Nom : Rosélia

Prénom : Ambre

Age : 24 ans

Sexe : Femme

Situation : Veuve

Rang : Native de Marbrume, elle était tisserande pendant que son mari, commercial, vendait ses travaux. Actuellement elle vend toujours ses tissus et étoffes pour subsister du mieux qu'elle peut.

Lieu de vie : Dans la modeste maison et boutique de feu son époux.

Carrière envisagée:
Carrière de l'artisan ; HAB+2, CHA+ 1, INT+1

Compétences et objets choisis :
Compétences;Art, confection, commerce, princesse en détresse
Objets; Dague et fronde, tenue en lin.
Commerce; Elle possède la petite boutique (et logement) de son mari en bordure de la ville. Depuis un an, elle héberge comme elle peut les réfugiés tout en vendant tant bien que mal sa marchandise.

Ambre était belle. Elle avait un atypique et eu beaucoup de prétendant avant qu'elle ne soit marié.
Ce que l'on voit en premier est sa grande crinière blonde. Volumineuse, elle devient presque blanche lorsque le soleil se présente. La jeune femme n'aime pas les attacher, justement de part leur volume. Hélas, à cette époque il est plutôt mal vu qu'une jeune femme porte les cheveux détachées, au risque de passer pour une fille de petite vertus, et il en était hors de question pour Ambre ! A l’extérieur, ou même chez elle, des qu'elle doit être en contact avec quelqu'un d’extérieur à sa famille, notre héroïne se force à les attacher de façon sommaire. Une grosse tresse blonde arrivant au milieu du dos, lâche, afin de gêner au minimum ses mouvements. Seule ou avec son mari et son fils, elle les laisse libre sans y toucher, lui donnant un air d'ange fou et rieur. Elle possède une peau très pâle ne supportant pas le soleil. Caractéristique peu courante chez les enfants de paysans, plutôt habitués à travailler la terre toute la journée au grès du soleil et du vent. Sa peau ne bronze pas, elle rougit en cas de forte châleur, mais elle n'aura jamais un beau teint de peau hâlé. C'est donc avec appréhension qu'elle vit les beaux jours, malheureusement très réguliers dans ce coin du pays.
Rajoutez de grand yeux vert rieur à l'affût (Une vraie maman evidemment), des joues peu volumineuses, mais qui rosissent facilement, aussi bien à force de rire, que par l'effort, ou la tristesse. Son nez est tout retroussé, et lorsqu'elle est vraiment en colère, la jeune femme le retrousse encore plus, lui donnant l'air d'un petit lapin enervé, ce qui fait beaucoup rire Norbert, à son grand désarroi. Ses lêvres sont pulpeuses, et ont naturellement tendance à sourire.
De corps, Ambre est petite, bien plus que la moyenne et possède une carrure vraiment frêle. Elle ne ferait pas peur à la moindre mouche, il en est sur. Elle n'a que peu de poitrine, quoi qu'un peu plus depuis qu'elle à donné naissance à ses deux enfants. Elle a des hanches amples, pour facilité l'enfantement, et des jambes fines. Tout cela n'est pas très visibles à vrai dire, car la jeune femme porte des vêtements propre au petit peuple, vêtements mettant peu en valeur les corps, laissant place au pratique et au basique.
Une chemises de lin, souvent (l'avantage d'avoir un mari marchand), à manche longues, souples, qu'elle boutonne jusqu'au milieu du coup. Elle porte par dessus un corset en laine marron, ainsi qu'une épaisse jupe de la même couleur lui tombant jusqu'au pied. Quand elle fait du travail salissant, elle met un épais tablier blanc.
Son seul petit plaisir vestimentaire est de mettre quelques jolies broches sur son coeur que son mari lui remenait de ses lointains voyages de pays qu'elle n'arrivait même pas à imaginer en rêve.

Ambre est maintenant moins belle. Depuis la perte de ses enfants, elle a perdu beaucoup de poids, ses joues son creuse, et aucun sourire ne vient combler ce vide. Elle est à la limite de la maigreur. La pauvre femme ne ressemble plus qu'a un fantôme ayant perdu tout interêt à faire peur. Ses yeux sont souvent rouges, gonflés,tout comme son bout de nez. Cicatrices de longues heures à se morfondre et a pleurer sa vie actuelle. Ses beaux cheveux ne sont plus qu'un amats de noeux, une tignasse indéfinissable, ou il est presque impossible d'imaginer la beauté qu'il dégageait il y a à peine un an.
Cette Ambre ferait pitié à n'importe qui, mais qui sait ce qui pourrait la faire se réveiller...

Avant la fange, le caractère d'Ambre était doux comme le soleil de printemps sur la peau. Naturellement joyeuse, elle arrive à voir la beauté de chaque personne sans discrimination ni a priori. Elle n'hésite pas à pardonner facilement, peut-être un peu trop d'ailleurs, persuadé que chaque personne ne peut que s'améliorer. A vrai dire, la jeune femme aurait fait une parfaite religieuse. Surtout que l'amour et les sentiments n'ont jamais fait partie de ses priorités. Bien au contraire. Cependant, cela n'allait pas dans le projet de vie que Graham souhaitait pour sa fille. Il voulait la rendre heureuse, lui donner une famille à aimer. Il évinça donc cette idée et la laissa à l'écart de toute religion.
Ambre est donc neutre vis-à-vis de la religion, mais possède clairement la mentalité d'une fervente croyante.
De fait, elle est très généreuse, ce qui lui a valu quelques soucis dans son mariage, étant l'épouse d'un marchand. Pour lui, rien n'est gratuit. Mais pour Ambre, une personne en détresse est une personne à aider, point final. Elle n'hésita pas sur ses longues période d'ennui post mariage à aller fournir des tissus à des sans abris ou dans les temples par pur principe. Certaines personnes pourraient la traiter de niaise, d'insipide. Peut-être est-ce le cas, mais après tout, quel est le problème si cela la rend heureuse?
Tout comme sa voix, la demoiselle est douce. Elle ne s'énervera que très rarement, même sur ses enfants, préférant la parole et l'écoute plutôt que les cris. De même, elle préfère le rire aux pleurs. Bien qu'elle ne tomba jamais amoureuse de son mari, et bien que la situation tomba de plus en plus bas à ses côtés, il n'y eu jamais de disputes. La distance s'accrut de plus en plus, avec de moins en moins de mots. Son fils par contre, Norbert, est la raison de vivre de la jeune femme. On ne l'a jamais vu aussi heureuse que depuis qu'il est né. Malgré la mort de son père, les problèmes financiers, tant que son enfant était la, rien ne pouvait ébranler la douce personne qu'était Ambre à l'époque. L"arrivée d'Elisabeth bien que le contexte fut compliqué, ne fut qu'une lumière de plus dans sa vie.
Notre héroïne est donc quelqu'un de très facile à vivre, presque transparente. Seule sa joie de vivre en toute circonstance la rende éblouissante et étonnante.

Après la fange, Ambre perdit tout ce qui faisait d'elle ce qu'elle était.
En tant que marchande Lambda, vivant au bord de la ville, la terreur fut la première chose qu'elle vécu difficilement. Seule, avec un bébé de moins d'un an, les premiers mois furent extrêmement dur moralement. Les réfugiés arrivant en masse, elle entreprit d'en héberger le maximum qu'elle pouvait, tout en tissant malgré la fatigue et le stress s'accumulant. Sa lueur s'éteignait de jour en jour.
Elisabeth semblait de plus en plus malade, les plantes que les médecins lui fournissaient sans efficacités, ses économies s'en allaient avec les traitements. Et surtout... Norbert n'était pas réapparu. Son premier enfant, sa vie. Il était de l'autre côté. Du côté de la Fange. Du côté de la mort.
Plus les jours passaient, plus Ambre s'éteignait. Des cernes énormes commencèrent à apparaître. Elle savait qu'elle ne reverrait jamais son enfant. Mais Elisabeth était vivante, elle se devait de vivre pour elle.
Elisabeth s'éteignit 5 mois après le début de la Fange. Ambre disparu complètement; Elle resta prostré plusieurs semaines, perdit beaucoup de poids. Les réfugiés qu'elle aidait de base l'aidèrent à survivre à cette épreuve.
Elle voulu mourir très longtemps.
Elle se releva. Pourquoi ? Elle-même ne le sait pas. Elle continue machinalement à aider les gens. Mais vous ne la verrez plus jamais sourire, ou alors très furtivement. Ses paroles sont presque des murmures, son apparences est fantomatique, tout comme sa présence. Ce n'est foncièrement pas quelqu'un de méchante, mais c'est quelqu'un devenue très sombre, très lasse de la vie.
Elle ne refusera jamais d'aider quelqu'un, mais refusera catégoriquement de se faire aider et se fermera tel un petit animal sauvage.

La vie d'Ambre débuta un soir d'hiver glacial à Marbrume. Chose rare qui n'arriva presque jamais dans l'histoire de la région, qui possède un climat doux.
La température était si froide dans la bicoque que le premier cri transperçant du nouveau né créa un petit nuage de condensation. Le froid lui brûla la gorge, les poumons, tout son corps se tordit de douleur face à cet environnement hostile. Sa peau rougit sous l'agression de l'atmosphère si extrême, notamment après la douce chaleur du ventre de sa mère.
Elle cria encore plus fort. Mais le cri ne dépassa pas les fenêtres de la maison, amorti par l'épaisse couche de neige présente à l'extérieur. Une ambiance lourde comme les flocons s'amoncelant dehors était présente. L'effort de la mère, mélangé à la basse température de la pièce donnait une atmosphère moite, collante à la peau. Le jeune père tenait son bébé hurlant de douleur face au monde, mais il ne le regardait pas. Il regardait le corps de sa femme, qui avait donné ses dernières force pour donner la vie à leur enfant. La famine, le froid, son corps naturellement frêle, elle n'avait eu aucune chance. Une larme qui parut brulante coula sur la joue de l'homme. Il venait de perdre l'amour de sa vie. Son regard glissa sur la petite chose qui frétillait douloureusement dans ses grosses mains bourrues. Oui, Marjorie ne verrait jamais son enfant grandir. Elle ne verrait jamais le résultat de l'amour passionné et hardant qu'ils avaient vécu ses dernières années.
Mais lui, oui.
Graham ravala ses larmes, pris les langes et emmaillotta le petit bébé dedans. Il lui donna son petit doigt à téter pour le calmer. En quelques secondes, l'enfant ronflota doucement dans les bras de son père.
L'homme soupira. Dans quelques heures il allait devoir braver le froid pour trouver une paysanne aillant enfanter récemment pour nourrir son enfant. Sa fille. Ambre. Et il la protégerait toujours. Au péril de sa vie.

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La petite fille rigola. Rigola à n'en plus pouvoir. Un rire tellement franc, tellement naturel, qu'il se propagea comme une peste noire à tous les paysans autour d'eux. Au milieu des champs, l'enfant se roulait dans le blé, au prise d'un terrible monstre aux griffes acérées, l’assénant de griffures à en couper le souffle.
"Papa, papa, arrête !" La petite n'arrivait plus à respirer, croulant sous les chatouilles sans pitié de son père, se tordant dans tous les sens comme un vers de terre dans l'espoir de s'échapper.
L'homme arrêta avant de tuer son enfant et la regarda avec fierté. Ambre, du haut de ses 8 ans était une petite magnifique. Physiquement, elle avait tout pris de lui et de ses origines étrangères. Blonde, de grands yeux vert, elle n'avait prit de sa mère que son corps frêle et maigre. Mais quelle joie de vivre ! Cette petite furie ne se fatiguait pas et débordait d'énergie. Quand elle n'était pas dans les champs pour aider son père, elle le passait avec sa tatie de cœur pour apprendre à tisser. Graham acquiesça pour lui-même; sa fille avait un talent pour les travaux manuels et artistiques, il n'y avait pas de doute là-dessus. Il la voyait déjà marié à un commerçant aisé qui lui ferait vivre une belle vie et avec qui elle pourrait vivre de son talent. Et pourquoi pas vendre ses tissus et ses tapisseries à de riches nobles de la ville !
Notre jeune héroïne se jeta dans les bras de son père pour avoir un câlin. Il l'aimait plus que tout. Il ferait tout, tous les sacrifices possibles pour la rendre heureuse, et il voyait déjà sa vie toute tracée.
" Tu auras une vie magnifique Ambre, je te le promets "

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Ambre soupira. Une longue mèche blanche se souleva, dévoilant un visage charmant, mais empli d'une fatigue sans nom. La mèche retomba légèrement, couvrant les yeux de la belle et cachant de sa vue le rayon de soleil qui parvenait à s'immiscer difficilement dans la chambre. Sur la peau de ses bras nus, elle sentait le contact rêche des couvertures qui la grattaient. Son père avait dû venir dans la nuit pour la couvrir alors qu'elle s'était endormi en plein travail.
Son travail d'ailleurs, la jeune femme se leva paresseusement de son fauteuil et ramassa le morceaux de tissus qu'elle avait commencé à tricoter la veille. A vrai dire, ce n'était pas son travail officiel, à 15 ans Ambre travaillait au champ avec son père pour subsister tant bien que mal dans leurs minuscule maison familiale. Mais grâce à son talent dans le filage et le tissage, la jeune femme avait réussi à obtenir une certaine popularité auprès des habitants de Marbrumes. Elle avait ainsi commencé à prendre quelques commandes qu'elle créait le soir, après ses journées de travail au champ.
Mais il faut se le dire, sa notoriété ne s'était pas faite uniquement à son art, non. La demoiselle était très belle pour une paysanne de son âge. Petite, fine, blonde avec de grand yeux vert, elle possédait cet air candide que les hommes appréciaient tant. Il s'agissait la d'un physique peu courant pour une paysanne, celles-ci étant plutôt brunes de peau et de cheveux, avec un corps beaucoup plus fort. Et surtout, elle commençait à avoir l'âge d'être mariée. Son père avait déjà refusé quelques demandes, voulant faire grimper la dot de la jeune femme.
Ainsi, le petit commerce d'Ambre croissait doucement, attiré par les curieux voulant savoir qui était cet ange aux doigts de fée.

Notre héroïne regarda à la fenêtre, il était encore tôt et elle n'avait quasiment pas dormi de la nuit. Tant pis ! Elle en profiterait pour faire le petit-déjeuner à son père !
Pleine d'entrain, elle sorti du cagibi lui servant de chambre et se dirigea vers la cuisine. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle vit son père, attablé, un verre d'hydromel à moitié consommé dans sa grosse main trapue. Ambre vit tout de suite que quelque chose n'allait pas. L'homme avait des énormes poches sous les yeux, surement lui aussi n'avait pas dormi songea t'elle. Silencieusement, la jeune femme femme s'installa à côté de l'être le plus cher à ses yeux et posa sa petite main toute pâle sur la sienne. Graham leva les yeux vers elle, les larmes aux yeux.
" Ambre, ma chérie... Tu sais que je t'aime plus que tout et que je ferais tout pour toi ? Et bien, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle..."

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Les cris aigus de l'enfant l'a réveillèrent en sursaut. Transpirante, poisseuse, elle se leva machinalement de son lit et se dirigea à tâtons vers l'origine du bruit. Un grognement sourd sorti de sous la couette qu'elle venait à peine de quitter. Son mari n'aimait pas entendre Nobert pleurer au milieu de la nuit. Pauvre enfant. A trois mois, il était normal d'avoir faim et de transmettre ces informations à sa mère par le seul moyen possible. Les yeux à moitié fermé, Ambre s'empressa d'attraper son fils. L'enfant se calma un peu en sentant les mains de sa mère l'attraper, mais n'arrêta pas de pleurer pour autant.
Sans bruit, la jeune femme sortie de la chambre et descendit les marches de leur demeure. Elle se posa dans un gros fauteuil confortable appartenant à son mari et commença à allaiter le bébé. Celui-là détestait que quelqu'un d'autre que lui ne s'installe dedans, mais Ambre s'en fichait. Elle l'entendait ronfler du salon.
L'enfant se calma, avalant goulument le lait maternel. Ambre le regarda avec amour. Il était vrai que son mariage forcé avec un riche marchand de la ville ne l'avait pas enchanté. L'homme, Arsène, n'était pas moche, pas beau, ni vieux, ni jeune. Hélas, cela ne l'intéressait pas. Elle aurait préférée rester auprès de son vieux père pour l'aider. Mais Graham lui avait fait une promesse, une promesse de lui fournir toujours le meilleur. Et la perspective du mariage avec le marchand était un gage de confort pour une paysanne sans le sous comme Ambre ! La promesse d'un avenir stable, voir même confortable. Chose rare à cette époque.
Ce n'était pas un mensonge. Une fois le mariage déclaré, quelques jours avant ses 16 ans, son mari s'occupa bien d'elle. Il l'accueillit dans sa grande maison attenante à sa boutique et lui apprit les règles de la demeure.
Deux ans étaient passés depuis, et la naissance de leur premier enfant était surement la seule chose intéressante qui lui était arrivée dans la vie de la jeune maman depuis bien longtemps. En effet, ses journées étaient occupées à s'occuper de la maison, vide la plupart du temps et à s'occuper de la boutique lorsque son mari était en déplacement dans le pays pour se procurer de nouvelles marchandises. Ambre avait donc décidé de passer ses journées à tisser de grandes et somptueuses tapisseries. En plus de petits ouvrages très recherchés, elle fit 3 grandes oeuvres qui se vendirent très cher et très vite. Arsène était content, mais il n'était pas un mari très aimant. Il n'était pas méchant, mais il considérait sa femme comme une énième marchandise et il n'y prêtait guère d'attention, encore moins depuis qu'elle était enceinte. Après tout, il ne restait plus qu'a savoir si elle allait donner naissance à un "héritier" de la famille de marchand Rosélia.

C'est ainsi que Norbert devint la raison de vivre de notre belle demoiselle. Cet enfant lui était si cher, et son grand père Graham en était raide dingue lui aussi. Une petite chose, si fragile, si mignonne. Ambre ne souhaitait qu'une chose. Son bonheur.

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La jeune femme grogna. Elle n'avait absolument aucune envie que Norbert accompagne son père pour un voyage commercial. Le petit garçon de 5ans lui fit une moue adorable d'enfant boudeur. Elle soupira et demanda une énième fois à Arsène si cette opportunitée n'était VRAIMENT pas très loin de Marbrumes.
Le père, désagréable, lui confirma que oui. Depuis qu'il s'était mit au jeu, leur chute n'avait fait que croitre. Heureusement pour Graham, il ne verra jamais la descente aux enfers de sa fille de son vivant. Un terrible rhume l'avait emporté quand Norbert n'était encore qu'un bébé. Douleur intense pour la jeune mère, se retrouvant seule avec un enfant en bas âge et un mari de plus en plus absent, et revenant de plus en plus pauvre, saoul et parfois à la limite du violent.
Ils avaient perdus la grande maison, la grande boutique. A la place, l'homme avait acheté un petit commerce ridicule en bord de capitale. Ambre travaillait d'arrache pied pour vendre ses tapisseries, mais leur échec financier avait entrainé dans les bas fonds leur réputation. Tout ne se vendait qu'a des sommes ridicules pour le travail accompli.
Les voyages commerciaux pour trouver des prix abordables étaient de plus en plus long, de plus en plus loin. Son mari revenait des fois plus endettés que riche. Il n'avait pas supporté la naissance de leurs deuxième enfant, Elisabeth, quelques mois plus tôt, aux vues de leurs situation désastreuse aussi bien professionnelle que personnelle.

Elisabeth se mit à crier. Elle avait faim. Ambre secoua la tête, acceptant le caprice de son premier né. Celui-ci lui sauta au cou et lui fit un énorme bisou.
"Je t'aime maman, promit, on revient vite !"

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Horreur. Lamentation. Une maladie se propage comme une peste noire. Mais pire. Bien pire.
Elle semble décimer l'humanité toute entière.
Norbert et son père ne sont pas réapparu.
Elisabeth tousse.

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5 mois depuis le commencement.
Norbert n'est jamais revenu.
Elisabeth est morte de sa maladie, trop faible.
Plus aucune raison de vivre

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Se relever. C'est dur. Aider les réfugiés. Tisser. Travailler.

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Un an.
Ambre n'est plus que l'ombre d'elle même.
Son sourire discret et timide autrefois n'est plus qu'un souvenirs lointain. De grand yeux gonflés, un nez légèrement rouge, toute force de vivre est partit. Elle tisse des couvertures, des vêtements de première nécessitées pour les réfugiés. Elle en héberges quelques uns, au gré des maladies et des départs précipités, des disparitions mystérieuses.

Mais à quoi bon vivre ?

[Ambre se reveilla subitement ce jour la. Elle ne savait pas ce qu'il se passait, mais elle sentait quelque chose du fond de son estomac qui la tiraillait. Elle pensa tout de suite à Norbert. Son mari et lui étaient parti depuis 1 semaine pour ce voyage marrchand initiatique et les deux membres de la famille ne devrait pas tarder à rentrer. Alors pourquoi avait elle autant mal au ventre ? Elisabeth toussa dans son berceau. La mère fronça des sourcils; la petite commencait à trainer cette vilaine toux depuis quelques jours et cela semblait s'empirer. Elle passerait au temple das la journée pour avoir un avis exterieur.
Le reste de la matinée se passa paisiblement, Ambre s'affairant au nettoyage et à l'inventaire de la boutique. Vers midi, elle s'étonna. Certes, la boutique n'était plus la plus prisée de la ville, mais aucun client n'était encore entrée dans la journée. Etrange. La demoiselle coucha la petite pour sa sieste à l'étage et entreprit de descendre dans la rue pour essayer de s'informer. Elle tomba dans une allée à l'ambiance lourde, rempli de murmure, personne n'osant parler à voix haute, des rumeurs se percevant à mi-mots. Le ventre d'Ambre se serra un peu plus. Sans réfléchir, elle attrapa le bras du premier passant fébrile qu'elle croisa et l'apostropha dans l'espoir d'avoir des informations sur ce qu'il se passait. C'était un vieillard, fatigué par la vie. Un regard de terreur transperça Ambre. Il ne put lui murmurer que quelques mort, qu'elle comprit à peine. Mort, disparitions, monstre.
La panique s'installa chez la jeune femme. Que se passait il bon sang ? De manière iraisonée, elle se mit à courir vers la porte principale afin d'obtenir plus d'informations.
Elle y arriva rapidement, vivant dans les quartiers les plus proches de l'enceinte, mais remplie de boue et halentante. Le garde la regarda de haut, et ne lui dit que cette phrase, qui restera gravé à jamais dans la mémoire d'Ambre. "Ce n'est rien, juste une rumeur infondée."
Les jours passèrent, le nom de la Fange était bel et bien arrivée jusqu'à Marbrumes. Un ras de marée d'émigrés étaient arrivées dans la ville en peu de temps. Marbrumes semblait être le seul lieu de survie possible. La jeune femme était au bord du desespoir, s'occupant de son bébé. Elle ne voulait pas penser à la disparition de son enfant (son mari était tellement loin de ses pensées). Afin de penser à autre chose, elle décida d'heberger les réfugiés dans sa maison. Au début, c'était facile. La famine n'était pas encore arrivée, et les gens de la ville achetaient volontiers ses tissus en prévoyance des temps dur qui arrivaient. Elle n'hésitait pas non plus à aller dans les rues et les temples pour soutenir ces gens au mieux.
Mais les temps devinrent dur. La nourriture était plus rare, l'argent plus discret. Beaucoup de personnes venait chez Ambre pour avoir un toit et de la nourriture, mais elle ne pouvait pas accepter un nombre illimitées de personne. Chaque refus lui brisais le coeur, un peu plus qu'il ne l'était déjà. Sa petite était malade, mais elle n'avait plus l'argent de la soigner. Elle tissait, pour vendre ses tissus et pouvoir substister et continuer d'aider. Au moins , elle ne pensait plus à Norbert.
Elisabeth mourut 5 mois après le début de la fin. Ce fut le moment ou l'esprit comme le corps d'Amdre décida de lui dire stop. Il n'était plus possible d'oublier la mort de son fils et de sa fille. Elle resta des msemaines recroquevillés dans son lit. A ce moment, le temps devint flou. Ce sont les personnes qu'elle avait recueuilli qui la nourrire, la lavère même, semblable à une poupée vide de tout sentiment. Elle ne sait pas comment ces gens ont fait pour trouver l'argent neccessaire. Cette situation dura un mois, peut-être deux. Quand elle décida enfin de relever les yeux sur le monde, certaines personne avaient disparues. On lui raconta que certains avaient voulu partir de Marbrumes, essayer leurs chance. D'autre c'était porté volontaire pour soutenir la milice lors de combat. Aucunes de ces personne n'étaient revenues.
Depuis, Ambre récupère les personnes qu'elle peut dans sa demeure, du maximum qu'elle peut, il lui ai toujours aussi difficile de dire non. Elle préfère oublier sa douleur en passant ses soirées dans les rues à aider les autres personnes qui n'ont pas de toit. De ses journées, elle tisse, revend ses toiles, ses draps, ses vêtements, tout. Certaines bricole de la boutique de vrac de son mari se vendent encore, lui permettant de vivre à la juste limite.
Elle hésita beaucoup à essayer de sortir, pour retrouver son fils. Pure utopie, elle le sait, mais le fait de n'avoir jamais vu son cadavre lui permet de se maintenir à ce tout petit filet de vie. Contre cette fange auquel elle ne peut rien faire, elle se sent désemparé, mais elle sait au fond d'elle qu'elle fait le maximum à son niveau, et cela lui permet de tenir bon, de jour en jour.]

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Hélas oui

Comment avez-vous trouvé le forum ? Sur le 1er Top RP sur lequel je suis tombé :)

Vos premières impressions ? Gros coup de coeur pour ce forum, une histoire vraiment original, j'ai hâte

Des questions ou des suggestions ? Nop

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Pas pour le moment, à voir selon les évolutions RP de mon personnage :)