Eumond, Tant qu'ça paye c'est faisable
◈ Identité ◈
Nom : Bellegueule
Prénom : Eumond
Age : 31
Sexe : Masculin
Situation : Naufragé Célibataire
Rang : Peuple - Hendoire
Lieu de vie : une petite chambre miteuse et mansardée dans le Goulot
Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
Assassin - +1 Hab +2 Att +1 Par
Compétences et objets choisis :
Compétences :
- Bagarre - Niveau 1 (gratuit)
- Acrobaties de Combat - Niveau 1
- Coriace - Niveau 1
- Poursuite - Niveau 1
- Pistage - Niveau 1
Objets :
Epée Courte
Main gauche
Veste de Cuir
Jambière en cuir
Gants en cuir usé
◈ Apparence ◈
Môman m’a toujours dit qu’j’étais l’plus beau, mais j’ai appris avec le temps qu’c’était une façon d’parler. Ou alors ça a été l’cas un temps quand j’étais mioche, et ça n’a pas duré. En tous les cas, si les gens m’appellent Bellegueule c’est pas vraiment pour refléter la réalité, mais j’en ai pris mon parti. J’dirais qu’j’ai des traits assez rustiques, un visage carré, anguleux, parcouru de quelques cicatrices dues à une passe d’armes malheureuse – ou heureuse pourrait-on dire, puisque je n’ai jusqu’à présent perdu ni œil, ni oreille, ni nez–, un regard assez dur et froid formé d’une paire d’yeux d’un brun très sombre, surplombés de sourcils noirs et broussailleux. Mon tarin est c’qu’il est, c’est-à-dire proéminent et au milieu d’ma figure, assez large, joliment cassé en son milieu – souvenir d’un bourre-pif mémorable qui m’avait étalé raide direct à deux doigts d’rejoindre l'Etiol – et surplombe une paire de lipes charnues souvent figées en une moue maussade. En même temps j’vois pas pourquoi j’sourirais sans raison pour découvrir mes chicots désordonnés.
Je porte usuellement une tunique grise et des braies de la même couleur, par-dessus lesquelles sont lacés ma fidèle veste de cuir et mes jambières. Une cape grise à capuche complète ma tenue habituelle, très passe-partout, et dissimulant ainsi l’épée et la main gauche passées à ma ceinture à chaque flanc lorsque je marche.
De corpulence et de taille moyennes, je suis assez passe-partout, ce qui est un atout dans mon métier, que je cultive donc avec une tenue tout aussi neutre. J’imagine qu’on pourrait dire que j’dégage une sorte d’assurance dans mes mouvements, puisque j’me pose pas d’questions existentielles comme certains. Quand j’ai une tâche à accomplir, un contrat à remplir, je l’fais, point.
◈ Personnalité ◈
Elevé dans un bouge par môman dans un patelin du Duché d’Hendoire, j’en ai connu des rudes dès l’départ, le patron étant toujours prêt à m’faire « filer droit » vu qu’il « était ben généreux d’garder à son service une potiche engrossée par un quidam, alors qu’elle savait à peine faire le service ». M’man m’a toujours dit qu’il fallait lui être r’connaissant pour c’qu’y f’sait, alors j’y ai toujours dit merci. Mais jamais sur le bon ton, a priori, donc ça finissait en rouste. Du coup j’ai appris à m’taire. Et être un taiseux ça avait ses avantages, du moment que j’faisais c’qu’on m’demandait on m’laissait dans mon coin. Alors j’ai appris à obéir, à pas rechigner, à pas commenter, et à pas trop m’poser d’questions.
Une fois capable de tenir une lame j’ai pris la tangente pour embaucher dans la milice d’Hendoire, principalement parce qu’ils fournissaient le gîte, le couvert, et une formation martiale potable. Du coup j’ai encore appris à obéir, à pas moufter, à rien dire lorsque j’voyais une bourse passer d’une main vers la besace d’un sergent, mais ça n’a duré qu’un temps, parce que ledit sergent était persuadé qu’j’allais cafter au baillis. Du coup ça a mal tourné, pour lui comme pour moi, et j’ai quitté l’service pour devenir un « indépendant ». J’mets toujours un point d’honneur à accomplir mes contrats, j’reviens pas sur ma parole une fois donnée, quel qu’en soit le prix. Dans c’milieu, c’est important, de t’nir ses engagements. Si on t’fait pas confiance, t’es déjà à moitié cané, prêt à r’joindre l'Etiol au détour d’une ruelle. Et j’ai pas hâte que ça arrive…
◈ Histoire ◈
M’man m’a toujours dit qu’j’irais loin, et que j’f’rais d’grandes choses. Pour les grandes choses on r’passera, mais pour aller loin, en somme elle avait pas tort… Par les Quatre, j’en ai fait un bout d’chemin depuis la gargote où j’ai grandi, l’Tonneau Percé, près d’Allange, pour en arriver dans c’te grande ville qu’est Marbrume !
J’passe sur mon enfance, qu’on voudrait tous idéaliser avec des parents aimants, un lit bien chaud avec un matelas rembourré d’paille, deux repas par jour, et en n’ayant manqué d’rien. Ben c’était pas l’cas pour moi, mais pas d’quoi m’apitoyer sur mon sort ou maudire Anür ou n’importe lequel des Quatre de tant d’injustice. C’est pas injuste, c’est la vie. Et ça j’l’ai compris très tôt, à force de roustes et mandales en tout genre. On dira qu’ça m’a forgé en l’homme que j’suis. Pas un mauvais bougre, j’dirais, simplement quelqu’un qu’est prêt à tout pour survivre, et f’ra c’qu’y faut pour ça. Si M’man m’a bien appris un truc, à l’époque, c’est de pas m’plaindre, de pas faire de vagues, alors ça j’sais faire. C’qu’est sûr c’est que dès qu’j’ai eu l’âge j’ai décanillé du bouge où j’avais grandi pour partir vers la grande ville du Duché d’Hendoire ! Des étoiles pleins les yeux, des rêves plein la tête, j’avais quoi, treize ou quatorze printemps, et j’croyais d’jà avoir une vie toute tracée : m’engager dans la milice, apprendre à m’battre, patrouiller, filer des roustes à mon tour à ceux qui l’méritaient… C’était ça l’programme.
Mais j’avais pas prévu qu’au départ j’s’rais une tanche, même avec un bâton en guise d’épée, et que j’continuerais à m’prendre des branlées par les plus vieux, que j’serais plus souvent qu’à mon tour de corvée d’latrines, en gros que l’déroulé d’ma journée changerait pas franchement rapport à quand j’vivotais au Tonneau Percé avec Môman.
P’t-êt’ ben qu’j’avais que’ques illusions quand j’ai embauché dans la garde. P’têt’ ben qu’j’croyais à des histoires de chevaliers et d’princesses sauvées qui permettaient d’s’élever au d’sus de sa condition. P’t-êt’ aussi qu’à l’époque j’en ai touché deux mots à l’un d’mes camarades. Et qu’j’ai vite déchanté quand j’ai vu la tournure que ça a pris. Eusèbe, qu’il s’appelait. Un sacré bige, qu’avait pas son pareil pour trouver les bons mots. J’ai pas compris tout d’suite, quand y’en a un premier qui m’a appelé Bellegueule. Alors j’lui ai refait l’portrait, net, sans chercher plus loin. Mais quand ça a commencé à s’répandre dans la garde, parmi les plus vieux aussi, j’ai compris qu’ça m’quitterait plus. J’ai aussi compris, même s’il m’a fallu plus de temps, d’où ça venait, et de qui ça venait. Mais l’Eusèbe était intouchable, le sergent l’avait à la bonne, alors j’ai pris mon mal en patience. J’ai rien dit, j’ai serré les dents, j’ai accepté l’surnom qui tournait désormais dans toutes les bouches, même celle du sergent. Et j’ai été bien embêté pour Eusèbe comme tout l’monde, quand il est tombé du chemin d’ronde en trébuchant alors qu’on coursait un groupe de voleurs. C’est quand même pas d’bol d’avoir glissé sur l’étoffe que venait d’lâcher l’roublard ! Et sa Margaux qu’était toute r’tournée d’voir c’que sa gueule d’ange était dev’nue ! J’crois qu’après ça il a été bien plus focalisé sur les préceptes de Rikni qu’sur les beaux yeux d’sa belle. Faut dire qu’elle est pas restée longtemps dans les parages ensuite.
Ce train-train quotidien dans le Guet pendant quelques années m’a permis d’apprendre à manier les armes sans rougir, d’avoir un peu d’cont’nance, et d’comprendre un peu les lois qu’avaient cours, pour savoir quand agir. Ça m’a aussi permis d’voir des arrangements, des non-dits, d’apprendre que « l’heure c’est l’heure » quand t’es plus d’service, même s’il s’passe que’que chose juste sous ton nez, et qu’y’avait pas plus forte justice que celles de l’écu sonnant et trébuchant. C’est d’ailleurs c’qui a amené à la fin d’ma carrière, un soir qu’j’ai croisé l’regard d’mon sergent après qu’il ait empoché une « donation » au cours d’une affaire impliquant un marchand. Il a alors ouvert la bourse, et m’a lancé une pistole, que j’ai attrapée en restant comme deux ronds d’flan. J’ai rien dit, mais le lend’main j’étais r’mercié par l’capitaine sous prétexte d’avoir accepté un pot d’vin…
J’suis resté deux-trois jours à pas savoir quoi faire, avec mes maigres économies, mais il a fallu que j’me rende à l’évidence : je savais m’battre décemment, mais pas faire grand-chose d’autre. Alors j’me suis mis à mon compte. Epée à louer, qu’on dit. Un joli mot pour indiquer qu’on accepte de remplir différents contrats, allant de l’escorte, à la traque, voire à la « récupération de biens dûs avec intérêts ». L’avantage en sortant d’la garde, c’est que j’connaissais toute une partie d’leurs habitudes, de c’qu’était mieux toléré localement, des coins où les rondes étaient moins fréquentes et moins assidues… Enfin tout ça c’était avant qu’tout ça commence.
Quand ça a commencé, qu’y’a eu les premières rumeurs, personne y a cru. Des macchab’ qui s’relèvent, des monstres, et puis quoi encore ? Anür marchant parmi la plèbe ? ça paraissait tellement gros… qu’on aurait dû savoir que ça pouvait être que vrai. Mais le temps d’réaliser c’était déjà trop tard. Ah ça, les contrats y’en a eu, à c’moment là, mais pas du même genre qu’avant. Et puis ça a commencé à être de plus en plus du de t’nir la ville, les Fangeux se sont faits d’plus en plus hardis, féroces. Bientôt il a plus été question d’les repousser, mais d’les éviter comme la peste. Alors on a quitté Allange. J’protégeais un marchand à cette époque, c’est c’qui m’a valu une place sur un rafiot. Malade qu’j’en ai été, pendant des s’maines. J’ai bien cru qu’Rikni avait plus b’soin d’mes services et qu’elle allait laisser l’Etiol m’emporter. C'que j'ai dû faire pour survivre à la traversé, j'préfère pas en parler. J'ai fait c'qui fallait, c'est tout. L'estomac r'tourné en permanence, mais j'l'ai fait, pour survivre. Mais finalement j’ai r’trouvé la terre ferme sous mes bottes, à mon grand soulagement. Et un coin où les Fangeux ont pas encore tout détruit. Alors j’ai suivi les autres jusqu’à la ville, puis j’ai trouvé une chambrette pas chère dans un coin calme, qu’ils appellent le Goulot. Et je me suis remis au travail…
◈ Résumé de la progression du personnage : ◈
N/A
◈ Derrière l'écran ◈
Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Oui, presque deux fois, à force.
Comment avez-vous trouvé le forum ? via un partenariat sur un ancien forum
Vos premières impressions ? Très beau contexte bien ficelé, hâte de déambuler dans les ruelles les plus hospitalières du Goulot !
Des questions ou des suggestions ? Nope, pas à l’instant
Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? euh, oui ? C’est malin maintenant je suis curieux.