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 De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]

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Morgred PêcheurPêcheur
Morgred Pêcheur



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MessageSujet: De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]   De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé] EmptyMer 18 Aoû 2021 - 21:48
13 avril 1167


Il était encore tôt, ce matin, mais le port bouillonnait déjà d’activité. Tandis que les barricades cédaient pour déverser dans les venelles quelques habitants tout juste éveillés, les pêcheurs s’activaient sur les embarcations, au rythme lent et régulier du ressac et du tintement des cloches de quart. Parmi eux, Morgred préparait les filets de pêche aux côtés de son frère cadet.

— Morgred est-il là ?

Depuis la poupe où ils se trouvaient, les deux hommes jetèrent un regard vers les quais. En bout de ponton, un homme levait le nez, la main en visière, et semblait chercher du regard un individu pourtant sous ses yeux. Morgred échappa un soupir exaspéré avant de gagner la proue du bateau.

— C’est pour quoi ?
— Morgred Pêcheur ? Vous êtes Morgred Pêcheur ?
— Oui-da, s’agaça le principal intéressé.
— Vous possédez une barque, n’est-ce pas ?

Morgred se radoucit aussitôt – du moins, autant que son tempérament le lui permettait. Il avisa un coup d’œil en arrière, se hissa sur le ponton, puis fit signe à son interlocuteur de s’éloigner un peu pour échapper aux oreilles indiscrètes.

— C’est pour quoi ? répéta le grand brun.
— Est-il vrai que vous…, hésita l’étranger. Manifestement, il n’était pas à l’aise dans ce quartier de la ville, est-il vrai que vous assurez des trajets entre Marbrume et l’extérieur ? Des trajets… disons discrets ?
— Vous êtes qui ?
— Ce… ce n’est pas pour moi, c’est pour l’homme qui m’emploie. Il aimerait rejoindre Marbrume depuis Conques. Discrètement, insista-t-il à voix basse, pensez-vous cela possible ? Pour demain ?
— Si la mer est bonne, oui. Mais pas gratuitement.
— Bien sûr, bien sûr. Votre prix sera le sien.

Les bras croisés sur son torse, les sourcils froncés, le pêcheur observa son interlocuteur avec attention. Il n’était pas noble, c’était une certitude. Suffisamment fortuné, néanmoins, pour ne pas être vêtu de frusques pareilles aux siennes. L’homme qui l’employait ne pouvait qu’être plus aisé.

— Dix sous.
— Bien. Où et à quelle heure doit-il se présenter ?
— Après les dix-huit coups, sur le littoral, affirma le pêcheur en tournant déjà les talons.

14 avril 1167


Alors que le lendemain s’était levé sur un ciel obscurci de nuages orageux, Morgred avait longtemps craint la compromission de sa traversée. Tempétueuse, la mer avait astreint tous les bateaux au port, obligeant les pêcheurs à s’occuper à terre. En fin de matinée cependant, le calme s'était peu à peu imposé. Une éclaircie timide avait alors filtré l’épaisse couverture nuageuse, inspirant le chemin à d’autres, jusqu’à ce que l’orage menaçant ne soit plus qu’un lointain souvenir.
Aussitôt, les embarcations, dégagées de leurs amarres, s'étaient élancées vers le large, chargées de marins chantant et louant la grâce de la déesse marine. Cette pêche inattendue avait néanmoins retardé le retour de Morgred au port, impactant l'heure de son départ. À son arrivée au lieu de rendez-vous, son client l'attendait déjà.

Encapuchonné dans une longue tunique de belle facture, il arpentait nerveusement le bord de plage.

— Ah ! Tout de même ! Voilà bien une éternité que les dix-huit coups ont sonné !
— 'soir, maugréa Morgred en sautant à l'eau.

À quelques pas de la rive, il invita l’homme à grimper dans sa barque d'un geste de la main, ravala un soupir lorsque celui-ci se plaignit de l’instabilité du bateau, étouffa un juron quand il piétina partiellement son matériel de pêche. L'homme enfin installé, Morgred reprit sa place dans l'embarcation, puis s’écarta de la rive d’une poussée de rames, avant de se lancer en mer.

S’il n’était pas réputé – fort modestement – pour sa sympathie, Morgred l’était au moins pour sa discrétion. Bien inspiré par son manque de loquacité, il n’initiait pas plus qu’il n’entretenait les conversations et se contentait de ramer pour acheminer client ou vivres d’un point de départ à un point d’arrivée. Certains comprenaient rapidement de quel acabit était le marin et le laissaient à ses pensées. D’autres ne le saisissaient jamais et contribuaient à son agacement. Son client du soir relevait de la seconde catégorie.
Entre mer et falaises, l'individu sembla moins nerveux. Il parut alors soulagé d’un poids qui abreuva sa volubilité.

— Eh bien… Il s’en est fallu de peu ! s’écria-t-il en esquissant un sourire radieux.

Lorsqu’il posa son regard sur le visage fermé de Morgred, l'homme reprit peu à peu un sérieux manifestement propice à la réflexion.

— Peut-être me suis-je montré un peu brusque, tantôt, mais j’étais inquiet. Des ouï-dire, ce n’est pas votre première traversée. Sans doute ne ressentez-vous donc plus cette crainte d’être surpris. Pourtant, vous risquez gros ! Peut-être plus encore que ceux que vous acheminez. Ma foi, je…

Inconsciemment, le pêcheur accéléra la cadence et tâcha de ne plus entendre les babillements de son interlocuteur. En dépit de ses efforts, le trajet jusqu’au port lui parut interminable. Du reste, il fut couronné d’une mauvaise surprise : sur le ponton, un colosse attendait.
Coutumier de ces traversées clandestine, le marin ne crut pas un seul instant à une coïncidence, et ralentit l’allure. Un regard vers les quais, puis vers son client, suffit à faire comprendre à celui-ci l’objet de leur halte.

— Ah ! Ne vous formalisez pas. Il s’agit de sire de Rochemont. Je l’ai engagé pour qu’il me serve d’escorte, précisa l’homme. Vous aurez votre paiement, crut-il bon d’ajouter.

Les mâchoires de Morgred se serrèrent. Dans la situation actuelle, il n'avait d'autre choix que d'accorder sa confiance à l’homme en face de lui. Alors, bon gré mal gré, il amorça de nouveau les rames et chemina jusqu’à l'appontement, où il arrima son embarcation.

— Aaah ! Nous voilà enfin ! J’ose espérer que vous n’avez pas attendu trop longtemps, sire de Rochemont ! s’exclama l’individu en regagnant la terre ferme.

Plus que le colosse en armure, l'attention frivole de l’homme concentrait désormais l'inquiétude de Morgred, cependant qu'il massait ses épaules endolories. À présent tout à son nouvel interlocuteur, son client songerait-il encore à payer les dix sous qu'il lui devait ?


Dernière édition par Morgred Pêcheur le Jeu 26 Aoû 2021 - 15:15, édité 1 fois
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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]   De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé] EmptyJeu 19 Aoû 2021 - 16:28
Je déteste venir au port, tout d’abord parce que ça pue, horriblement et ensuite parce que je ne sais pas nager et je sais très bien qu’étant en armure, comme maintenant d’ailleurs, je coulerai à pic. Il est dérangeant pour moi de savoir que malgré toute ma force, je peux être vaincu par les simples éléments de la nature en une seconde.

Mais si je suis là, ce soit, c’est parce que la paye est bonne et que le boulot est facile, aller chercher une personne sur le quai et l’amener à une certaine maison du quartier de la Hanse, rien de plus simple à réaliser et comme les hommes de ma guilde sont tous occupés ailleurs à réaliser leurs propres missions, c’est à moi de le faire.

Mais je reste quand même à quelques mètres du bord de quai et de fort méchante humeur, surtout que le client est en retard ! J’aperçois finalement la barque, qui arrive rapidement vers moi avec deux personnes à l’intérieur, celui avec la jolie cape doit être ma cible et celui habillé en pêcheur, le passeur. L’individu bien habillé sort prestement de la petite embarcation et commence à me parler. Je me contente pour ma part de hocher la tête en signe de bienvenue pour lui montrer que je ne suis pas très causant mais ce n’est pas suffisant pour faire taire l’homme :

Le voyage a été éprouvant, vous le savez sans doute. Il s’avère que j’ai oublié ma bourse, pouvez-vous m’avancer l’agent pour payer le marin ? Ce sont seulement dix sous.

Je lève les yeux au ciel, la somme est loin d’être anodine et j’ai vraiment en face de moi, une personne fortunée pour qu’elle en parle aussi légèrement. Mais je ne veux pas mettre en péril ma mission en faisant le difficile, je m’approche donc du pêcheur, lui faisant signe de débarquer, car je ne souhaite pas trop m’approcher du bord. Une fois l’homme sur la terre ferme, je sors ma bourse et donne l’argent exact. Je suis convaincu que mon client n’a même pas négocié, mais comme le prix est fixé, il est trop tard pour faire marche arrière.

J’en profite pour le détailler un peu plus, il doit avoir à peu de choses près mon âge, et porte une barbe avec une moustache. Ses mains de travailleurs indiquent immédiatement, que l'homme qui me fait face a une vie de labeur. J’hésite un peu, puis finalement, je sors une pièce supplémentaire et je lui donne, en lui précisant simplement :

Pour ta discrétion.

Oui, je tutoie les gens du peuple, c’est bien normal et je m’apprête ensuite à faire demi-tour quand je vois deux silhouettes, armés d’arbalètes sortir de l’ombre à une dizaine de mètre de nous. J’ai du mal à distinguer leurs visages à cause de la capuche et instinctivement, je mets la main sur la poignée de mon épée, tout en me mettant devant mon client et comme je vois que celui de gauche me vise, tandis que l’autre se concentre sur le travailleur de la mer, je demande à ce dernier :

Ils viennent pour moi ou pour toi ?
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MessageSujet: Re: De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]   De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé] EmptyJeu 19 Aoû 2021 - 21:28
Le nez de Morgred se fronça lorsqu’il perçut les doléances de son client. Conscient qu’il ne pourrait jamais forcer la main du combattant, le pêcheur avait immédiatement abandonné tout espoir d’obtenir son paiement, aussi fut-il surpris par l’invitation de l’homme en armure à le rejoindre sur les quais.

En silence, le nocher se hissa sur le ponton et approcha. Il ne tendit la main que pour y recueillir les dix sous de sa course. Dix sous, et un de plus pour sa discrétion.

— Merci, messire, murmura Morgred d’une voix enrouée.

Mais à peine le marin eut-il le temps de glisser les pièces dans l’une de ses poches, qu’un cliquetis attira son attention. Il lui suffit d’un coup d’œil pour discerner deux arbalètes et réaliser qu’il était en joue.
D’un regard, Morgred avisa sa barque et le coutelas qui s’y trouvait, à la fois si proches et si éloignés. Tourner les talons maintenant, c’était s’exposer, et pour quel profit ? Même si on lui laissait le temps de détacher son embarcation, puis de s’éloigner, il deviendrait une cible de choix au beau milieu de l’eau.

Dans une grimace, le grand brun se résigna à présenter ses paumes en évidence, tandis que le colosse semblait se préparer au combat. À la question de celui-ci, les yeux du pêcheur se détournèrent sur leur client commun. Courbé derrière son escorte, il ne cherchait pas à observer la scène, sans pour autant paraître surpris par la tournure des évènements. Jamais Morgred ne l’avait connu si peu bavard.

— Peut-être ni l’un ni l’autre, hasarda-t-il de sa voix éraillée.

S’il ignorait tout de l’homme d’acier et de son riche client, Morgred savait pertinemment qu’il ne possédait aucun ennemi susceptible de procéder de la sorte. En tout état de cause, n’importe quel individu un tant soit peu sensé, qui souhaiterait s’en prendre à lui, ne s’y risquerait pas en présence d’un combattant apparemment aguerri, à même de bouleverser l’avantage normalement induit par un deux contre un.

Depuis le jour où, pour la première fois, il avait acheminé des marchandises en dehors de Marbrume, dans le dos des autorités, le pêcheur s’était préparé aux ennuis. À ses yeux, son activité prendrait fin soit à l’initiative des Miliciens, qui viendraient le cueillir un beau jour, soit à l’initiative de la guilde des Voleurs, qui le clouerait au ponton d’un carreau dans le front, sans préavis.
De prime abord, le profil de ces deux hommes encapuchonnés ne correspondait cependant à rien de tel.

— Veuillez vous écarter, messieurs. Cette affaire ne regarde que sieur Soileux et nous, affirma l’individu de droite.
— Ne les écoutez pas, sire de Rochemont ! Allez-y ! Taillez-les en pièces ! se défendit le principal intéressé, toujours recroquevillé dans le dos de son homme de main.

D’un naturel prudent – d’aucuns diraient couard –, Morgred se contenta d’obtempérer et recula de quelques pas vers sa barque. Assigné à la seule traversée, le pêcheur considérait avoir rempli son rôle et ne s’estimait à présent plus concerné par le sort de son client. Du reste, si ce sire de Rochemont respectait ses contrats aussi scrupuleusement que le marin, sans doute n’obéirait-il pas, pour sa part, et chercherait à en découdre. En ce cas, rester trop proche de lui, au regard de la longueur de son épée, c’était, au mieux, risquer de le gêner.
Au pire, essuyer un dommage collatéral.
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MessageSujet: Re: De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]   De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé] EmptyVen 20 Aoû 2021 - 15:09
Le pêcheur répond par la négative à mes deux interrogations, ce qui me surprend quelque peu, mais je me rends compte qu’il a raison car un des deux assassins nous demandent de nous écarter, leur véritable cible étant le fameux Soileux. Bien sûr, ce dernier m’engage à réaliser ce pourquoi j’ai été payé, soit le protéger, en m’attaquant aux deux arbalétriers, ce qui est plus facile à dire qu’à faire.

Je pense pouvoir charger et en tuer un, avant même qu’il ait pu tirer, mais le deuxième sera à bout portant et je doute qu’il me manque. Il est vrai que j’ai mon armure, une forte endurance et que je ne sens que peux la douleur, mais une blessure est toujours délicate et je ne tiens pas à me balader le reste de la journée avec un carreau dans le dos. À titre de précaution, je baisse la visière de mon casque et je demande à l’homme planqué derrière moi :

Qui d’autre savait que vous étiez ici ?

Il me répond, pas très sûr de lui :

Seulement mon secrétaire, c’est lui a payé le pêcheur, pourquoi cette question ?

Je lève les yeux au ciel, ce noble, c’est fait trahir de la pire des façons et il ne se rend compte de rien, c’est pathétique. Mais cela ne règle guère mon affaire, et je me prépare à m’élancer. Je parle un peu pour endormir la méfiance de mes adversaires :

Je suis Desmond de Rochemont, vous êtes de vouloir me combattre ?

À ces mots, je vois du coin de l’œil, le sangbleu, tout en profitant de la couverture offerte par ma silhouette, se réfugier dans le dos du passeur, lui précisant en souriant d’un air contrit :

Désolé, mais je connais de réputation le chef de la Guilde et je n’ai pas envie que mes vêtements soient éclaboussés de sang, c’est de la soie comme vous vous en êtes surement douté.
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MessageSujet: Re: De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]   De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé] EmptyVen 20 Aoû 2021 - 18:13
Malgré lui, Morgred sentit les muscles de ses épaules se contracter. Il n’avait rien d’un combattant et si ce n’est sa hauteur respectable, rien, dans sa silhouette, n’inspirait peur et menace. En des termes plus crus, force était de constater qu’il faisait un piètre bouclier humain, en comparaison de l’homme d’acier.
C’était pourtant derrière lui que se tenait à présent son ancien client. Pour ménager sa soierie.

— Dans la barque, marmonna le pêcheur, sans quitter des yeux les arbalétriers.
— Je vous demande pardon ?
— Foutez-vous dans la barque ! répéta le nocher dans un grognement.

Probablement surpris par le ton péremptoire du pêcheur, l’homme ne songea pas à s’offusquer de l’entrave à l’étiquette et obtempéra en regagnant la barque. Inévitablement, son mouvement excita la sensibilité des arbalètes, prêtes à cracher leurs carreaux.

— Halte-là ! Vous n’irez nulle part, prétendit l’homme de droite, Sire de Rochemont, nous n’avons rien contre vous et ne souhaitons pas vous affronter. Comme je vous l’ai dit : cette affaire ne regarde que sieur Soileux et nous. Veuillez nous le remettre, je vous prie.

Les mains toujours en évidence, Morgred suivait l’échange d’une oreille distraite.

La visière de son casque à présent rabattue, le colosse semblait prêt à l’affrontement. Pourtant, en dépit de son gabarit et de sa force manifeste, il n’avait pas immédiatement attaqué. Sans être un fin stratège militaire, Morgred en devinait aisément la raison : les carreaux d’arbalète. Difficiles à contrer, ils représentaient une menace grandissante à mesure que l’on s’approchait. Charger pour neutraliser le premier individu, c’était se retrouver brièvement exposé au second.

Ce constat et la position nouvelle de l’homme de soie furent néanmoins à l’origine directe d’une idée que le pêcheur espérait bonne.

— Mon filet. Sur le ponton, murmura-t-il, les yeux rivés sur l’arbalète pointée sur lui.

Une fois n’est pas coutume, son ancien client réagit plus rapidement qu’à l’acoutumée, se saisit du filet et le disposa aux pieds de son propriétaire. Bien que d’apparence calme, Morgred sentit la crispation de ses muscles s’accentuer. Il n’avait plus qu’à prier Rikni pour se montrer assez rapide et épauler, à la hauteur de ses modestes moyens, l’assaut que préparait le combattant.

Alors, dans l’espoir de ménager au moins une diversion, le pêcheur se baissa vivement, agrippa son filet et le lança droit sur les deux arbalétriers, d’un geste expert, forgé par la pratique et l’habitude.
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MessageSujet: Re: De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]   De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé] EmptySam 21 Aoû 2021 - 16:10
L’homme rejoint le pêcheur en lui indiquant qu’il ne veut pas avoir du sang sur sa tenue en soie et je comprends parfaitement, le sang est pratiquement impossible sur ce genre de tissus et laisse des marques indélébiles, j’en ai moi-même fait, à de nombreuses reprises, la cruelle expérience.

Mais le pêcheur, lâche comme tous les gens du peuple, ne veut pas servir de bouclier humain et l’envoie dans sa barque. Les assassins, pour leurs parts, ne restent pas inactifs et essayent à nouveau de me convaincre de me retirer, je leur réponds, cherchant toujours le bon moment pour attaquer :

Je vous comprends, je ne voudrais pas m’affronter non plus. Je vous conseille donc de filer.

Les deux hommes ne font pas mine de partir et je pense que nous sommes arrivés à une impasse, celui qui bougera le premier aura l’avantage, mais chacun essaye de pousser l’autre à quitter les lieux et n’engage pas le combat. Alors que j’en étais là de mes réflexions, je vois un filet venant de nulle part atterrir sur les arbalétriers, la surprise est totale, d’un côté comme de l’autre et ils tirent, mais les carreaux manquent complètement leurs cibles.

Je peux maintenant charger, avant qu’ils puissent utiliser de nouveau leurs armes de jet, je dégaine dans le même mouvement mon épée à deux mains, fruit d’une longue habitude et je frappe à la tête un des hommes avec mon épée, l’assommant sur le coup. Je souhaite en effet faire un prisonnier. Le second en profite pour lâcher son arbalète et dégainer une dague et découpe sa prison improvisée.

Je le laisse faire, curieux de savoir ce qu’il va faire ensuite, c’est bien sûr dommage pour le filet, car il est en train d’être coupé en deux, mais dans la vie, il faut savoir faire des sacrifices, du moins pour les gueux. Je pense que le dernier guerrier va se carapaté vite fait, bien fait, à moins qu’il se sacrifie pour réaliser sa mission, les prochaines minutes vont être passionnantes !
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MessageSujet: Re: De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]   De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé] EmptyDim 22 Aoû 2021 - 22:19
L'espace d'un instant, le bruit du mécanisme de déclenchement des arbalètes fit redouter le pire au pêcheur. Pourtant, lorsqu’il réalisa combien les carreaux étaient passés loin de leurs cibles, Morgred se surprit à sourire en coin. Sa diversion avait fonctionné et permis de dégager au colosse un laps de temps suffisant pour charger.
En dépit de sa taille, l’homme lui parut étonnamment rapide. Le nocher ne fut en revanche pas surpris de constater sa force et l'aisance avec laquelle il parvint à assommer l’un des deux assaillants.

Le second, encore aux prises avec le filet, entreprit de le découper si méticuleusement que le rictus du pêcheur se changea en grimace. Il faudrait qu’il improvise une belle excuse pour justifier l’état de son matériel et convaincre sa femme de le rafistoler une fois encore, car jamais, les dégâts n’avaient été d’une telle ampleur.

Enfin dégagé de son entrave, le second assassin parut soulagé, presque fier de sa prouesse. Autant de sentiments qui s’évaporèrent lorsqu’il réalisa la proximité de l’homme d’acier, et compara la taille de leur arme respective.

— J… J’ai pas été payé assez pour ça ! déclara l’individu avant de tourner les talons précipitamment.

Il faillit glisser à plusieurs reprises sur le sol visqueux du port, mais parvient tant bien que mal à se réfugier dans une venelle où il disparut.
Se sentant à présent hors de tout danger, l’homme de soie choisit cette trêve pour rejoindre ponton et escorte

— Merveilleux ! Fantastique, sire de Rochemont ! Je me félicite de vous avoir engagé !

Avec bien moins d’exubérance et d’emphase, Morgred s’approcha à son tour pour récupérer son filet – ce qu’il en restait, du moins – et le replier.

— C’était impressionnant, messire, se permit-il en adressant un signe de tête respectueux au colosse, Qu’allez-vous faire de celui-ci ?, surenchérit-il, désignant l’homme assommé d'un regard.

Bien qu'il n'ait eu qu'un bref aperçu de la force du colosse, le pêcheur ne doutait pas un instant de ses capacités à tuer quelqu'un. En cela, les paroles de leur client commun confortait ce pressentiment, puisque le « chef de Guilde » semblait particulièrement réputé pour ses bains de sang.
Et pourtant, il avait pris soin de garder l’un des deux arbalétriers en vie, éveillant ainsi la curiosité du nocher.
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MessageSujet: Re: De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]   De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé] EmptyLun 23 Aoû 2021 - 14:30
Le dernier assassin s’en va sans demander son reste et je suis félicité par mon client, même le pêcheur me fait un compliment, comme quoi la violence, ça plait à tout le monde ! Il me demande ensuite ce que je vais faire de l’homme que j’ai assommé et j’avoue n’avoir pas réfléchi vraiment à comment l’interroger, pour gagner du temps, je commence à répondre au noble :

En effet, vous avez bien fait.


Je n’ai jamais été très modeste, alors je ne vais pas commencer maintenant, et puis, il a eu raison de craindre un attentat, je continue donc :

Je vais vous escorter à l’endroit prévu, puis, en échange d’un bonus, je peux questionner ce malandrin pour connaître le nom de son commanditaire, il n’est pas normal que des gueux s’en prenne à la noblesse.

De mon temps, on l’aurait écartelé sur la place publique, mais les jeunes de nos jours ne respectent plus l’autorité, comme quoi, Marbrume, c’était mieux avant. Le noble semble partagé mon avis et me dit :

C’est entendu, faites ce que vous avez à faire, ils ont failli salir ma tenue !

Je fouille ensuite l’homme inconscient, jetant à l’eau toutes les armes que je peux trouver, y compris l’arbalète et je demande au passeur, en lui jetant la bourse pleine du bandit :

Si tu me l’amènes dans un endroit discret, tu peux garder l’argent, attache-le bien surtout puis attends-moi ici.


J’ai besoin de calme pour une de mes activités favorites, l’interrogatoire « poussé », que les gens du commun appellent la torture. Si mon interlocuteur accepte, je ferai rapidement l’aller-retour, je pense en avoir pour deux heures puis j’affronterai à nouveau l’odeur repoussante du port pour le rejoindre.

Malheureusement, je n’aurais pas le temps de prendre mes instruments, je vais donc devoir procéder « à l’ancienne », mais cela ne me dérange pas, sans doute mon côté petit artisan, amoureux du travail bien fais.
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MessageSujet: Re: De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]   De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé] EmptyLun 23 Aoû 2021 - 21:42
Tout au ramassage de son filet, Morgred écoutait d’une oreille distraite l’échange entre l’homme d’acier et l’homme de soie. En vérité, il était plutôt chagriné par le manque d’inspiration face auquel il se trouvait confronté : que dire à Margot, pour excuser l’état de son matériel de pêche ? Plusieurs fois, il avait pris ses filets dans les rochers, plusieurs fois ils avaient été déchirés, mais la coupure était si nette, cette fois-ci, qu’elle ne leurrerait pas son épouse.

Morgred ne releva les yeux sur le colosse que lorsqu’il entreprit de vider les poches de l’arbalétrier inconscient. Il en fut bien inspiré d'ailleurs, et put ainsi attraper au vol la bourse que lui jeta le combattant. Rien qu’au poids et à son allure rebondie, l’esprit du pêcheur s’emballait. Sa mission s’éternisait : jamais il ne faisait plus que livrer la marchandise. Peu lui importait que les gens meurent à peine après avoir quitté sa barque, pour peu qu’il ait rempli son rôle.

Mais une telle somme…

— Je m’en charge, messire.

Trop d’argent se trouvait en jeu pour que Morgred songe seulement à le refuser. Il ne s'agissait là que d'un travail. Certes, un peu différent de ce qu’il accomplissait d’ordinaire, mais un travail malgré tout, pour lequel il avait été grassement rémunéré et à l’égard duquel, par professionnalisme, il se devait d’être irréprochable. Sur ces réflexions, il rapporta son filet à sa barque, y récupéra une corde épaisse, puis, sans plus prêter attention à l’homme d’acier et à leur client commun, entreprit de soulever le poids mort sur son épaule.

Au nord du port, loin des habitations, plus loin encore que les rochers ponctuellement recouverts par la marée, se trouvait une ancienne cabane de pêcheurs à présent inutilisée. C’était là-bas que le nocher conduirait l’homme inconscient afin de l’y enfermer, en attendant le retour de sire de Rochemont. Peu lui importerait alors le sort de l’arbalétrier : le marin ne s’encombrait pas de remords qui ne le touchaient pas personnellement. Il ne s’en encombrait certainement pas lorsque ses actes octroyaient à sa famille de quoi manger pendant quelques jours.

Arrivé au cabanon délabré, près d'une demi-heure après son départ du port, le pêcheur se délesta lourdement de son encombrant colis. Dans un soupir, il entreprit de lier ses poignets et ses pieds, afin de s’assurer de l’immobilité parfaite de l’individu, puis patienta. Il ignorait le temps que mettrait le colosse à exécuter sa mission d'escorte, mais estimait disposer de suffisamment de marge pour attendre que l’arbalétrier reprenne conscience.

À même le sol, aux pieds de Morgred, l’individu ne mit pas plus d’une dizaine de minutes à émerger doucement. Sans égard ni pitié, le nocher récupéra alors un vieux chiffon qu’il roula en boule et enfonça, de force, dans la bouche du malandrin. Une précaution de plus, pour lui passer l’envie de hurler, quand bien même il n’y avait personne pour l’entendre dans les environs.

Sans une once d’empathie, le marin abandonna là l’un de ses attaquants, rabattit la porte du cabanon sur le triste spectacle de l’homme ligoté, puis regagna les quais où il attendit le retour de l’homme d’acier, les bras croisés sur son torse.

— Par ici, lança Morgred, lorsque le colosse revint enfin.

Comme il venait de le faire par deux fois déjà, Morgred chemina à travers les quartiers portuaires, longea la mer calme et les habitations endormies, crapahuta par-delà les rochers partiellement immergés, jusqu’à s’arrêter enfin devant la cabane esseulée, d’où s’échappait quelques gémissements désespérés.

— Si vous avez plus besoin d’moi, messire, je vais vous laisser à vos affaires.

En tout état de cause, le marin avait ses raisons de penser qu’il ne serait plus d’une grande aide, à présent.
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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]   De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé] EmptyMer 25 Aoû 2021 - 11:56
Le pêcheur accepte la bourse sans aucun problème et après l’avoir ligoté, charge sur son épaule l’homme toujours inconscient, l’emportant dans un endroit, je l’espère, à l’écart de toute activité. Pour ma part, j’escorte le noble jusqu’à une habitation cossue du quartier de la Hanse, où je reçois l’autre moitié de mon paiement, plus un bonus pour avoir déjoué une tentative d’enlèvement et fais une sorte que la tenue de mon « paquet », ne soit pas abîmé.

C’est donc d’excellente humeur que je fais demi-tour pour rejoindre le port, espérant que j’aurais de bonnes informations à rapporter, cela me rapportera encore plus d’argent ! Une fois arrivé là-bas, le passeur me conduit à travers différentes zones, sentant toutes plus mauvaise les unes que les autres, jusqu’à arriver devant un cabanon abandonné.

Mon guide m’indique alors qu’il souhaite partir et je lui réponds :

Oui, je te remercie de ton aide, je devrais trouver tout seul le chemin du retour.

Toutefois, avant qu’il ne quitte les lieux, j’ai quelques questions à lui poser :

Nous faisons sensiblement le même métier, celui de transporteur, pour ma part, j’ai cinq règles ; ne jamais modifier le contrat, pas de nom, ne jamais ouvrir le colis, n’enfreindre les règles sous aucun prétexte et pas de retard.

C’est comme cela que j’ai pu gagner de nombreux clients, je continue donc mon monologue :

Tout cela pour dire que j’ai apprécié la façon simple et efficace dont vous avez géré cette affaire et je souhaite travailler avec vous, lors de mes différentes missions en tant que mercenaire.

Je m’arrête une seconde essayant de deviner, via les expressions du visage de mon interlocuteur s’il est intéressé par ma proposition et je poursuis :

J’ai certains projets qui demandent de déplacer des biens et des personnes en toute discrétion, est-ce que cela vous convient ?
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MessageSujet: Re: De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]   De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé] EmptyJeu 26 Aoû 2021 - 7:16
Sur le point de retourner au port, Morgred acquiesça à l’adresse du colosse, avant que celui-ci ne l’interpelle de nouveau.
Le pêcheur écouta alors les paroles du combattant, partagé entre étonnement et interrogations. Il ne comprit vraiment l’objet des explications de l’homme qu’à sa proposition finale.

Déplacer des biens et des personnes en toute discrétion ?

C’était de son ressort, pour sûr. Mais avait-il la carrure pour collaborer avec cet homme ? Pouvait-il seulement se permettre de refuser son offre ? Ne valait-il pas mieux saisir l’opportunité de faire de ce sire de Rochemont un allié potentiel ?

Le pêcheur ne prit que peu de temps pour réfléchir à ces questions. Il acheminait déjà des biens et des personnes en dehors de tout cadre légal et risquait parfois sa tête pour y parvenir. Collaborer avec le colosse, dans un tel contexte, ne pouvait pas lui nuire davantage et lui ménageait, au contraire, plus de travail à l'avenir. Plus de travail, et donc, plus d’argent. De quoi subvenir aux besoins de sa famille.

— Je suis pas un combattant, comme vous avez pu le constater, et j’suis pêcheur, avant d’être passeur. J’œuvre donc le soir et la nuit, surtout, précisa le grand brun de sa voix enrouée, cela dit, je partage votre éthique, je pose jamais de question et je sais m’montrer discret. Alors si c’est bon pour vous, c’est bon pour moi, messire.

S'ils ne scellèrent pas leur accord d'une poignée de mains, l'arrangement n'en fut pas moins conclu entre eux, ce soir-là.

D'un hochement de tête, le nocher salua le colosse, puis tourna les talons pour rejoindre le port, y récupérer son matériel de pêche et regagner son domicile. Margot se ferait sans doute un sang d'encre à cette heure, et ne manquerait pas de le signifier à son époux dès son retour, comme chaque nuit passée dans l'illégalité.

Pour sa part, Morgred serait moins inquiet qu'à l'accoutumée, plaçant de nouveaux espoirs en cet accord passé avec sire de Rochemont.
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MessageSujet: Re: De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé]   De l'art de livrer la marchandise à bon port [Terminé] EmptyJeu 26 Aoû 2021 - 10:12
L’homme après avoir précisé qu’il n’était pas un guerrier, ce dont je me doutais un peu, étant un fin psychologue, me donne une information plus intéressante, il exerce son activité le plus souvent la nuit, ce qui augmente les risques, mais également la discrétion, ce qui me convient tout à fait. Après cette précision, mon interlocuteur accepte de travailler avec moi, ce qui est une bonne chose et je m’apprête à lui serrer la main pour sceller notre accord, tout en lui disant :

Le noble m’a indiqué votre nom ainsi que la manière de vous contacter, je vous verrai bientôt alors et je suis sûr que notre relation d’affaires sera mutuellement profitable.

Avant, je ne serrais pas la main des gens du peuple, mais depuis que j’ai monté ma propre guilde de mercenaire, je fais souvent ce geste, mes partenaires semblent apprécier qu’un sang bleu soit proche d’eux, mais je n’ai pas le temps de la faire, car il part. Je regarde donc le passeur quitter les lieux, puis je rentre dans la petite cahute et après une bonne heure de "travail", j’apprends moult chose sur la tentative d’assassinat. C’est bien le secrétaire qui en est le responsable et je me dépêche de décapiter l’homme de main, puis de jeter son cadavre à la mer.

Je retourne voir le noble et il vire immédiatement le comploteur, refusant que je m’en occupe de manière plus « définitive ». Malgré l’heure tardive, je rencontre un candidat dans mon quartier général, un dénommé Simon Terreux qui souhaite intégrer la guilde des Boucliers de Marbrume, ayant eu un désaccord avec un des dirigent des Lames de Morguestanc. Il survit à l’épreuve d’entrée, me tenant à distance avec sa lance et je peux compter ainsi un nouveau membre, qui est expérimenté.
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