Livraison d’arme et rencontre impromptue [PV Maralina de Bransat]

« Allez les gars! L’entraînement est fini! On ramasse et profiter de votre congé! »
Les hommes s’arrêtèrent net en rigolant avant de commencer à chahuter.
« P’tain il était long cet entraînement! »
« Tu dis ça parce que je t’ai casser la gueule. »
« Non mais pas du tout! »
« Ah bah si, il t’a eu. »
« Non mais…. »
« Oh ça va! Arrête de chigner! On se rejoint à la taverne ce soir les gars? »
« Si ma femme me laisse sortir, ouais définitivement! »
« Génial! Et toi, Bransat tu viens? »


Maralina s’arrêta net alors qu’elle sentit une dizaine de paires de yeux la fixé. Elle rengaina son épée avant de faire un sourire gêné en haussant les épaules; « Pourquoi pas? »


« Ah! La v’la not’e milicienne préféré! » dit Jean en l’entourant d’un de ses bras, avant de la serrer contre lui, mettant malaise la jeune femme. Il savait pertinemment ce que ce contact ferait à la jeune femme et il lui ébouriffa les cheveux avant commencer à rigoler. « Allez, on se rejoint après dîner! À plus tard les gars! » Sans attendre le milicien lâcha la milicienne, qui, sans le vouloir, poussa un léger soupir de soulagement, saluant ses collègues avant de ramasser ses choses avant de les mettre son sac sur l’épaule, prenant la direction de la sortie de la caserne. Quelques jours de congé lui feraient définitivement le plus grand bien. Il semblait que les escapades à l’extérieur n’avaient cessé de se multiplier dernièrement et sa coutillerie devait sans cesse aller plus loin pour tenter d’explorer de nouveaux territoires, bravant la mort à chaque minute pour tenter de trouver la moindre ressource. C’était un travail gratifiant certes, mais terriblement dangereux. Maralina sortit rapidement de la caserne avant d’arriver à la place des pendues qui bourdonnait d’activité en cette journée ensoleillée. Des miliciens se promenaient en armures, tandis que des marchands semblaient venir livrer certaines commandes, et des jeunes femmes observaient les miliciens d’un œil séducteur, tentant d’avoir l’attention d’un des combattants. Le regard cendré de la milicienne s’arrêta sur un homme qui attira son attention. L’air nerveux, ce dernier avait l’air de chercher son chemin. Peut-être était-il perdu? En tout cas, il avait quelques choses de louche dans son attitude. Sans attendre, elle le rejoignit d’un pas ferme.


Maralina s’arrêta devant l’homme qui semblait extrêmement nerveux. Les yeux fermés, le front en sueur, ce dernier ne semblait réellement pas bien. Elle fit quelques pas vers ce dernier, et s’arrêta une fois que l’homme ouvrit les yeux; « Vous allez bien? » Pour une fois elle avait laissé son expression glaciale, tentant d’être le plus amicale possible. Ce n’était guère le temps de mettre plus de pression sur le pauvre homme perdu. « Assisez vous. » Dit-elle en montrant du bout des doigts un banc en bois qui semblait avoir vu des jours meilleurs. Elle attrapa doucement son poignet, le guidant doucement vers ce dernier, s’assurant que le curieux visiteur ne s’effondre pas devant ses yeux. Une fois ce dernier assit, la jeune femme reprit doucement la parole; « Prenez quelques minutes pour vous ressaisir, voulez-vous que j’aille cherche un soigneur? » Oui, elle était définitivement inquiète, disons que les derniers événements mieux valait prendre toutes les précautions nécessaires.

La scène lui semblait assez surréaliste… La milicienne fixa de son regard de glace l’homme qui se trouvait devant elle. Ce dernier lui semblait presque affolé, comme un enfant perdu dans une foule. Et pourtant il n’avait rien d’un enfant! Non – seulement il la dépassait d’environ une tête, mais en plus ce dernier avait une carrure impressionnante. Rien qui aurait pu en faire une victime. Les gens étaient parfois réellement bizarre. La minuscule milicienne – du moins – comparativement à l’homme, l’observa doucement de la tête aux pieds, remarquant une petite brûlure sur son bras, là, où son gant s’arrêtait. Qui plus est, sa carrure était assez impressionnante, preuve que ce dernier devait faire un travail des plus épuisants. Son regard cendré se porta alors sur ladite commande, et elle remarqua la forme d’une épée soigneusement emballée. Un forgeron? Cela ne serait pas surprenant! Il était probablement en route pour livrer son paquet à l’un des sergents. Malgré tout, Maralina l’écouta attentivement, alors qu’il refusa poliment l’aide d’un guérisseur, ce qui rassura un peu la jeune femme. Quoique… Ce dernier avait un comportement des plus étranges, mais il ne tarda pas à s’expliquer. La milicienne eut un léger sourire avant de baisser son regard cendré vers le sol pendant une minuscule seconde, le relevant vers l’homme tout de suite après.


« Je vous comprend, Marbrume peut parfois être des plus étourdissante. » Il ne pouvait pas mieux dire! Cela faisait un peu plus d’un an que les Bransat vivaient à Marbrume, et la jeune femme s’était perdue plus d’une fois dans les ruelles sinueuses de la ville, mais par chance, rien ne lui était arrivée encore. « Mais non, ne vous inquiétez pas, j’ai terminé ma journée. Si vous le désirez je peux vous accompagnez pour votre livraison? » Après tout, si ce dernier s’était retrouvé dans un quartier de la milice, s’était probablement pour livrer l’arme à ses côtés à un confrère. « Puis-je? » dit-elle en prenant doucement le paquet. Elle enleva doucement l’étoffe qui la recouvrait afin d’observer le fin travail de l’artisan. Et il fallait admettre que l’homme était talentueux. Maralina enleva doucement l’un de ses gants en cuir avant de faire balancer la lame, vérifiant son poids et sa qualité. Elle eut un sourire avant de remballer doucement le précieux objet et le remettre à l’homme. « C’est un superbe travail, je dois vous l’avouer. Si vous me le permettiez j’aimerais bien commander quelques choses pour mon paternel. » Cela pourrait peut-être donner un sourire au Baron de Bransat. « Suivez-moi, je vous accompagnerai à votre client. Je suppose que vous cherchez la caserne? »