rideau de théâtre. Son front se plisse, mais il finit par s’exécuter sans oser formuler la moindre protestation. Le passage couvert pue la pisse et le crottin de cheval.


« Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai mes affaires à mener. »
« Je t’ai dit : juste des informations. J’ai cru comprendre que tu avais beaucoup emprunté pour acheter des filles. C’est le cas ? »

Une lueur méfiante s'anime au fond des yeux du maquereau. Il se ratatine sur lui-même, tel un lutteur de foire qui s'apprête à encaisser un assaut ou bien qui, au contraire, mobilise ses forces pour se jeter sur son adversaire.

« Les gens parlent toujours trop ! » S’esclaffe La Grasse Patte « Je peux t’assurer que - »

Il ne peut achever sa phrase. Abel vient de lui balancer nonchalamment une humiliante gifle sonore qu'il ne voit pas venir. Le gros vacille sur lui-même, davantage ébranlé par la surprise que par la douleur.

« Mais tu es fou ! »
« Où est l’argent ?»

De part et d'autre de la cour, des ombres souples et minces émergent du rideau de pluie juste autour d'eux. Elles se découpent de l’obscurité et forment des silhouettes spectrales s’avançant vers lui. La Grasse Patte jette un regard affolé autour de lui puis pousse une exclamation de dépit furieux. Pas d'échappatoire : l'étau l'encercle efficacement.
Abel braque lentement son poing en arrière, s’apprêtant à lui asséner un autre coup.
Elle ne lui en laisse pas le temps.
Elle s'avance de quelques pas, considère la Grasse Patte de la tête aux pieds et barre les lèvres d'intransigeance, s'arrêtant sur sa bedaine dissimulée sous ses habits faussement luxueux.


« Oye l’Grasse Patte, » l’interpelle Janke, l’inflexion rocailleuse. «Pour c’qui est d’ta dette... »

Elle jaillit des ombres, son coude venant se planter dans le plexus de l’homme se pliant en deux, ses deux genoux se plantant au sol sur la violence du coup. Et ils se jettent tous sur lui comme des loups sur l’agneau, les coups pleuvent comme l’averse qui s’abat au loin.

Son gros corps inanimé, à la suite du sillage du passage à tabac, s’écrase lourdement dans une flaque de boue. Un cochon s’approche et le renifle avec une curieuse pitié, cette femme, elle, crache son dédain sur lui alors qu’il se replie sur lui-même en murmurant des suppliques inaudibles, avalées par le bruit de la pluie.


« D’main, dernier carat. »

Première fois qu’il la voit. Son regard la balaie avec négligence.
Une gueule cassée, une allure virile. Toute féminité est morte chez elle.
Janke.

Celle qu’il affublera plus tard du surnom de la Fangeuse.
La sorcière avec ses cheveux de flamme.
C’est qu’elle en a l’allure, après tout.

Ce premier passage à tabac fût celle d’une longue série relevée par la Milice environnante, d’une rare violence avec quelques morts décédés sous les coups. A cette période-là, appelée le “secret aux poings”, où Abel entretiendra une relation strictement “professionnelle” avec la dénommée Jan. Leurs intérêts communs se liant pour faire cracher l’argent, arnaquer, escroquer.
Tabasser.
Jusqu’au jour où elle disparaîtra des horizons, Abel pensera que sa grande gueule lui aura coûté cher dans ce milieu.
Et il s'engouffre alors dans une autre voie.


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Le châtiment des morts
Abel, Nicole, Elvire, l'Éraflure, Crétin, Patte-Lourde, Loïc dit le Fumier - 1ere découverte de la Fange,


« La ferme de Berthe Cul-de-Jatte, c’est donc celle-ci » Constate Nicole tandis qu’il se frotte le bout de son nez à l’aide de son poignet. « Paraît que y’a un sacré paqu’tolle ‘ci. »
« Les gens y disent qu’l’endroit est maudit, qu’les morts reviennent à la vie. » Surenchérit Crétin.
« Et allons bon, et moi j’baise ta mère tous les soirs » plaisante grassement la Patte Lourde.

Ils s’engouffrent à l’intérieur mais leurs ricanements s’étouffent brutalement, une odeur de mort, un mouvement suspicieux à l’étage du bas. Elvire, portant un brasero, armé d’une témérité héroïque frôlant l’inconscience, décide d’emprunter les escaliers pour visiter l’étage du dessous.
La lueur de plus en plus vacillante de son brasero s’attarde sur une paillasse contre l'une des parois ensanglantées de la maison. Petit lit improvisé à la hâte, souillé de sang et d'autres choses organiques…


« C’est… C’est quoi ce bordel, putain ? » Murmure Loïc, l’un des membres de l’équipage.

Abel lève lentement sa main en sa direction, avec une prudence qu’il ne soupçonne pas. Les sens en alerte, le nez retroussé sous ce tas d’odeurs nauséabondes.


« Il faut sortir d’ici. » Ordonne-t-il, la mâchoire crispée et serrée, comme si ses mots peuvent éveiller le monstre tapi dans les ombres. « Vite. » Même sa voix perd de sa superbe et tremble.

Lentement et à reculons, l’équipage se replie prudemment hors de la ferme abandonnée, mettant un terme au pillage prévu. Le cœur d’Abel tambourine un chant de guerre, ricochant dans des ondes d’une terreur indéfinie dans tout son corps.

En bas, Elvire fait volte-face en hurlant et se précipite dans les escaliers. Trop paniqués, ses pieds chancelants glissent sur une forme spongieuse. Il s'étale en avant et son flambeau tombe et la lumière disparaît. Un cri lui échappe.

Soudain, un cri rauque et inhumain se déploie dans son dos. Quelque chose se referme avec une force titanesque sur sa cheville douloureuse. Ses hurlements de terreur couvrent tout le reste. Il gesticule et donne de violents coups de pied.


« C’est quoi ça ?! » Hurle Loïc à l’extérieur.

Dépliant son bras rapidement, Abel le saisit sans ménagement par le col et l’attire à lui avec violence, ses yeux se posant tel un feu vert sur lui.


« Ta gueule, ou sinon j’te balance là dedans avec lui. » Ordonne-t-il sèchement alors que ses yeux déclinent lentement sur l'entrebâillement de la porte, sur le qui-vive.

Elvire se précipite en direction de l'entrée de la ferme, avide de retrouver l'air pur du dehors et de la pluie drue. Quelque chose le suit et hurle dans le noir, des hurlements qui courrent jusqu'à lui pour lui briser les tympans. Derrière, la chose cavale sur les marches humides comme une mygale affamée. La chose le talonne, il peut presque sentir son souffle répugnant sur sa nuque. La porte est là, il s'engouffre dans un dernier souffle de désespoir et la pousse à la volée d’un geste brusque du coude, se prend les pieds sur le seuil et roule au-dehors. Se vautrant dans la boue, sous la pluie battante qui secoue les arbres dans une acclamation ironique.

Il entend derrière lui des sons caverneux s'avançant et le bruit de mouvements anormaux. Se redressant comme si Etiol était sur ses pas. Soudain, un choc sourd entre ses omoplates, il est propulsé en avant, et tombe, la tête en avant, joue écrasée au sol. Sur lui, la chose lacère son dos en rugissant. Il sent des ongles effilés comme des griffes qui arrachent ses vêtements et décollent sa peau comme un rabot ébréché. Il parvient à se dégager et à rouler sur son dos en charpie, son sang se mêlant à la boue. Un violent coup sur son visage lui fait vaciller la vue. Il distingue les contours dans l'obscurité tombante, une forme humanoïde et voûtée, aux membres démesurément longs et à la mâchoire béante, des cheveux filasses retombant sur un crâne aux yeux luisants de folie.

Les cheveux dressés de peur sur le crâne, il entend la voix d’Abel hurler au loin, comme un écho s’étirant de plus en plus dans le lointain. Alors qu’il se sent partir, il sent le poids sur au dessus s’ôter alors que Loïc se jette sur la créature, les faisant rouler plus loin. D’un coup d’adrénaline, il sent la poigne d’Abel le tirant par l’épaule sèchement pour le relever.


« COURS ! »

L’équipage se lance dans une cavalcade effrénée tandis que le dernier cri chargé de Loïc éclate en même temps que l’orage, suivi d’un énième hurlement caverneux. Derrière lui, l'Éraflure rejette plusieurs fois sa tête par-dessus son épaule dans l’angoisse, manquant de trébucher, Abel en profite pour accélérer avant de le dépasser. Il entend le choc de la créature se jetant sur son équipier, propulsant une puissante gerbe de sang dans son dos ainsi qu’une longue série de bruits spongieux et de mastication effrénée.

Leurs cervicales sont en feu. L'océan gris s'étend devant eux, frisonne en tirant sur une bouteille d'alcool infecte. Abel se masse la nuque pour tenter de soulager les élancements, peine perdue, il éjecte la bouteille par-dessus bord. Lorsqu'ils entrent dans la cabine du capitaine, Abel pose ses deux mains sur le bureau de fortune du matelot et affirme :


« Les morts reviennent à la vie. »


Rapport du Dauphinat:

Les rumeurs n’en sont donc plus, les morts reviennent bel et bien à la vie.
Elvire gardera les stigmates sur son dos et portera des bandes autour de son torse depuis ce sinistre événement, régulièrement soigné par la Suture.


__________________________________________________________________


Le crépuscule des Trois
Abel & Nicole & Pénélope.

« Pénélope», souffle-t-elle en papillonnant des yeux. « Je m’appelle Pénélope.»

Abel retrousse les lèvres en une expression revêche tandis que Nicole affiche un air plus conquis.

« Je suis une informatrice. » Susurre-t-elle, s’avançant en roulant des hanches lentement vers Nicole. «On m’appelle la source aux infos.» S’amuse-t-elle.

Abel plisse les yeux sans rien ajouter, mortellement interdit ; Nicole affiche un large sourire sur son visage. Sans prévenir et rapidement, Abel la dépasse dans un grondement et se campe devant elle. Pénélope s'arrête à deux doigts de la collision, terrifiée.


« Casse-toi. » Aboie froidement Abel tandis qu’il s’avance brusquement vers elle, braquant son poing vers l’arrière pour lui asséner un coup de poing.

Nicole le retient et le fait reculer.


« Olà, tout doux “La Phalange”», rit-il chaudement en lui tapotant amicalement l’épaule la demoiselle ici n’a rien de bien méchant. N’est-ce pas ? Fait-il, laissant son regard glisser sur Pénélope.
« Absolument pas ! Chantonne-t-elle, guillerette.

Le regard glacé d’Abel l’entaille à vif mais elle fait office de faire bonne figure.
Il la terrifie.


« Evidemment que non. » Sourit-elle à nouveau.

[i]L'oeil vert d'Abel l'effleure tel le tranchant d'un couperet. Il l'observe, comme pour quêter une réaction, peut-être quelque chose qui la trompera.


« Premier faux pas, je te tue. » Averti-il sans préambule, désignant Nicole d’un geste sec de la tempe. « Et il ne sera pas là pour te protéger. »

Son sourire à elle s’est élargi comme un croissant de lune menaçant.

***

Nicole et Pénélope se fréquentent depuis des mois, de trop nombreux mois qui s’étirent. Abel ne l’apprécie pas ; puis vient ce fameux jour.

« Il y a de l’argent à se faire ici.» Informe-t-elle en pointant du doigt une carte aux contours à moitié effacés. Les Kervignac gardent ce trésor bien planqué…»

Abel redresse un air peu convaincu vers elle, presque farouche.Son expression est pointue, partagée entre la colère froide et l'indignation.

« Tu n’es pas obligé de venir, Abel. Nicole peut bien se déplacer sans toi, n’est-ce pas ?» Sourit-elle.
« Je ne viens pas. » Déclare-t-il en croisant les bras, il avise Nicole d’un air indéchiffrable. « Tu y vas ?»
« Je lui fais confiance. »


C’est un piège.
Un putain de piège que cette sombre pute leur avait tendu.
La mort frappe Nicole, Abel n’en ressent aucune culpabilité, et sur la dépouille de son ami, prête le serment sur les Trois de le venger.


__________________________________________________________________


La Piraterie et les voiles enflées
Abel & Laïre & Elvire.

« Tu y retourneras, n’est-ce pas ? »

Abel fixe l’horizon qui s’éveille face à lui.

« Oui.
« Tu n’abandonnes pas cette vie, même pour n’importe quoi ?

Abel hoche négativement la tête.

« Pourquoi ? » Sa voix s’étouffe dans un sanglot. « Pourquoi tu t’évertues dans cette voie qui n’est pas la tienne ? »
« Tu m’emmerdes, arrête de pleurer. » Ordonne-t-il en laissant son regard dériver sur elle un bref instant avant d’à nouveau se fixer au loin. « Et ne m'entraîne pas sur ce terrain-là, Laïre. J’ai pas le temps pour ça. »

Prenant de l’élan sur ses bras, il quitte la rambarde du comptoir et se redresse, elle veut faire le tour mais il la freine d’un geste autoritaire de la main.

« Abel. »
« Ferme-là. » Claque-il un peu plus sèchement, elle se mord la lèvre et se recule brutalement comme un taureau s’apprêtant à charger.
« Va t’faire foutre. »

Tournant sèchement les talons, elle s’éloigne d’une foulée rageuse, manquant de percuter Elvire. Ce dernier la suit d’un regard avide, presque énamouré avant de glisser son regard sur Abel.

« Ta drôlesse, sale caractère. » ricane-t-il alors qu’Abel tourne subitement la tête vers lui.
« Je n’aime pas les rousses. » Rétorque-t-il d’un calme plat. « Je préfère la catin que tu te tires. »

Elvire ricane et l’esquisse d’un fin sourire affine les lèvres d’Abel.
__________________________________________________________________

La Nuit s’éveille et le jour s’éteint
Suite du chant des Mouettes.

Rupert assiste à la levée de rébellion de sa propre chair, celle qui vibre d’un puissant “tu n’es pas mon père” Ses yeux vifs et alertes bondissent sur chaque ombres suspectes de le tuer avant de se river lentement sur Abel, l’épaule appuyée avec nonchalance contre l’une immense poutre soutenant avec un semblant de miracle la toiture de la grange sifflante.

Il y a quelque chose d’étrangement résolu dans cette posture. Les rôles se sont inversés, ses épaules épaissies, sa mâchoire carrée façonnée par les coups rendus et reçus, c’est devenu un homme désormais. Un visage verrouillé mais calme, une chevelure courte, jadis blonde mais aujourd'hui enténébrée. Les traits labourés dans un champ faussement placide, ses yeux sont ce qui frappe Rupert, deux billes vertes évoquant des rochers au fond d'un lagon sauvage. Il continue son examen et Abel surprend son regard. Le jeune fixe d'un regard dénué d'expression indifférente sans décliner les yeux.


« Abel…» Commence-t-il, la respiration sifflante d’un calme désapprobateur alors que sa langue claque sur son palais. « Tu fais une terrible erreur, fils. La plus grande qu’il te soit permis de faire dans ta vie.»

Abel ne répond pas, dégaine la lame au niveau de sa hanche qu’il tient et la présente silencieusement dans le vide, s’apprêtant à l’offrir à une entité invisible. Ses yeux s'allument d'une brève étincelle vindicative résolue en croisant celui de son paternel.

« Ton choix», murmure-t-il à sa sœur aveugle aux yeux de leur père, éclipsée dans la noirceur d’un angle droit sans ne serait-ce décliner le regard. « Le tien, le seul qui t'appartienne.»

Elle ou alors lui s’en chargera.

Rupert n’en doute pas, si Caliopée se défile, cette catin beaucoup trop aguicheuse, il n’en a plus aucun doute, il périra de la main de son fils, cela s’inscrit dans chaque gravure de sa chair dans un éclair d’effroi. Ce presque homme ayant pactisé avec ces enfoirés du Dauphinat, son âme écartelée pour une vengeance meurtrière.

Bien pire que moi.

Rupert affiche un lent sourire avec cette pointe de fierté illuminant son visage d’une lueur mauvaise.

« Tu es foutu, fils. Tu t’es foutu dans la merde pour elle ? Tu t’es condamné, ta vie sera enchaînée au Dauphinat. »

Caliopée se saisit violemment de la lame tendue, écrase la distance avec Rupert de quelques foulées furieuses, ses pieds se soulevant à peine, comme un voile caressant la poussière. D’un coup horizontal parfaitement précis, la lame trace un trait d’acier, une gerbe de sang sortant en bouillon de la gorge ouverte de Rupert.

L’esquisse d’un sourire affine les lèvres d’Abel, Caliopée se détournant lentement vers lui. Du bout des lèvres, il lui murmure avec ironie alors que les râles s’étouffent au profit de la pluie battante :


« J’ai toujours su que tu n’étais pas faite pour la couture. »

Au loin, le Chant des Mouettes s’éveille en même temps que la nuit recouvre définitivement son monde pour y éteindre l’Aube.

Résumé en bullet point pour les flemmard.es :





Résumé de la progression du personnage :



(Pour les anciens membres souhaitant réactualiser leur personnage, ne pas tenir compte de cette section en cas de nouvelle inscription.)


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Dernière édition par Abel le Sam 20 Aoû 2022 - 13:59, édité 8 fois
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Narcisse
Narcisse



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MessageSujet: Re: À l'intérieur mon cri est tout juste une esquisse — Abel [Validée]   À l'intérieur mon cri est tout juste une esquisse — Abel [Validée] EmptyLun 14 Mar 2022 - 18:07
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Abel a écrit:
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Pardon, mais... J'ai ri.

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Richard d'EstaingMilicien
Richard d'Estaing



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MessageSujet: Re: À l'intérieur mon cri est tout juste une esquisse — Abel [Validée]   À l'intérieur mon cri est tout juste une esquisse — Abel [Validée] EmptyVen 12 Aoû 2022 - 13:06
Bienvenue Abel, la patience semble avoir porté ses fruits Wink
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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
Séraphin Chantebrume



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MessageSujet: Re: À l'intérieur mon cri est tout juste une esquisse — Abel [Validée]   À l'intérieur mon cri est tout juste une esquisse — Abel [Validée] EmptySam 20 Aoû 2022 - 15:16
Eh bah ça valait le coup d'attendre un an! J'aime bien le format, c'est assez prenant! Donc tu peux préparer ton chiffon Hermès :D

Blague à part le sabre que tu demandais ne figurait pas au tableau des armes, mais pour le coup c'est vraiment pas déconnant donc je l'ai ajouté à l'armurerie comme ceci :

Sabre
- Arme à une main
- Plus léger et maniable qu'une épée courte, mais aussi plus fragile.
- Dégâts: 16+1d8
- Parade: 6
- Précise, Rapide

Sinon gg pour cette fiche, c'est dommage que Caliopée ne soit plus dans les parages mais tu devrais quand même pas t'ennuyer!

Ta couleur arrive, et ta carrière est --> ici!

Bon jeu!
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